Encore des réflexions de géopolitique

Un commentaire relatif au dernier petit article mis en ligne sur ce blog : « Qu’est-ce qu’on va devenir ? Combien de temps cela va-t-il durer ? » a attiré mon attention et je livre aux honorables lecteurs de ce blog mes réflexions très personnelles sur la géopolitique actuelle. Il existe deux conflits dans le monde lourds de conséquences pour l’avenir de la planète. Bien que je sois persuadé qu’aucun des acteurs impliqués dans ces conflits n’aille jusqu’à utiliser des armes nucléaires de destruction massive car ce serait la fin de l’humanité assurée, ces conflits révèlent deux états de fait. D’une part en ce qui concerne le Moyen-Orient il faut reconnaître, constatant l’apathie de ces pays se déclarant respectueux des lois et principes moraux, que la puissance du lobby juif mondial s’est révélée telle que ces dits pays ont « oublié » de réagir devant l’imminence d’un génocide massif qui n’a pas l’air de préoccuper la conscience des dirigeants politiques. Je n’en écrirai pas plus.

Mais venons-en aux évènements ukrainiens. De quoi s’agit-il vraiment ? C’est très simple à comprendre ! Il s’agit pour les Américains de donner une suite à leur projet de domination du monde en mettant la main sur la Russie, un immense pays très riche en ressources naturelles, peu peuplé et indéfendable. Tout a commencé à la fin de la guerre froide avec l’effondrement de l’Union soviétique. Des opportunistes russes aidés par les services américains se sont emparé des industries russes et des ressources naturelles. Le peuple russe a souffert et n’a pas réagi. Les Américains ont étendu l’OTAN jusqu’aux frontières de la Fédération de Russie nouvellement créée et un homme d’État apparut et remit de l’ordre en un temps record. Il s’agissait d’abord de souder la population derrière lui. Premier acte : restaurer la religion orthodoxe d’État et celle de la plus importante minorité non chrétienne que constituent les musulmans, avec la remise en état des églises et des mosquées, les médias occidentaux oublient de mentionner ce qu’ils considèrent comme un non-évènement. Il y eut ensuite ces révolutions dites de « couleur » toutes organisées par les services américains et anglais. En Ukraine ce fut en 2006 alors que la Russie était déjà préoccupée par le rapprochement des États baltes, de la Roumanie et de la Bulgarie vers l’OTAN, la manœuvre d’encerclement de la Russie par les Américains. Enfin à partir de 2014 le grand coup d’essai stratégique par la plus grande criminelle de toute l’histoire récente, Victoria Nuland, qui a déjà sur la conscience près de 700000 morts et trois fois plus de blessés … pour aucun résultat sinon que les décisions vicieuses des Américains et des Britanniques pour ruiner l’économie russe par des sanctions en tous genres ont rebattu profondément les cartes du jeu géopolitique : « des sanctions économiques contre la Russie, oui, mais pas pour nous ! ». L’Arabie saoudite commerçant avec la Chine en renminbi s’est naturellement rapprochée des BRICS mais d’autres pays ont adopté une attitude déplorable en succombant au chantage américain : la Finlande, la Suède et la Suisse ont piétiné leur neutralité. La Finlande devait être punie pour avoir accepté la construction d’une usine nucléaire par la France avec Areva et l’Allemagne avec Siemens, projet très mal vu par les Américains et la Suède a été probablement achetée par les Américains, on ne le saura que dans cinquante ans. La Suisse a gardé au chaud dans ses coffres les avoirs russes et tout l’or en cours de raffinage, un véritable acte de piraterie, une honte pour les Helvètes … La redistribution des plus importantes cartes du jeu géopolitique sont le rapprochement entre la Russie, la Chine et l’Iran avec la Corée du Nord dans le second rôle. Toute tentative de mise en œuvre du projet hégémonique américain consistant à s’accaparer de la Russie est ainsi devenu impossible.

Voilà la situation aujourd’hui et encore une fois les sanctions contre la Russie se sont révélées une manoeuvre de faibles, les Américains jouant encore sur l’arme dollar dont les jours sont comptés, et elle s’est retournée contre les pays européens. Coup double pour les Américains qui ont accueilli les fleurons industriels allemands privés de gaz russe après le sabotage des gazoducs arrivant directement dans leur pays. Autrement dit une belle appropriation d’entreprises pour pas un seul dollar. Les Allemands n’ont rien compris et ils pleurent maintenant leur descente aux enfers.

Cette revue géopolitique est très loin d’être exhaustive dans les détails mais elle révèle la chute prochaine de l’Empire américain qui sera peut-être accélérée par les très graves problèmes intérieurs américains soigneusement éludés par les médias occidentaux avec en premier lieu le Texas suivi par une quinzaine d’autres États qui renouvelleront la très meurtrière guerre de sécession au cas où les élections de décembre prochain soient à nouveau truquées comme elles le furent en 2020. Enfin dans un monde totalement financiarisé la chute progressive mais inévitable du dollar rebattra les cartes géopolitiques au cours des prochaines années.

Comme on me le répondit au cours de ce vol Tahiti-Tokyo lorsque j’évoquais la splendeur des aurores boréales au dessus du nord de la Sibérie, le monde occidental est entré dans une nouvelle guerre froide et je ne reverrai jamais plus un tel spectacle de même que je n’assisterai pas à la chute de l’empire américain car je ne serai plus de ce monde. Mes petits-enfants se débrouilleront … Et en réponse aux deux questions posées dans ce commentaire de mon blog l’humanité continuera à vivre si la folie humaine ne l’a pas détruite, dans la durée la population diminuera car le renchérissement du coût de l’énergie provoquera un ralentissement de l’économie, donc une chute de la natalité et ce processus durera plusieurs générations, jusqu’au refroidissement du climat contre lequel personne ne sera à l’abri …

Addendum. La discussion proposée par « Neutrality Studies » est riche d’enseignements au sujet de l’OTAN, avec Jack Matlock, John Mearsheimer et Anatol Lieven à l’occasion du 75e anniversaire de la création de cet organisme devenu avec le temps le bras armé des USA et la vache à lait du complexe militaro-industriel américain : https://www.youtube.com/watch?v=wTe385D_rY4&ab_channel=SaneVoxFran%C3%A7ais L’issue du conflit ukrainien signera la fin de l’euro, la fin de l’Union européenne, la disparition de l’OTAN et la chute de l’hégémonie américaine, ce sont les conséquences de cette intervention par « proxy » des Américains et le président français n’y peut rien, il ne sera même pas convié aux discussions de paix. Une nouvelle guerre froide est donc sur le point d’être actée et le monde ressemblera à quelque chose de différent de la précédente : des USA repliés sur eux-mêmes et des pays européens fantômes car le pôle économique se trouvera bien loin, en Afrique et en Extrême-Orient. Je serai mort et m’en réjouis d’avance …

Mais où est passé le réchauffement du climat ?

L’hémisphère nord vient de quitter l’hiver et inversement dans l’hémisphère sud l’automne se profile. À la latitude de l’île de Tahiti, 18 degrés-sud, il n’y a pas de différence notoire si ce n’est un retour au régime des alizées. À quelques milliers de là, en Australie et plus précisément dans l’État des Nouvelles-Galles du sud, dès la fin de cet été austral, les températures ont chuté de 28°C par rapport aux normales saisonnières avec des chutes de neige ainsi qu’en Tasmanie. Dans l’État de Victoria la température enregistrée au sommet du Mont Hotham a frôlé le record de la plus basse température jamais enregistrée depuis qu’il y a des Anglais dans cette île-continent. Inutile de mentionner la Nouvelle-Zélande qui a déjà revêtu son manteau blanc hivernal. Mais le plus significatif est le retard du printemps en Europe et dans les contrées moyen-orientales. Dans le désert d’Afif à l’ouest de Riyadh il a neigé, c’était totalement inattendu et pourtant en 2023 il y eut dans le nord de ce même pays des chutes de neige, du jamais vu depuis plus de cent ans. En Europe, depuis l’Oural jusqu’au sud de l’Espagne et dans les montagnes du Maghreb les chutes de neige ont été beaucoup plus abondantes que durant ces soixante dernières années. Il faut rester serein : les glaciers alpins ne recommenceront à avancer que dans une vingtaine d’années si ces chutes de neige se répètent avec la même abondance durant les prochains hivers et les printemps tardifs. Au Japon les températures sont toujours proches de zéro et les habitants de Tokyo commencent à être dubitatifs en ce qui concerne la floraison des sakura.

En Amérique du nord cet hiver 2023-2024 a encore été glacial mais un tout petit peu moins que les années précédentes, ouf ! Les pluies abondantes le long de la côte ouest des États-Unis ont réjoui les alarmistes car les réservoirs d’eau sont à nouveau pleins et avec El Nino qui devrait naître, mais personne n’en est encore certain, la sécheresse qui a accablé la Californie durant ces dernières années ne devrait plus être qu’un mauvais souvenir relevant de l’évolution chaotique de la météorologie. Plus au nord cet hiver boréal a battu tous les records. Au Summit, le point culminant du Groenland, ce samedi 23 mars la température relevée était de moins 55,1°C et le 25 elle a atteint moins 57,9°C soit 15 degrés en dessous de la normale. Dans le même registre la couverture de la banquise arctique a atteint à nouveau la surface moyenne mesurée sur la période 2000-2010. C’est la raison pour laquelle la Russie a lancé une production en série de brise-glace à propulsion nucléaire en prévision d’un retour à la normale de l’emprise des glaces le long du nord sibérien, la route du nord étant le plus court chemin de la Chine vers l’Europe et le plus sécurisé en raison des troubles moyen-orientaux.

