Nous mettrons à genoux l’économie russe » c’est cet ignorant de ministre français de l’économie qui déclarait à peu près ça. Non seulement il est idiot mais il cache la vérité aux Français. La France cinquième puissance mondiale n’est qu’un triste souvenir. J’écrivais il y a quelques semaines que l’économie russe se situait entre celles de l’Inde et du Japon et l’information que je reprenais n’était pas une invention de mon cerveau vieillissant. Voici un tableau qui confirme le «fait que l’économie chinoise a largement dépassé celle des Etats-Unis et que celle de la Russie se classe en parité de pouvoir d’achat avant l’Allemagne. Celle de la France est classée après la Turquie. Celle du Mexique talonne également la France !
Ce tableau est révélateur à plus d’un titre et il faut s’appesantir sur deux points. L’Europe de la zone euro se fragilise jour après jour avec la chute de l’économie allemande. Cette chute ne va que s’accélérer en raison du choix d’une politique énergétique suicidaire. Or l’équilibre de la zone euro repose sur la puissance de l’Allemagne, leader industriel et économique de cette zone. Ces choix énergétiques vont précipiter l’Allemagne dans un gouffre, les décideurs politiques étant complices des partis verts dont le but à peine dissimulé est une décroissance selon eux salvatrice du climat et de l’environnement. Cette chute de l’économie allemande va entrainer une désagrégation de la zone euro car cette construction artificielle était adossée à la position de leader de l’Allemagne. Il y a un autre facteur à prendre en considération, certes conjoncturel pour des raisons politiques mais important, une réorientation des efforts de réindustrialisation de pays comme la France ou la Belgique et l’Allemagne vers la production d’armes afin d’aller combattre pour soutenir l’Ukraine.
Les capitaux investis dans ce secteurs le sont en pure perte car le conflit ne s’éternisera pas, la Russie et les deux Républiques du Donbass en sortiront vainqueurs, cela ne fait plus aucun doute malgré les affirmations de tous ces gouvernants qui ne trouvent plus qu’une seule occasion d’affirmer leur pouvoir et de tenter de redresser l’économie : faire la guerre. L’Europe se trouve, il faut ne pas le nier, dans la situation de l’Allemagne au début des années 1930 qui ne trouva pas d’autre alternative pour sauver son économie que de réarmer le pays à marche forcée pour réduire le chômage, un beau prétexte pour dissimuler les ardeurs belliqueuses qui animaient ses dirigeants. La France dont l’économie est en chute libre a fait ce choix, l’Allemagne aussi, et c’est très inquiétant car c’est un facteur d’accélération de cette désagrégation de la zone euro.
Pendant ce temps-là les Américains se réjouissent de ces choix qu’ils ont apporté sur un plateau aux pays européens. Mais il y aura de lourdes répercussions également aux Etats-Unis car l’Europe ne constituera plus pour Washington ni un marché ni un partenaire politique gérable car devenu un ensemble de pays qui ne s’entendront plus nécessairement sur les choix politiques à faire. L’Italie, la France ou encore la Belgique sont incapables de rembourser leur dette comptable dont ils sont redevables envers l’Allemagne dans le cadre du protocole TARGET-2. Il s’agit d’un autre facteur à prendre en considération. L’économie française déliquescente ne va pas aider le pays à rééquilibrer ses comptes Target-2. Augmenter les impôts pour les Français de tous âges de 1000 euros pour trouver 65 milliards d’euros ne suffira pas et faire appel au marché financier risque d’être délicat, donc la France va s’enfoncer encore plus profondément dans le marasme.
Un autre facteur précipitant la chute de l’économie française, paramètre mentionné par certains analystes interdits de parole dans les médias de grand chemin doit impérativement pris en compte. Il s’agit de l’épargne des Français se montant à 3000 milliards d’euros, épargne constituée de plans d’assurance-vie et de fonds de retraite de certaines catégories de travailleurs. La réforme des retraites imposée par Bruxelles, c’est-à-dire la privatisation de la gestion de ces 3000 milliards d’euros, va offrir à des sociétés américaines comme Vanguard ou BlackRock cette gestion. Au passage quel sera le remerciement de ces sociétés américaines au président français pour avoir obtenu par la force cette réforme ? Peu importe mais la très grande majorité de ces fonds est placé en obligations libellées en euros mais relevant du droit français, obligations sur le long terme. Or l’inversion des taux va provoquer si ce n’est pas déjà le cas une crise obligataire et tous les épargnants français seront spoliés.
Avec une inflation qui n’a rien à voir avec les événement d’Ukraine la paupérisation du peuple français conduira ce dernier à se révolter : des épargnants spoliés, des réfrigérateurs vides, tout pour aggraver la crise sociale ! Encore un autre facteur qui va contribuer à cette chute de l’économie française. Et en Allemagne et en Italie la situation est tout aussi préoccupante. Avant la fin de l’année 2023 la situation de la zone euro et celle de ses principaux acteurs sera pliée : une gigantesque récession accompagnée de troubles sociaux échappant à tout contrôle … J’ignore quelles seront les décision du ministre de l’économie qui pourra déclarer : « j’ai mis à genoux l’économie française !
« La civilisation occidentale est agonisante » (20 février 2023) Paul Craig Roberts
Dans les années 1960, l’Europe était européenne. L’Allemagne était allemande. La France était française. L’Italie était italienne. Les Pays-Bas étaient néerlandais. La Suède était suédoise. L’Espagne était espagnole. Les nationalités ethniques distinctes ont donné à l’Europe beaucoup de diversité. Aujourd’hui, tous ces pays sont des tours de Babel comme les États-Unis et le Canada. Même au début du XXIe siècle, les immigrants envahisseurs ne représentaient que 1,6 % de la population espagnole. Vingt ans plus tard, les immigrants envahisseurs représentent 15 % de la population. Les immigrants envahisseurs représentent 26 % de la population allemande ( https://www.dw.com/en/german-population-of-migrant-background-rises-to-21-million/a-54356773 )
Les immigrants envahisseurs se concentrent dans les villes. Selon ce rapport (https://qz.com/337508/london-has-more-people-than-ever-and-44-are-ethnic-minorities ) en 2015, « 44 % de la population de Londres était composée de Noirs et de minorités ethniques », contre 29 % en 2001. En 2020, le pourcentage d’immigrants envahisseurs était passé à 55 %. La capitale de la Grande-Bretagne n’a plus de population à majorité britannique.
Un rapport de migrationwatchuk.org indique que la population née à l’étranger en Grande-Bretagne a doublé entre 2001 et 2020. « La majorité des habitants de Londres (55 %), de Slough (69 %), de Leicester (58 %) et de Luton (57 %) sont d’origine ethnique minoritaire (EM). La part des marchés émergents dans le centre de Londres était de 60 % en 2016, de 48 % à Birmingham et de 42 % à Manchester. »
L’évolution démographique dans les anciens pays européens a eu un effet dramatique. Les Anglais ont maintenant Sadiq Aman Khan d’origine pakistanaise comme maire de Londres. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, est d’origine indienne. Les deux hommes sont peut-être plus britanniques que l’ethnie britannique elle-même, mais néanmoins les positions les plus élevées cessent d’être détenues par l’ethnie britannique.
