Brève. Nouvelles du Japon. Le printemps et la tradition

Dans le pays du soleil levant comme son nom l’indique le début du printemps est célébré le 3 février lorsque les cerisiers commencent à frémir mais encore de manière invisible. Il s’agit de Setsubun ou le début de la vie nouvelle après l’hiver et l’établissement imminent du printemps. Cette saison se caractérise par un instabilité météorologique, une alternance de pluies et de soleil avec de grandes variations de température qui s’appelle Lishun. En France en particulier les petits bouquets de muguet sont une tradition le premier du mois de mai bien après la date officielle du printemps. D’ailleurs comme au Japon la période d’instabilité météorologique est nommée celle des giboulées de mars avec parfois des chutes de neige tardive. Le premier mai est dans la presque totalité du monde la fête du travail, et ce jour est traditionnellement l’occasion de manifester contre les décisions gouvernementales considérées comme invariablement néfastes pour les travailleurs, cette fête étant issue d’une décision datant de 1889 pour lutter afin d’obtenir une réduction du temps de travail et l’instauration d’une journée de 8 heures (Wikipedia). Je n’ai personnellement pas le souvenir d’avoir célébré ce jour dans ma vie. Le Japon est aussi une exception car le Premier de Mai est un jour comme les autres et non férié. Seuls quelques manifestants bons enfants vont défiler calmement dans le quartier des ministères près d’Hibiya Park non loins du palais impérial sous le regard calme de la police. Le Japon célèbre le jour du travail au début du mois de novembre. Il y a au Japon un parti communiste représentant près de 10 % de l’électorat qui n’a jamais été associé au pouvoir décisionnel et ses membres se limitent à quelques manifestations dans les rue du même quartier des ministères. Aux Etats-Unis le premier de mai est considéré comme une fête « communiste » et c’est un jour comme les autres. Les Américains et les Canadiens se singularisent en fêtant le travail le premier lundi du mois de septembre, une décision datant de la même période, vers 1882.

Depuis quelques jours le jardin d’agrément de mon fils dans la banlieue ouest toujours dans la ville de Tokyo s’enorgueillit de muguet. Le citronnier est en pleine floraison et par un matin calme le parfum presque entêtant émanant de ces floraisons attirant de nombreux bourdons se mêle à celui du jasmin.

ans une autre partie de ce petit jardin floral il y a une fleur dont j’ignore le nom qui fleurit très tôt, à la fin du mois de février, et qui disparaît complètement au milieu du mois de mai, les fleurs meurent et les feuilles sont emportées par le vent. Si l’un des lecteurs de ce blog en connait le nom mon fils est intéressé. Il me semble que cette fleur fait partie de la famille des anémones mais mon cours de botanique de l’université est trop loin …

Politique énergétique des élites luxueuses et riches : un concept suicidaire

Dans une entrevue remarquable, mercredi, avec la présentatrice Laura Ingraham de Fox News, Norman Fenton, professeur émérite f’évaluation des risques à l’Université Queen Mary de London, a expliqué ce que signifie vraiment l’économie « carbone-neutre ». https://youtu.be/kg77Ngzf754 Rappelons-nous que la « carboneutralité » est le cri de ralliement de tous les grands gouvernements occidentaux et des organismes intergouvernementaux comme l’Agence internationale de l’énergie, la Banque mondiale et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies IPCC/GIEC). Dans le contexte britannique, M. Fenton souligne que tous les aéroports, sauf Heathrow, Belfast et Glasgow, fermeront d’ici 2030. Personne ne prendra du tout l’avion d’ici 2050. Il n’y aura pas de nouvelles voitures à essence ou diesel d’ici 2030 et, d’ici 2050, l’utilisation des routes sera limitée à 60 % du niveau actuel. La nourriture, le chauffage et l’énergie seront limités à 60 % des niveaux actuels d’ici 2050, vous avez bien lu. Le bœuf et l’agneau ne seront plus au menu d’ici 2050.

Bon nombre des restrictions à la mobilité et à l’activité sociale seront réalisées par des « villes-15 minutes ». Selon Wikipédia, ce sont là des endroits où les nécessités et les services quotidiens, comme le travail, les magasins, l’éducation, les soins de santé et les loisirs, « peuvent être facilement accessibles en 15 minutes à pied ou à vélo de n’importe quel point de la ville ».

Le professeur Fenton a publié ses observations dans un fil Twitter qui a recueilli un nombre étonnant de points de vue – environ 3,3 millions – et qui a été suivi par l’entrevue de Fox News. Ces conséquences de la carboneutralité pour le Royaume-Uni et, par extension, pour le reste de l’Occident collectif, ne sont pas de simples conjectures de sa part. Elles sont tirées d’un document détaillé publié par UK FIRES, un programme de recherche financé par le gouvernement ( https://www.ukfires.org/wp-content/uploads/2019/11/Absolute-Zero-online.pdf ). Le programme expose la stratégie du gouvernement pour atteindre les objectifs de « carboneutralité d’ici 2050 » issue de la modification de la Loi sur les changements climatiques de 2019. La Loi a été appuyée avec enthousiasme par tous les partis politiques sans consultation publique et, étonnamment, sans débat sur les coûts et les avantages de cette loi.

Matt Ridley l’a dit à ses pairs de la Chambre des Lords : « Je suis vraiment choqué par la façon décontractée dont « l’autre endroit » [vraisemblablement la Chambre des communes] a hoché la tête par ce texte réglementaire [la modification de 2019 à la Loi sur les changements climatiques] lundi en engageant les générations futures à de vastes dépenses pour atteindre un objectif dont nous n’avons aucune idée d’atteindre technologiquement sans ruiner l’économie britannique et le paysage britannique ». Comment une économie de premier plan comme la Grande-Bretagne en est-elle venue à avoir des gouvernements (des deux côtés de la famille politique) qui promettent à leur peuple la misère et un avenir sans les libertés fondamentales que les Occidentaux tiennent pour acquises depuis plus de deux siècles ? Ceci, il convient de le noter, se passe dans le pays qui vante la Magna Carta de 1215, le premier document à mettre par écrit le principe que le roi et son gouvernement n’étaient pas au-dessus de la loi. Comment la peur d’une prétendue « urgence climatique » pousse-t-elle une élite dirigeante de quelque idéologie que ce soit à imposer des politiques énergétiques draconiennes qui promettent à leur peuple un retour au niveau de vie préindustriel ?

Bonnes intentions et croyances luxueuse

En s’appuyant sur des modèles climatiques peu recommandables et sur un tableau de réchauffement planétaire en crosse de hockey, les décideurs occidentaux nous assurent que « la fin est proche ». On nous dit qu’il s’agit d’un « consensus scientifique », une vérité établie que la BBC, par exemple, détient de telle sorte qu’elle ne voit pas la nécessité de permettre des opinions contraires sur aucune de ses émissions. Michael Crichton avait absolument tort, à cet égard, lorsqu’il a déclaré :

« Je considère la science consensuelle comme un développement extrêmement pernicieux qui devrait être stoppé. Historiquement, la revendication du consensus a été le premier refuge des canailles ; c’est une façon d’éviter le débat en prétendant que la question est déjà réglée. Chaque fois que vous entendez le consensus des scientifiques s’entendre sur quelque chose, prenez votre portefeuille, parce que vous allez payer. Soyons clairs : le travail de la science n’a rien à voir avec le consensus. Le consensus est l’affaire de la politique, les plus grands scientifiques de l’histoire sont formidables précisément parce qu’ils ont rompu avec le consensus. La science du consensus n’existe pas. S’il s’agit d’un consensus, ce n’est pas de la science. Si c’est de la science, ce n’est pas un consensus. Point final ».

