La transition énergétique : encore une arnaque d’origine allemande dirigée contre la France

Je me suis toujours demandé ce que signifiait la transition énergétique de même que la transition écologique. Ce sont des concepts trop vagues pour un ancien scientifique. Apparemment seuls les pays européens se sont engagé dans cette transition car je n’ai pas constaté que d’autres pays hors d’Europe occidentale aient adopté cette utopie. Après le grand tremblement de terre du 11 mars 2011 qui provoqua l’arrêt immédiat de tout le parc nucléaire au Japon, le pays a construit en urgence une multitude de groupes électrogènes puis des centrales électriques utilisant du charbon près des grandes villes comme Yokohama par exemple et enfin des centrales électriques à turbine fonctionnant au gaz naturel importé à grand frais sous forme liquide en provenance du Qatar et de l’Australie. Où est la transition énergétique au Japon ?

L’Allemagne dont le gouvernement était de longue date noyauté par les partis écologistes a, à la suite de la catastrophe japonaise, décidé de démanteler son parc nucléaire nucléaire dont certaines usines étaient pratiquement neuves et le choix a consisté à privilégier les énergies dites renouvelables, donc gratuites selon l’idéologie verte, pour produire l’électricité dont le tissu industriel allemand avait besoin. Comme chacun sait ces sources d’énergie sont intermittentes et ainsi l’Allemagne pourtant signataire des multitudes de traités issus des diverses réunions internationales pour sauver le climat n’a rien trouvé de mieux que de dévaster le paysage avec des moulins à vent et à extraire de la lignite de son propre sous-sol quitte à déplacer des villages entiers pour pallier à cette intermittence tout en se rendant dépendante du gaz naturel russe à bon marché et au passage pour polluer une grande partie de l’Europe.

La France dont le parc nucléaire est en parfait état malgré quelques petites fissures qui ne remettent pas en cause la sécurité, a décidé de commencer à fermer et démanteler ses plus vieux réacteurs nucléaires, qui pourraient pourtant fonctionner encore sans aucun problème pendant encore 50 ans, sous la pression des écologistes et du gouvernement allemand, caviardé par ces même idéologues, jaloux peut-être de l’excellence de la technologie française dans le domaine électronucléaire. Qui plus est l’Allemagne a tout fait pour punir la France en exigeant la mise en place d’une libéralisation du marché de l’électricité au niveau des pays européens interconnectés. Comme attendu le gouvernement français n’a rien compris au piège que lui tendais l’Allemagne et l’idéologie verte aidant, a fragilisé la compagnie nationale française qu’est EDF dont le parc nucléaire fait partie du patrimoine français puisqu’il a été financé par les contribuables.

La Belgique et la Suisse ont décidé, tombant dans le piège allemand et de leur idéologie, de démanteler également leur industrie électronucléaire. Et pourtant cette énergie est la seule source fiable d’électricité « bas carbone » mais encore et toujours les écologistes refusent de la classer parmi les énergies préservant l’environnement et le climat. Ce qui est encore plus paradoxal est le fait évident que les pays d’Europe occidentale, développés et riches, sont de très loin les plus petits contributeurs au niveau des émissions de « carbone » dans le monde. Comparée à celle de pays comme l’Inde, la Chine, les Etats-Unis, l’Indonésie, la Russie, le Brésil, … cette contribution est négligeable. Par conséquent les décisions stupides prises par les gouvernements sous la pression de la Commission européenne dans le but d’arriver à « zéro carbone net » en 2050 sont purement idéologiques.

Chaque année l’Allemagne gaspille autant de capitaux que ce que nécessiterait la construction de deux AP1000, le standard adopté par la Chine, la Russie, la Corée ou encore l’Inde, standard qui s’exporte de plus en plus dans le monde. Ce sont des usines parfaitement fiables et moins coûteuses que le monstre qu’est l’EPR. Puisque je viens de mentionner l’EPR il s’agissait initialement d’un projet imaginé par Areva et Siemens, mais ne s’agissait-il pas d’un piège organisé par le gouvernement allemand pour déstabiliser l’industrie électronucléaire française puisque ce projet datait de la fermeture exigée par les partis verts de l’extraordinaire usine de Creys-Malville entérinée par les socialistes français. Le projet NERSA était un projet européen permettant à l’Europe de dominer l’ensemble de la filière nucléaire en « brûlant » les déchets à haute activité. Qui développe aujourd’hui cette technologie ? La Russie et la Chine ! (https://www.world-nuclear-news.org/Articles/China-and-Russia-to-cooperate-on-fast-neutron-reac ) et pour comprendre la saga de l’EPR finlandais qui a coûté une fortune à EDF lire aussi ceci : https://en.wikipedia.org/wiki/Olkiluoto_Nuclear_Power_Plant . La défection de Siemens dans ce projet puis le rachat d’Areva par EDF font partie des agissements allemands dans le but de ruiner le secteur électronucléaire français, c’est mon analyse et je ne la partage qu’avec moi-même.

La décision de libéralisation du marché de l’électricité à laquelle s’est pliée l’entreprise EDF (subissant la pression du gouvernement français entièrement soumis à l’Allemagne) entraine depuis des pertes financières pour EDF par dizaines de milliards, et cette décision a été obtenue pour calmer les Allemands, le président français étant aux ordres de Berlin.

Donc cette fameuse et fumeuse transition énergétique a été prise dans le mauvais sens et elle sera désastreuse pour l’industrie des pays européens, pour l’ensemble du niveau de vie des peuples européens et à terme catalysera une totale désindustrialisation de l’Europe qui deviendra un vaste musée pour les touristes d’Asie, un miroir aux alouettes suicidaire. Voilà la conclusion que l’on peut faire et personne ne réagit car tous les décideurs politiques ont leurs neurones embrumés par la propagande climatique dont découle directement ce concept inepte de transition énergétique que les Allemands soutiennent les yeux fermés.