Les vrais changements se produisent au niveau du quartier et de la ville. Par exemple, Rotherham, une population de 265 000 habitants, autrefois une puissance industrielle britannique prospère, a été envahie par des immigrants-envahisseurs pakistanais.
Theodore Dalrymple rapporte dans le City Journal (hiver 2023) et dans les rapports de la BBC ici ( https://www.bbc.com/news/uk-england-south-yorkshire-28939089 ) que, au cours du XXIe siècle, au moins 1 400 jeunes filles britanniques d’origine blanche d’à peine 11 ans ont été leurrées. enlevées, détenues en captivité et violées par des gangs d’hommes pakistanais. Les enfants ont été battus, aspergés d’essence et menacés d’être incendiés, et ont été victimes de trafic dans d’autres villes. Certains ont été assassinés et d’autres sont morts d’une surdose d’héroïne. Une jeune fille de 16 ans, enceinte de ses multiples viols, a été poignardée 40 fois et jetée dans un canal par deux jeunes Pakistanais. L’un a été acquitté. L’autre a été condamné à 17,5 ans de prison. Julian Assange, condamné pour aucun crime, est emprisonné en Grande-Bretagne depuis une décennie. La justice britannique traite les diseurs de vérité plus durement que les meurtriers d’enfants.
Comme les années passent rien n’a été fait par la police ou les autorités. Selon Dalrymple, « il s’avère que le vrai problème pour le Rotherham Metropolitan Borough Council était de savoir comment couvrir la situation ». Les autorités craignaient que si la nouvelle se répandait, cela discréditerait la politique d’immigration du gouvernement. La police avait peur d’être accusée de racisme pour avoir protégé les filles blanches des personnes de couleur. Comme les femmes blanches en Suède, la population blanche britannique de Rotherham vit dans la terreur dans son propre pays. Le « Camp des Saints » (Jean Raspail, 1973) a prédit l’histoire de Rotherham.
C’est la même chose dans de nombreuses villes européennes et américaines. Il y a des régions dans lesquelles aucun Blanc n’ira. Comme la peur des accusations racistes entrave l’application de la loi, même les quartiers blancs de classe supérieure, comme Buckhead à Atlanta, sont en proie à des cambriolages. L’horreur et la terreur sont dissimulées par les libéraux blancs et les publicités commerciales comme diversité joyeuse et multiculturelle. Les gouvernements des pays de moins en moins blancs ne sont plus capables de réalisme. Les Blancs sont trop repliés sur eux-mêmes pour s’organiser et se protéger. Ils se rendent compte que les gouvernements de leurs pays sont contre eux et que toute tentative d’organisation par des Blancs sera qualifiée de « groupe insurrectionnel suprématiste blanc » et que ses dirigeants et ses membres seront arrêtés. Aujourd’hui, les Blancs diabolisés et non protégés sont dans la même situation que les Juifs en Allemagne nazie. Le fait que les blancs sont encore une majorité de la population globale des pays n’a pas d’importance car ils sont empêchés de s’organiser. Ils ne peuvent même pas protester contre leur sort sans être qualifiés de « racistes ». En fait, beaucoup de Blancs sont incapables de reconnaître leur situation. Le darwinisme social est réel après tout, et les blancs ont prouvé qu’ils ne sont pas les plus aptes à survivre.
Note. Je rappelle à mes lecteurs que Paul Craig Roberts est un vieux briscard (83 ans) de la politique américaine puisqu’il fut conseiller du secrétaire au Trésor durant l’administration Reagan, ancien éditeur associé du Wall Street Journal et du New-York Times. Auteur de nombreux livres, il défraye la chronique en publiant sur son blog de nombreux papiers qui mettent le doigt là où ça fait mal si on peut dire les choses ainsi. Contributeur des sites CounterPunch et GlobalResearch il a aussi fait des apparitions sur la chaine Russia Today. Il est un ami intime de Diana Johnstone (89 ans), écrivain spécialisée dans les analyses géopolitique. Elle s’est particulièrement intéressée à l’intervention otanienne en Yougoslavie. Diana Johnstone réside à Paris, un peu comme Seymour Hersh elle a révélé de nombreux scandales perpétrés par l’armée américaine dans tous les coins du monde. Malheureusement ces grands représentants de la génération dont je fais un peu partie disparaissent et leurs successeurs sont souvent insipides …
Article d’Alfred-Maurice de Zayas paru sur le site CounterPunch le 13 février 2023 dont le titre original est « Remembering Vladimir Putin’s speech of 10 February 2007 at the Munich Security Conference ». Alfred-Maurice de Zayas est un historien, juriste et écrivain de nationalité helvético-américaine qui fut notamment ancien conseiller du secrétaire général des Nations-Unies ( https://en.wikipedia.org/wiki/Alfred-Maurice_de_Zayas ). L’Occident, selon Alfred de Zayas a laissé passer l’occasion d’établir un nouveau cadre de sécurité qui, après la guerre froide, aurait pu garantir la paix. Son analyse point par point du discours de Poutine jette une lumière crue sur la responsabilité de l’OTAN dans la guerre d’Ukraine et sur le rôle des médias. À lire avec attention.
l y a seize ans, le 10 février 2007, le président russe Vladimir Poutine a prononcé un discours historique lors de la conférence de Munich sur la sécurité. C’était une formulation claire de la politique étrangère russe de l’après-guerre froide, axée sur la nécessité du multilatéralisme et de la solidarité internationale. Les grands médias n’ont pas donné beaucoup de visibilité à l’analyse de la sécurité de Poutine en 2007, et ils ne le font toujours pas. Pourtant, cela vaut la peine de revenir sur ce discours.
En 2007, j’ai perçu les implications du discours de Poutine et j’ai même distribué le texte à mes étudiants de l’École de diplomatie de Genève. Parfois, je distribue le discours de Poutine en même temps que le brillant discours d’ouverture du président John F. Kennedy à l’American University[1] le 10 juin 1963. C’est un appel à la rationalité qui a conservé toute sa pertinence. Si tout le monde le lisait et appliquait ce qu’il contient, nous ne nous trouverions pas dans la situation dangereuse et tragique que nous connaissons aujourd’hui.