Qu’est-ce que les croyances luxueuses ont à voir avec le « consensus scientifique » proclamé sur les changements climatiques ? Rob Henderson, qui a inventé le terme, l’a défini comme « des idées et des opinions qui confèrent un statut aux riches à très peu de frais, tout en ayant un impact sur la classe inférieure ». Il s’agissait d’une mise à jour sur la théorie centenaire de consommation remarquable du sociologue Thorstein Veblen. Veblen a dépeint avec ironie une « classe de loisirs » superficielle et matérialiste, obsédée par les vêtements, les voitures, les biens de consommation et l’ascension sociale. Mais aujourd’hui, soutient Henderson, « parce que les biens matériels sont devenus un signal plus évident de la position sociale et des ressources économiques, les riches ont découplé le statut social des biens et l’ont rattaché aux croyances ».

Avec la croissance économique rapide sur le dos du capitalisme moderne, les biens matériels sont devenus relativement moins chers avec la richesse accordée à une masse beaucoup plus large de la population. Par conséquent, la signalisation de la vertu et les croyances de luxe dominent maintenant le comportement de l’élite tandis que la consommation évidente de biens et services joue un rôle moindre ou est même mal vue. La valeur morale d’une personne aujourd’hui est liée à ses croyances de luxe, dont la « lutte contre le changement climatique » est le couronnement. Alors que les riches peuvent conduire leurs Teslas « propres », les gens ordinaires peuvent faire du vélo ou prendre les transports en commun dans un monde plus vertueux. Les enfants de la haute bourgeoisie, chargés d’apprendre les principes de la nouvelle gauche ( https://www.hoover.org/research/rise-new-old-left ), sont sans surprise les troupes de choc moral de l’alarmisme climatique. Convaincus de leur cause, ils jettent de la soupe de tomate sur des chefs-d’œuvre d’art et se collent au sol pour empêcher la circulation et incommoder la population générale de vaquer à ses occupations quotidiennes et de payer les factures. Ils le font sans la moindre gêne, voire en empêchant les ambulances de transporter les blessés ou les malades à l’hôpital. La plus grande cause de « sauvetage de la planète » l’emporte sur tous, y compris les besoins de la population générale en matière de chaleur, de mobilité et de nourriture abordable (qui dépend d’engrais bon marché). En effet, l’économie nette zéro menace les fondements mêmes de la civilisation moderne.

Les politiciens de toutes allégeances trouvent facile de s’attacher à la grande croisade morale pour sauver la planète et gagner le pouvoir. Tendre vers les plus véhéments plutôt que de servir les intérêts matériels de la majorité semble être le ticket gagnant. Si le grand essayiste H. L. Mencken avait raison de considérer la politique pratique comme le moyen « de garder la population alarmée (et donc revendiquant de la conduire à la sécurité) en la menaçant d’une interminable série de vagabonds, tous imaginaires », il y a un corollaire : si un lutin errant, c’est-à-dire l’« urgence climatique », a déjà été entièrement évoqué au fil des décennies de répétitions dans les médias de masse, il est plus facile de s’en inspirer pour que la « clameur pour la sécurité » donne de bons résultats dans les urnes. Les soi-disant partis conservateurs tentent même de surpasser les partis libéraux – comme en Grande-Bretagne – pour défendre la cause.

L’obsolescence intrinsèque des croyances du luxe

Les croyances de luxe viennent avec une obsolescence intégrée en raison de leur, bien, luxe. Le coût des politiques climatiques radicales devient de plus en plus évident, « même pour les Européens ». La poussée politique massive pour les véhicules électriques à travers l’Ouest offre un exemple éclairant de croyances de luxe et leurs coûts sur le consommateur moyen.

Alors que les politiques idéologiques vertes – la croyance de luxe dominante de l’Allemagne – déciment l’économie du pays, les avertissements d’un désastre social et économique par les observateurs locaux se sont multipliés ces dernières années. Dans un entretien accordé il y a quelques semaines, le président de longue date du Conseil économique de la CDU et ancien membre du conseil d’administration d’Audi et de Daimler, le professeur Kurt Lauk, a accusé le ministre fédéral de l’Economie, Robert Habeck (chef du parti des Verts), d’hostilité technologique. « L’anti-technologie émanant du ministère du Commerce est insupportable. Partout où nous sommes ou étions des leaders sur le marché mondial, nous avons entrepris de l’abolir. Depuis plusieurs années, on travaille fort pour détruire cet avantage concurrentiel de l’industrie allemande ou pour le céder à d’autres nations. L’avantage technologique des constructeurs allemands grâce à 150 ans d’expérience avec le moteur à combustion, les transmissions, etc… est abandonné sans se soucier des conséquences. » Signalant le caractère inabordable des véhicules électriques, il a déclaré : « Nous nous heurtons à un énorme conflit social avec cette politique idiote et singulière de conduite à piles électriques ».

La décision récente de l’UE d’autoriser la vente de voitures à combustion interne utilisant la technologie des « e-fuels », carburants électroniques (elle-même non éprouvée et très coûteuse) après 2035, plutôt que l’interdiction pure et simple suggérée à ce moment-là, marque un recul important. Les objections de dernière minute des gouvernements allemand, polonais et italien suggèrent que la destruction suicidaire imminente de la base industrielle de l’Europe se fait de plus en plus sentir malgré les croyances de luxe des dernières décennies.

De l’autre côté de l’Atlantique, les rapports VERGE (https://www.theverge.com/2023/4/10/23677157/ev-rules-epa-emission-standards-biden-ice-gas-car-end ) de l’Environmental Protection Agency des États-Unis prévoient d’annoncer de nouvelles normes d’émissions rigoureuses pour forcer l’élimination progressive de l’essence pour les voitures motorisées tout en stimulant la vente de véhicules électriques pour répondre aux objectifs de la politique climatique de l’administration Biden. « Jusqu’aux deux tiers » des voitures vendues sont censées être des véhicules électriques d’ici 2032. Malgré la pression incessante pour les véhicules électriques, la classe ouvrière n’a que très peu de possibilité d’achat. Dans un récent sondage Gallup publié il y a quelques semaines seulement 2 % des personnes consultées qui ne sont pas des étudiants affirment posséder actuellement un véhicule électrique et seulement 9 % disent qu’ils « envisagent sérieusement » d’en acheter un. Les résultats ne sont pas meilleurs pour l’ensemble de la population : seulement 4 % en possèdent un et 12 % disent qu’ils envisagent sérieusement d’en avoir un.

L’Energy Policy Institute de l’Université de Chicago, en collaboration avec l’AP-NORC, mène une enquête annuelle sur les attitudes climatiques ( https://apnorc.org/wp-content/uploads/2023/04/EPIC-factsheets.pdf?mc_cid=ab61f40bf8&mc_eid=cb7b3005ca ). L’enquête de cette année révèle que les changements climatiques sont moins urgents, pas plus. La part de ceux qui attribuent les changements climatiques aux humains, par opposition aux changements naturels dans l’environnement, est passée de 60 % en 2018 à 49 % aujourd’hui. Et là où c’est le plus important c’est mettre son argent là où est la bouche, « la part des répondants qui seraient prêts à dépenser leur propre argent pour lutter contre les menaces climatiques a également piqué du nez » selon les résultats du sondage. Il choquerait les croyants privilégiés d’aujourd’hui de luxe que juste 38 pour cent des Américains soutiendraient une taxe de carbone de seulement 1 $ sur leurs factures d’énergie chaque mois. Et c’est 14 points de pourcentage de moins que lorsqu’on leur a posé la même question il y a deux ans.