Pour l’anecdote mon grand-père maternel est mort en septembre 1914 alors que les tranchées dans l’Aisne étaient à peine creusées. Porté disparu, une astuce de l’Etat pour ne pas verser de pension aux veuves de guerre avec un enfant en bas âge, son corps fut retrouvé 9 ans plus tard dans un charnier et identifié par son matricule. Ma grand-mère me répéta toujours que les Allemands étaient les ennemis héréditaires des Français et qu’il ne fallait surtout pas apprendre leur langue. Tout a changé depuis lors avec ce fameux couple franco-allemand, ah bon ! je dois rêver, mais la position de l’Allemagne à l’égard de la France n’a pas changé, le texte ci-dessus en est l’illustration. Depuis 1870 les Allemands sont les ennemis de la France et le resteront toujours …

La France achète 65000 tonnes de gaz naturel liquéfié libellé en yuans

La Chine vient d’achever sa première transaction internationale de gaz naturel liquéfié (GNL) libellée en yuans destiné à la France selon un communiqué du Shanghai Petroleum and Natural Gas Exchange de ce mardi 28 mars 2023.

Le géant chinois du pétrole et du gaz CNOOC (China National Offshore Oil Corp) et TotalEnergies ont conclu le premier marché de GNL sur la bourse de Shanghai libellé en monnaie chinoise (Reuters). La transaction concernait environ 65000 tonnes de GNL importées des Émirats arabes unis (UAE), a ajouté le Shanghai Petroleum and Natural Gas Exchange. La « supermajor » française, l’un des plus grands négociants de GNL au monde, a confirmé à Reuters que le commerce concernait du GNL importé des Émirats arabes unis, mais a refusé de commenter l’accord. 

La Chine cherche depuis des années à conclure plus d’accords commerciaux en yuans afin d’accroître la pertinence de sa monnaie sur les marchés mondiaux et de remettre en question la domination du dollar américain dans le commerce international, y compris dans le commerce de l’énergie.

Lors d’une visite historique à Riyad en décembre, le président chinois Xi Jinping a déclaré que la Chine et les pays arabes du Golfe (GCC, Gulf Country Council) devraient utiliser le Shanghai Petroleum and National Gas Exchange comme plate-forme pour effectuer le règlement en yuan du commerce du pétrole et du gaz.

« La Chine continuera d’importer de grandes quantités de pétrole brut des pays du GCC, d’accroître les importations de gaz naturel liquéfié, de renforcer la coopération dans l’exploitation pétrolière et gazière en amont, les services d’ingénierie, le stockage, le transport et le raffinage. et utiliser pleinement le Shanghai Petroleum and National Gas Exchange comme plate-forme pour effectuer le règlement yuan du commerce du pétrole et du gaz », a déclaré Xi en décembre, comme l’a indiqué Reuters. 

Bien que la monnaie chinoise ait fait des percées dans le commerce mondial, le yuan ne représente que 2,7 % du marché, comparativement à 41 % pour le dollar américain. 

Au cours de la dernière année, la Russie s’est tournée vers le commerce libellé en yuan à la suite des sanctions occidentales sur ses exportations, ses importations et son commerce de l’énergie, car la monnaie chinoise est devenue la seule solution de rechange de Poutine pour réduire l’exposition au dollar américain et à l’euro. Source : https://oilprice.com/Latest-Energy-News/World-News/China-Settles-First-LNG-Trade-In-Yuan.html

Note. TotalEnergies est le premier opérateur en Russie dans le domaine de l’exploration et de l’exploitation des gisements pétroliers et gaziers. Cette entreprise a développé un étroit partenariat avec Gasprom. En collaboration avec Air Liquide TotalEnergies récupère l’hélium présent dans le gaz naturel sibérien. Ces deux entreprises de droit français sont les rares fleurons industriels encore existant en France. Ces deux entreprises échappent aux sanctions imposées par les Américains en commerçant avec la Russie via le rouble et le yuan. 

Pourquoi les prix de l’énergie ont augmenté en Europe, en France et dans le monde ?

Ce billet est un ensemble de réflexions. Il peut paraître un peu décousu mais le fil directeur reste l’énergie … Ce ne sont pas les évènements d’Ukraine qui sont la cause de l’augmentation internationale du prix de l’énergie contrairement à ce que les médias « main-stream » que d’aucuns traduisent maintenant par « de grand chemin ». Il faut analyser le paysage énergétique des principaux consommateurs de cette énergie depuis l’Amérique du Nord à l’Asie en passant par l’Europe. Depuis l’instauration des critères dits ESG aux alentours de l’année 2010 (https://en.wikipedia.org/wiki/Environmental,_social,_and_corporate_governance ) les grandes compagnies pétrolières et gazières occidentales ont vu les investissements de recherche de nouveaux gisements de pétrole et de gaz réduits de 340 milliards de dollars. Seuls Rosnef et Gasprom qui opèrent exclusivement sur le territoire de la Fédération de Russie ont continué à investir dans la recherche de nouveaux gisements avec des succès majeurs comme dans la Mer d’Okhotsk située entre l’île de Sakhalin au nord d’Hokkaido et la péninsule du Kamchatka. Toutes les explorations et les mises en exploitation des gisements identifiés précédemment ailleurs dans le monde ont été arrêtées. Par conséquent l’offre a diminué en regard de la demande et le jeu naturel de la fixation des prix par le marché a eu son effet.

Aux Etats-Unis lors de la première moitié du mandat Biden l’oléoduc XXL supposé acheminer le pétrole extrait des schistes bitumeux de l’Alberta au Canada a été arrêté et les exploitants de gaz de schiste de roche mère n’a pas été encouragé. L’oléoduc XXL supposé alimenter les raffineries du Texas spécialisées dans le traitement des pétroles lourds type vénézuélien n’est toujours pas d’actualité, l’industrie pétrolière iranienne est toujours soumises aux sanctions américaines, les gisements prometteurs situés au large de la province du Cap en Afrique du Sud ne sont toujours pas en exploitation ainsi que ceux découverts au nord du Brésil et de la Guyane française. Tous conjugués ces éléments ont conduit à une forte augmentation des prix du gaz et des produits pétroliers raffinés. Dès le débuts des évènements d’Ukraine les USA ont retourné leur veste car il y avait de gros profits à réaliser en vendant du gaz de schiste (liquéfié) à l’Europe occidentale. Il ne faut pas être dupe, le sabotage des gazoducs NordStream 1 et 2 a été prémédité pour que les Etats-Unis vendent leur gaz de schiste aux Européens de même qu’ils ne veulent pas entendre parler du gaz iranien.