En Antarctique même scenario : le minimum saisonnier a atteint la température record de moins 67,7°C le 21 mars 2024. Remontons vers le nord pour terminer ce panorama à la recherche du réchauffement du climat perdu en faisant une halte dans la ville de Bhubaneswar, la principale agglomération de l’État d’Odisha au nord-est de l’Inde. Normalement à cette époque de l’année la température moyenne est de 32-35°C et pourtant ce 25 mars 2024 elle a atteint péniblement 19,2°C et tout le nord de l’Inde a subi des températures inhabituellement basses en raison des fortes chutes de neige le long du versant sud du massif de l’Himalaya. Que les grands prêtres du réchauffement se rassurent ce ne sont que des aléas imprévisibles et où qu’on se trouve sur la planète Terre les étés seront toujours plus chauds que les hivers. Source : notrickszone.com, illustration Rajarani Temple, Bhubaneswar (Wikipedia).

En Europe la mise en place du totalitarisme est devenue une réalité

Les lecteurs de ce blog vont commencer à se lasser des articles qui mentionnent l’installation insidieuse d’un régime totalitaire en Europe occidentale. Depuis que Thierry Breton a été promu « Ministre de la Vérité » à Bruxelles la situation que j’ai dénoncé sur ce blog s’accélère. Un article de Francesca de Villasmundo daté du 13 mars 2024 fait état de la condamnation à une année de prison ferme d’un député nationaliste belge ayant tenu des propos enfreignant la loi belge sur le racisme et le négationnisme : https://www.medias-presse.info/depute-nationaliste-belge-1-an-de-prison-ferme/187489/ . La conclusion de l’article est la suivante :

« Une telle condamnation est générée pour faire des exemples, créer la peur, faire taire les voix dissidentes, obliger la population à s’auto-censurer, à se tenir dans les clous, à être obéissante envers un pouvoir soi-disant démocratique devenu tout puissant. Ne nous y trompons pas, la dérive vers des régimes totalitaires en Europe s’accentue ».

Qui sont les acteurs de cette évolution ? Il y a en premier lieu la Commission européenne avec une administration tentaculaire de près de 10000 personnes qui concocte des directives à l’intention des gouvernements nationaux qui normalement doivent les soumettre à leur représentation citoyenne constituée d’élus du peuple. Comme ces représentants savent depuis des années qu’il n’ont plus de pouvoir puisque tout est décidé à Bruxelles ils sont devenus par la force des choses des « béni-oui-oui » serviles totalement désolidarisés du peuple qui les a élus. La porte est donc de facto grande ouverte pour l’installation sans embûche d’un régime totalitaire.

D’où viennent les ordres ? De groupes de pressions supra-nationaux tels que les lobbys financiers, ce sont eux qui en réalité dirigent et les exemples se sont multiplié par le passé. Il s’agit d’un système de sanctions financières comme le Hongrie en a fait les frais récemment dans le cas de l’adhésion de la Suède à l’OTAN et de dispositions opposées aux LGBT+. Les outils dont dispose le lobby financier sont de tous ordres comme par exemple le « Club de Davos », l’ « Open Society » et une multitude d’ONGs généreusement financées tant par ces lobbys financiers que par la Commission européenne elle-même, donc par les contribuables européens dans leur ensemble. Enfin les acteurs locaux, c’est-à-dire dans chaque pays membre de l’Union européenne, ne sont pas directement les gouvernements comme on pourrait le croire mais les administrations nationales toutes pléthoriques, des fonctionnaires vendus aux idéologies progressistes les plus délétères qui ont revêtu le déguisement de circonstance : une « chemise brune ». Garants de la bonne exécution des directives bruxelloises au niveau local ils ont pour mission d’appliquer ces directives depuis l’éducation sexuelle des enfants jusqu’à l’installation de moulins à vent en passant par des contrôles surréalistes de l’activité agricole ou du fonctionnement des hôpitaux sans oublier des sujets spécifiques comme la bonne conduite de l’audiovisuel ou de l’application des peines, une responsabilité qui a rétrogradé les juges et le pouvoir judiciaire dans son ensemble à de vulgaires rôles d’exécutants.

Tout y passe et c’est ainsi qu’un régime totalitaire prend forme et tout est déjà en place dans des pays comme la France ou la Belgique, c’est irréversible ! J’allais oublier une autre courroie de transmission : les médias contrôlés par les États ou plus prosaïquement par ce même lobby financier mentionné plus haut sans oublier les réseaux sociaux qui sont devenus de véritables « égouts à ciel ouvert » (je ne me souviens plus quel est l’auteur de cette comparaison) …

Mais pourquoi les peuples ne réagissent-t-ils pas ? Parce qu’ils sont déjà formatés pour obéir depuis la démonstration couronnée d’un franc succès de l’épisode du coronavirus qui a révélé que les peuples étaient maintenant mûrs pour accepter leur servitude volontaire. Pour bien enfoncer les derniers clous de cette main-mise des puissances dont le seul but est de dominer le monde toutes sortes d’institutions supra-nationales comme l’IPCC ou l’OMS (pour ne nommer que les deux plus importantes) distillent la peur à longueur de bulletins d’information … Pire encore : la main-mise des puissances financières sur la nourriture, c’est-à-dire l’agriculture dans son ensemble. Il s’agit d’un moyen imparable pour dominer les peuples. Et les écologistes qui décidément ne comprennent rien ont applaudi la mise en jachère de riches terres agricoles au nom de la préservation de la biodiversité et pour bien consolider son pouvoir sur l’alimentation le lobby financier a encouragé un libre échange des denrées alimentaires en provenance de pays qui ne respectent pas les normes européennes pénalisant les agriculteurs et les éleveurs : demandez à BlackRock ou Vanguard de respecter les normes bruxelloises ils vous prendront pour un fou.

Dans très peu de temps on assistera à l’apparition de nouveaux camps de concentration pour réduire à l’état d’esclaves les récalcitrants et finalement les éliminer. Fort heureusement ce phénomène ne concerne pour l’instant que l’Europe occidentale, l’exemple de démocratie que le monde entier devrait copier ! La mafia idéologique à la tête de l’Europe a repoussé les limites de l’inimaginable … ce que l’humanité a inventé de pire ces cent dernières années, les dictatures qui fleurissaient partout dans le monde avec Franco, Hitler, Salazar, Mao, Staline, Papadopoulos, Reza Shah, … sans oublier l’Amérique du sud avec Ongania, Pinochet, la junte militaire au Brésil. Il existe de l’espoir pour tous les Européens qui le peuvent encore : fuir cette pétaudière européenne, direction la Malaisie, les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, … et si j’avais 40 ans de moins et que la situation européenne était aussi pourrie qu’aujourd’hui j’irais m’installer à Vladivostok, la ville la plus dynamique de la Russie en ces temps troublés.

Réflexions géopolitiques : les USA pris dans leur propre piège de la dette

J’ai écouté avec une attention soutenue Madame Caroline Galacteros sur son site Paix et Guerre : https://www.youtube.com/watch?v=MCzUKWOtR-o et il me paraît opportun d’analyser pourquoi les néoconservateurs américains veulent à tout prix que l’opération spéciale russe en Ukraine et le nettoyage ethnique à Ghaza continuent quitte à affronter la Chine à propos de Taïwan si ces deux conflits trouvaient une issue avant les élections présidentielles. C’est simple à comprendre de mon point de vue que je ne partage qu’avec moi-même. Les USA sont à la tête d’une dette de dimension galactique qu’ils ont disséminé en partie dans tous les pays du monde dit développé sous forme de T-bonds. La Chine, le Japon, la Corée, la plupart des pays de la zone euro ainsi que la Russie qui mit en gestion 300 milliards de dollars de ces T-bonds auprès d’EuroClear, un organisme financier de gestion de fonds situé en Belgique à hauteur de 70 % de ce montant. Pour ne pas créer de précédent fâcheux pour leur réputation les Américains envisagent de ne saisir que les intérêts de ces T-bonds et les transférer à l’Ukraine, ce qui déplait au plus haut point au gestionnaire de fonds EuroClear et cet organisme financier l’a fait savoir. Au cas où ces T-bonds seraient transférés à l’Ukraine pour encore financer la guerre ou simplement pour assurer le fonctionnement de l’État ukrainien, alors la confiance des pays occidentaux bailleurs de fonds, en d’autres termes achetant la dette américaine, perdraient toute confiance en la probité des dirigeants politiques américains.Une décision en ce sens émanant du secrétariat d’État américain ou de la Maison-Blanche risquerait de provoquer une gigantesque crise obligataire.

Cette épée de Damoclès qui pend au dessus des marchés financiers est un facteur stimulant le mouvement de dé-dollarisation de l’économie des grandes économies depuis la Chine et la Russie jusqu’à l’Iran et l’Arabie saoudite. Les États-Unis ne peuvent tout de même pas faire la guerre à tous ces pays comme elle le fit avec l’Irak et la Libye qui voulaient commercer hors-dollar. La suprématie américaine repose sur trois piliers : la maîtrise des mers, le dollar et la puissance militaire. La prépondérance du dollar commence à s’effondrer malgré le fait qu’il reste encore de beaux jours devant le billet vert car ce processus de dé-dollarisation de l’économie mondiale ne peut pas être brutal. La maîtrise des mers est menacée par les armes dont disposent la Russie et la Chine et contre lesquelles les USA n’ont aucune parade. Il s’agit des missiles hypersoniques de petite taille capables de couper en deux un porte-avions : sans porte-avions une flotte américaine n’a plus aucune valeur stratégique. Enfin la puissance militaire américaine alimente quelques doutes y compris dans l’esprit des stratèges américains. Les soldats américains ont-ils vraiment envie d’aller se battre après la défaite cuisante qu’ils ont vécu en Afghanistan ? Pas si sûr. Revenons un instant sur les évènements d’Ukraine. Comme l’expose Madame Galacteros le Président de la Fédération de Russie a été très clair : si les Occidentaux interviennent directement en Ukraine l’utilisation d’armes nucléaires tactiques sera envisagée en utilisant des « petits » vecteurs hypersoniques qui ne peuvent pas être neutralisés. Chaque charge nucléaire tactique correspond à la puissance destructrice de celle d’Hiroshima. Douglas McGregora remarqué de son côté, avec une lucidité inquiétante (comme celle de Madame Galacteros), que les Occidentaux porteraient la responsabilité devant l’humanité toute entière d’un conflit généralisé. En effet, l’armée russe dispose également de gros vecteurs hypersoniques capables d’acheminer en une petite heure non plus une petite charge tactique mais un explosif 30 à 100 fois plus puissant sur Paris, Londres, Berlin, … Washington, et le conflit pourrait s’étendre ainsi au cas où les Occidentaux, comme le président français, en arrivaient à cette extrémité. La notion de bouclier anti-missiles si chère à Reagan n’existe plus !