Il n’est pas surprenant que le fil Twitter du Prof. Norman Fenton ait obtenu plus de 3 millions de vues et que l’un des présentateurs de nouvelles les plus populaires d’Amérique l’ait interviewé. La croyance de luxe d’aujourd’hui, la carboneutralité et la croisade climatique, semble s’effondrer sous nos yeux.

Article de Tilak Doshi paru sur le site Forbes :https://www.forbes.com/sites/tilakdoshi/2023/04/15/luxury-beliefs-and-energy-policy-the-fatal-conceit/?sh=421cbb54eaa5  Tout est dit et l’Occident disparaîtra dans la régression, d’autant plus rapidement que les classes moyennes seront taxées lorsque la taxe « carbone » sera mise en place dans les divers Etats occidentaux. Un article de H16 précise que le montant de cette taxe sera de l’ordre de 400 euros en France par an et par ménage fiscal ! Ce qui ressort des sondages de l’AP-NORC indique que la bouche est plus importante que le climat. Cette taxe carbone contribuera donc à l’appauvrissement généralisé de la population. Ça laisse rêveur.

La pute de la République 

J’ai toujours eu un immense respect pour les prostituées. Ce sont des femmes indispensables pour la société quoiqu’en pense le ministre de l’intérieur animé de préjugés rétrogrades. Jésus n’a-t-il pas vécu en couple avec une prostituée de Jérusalem avec laquelle il eut deux enfants selon les évangiles apocryphes soigneusement ignorés par les papes car il s’agissait de faits délictueux selon les critères définis par les docteurs de la foi. Les prostituées du quartier « chaud » de la presqu’île de Lyon m’on aidé à survivre lorsque j’étais étudiant à l’université. Je donnais en effet des répétitions de math, physique et chimie à des collégiens tous enfants de ces dames qui ignoraient l’identité de leur père. Elles considéraient qu’elles faisaient partie de la lie de la société et que leur devoir était de sortir leur enfant de cette fange. Piètre image qu’elles se donnaient à elles-mêmes. J’étais rétribué avec des billets de 100 francs fraichement acquis de leurs clients.

Si Brassens a loué les vertus des prostituées il ne fut malheureusement le seul à les mentionner dans ses magnifiques chansons proches des plus beaux poèmes de la langue française. Bref, après une longue absence de ce quartier de Lyon le hasard fit que j’acquis un appartement sis au quatrième étage d’un immeuble du dix-huitième siècle et situé dans une « rue à putes ». Deux de ces travailleuses du sexe opéraient dans cet immeuble partagé également par un bijoutier. Ces deux dames respectables venaient me rendre visite régulièrement et elles apportaient une bouteille de champagne d’excellente facture et les petits fours provenant de la meilleure pâtisserie du quartier. Et elles me racontaient leur vie, leur passé et leur perspective du futur.

Beaucoup de bourgeoises bon chic bon genre n’arriveraient pas à atteindre l’humanité de ces dames bien qu’allant à la messe tous les dimanches. Et pourtant la république, dans sa grande mansuétude a désigné jadis une pute de la république, victime d’avanies invraisemblables mais tout aussi comparables à la pute la première venue d’un rue sombre et étroite où les clients d’un plaisir éphémère se glissent discrètement, qu’il s’agisse de directeurs de banque ou même de médecins selon les dires de ces deux voisines devenues presque des amies.

Tous ces souvenirs m’ont remémoré la sombre histoire de Christine Deviers-Joncour, la pute numéro un de la république. Cette femme a subi les pires vexations, l’emprisonnement pour refus de parler, trainée dans la fange du fossé le plus sordide, persécutée, haïe par les médias, bref, un gros furoncle sur le ventre obèse des privilégiés de la république qui profitent du système pour empocher l’argent des contribuables sans aucune espèce de scrupule. Je ne me souviens plus trop de l’affaire Elf ni du scandale des frégates vendues à Taïwan mais il est réel que toute une escouade de très hauts membres de la république, la plus grande pute qui puisse se trouver dans l’hexagone, on trempé leur pinceau dans l’ignominie. Je conseille à mes lecteurs de voir cet entrevue réalisée par TVL ici : https://www.youtube.com/watch?v=Hr_H4afj0_A et je leur souhaite une audition heureuse. Car il est urgent de débarrasser la France, mon pays natal, de tous ces parasites pourris, corrompus jusqu’au président qui se sent dans ce parfum délétère dans son univers de pourriture généralisée. Viva la Revolucion !!! 

Brève. Souvenirs de la mer et de l’air

Il y a quelques jours j’avais énuméré tous les aéroports d’où j’avais embarqué sur un aéronef. J’ai au cours du vol depuis Auckland versTokyo survolé l’archipel du Vanuatu puis de loin les îles Mariannes. A resurgi alors dans mes souvenirs trois aéroports d’où j’ai embarqué sur un avion : Incheon, la nouvelle installation aéroportuaire de Séoul, Palau, une île perdues à l’est des Philippines et enfin Saïpan au nord de l’île de Guam, dans l’archipel des Mariannes. Ces oublis portent donc à 80 cette liste qui ne prétend pas être exceptionnelle. Enfin, j’ai compris que les directives presque disciplinaires qui sont parfois imposées aux passagers ne dépendent que du bon vouloir du commandant de bord qui est le maître absolu à bord, un poste tout aussi important que celui du capitaine d’un bateau au long cours d’autrefois. Finalement un bateau propulsé par le vent ou un avion volant à 38000 pieds génèrent des êtres se considérant supérieurs s’étant arrogé le droit de vie ou de mort sur tous leurs subalternes. Les temps n’ont donc pas changé …

Cette revue d’aéroports a confirmé mon goût pour les îles. Honshu au Japon est une grande île et je n’ai pas compris quelle était l’origine de cette attirance bien que je n’aie jamais été un navigateur chevronné. En dehors d’un petit dériveur avec lequel j’éprouvais beaucoup de plaisir à régater, je n’ai fait qu’un périple dans les Caraïbes avec un vieil américain originaire de Boston qui avait construit lui-même son voilier de 45 pieds, une belle bête de mer, ce qui me permit de découvrir Saint-Kitts et Nevis ou encore Saint-Barthélemy. À une époque où toute l’électronique n’existait pas je suis resté un terrien … Et La Mer qu’on Voit Danser … ne fut en définitive qu’un univers mystérieux et souvent hostile que je n’aurai jamais maîtrisé pleinement.

Et aussi : vu sur la toile ces deux derniers jours :

Combat contre l’idéologie trans 

Patrick Buisson (féminisme)

https://www.tvl.fr/grand-angle-exclusif-patrick-buisson-le-feminisme-l-idiot-utile-du-capitalisme

Virginie Joron & Alexandra Henrion-Caude (Ligne droite)

Todd et l’évolution géopolitique du conflit ukrainien 

Maxime Amblard (Tatiana Ventôse) nucléaire

Laurent Montet (famille Biden)

L’économie de la France en perte de vitesse et vers une régression violente

Nous mettrons à genoux l’économie russe » c’est cet ignorant de ministre français de l’économie qui déclarait à peu près ça. Non seulement il est idiot mais il cache la vérité aux Français. La France cinquième puissance mondiale n’est qu’un triste souvenir. J’écrivais il y a quelques semaines que l’économie russe se situait entre celles de l’Inde et du Japon et l’information que je reprenais n’était pas une invention de mon cerveau vieillissant. Voici un tableau qui confirme le «fait que l’économie chinoise a largement dépassé celle des Etats-Unis et que celle de la Russie se classe en parité de pouvoir d’achat avant l’Allemagne. Celle de la France est classée après la Turquie. Celle du Mexique talonne également la France !