Permettez-moi de citer Kennedy : « Tout en défendant leurs propres intérêts vitaux, les puissances nucléaires doivent éviter les confrontations qui amènent un adversaire à choisir entre une retraite humiliante ou une guerre nucléaire. Adopter ce genre de ligne de conduite à l’ère nucléaire ne serait qu’une preuve de la faillite de notre politique – ou le souhait d’une mort collective pour le monde entier.« [2]
Je partage parfois avec mes étudiants l’article publié dans le New York Times par notre diplomate par excellence George F. Kennan. Il mettait en garde contre le fait de revenir sur notre parole donnée à la Russie en étendant l’OTAN vers l’est, contrairement aux assurances données par notre secrétaire d’État James Baker à Mikhaïl Gorbatchev : « Pourquoi, avec toutes les possibilités pleines d’espoir engendrées par la fin de la guerre froide, les relations Est-Ouest devraient-elles devenir centrées sur la question de savoir qui serait allié avec qui et, par voie de conséquence, qui serait contre qui dans un futur conflit militaire fantaisiste, totalement imprévisible et des plus improbables ? Pour dire les choses crûment, l’élargissement de l’OTAN serait l’erreur la plus fatale de la politique américaine de toute l’ère de l’après-guerre froide. On peut s’attendre à ce qu’une telle décision enflamme les tendances nationalistes, anti-occidentales et militaristes de l’opinion russe ; à ce qu’elle ait un effet négatif sur le développement de la démocratie russe ; à ce qu’elle rétablisse l’atmosphère de la guerre froide dans les relations Est-Ouest et à ce qu’elle oriente la politique étrangère russe dans des directions qui ne nous plaisent pas du tout… » [3].
Les voyants auraient dû clignoter lorsque Poutine a prononcé son discours de Munich en 2007, dix ans après l’avertissement de Kennan. Dans ce discours, Poutine a calmement exprimé son inquiétude concernant : « des « bases américaines légères avancées » de 5000 militaires chacune. Il se trouve que l’OTAN rapproche ses forces avancées de nos frontières, tandis que nous – qui respectons strictement le Traité – ne réagissons pas à ces démarches. Il est évident, je pense, que l’élargissement de l’OTAN n’a rien à voir avec la modernisation de l’alliance, ni avec la sécurité en Europe. Au contraire, c’est un facteur représentant une provocation sérieuse et abaissant le niveau de la confiance mutuelle. Nous sommes légitimement en droit de demander ouvertement contre qui cet élargissement est opéré. Que sont devenues les assurances données par nos partenaires occidentaux après la dissolution du Pacte de Varsovie ? Où sont ces assurances ? On l’a oublié. Néanmoins, je me permettrai de rappeler aux personnes présentes dans cette salle ce qui a été dit. Je tiens à citer des paroles tirées du discours de M. Werner, alors Secrétaire général de l’OTAN, prononcé à Bruxelles le 17 mais 1990 : « Que nous soyons prêts à ne pas déployer les troupes de l’OTAN à l’extérieur du territoire de la RFA, cela donne à l’Union soviétique des garanties sûres de sécurité ».
Malheureusement, l’accueil réservé au discours de Poutine en Occident a été minimal. Ses avertissements et ses prédictions n’ont pas été pris au sérieux. C’est peut-être parce que nous avons une perception déformée de la réalité, une sorte de solipsisme ancrée dans notre vision égocentrique du monde. La plupart des Occidentaux n’étaient et ne sont toujours pas au courant du discours de Poutine ni, d’ailleurs, des textes des deux propositions qu’il a mises sur la table en décembre 2021 : deux projets de traités solidement ancrés dans la Charte des Nations unies, concrétisant la nécessité de s’entendre sur un modus vivendi et de construire une architecture de sécurité pour l’Europe et le monde.
Les grands médias portent une responsabilité considérable dans le fait qu’ils n’ont pas informé le public du discours de Poutine et de ses offres répétées de négocier de bonne foi, comme l’exige l’article 2, paragraphe 3, de la Charte des Nations unies. Il est clair que l’expansion de l’OTAN et la militarisation de l’Ukraine constituent une menace existentielle pour la Russie, et que la diabolisation malveillante de la Russie et de Poutine depuis le début des années 2000 a entraîné une menace, un « risque » de recours à la force, ce qui est interdit par l’article 2(4) de la Charte des Nations Unies.
Comme je l’ai compris à l’époque et aujourd’hui, le discours de Poutine était une main tendue à l’Occident. C’était la preuve qu’il était prêt à s’asseoir et à discuter du nouvel ordre mondial après la guerre froide.
Mikhaïl Gorbatchev, Boris Yeltzin et Poutine n’ont cessé d’exprimer leur souhait de tourner la page de la confrontation entre les États-Unis et l’Union soviétique et d’ouvrir un nouveau chapitre de coopération dans l’intérêt de l’humanité tout entière.
Certains hommes politiques et universitaires occidentaux partageaient également l’espoir que le monde pourrait enfin mettre en œuvre le désarmement au service du développement, que les deux grandes puissances nucléaires réduiraient leurs stocks et finiraient par interdire les armes nucléaires. Imaginez si tous les fonds qui ont été et sont encore consacrés à l’armée, aux bases militaires, à l’achat de chars, de missiles et d’armes nucléaires étaient disponibles pour financer l’éducation, la santé, le logement, les infrastructures, la recherche et le développement !
L’humanité a eu un bref moment d’espoir transcendantal. Le président Bill Clinton a brisé cet espoir lorsqu’il a consciemment rompu les promesses faites par James Baker à Gorbatchev selon lesquelles l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’est. Il s’agissait d’un orgueil démesuré à courte vue, l’expression de la conviction que nous étions la seule superpuissance, capable de dicter aux autres ce qu’ils devaient faire ou ne pas faire. Les politiciens occidentaux se sont réjouis du fait que la Russie ne pourrait rien faire contre notre abus de confiance. Nous avons triché, comme nous trichons si souvent dans les relations internationales. Je dirais même que nous avons développé une « culture de la tricherie »[4], consistant à profiter de l’autre chaque fois que cela est possible. C’est perçu presque comme de l’habileté, une vertu séculaire.
Et pourtant, la Russie ne menaçait personne en 1997 – elle voulait rejoindre l’Occident sous la bannière des Nations unies et de la Charte des Nations unies qui s’apparente à une constitution mondiale. C’est d’ailleurs le seul « ordre international fondé sur des règles » existant dans le monde. Mais les États-Unis ne partageaient pas la vision d’un monde multipolaire et du multilatéralisme. Et à ce jour, les États-Unis croient toujours en leur propre « exceptionnalisme » et aux fantasmes impérialistes de Zbigniew Brzezinski [5] et Paul Wolfowitz.
Des universitaires avisés comme les professeurs Richad Falk, Jeffrey Sachs, John Mearsheimer et Noam Chomsky ont reconnu depuis longtemps les erreurs colossales commises par les politiciens américains, de Clinton à Joe Biden en passant par George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump. Hélas, ces professeurs ne chantent pas la chanson que le complexe militaro-industriel-financier veut entendre, et c’est pour cette raison que les médias mainstream ne leur donnent pas de visibilité.
Dans une société démocratique, le public a le droit de savoir et doit avoir accès à toutes les sources d’information et d’analyse. Hélas, les grands médias américains s’adonnent depuis des décennies au « Russia-bashing » et s’ingénient à dénigrer les politiciens russes, la culture russe et même les athlètes russes. Je me souviens encore des choses ridicules qui ont été écrites sur les athlètes russes pendant les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014. Je me souviens des caricatures négatives dans la presse et de la diffamation incessante des Russes dépeints comme des totalitaires. C’est la création artificielle de tels sentiments négatifs envers d’autres peuples et cultures qui facilite la propagande de guerre et sert à justifier les sanctions et les crimes de guerre, tout cela en violation de l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et en violation de la Constitution de l’UNESCO.