Les Américains veulent une guerre frontale contre un ennemi identifié comme la Chine ou la Russie pour effacer leur dette mais on n’est plus en 1941 lorsqu’ils laissèrent les Japonais bombarder les quelques bateaux qui restaient dans le port d’Honolulu puisqu’ils avaient évacué en haute mer les trois porte-avions que les Japonais voulaient détruire. Les Américains ne peuvent plus refaire le coup de Pearl-Harbor car ils connaissaient le jour et l’heure de l’intervention nippone. Avec ces vecteurs hypersoniques la donne a changé. Les Israéliens ont utilisé le subterfuge du « faux-drapeau » avec le Hamas le 7 octobre dernier pour mettre la main sur la bande de Ghaza et ses 25 milliards de m3 de gaz dont l’extraction sera confiée à des compagnies américaines (voir note en fin d’article) mais dans le cas de l’Ukraine l’enjeu pour la Russie est vital et d’une toute autre échelle.

Jusqu’au dernier Ukrainien et après ? Au tour des Polonais ? Ah bon ! Varsovie sera immédiatement vitrifié. Les Allemands ? Même résultat, Berlin ressemblera à ce que mes yeux virent en avril 1962, en dehors de l’Église du souvenir, de Kurfürstendamm et de Tegel Berlin était encore un immense champ de ruines et si Macron ne prend pas en urgence des calmants Paris subira le même sort : il ne restera plus qu’un amas de ferrailles rouillées rappelant aux rares survivants qu’il s’agissait de la Tour Eiffel …

Une intervention directe des Américains paraît douteuse pour toutes les raisons évoquées ci-dessus et ce d’autant plus que la situation domestique des États-Unis se détériore jour après jour avec les problèmes de drogue, la délinquance, les infrastructures délabrées, les coupures d’électricité à répétition, l’immigration massive, les menaces de sécession pas seulement du Texas, l’approche des élections présidentielles qui accentue le clivage politique entre le Middle-West les États côtiers, le système de protection sociale ultra-élitiste, la pauvreté qui touche un tiers de la population, le chômage, l’inflation et la crise immobilière, l’oligarchie financière qui joue au casino avec de l’argent qui n’existe pas, la corruption des partis politiques, … un ensemble explosif pouvant aboutir à des troubles domestiques d’une ampleur extrême dans la mesure où tout le monde est armé dans ce pays. Les néo-conservateurs américains sont certainement confrontés à un abime d’incertitude devant la position à adopter internationalement. La défaite annoncée de l’Alliance atlantique en Ukraine est peut-être un espoir de paix si et seulement si l’OTAN reconnaît que ses effectifs militaires ne sont devenus que capables de faire la guerre comme on joue avec une console vidéo et de ne surtout pas verser la moindre goutte de sang … Confrontés à la Russie ou la Chine il ne s’agira plus d’une guerre asymétrique au cours de laquelle on est confronté à des éleveurs de chèvre que l’on bombarde ou massacre avec des missiles embarqués sous les ailes d’un avion, il faudra que tous ces mannequins de défilés de mode versent leur sang …

Afin de poursuivre ces réflexions voici une entrevue de Glenn Diesen, professeur de politique contemporaine à l’Université norvégienne du sud-ouest sur le site Études sur la Neutralité doublée en français: https://www.youtube.com/watch?v=mNTZN5LFS30&ab_channel=%C3%89tudessurlaNeutralit%C3%A9 , site originel ( https://neutralitystudies.com ) et très opportunément cet exposé à Berlin du général allemand à la retraite Harald Kujat : https://www.youtube.com/watch?v=w9q8oM1s3DU . Enfin pour échapper à l’apocalypse nucléaire pourquoi ne pas songer à un « Jubilé mondial » … La définition biblique du jubilé consistait tous les 50 ans à annuler la dette des esclaves et pour certains d’entre eux à devenir libres et propriétaires d’un petit lopin de terre. Par extension ce terme a été utilisé par quelques politiciens pour annuler la dette d’États notamment africains sur-endettés.

Note. Selon le site https://zakelijkeenergietarieven.nl/price-per-cubic-metre-gas/ le prix moyen actuel d’un mètre-cube de gaz naturel est de 0,516 euro hors taxes sur le marché européen. Le gisement gazier au large de la bande de Gaza est supposé renfermer 25 milliards de mètres-cube. La richesse totale de ce gisement est donc de 12,9 milliards d’euros en euros constants pendant toute la période d’exploitation du gisement. Il y a dans la bande de Gaza 3 millions de personnes donc chaque million de Gazaoui devrait se partager 4,3 milliards d’euros sur une période indéterminée, disons 15 ans, vaguement connue par les compagnies pétrolières et gazières américaines qui ont exploré ce gisement. Chaque million de Palestinien se partagerait alors 286 millions d’euros chaque année durant ces 15 années, soit 286 euros par an par Palestinien si la population reste stable durant ces 15 années : « Voilà le Prix d’une Vie de Palestinien ! » Des chiens de race se vendent contre beaucoup plus d’euros et n’importe quel animal d’élevage destiné à la boucherie également …

Douglas Macgregor: « La construction européenne est le produit artificiel de l’influence américaine »

Source : L’Éclaireur. L’interview originale en anglais peut-être écoutée ici.

Le colonel Douglas Macgregor est diplômé de West Point et titulaire d’un doctorat en relations internationales de l’université de Virginie. Il a commandé et remporté en 1991 en Irak la dernière grande bataille de chars qu’a livrée l’armée américaine, la bataille de 73 Easting.

Durant ses 28 ans de carrière militaire, le colonel Douglas Macgregor a notamment été chef de la planification stratégique et du centre d’opération interarmes du commandement suprême de l’Otan durant l’intervention de 1999 au Kosovo. Il fut également le conseiller du secrétaire à la Défense par intérim Chris Miller.

Douglas Macgregor est un spécialiste de la “configuration des forces”. Les deux livres qu’il a écrits sur le sujet Breaking the Phalanx (Praeger, 1997) et Transformation under Fire (Praeger, 2003), font autorité sur le sujet. Son dernier ouvrageMargin of Victory: Five Battles that Changed the Face of Modern War est disponible chez Naval Institute Press.

Il est aujourd’hui le Président de Our Contry Our Choice.


L’Eclaireur – Commençons par parler de ce qui s’est passé avec la destitution du président de la Chambre des représentants 1, le républicain Kevin McCarthy, et de l’impact que cela pourrait avoir sur l’aide à l’Ukraine ?

Douglas Macgregor – Il faut d’abord rappeler pour vos auditeurs en France que nous avons eu ce que j’appellerais une continuité parfaite de gouvernement ces dix dernières années – peut-être plus longtemps – parce que la différence entre les démocrates et les républicains est si minuscule qu’elle est inopérante. Au cours des dix dernières années, la droite a largement capitulé en face de la gauche… affaire d’argent… énormément de moyens ont été investis pour acheter le soutien aux politiques destructrices que la gauche américaine promeut.

C’est aussi le résultat du manque d’intérêt des électeurs américains pour ce qui se passe à Washington, particulièrement en matière de défense et de politique étrangère.

Je crois que les Américains commencent à découvrir cette réalité, à savoir que ces deux partis sont trop similaires et que leurs opinions sont très peu, voire pas représentées à Washington.

Le député qui est à l’origine de la censure de M. McCarthy est Matt Gaetz. C’est un électron libre et je pense qu’il est maintenant exclu à vie du parti républicain (rires). Ce qu’il a fait, c’est persuader tous les démocrates qui n’aiment pas McCarthy de voter pour la censure avec huit députés républicains très, très déçus de sa présidence.

Ces huit républicains ne sont pas des émanations des lobbies. Ils ne sont pas vendus. Il ont refusé les financements des grandes entreprises et des groupes d’intérêts. Ils ont au contraire été élus en travaillant leurs circonscriptions et ont choisi de n’être financés par leurs électeurs.

Ils sont indépendants au sein du parti républicain, ils sont libres de leur actes et de leurs idées. Mais ils ont saisi l’opportunité de faire tomber un président stipendié et inefficace. Ce que nous appelons un RINO – Republican in Name Only (un républicain qui n’a de républicain que le nom, ndlr). C’est une excellente chose. Quand les médias mainstream hurlent, c’est forcément une excellente chose (rires), parce qu’ils ne veulent pas de changement. Ils veulent la parfaite continuité, celle qui nous a mené à une dette publique de 33,4 trillions de dollars. A une dépense publique délirante, pas seulement pour la défense, mais pour également la santé (le col. Macgregor fait référence au Obamacare, ndlr) et des aides sociales dont nous n’avons tout simplement pas les moyens.

Donc c’est une petite victoire, mais une victoire importante. Et je pense qu’un meilleur président de la chambre des représentants sera élu. Somme toute, c’est un pas supplémentaire sur le chemin d’un bouleversement fondamental qui, je crois, va survenir dans notre pays quand le système financier et l’économie s’effondreront. En attendant, la fuite en avant continue.

L’Eclaireur – Avec quel impact sur l’aide à l’Ukraine ?

Douglas Macgregor – Il y a un sentiment largement partagé à Washington, chez les républicains comme chez les démocrates, que “l’investissement” en Ukraine n’a pas payé.