Ce tableau est révélateur à plus d’un titre et il faut s’appesantir sur deux points. L’Europe de la zone euro se fragilise jour après jour avec la chute de l’économie allemande. Cette chute ne va que s’accélérer en raison du choix d’une politique énergétique suicidaire. Or l’équilibre de la zone euro repose sur la puissance de l’Allemagne, leader industriel et économique de cette zone. Ces choix énergétiques vont précipiter l’Allemagne dans un gouffre, les décideurs politiques étant complices des partis verts dont le but à peine dissimulé est une décroissance selon eux salvatrice du climat et de l’environnement. Cette chute de l’économie allemande va entrainer une désagrégation de la zone euro car cette construction artificielle était adossée à la position de leader de l’Allemagne. Il y a un autre facteur à prendre en considération, certes conjoncturel pour des raisons politiques mais important, une réorientation des efforts de réindustrialisation de pays comme la France ou la Belgique et l’Allemagne vers la production d’armes afin d’aller combattre pour soutenir l’Ukraine.

Les capitaux investis dans ce secteurs le sont en pure perte car le conflit ne s’éternisera pas, la Russie et les deux Républiques du Donbass en sortiront vainqueurs, cela ne fait plus aucun doute malgré les affirmations de tous ces gouvernants qui ne trouvent plus qu’une seule occasion d’affirmer leur pouvoir et de tenter de redresser l’économie : faire la guerre. L’Europe se trouve, il faut ne pas le nier, dans la situation de l’Allemagne au début des années 1930 qui ne trouva pas d’autre alternative pour sauver son économie que de réarmer le pays à marche forcée pour réduire le chômage, un beau prétexte pour dissimuler les ardeurs belliqueuses qui animaient ses dirigeants. La France dont l’économie est en chute libre a fait ce choix, l’Allemagne aussi, et c’est très inquiétant car c’est un facteur d’accélération de cette désagrégation de la zone euro.

Pendant ce temps-là les Américains se réjouissent de ces choix qu’ils ont apporté sur un plateau aux pays européens. Mais il y aura de lourdes répercussions également aux Etats-Unis car l’Europe ne constituera plus pour Washington ni un marché ni un partenaire politique gérable car devenu un ensemble de pays qui ne s’entendront plus nécessairement sur les choix politiques à faire. L’Italie, la France ou encore la Belgique sont incapables de rembourser leur dette comptable dont ils sont redevables envers l’Allemagne dans le cadre du protocole TARGET-2. Il s’agit d’un autre facteur à prendre en considération. L’économie française déliquescente ne va pas aider le pays à rééquilibrer ses comptes Target-2. Augmenter les impôts pour les Français de tous âges de 1000 euros pour trouver 65 milliards d’euros ne suffira pas et faire appel au marché financier risque d’être délicat, donc la France va s’enfoncer encore plus profondément dans le marasme.

Un autre facteur précipitant la chute de l’économie française, paramètre mentionné par certains analystes interdits de parole dans les médias de grand chemin doit impérativement pris en compte. Il s’agit de l’épargne des Français se montant à 3000 milliards d’euros, épargne constituée de plans d’assurance-vie et de fonds de retraite de certaines catégories de travailleurs. La réforme des retraites imposée par Bruxelles, c’est-à-dire la privatisation de la gestion de ces 3000 milliards d’euros, va offrir à des sociétés américaines comme Vanguard ou BlackRock cette gestion. Au passage quel sera le remerciement de ces sociétés américaines au président français pour avoir obtenu par la force cette réforme ? Peu importe mais la très grande majorité de ces fonds est placé en obligations libellées en euros mais relevant du droit français, obligations sur le long terme. Or l’inversion des taux va provoquer si ce n’est pas déjà le cas une crise obligataire et tous les épargnants français seront spoliés.

Avec une inflation qui n’a rien à voir avec les événement d’Ukraine la paupérisation du peuple français conduira ce dernier à se révolter : des épargnants spoliés, des réfrigérateurs vides, tout pour aggraver la crise sociale ! Encore un autre facteur qui va contribuer à cette chute de l’économie française. Et en Allemagne et en Italie la situation est tout aussi préoccupante. Avant la fin de l’année 2023 la situation de la zone euro et celle de ses principaux acteurs sera pliée : une gigantesque récession accompagnée de troubles sociaux échappant à tout contrôle … J’ignore quelles seront les décision du ministre de l’économie qui pourra déclarer : « j’ai mis à genoux l’économie française !

Dans quelques années l’Occident aura régressé de 50000 ans !

Lorsque nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs découvrirent qu’une longue et fine branche de bois pouvait leur servir d’arme pour tuer du gibier en la propulsant sur un animal sauvage ils créèrent le premier outil. Puis ils confectionnèrent des arcs et des flèches en découpant des fines lanières de peau d’animal pour la corde de l’arc après avoir découvert les propulseurs constitués des même lanières. Les femmes restées auprès de leur progéniture devaient entretenir le feu et préparer un brouet de graines et d’amendes qu’elles cueillaient alentour. Il leur fallait donc des ustensiles de cuisine. Seuls le bois et les os d’animal pouvaient être utilisés à ce fin. Toute cette longue période de découvertes et d’amélioration du quotidien de nos ancêtres s’étale sur une longue période d’au moins cent mille ans avant l’ère commune. Les silex taillés succédèrent aux outils rudimentaires en morceaux d’os et il fallut encore des millénaires pour découvrir le bronze, un processus complexe d’une conjonction de découvertes des minerais comme la pyrite de cuivre, encore fallait-il produire le métal qui allait servir par la suite à confectionner des armes pour la chasse, éventuellement la guerre avec des groupes humains hostiles, et également pour produire des ustensiles de cuisine plus sophistiqués. J’ai vu de nombreux documentaires de paléontologie mais aucun de ces exposés ne fournit d’explication claire de la genèse de la production du bronze.

Bref, durant le haut Moyen-Age les ustensiles en bois étaient toujours présents dans les cuisines et il en est resté quelques traces aujourd’hui comme les couverts à salade en bois et d’autres spatules pour remuer les potages et les viandes dans les marmites de cuivre. L’usage de ces cuillères et spatules ont perduré jusqu’à nos jours pour par exemple préparer des poilées et ragouts dans des gamelles couvertes d’un revêtement synthétique constitué de poly-tetra-fluoréthylène (PFAS ou Teflon), évitant d’endommager celui-ci. Ces ustensiles peuvent être remplacés par des ustensiles dont l’embout est en silicone. Hélas, il faut du pétrole et toute une industrie chimique sophistiquée pour les produire. Ne mentionnons même pas les fourchettes, cuillères et couteaux en métal qui également font appel à un secteur de production et de transformation des métaux très énergivore.

Et là intervient un courant de pensée moderne de restriction de l’énergie et de tous les produits industriels sophistiqués d’usage courant. Ce mouvement idéologique se répandant en Occident doit aboutir à terme sur une évolution vers une régression du confort de vie, une diminution de l’usage des ressources naturelles, plongeant près d’un milliard et demi d’êtres humains dans une sorte d’apathie et de désarroi profonds.