Le problème ne se limite pas aux États-Unis – il est emblématique pour l’ensemble de l’Occident. Les professeurs ou les journalistes qui ont essayé de rester objectifs et de faire des reportages équilibrés ont été (et sont) dénoncés comme des marionnettes de Poutine, des idiots utiles ou (en Allemagne) des « Putin Versteher » – comme s’il était en quelque sorte inapproprié de faire un effort pour comprendre le point de vue de Poutine, et de ne pas simplement avaler le récit biaisé que les médias mainstream nous vendent. On pourrait penser que toute personne intelligente voudrait comprendre la façon dont Poutine, Zelensky, Biden, Scholz, Macron, etc. voient réellement les choses.
Il est vrai que nombre de nos meilleurs esprits ont compris le danger que représentait l’expansion de l’OTAN. Beaucoup ont compris que si nous continuions à provoquer l’ours russe, tôt ou tard, l’ours répondrait. En août 2008, le président géorgien Mikheil Saakashvili, poussé par les États-Unis, a décidé d’attaquer l’Ossétie du Sud. Après la réponse décisive et proportionnée de la Russie dans cette courte guerre, j’ai pensé que nous aurions pu apprendre quelque chose. Hélas, nous n’avons rien appris. Nous avons continué les provocations et la propagande de guerre.
Il semble que nous, les Occidentaux, vivions dans nos propres bulles. Premièrement, nous sommes convaincus que nous sommes « les gentils » par définition. C’est un élément de foi. On me l’a inculqué au lycée à Chicago, à l’université et à la faculté de droit de Boston. Je l’ai absorbé de la presse, des films d’Hollywood, de la littérature. L’endoctrinement tant doux que dur a été complet, et notre faculté d’autocritique reste terriblement sous-développée. Deuxièmement, nous, les États-Unis, sommes un continent séparé par deux océans de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie. Nous avons l’illusion d’être invincibles. Hélas, à l’ère nucléaire, aucun endroit sur la planète n’est sûr.
Permettez-moi de revenir sur la guerre de l’information et les médias. Il est certain que la propagande que Washington et Bruxelles produisent et diffusent dépasse de loin tout ce que Goebbels a pu faire avec sa propagande nazie. Et il ne s’agit pas seulement de la désinformation et des récits biaisés du New York Times, du Washington Post, du Times, du Frankfurter Allgemeine Zeitung, d’El Pais, voire du Neue Zürcher Zeitung – il s’agit de la suppression de la dissidence, de la suppression d’autres points de vue et perspectives. C’est précisément la raison pour laquelle des millions de personnes en Occident restent si ignorantes, et c’est pourquoi RT et Sputnik sont calomniés et censurés. Parce que « Big Brother » ne permettra pas que le grand public comprenne que le conflit en Ukraine a une longue histoire, que l’OTAN n’est pas le « gentil ». Peut-être qu’un jour, lorsque nous saisirons l’ampleur des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par les États membres de l’OTAN en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, nous comprendrons que l’OTAN – à l’origine une alliance défensive légitime – s’est progressivement transformée en une organisation criminelle au sens des articles 9 et 10 du Statut de Nuremberg.
En prenant pour exemple l’hégémonie impérialiste américaine, l’Union européenne, encore plus à l’avant-garde dans la mise en place des critères ESG que son suzerain, les USA qui ne respectent pas en particulier ces critères compte tenu de l’étendue de leur territoire, et voulant passer pour le meilleur élève du monde dans la lutte contre le changement du climat et la préservation de l’environnement l’Europe a décidé de se faire littéralement seppuku. La mise en place aux frontières de l’UE de ces critères va donc précipiter la chute globale de l’économie européenne déjà fragilisée par la déconnection de l’Europe à l’énergie bon marché en provenance de Russie selon les souhaits et les agissements non dissimulés de Washington.
Quelques 50000 entreprises étrangères à l’Union européenne devront satisfaire à ces critères ESG européens contraignants. Ces compagnies devront fournir les éléments officiels d’un audit prouvant qu’elles respectent ces critères. Dans le cas contraire elles subiront d’importants droits de douane pour pénétrer le marché européen. Il est évident que ces mesures sont principalement dirigées contre la Chine. En effet, l’objectif des Etats-Unis non dissimulé également est d’affaiblir l’économie chinoise mais ce sera peine perdue comme pour les sanctions prises contre la Russie dont l’économie s’est rapidement adaptée contrairement à celle de l’Europe.
La directive européenne « Corporate Sustainability due Intelligence » toujours en cours de débat au Parlement européen pour son extension aux compagnies non européennes sera appliquée dès l’année 2025 (lien ci-dessous). Le projet de directive englobera également les fournisseurs des sociétés devant satisfaire les critères ESG européens. Ce ne seront donc pas 50000 compagnies industrielles, commerciales et de services qui seront concernées mais plusieurs centaines de milliers. Diverses taxes seront mises en place à l’importation vers l’Europe sur présentations des documents requis dans les cas où le non respect de l’environnement et l’empreinte sur ce dernier, les rejets de CO2, les conditions de travail et le profil social des entreprises si par exemple elles emploient des personnels mineurs ou utilisent le travail forcé. Ce dernier critère sera une porte ouverte pour fermer définitivement le marché européen à toutes sortes d’entreprises de taille variée.
Devant cette épée de Damoclès qui menace la Chine, celle-ci a déjà pris les devants avec la Belt & Road Initiative pour inonder tous les pays de l’ouest du continent asiatique hors Europe avec l’active collaboration de pays comme la Russie, le Kazakhstan, l’Iran, la Turquie et le Pakistan, le pharaonique projet de modernisation du Trans-sibérien et la main-mise sur divers ports européens dont Athènes-Le Pirée et plus récemment ceux d’Anvers et de Hambourg. La cavalerie financière que pratique la Banque Centrale Européenne ne permet plus de réaliser les investissements dans les infrastructures portuaires et la Chine devient de facto le principal acteur financier dans ce secteur européen en se débarrassant au passage de ses T-bonds américains. Les ports de Nantes-Montoire et Carthagène pourraient bien subir le même sort. La mise en place stricte des critères ESG à l’entrée du marché européen est donc une pure illusion puisque aujourd’hui même moins de un container sur 1000 est inspecté ! Les députés européens et les fonctionnaires de la Commission européenne planent donc sur leurs nuages idéologiques.
Cependant ces décisions revêtant un caractère protectionniste ne va qu’aggraver la situation économique de l’Union européenne avec une situation sociale qui ne fait que se détériorer, l’exemple de la Grande-Bretagne est significatif, et une appauvrissement des classes moyennes en raison d’une inflation qui ne cesse de croître. Encore une fois l’Union européenne punit sa population sans pour autant avoir le pouvoir d’infliger de lourdes contraintes à ses partenaires commerciaux hors d’Europe, contraintes qui n’auront aucun effet sur ces derniers. Tout va bien à Moscou et à Shangaï, merci.