Enfin, pas payé, il a payé à Washington… Ceux qui ont investi dans les industries de défense ont récolté des centaines de millions. Les desiderata de certains groupes d’intérêt, qui exigent continuellement des interventions militaires, des changements de régime, des guerres à l’étranger, ont été satisfaits. Tout le monde commence à s’en lasser.

En ce qui concerne l’Ukraine, qui a toujours été un outil utile pour les obsédés de la lutte contre la Russie, on a misé sur le mauvais cheval. L’Ukraine est en faillite. Ce pays est aujourd’hui plus corrompu qu’avant la guerre. Des centaines de milliers d’Ukrainiens ont été tués, des centaines de milliers ont été blessés. Mes sources affirment qu’il y a eu environ 450 000 Ukrainiens tués au combat et au moins autant de blessés. Qui connait la réalité des chiffres? Ce que nous savons, c’est que les hôpitaux sont pleins.

De récents rapports disent que les soldats ukrainiens blessés qui veulent être évacués vers à un hôpital – il n’y a pas d’hôpitaux de campagne – doivent verser des pots-de-vin aux ambulanciers. Cela nous montre le niveau de corruption et d’incompétence qui caractérise l’effort militaire ukrainien.

La messe est dite : l’Ukraine est perdue. Les Etats-Unis, plutôt que d’aller à l’escalade et risquer une confrontation directe avec la Russie, vont faire comme il fut fait au Vietnam : partir, changer de sujet, trouver un nouvel ennemi tout désigné en la Chine, et oublier l’Ukraine.

L’Eclaireur – De votre point de vue, quelle est l’entendue de la faillite de l’Occident en Ukraine ? Je vous laisse choisir par où commencer…

Col. Macgregor – C’est une question difficile sur laquelle nous pouvons très, très longuement disserter (rires). Je ne pense pas qu’il soit possible d’évaluer maintenant ses conséquences et ses effets profonds. Mais permettez-moi de spéculer.

L’impact le plus prégnant, qui est rarement avancé, est que nous avons durablement fait de la Russie, un pays auparavant plutôt neutre et sporadiquement coopératif, une puissance hostile. Ce n’est pas un fait anodin.

Vous vous rappelez que l’argument pour justifier la provocation de la Russie par Ukraine interposée était de l’affaiblir ? Eh bien, ça n’a pas fonctionné ! Ses ressources naturelles et ses capacités industrielles ont permis à la Russie d’accroître le niveau de vie de sa population, même s’il subsiste des doutes quant au rouble, dont le cours dépend du prix du pétrole et du gaz. La Russie s’est renforcée.

L’armée russe qui, avant la guerre, était une armée de défense pas du tout configurée pour un tel conflit, a connu une montée en puissance dès qu’il fut évident que toute négociation était exclue. Elle compte maintenant plus d’un million d’hommes. Une armée aujourd’hui plus puissante, plus redoutable, plus létale qu’elle ne le fut jamais.

Donc, je dirais qu’en premier chef nous nous sommes aliéné la Russie. Nous l’avons rendue hostile alors qu’il n’y avait aucune raison qu’elle le fut. Ce faisant, nous nous sommes tiré une balle dans le pied.

Ce n’est pas une question négligeable en termes commerciaux et économiques parce que la Russie reste un passage obligé sur les routes de la soie entre la Chine et l’Europe, qui doivent traverser l’Asie centrale.

Les routes de la soie que les Chinois essaient de mettre en place, contrairement à ce qui se dit à Washington, ne sont pas une menace. C’est un projet très intelligent. Mais nous l’avons considéré comme néfaste au lieu de capitaliser sur ce qui, je pense, pourrait être bon pour le monde entier.

Nous nous sommes donc tiré une balle dans le pied avec la Russie. Et nous avons convaincu les Chinois qu’ils ne peuvent plus croire un traitre mot de ce que nous disons.

La Chine investira beaucoup plus dans ses systèmes d’armes défensifs et dissuasifs, en particulier les missiles. Missiles tactiques, à longue portée et bien évidemment missiles balistiques intercontinentaux. La plupart de ses dépenses militaires se font dans des capacités matérielles, et elles vont croitre rapidement.

En ce qui concerne l’Europe, je pense que les Allemands ont compris – s’ils ne l’ont pas compris, ils le comprendront très bientôt – qu’ils sont les victimes des Etats-Unis et de leurs alliés, et qu’ils ont été les victimes de leur propre gouvernement.

Une camarilla d’imbéciles globalistes n’a pas seulement détruit la prospérité de l’Allemagne, mais lui a imposé une servitude permanente dans le cadre de l’Otan et de l’UE. A mon avis, les Allemands finiront par se sortir de ce piège, par s’éloigner de l’Otan et éventuellement de l’Union européenne.

Tout le monde se demande quand cela va survenir. Je ne peux pas vous dire précisément quand, mais je pense que cette dynamique est engagée. L’Autriche a déjà embrassé ce point vue.

« Nous allons mettre l’économie russe à genoux ! »

Au début de l’opération « Z » de la Russie dont le but était de protéger les populations civiles russophones de l’est de l’Ukraine bombardées sans discernement par les « ukronazis » soutenus par l’Occident depuis 2014, le Ministre de l’Économie français avait déclaré sur un ton péremptoire que les sanctions occidentales à l’encontre de la Russie allaient ruiner l’économie de la Fédération de Russie. Dix-huit mois plus tard qu’en est-il vraiment ? L’Occident global n’a toujours pas compris que le peuple russe excelle dans la résilience, qu’avec l’arrivée de Vladimir Poutine ce peuple désorienté par des années de bolchevisme a renoué avec les valeurs fondamentales de la religion chrétienne, un ciment sociétal indestructible, et que le patriotisme russe qui s’illustra contre l’Allemagne nazie a retrouvé une nouvelle jeunesse devant l’agression américano-européenne. Bruno Lemaire aura bientôt tout le temps pour retourner à l’école primaire afin d’apprendre, enfin, combien il y a de mètres-carrés dans un hectare et que 2 + 2 = 4 et non pas 2 + 2 = 5 comme il le prétend en incluant dans le calcul du produit intérieur brut de la France la dette contractée systématiquement durant chaque année fiscale depuis la législature de Sarkozy. Il faut espérer que ce clown qui ne fait pas exception au sein du gouvernement français par ses déclarations dignes d’un enfant de 7 ans dans une cour de récréation d’école communale a eu sous les yeux cette illustration :

À la fin du mois de septembre 2023 voici ce que la banque JPMorgan publiait, une liste des PMIs ou indice des commandes passées par les entreprises auprès de leurs fournisseurs de 29 pays et deux moyennes, l’une mondiale et l’autre pour l’Eurozone. Cet indice est un indicateur en amont de l’activité industrielle qui est considéré comme une bonne image prospective de l’évolution de l’activité économique. Et qu’a probablement constaté le Ministre français des finances (et de l’industrie) : l’économie de la Fédération de Russie est la plus dynamique du monde : bravo Monsieur Lemaire, vous avez pris vos désirs pour des réalités et ce n’est pas ainsi que doit se comporter un ministre de l’économie, des finances et de l’industrie d’un pays tel que la France … Le différentiel entre la France et la Russie est de 10 points de PMI, autant dire que si l’économie de la Russie était « à genoux » celle de la France serait devenue inexistante, belle prouesse prévisionnelle. En dehors de la Grèce et de l’Irlande tous les pays de la zone euro s’acheminent vers une récession violente proche voire pire que celle qu’ils ont traversé à la suite de la crise des « sub-primes ». À ce propos et bien que je ne sois pas du tout économiste il est significatif de faire un rapprochement avec ces fameux « sub-primes ». Les banques prêtaient à des candidats américains à l’accession à la propriété des sommes extravagantes alors que ces emprunteurs étaient dans l’incapacité de rembourser leurs prêts hypothécaires. Qu’à cela ne tienne, leur maison allait certainement prendre de la valeur.

Contrairement au pari que firent les créanciers les défauts de paiement apparurent, ils s’y attendaient, mais le prix de l’immobilier s’effondra car de plus en plus de ces nouveaux acquéreurs se virent contraints de mettre en vente leur bien, qui ne leur appartenait pas, et cette évolution inattendue fut l’élément initiant cette crise profonde.

Les pays de la zone euro sont tous déjà très fortement endettés, ils sont contraints de « faire rouler » leur dette car leur économie se dégrade jour après jour, l’activité économique ne générant plus assez de revenus, alors la crise s’aggrave jour après jour. Le mouvement s’auto-amplifie : ainsi les pays de la zone euro peuvent tous être classés « sub-prime », l’Irlande étant une bien maigre exception et la Grèce un cas un peu à part puisque son économie est devenue presque de subsistance dans la mesure où elle sort d’une longue période de misère profonde. Pour dissimuler leur totale incapacité à gouverner les dirigeants européens font remarquer que la Chine est en récession et qu’elle pénalise l’économie européenne. Certes les Européens étaient habitués à des PMI de l’ordre de 55-60 points pour la Chine. Ces pays européens oublient de mentionner que l’objectif du gouvernement chinois est maintenant de privilégier le bien-être de centaines de millions de Chinois fraîchement sortis de la pauvreté, en quelque sorte la société chinoise s’embourgeoise et les dirigeants ont choisi de privilégier le marché intérieur tout en développant le projet « Belt & Road » car les Chinois ont toujours été et sont toujours des commerçants, l’Organisation de Coopération de Shanghaï et l’extension de l’organisation des BRICS entrant très exactement dans cette perspective commerciale chère aux Chinois.