En ce qui concerne l’énergie nucléaire on peut dire que la situation est identique. Les seuls pays continuant à investir dans cette énergie sont la Chine et la Russie et quelques autres pays dont l’Inde qui construit des unités de production importées de Russie ou de Chine. La Chine développe des SMR haute température très prometteurs et la Russie continue à développer la filière à neutrons rapide que l’Europe malheureusement abandonné lors de la fermeture de l’usine NERSA de Creys-Malville. Les Allemands, sous la pression constante des écologistes (ceux-là mêmes qui ont obtenu la fermeture de l’usine de Fessenheim) ont été contraints de fermer l’ensemble de leur parc nucléaire pour des raisons strictement idéologiques. Dans le même contexte de pression de la part de ces écologistes, les gouvernements successifs français ont lancé dans l’air, sans réfléchir un instant, que le « mix » énergétique français ne devrait comprendre que 50 % de nucléaire, une décision sans aucune espèce de fondement ni économique ni technique. La France, subissant la pression des Allemands, a baissé les bras et s’est conformée au marché spot du kWh dont les modalités ont été mises en place par Berlin et que la France a appliqué servilement (voir à la fin de ce billet à propos des lois NOME et ARENH). En un mot l’unique producteur français (EDF) doit vendre ses kWh à un prix décidé par le gouvernement français aux détaillants qui revendent ces électrons au prix du marché spot déterminé la veille par le fixing sur le prix du dernier kWh produit, dans la plupart des situations par des turbines à gaz. De facto ce prix est indexé sur le prix du gaz.

L’inscription de l’énergie nucléaire dans la nomenclature européenne en tant qu’énergie renouvelable laisse un espoir encore ténu que les investisseurs s’intéresseront à nouveau à cette forme de production d’énergie. Les petits réacteurs modulaires pourraient attirer des capitaux. Mais il reste le combustible le plus utilisé dans le monde pour produire de l’électricité et il s’agit du charbon dont les réserves mondiales prouvées et économiquement exploitables seront en mesure de satisfaire une demande au rythme actuel pendant encore au moins un siècle, d’ailleurs personne n’entend parler d’un « pic de charbon » contrairement au pétrole dont l’avènement est repoussé tous les dix ans. Les investissements se tarissant ce « peak oil » pourrait cependant devenir plus proche.

En résumé le prix de l’énergie ne cessera d’augmenter dans les années à venir malgré le retour sur les marchés de l’Iran et du Vénézuela prévu lorsque le gaz de schiste américain s’épuisera, une éventualité proche dans le temps qu’il faut garder en mémoire. Et au milieu de tout cela les énergies vertes ou dites renouvelables n’ont aucune place économique à laquelle se fier. D’ailleurs le volume des investissements dits ESG ne cessent de décroître, ce qui est un signe de prise de conscience réaliste des investisseurs.

Mais il y a un point qu’il faut aborder ici et qui concerne tous les Français, les entreprises petites et grandes et les particuliers. Un petit historique de la mise en place du marché libre de l’électricité dans l’Union européenne s’impose. En 2011, afin de « libéraliser » le marché de l’électricité la France suit servilement les directives européennes de mise en place du marché de l’électricité et, ce n’est pas une coïncidence, la mise en place de la loi NOME et de la loi ARENHsont adoptées presque à la date du grand tsunami qui ravagea le Japon dont la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. S’il faut insister sur le cas de la France c’est tout simplement parce l’Etat français est le plus « nucléarisé » du monde et que l’opérateur est une entreprise d’Etat, ce qui déplait aux néo-libéraux et aux écologistes de l’intelligentsia européenne.

La loi NOME adoptée le 7 décembre 2010 ( https://www.cre.fr/Pages-annexes/Glossaire/LOI-NOME ) stipule que le marché de l’électricité

doit être ouvert aux opérateurs privés selon les directives européennes de libéralisation totale de tous les marchés. La Commission Champsaur a oublié de comprendre que l’électricité n’est pas une denrée comme les autres parce que les électrons ne peuvent pas être stockés comme par exemple de la laine ou du sucre. Le producteur d’électricité en l’occurence EDF pour la France doit en temps réel adapter la production à la consommation. Cette loi NOME adoptée sous l’administration Sarkozy sur ordre de l’Allemagne n’a donc pas pris en compte cet élément pourtant central. Elle a été suivie de la loi ARENH dont le décret d’application date du 28 avril 2011 ( https://www.cre.fr/Pages-annexes/Glossaire/arenh ) et elle régule le tarif de l’électricité produite spécifiquement par le producteur « historique » français, c’est-à-dire l’électricité d’origine nucléaire associée à l’énergie hydraulique. Il n’est pas difficile de comprendre la forte connotation idéologique de cette loi sous la pression des écologistes allemands. En deux mots il faut fragiliser EDF pour finalement démanteler le parc nucléaire français et la France s’est mise à genoux devant l’Allemagne pour défavoriser EDF en vue de ce démantèlement alors que l’Allemagne venait de décider de l’abandon de son énergie nucléaire après le grand tsunami du 11 mars 2011.

