La société Oxitech, anciennement Oxford Insect Technologies, a reçu l’autorisation des autorités de Floride de répandre dans les Florida keys des moustiques Aedes aegypti génétiquement modifiés. Cette modification génétique complexe est inductible par un antibiotique très souvent présent naturellement dans les sols, la tétracycline ou l’un de ses dérivés. La modification génétique est transmissible à la descendance et pour atteindre ce but seuls les moustiques mâles sont génétiquement modifiés. Cette induction provoque une malformation des larves qui meurent spontanément car il y a toujours des traces de tétracycline dans les eaux stagnantes dans lesquelles ces larves croissent. Les moustiques mâles adultes survivent à cette modification génétique mais leur espérance de vie est limitée à environ deux mois comme la grande majorité des moustiques. Pour réussir une opération d’éradication il faut relâcher périodiquement des moustiques mâles sur les sites d’étude.
La société Oxitech a déjà expérimenté sa technique dans l’Etat brésilien de Bahia, dans l’île du Grand Caïman et elle a reçu l’autorisation d’effectuer une expérimentation dans l’île néerlandaise de Saba. Les expérimentations effectuées dans le district de la ville de Jacobina au Brésil avaient pour but de connaître en détail les protocoles des lâchers des moustiques. Si l’expérience réalisée dans les keys de Floride s’avère concluante alors toute la partie sud de la Floride fera l’objet du même traitement, un marché considérable pour la société Oxitech.
Mais tout se passerait bien si les protecteurs de la nature et de l’environnement n’avaient pas leur mot à dire, un peu comme pour les plantes de grande culture génétiquement modifiées. Les moustiques, selon certains activistes défenseurs de la nature, font partie de l’équilibre du biotope et ils doivent rester là où ils sont. Je suis convaincu que ces braves gens n’ont jamais été infectés par le parasite de la malaria ni par le virus de la dengue comme l’a été votre serviteur. Dans mon esprit le moustique est un animal nuisible qu’il faut exterminer. Le fait qu’il faille répandre d’infimes quantités de doxycycline (dérivé de la tétracycline) si le taux de cet antibiotique est trop faible dans les eaux stagnantes constitue l’un des points sur lequel ces défenseurs de la nature s’appuient pour protester. Ils oublient que cette famille d’antibiotiques se trouve naturellement dans le sol et est produite par des actinomycètes présents partout dans la nature. À croire que ces défenseurs de la nature ne connaissent pas cette nature qu’ils chérissent …
Aedes aegypti est vecteur d’une cinquantaine de virus différents, les plus connus étant ceux de la dengue, de la fièvre Zika et de la fièvre jaune. Il en est de même du moustique tigre (Aedes albopictus) qui est aussi un vecteur de la dengue, de la fièvre jaune et également de la fièvre de Chikungunya. La technologie d’Oxitech pourrait être appliquée à ce moustique qui s’est répandu depuis l’Asie extrême-orientale partout dans le monde, sauf en Antarctique, une maigre consolation … Comme les femelles de moustiques vont « butiner » sur plusieurs proies pour satisfaire leur besoin de sang, imaginons que dans la plus grande conurbation mondiale qu’est Tokyo et ses environs, infestée par des moustique tigre, une de ces femelles suce le sang d’un sujet porteur du virus de la dengue qui vient de revenir d’une île paradisiaque, alors une épidémie de dengue apparaîtra inévitablement puisque le portage viral du virus par un sujet infecté dure environ 12 jours. Ainsi une métropole comme Tokyo décidera de prendre des mesures sérieuses pour éradiquer le moustique tigre. Cette situation peut survenir dans n’importe quel pays européen. En conclusion la firme Oxitech a de très beaux jours devant elle. Source The Epoch Times et pour les amateurs de biologie moléculaire :
https://en.wikipedia.org/wiki/Tetracycline-controlled_transcriptional_activation