L’Europe dans son ensemble s’enfonce dans le pire scenario économique, la « stagflation », un cercle vicieux dont il est très difficile de se sortir. L’inflation pénalise l’industrie et l’économie quotidienne et l’absence de croissance amplifient le poids de la dette. L’inévitable érosion du pouvoir d’achat sera alors un facteur contribuant à une chute de l’activité économique. L’ensemble des pays européens mentionnés dans ce graphique de JP Morgan se trouvent donc dans une très critique situation. Les Européens refusent de reconnaître qu’ils sont soumis à l’impérialisme américain, c’est leur problème et ils vont en mourir. J’ai écouté un exposé de François Asselineau, le seul politicien français encore gaulliste, exposer en détail ce qui se prépare au sein de l’Union européenne, c’est édifiant ! https://www.youtube.com/watch?v=PmcNX7pNe28&ab_channel=UnionPopulaireR%C3%A9publicaine . La main-mise des USA sur ce qui va rester de l’Europe est parfaitement bien organisée, les membres non élus de la Commission européenne ne sont plus capables de faire preuve d’une quelconque lucidité. Ils se sont soumis et seront « heureux car ils ne posséderont plus rien ». Que les Français (mais je devrais dire les Européens) de ma génération, septuagénaires et plus, ne se bercent pas d’illusions nos retraites vont être lourdement diminuées et pour échapper à la misère nous devrons faire appel à la générosité de nos enfants, et ceci dans peu de mois tant la chute des économies des pays de la zone euro, emportés par l’Allemagne, sera dramatique. Ces pays sont foutus comme le dirait H16 ! Tout n’est pas cependant négatif : les écologistes terrifiés par le réchauffement du climat peuvent se réjouir car la profonde récession dans laquelle s’engouffrent tous les pays occidentaux mais en particulier l’Europe réduira les émissions de CO2 …

Seymour Hersh révèle le motif de la destruction des gazoducs Nord-Stream par les Etats-Unis

Seymour Hersh vient de publier un nouvel article sur le bombardement des gazoducs Nord Stream. « Lorsque les gazoducs ont explosé le 27 septembre 2022, j’ai posé la question suivante » : Qui est l’auteur du crime ? – Faits liés à l’attaque de sabotage sur les gazoducs Nord Stream

J’avais rassemblé les différents faits connus autour de l’incident et ils suggéraient en somme qu’il s’agissait des États-Unis d’Amérique. Le groupe de planification secret de l’agence n’a pas été surpris lorsque, le 27 janvier 2022, Nuland, alors sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, assurée et confiante, a averti Poutine de manière stridente que s’il envahissait l’Ukraine, comme il en avait manifestement l’intention, « d’une manière ou d’une autre, Nord Stream 2 n’ira pas de l’avant ». Cette phrase a attiré l’attention, mais pas les mots qui l’ont précédée. La transcription officielle du département d’État montre qu’elle a précédé sa menace en disant qu’en ce qui concerne le gazoduc : « Nous continuons à avoir des conversations très fortes et très claires avec nos alliés allemands ».

Certains membres de l’équipe de la CIA considéraient alors – et considèrent encore aujourd’hui – que le dirigeant allemand était parfaitement au courant de la planification secrète en cours pour détruire les gazoducs. Ce que je ne savais pas à l’époque, mais qui m’a été dit récemment, c’est qu’après l’extraordinaire menace publique de Biden de faire exploser Nord Stream 2, avec Scholz à ses côtés, le groupe de planification de la CIA a été informé par la Maison Blanche qu’il n’y aurait pas d’attaque immédiate contre les deux pipelines, mais que le groupe devait s’arranger pour planter les bombes nécessaires et être prêt à les déclencher “à la demande” – après le début de la guerre. “C’est à ce moment-là que nous avons compris que l’attaque des gazoducs n’était pas dissuasive, car au fur et à mesure que la guerre avançait, nous n’en avons jamais reçu l’ordre“, a déclaré le petit groupe de planification qui travaillait à Oslo avec la marine royale norvégienne et les services spéciaux sur le projet.

Après l’ordre de Biden de déclencher les explosifs placés sur les gazoducs, il a suffi d’un court vol avec un chasseur norvégien et du largage d’un sonar de série modifié au bon endroit dans la mer Baltique pour que l’opération soit menée à bien. À ce moment-là, le groupe de la CIA avait été dissous depuis longtemps. C’est aussi à ce moment-là que le fonctionnaire m’a dit : « Nous avons compris que la destruction des deux pipelines russes n’était pas liée à la guerre en Ukraine » – Poutine était en train d’annexer les quatre oblasts ukrainiens qu’il voulait – « mais qu’elle faisait partie d’un programme politique néocon pour empêcher Scholz et l’Allemagne, avec l’hiver qui approchait et les pipelines fermés, de se dégonfler » et d’ouvrir le Nord Stream 2, qui avait été fermé. « La crainte de la Maison Blanche était que Poutine mette l’Allemagne sous sa coupe et qu’il s’attaque ensuite à la Pologne ».

Tout cela explique pourquoi une question de routine que j’ai posée environ un mois après les attentats à une personne ayant passé de nombreuses années dans la communauté du renseignement américain m’a conduit à une vérité que personne en Amérique ou en Allemagne ne semble vouloir approfondir. Ma question était simple : « Qui a fait ça ? »

L’administration Biden a fait sauter les gazoducs, mais cette action n’avait pas grand-chose à voir avec la victoire ou l’arrêt de la guerre en Ukraine. Elle résultait de la crainte de la Maison Blanche de voir l’Allemagne hésiter de se détourner du gaz russe, et de voir l’Allemagne, puis l’OTAN, pour des raisons économiques, tomber sous l’emprise de la Russie et de ses ressources naturelles étendues et peu coûteuses. C’est ainsi qu’est née la crainte ultime : que l’Amérique perde sa primauté de longue date en Europe occidentale. Source : Le Saker francophone

Remarques de votre serviteur. L’Allemagne, dénucléarisée, confrontée à une inflation dépassant les 7 % en taux annuel, à une chute vertigineuse de ses ventes d’automobiles sur son principal marché que constitue la Chine, à une baisse prévisible et autoritaire des pensions de retraite de son électorat traditionnel en raison de la dégradation des bilans des fonds de pension qui soumis à l’augmentation des taux directeurs de la FED et enferrée dans une politique énergétique privilégiant les sources d’énergie dites renouvelables est la première victime de la politique des Etats-Unis consistant à maintenir l’Europe occidentale dans un état de servitude totale. Piètre image d’une Allemagne incapable de défendre ses intérêts, en particulier ceux de son peuple.

Cette situation ne pourra qu’aboutir à une disparition de la zone euro car le bilan TARGET-2 ne pourra jamais être rééquilibré, les pays dits « cigales » de la zone euros étant également confrontés à une récession dont les dirigeants politiques ne mesurent pas les conséquences : la disparition de l’Union européenne. Comme l’a déclaré le « ministre » de l’énergie européen Jorgensen, « l’Europe aura besoin du gaz américain bien au-delà de 2030 » … Mais ce n’est pas tout ! La Russie vient de décider de ne plus vendre de distillats de pétrole à l’Europe, de facto en guerre contre elle, la raison invoquée par le Kremlin. Dans quelques mois la belle Europe unie imaginée comme les Européens le croient encore par Jean Monnet, un agent américain, traversera une crise sans précédent.

Chronique cinématogaphique : Z

Je suppose que beaucoup de personnes de mon âge et plus jeunes ont vu ce film de fiction politique réalisé par Costa-Gavras dont le titre est un symbole à nouveau d’actualité. Je ne m’étendrai donc pas sur l’histoire décrite dans le film inspirée par un roman de Jorge Semprun et dont ce dernier fut l’auteur du scénario du film avec Costa-Gavras. Très brièvement il s’agit d’une lutte entre la gauche politique et le pouvoir autoritaire avec une police complice des exactions de cette droite.

Je mentionne ici ce film car ma motivation est alimentée par le fait que la lettre Z peinte sur tous les véhicules de l’armée russe qui par son intrusion dans les républiques autoproclamées du Donbass ukrainien est venue protéger les populations russophones persécutées par le pouvoir politique d’extrême droite de Kiev et leur rendre leur liberté, il faut tout de même dire la vérité que dissimulent soigneusement tous les pays occidentaux. Ce régime de Kiev ultra-nationaliste teinté de néonazisme a privé les peuples du Donbass de l’usage officiel de la langue russe, cessé de payer les retraites et les salaires des fonctionnaires russophones, persécuté les populations civiles en ne cessant de les bombarder alors qu’elles n’avaient aucun moyen de riposte solide ni de protection depuis le coup d’Etat organisé par la CIA selon la volonté de Victoria Nuland, et tout cela depuis 2014.

Cette lettre Z est la représentation en majuscule de la lettre ζ qui en grec ancien signifiait « liberté » selon le générique de fin du film de Costa-Gavras. Toutes les spéculations journalistiques occidentales ont enfin trouvé l’explication puisque la lettre Z n’existe pas dans l’alphabet russe en majuscules. L’intervention spéciale a donc eu pour but de restaurer la liberté à ces républiques de l’est de l’Ukraine dont elles étaient privées depuis l’année de l’intervention en sous-main américaine. Il reste aujourd’hui une inconnue constituant un véritable problème géopolitique : quand les pays européens vont-ils aussi demander leur liberté aux Américains puisqu’ils sont asservis par Washington ? Cet asservissement date des accords de Yalta ! L’Union soviétique a disparu et la Russie est aujourd’hui un pays libéré du communisme et le Pacte de Varsovie a également disparu. L’OTAN n’a jamais cessé de s’étendre vers l’est de l’Europe et cette organisation belliciste n’a plus que deux objectifs : vendre des armes américaines à ses membres et agresser la Russie puisque l’opération Z constitue aux yeux des Américains un prétexte suffisant. Allez demander aux habitants du moindre village de la France profonde où le monument aux morts se trouve en bonne place pour rappeler l’immonde boucherie de la première guerre mondiale s’ils ont envie d’aller tuer du Russe en Ukraine ! Les aventuriers accepteront moyennant une forte rémunération, environ 5000 euros par jour, sachant que l’espérance de vie au front est de quelques heures, quelques milliers au mieux. Pour la liberté ? Quelle liberté ?