Si on ne prend pas de pincettes pour le dire Sarkozy, puis Hollande qui a laissé faire, sont deux traitres à la nation française. Le président actuel est également un traitre puisque depuis que les vannes approvisionnant l’Europe et en particulier l’Allemagne en gaz russe à bon marché ont été fermées et les gazoducs sous-marins sabotés sur ordre des USA il n’a rien fait pour sauver l’économie française massacrée par des tarifs électriques déments qui ne font qu’enrichir des parasites financiers qui ni ne produisent ni ne transporte les électrons. Pour faire court, les Français doivent payer et c’est leur punition de ne pas avoir suivi l’Allemagne en ne dénucléarisant pas le pays. On vit dans un monde totalement surréaliste créé de toutes pièces par des politiciens corrompus qui ne pensent qu’à leur intérêt personnel et à celui des financiers et se courbent devant le plus fort : pour les Français ce sont les Allemands qui dirigent et pour les Européens ce sont les Américains qui dirigent. Fin de l’histoire. Pour se faire une idée de la crise énergétique actuelle voici une vidéo intéressante : https://insolentiae.com/tv-finance-la-france-a-perdu-sa-souverainete-energetique/

La ville de Boston achète du GNL à la Russie !

L’Europe est vulnérable et a besoin de notre gaz naturel américain et les prix sont absurdes et très élevés. Pourtant, tout le monde dans l’industrie pétrolière et gazière a peur d’investir de l’argent, même s’il y a un financement disponible. Qui veut lancer un projet de gaz naturel de 10 à 20 ans, qu’il s’agisse d’un champ de gaz, d’un pipeline ou d’un terminal de gaz naturel liquéfié, alors que l’administration américaine dit qu’elle va vous fermer dans 10 ans ? « Vous avez six ans, huit ans, pas plus de 10 ans », déclare l’envoyé pour le climat John Kerry. « Personne ne devrait faire en sorte qu’il soit facile pour les sociétés gazières de construire des infrastructures sur 30 ou 40 ans. »

Entre-temps, l’Inde a assoupli sa réglementation environnementale et prévoit de doubler son utilisation du charbon. La Chine a réduit les droits d’importation de charbon à zéro pour assurer sa sécurité énergétique et réduire les coûts. Les États-Unis ont une abondance de gaz naturel et de charbon. Pourtant, le gaz naturel est importé à l’installation de GNL de Boston en provenance de la Russie, du Canada et des Caraïbes à grands frais en raison du manque d’installation de pipelines. À la fin de janvier, le gaz naturel provenant de l’Algonquin City Gate Hub (près de Boston) s’est vendu plus de 20 $ par million de BTU et plus de 23 $ sur le marché à terme. Le gaz naturel de la Pennsylvanie voisine, en Janvier a coûté $4.

Il y a beaucoup de gaz naturel bon marché en Virginie-Occidentale et en Pennsylvanie, à quelques centaines de milles de là, et les pipelines destinés à approvisionner la Nouvelle-Angleterre sont principalement construits, mais fermés en raison des poursuites environnementales et des obstacles réglementaires. À cause de la pénurie régionale de gazoducs et de leur prix élevé, beaucoup de gens en Nouvelle-Angleterre brûlent du pétrole pour le chauffage et les centrales électriques ont brûlé plus de charbon en 2021 qu’en 2020.

L’une des nombreuses ironies, c’est que les émissions de dioxyde de carbone — le croque-mitaine des écologistes radicaux — ont diminué là où il y a suffisamment de gaz naturel pour remplacer le charbon. Mais tout gaz supplémentaire pour la Nouvelle-Angleterre, comme on l’a dit, doit provenir de sources étrangères. Pourquoi ne pas expédier du gaz à partir d’installations de GNL en Louisiane ou au Texas ? Parce que la loi Jones, vieille de 100 ans, exige que les navires construits, possédés et exploités par des citoyens américains transportent le gaz entre les ports américains, et il n’y en a pas. En conséquence, les gens de la Nouvelle-Angleterre paient des prix exorbitants pour le gaz naturel et l’électricité. En 2020, le Connecticut a eu la distinction douteuse de payer le prix de l’électricité le plus élevé de la partie continentale des États-Unis, et le Massachusetts n’était pas loin derrière. La Pennsylvanie et la Virginie occidentale ont payé environ la moitié de leur prix.

Le pipeline Mountain Valley, d’une valeur de 6,2 milliards de dollars, qui devait transporter du gaz naturel de la Virginie occidentale vers la Virginie, a été construit à 90 % et aurait contribué à réduire les importations russes. Toutefois, la Cour d’appel des États-Unis a rejeté l’approbation du gouvernement fédéral pour la route de 3,5 milles qui traverse la forêt nationale de Jefferson. La décision n’a aucun sens. Le pipeline est enfoui : les gens ne sauraient même pas qu’il était là.

De même, l’oléoduc Atlantic Coast a été annulé en raison de poursuites pour avoir traversé le sentier des Appalaches. Le gazoduc PennEast de la Pennsylvanie au New Jersey a également été annulé en raison de problèmes de permis liés aux terres humides du New Jersey. Bien entendu, le projet d’oléoduc Keystone XL de TransCanada (TC Energy) a été annulé par ordre du président Biden le premier jour de son mandat. Compte tenu de la menace réelle de poursuites, je doute que de grands projets pétroliers, gaziers ou houillers soient lancés, peu importe la hausse des prix. Personne ne veut investir ou entreprendre un projet que les tribunaux ou les organismes de réglementation semblent susceptibles d’arrêter.

Il est peu probable que les grands projets aillent de l’avant tant que les sociétés pétrolières et gazières n’auront pas obtenu du gouvernement fédéral une déclaration d’urgence qui pourrait servir à mettre fin aux poursuites, à accélérer la délivrance de permis et à permettre la réalisation des projets. Les organisations non gouvernementales de l’environnement ont maintenant un droit de veto complet sur tous les projets dans le cadre du système juridique. Ils ne se soucient clairement pas combien vous payez pour l’énergie ou où vous êtes forcé de l’acheter. Lorsqu’il s’agit d’assouplir la réglementation pour permettre l’utilisation de sources d’énergie efficaces, l’Inde et la Chine ont eu la bonne idée.