Puisqu’il faudra compter à chaque heure du jour et se priver alors pourquoi continuer à procréer si nos progénitures devront endurer une vie encore plus austère et triste ? J’ai trouvé une démonstration de cette régression dans l’aéronef de Air-New-Zélande. Pour déguster, c’est un grand mot, le repas servi à bord est accompagné d’une fourchette, un couteau qui ne coupe pas, et une cuillère. La raison de ce changement est l’élimination des couverts en matière plastique qui sont des dérivés du pétrole. Il reste néanmoins trois récipients en cette matière et une feuille d’aluminium pour recouvrir le plat chaud. Bientôt il n’y aura plus du tout de dérivé du pétrole, tout sera confectionné en bois et en papier-carton recyclé. Cependant ces opérations de recyclage et de manufacture de couverts en bois nécessitent de l’énergie. Celle-ci proviendra donc des moulins à vent qui, suffisamment hauts, préserveront les forêts servant à confectionner ces nouveaux outils et gobelets « naturels » et bons pour le climat.

Des milliers de siècles ont été nécessaires pour que l’homme évolue, il ne faudra quelques décennies pour retourner à un âge sombre avec une chute des naissances … une régression, ce que désirent au plus haut ces idéologues de salon animés d’une haine du progrès moderne et plus grave encore d’un dégout du processus de perpétuation de l’espèce, car il y a trop d’êtres humains sur notre Terre. L’horreur nous est promise par ce régime totalitaire qui se veut universel et je me réjouis d’être suffisamment âgé pour ne pas être témoin des prémisses de ce retour à la préhistoire. Et tout ça pour préserver le climat dont l’évolution est déjà orientée vers la nouvelle glaciation qui paralysera ces pays occidentaux … mais il est assez vraisemblable que quand les glaciers recouvriront à nouveau l’Europe bien longtemps auparavant l’humanité aura disparu. Conclusion : vivons heureux, consommons sans entrave, ripaillons, faisons l’amour, voyageons et tenons fermement face à ces paranoïaques qui veulent dominer le monde !

La Grande-Bretagne a décidé de classer l’énergie nucléaire dans la catégorie « renouvelable »

Alors que le gouvernement britannique vient de se rendre à la dure réalité du choix désastreux des énergies dites renouvelables pour la production domestique d’électricité afin d’attirer les investisseurs dans son vaste programme de transition énergétique, l’énergie nucléaire a été classée parmi les énergies renouvelables. C’est une conséquence prévisible du « Brexit » puisque la Grande-Bretagne ne se soucie plus des injonctions de la Commission européenne. Ces investisseurs respecteront ainsi les critères ESG qui classent toujours cette énergie parmi les plus polluantes et dangereuses. Il est vrai que l’énergie nucléaire civile doit redorer son image ternie depuis des lustres par l’utilisation de l’arme nucléaire deux fois au Japon en 1945 par les Américains puis par la multitude d’essais nucléaires atmosphériques. L’association nucléaire civil et nucléaire militaire reste donc un stéréotype profondément imprimé dans le susbconscient, mémoire entretenue par les organisations non gouvernementales qui n’ont pas modifié leur point de vue depuis leurs premières actions d’opposition aux essais nucléaires souterrains en Alaska. L’urgence climatique dont se sont emparé ces organisations n’a pas été perçue comme une opportunité pour reconsidérer l’énergie nucléaire civile dans le schéma de la transition énergétique. Or le but de ce projet largement partagé par les pays occidentaux est d’atteindre une réduction des émissions de CO2 afin de satisfaire les exigences des organismes onusiens préoccupés par le climat.

L’opinion publique britannique ne remet pas en cause les choix du gouvernement. L’énergie nucléaire civile est entrée dans les faits et les projets ambitieux sont en cours de réalisation sur les sites de Sizewell et Hinkley Point. D’autres sites sont en cours d’étude, notamment Heysham et Hartlepool. L’énergie nucléaire civile en Grande-Bretagne est une vieille histoire puisque le premier réacteur nucléaire producteur d’électricité de l’Occident fut connecté au réseau en 1956, succédant de peu à celui d’Obninsk en Union Soviétique (1954). Ces deux installations de faible puissance, 5 MW, étaient destinés à produire du plutonium à usage militaire. Depuis le début du conflit ukrainien les prix de l’énergie ont conduit le gouvernement britannique à décider d’accélérer le développement de cette énergie considérant que d’une part il entrera dans le cadre général de réduction des émissions de carbone et qu’il sera considéré comme renouvelable dans la mesure où la deuxième étape de ce programme consistera à développer les « breeders », comprenez les réacteurs à neutrons rapides puisque cette technologie produit plus de combustible qu’elle n’en consomme.

De plus le pragmatisme britannique a conduit à organiser un programme international pour le développement de cette filière. L’ensemble de ce programme a été confié à EDF, l’opérateur de toutes les unités de production électrique d’origine nucléaire du Royaume, en collaboration étroite avec Rosatom pour l’enrichissement de l’uranium, CNNC en Chine pour une partie de l’ingénierie, Mitsubishi et Sumitomo pour la fourniture des cuves. Les projets de Sizewell et Hinkley Point sont donc de nature internationale, EDF restant le maître d’oeuvre. Ce choix des Britanniques a pour but de réduire les coûts du projet sans faire appel aux contribuables. L’autre raison qui a motivé les décideurs britanniques est le total fiasco des énergies renouvelables, éolien en particulier, qui n’a pas réussi à satisfaire la demande en énergie malgré le coût global prohibitif de cette forme d’énergie. Les organisations non gouvernementales britanniques se sont donc rendues à l’évidence : en ces temps de difficultés financières et sociales les énergies renouvelables relèvent du rêve idéologique déconnecté de la réalité.

Le partenariat avec la Chine représente une garantie pour le futur car, forte de 150 projets en cours et planifiés ce pays apportera en outre son expertise dans la filière des petits réacteurs modulaires. Tous les autres pays du monde, à l’exception de la Russie en sont encore aux projets sur le papier. L’approche des petits réacteurs modulaires correspond également à la même préoccupation de réduction des coûts globaux. Enfin la réussite de la Chine dans la construction des deux EPRs de Taishan en collaboration avec EDF a conduit la Grande-Bretagne à opter pour 4 EPRs dans une première étape.

En ce qui concerne la France le projet de construction d’au moins 8 EPR pour remplacer les plus « vieilles » installations dont la durée de vie pourrait être prolongée de 30 ans, risque de ne jamais voir le jour. En effet les caisses de l’Etat français sont désespérément vides et le montant total de la dette de la France va faire fuir les investisseurs car il faudra emprunter sur les marchés pour concrétiser ce projet stupide de renouvellement d’une partie du parc nucléaire existant. Seule une approche similaire au choix des Britanniques aura quelque chance de réussite et quant aux SMR ce seront les Chinois qui les vendront clé en main … avec leur avance de dix ans par rapport à tous les autres pays du monde dans ce domaine.