Comme se plaisait à le dire Pierre Desproges « je ne partage mes idées qu’avec moi-même » et cet adage s’applique pleinement aux propos du présent billet. Il y a une année à la demande des républiques sécessionnistes de Donetsk et de Lugansk qui selon la Charte des Nations-Unies auraient normalement dues être reconnues comme telles par la communauté internationale conformément au principe d’autodétermination des peuples la Russie est intervenue massivement dans le Donbass. Depuis 2014 les autorités de Kiev, profitant de l’inaction convenue de Paris et Berlin de non respect des accords de Minsk, ont mis en place une sorte d’immense ligne de défense de plus de 1000 km de long parfois infranchissable le long des oblasts russophones du Donbass et l’armé ukrainienne s’apprêtait à attaquer et détruire jusqu’au dernier les habitants de ces régions. Les services de renseignement russe comme américain le savaient et c’est cette situation qui décida la Russie à intervenir pour protéger ses frères coreligionnaires et russophones de ces oblasts. Voila les fait et personne ne peut les nier.
Au sud du Donbass la Crimée qui décida démocratiquement de son rattachement à la Fédération de Russie était menacée de coupures d’eau potable et d’actes terroristes dans le but de déstabiliser cette région. Cette situation obligea la Russie à construire un pont reliant cette péninsule au reste de la Fédération en un temps record. Pendant le même temps les massacres et les destructions dans la région côtière au nord de la Mer d’Azov laissaient planer un menace permanente contre la péninsule de Crimée. Tous ces faits ne peuvent non plus être niés et leur conjonction détermina la Russie à intervenir pour remettre de l’ordre, en quelque sorte, et protéger toutes ces population russophones. Jamais les Nations-Unies n’ont reconnu la décision unilatérale de la Crimée d’être rattachée à la Fédération de Russie conformément à la Charte fondatrice de cet organisme. Toujours des faits indéniables.
Cette intervention que l’on peut qualifier d’humanitaire de la Russie, selon les critères avancés par Bernard Kouchner a contrecarré les objectifs des Etats-Unis et de l’ensemble des pays membres de l’OTAN, objectifs résumés ainsi : rayer la Russie du monde politique pour piller ad libitum les ressources de son sous-sol, le peuple russe étant constitué de sous-hommes honnis depuis l’épisode bolchévique. C’était sans prendre en considération la formidable métamorphose de ce pays depuis l’éviction de Boris Yeltsine largement corrompu et manipulé par les Etats-Unis avec l’arrivée de Vladimir Poutine qui redonna confiance à ce peuple à la dérive depuis la chute du mur de Berlin. L’incroyable modernisation de l’économie du pays, œuvre du maître du Kremlin, ne fut pas évaluée à sa juste mesure et c’est là l’erreur majeure des Occidentaux toujours enfermés dans leur idéologie de maîtrise du monde en appliquant cette idéologie par des désastres dans de nombreux pays afin d’instaurer l’ordre libéral et démocratique conceptualisé par Londres et Washington qui depuis plus de 50 ans n’a été couronné que par des destructions dans tous les pays qui ont été les théâtres de ce type d’interventions. Finalement le seul résultat tangible est une haine grandissante des anglo-saxons dans de nombreux pays qui ne nourrissent plus qu’un objectif, s’affranchir de l’hégémonie du dollar comme monnaie de référence.
Ainsi l’intervention de l’OTAN en Ukraine que plus personne ne peut nier eut pour conséquence un rapprochement de la Russie et de la Chine, la mise en place de moyens de transactions monétaires indépendantes de tous les systèmes hégémoniques mis en place par les anglo-saxons, comprenez les places financières de New-York et de Londres, le contournement des sanctions à l’égard de la Russie qui se retournent contre leurs instigateurs serviles, comprenez les pays européens, et l’élargissement du Club des BRICS à des pays encore inattendus il y a encore quelques mois comme l’Algérie ou encore l’Indonésie et enfin les accords commerciaux entre la Chine et l’Arabie saoudite, la Maison-Blanche cherchant toujours à installer des mesures de rétorsion de toutes les façons trop dangereusement à mettre en place dans cette région du Golfe persique. Le point le plus significatif est le rapprochement maintenant acquis de la Chine et de la Russie avec également l’Iran, le Brésil et l’Inde. Dans ces conditions un conflit armé entre les USA et la Chine devient de moins en moins probable pour deux raisons. Quoiqu’en pensent les marionnettes décérébrées mises en place par Washington en Europe, et quoi qu’il arrive dans les prochains mois avec la destruction totale de l’Ukraine, la Russie ne peut pas courir le risque d’être vaincue par ces marionnettes.
Les conséquences pour l’Union européenne sont vastes et conduiront à une dissolution de l’Union européenne déjà affaiblie industriellement et commercialement qui est inévitable. C’est toujours ma propre opinion que personne n’aborde clairement.
Non seulement la Russie sortira en vainqueur de ce conflit car pour sa propre sécurité elle ne peut pas se permettre de le perdre et la redistribution des cartes géopolitiques et le nouvel allié Russie-Chine interdira tout conflit armé direct entre la Chine et les USA. À terme Taïwan et la Chine trouveront un accord de reconnaissance mutuelle. Si les Américains manifestent encore quelques doutes à ce sujet ils ont néanmoins conscience de l’immense effort d’armement de la Chine qui peut d’ors et déjà ruiner en quelques heures la flotte navale américaine du Pacifique. Réellement les Occidentaux, je pense aux pays européens, doivent dans l’urgence prendre conscience de l’évolution de ces enjeux géopolitiques nouveaux. Feignent-ils de les ignorer pour plaire à Washington ou alors sont-ils tous devenus idiots ? Le nouvel ordre mondial se dessine mais ce n’est celui que ce néo-nazi qu’est Klaus Schwab avait imaginé dans le cadre de sa mégalomanie paranoïaque. Ce nouvel ordre mondial sera multipolaire, chaque nation respectant l’autre et commerçant pour l’amélioration du bien-être des peuples. La Chine a toujours été un peuple de commerçants et la Russie un peuple multi-ethnique assis sur un immense territoire aux richesses naturelles sans équivalent dans le monde et dont le pragmatisme et les vues à long terme de ses dirigeants ont oeuvré pour l’amélioration des conditions de vie de son peuple.
Au terme de ce billet j’ai encore quelques frémissements d’optimisme en pensant à mes petits-enfants franco-japonais qui verront probablement leur pays suivre le chemin de De Gaulle qui pria les Américains de plier bagages en rétablissant des accords gagnant-gagnant avec leurs voisins, Chine comprise, une fois affranchis de la tutelle colonialiste des Américains, il faut appeler les choses par un mot le plus proche de la réalité.
Alors que la propagande gouvernementale européenne dirigée par le führer en jupons Ursula von der la reine est reprise par les décideurs politiques des pays membres de l’Union, tout ces orchestre jouant les partitions des “Mozart” et des “Wagner”, “Azov” n’étant pas un compositeur de musique militaire connu, on endort en France les citoyens par des diversions superflues comme une énième réforme du régime des retraites les rares analystes politiques qui osent tenir des propos censés sont superbement ignorés des grands médias tous vendus à la cause de la guerre sur le sol européen. Tout ces médias ont oublié le bombardement de Belgrade pendant 68 jours fomenté par l’OTAN, naturellement puisque l’OTAN est le grand protecteur de l’Europe et tout ce que fait l’OTAN ne peut être contredit, puisqu’on vous le dit, c’est bon pour les peuples européens.