Article d’Andy May paru sur le site co2coalition.org 

Le rêve fou du « net-zéro »

L’idéologie dominante aujourd’hui au sujet de l’énergie se positionne à rebours de l’évolution de cette problématique depuis le début de l’ère industrielle. Lorsque James Watt inventa sa machine à vapeur, une version améliorée de celle de Thomas Newcomen, cette invention était en réalité une application du théorème de Carnot développé en 1824, c’est-à-dire 40 ans après cette invention de J. Watt. Intuitivement mais aussi par expérience Watt comprit que sa machine à vapeur était beaucoup plus efficace si un système de condensation de la vapeur à la sortie du piston de sa machine amplifiait la différence de température « utile » pour le fonctionnement de sa machine. Ce fut le premier pas vers une concentration en un point de l’énergie mécanique disponible en partant du charbon. Cependant l’usage du charbon plutôt que du bois contribuait également à ce processus de concentration de production d’énergie. Cette « concentration » se concrétisa aussi avec les locomotives à vapeur qui contribuèrent à l’essor industriel et commercial durant tout le dix-neuvième siècle. Au vingtième siècle l’invention de l’électricité favorisa de plus belle cette concentration de la production d’énergie. Les fours utilisant du charbon pour produire une vapeur sèche à température élevée étaient la condition incontournable pour alimenter des turbines entrainant les alternateurs. On retrouve toujours le fameux théorème de Carnot qui ne s’applique qu’aux machines thermiques. L’autre étape de cette concentration d’énergie est le réacteur nucléaire dont le volume est relativement restreint mais produisant une quantité de chaleur considérable, elle aussi utilisée sous forme de vapeur pour faire tourner une turbine.

Le développement récent des énergies alternatives va à l’encontre de cette évolution qui s’étendit sur deux siècles. Qu’il s’agisse de l’énergie du vent ou de celle du Soleil, ce sont deux sources « diluées » en dehors du fait qu’elles sont intermittentes, leur autre défaut intrinsèque pour lequel il n’existe toujours pas de solution. Ce processus de dilution des sources d’énergie est contraire à toute logique scientifique, plus précisément à toutes les lois fondamentales de la thermodynamique dont Carnot fut l’un des initiateurs. Le prétexte à cette dilution des sources d’énergie est l’objectif « bas carbone » ou pire « zéro carbone » étant entendu que le vent et le Soleil sont des énergies gratuites, renouvelables et sans carbone, par conséquent sans effet sur le climat. La dilution des sources d’énergie est une conséquence directe du dogme du réchauffement du climat d’origine humaine.

Depuis le début de l’ère industrielle la concentration des sources d’énergie a permis une plus grande productivité industrielle et manufacturière, une inflation modérée et une amélioration des standards de vie. La dilution des sources d’énergie va inévitablement conduire à une diminution de la productivité car la fourniture d’énergie deviendra précaire, une inflation croissante en raison des coûts de cette énergie et des interventions des Etats pour la promouvoir, ce qui se traduira par une augmentation des charges fiscales et par voie de conséquence une diminution du pouvoir d’achat et du niveau de vie en général. Si on examine maintenant le retour sur investissement de cette énergie « diluée » c’est tout simplement catastrophique car l’offre de cette énergie ne pourra jamais être adaptée à la demande. Certes l’énergie nucléaire nécessite un investissement très lourd. Cependant il a été reconnu qu’après 25 années de production un réacteur nucléaire et les installations connexes sont largement amortis et ceci d’autant plus que le combustible est d’un prix abordable et pratiquement constant sur les marchés.

À propos de cette énergie diluée, dans le bilan du retour sur investissement on oublie de prendre en considération le fait que sa mise en œuvre n’est pas possible sans sources d’énergie concentrées, comme par exemple pour produire du ciment, de l’acier, du cuivre et des terres rares qui composent les génératrices de courant. Il en est de même pour les panneaux solaires tributaires de la production de silicium de haute pureté. Inévitablement l’ère nouvelle des sources d’énergie diluées est une marche vers une paupérisation des peuples, une chute incontrôlable du niveau de vie de chacun et enfin une désertification de pays encore industrialisés qui ont fait ce mauvais choix. En inversant la tendance de l’évolution passée bois → charbon → pétrole → uranium rendue possible par les progrès technologiques successifs les décideurs politiques ont signé l’évolution en sens inverse de l’économie et donc des peuples, rien de réjouissant …

Inspiré d’un article paru sur le site internationalman.com

Taxonomie énergétique : les syndicats européens de l’énergie font pression sur le Parlement.

Les 20 syndicats représentant les travailleurs de l’énergie belges, bulgares, tchèques, finlandais, français, hongrois, lituaniens, roumains, slovaques et slovènes affirment que l’inclusion du nucléaire et du gaz dans la taxonomie de l’UE est essentielle pour lutter contre le changement climatique et accroître l’indépendance énergétique.

Dans la lettre aux membres des commissions de l’économie, de l’environnement et de l’industrie et de l’énergie du Parlement européen, elle les invite instamment à « voter pour (ou du moins ne pas s’opposer) » à l’acte délégué complémentaire sur le climat (CDC) qui prévoit l’inclusion du nucléaire et du gaz dans la taxonomie de l’UE.

Dans un communiqué commun, les syndicats déclarent : « Pour les salariés des industries électriques et gazières représentés par les syndicats européens signataires de cette lettre, l’inclusion du nucléaire et du gaz dans la taxonomie européenne est primordiale pour le défi climatique, pour diversifier l’approvisionnement énergétique et l’augmentation de l’indépendance énergétique de l’Europe, pour la justice sociale, pour la durabilité économique et pour l’avenir de leurs emplois dans un secteur industriel et de services essentiel. De plus, la guerre en Ukraine est un signal d’alarme pour que l’Europe diversifie ses ressources énergétiques et renforce son autonomie énergétique ».