L’aéroport de Papeete-Faa’a : retour d’expérience

Oh ! Je sais on va m’accuser de complotiste mais je m’en moque. J’ai vécu une expérience très intéressante qui a nécessité plusieurs heures de réflexion, une expérience vécu à l’aéroport de Tahiti-Faa’a en zone internationale. Je me rendais à Tokyo via Auckland sur un vol exploité par Air New-Zélande et j’étais censé arriver à Tokyo environ 20 heures plus tard. Il n’y avait pas d’autre choix puisqu’Air-New-Zélande est la seule compagnie aérienne assurant régulièrement cette liaison pour l’instant avec AirCalin mais comportant une escale de plusieurs jours. L’analyse de cet événement m’a conduit d’abord à énumérer tous les aéroports que j’ai fréquenté dans le monde depuis l’âge de 15 ans. Vous vous ferez une petite idée de l’ampleur de ce qui m’est arrivé ce mercredi 19 avril au milieu de la nuit à Faa’a car il m’a paru important de commencer par cette sorte de préambule avant de narrer les faits dont j’ai été victime à mon insu. J’ai fréquenté 78 aéroports dans le monde et l’énumération ne comptabilise pas le nombre de fois où je m’y trouvais pour embarquer. Par exemple l’aéroport de Tokyo-Narita est celui d’où j’ai le plus souvent embarqué, près d’une quarantaine de fois en 18 ans. Cette liste est un peu désordonnée mais peu importe.

JFK Airport, Washington-National, Washington-Dulles, Atlanta, Birmingham (Alabama), Los Angeles, San Francisco, Denver, Orlando, San Diego, Las Vegas, Montréal, La Paz (Californie du Sud, Mexique), Saint-Martin, Pointe-à-Pitre, Marie-Galante, Lyon Saint-Exupéry, Orly, Roissy, Marseille, Nice, Clermont-Ferrand, Calvi, Ajaccio, Tunis-Carthage, Douala, Garoua (Cameroun), Dakar, Réunion, Maurice, Mayotte, Nosibé (Madagascar), Zürich, Genève, Berlin-Ouest (à l’époque du blocus de Berlin), Dublin, Londres-Heathrow, Londres-Gatwick, Aberdeen, Oslo, Stockholm, Keflavik (Islande), Lanzarote, Gran Canaria, Tenerife-Nord, Tenerife-Sud, La Palma, Madrid, Barcelone, Alicante, Bilbao, Koweit-City, Moscou, Tokyo-Aneda, Tokyo-Narita, Ishigaki Jima, Hong-Kong, Shanghai, Bangkok, Trat (Thaïlande), Sydney, Cairns, Brisbane, Perth, Melbourne, Port-Vila, Tanna et Luganville (Vanuatu), Nandi, Suva et Levuka (Fiji), Nouméa, Papeete, Honolulu, Nuku-Hiva et Hiva-Oa (Marquises) et pour compléter cette liste : aéroclub de Montélimar, aéroclub de Ua-Huka (Marquises) et aéroclub d’Ajaccio. Il était intéressant de mentionner ces trois aéroclubs car contrairement à ce que l’on peut croire faire de l’« avion-stop » sur de courtes distances est une possibilité envisageable et gratuite. Il faut s’y prendre un peu à l’avance, contacter l’aéroclub, avoir du temps devant soi et surtout ne pas s’encombrer de bagages.

Je n’ai jamais vécu de problèmes d’embarquement dans aucun des aéroports cités, jamais, je le répète, et pourtant j’ai vécu ce genre de situation très lourde de conséquences ce mercredi 19 avril au milieu de la nuit sur un vol Papeete-Auckland-Tokyo Narita, un vol plutôt long, 16 heures de vol, car l’itinéraire est beaucoup plus long qu’une liaison directe normalement assurée par la compagnie Air-Tahiti qui a décidé d’emmerder ses clients car il n’y a plus de liaisons directes depuis Tokyo vers Paris via la Sibérie depuis les événements d’Ukraine. Tant que cette « opération spéciale » russe ne sera pas terminée, depuis Tahiti on se rendra à Paris via Los Angeles ou San Francisco, c’est plus long et beaucoup plus coûteux. Bref, après avoir passé la sécurité, un mauvais signe car mes chaussures entièrement en cuir et polymères firent réagir le portique de sécurité ce qui ne m’était jamais arrivé depuis que je n’utilise que ce type de chaussures de marque Merrell que l’on ne trouve qu’au Japon. Je commençais à m’énerver car j’avais tout simplement soif ! C’était peut-être un signe avant-coureur de ce qui allait m’arriver ensuite, une situation totalement surréaliste que je n’avais jamais vécu auparavant au cours de mes nombreux périples aériens.

J’ai acheté un pack de bière dans la duty-free shop et je me suis installé dans le patio pour fumer quelques cigarettes en bavardant avec des australiens ou ou des néo-zélandais un peu vulgaires qui se vantaient les uns les autres des exploits totalement inintéressants qui avaient émaillé leur séjour en Polynésie française. Durant l’heure et quinze minutes d’attente pour embarquer je bus trois canettes de bière et imprudemment je laissais les canettes vides au sol avant l’aller les disposer dans une poubelle. Ce fut une maladresse de ma part, je le reconnais volontiers, mais l’un de mes interlocuteurs utilisa l’une de ces canettes vides comme cendrier car il fumait aussi. Comme j’ai coutume de le faire depuis déjà beaucoup d’années je me suis présenté au dernier contrôle le bon dernier et en arrivant dans l’avion, un des membres de l’équipage m’a prié de retourner chez moi. Le commandant de bord ayant décidé que je n’étais pas le bienvenu car j’avais bu trois bières en attendant pendant plus d’une heure l’embarquement. On m’a dit d’aller le lendemain au bureau d’Air-New-Zélande pour changer mon billet pour le surlendemain. Ma valise avait été enregistrée pour Tokyo. Pourtant particulièrement calme et ne présentant aucun signe d’ébriété je suis reparti. L’un des membres de l’équipage me dit que pour ma valise il n’y aurait aucun problème.

Et en effet ma valise m’attendait dans le local où on récupère normalement ses bagages. C’est alors que j’ai tenté de comprendre ce qui m’était arrivé et c’est un long cheminement que d’aucun pourront considérer comme relevant de la fiction ou de mon imagination. J’ai envisagé qu’il y avait des caméras de surveillance connectées à un logiciel de reconnaissance faciale puisque tous les passeports comprennent une photo digitalisée. Hypothèse délirante dans un petit aéroport comme celui de Faa’a. En réalité dans l’équipe du chef d’escale de la compagnie Air-New-Zélande il y a des limiers qui repèrent les personnes buvant des boissons alcoolisées comme de la bière. Or pour monter à bord de l’avion la tolérance alcoolique est « zéro ». Ceci explique pourquoi ma valise n’avait jamais été mise en soute. Je suis allé chercher un nouveau billet ce matin pour embarquer au cours de la nuit prochaine et j’ai dit à l’employée de l’agence Air-New-Zélande qu’il n’y avait aucun panneau indiquant cette tolérance zéro dans la salle d’embarquement et qu’aucune information ne figurait sur le billet. Ceci est illégal et mon fils à Tokyo m’a dit que faire un procès à cette compagnie aérienne n’en valait pas la peine …

Allemagne : la fin du nucléaire, le début du déclin irréversible de l’économie

Ce samedi 15 avril 2023 la fermeture définitive des trois derniers réacteurs nucléaires PWR commerciaux allemands, Isar 2, Emsland et Neckarwestheim 2, marque une étape irréversible vers le déclin inévitable de l’économie allemande. Les conséquences sur l’avenir de l’Union européenne sont redoutables. Je ne lis pas ni ne regarde les médias de grand chemin français mais il s’agit d’un événement considérable. Voici la traduction d’un article paru sur le site World Nuclear News qui relate l’histoire de l’énergie nucléaire allemande. Bonne lecture.

Qu’est-ce qui se passe?

Les trois derniers réacteurs nucléaires en service en Allemagne ont été définitivement fermés le 15 avril. Isar 2, Emsland et Neckarwestheim 2, tous des réacteurs à eau sous pression, devaient mettre fin à leur vie utile à la fin de l’année dernière, mais ont été autorisés à prolonger leur durée de vie pour l’hiver en raison de problèmes de capacité énergétique à la suite de la guerre Russie-Ukraine.