Lorsque le député de la capitale vient dans cette ville pour faire un exposé sur le refus de l’armement nucléaire (voir la capture d’écran), il sera assassiné car ses idées ne sont pas conformes à celles du parti au pouvoir. Les Européens sont-ils devenus suffisamment fous pour se laisser entrainer dans un confrontation directe avec la Russie sous les ordres de Washington ? Qu’ils revendiquent leur liberté et que les Américains retournent chez eux avec leurs dollars et leurs bombes nucléaires … Illustration capture d’écran du film Z

Géopolitique : Turquie, OTAN, Or et BRICS+

Figure ci-dessous le début d’un article de Seymour Hersh mis en ligne sur son site ce 13 juillet 2023. L’accès à l’intégralité de l’article est payant et ma petite retraite ne me permet pas de souscrire à une multitude de sites payants d’autant plus que payer pour une information n’est pas un gage de véracité de cette dernière et l’entretien de mon blog n’est pas non plus gratuit. Bref, ce début de l’article de Hersh est le bienvenu pour se faire une idée précise de la duplicité d’Erdogan. L’accord d’Erdogan pour l’admission de la Suède à l’OTAN est donc l’aboutissement d’un long travail souterrain des USA pour fragiliser l’économie de la Turquie et l’aboutissement de cette œuvre « tordue » des Américains consiste à remettre sur le droit chemin conforme à la politique hégémonique américaine tout pays qui aurait dévié de cette politique par des sanctions économiques ou par l’instigation de « révolutions oranges » du genre Maïdan. Pour la Turquie les Américains ont choisi la guerre économique après avoir tenté un coup d’Etat pour renverser Erdogan. Malgré l’effondrement de la lira turque organisée par Wall Street et la City en sous-main l’économie de la Turquie se porte bien mais la faiblesse de la Turquie réside dans la raréfaction de ses réserves en devises dont le dollar et les armes suprêmes américaines ont été activées. Dans la réalité la Turquie commerce de plus en plus activement en facturant ses biens exportés en roubles, yuans et roupies. Ce sont alors la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International qui servent la volonté américaine, et dans le cas présent il s’agit du FMI. Quinze milliards de dollars fraichement imprimés par la FED c’est suffisant pour qu’Erdogan accepte que la Suède devienne membre de l’OTAN alors que pour redorer l’image de la banque centrale turque il en aurait fallu au moins dix fois ou vingt fois plus. Peut-être que Hersh mentionnait dans la suite de son article le fait que la Turquie achète des tonnes d’or sur les marchés et qu’elle paie cet or en dollars comme d’ailleurs la Chine, la Russie, l’Inde et la plupart des pays candidats au « club » des BRICS+ qui ont perdu toute confiance en la devise de l’Oncle Joe.

Voilà le tableau. Tous les analystes politiques et les chancelleries sont habitués au double jeu d’Erdogan qui entre dans la droite ligne de l’attitude des Frères musulmans, la duplicité étant la base de l’idéologie politique de cette confrérie.

Comme la Finlande la Suède s’est donc assise sur sa tradition de neutralité qui date de la fin du dix-neuvième siècle et réactivée en 1938 par la Conférence d’Oslo, prolongement de la mise en place de neutralité dans pays scandinaves initiée par le Danemark devant la menace de l’Allemagne nazie. La neutralité de la Finlande date de 1948 à l’issue du conflit mondial pour mettre un terme définitif au conflit entre ce pays et la Russie bolchevique. Comme la Suède la Finlande, en adhérant à l’OTAN, a mis fin à sa politique de neutralité. Il faut tout de même remarquer que ces revirements sont l’aboutissement de pressions constantes de la Maison-Blanche afin de réaliser l’encerclement de la Fédération de Russie et réaliser le grand projet de l’impérialisme yankee : mettre la main sur les richesses de l’immense territoire russe. La Turquie devant la pression exercée par Staline après la fin de la seconde guerre mondiale, de 1946 à 1953, obtint le soutien des USA et accepta de faire partie de l’OTAN en 1952, donc après la mort de Staline, les Etats-Unis transformant la Turquie en un pion essentiel pour contrer par le sud l’Union soviétique et contrôler indirectement le Bosphore, seul accès des soviétiques aux mers chaudes.

Le double jeu d’Erdogan s’explique donc par l’histoire passée mais ne l’excuse pas. Un jour ou l’autre il devra rendre des comptes d’autant plus que l’activité diplomatique de la Chine au Moyen-Orient avec le rapprochement de l’Iran et de l’Arabie saoudite et de la présence russe en Syrie, situation qui risque d’isoler la Turquie du reste de Moyen-Orient. Les vieux rêves d’Erdogan de rétablir l’Empire ottoman resteront donc lettre morte :

Pour en terminer avec cette revue géopolitique rapide les principaux pays demandeurs d’or profitent des manipulations du cours de ce métal (et également de celui de l’argent) dont le but est de maintenir ce cours libellé en dollars aussi bas que possible alimentant l’illusion que le dollar US reste une monnaie forte. Corrigé de l’inflation sévissant aux Etats-Unis le cours de l’or a atteint 2450 dollars/once ces dernières semaines et les prévisions prévoient un cours proche de 4500 dollars/once à l’horizon 2025 (source : magazine de l’or et de l’argent). Le projet de mise en place d’une monnaie adossée sur l’or par l’l’OCS et le BRICS+ à ce même horizon 2025 risque de faire sauter le verrou artificiellement maintenu par la FED de concert avec les grandes banques américaines et britanniques. Ce mouvement provoquera alors l’effondrement du dollar US, du sterling, de l’Euro et peut-être du yen … Voici le début de l’article de Hersh :

Commençons par une peur stupide, mais qui signale le sentiment croissant de panique du Parti démocrate à l’égard de l’élection présidentielle de 2024. Il m’a été exprimé par quelqu’un avec d’excellentes références de parti : que Trump pourrait être le candidat républicain et choisira Robert F. Kennedy Jr. comme son second. Le duo étrange balayera alors à une victoire énorme sur un trébuchement Joe Biden, et aussi prendre vers le bas beaucoup de candidats de la Chambre et le Sénat du parti.

En ce qui concerne les signes réels d’anxiété démocratique aiguë : Joe Biden a obtenu ce dont il avait besoin avant le sommet de l’OTAN de cette semaine en renversant le président turc Recep Tayyip Erdogan et en le poussant à rejeter Vladimir Poutine en annonçant qu’il soutiendrait l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Le coup d’État de Biden, qui lui a permis de sauver la face, parlait d’accepter de vendre des chasseurs F-16 américains à la Turquie.

On m’a raconté une autre histoire secrète au sujet du revirement d’Erdogan : Biden a promis qu’une marge de crédit de 11 à 13 milliards de dollars serait accordée à la Turquie par le Fonds monétaire international. « Biden a dû remporter la victoire et la Turquie est dans une situation financière difficile », m’a dit un fonctionnaire qui connaît directement la transaction. La Turquie a perdu 100.000 personnes lors du séisme de février dernier, et a quatre millions de bâtiments à reconstruire. « Qu’y a-t-il de mieux qu’Erdogan » — sous la tutelle de Biden, a demandé le fonctionnaire, « enfin vu la lumière et réalisé qu’il est mieux avec l’OTAN et l’Europe occidentale ? » Selon le New York Times, les journalistes ont appris que Biden avait appelé Erdogan alors qu’il se rendait en Europe dimanche. Le coup d’État de Biden, rapporte le Times, lui permettrait de dire que Poutine a obtenu « exactement ce qu’il ne voulait pas, soit une alliance élargie et plus directe de l’OTAN ». Il n’y avait aucune mention de corruption.

Une analyse de juin par Brad W. Setser du Council on Foreign Relations, « Turkey Increasing Balance Sheet Risks », a tout dit dans les deux premières phrases : « Erdogan a été réélu et doit maintenant trouver un moyen d’éviter ce qui semble être une crise financière imminente. » Le fait critique, écrit M. Setser, est que la Turquie « est sur le point de vraiment manquer de réserves de change utilisables et de faire face à un choix entre vendre son or, un défaut évitable, ou avaler la pilule amère d’un renversement de politique complet et peut-être un programme du FMI ».

Un autre élément clé des problèmes économiques complexes auxquels la Turquie est confrontée est que les banques turques ont prêté tellement d’argent à la banque centrale du pays qu’elles « ne peuvent pas honorer leurs dépôts en dollars nationaux, si jamais les Turcs demandaient les fonds ». L’ironie pour la Russie, et une raison de beaucoup de colère au Kremlin, note Setser, est la rumeur que Poutine a fourni du gaz russe à Erdogan à crédit, et ne pas exiger que l’importateur de gaz d’État payer. Les largesses de Poutine ont coulé alors qu’Ergodan vendait des drones à l’Ukraine pour la guerre contre la Russie. La Turquie a également permis à l’Ukraine d’expédier ses récoltes par la mer Noire.

Tout ce double traitement politique et économique européen s’est fait ouvertement et clairement. La duplicité est très différente aux États-Unis […].