« Nous tenons à souligner que l’acte délégué complémentaire était le meilleur compromis qui pouvait être atteint. Considérer l’énergie nucléaire comme une énergie de transition ne peut être considéré comme approprié, cependant, la qualification transitoire pour l’énergie nucléaire vaut mieux que de ne pas l’avoir du tout couverte par la taxonomie … la dimension transitoire du gaz dans le CDA est appropriée étant donné que certains investissements seront nécessaires pour la diversification des ressources gazières de l’UE (et mettre fin à la dépendance russe) ».

Le Parlement européen a jusqu’au 10 juillet pour se prononcer sur la proposition de la Commission européenne d’inclure, sous certaines conditions, les activités énergétiques nucléaires et gazières dans la liste des activités économiques couvertes par la taxonomie de l’UE – c’est-à-dire classées comme « écologiquement durables ».

Dans le cadre de l’examen en cours du projet de la Commission, les commissions des affaires économiques et monétaires et de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen tiendront une audition publique le 30 mai avant un vote d’opposition prévu le 14 juin. Un rapport publié le mois dernier dans l’Irish Times suggérait qu’une consultation interne avait révélé qu’une grande majorité de députés européens des commissions de l’environnement et de l’économie s’opposaient à la proposition actuelle. Si la proposition de la Commission ne rencontre pas l’opposition du Conseil européen – ce qui est considéré comme peu probable – ou à la majorité simple lors d’un vote du Parlement européen, elle devrait entrer en vigueur à la fin de l’année. Source World Nuclear News et pour tout savoir sur le Traité de la Charte de l’Energie : https://www.investigaction.net/fr/9-questions-sur-le-traite-de-la-charte-de-lenergie/

La communauté ESG ne comprend pas à quoi sert le pétrole brut !

par Ronald Stein, 6 mai 2022, Oilmanmagazine.com

La communauté des investisseurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) se désinvestit du pétrole brut qui fournit aux consommateurs des produits et des carburants qui n’existaient pas dans le monde décarboné des années 1900 et avant.

Aujourd’hui, il existe une réalité perdue selon laquelle l’utilisation principale du pétrole brut n’est PAS pour la production d’électricité, mais pour fabriquer des dérivés et des carburants qui sont les ingrédients de tout ce dont les économies et les modes de vie ont besoin pour exister et prospérer. Le réalisme énergétique exige que les législateurs, les décideurs politiques, les médias et la communauté des investisseurs commencent à comprendre l’ampleur stupéfiante du mouvement de décarbonisation.

Sur les trois combustibles fossiles, la communauté environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) ignore que le pétrole brut n’est pas utilisé que pour l’électricité. En fait, le pétrole brut est pratiquement inutile, à moins qu’il ne soit transformé (par les raffineries) en dérivés du pétrole qui sont à la base de plus de 6 000 produits de notre vie quotidienne qui n’existaient pas avant les années 1900, et les carburants pour déplacer les poids lourds et les besoins à long terme des avions, des navires de croisière et des navires marchands, et du programme militaire et spatial.

Les produits dérivés du pétrole brut sont le fondement de la société moderne et peu de consommateurs sont prêts à renoncer à ces avantages. L’accès à un pétrole brut bon marché, abondant et fiable a été la pierre angulaire de la révolution industrielle et des réalisations de l’humanité.

L’ignorance généralisée de l’utilisation et du désinvestissement du pétrole brut dans l’industrie pétrolière et gazière pourrait causer un préjudice irréparable à l’industrie, ainsi qu’infliger des pénuries d’approvisionnement et une flambée des prix aux consommateurs pour le nombre moindre de produits fabriqués à partir de pétrole brut, afin de répondre aux demandes croissantes des société.

Les énergies renouvelables solaires et éoliennes pour la production d’électricité ne sont pas fiables car elles dépendent des brises intermittentes et du soleil pour fonctionner. Pour obtenir une électricité continue et ininterrompue, l’éolien et le solaire ont besoin d’un soutien fourni par le charbon, le gaz naturel ou le nucléaire. De plus, les énergies renouvelables NE PEUVENT fabriquer aucun des produits dérivés du pétrole brut, elles ne peuvent générer que de l’électricité intermittente. En fait, les énergies renouvelables ne peuvent exister sans pétrole brut car toutes les pièces des éoliennes et des panneaux solaires sont fabriquées avec des dérivés du pétrole fabriqués à partir de pétrole brut.

Les banques et les géants de l’investissement qui sont à l’origine du désinvestissement environnemental, social et de gouvernance (ESG) dans les combustibles fossiles font fureur à Wall Street ces jours-ci, pour se départir des trois combustibles fossiles que sont le charbon, le gaz naturel et le pétrole brut, juste pour réduire émissions. Il est consternant que le président Biden et les Nations Unies soutiennent l’idée de permettre à la communauté des investisseurs de s’entendre pour remodeler les économies et nos infrastructures énergétiques.

Avant de se départir des trois combustibles fossiles que sont le charbon, le gaz naturel et le pétrole brut, où est le remplacement ou le clone du pétrole brut, pour faire fonctionner les sociétés et les économies d’aujourd’hui ?

En regardant un peu plus de 100 ans en arrière, il est facile de voir comment la civilisation a bénéficié de plus de 250 technologies de raffinage de pointe pour le traitement des hydrocarbures sous licence utilisées par plus de 700 raffineries dans le monde qui répondent aux besoins des huit milliards de personnes vivant sur terre. avec plus de 6 000 produits fabriqués à partir des dérivés du pétrole fabriqués à partir de pétrole brut brut dans les raffineries. Aucun de ces produits n’était disponible pour la société avant 1900.

Se débarrasser du pétrole brut inverserait une grande partie des progrès réalisés au cours des derniers siècles. Les inventions de l’automobile, de l’avion et de l’utilisation du pétrole au début des années 1900 nous ont menés à la révolution industrielle et aux victoires des guerres mondiales I et II.

Les produits issus des combustibles fossiles ont réduit la mortalité infantile, prolongé la longévité de 40+ à plus de 80+, nous ont permis de nous déplacer partout dans le monde via des avions, des trains, des navires et des véhicules, et ont pratiquement éliminé les décès liés aux conditions météorologiques.