Huit années de bombardements de civils dans le Donbass, des massacres à Odessa, Marioupol et bien d’autres villes russophones, c’est normal il fallait que les fanatiques bandéristes uniates fanatiques exterminent ces bâtards de chiens slaves. Les droits de l’homme, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais ma bonne dame ce sont des concepts d’un autre temps. L’urgence absolue est de mettre la main sur les immenses richesses du sous-sol russe et ce n’est que ça qui importe, les peuples tout le monde s’en moque mais là ou il y a un réel souci réside dans le fait que si le peuple ukrainien n’a pas d’importance, les Belges, les Italiens, les Français, les Allemands, … n’ont pas plus d’importance aux yeux des Stoltenberg, von der la reine, Macron et autres vendus à Washington. Il faut abattre la Russie, massacrer tous les Russes, ce sera plus propre et tout le monde sera plus heureux et vivra mieux ensuite.
Note. Pour ceux qui rêvent encore de jours meilleurs, je rappelle que des missiles hypersoniques russes transportant chacun des “petites” bombes thermonucléaires d’une puissance égale à dix fois “Little boy” sont prêts à être lancés sur Berlin, Bruxelles, Paris et Londres à n’importe quel moment depuis des installations militaires russes prêtes à obéir aux ordres à tout instant.
Le monde politique occidental vient de franchir une nouvelle étape dans le conflit ukrainien. Les médias de grand chemin attisent les braises de la folie guerrière, médias eux-mêmes subissant la pression des puissances financières qui ont tout à gagner au cours et à l’issue d’une généralisation du conflit actuel limité aux oblasts du Donbass dont les habitants sont majoritairement russophones de religion chrétienne orthodoxe. L’historienne Annie Lacroix-Riz a parfaitement retracé au cours de l’histoire récente la genèse de la situation actuelle en présentant son exposé à un site télévisuel suisse : https://www.youtube.com/watch?v=slfmANDzWO4 . Emmanuel Todd et Henri Guaino ont de leur côté exposé leurs opinions respectives au sujet de ce conflit https://www.youtube.com/watch?v=RpLxmp9_skM . Selon ces trois personnalités le retour à la raison est souhaitable car dans le cas contraire, de nombreux pays seront tout simplement rayés de la carte, en particulier ceux que la Russie considère comme inamicaux. Les Etats-Unis sont en guerre par proxys interposés contre la Russie via l’OTAN qui contrôle tous les pays de la région. La haine du Russe ressemble étrangement à celle que manifestait Hitler, les Slaves étant pour lui des sous-hommes qu’il fallait exterminer. Les Européens seraient-ils aujourd’hui dans leur globalité des nazis qui soutiennent les yeux fermés des dirigeants ukrainiens corrompus, fanatiques sympathisants nazis ? On assiste à un retournement de l’histoire quelques 77 ans après la fin de la seconde guerre mondiale qui se termina en Europe par une défaite de l’Allemagne ruinée par l’armée soviétique.
Les deux ténors de l’action humanitaire français que sont Kouchner et BHL sont resté silencieux depuis la fin 2014 alors que les Ukrainiens, noyautés par des milices bandéristes ouvertement nazies, n’ont cessé de bombarder les populations civiles russophones du Donbass, jour et nuit, pour un triste bilan de 15000 morts innocents. Kouchner prônait une intervention armée sous le prétexte qu’il fallait sauver des peuples menacés par une puissance étrangère. L’analyse de la situation ukrainienne avant l’intervention de la Russie n’entrait donc pas dans le cadre de l’idéologie développée par Kouchner et BHL. D’ailleurs ils s’en lavent les mains. Ce sont les Russes qui ont décidé d’intervenir mais il faut souligner, ce que les Occidentaux ont trop tendance à oublier, que l’intervention russe dite opération spéciale fut décidée à la demande des républiques auto-proclamées de Donetsk et de Lugansk. Aujourd’hui les soi-disantes démocraties d’Europe ont choisi de dépouiller leurs armées d’une partie de leurs équipements au profit du régime de Kiev. Ça s’appelle entrer en guerre contre non seulement la Russie mais également contre les peuples russophones du Donbass qui combattent tous les jours au côté de l’armée russe.
On peut rire des risques d’aggravation du conflit actuel par l’utilisation de ce que les Etats-Majors occidentaux appellent des armes nucléaires tactiques. Sont-ils conscients de la puissance destructrice de telles armes, apparemment non. Chacune de ces armes tactiques équivaut à celle larguée sur la ville d’Hiroshima qui tua instantanément 100000 personnes … non, ce sont simplement de “petites” armes tactiques, elles nettoient une surface équivalente à Paris intra muros et transforme cette surface en “no man’s land”. Il ne reste plus qu’à souhaiter un rapide retour à la raison des Européens car ce sont eux qui seront détruits les premiers pour leur lâcheté et leurs mensonges et encore une fois les peuples seront coupables de folie guerrière car ils n’ont pas exigé de leurs dirigeants de solliciter leur avis car ils n’ont pas du tout envie de se battre et mourir pour une cause qui ne les concerne pas. La civilisation occidentale est bel et bien décadente, c’est la conclusion de ce court billet.
Lorsque je contemple avec émerveillement les images transmises par le télescope James Webb, alors que dans le même temps je suis confronté à un flux continu d’informations, je me dis qu’il est possible de contester toutes ces informations car jamais la vérité n’est abordée avec franchise et toutes les affirmations des journalistes sont teintées de mensonges. Les images de ce merveilleux télescope ont le mérite d’être des observations objectives et factuelles de l’Univers tel qu’on le soupçonnait avec les données recueillies par son prédécesseur le télescope Hubble. Pour se faire une idée de l’incroyable diversité des objets répandus dans tout l’Univers il suffit de contempler ces images, ici le fameux “quintet” de galaxies avec en toile de fond les plus lointaines autres galaxies de l’Univers. On pourrait rapprocher cette image des 5 continents de la Terre. Les dernières théories des astrophysiciens prennent en compte un réseau de “fils” gravitationnels reliant les galaxies les unes aux autres avec des flux de matière dont la convergence créé une nouvelle galaxie. C’est peut-être là qu’il faut rechercher la matière noire et l’énergie noire.
