Traduction d’un éditorial paru le 28 mars 2019 dans le Los Angeles Times sous la plume de Myron Ebell (note en fin de billet).
Selon Donald Trump la science climatique doit être auditée par des experts.
Le Président Trump a souvent dit qu’il ne pensait pas que le changement du climat était une menace alors même que son administration continuait à publier des rapports officiels l’avertissant que c’était le cas. Le Président saura qui a raison en convoquant une commission de haut niveau (Presidential Commission on Climate Security, PCCS) pour procéder à un examen critique de la quatrième évaluation du climat (IPCC, Fourth Climate Assessment, Novembre 2018) ainsi que d’autres rapports gouvernementaux. Curieusement, la plupart des sciences du climat financées par le gouvernement fédéral (US) n’ont jamais fait l’objet d’un examen aussi rigoureux et exhaustif comme il est courant de traiter d’autres questions scientifiques importantes ou d’ingénierie.
Par exemple lorsque la NASA a préparé son projet d’alunissage d’astronautes sur la Lune chaque pièce d’équipement et chaque calcul étaient soumis à un examen sous tous les angles possibles tout simplement parce que si quelques chose se passait mal alors la mission échouerait. Des scientifiques éminents tels que par exemple le Professeur William Happer de Princeton ont mentionné à maintes reprises de graves problèmes et faiblesses dans le domaine de la climatologie officielle. Ils ont ensuite été écartés par les organismes fédéraux chargés de produire les rapports d’évaluation, alors que, paradoxalement, les conclusions et prévisions de ces rapports climatologiques officiels constituent la base des politiques énergétiques qui pourraient coûter des des dizaines de milliers de milliards de dollars au cours des décennies à venir.
Compte tenu de l’ampleur des coûts potentiels il est tout simplement stupide de faire confiance aux processus bureaucratiques qui ont abouti à un consensus officiel. Ainsi, l’examen que doit entreprendre la Commission sur la sécurité climatique présidée par Donald Trump se fait attendre depuis longtemps. Ne mentionnons que trois problèmes majeurs parmi bien d’autres qui devraient être examinés.
Premièrement, les modèles informatiques utilisés depuis près de 30 ans ont prédit une réchauffement beaucoup plus important que ce qui a été observé au cours des 40 dernières années. Pourquoi tous ces modèles ont échoué et pourquoi sont-ils toujours utilisés sont des questions importantes.
Deuxièmement, les prévisions des divers impacts négatifs du réchauffement, tels que l’élévation du niveau de la mer, sont dérivées de scénarios extrêmement irréalistes et les impacts positifs, tels que les tempêtes hivernales moins violentes, sont minimisés ou ignorés. À quoi ressemblerait un inventaire plus honnête de tous les impacts possibles du changement climatique ?
Troisièmement, les ensembles de données sur la température de surface semblent avoir été manipulés pour montrer un réchauffement plus marqué au cours du siècle dernier qu’il ne l’a été en réalité. La nouvelle commission devrait insister pour que le débat se base sur des données scrupuleusement fiables.
Depuis que la nouvelle de l’examen proposé a été divulguée en février dernier, la bureaucratie fédérale chargée du climat et ses alliés du complexe industriel climatique ont lancé une campagne acharnée pour y mettre un terme. À première vue cela semble déroutant. Si les alarmistes sont convaincus que la science contenue dans les rapports officiels est parfaite, ils devraient se féliciter d’un examen qui dissiperait enfin les doutes qui ont été exprimés. D’un autre coté, leur opposition suggère que la science derrière le consensus sur le climat est hautement suspecte et ne peut résister à un examen critique. En d’autres termes il colportent des « fake news » et sont sur le point d’être découverts. Un comité de presse émanant d’un groupe de pression alarmiste était intitulé : « 58 hauts responsables de l’armée et de la sécurité nationale dénoncent la commission d’examen sur le climat ». Dénoncer une évaluation par un expert semble une réponse tout à fait inappropriée, et en particulier une réponse conçue pour être ouverte et sujette à un examen approfondi par d’autres experts tels que les Académies nationales des sciences.
C’est à se demander si des groupes de pression environnementaux ont déjà dénoncé la réalisation d’une autre examen environnemental comme par exemple celui du pipeline Keystone XL qu’ils tentent de stopper. Deux éminents défenseurs de l’alarmisme face au réchauffement de la planète ont récemment publié un éditorial dans lequel ils accusent l’administration Trump d’utiliser une ‘tactique stalinienne » pour tenter de discréditer le consensus sur la science du climat.
Espérons que ces individus ne sont pas aussi ignorants de la science qu’ils le sont de l’histoire. Ce sont ces mêmes personnes qui soutiennent l’orthodoxie climatique et sont opposés à un débat ouvert sur cette question qui utilisent une tactique stalinienne.
Myron Ebell est directeur du département Energie et Environnement au sein du Competitive Enterprise Institute. Il peut être contacté à l’adresse suivante : CEI, 1310 L Street NW, Washington DC, 20005 USA
Note. La mise en place de la « PCCS » a été l’élément initiateur de la violente campagne démocrate menée par « AOC », membre de l’aide ultra-gauche du parti démocrate pour mettre en place le « Green New Deal ». Selon l’éminent Professeur William Happer il n’existe aucune évidence d’un danger climatique :
Et si c’était Donald Trump qui sera le prochain prix Nobel de la Paix pour avoir démoli l’imposture, planétaire maintenant, de l’effet néfaste du CO2 sur le climat ?