Au fur et à mesure que l’ESG progresse, les banques et les géants de l’investissement ont la mémoire courte des produits pétrochimiques et de l’ingéniosité humaine étant les raisons pour lesquelles la population mondiale est passée d’un à huit milliards en moins de 200 ans. Les efforts pour cesser l’utilisation du pétrole brut pourraient être la plus grande menace pour la civilisation, et non le changement climatique, et conduire le monde à une ère de pénuries extrêmes garanties de produits de combustibles fossiles, comme nous l’avons eu dans le monde décarboné dans les années 1800, ce qui peut entraîner dans des milliards de décès dus aux maladies, à la malnutrition et aux décès liés aux conditions météorologiques essayant de vivre sans les plus de 6 000 produits dont bénéficie actuellement la société.

Les efforts visant à abandonner les combustibles fossiles priveront et/ou retarderont davantage la fourniture à neuf pour cent de l’humanité, soit plus de 689 millions de personnes, dans ce monde qui vivent en dessous du seuil de pauvreté international de 1,90 dollar par jour, de profiter des mêmes produits qui profitent aux riches et des pays sains. Priver les citoyens des plus de 6 000 produits qui n’existaient pas avant 1900, fabriqués à partir de dérivés du pétrole fabriqués à partir de pétrole brut, semble immoral et mal, car des pénuries extrêmes entraîneront des milliards de décès dus aux maladies, à la malnutrition et aux décès liés aux conditions météorologiques.

Les décisions des conseils d’administration des banques qui permettent à la communauté des investisseurs de s’entendre pour remodeler les économies et les modes de vie, afin qu’ils soient conformes aux préférences des banques et des autres institutions financières, constituent un précédent extrêmement dangereux. Les consommateurs n’ont jamais voté pour donner aux banques ce genre de contrôle sur notre monde.

L’audace est écrasante que ces banques ESG et ces géants de l’investissement, dans les pays les plus sains et les plus riches, insistent pour que nous limitions l’accès futur des pays pauvres aux produits issus des combustibles fossiles. Une énergie bon marché, fiable et accessible, ainsi que des produits issus de combustibles fossiles, sauvent des vies et constituent l’un des meilleurs moyens de sortir de la pauvreté.

Les conséquences involontaires de la rage ESG débarrassant le monde de l’utilisation du pétrole brut seraient l’offre restreinte et les pressions inflationnistes qui en résulteraient sur l’offre limitée de produits et de carburants fabriqués à partir de brut pour répondre à la demande croissante qui soutient :

De l’asphalte pour environ soixante-cinq millions de kilomètres de routes dans le monde.

Des pneus pour les 1,4 milliard de véhicules dans le monde.

Des engrais pour nourrir les huit milliards de personnes dans ce monde sur une terre de plus en plus épuisée et surpeuplée.

Fournitures médicales principalement fabriquées à partir de dérivés du pétrole.

Des jets qui comprennent plus de 50 000 avions militaires, commerciaux, privés et l’Air Force One du président américain.

Navires marchands qui comprennent plus de 53 000 navires qui transportent des produits à travers le monde.

Véhicules majoritairement en plastique.

Composants renouvelables d’éoliennes et de panneaux solaires fabriqués à partir de dérivés du pétrole.

Les effets domino du bricolage de la chaîne d’approvisionnement des combustibles fossiles sont les pénuries d’approvisionnement et la flambée des prix pour les consommateurs, non seulement pour l’électricité, mais pour les milliers de produits qui soutiennent l’ensemble de l’industrie médicale, toutes les branches de l’armée, les aéroports, l’électronique, les communications, les navires marchands, les porte-conteneurs et les paquebots de croisière, ainsi que l’asphalte pour les routes et les engrais pour aider à nourrir le monde.

Il est temps que les gens exigent des lois anti-ESG de leurs législatures et mettent un terme aux banques qui s’entendent pour remodeler les économies et les modes de vie, et infligent des pénuries et de l’inflation aux consommateurs.

Source: https://oilmanmagazine.com/article/the-esg-community-lacks-an-understanding-of-what-crude-oil-is-used-for/ utile pour retrouver les nombreux liens documentant cet article.

Hydrocarbures : une grave crise à venir ?

Le comité de justice du Sénat américain vient d’adopter un acte anti OPEP, le NOPEC bill. Cette disposition était dans les tuyaux du Sénat depuis de nombreuses années mais la situation en Ukraine a changé la donne puisque la Russie, premier producteur de pétrole et de gaz dans le monde, fait partie de l’OPEP+ et aussi, il ne faut pas l’oublier, l’Arabie saoudite vend son pétrole à la Chine et accepte les yuans en paiement. Par conséquent les Américains s’énervent. Reste à savoir si le vieux Joe va signer cet acte qui ouvrira la possibilité pourr les Etats-Unis de poursuivre devant la justice américaine le cartel de l’OPEP. Le Congrès américain, dont la majorité est démocrate, a approuvé cette décision sénatoriale. Cependant la Chambre de commerce américaine et l’American Petroleum Institute se sont élevés contre cette acte car une telle décision pourrait également nuire à l’industrie pétrolière américaine.

L’Arabie saoudite a déjà manifesté son hostilité pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le pétrole. Le Royaume saoudien se plaint du peu de soutien apporté par les USA dans sa guerre contre les Houtis au Yemen. On l’a oubliée mais c’est toujours la guerre dans ce pays avec des centaines de milliers d’enfants qui meurent de faim. Pour les Américains ce n’est pas important car les prémices d’un rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran rendent encore plus furieux le vieux Joe. La CIA a mis ses doigts plein de sang dans cette affaire en envoyant son directeur Bill Burns discrètement à la rencontre de Mohammad bin Salman pour calmer le jeu.