Il est nécessaire d’ajouter à cette analyse personnelle, qui vaut ce qu’elle vaut et n’engage que moi puisque je suis loin d’être un spécialiste de géopolitique comme par exemple l’excellence Caroline Galacteros, il est donc nécessaire de mentionner que dans les conditions économiques et sociales de l’Europe de l’ouest et le réarmement de l’Allemagne (qui n’a échappé à personne) lorsque les pays européens se trouveront dans une situation totalement délabrée à commencer par la France et l’Italie mais également la Belgique et l’Espagne, quoique prétendent les politiques de ces pays, alors l’Allemagne pourrait établir sa vraie hégémonie sur l’Europe comme le troisième Reich le fit il y a 80 ans. Cette remarque est purement fictionnelle car les Américains seront toujours à l’affut d’une telle éventualité, eux qui ont saboté les gazoducs Nordstream, comme l’a exposé très clairement Seymour Hersh. Et ces mêmes Américains occupent toujours militairement l’Allemagne comme elle occupe toujours l’Italie, les Pays-Bas, la Corée, le Japon et la Thaïlande, faut-il le rappeller … Autre source partielle : https://www.yvesmontenay.fr/2022/07/14/la-turquie-membre-perturbateur-de-lotan/

Les faits et le discours de la FED : une histoire comique aux conséquences tragiques

Avant propos de votre serviteur.  Article de Matthieu Piepenburg paru sur le site GoldSwitzerland.comIl est inquiétant de constater que le même choix stratégique a été décidé par la BCE. Apparemment les grands cerveaux qui dirigent tant la BCE que la FED sont incapables de raisonner sainement. Augmenter les taux à une valeur d’indice inférieure à celle de l’inflation est un facteur inflationniste. Pour que cet outil soit efficace il faut qu’il soit supérieur : il faut que son indice soit supérieur voire égal à celui de l’inflation si j’ai bien compris ce qui eut lieu par exemple en France à la fin des années 1970 et au cours des premières de la décennie suivante à une grande différence près avec la situation actuelle : les salaires étaient indexés sur l’inflation. Pour les salariés l’effet fut nul. Pour les gouvernements occidentaux actuels cette indexation est un facteur inflationniste, peut-être mais elle évite de constater un effondrement de la consommation et une paupérisation des classes moyennes. L’autre différence entre la situation actuelle et cette période est le taux d’endettement des pays occidentaux qui va entrainer une crise obligataire profonde. Un certain nombre de banque “TBTF” (trop grosses pour faire faillite, too big to fail, lire à ce sujet la dernière revue de presse de Pierre Jovanovic).Notes explicatives en italiques soulignés entre crochets.Voici cette traduction aussi fidèle que possible.Lien en fin de billet.

Ci-dessous, nous examinons des faits simples dans le contexte de marchés complexes pour souligner la direction dangereuse de la politique “Fed-Speak”. Restons simple, stupide. Il est vrai que « le diable est dans les détails ». Toute personne familière avec Wall Street en général, ou les mathématiques du marché en particulier, par exemple, peut écrire poétiquement avec le jargon des acronymes, symboles mathématiques grecs, mouvements sigma dans les rendements obligataires, “contango” graphique ou marché dérivé “lingo”. [Note explicative : le contango consiste à ajuster le montant d’une transaction lorsque les prix à terme diffèrent substantiellement de ceux du marché comptant courant, on se trouve alors dans le domaine des produits dérivés ce qui nécessite une assurance sur ce genre de risque appelée “credit default swap, CDS, un produit dérivé pouvant atteindre des sommes gigantesques dans le bilan d’une banque]. Ce terme fait partie du jargon boursier appelé “lingo”. Nonobstant tous ces « détails », cependant, c’est une expression plus appropriée pour notre époque, à savoir « Restez simple, stupide ».

Le Simple et le Stupide

Les faits simples sont clairs pour presque tous ceux qui souhaitent les voir. Avec une dette américaine, par exemple, supérieure à 120% de son PIB, l’Oncle Sam a un problème. C’est-à-dire qu’il est ruiné, et pas seulement à cause du plafond de la dette, mais je veux dire ruiné, ruiné. C’est aussi simple que ça. Par conséquent, personne ne veut de ses IOUs [I owe you” ou reconnaissance de dette,comprenez les T-bonds], confirmé par le simple/stupide fait qu’en 2014, les banques centrales étrangères ont cessé d’acheter des bons du Trésor américains en cash (libellé en dollars), ce qui n’avait pas été vu depuis cinq décennies. Bref, les États-Unis et leurs T-bonds sacrés ne sont plus ce qu’ils étaient. Pour combler cette lacune, cette créature de l’île Jekyll, autrement connue sous le nom de Réserve fédérale, qui n’est ni fédérale ni une réserve, doit créer d’un clic de souris de l’argent pour payer le déficit des administrations à courte vue et opportunistes (gauche et droite) année après année. Oncle Fed, ainsi que ses neveux TBTF, sont ainsi devenus les plus grands financiers marginaux des déficits américains depuis 8 ans. En bref, la Fed et les grandes banques boivent littéralement le “Kool-aid” de dette de l’Oncle Sam [mot d’humour : [Kool-aid est une boisson aux goûts fruités populaire chez les enfants américains]. L’imprimante de monnaie de la Fed est ainsi devenue “centrale” pour maintenir les marchés du crédit en vie malgré le fait égal (paradoxe) que ses hausses de taux sont simultanément toxiques pour les obligations, les banques et les petites entreprises pour lutter contre l’inflation malgré le fait obstiné qu’une telle inflation est toujours là.

Le discours sur l’inflation : la forme sur le fond

Mon point de vue, bien sûr, est que la guerre de la Fed contre l’inflation est une optique de une journalistique plutôt qu’un fait politique. Comme tous les régimes endettés et défaillants, la Fed veut secrètement que l’inflation dépasse les taux (c’est-à-dire qu’elle souhaite des « taux réels négatifs ») afin de réduire une partie de la dette susmentionnée et embarrassante. Mais admettre cela s’apparente à un suicide politique, et la Fed est politique, pas « indépendante ». Par conséquent, la Fed cherchera l’inflation tout en faisant une déclaration erronée ou minorera sa déclaration d’au moins 50 %. J’ai décrit cela comme « avoir le beurre et l’argent du beurre ». Cela dit, l’inflation, qui était censée être transitoire, est clairement persistante (comme nous l’avons averti dès le début), et même sa fourchette de 6% sous-déclarée a propulsé les analystes experts dans des transes de proportion comique.

Neel Kashkari, par exemple, pense que les États-Unis pourraient devoir obtenir des taux d’au moins 6 % pour « battre » l’inflation alors que James Bullard demande aussi d’autres hausses de taux. Mais ce que ces gens qui « vont plus haut, plus longtemps » ne mentionnent pas, c’est que les hausses de taux font que la note de l’Oncle Sam (c’est-à-dire la dette) est encore plus élevée, ce qui aggrave plutôt qu’atténue le cauchemar du déficit américain.

La guerre contre l’inflation est une politique qui ajoute de l’inflation

Ironiquement, cependant, peu de gens (y compris Kashkari, Bullard, Powell ou à peu près n’importe quel nain économique à la Chambre des représentants) reconnaissent le paradoxe supplémentaire selon lequel des déficits plus élevés ne font qu’aggraver (plutôt que de « combattre ») le problème de l’inflation, car les dépenses déficitaires (une économie sur la dette “respiratoire” [allusion aux respirateurs lors de l’épidémie de coronavirus] maintient la demande artificielle (et donc) les prix à la hausse plutôt qu’à la baisse. En outre, ces déficits seront en fin de compte compensés par de la fausse monnaie fiduciaire créée à partir de rien au bâtiment Eccles, une politique qui est intrinsèquement (et par définition) : INFLATIONNISTE. En bref, et même Warren B. Mosler a récemment tweeté : « La Fed court après sa propre queue. » L’inflation, en d’autres termes, n’est pas seulement là pour rester, les politiques de hausse des taux « anti-inflationnistes » de la Fed ne font qu’aggraver la situation. Même les économistes conformes à la politique de l’administration actuelle de Washington prévoient une inflation de base plus élevée cette année :

La vraie solution à l’inflation? La Terre brûlée.

En fait, la seule façon de vraiment déstabiliser le problème de l’inflation est d’augmenter les taux suffisamment pour détruire le marché obligataire et l’économie. Après tout, les récessions et les dépressions majeures « corrigent » l’inflation, tout comme à peu près tout le monde [au sens littéral du terme de correction punitive, une fessée par exemple à un enfant, petites entreprises, salariés et rentiers, pour ne citer que ces exemples]. La réponse de la Fed actuelle à la lutte contre l’inflation est à bien des égards l’équivalent de la lutte contre un problème de rongeurs de cuisine en plaçant de la dynamite dans l’évier.

Pendant ce temps-là, les hausses de taux ne cessent d’exploser

Sous les gros titres de la presse narrant le cas de banques défaillantes (et du sauvetage des déposants financé par les contribuables) l’une après l’autre, se cache la situation tout aussi sombre des petites entreprises américaines, qui dépendent toutes de prêts pour rester à flot. Selon l’Association des petites entreprises des États-Unis, les taux des prêts aux « petits gars » ont atteint des niveaux à deux chiffres. Il va sans dire que ces coûts de la dette ne nuisent pas seulement aux petites entreprises, ils les détruisent. Ce resserrement du crédit ne fait que commencer, car les petites entreprises empruntent moins en raison de la hausse des taux. Bien entendu, l’immobilier n’est qu’un autre secteur pour lequel la « guerre contre l’inflation » crée des dommages collatéraux. Les propriétaires qui profitent des faibles taux fixes des jours passés reportent naturellement la vente de leurs maisons actuelles seulement pour ne pas faire face à la douleur d’acheter un nouveau logement à des taux hypothécaires beaucoup plus élevés. Cela signifie que les stocks de revente pour les maisons plus anciennes diminuent, ce qui signifie que le marché (ainsi que le prix) pour les maisons neuves est en hausse, ce qui est un autre exemple ironique de la façon dont la prétendue guerre contre l’inflation de la Fed ajoute à l’inflation des prix… En bref, les hausses de taux de la Fed peuvent faire monter l’inflation, et c’est tout aussi tragique, car les baisses de taux de la Fed peuvent aussi faire monter l’inflation, car une monnaie moins chère ne signifie qu’une plus grande vitesse de circulation de cette monnaie, ce qui, hélas, est aussi un facteur inflationniste…

Vous saisissez le paradoxe ?

