Selon Bloomberg si les 195 pays qui ont apposé leur signature avec de l’encre magique au bas du document final de la réunion du Bourget en décembre dernier pour atteindre les objectifs de limitation du réchauffement global il faudra mettre au pot 12100 milliards de dollars dans les énergies renouvelables durant les 25 années à venir. Ça laisse rêveur et ce n’est pas tout à fait ce que prévoyaient les financiers en embuscade lors du grand raout organisé par Ségolène et Laurent. Cette estimation issue du Bloomberg New Energy Finance basée à Londres et du CERES, un organisme basé à Boston, a déjà estimé que les investissements dans les énergies renouvelables sont d’ors et déjà évalués pour les prochaines 25 années à 6900 milliards de dollars seulement pour les investissements privés. Il faudra ajouter à cette dépense au moins 5200 milliards de dollars d’origine publique pour arriver à atteindre les objectifs fixés par l’ONU via l’IPCC pour contenir le réchauffement global en dessous des deux degrés fixés par la COP21.
Nulle part dans ces estimations il n’est fait mention d’énergie d’origine nucléaire. Pour rappel, le nouveau standard des réacteurs nucléaires développé par la Chine, le Hualong One, qui va être produit en série, une unité d’une puissance électrique de 1000 MW, ne coûtera « que » 7,5 milliards de dollar l’unité. Les 6900 milliards d’investissements privés représentent la petite bagatelle de 920 réacteurs Hualong One ou 460 EPR dans la projection de leur coût effectif de construction.
Selon les conclusions du document final de la COP21, il faut fournir au monde des solutions sur le long terme crédibles afin de limiter le réchauffement en dessous de 2 degrés.
La Chine s’est véhémentement opposée à toute réduction autoritaire de ses émissions de carbone et elle a raison : ce pays est déjà engagé dans la construction de 28 réacteurs nucléaires et une trentaine d’autres projets sont prévus. Le nouveau standard Hualong One qui est une version améliorée de l’ACP1000 incluant un nouveau design des assemblages de combustibles pour atteindre un meilleur rendement qui sont en cours de validation sera très probablement le standard qui s’imposera dans les années à venir tant en Chine que dans bien d’autres pays avides d’énergie pour assurer leur développement économique faisant fi des énergies renouvelables peu sûres et économiquement non rentables.
En résumé, les décisions prises à l’issue de la COP21 qui seront réitérées lors de la COP22 au Maroc ne sont que des non-sens économiques.
Sources : Bloomberg, IAE et CNNC