Si cet acte est signé par le vieux Joe la situation pourrait s’aggraver avec une augmentation brutale du prix du pétrole, des sanctions contre certains des membres de l’OPEP qui sont les suivants : Iran, Irak, Arabie saoudite, Venezuela, Indonésie, Émirats arabes unis, Algérie, Équateur, Angola, Guinée équatoriale, Gabon, Congo et … Russie en tant qu’observateur prenant part aux décisions. Est-ce la dernière machination grossière de l’impérialisme américain pour garder la main sur le pétrole au niveau mondial ? Il sera très intéressant de suivre l’évolution des cours du pétrole, et du gaz, dans les prochaines semaines si le vieux Joe signe cet acte. Bon courage !

Source : Oilprice.com Voir aussi : https://www.congress.gov/bill/117th-congress/house-bill/2393/text

L’Europe et en particulier la France sont dirigés par des incompétents notoires.

On savait depuis longtemps que les décideurs politiques ne raisonnent qu’en fonction de leurs échéances électorales. Ce n’est pas le cas dans tous les Etats qui constituent l’Union européenne mais en France et au sein des institutions européennes c’est évident. Madame Von der Leyen s’est arrogé le droit de prendre des décisions qui engagent toute l’Europe sans en référer au parlement européen, ce qui est explicitement obligatoire selon les traités européens. Je prendrai l’exemple de l’interdiction des importations de pétrole russe par l’Union européenne. Il est faux de déclarer que l’Europe importe du pétrole depuis la Russie. L’Europe importe des distillats et non du pétrole brut. Pour avoir une idée de l’immense erreur que commet l’Europe en décidant de cette interdiction celle-ci priverait de 40 % du carburant diesel, du gasoil de chauffage et du kérosène pour l’aviation civile. C’est énorme et l’interdiction va créer un véritable séisme économique et social dans de nombreux pays européens puisque le pourcentage de véhicules diesel est de l’ordre de 40 %. Dilemme : comment l’Europe va-t-elle faire pour trouver une solution de remplacement puisqu’elle va se priver pour le diesel du million de barils quotidiennement importés de Russie. Il n’y a pas de plan B. Les raffineries existantes en Europe sont mal adaptées à la production de diesel pour une raison très simple, en effet il faut disposer de gaz naturel pour produire l’hydrogène nécessaire à l’élimination du soufre contenu dans le pétrole pour assurer une production de qualité de ces distillats.

L’autre conséquence elle aussi ignorée par les décideurs politique est la conséquence immédiate de cette annonce sur les sociétés de trading spécialisées dans les produits de l’énergie. Les pertes sont déjà colossales pour des entreprises comme Trafigura, Mercuria, Engie, BP, Shell, Glencore ou encore Vitol pour ne citer que les plus importants agences de trading sur les produits énergétiques qu’elles soient basées à Singapour, New-York, Pékin ou Zürich. La European Federation of Energy Traders vient de demander une aide d’urgence auprès des gouvernements des pays membres de l’Europe. On se trouve, après cette décision stupide prise par l’Europe à l’aube d’une grave crise financière genre 2008 en pire car la quantité de produits dérivés adossés aux produits énergétiques est inimaginables surtout que personne n’en connait avec exactitude les montants engagés. C’est le flou absolu. Outre le fait que les automobilistes et les transporteurs vont devoir faire face à des restrictions, le système financier, qui craque déjà de toutes parts, pourrait s’effondrer. Madame Von der Leyen et en France l’inénarrable ministre des finances sont des incompétents.

Sources : blog de Pierre Jovanovic et blog d’Olivier de Meulenaere

La nouvelle taxonomie énergétique englobe le gaz naturel et le nucléaire

C’est maintenant acquis ce 2 février 2022 après des palabres incessantes depuis plusieurs années au sein de la Commission européenne le gaz naturel et le nucléaire font partie des énergies dites vertes, renouvelables et tout ce que vous voudrez comme qualificatifs. Le « Complementary Delegated Act » (CDA) proposé le 31 décembre 2021 a fait l’objet d’intenses discussions entre les « experts » comme des ONGs, des financiers et des entreprises telles qu’ Iberdrola, entreprise espagnole spécialisée dans l’installation de moulins à vent, et quelques rares spécialistes de l’énergie nucléaire. Puisque le gaz naturel n’est pas une source d’énergie zéro-carbone la poire a été coupée en deux tout en précisant quelques détails ubuesques comme le taux de rejets de CO2 admissible pour les centrales électriques au gaz qui est fixé à 270 g par kWh pour toute installation construite avant 2030. Au delà ce plafond sera réduit à 130 g, ce qui encore inconcevable en l’état des technologies actuelles. Pour le nucléaire les permis de construire ne seront plus accordés après 2045, on ne sait pas trop pourquoi. La gestion des déchets n’a pas été abordée et pour cette raison la taxonomie approuvée ce mercredi dernier pourrait faire l’objet d’amendements dans le futur.

Il est assez surprenant que le principal acteur de la Commission européenne impliqué dans cette négociation soit le DG FISMA, le Directoire général de la stabilité financière de l’Union européenne contrôlant les services financiers et le marché des capitaux. Les investissements dans l’énergie nucléaire répondront donc aux critères dits ESG. En effet une centrale nucléaire n’est amortie qu’après 25 à 30 ans contrairement à un parc éolien immédiatement rentable. 

Sans l’inclusion de l’énergie nucléaire il serait très difficile voire impossible d’atteindre les objectifs net-zéro fixés pour 2050. Le texte doit être approuvé par une majorité de 20 pays de l’Union européenne et soumis au Parlement européen. Douze pays sont déjà résolument orientés vers un développement de l’énergie nucléaire. Il s’agit de la Bulgarie, de la Croatie, de la République tchèque, de la Finlande, de la France, de la Hongrie, des Pays-Bas, de la Pologne, de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Slovénie et de la Suède. Il paraît clair qu’il y aura rapidement un marché pour les réacteurs modulaires d’une puissance de 300 MW électriques fabriqués en série en usine et assemblés sur site pour réduire le montant des investissements attirant de facto les investisseurs puisque le retour sur investissements sera plus rapide.