Comment nous en sommes arrivés là – une chronologie

Les fermetures finales de ce week-end sont en préparation depuis plus de 20 ans et sont le résultat de décisions prises par différents gouvernements de coalition dans le pays. 

1960/70 : l’Allemagne est depuis de nombreuses années un leader mondial de l’énergie nucléaire, la centrale nucléaire expérimentale de Kahl étant la première à produire de l’électricité lorsqu’elle est entrée en service en 1960 avec plus de 30 réacteurs de puissance et expérimentaux en service dans les trois décennies suivantes. Comme le dit le document d’information de l’Association nucléaire mondiale sur l’Allemagne : « Le soutien allemand à l’énergie nucléaire a été très fort dans les années 70 après le choc pétrolier de 1974, et comme en France, il y avait une perception de vulnérabilité concernant l’approvisionnement en énergie ».

Années 80/90 : l’accident de Tchernobyl a entraîné un changement des attitudes publiques et politiques à l’égard de l’énergie nucléaire et la dernière nouvelle centrale nucléaire a été mise en service en 1989. Lorsque le pays a été unifié en 1990, tous les réacteurs de conception soviétique dans l’ancienne Allemagne de l’Est ont été déclassés – cinq unités VVER-440 à Greifswald, plus l’unité 6, qui a été achevée mais non exploitée, et la construction d’une centrale VVER-1000/V-320 de Stendal a été arrêtée.

1998 : formation d’un gouvernement de coalition entre le Parti social-démocrate et le Parti vert, issu en partie du mouvement anti-nucléaire. À l’époque, il y avait 19 réacteurs nucléaires en exploitation en Allemagne. L’accord des partis politiques comprenait un engagement à modifier la loi pour éliminer progressivement l’énergie nucléaire.

2001 : Après plus de deux ans de pourparlers et de négociations, le gouvernement allemand et les principales sociétés énergétiques ont signé un accord de compromis fixant à 2623 milliards de kWh la production à vie des 19 réacteurs en exploitation, limiter la durée de vie des réacteurs à 32 ans en moyenne. Elle a également interdit la construction de nouvelles centrales nucléaires et introduit le principe du stockage sur place du combustible usé.

2009 : Le nouveau gouvernement de coalition démocrate-chrétien (CDU) et démocrate-libéral (FDP) s’est engagé à annuler la politique d’élimination progressive. L’année suivante, un accord a été conclu pour accorder des prolongations de huit ans à partir des dates convenues en 2001 pour les réacteurs construits avant 1980 et des prolongations de 14 ans pour les réacteurs ultérieurs. L’accord comprenait de nouvelles mesures fiscales et des subventions pour les énergies renouvelables en retour.

2011 : Les événements de Fukushima ont conduit le gouvernement allemand à annoncer un moratoire immédiat de trois mois sur les plans de l’énergie nucléaire et puis la chancelière Angela Merkel a décidé que toutes les centrales nucléaires d’avant 1980 devraient être fermées immédiatement – avec une unité déjà à longL’arrêt à terme s’élève à 8336 MWe, soit environ 6,4% de la capacité du pays. Bien que l’examen des 17 réacteurs de la mission Reaktor-Sicherheitskommission ait donné une assurance de sûreté, le gouvernement a décidé de relancer la politique d’élimination progressive du gouvernement précédent et de fermer tous les réacteurs d’ici la fin de 2022. Le Bunderstag a adopté les mesures par 513 voix contre 79 en juin 2011 et a approuvé la construction de nouvelles centrales au charbon et au gaz ainsi qu’une expansion rapide des énergies renouvelables – un ensemble de politiques connu sous le nom d’Energiewende.

2022 : La guerre de la Russie avec l’Ukraine a poussé à repenser, ou du moins à retarder, l’élimination progressive de l’énergie nucléaire avec la flambée des prix de l’énergie et la fin de l’approvisionnement en gaz de la Russie, suscitant des craintes de pannes d’électricité et de questions de sécurité énergétique. Après un « test de résistance » de la grille en septembre 2022, le gouvernement de coalition – qui comprend le Parti vert – a accepté de maintenir Emsland, Isar 2 et Neckarwestheim 2 en attente jusqu’à la mi-avril 2023.

Qu’a dit le gouvernement allemand ?

Steffi Lemke, Ministre fédéral de l’Environnement et de la Sûreté nucléaire, a déclaré que l’élimination progressive a rendu le pays « plus sûr » en déclarant « avec la fermeture des trois dernières centrales nucléaires, nous entrons dans une nouvelle ère de production d’énergie. Continuons donc à travailler sur des solutions pour un dépôt nucléaire et consacrons toute notre énergie à l’expansion des énergies renouvelables ».

Robert Habeck, ministre fédéral de l’Économie et de la Protection du climat, a déclaré que l’élimination progressive mettait en œuvre la décision du gouvernement de 2011 et a déclaré que « la sécurité de l’approvisionnement énergétique en Allemagne est et restera garantie… l’expansion massive des énergies renouvelables en particulier apporte une sécurité supplémentaire. En 2030, nous voulons produire 80% de l’électricité en Allemagne à partir d’énergies renouvelables ». La priorité était désormais de « terminer l’élimination progressive en toute sécurité, y compris le démantèlement, et de faire progresser la recherche d’un dépôt pour les déchets radioactifs de haute activité et de solutions permanentes pour les déchets radioactifs de basse et moyenne activité ». 

Que suggèrent les sondages d’opinion au public allemand ? 

Selon un sondage d’opinion réalisé pour le radiodiffuseur ARD, six personnes sur dix dans le sondage DeutschlandTrend s’opposent à l’élimination progressive du nucléaire avec 34% en faveur. Cela se compare aux chiffres de juin 2011, où 54 % pensaient que la politique était correcte et 43 % s’y opposaient, selon ARD.

Combien d’électricité les centrales nucléaires pourraient-elles produire?

Pour ne prendre qu’un exemple, Isar 2, son opérateur Preussen Elektra, a déclaré que chaque année elle produit environ 11 milliards de kWh d’électricité, assez pour alimenter 3,5 millions de foyers pendant une année, et en faisant économiser près de 10 millions de tonnes de CO2. Selon l’Association nucléaire mondiale, les trois réacteurs qui ont été fermés ce week-end, sur une durée de vie de moins de 35 ans, ont des facteurs de charge supérieurs à 90 % et produit 32,6 TWh d’électricité.

Réaction à l’élimination progressive

Le président du Forum nucléaire suisse, Hans-Ulrich Bigler, a déclaré : « Il est regrettable que l’Allemagne, l’un des principaux pays producteurs d’énergie nucléaire au monde, abandonne cette technologie en raison d’une décision du gouvernement en pleine crise internationale de l’énergie et du climat. Les travailleurs des centrales nucléaires allemandes peuvent être fiers. Grâce à leur travail, ils ont fourni de manière fiable de l’électricité à l’Allemagne et aux pays voisins au cours des dernières décennies, tout en évitant plusieurs milliards de tonnes d’émissions de CO2 ».

Il a ajouté : « L’année dernière, nous avons pu constater que l’élimination progressive de l’énergie nucléaire et la perte de capacités de gaz ont également été compensées par une production d’électricité plus dommageable pour le climat à partir du charbon. Ce n’est pas un bon signe pour la protection du climat en Europe ».