Et c’est là, mes amis, le paradoxe, l’énigme, le coin ou le piège dans lequel nos planificateurs centraux nous ont placés, nous et eux-mêmes. Comme je l’ai dit à maintes reprises, nous devons finir par choisir notre poison : c’est soit une dépression, soit une crise d’inflation. En fin de compte, les hausses de taux de Powell, qui ont déjà tué des obligations, des actions et des banques, tueront aussi l’économie.

Sauvegarder le système ou la devise ?

À ce moment inévitable où les décombres financiers et sociaux d’une récession nationale et mondiale sont trop difficiles à ignorer, les planificateurs centraux devront examiner longuement et sérieusement les boutons rouges rougeoyants sur leurs imprimantes d’argent et décider ce qui vaut la peine d’économiser : « système » ou la devise? La réponse est simple. Ils vont appuyer sur le bouton rouge tout en avalant la pilule bleue. En fin de compte, et pas trop loin de notre horizon, les planificateurs centraux « sauveront » le système (obligations et banques TBTF) en cliquant avec la souris sur des milliards de dollars supplémentaires. [Ceci explique que MBS facture son pétrole à la Chine en renminbi convertibles sachant que les réserves en or de la Banque centrale chinoise détient un stock suffisant pour assurer cette convertibilité et près de 80 autres pays vont suivre cet exemple, voir plus bas dans l’article].

Cela signifie simplement que la récession déflationniste à venir sera suivie d’une « solution » hyperinflationniste. Encore une fois, et il vaut la peine de le répéter, l’histoire confirme dans la crise de la dette après la crise de la dette, et les régimes défaillants après les régimes défaillants, que la dernière bulle à « éclater » est toujours la monnaie.

Une longue histoire de stupidité

Dans ma base de données sans cesse croissante de choses que les présidents de la Fed ont dit qui se sont avérées être complètement et complètement, eh bien… 100 % FAUX, l’une de mes préférées était l’affirmation de 2010 de Ben Bernanke selon laquelle l’assouplissement quantitatif serait « temporaire » et sans « conséquence » pour le dollar américain. Selon cette fausse idole de Bernanke, le QE était en sécurité parce que la Fed payait simplement des dollars pour acheter des bons du Trésor, un échange de même valeur contractuelle. Ce que Bernanke a omis de prévoir ou de considérer, cependant, c’est qu’un « swap » aussi élégant est tout sauf élégant lorsque la Fed est entachée par une perte d’exploitation dans laquelle la valeur de ces T-bonds est en chute libre. Dit autrement, le « swap » est maintenant une escroquerie.

À mesure que les déficits augmenteront, les banques TBTF auront besoin de plus de dollars (c.-à-d. inflationnistes) pour respecter la promesse de l’Oncle Sam concernant les frais d’intérêt (« Intérêts sur les réserves excédentaires »). Dans les premiers jours des opérations d’assouplissement quantitatif standard, au moins la monnaie imprimée de la Fed a été « équilibrée » par ses T-bonds achetés que les banques TBTF ont ensuite retirés du marché et mis « en sécurité » à la Fed. Mais aujourd’hui, compte tenu des pertes d’exploitation en jeu, l’impression d’argent brut de la Fed sera comme des eaux usées brutes avec nulle part où aller, mais directement dans l’économie avec une odeur inflationniste.

Mauvaises options, discours vaporeux

Encore une fois, les options de la Fed acculée sont simples/stupides : elle peut continuer à augmenter les taux de manière agressive pendant plus longtemps et envoyer l’économie dans une dépression et les marchés dans une spirale tout en déclarant victoire sur l’inflation, ou il peut imprimer des milliards de dollars de plus pour soutenir le système et neutraliser/dévaluer le dollar. Et pour cette merveilleuse série d’options, Bernanke a gagné un prix Nobel ? Les ironies abondent… Mais comme un célèbre moraliste français l’a dit : “les plus hautes fonctions sont rarement, voire jamais, détenues par les plus hauts esprits” [Il me semble qu’il s’agit de La Bruyère mais je peux me tromper]. L’or, bien sûr, n’est pas quelque chose que la Fed (ni qui que ce soit d’autre) peut imprimer ou cliquer avec la souris, et le rôle ultime de l’or en tant qu’assureur de devises n’est pas une question de débat, mais une question de cycles, d’histoire et de bon sens simple/stupide. (Voir ci-dessous).

Les marchés se préparent

Entre-temps, les marchés commencent lentement à comprendre que la protection du pouvoir d’achat est maintenant plus prioritaire que la recherche de sécurité dans les obligations à revenu fixe ou à rendement sans risque gonflées de façon grossière et non naturelle. Pourquoi ? Parce que ces obligations sont maintenant (grâce à Oncle Fed) empiriquement et mathématiquement rien de plus que « sans revenu » et « sans risque de rendement ». Dans le même temps, les hedge funds consolident leurs positions courtes nettes dans les contrats à terme S&P à des niveaux jamais vus depuis 2007 pour la simple raison qu’ils prévoient une implosion du marché induite par Powell à grande échelle. Une fois que cette implosion prévisible se produit, préparez-vous pour les seuls outils pathétiques de la Fed qui restent : des taux plus bas et des billions de liquidités instantanées, le genre qui tue une devise.

En Or, nous faisons confiance

Le cas de l’or comme assurance contre une telle toile de fond de la dette, la fragilité financière et les monnaies ouvertement mourante est, eh bien : Simple, stupide et facile à voir. Peu de gens sur cette terre ronde voient le simple parmi le complexe mieux que notre conseiller et ami, Ronni Stoeferle, dont le plus récent In Gold We Trust Report vient d’être publié (https://ingoldwetrust.report/igwt/?lang=en ). Coproduit avec son collègue d’Incrementum AG, Mark Valek, ce rapport annuel est devenu le rapport fondateur dans le domaine des métaux précieux. L’édition de 2023 regorge non seulement des données les plus troublantes et claires et du bon sens contextuel, mais aussi d’une litanie de citations divertissantes de Churchill et de l’école autrichienne à The Grateful Dead et Anchorman… Ronni et Mark analysent les conséquences d’une Fed qui a augmenté les taux trop élevés, trop vite et trop tard, ce qui est encore une fois un fait évident :

Il va sans dire que la hausse des taux dans un contexte économique déjà historiquement « fragile » tend à briser les choses (des T-bonds aux banques régionales) et laisse présager beaucoup plus de difficultés à venir, comme l’histoire et les mathématiques le confirment clairement :

Dans un monde endetté et complètement dépendant des années de liquidité instantanée d’une banque centrale près de chez vous, les politiques soudaines de Powell (mais encore une fois trop tard et trop radicales) ne limiteront pas « doucement » l’exubérance des marchés ni ne limiteront l’inflation sans déclencher la mère de toutes les récessions. Au lieu de cela, la “croissance négative” subséquente et soudaine de la masse monétaire ne fera qu’accélérer une récession plutôt qu’un atterrissage « en douceur » :

Comme le met en garde le rapport précédent, l’approche imminente de cette récession est déjà (et plus encore) confirmée par des indicateurs de base tels que le Conference Board of Leading Indicators, une courbe des taux inversée et l’écart alarmant entre les taux à 10 et 2 ans. 

Risques géopolitiques auto-infligés

Le rapport examine en outre les changements géopolitiques dont nous avons averti (et écrit) depuis mars 2022, lorsque les sanctions occidentales contre la Russie ont déclenché une tendance décisive par les BRICS et d’autres pays pour obtenir des paiements de règlement en dehors du dollar “militarisé”. Il serait imprudent d’ignorer l’importance de ce changement ou de sous-estimer la puissance croissante de ces alliances BRICS et BRICS « plus » [et de l’Organisation de Coopération de Shanghai], car leur part combinée du PIB mondial augmente et ne diminue pas… :

Alors que l’intérêt pour (et la confiance pour) le USD maintenant militarisé comme un système de paiement diminue parallèlement à un affaiblissement de la foi dans les “IOUs” de l’Oncle Sam, le monde, et ses banques centrales (en particulier à l’Est) se détournent des T-bonds US et se tournent vers l’or physique. Encore une fois, je reconnais le mérite du rapport In Gold We Trust :

Vous voyez une tendance? Voyez pourquoi? C’est assez simple, et pour cela nous pouvons remercier les politiques assez stupides de la Fed en particulier et la confiance déclinante dans leurs prouesses en général :

Les mythes sont des choses têtues

Beaucoup, bien sûr, ont du mal à imaginer qu’une Réserve fédérale basée à Washington et dans le pays du grand rêve américain (et de la monnaie de réserve mondiale) pourrait être tout sauf sage, efficace et stabilisateur, malgré un bilan embarrassant de la Fed qui est empiriquement imprudent, inefficace et constamment déstabilisant… Les mythes sont difficiles à briser, malgré le fait que le mythe de la MMT ( https://en.wikipedia.org/wiki/Modern_Monetary_Theory ) et de l’assouplissement quantitatif à la demande a été un échec et envoie les États-Unis, ainsi que l’économie mondiale, vers un gouffre aux proportions historiques. Mais le message « Gardez votre calme et continuez » de Powell est apaisant en esprit malgré le fait qu’il cache des mathématiques terrifiantes et des conséquences historiquement confirmées pour l’argent fiduciaire par lequel les investisseurs mesurent encore à tort leur richesse. Mais comme le dirait Brian Fantana d’Anchorman, faites confiance aux planificateurs centraux. « Ils ont fait des études, vous savez et 60 % du temps, ça marche à chaque fois ».

Quant à nous, nous faisons confiance au genre de données que Ronni et Mark ont recueillies et à cette relique barbare d’or bien plus que des mots calmants et des monnaies dévalorisées et fiat. Comme l’histoire le rappelle, lorsque les devises meurent dans un contexte de dette insoutenable, l’or fonctionne en fait … et chaque fois. Lien : https://goldswitzerland.com/facts-vs-fed-speak-a-comical-history-with-tragic-consequences/