Il en est de même de la variété des changements auxquels les peuples de la Terre sont déjà soumis car l’histoire, comme le temps, ne s’arrête jamais. Il faut, pour discerner toutes les tendances parfois contradictoires en apparence qui affluent de toute part, posséder une puissance d’analyse susceptible d’en faire une synthèse compréhensible. Il faut être un remarquable analyste de la géopolitique pour conclure que l’évolution de la géopolitique est ainsi et quelles sont les raisons profondes de cette évolution. Et il est rare de trouver dans le fatras des informations quel est le véritable fil conducteur reliant tous ces paramètres qui pris isolément ne revêtent aucune signification. C’est un peu la situation des enfants qui étaient entrainés autrefois dans les magnaneries pour trouver le bout de l’unique fil qui forme un cocon de soie : la géopolitique est comme un cocon de ver à soie, elle est constituée d’un seul fil conducteur et bien malin celui qui arrive à en trouver le bout et le dérouler pour comprendre le véritable puzzle complexe que constitue cette géopolitique. Il y a très longtemps que je ne regarde plus la télévision. J’avais acheté une antenne parabolique quand je vivais au Vanuatu car l’occasion des Jeux Olympiques de Sydney m’avait convaincu d’effectuer cet achat d’autant plus que j’aime beaucoup cette magnifique ville et que le Vanuatu n’avait qu’une heure d’avance sur la côte est de l’Australie. Ici à Papeete la compagnie de téléphone a insisté pour me vendre un abonnement télévisuel et j’ai refusé.
Pour toutes les sources d’information que je parcours chaque matin il est extrêmement rare de trouver une analyse géopolitique de valeur. Par hasard, il y a deux jours, j’ai regardé un exposé d’Alain Juillet présenté devant un auditoire de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale de Provence il y a quelques semaines. C’est un pur délice ! On comprend tout ce qui se trame dans le monde sans que personne, je dis bien personne, n’en soupçonne la formidable interconnexion à l’échelle de la planète. Aucune région du monde n’est épargnée par le fil conducteur de la géopolitique et l’évolution de celle-ci. Comme le cocon du ver à soie il n’y a qu’un seul fil conducteur dans l’évolution de la géopolitique de même que toutes les galaxies sont connectées entre elles par un flux gravitationnel et un flux de matière. Je conseille donc très vivement les lecteurs de ce blog de regarder avec attention, y compris deux fois de suite s’il le faut, car tous les mots de l’exposé d’Alain Juillet sont pesés et empreints d’une lourde signification. Et à 80 ans Alain Juillet a l’esprit beaucoup plus clair que la très grande majorité des journalistes qui s’agitent sur le papier des quotidiens et sur l’écran plat des télévisions. Bon visionnage ! https://www.youtube.com/watch?v=XHjObEp-2iA
Lorsqu’on observe l’évolution de la situation économique des pays de l’Europe occidentale le bouc émissaire trop facilement trouvé est le conflit ukrainien et l’arrêt des exportations de gaz à peu de frais en provenance de la Russie garanti par des contrats à long terme. L’inflation serait également provoquée par les mêmes causes. C’est trop facile, ce n’est justifié que par une russophobie alimentée par Washington répandue 24/24 heures par les médias “de grand chemin” aux ordres des politiciens européens eux-mêmes aux ordres des USA. La tendance inflationniste a été provoquée par la création de monnaie par la BCE, la banque centrale britannique et la FED lors de la pandémie coronavirale et l’augmentation du prix des combustibles fossiles avait déjà débuté avant les évènements d’Ukraine en raison du déséquilibre croissant entre l’offre et la demande, déséquilibre provoqué par le tarissement des investissements en raison du respect des critères ESG. Les banques centrales ont encore une fois commis le même erreur : augmenter les taux d’intérêt pour juguler cette inflation. Cette augmentation des taux a un impact aux multiples facettes : sur la capacité d’emprunt des entreprises, sur les retraites par capitalisation en raison de la chute de la valeur nominale des obligations qui perdent leur caractère liquide sur les marchés et enfin, bien plus préoccupant encore, la frilosité des investisseurs, petits et grands, dans le secteur du bâtiment.
C’est précisément ce à quoi on assiste aux Etats-Unis d’une manière extrêmement préoccupante et l’analyse de la situation américaine mérite quelques commentaires, d’autant plus que l’Union européenne a suivi la FED dans cette politique d’augmentation des taux d’intérêt. La chute de l’euro par rapport au dollar, soutenu par des taux plus élevés qu’en Europe, a paniqué les responsables de la BCE et cet organisme a corrigé le tir en augmentant de manière substantielle les taux de base dans la zone euro et tous les autres Etats européens hors zone euro ont suivi la même tendance, y compris la Suisse, craignant une chute de la valeur de leur monnaie par rapport au dollar. La crise obligataire ne pourra pas être enrayée mais c’est avant tout la crise immobilière qui va précipiter dans l’abime l’ensemble des économies européennes. Le vieil adage “quand le bâtiment va bien, tout va bien” va à nouveau se vérifier et ce sera sanglant, pire que la crise des subprimes car dans ce cas la cause première n’aura pas été exportée par les américains qui avaient monétisé de la dette immobilière domestique mais en raison de l’incurie totale des hautes autorités des banques centrales dont la BCE.
La gigantesque crise du secteur “brick&mortar” américain va, il ne faut pas se bercer d’illusion, se répandre en Europe et ce ne sera pas à cause du conflit ukrainien. En un graphique on comprend tout de suite l’ampleur de la crise immobilière américaine :
Après la crise des subprimes provoquée par le laxisme des banques qui accordaient des prêts hypothécaires pour l’acquisition d’un logement à des ménages non solvables que ces mêmes banques ont monétisé pour se débarrasser de ces créances “pourries” les USA ont établi quelques régulations afin d’éviter une nouvelle crise. Il s’agit d’un contrôle plus strict des disponibilités financières des ménages candidats à l’acquisition d’un logement individuel. Les ménages ou les personnes seules sollicitant un prêt immobilier doivent apporter des preuves de leurs revenus afin que l’organisme bancaires puisse ou non accorder un prêt. Il s’agit du “Legal Entity Identifier” (LEI). Ces données statistiques sont corroborées par l’indice de bonne santé du secteur du bâtiment (en rouge, échelle de gauche) que calculent mois après mois les analystes de ce que l’on appellerait en France la Chambres syndicale des entreprises du bâtiment, dans le cas des USA il s’agit de la “National Association of Home Builders” (NAHB). L’indice NAHB est donc très proche du LEI puisque ces deux indices sont liés. À partir de l’année 2018 les taux d’intérêt ont diminué de près de 300 points de base (courbe en bleu, échelle de droite inversée) mais l’indice NAHB a été profondément perturbé par l’épidémie coronavirale avec un retour très rapide à la normale : les taux continuant à diminuer le nombre de demandes de prêts a augmenté et le secteur “brick&mortar” a retrouvé des couleurs. Est alors survenue l’inflation et un coup d’arrêt brutal a été asséné aux demandes de prêt immobilier et le marché est entré dans une spirale dévastatrice beaucoup plus profonde qu’en 2020. Les taux pratiqués pour les prêts immobiliers ont maintenant atteint environ 6,5 % en base annuelle. Si à ce taux est ajouté celui des crédits à la consommation, de l’ordre de 12 %, il est facile de comprendre que la politique de la FED provoque donc un désastre dans le secteur du bâtiment américain. Or selon l’adage cité plus haut cette crise va entrainer une récession incontrôlable de l’économie américaine. Je rappelle ici que 22 % des “millenials” résident chez leurs parents car ils sont dans l’incapacité de satisfaire les critères d’attribution de prêts immobiliers et, plus alarmant encore, 12 % des ménages sans enfants n’ont pas d’autre choix que de vivre dans leur véhicule automobile, toutes ethnies confondues. Et pendant ce temps-là les Etats-Unis continuent à imprimer fraîchement des dollars pour subventionner l’économie de l’Ukraine et ils puisent dans les stocks d’armements et de munitions des bases militaires américaines situées en Europe et en Corée (c’est nouveau) pour soutenir l’armée ukrainienne …
La politique anti-inflation choisie par la FED, inflation qu’elle a créé en augmentant la masse monétaire, va donc dévaster l’ensemble de l’économie des Etats-Unis, pays où le vieil adage “quand le bâtiment va, tout va” revêt toute sa réalité. Comme la BCE suit la même politique la situation européenne du secteur du bâtiment va suivre la même pente. Combinée au renchérissement insoutenable du prix de l’énergie il faut donc s’attendre à une crise économique et sociale majeure qui affectera l’ensemble de l’Union européenne, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. Le “whatever it takes” de Mario Draghi, quinze années de laxisme monétaire, nécessitera peut-être aussi quinze années pour que l’économie retrouve quelque vigueur. Pour clore ce billet il faut aussi rappeler que le prix des voitures d’occasion a augmenté de plus de 100 % aux USA, le marché de l’automobile neuve est exsangue pour les mêmes raisons mais pire encore les ménages se séparent de leur deuxième voiture car ils en sont contraints pour boucler leurs fins de mois. Tous ces signes concourent pour affirmer une fois encore que la crise économique qui arrive sera vraiment terrible pour toutes les nations et en particulier la France qui ne pourra pas y faire face en raison de son tissu industriel en voie de disparition.