Lettre ouverte au chancelier allemand Olaf Scholz signée par deux douzaines de scientifiques et lauréats du prix Nobel, via Replanet : « Compte tenu de la menace que représente le changement climatique pour la vie sur notre planète et de la crise énergétique évidente dans laquelle l’Allemagne et l’Europe se trouvent en raison de l’indisponibilité du gaz naturel russe, nous vous demandons de continuer à exploiter les dernières centrales nucléaires allemandes. « Nous saluons les efforts du gouvernement allemand pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en Allemagne, un pays d’importance économique et politique particulière en Europe, conformément aux accords internationaux. Cependant, en 2022, les objectifs d’émissions de CO2 ont été dépassés de 40 millions de tonnes en raison de l’utilisation accrue des centrales au charbon résultant des réductions nécessaires de la consommation de gaz naturel… « Les centrales nucléaires d’Emsland, d’Isar II et de Neckarwestheim II ont fourni un total de 32,7 milliards de kilowattheures d’électricité à faibles émissions en 2022. Les ménages privés allemands ont récemment consommé en moyenne 3190 kWh d’énergie électrique par an. Cela signifie que ces trois centrales peuvent fournir plus de 10 millions, soit un quart des ménages allemands, en électricité. La réduction des besoins en électricité des centrales au charbon pourrait permettre d’économiser jusqu’à 30 millions de tonnes de CO2 par an. 

« Dans le passé, d’autres pays européens ont également poursuivi des plans visant à réduire leurs capacités de production d’énergie nucléaire. Ces dernières années, cependant, beaucoup de ces pays ont adopté une position différente à l’égard de l’énergie nucléaire en raison de la hausse des coûts de l’énergie, qui a été exacerbée par la plus récente perte des livraisons de gaz naturel russe. La France, le Royaume-Uni, la Pologne, la République tchèque et les Pays-Bas, entre autres, envisagent de construire de nouvelles centrales nucléaires ou le font déjà, tandis que la Belgique et la Suisse cherchent à étendre les licences d’exploitation de leurs centrales ».

Remarques de votre serviteur.

Les alliances électorales en Allemagne ont influencé le monde politique français, ce qui eut pour résultat la fermeture de l’usine expérimentale de Creys-Malville, projet européen dans lequel l’Allemagne était impliquée. La proximité de l’Allemagne de l’installation de Fessenheim a obligé la France à décider de sa fermeture prématurée puisque, je le rappelle, en dehors de la cuve du réacteur, une installation de production d’énergie d’origine nucléaire peut être entièrement changée et rénovée au cours de sa vie. Or toutes les cuves de réacteurs nucléaires de la filière PWR dans le monde sont régulièrement inspectées. L’épaisseur de ces cuves, environ 40 centimètres de mémoire, permet de rectifier l’intérieur de la cuve au cours d’une inspection décennale si la présence de micro-fissures a été identifiée. Cette rectification, toujours de mémoire, ne doit pas atteindre plus de 1 % de l’épaisseur de la dite cuve durant la durée de vie entérinée par les autorités de sureté (toujours de mémoire car j’ai eu en ma possession le dossier relatif à ce sujet). Toute autorisation du prolongement de la durée d’exploitation d’une usine électro-nucléaire est soumise aux autorités de sureté nationales et le dossier est également soumis à l’Agence internationale de l’énergie atomique. Aux Etats-Unis plusieurs installations ont été autorisées à la prolongation jusqu’à 80 ans et la même tendance se dessine dans tous les pays ayant développé la technologie PWR. Ce choix est d’autant plus crucial que la très grande majorité des pays développant cette source d’énergie ont constaté que tout nouvel investissement dans la construction de nouvelles unités, c’est le cas en France pour l’EPR de Flamanville, engageaient des sommes de capitaux considérables.

La fermeture de l’usine de Fessenheim qui aurait pu être exploitée encore pendant 40 ans selon les critères américains pour exactement le même type d’installation. Le plus surprenant de la part des Allemands a été le gâchis honteux de la fermeture de la totalité des usines nucléaires, certaines d’entre elles comptaient moins de 30 ans d’exploitation. Je croyais les Allemands rationnels. J’étais dans l’erreur, mais les écologistes sont-ils vraiment rationnels ? Prochain billet vendredi 21 avril.

Nouvelles du Japon et d’ailleurs : encore le coronavirus !

Le gouvernement japonais fait preuve de psychorigidité. Alors que la pandémie de coronavirus est terminée dans le monde entier comme l’avait prédit quelques semaines après son apparition, en mai-juin 2020, le Professeur Didier Raoult, les autorités japonaises ont décidé en ce début de mois d’avril 2023 de maintenir une véritable barrière sanitaire pour protéger le pays contre toute intrusion du SARS-CoV-2 dans l’archipel nippon. En effet se référant aux épidémies passées de virus à ARN la durée de vie d’une épidémie dépasse rarement trois années car ces virus présentent la particularité de posséder une machinerie de copie de leur ARN génomique peu fiable. Il en résulte que l’accumulation d’erreurs de copie, en d’autres termes de mutations, diminue le pouvoir infectieux du virus et sa disparition progressive. C’est exactement ce à quoi on a assisté dans le monde durant la dernière année écoulée.

Malgré ces évidences les autorités japonaises maintiennent une protection sanitaire qui se matérialise par l’obligation d’un certificat de moins de 72 heures précisant que l’on n’est pas porteur du virus pour être autorisé à débarquer dans l’un des aéroports internationaux du pays, qu’il s’agisse de Tokyo-Narita, Tokyo-Aneda, Osaka ou Sapporo. Selon le lien ci-dessous il semble que ce bouclier sanitaire ne s’applique qu’aux passagers chinois en provenance de Chine. Or ce n’est pas le cas puisque cette mesure s’applique également aux Japonais eux-mêmes revenant de l’étranger, quelle que soit leur provenance.Pour ce qui concerne ces Chinois, ceux en provenance d’Hong-Kong ou de Macao ne sont pas inclus dans ce processus de contrôle, allez comprendre pourquoi !

Bref, comme je prends un vol Tahiti-Auckland-Tokyo Narita ce soir 18 avril, je dois me plier à un test et pas n’importe lequel. Deux tests sont proposés, un test « PCR », et les lecteurs de ce blog connaissent mon opinion au sujet de la déviation vers un but de diagnostic de cette technique, ou un test dit « antigénique quantitatif ».

Inutile de réfléchir il s’agit d’un test ELISA destiné à quantifier la présence du SARS-CoV-2 dans les fosses nasales. Ce type de test présente au moins l’avantage par rapport au « test PCR » d’être relativement spécifique en réduisant les réponses faussement positives ou faussement négatives. Coût de l’opération 12000 francs pacifique, à la louche 120 euros. La question que l’on peut alors se poser est la suivante : cette arnaque organisée par les décideurs politiques profite à quelqu’un. Combien d’entreprises de fourniture de réactifs pour les tests dits RT-PCR sont sur ce coup, combien de milliards de dollars, d’euros, de yens … ont-elles empoché ? Dix, vingt, quarante milliards ? Pas une information n’a filtré sur ce point. On parle en Europe des malversations évidentes de la Présidente de la Commission européenne mais quels « copains » de cette femme éminemment corrompue ont-ils tout de suite été mis sur le coup ? Parmi les acteurs de ce business très juteux on retrouve, il fallait s’y attendre, une entreprise allemande. Je soulève donc le perdreau et si un journaliste courageux décide d’enquêter il aura des surprises … https://www.vjw.digital.go.jp/main/#/vjwplo001