Il faut se rendre à l’évidence : tous les dirigeants européens ont enfoui leur tête dans le sable et nient le danger qui menace le monde entier et en particulier l’Europe occidentale. Ces politiciens ne sont tout de même pas totalement stupides ou alors les électeurs ont été abusés par leur intelligence de théâtre consistant à faire en sorte d’être réélus. L’exemple le plus significatif qui a concerné les Français récemment est l’élection présidentielle. Alors que les observateurs avisés et les services de renseignement savaient que la situation ukrainienne ne pouvait que dégénérer, inutile de rappeler les velléités génocidaires du gouvernement ukrainien à l’égard des population russophones, tous savaient et pourtant au cours de cette campagne électorale le sujet concernait des affaires domestiques médiocrement intéressantes. Personne n’a abordé le sujet qui concerne le monde entier, c’est-à-dire un conflit en Ukraine en gestation soigneusement préparé par les vassaux européens otaniens de Washington jusqu’à son explosion. Personne n’a abordé le danger qui se profilait : un conflit généralisé entre les USA et leurs vassaux européens et tous les autres pays et non des moindres puisqu’il s’agira de la Chine, de la Russie, de l’Iran et d’une multitude d’autres pays qui ne supportent plus l’hégémonie de Washington et du dollar US sur le monde.
Aujourd’hui la situation en Ukraine peut dégénérer à tout instant et autant les Allemands que les Français le savaient puisqu’ils n’ont pas fait leur devoir d’éviter le conflit actuel en activant les accords de Minsk-2. Tout au contraire ils ont préparé cette guerre qui s’aggravera et se mondialisera quand les Britanniques et les Américains enverront des bataillons sur le théâtre du conflit. Le conflit actuel entre l’OTAN et la Russie par matériel, capitaux et mercenaires interposés deviendra ouvert et ce conflit se généralisera en quelques jours, il ne faut plus rêver. Les motivations des Américains suivis par les Anglais sont de deux ordres. Le peuple russe est constitué d’ethnies diverses mais le “russe blanc” de l’ouest du pays est un slave pratiquant une religion considérée comme déviante, le christianisme orthodoxe : des sous-hommes qui ne sont pas protestants ni anglo-saxons … il ne faut pas chercher plus loin les origines du mépris que manifestent les Anglais et les Américains pour les Russes. L’autre motivation des Américains est de maintenir leur suprématie assise sur le monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale et pour atteindre ce but il y a deux paramètres à maîtriser : la monnaie et les ressources naturelles. Or la Russie est le pays du monde dont le sous-sol est le plus riche, c’est incontestable. Et depuis que les habitants de la Crimée ont décidé de leur rattachement à la Fédération de Russie à la suite d’une consultation populaire, exactement ce qu’avait organisé la France aux Comores, l’une des îles ayant choisi de rester française, la Russie a été punie par des mesures financières. Qu’à cela ne tienne ces sous-hommes slaves se sont organisés pour s’affranchir des contraintes monétaires liées à l’utilisation du dollar universellement sur les marchés. Sentant le vent venir les Chinois, entre parenthèses également considérés comme des sous-hommes par les Anglo-saxons, ont fait de même et se sont rapproché de la Russie.
N’y a-t-il pas là assez de motifs pour faire nerveux l’Oncle Sam ? Par conséquent une guerre étendue est devenue inévitable et ce sont les anglo-saxons qui seront les grands perdants. L’Europe otanienne n’est déjà plus que l’ombre d’elle-même. Et quand on sait que les grandes villes européennes se trouvent à moins d’une heure de portée des missiles hyper-soniques russes chargés d’ogives nucléaires toutes au moins dix fois plus puissantes que celle larguée sur Hiroshima les Européens devraient, dans un ultime sursaut de sagesse entamer des négociations avec la Russie plutôt que de livrer massivement des armes et des subsides au régime le plus corrompu du monde. Mais la corruption faisant aussi partie du style de vie des anglo-saxons dans ces conditions ils pensent que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les suisses ont déjà prévu un tel conflit nucléaire et ils remettent en état et réapprovisionnent leurs abris anti-nucléaires. À ce propos je me souviens être allé rendre visite à des amis rencontrés au Vanuatu à Veysonnaz dans le Valais. Leur maison disposait d’un abri anti-nucléaire comme beaucoup d’habitations individuelles en Suisse. Personne ne connait la parade à ces nouvelles armes. Et les destructions potentielles sont inimaginables : Londres, Paris, Berlin et Bruxelles seront les premières cibles !
Si n’importe quel politiciens européen censé et non aveuglé par l’idéologie raciste et mercantile des anglo-saxons prenait conscience du danger il déciderait immédiatement pour la survie de son peuple de négocier avec le Kremlin qui en intervenant manu militari en Ukraine n’a fait que protéger ses frères russophones persécutés et bombardés depuis les évènements de Maidan. Pourquoi Kouchner et BHL, les deux apôtres de l’intervention humanitaire, n’ont-ils jamais réagi à cet état de fait dans le Donbass ? Trente mille morts depuis Maidan ne leur suffisait pas … parce que les Russes, comme je l’ai écrit plus haut, sont des slaves (“slave” en anglais veut dire esclave), donc des sous-hommes. C’est bien triste et je suis beaucoup plus pessimiste qu’Alastair Crooke dans son éditorial du 13 janvier mis en ligne sur le site Strategic Culture (https://strategic-culture.org/news/2023/01/13/the-2023-war-setting-the-theatre/ )