La discrimination par les nouvelles technologies

Quand mon fils résidant dans un quartier résidentiel de Tokyo loue une voiture quand il en a besoin c’est très simple. Il se rend dans un parking où se trouvent des voitures de location. Il a réservé auparavant son véhicule avec son smartphone. Dans le parking il décline son identité avec son smartphone puis il déverrouille la voiture avec son smartphone. Je crois qu’il utilise la clé de contact pour démarrer le moteur et il s’en va. Il peut déposer plus tard le véhicule dans n’importe quel autre parking, l’application de son smartphone les lui indique, il paie avec son smartphone, verrouille la voiture et rentre chez lui. Sur la borne se trouvant dans le parking il y a quelques textes d’indications variées qu’il ne comprend pas, la qualité de son japonais lu et écrit a atteint asymptotiquement une limite inférieure à 100 %, il scanne le texte avec son smartphone et il obtient sur l’écran la traduction de ce texte. Sans smartphone mon fils serait complètement perdu car cet objet devenu banal est devenu au fil des années un extraordinaire outil améliorant la vie quotidienne.

Son vieux père, votre serviteur, possède aussi un smartphone. Je ne suis pas du tout un fanatique de cet objet, je m’en sers d’ailleurs rarement mais il m’arrive de réaliser que je suis complètement handicapé en raison de cette incapacité pathologique que j’éprouve à l’utiliser. Et pour illustrer le titre de ce billet je n’ai trouvé rien de mieux que de relater quelques circonstances qui m’ont marginalisé, je devrais plutôt dire que je me suis senti victime de discrimination. Il y a quelques semaines j’ai envisagé d’acheter des yens avant que l’euro chute sur les marchés (ce qui ne saurait tarder). Je me suis donc rendu à la banque et j’ai fait le nécessaire pour faire cet achat. Le préposé, il n’y en a presque plus, m’a demandé de me connecter à mon compte avec mon téléphone, je lui ai répondu que je n’avais pas cet objet sur moi. Il parut étonné. Il me demanda alors si je me souvenais de mes mots de passe pour que je puisse me connecter sur sa tablette. Les employés de banque vous reçoivent et n’ont pas d’autre outil de travail qu’une tablette posée sur une petite table dans une sorte de hall où il y a plus de chaises pour attendre que de tables avec des employés pas toujours aimables. J’ai répondu que ces mots de passe étaient inscrits sur un carnet chez moi. Il me dit alors de me connecter chez moi, de télécharger l’application de la banque sur mon téléphone et de signer avec mon téléphone l’accord qui serait notifié dans les 48 heures. Je n’ai pas réussi à télécharger cette application disponible sur Apple-store et j’ai tout abandonné.

Lorsque les distributeurs de billets seront fermés puisque les banques préparent les paiements dans les magasins soit avec une carte de crédit soit avec un téléphone, alors je serai marginalisé. Dans cette même veine, presque chaque jour la caissière du supermarché où je vais habituellement faire mes petits achats me demande si je veux télécharger l’application pour payer mes achats avec mon téléphone. Je réponds toujours que je ne suis pas intéressé. Dans les autobus et le tramway, ici à Tenerife, on peut payer avec son téléphone en scannant le QR-code affiché un peu partout. Avec les bus il faut faire ce geste quand on monte dans le véhicule et quand on en descend pour ne payer que le trajet emprunté. Pour attirer le chaland le prix est moins élevé que si on paie avec une carte contact dédiée et rechargeable dans des machines situées dans certains arrêts de bus et dans toutes les stations du tramway. Dans cette organisation il est évident que les compagnies fournisseuses d’accès à internet perçoivent une commission. On prépare donc les populations à ne plus utiliser de « cash ». Où tout cela va-t-il mener les réfractaires comme votre serviteur ? Les compagnies d’accès à internet, les banques et les gouvernements sont complices.

Voici un autre exemple, caricatural celui-là, compliqué par la présence du coronavirus comme on le sait sur toutes les mains, toutes les poignées de porte et toutes les tables des terrasses des bars. Je dois prendre un avion pour me rendre à Barcelone la semaine prochaine et en tant que résident dans l’archipel des Canaries je bénéficie d’un tarif exceptionnellement bas. Il est nécessaire à l’aéroport de présenter un certificat de résident datant de moins de 6 mois. Or pour obtenir un rendez-vous il faut disposer sur son téléphone portable de l’application dédiée à la gestion des communes de l’île de Tenerife, sélectionner la commune de résidence et entrer le numéro d’identification personnel pour obtenir le document désiré que l’on pourra montrer à l’aéroport ou pour embarquer sur un bateau inter-îles. À un détail près, il faut avoir accès à un code pour chaque commune, or ce code ne peut être obtenu que sur rendez-vous. Allez comprendre, pas pour moi …

Un dernier exemple croustillant comme une côtelette d’agneau. Il y a quelques jours je me suis rendu dans un restaurant, l’un des meilleurs du centre-ville de Santa Cruz. Je demande la carte. La serveuse me montre un petit cube de bois surmonté d’une petite pince emprisonnant un QR-code. Je lui demande de quoi il s’agit. Elle me répond que c’est le menu et la carte. Il faut que je scanne ce QR-code pour retrouver le menu et la carte sur mon téléphone portable. Je lui ai demandé d’appeler à l’aide mon seul ami français dans la ville qui est chef de cuisine dans ce restaurant. J’ai eu exceptionnellement dans mon assiette des côtelettes d’agneau et un verre de vin rouge sans être obligé d’utiliser mon téléphone. Bientôt on ne pourra même plus se restaurer si ce genre de pratique se répand !

Je considère donc à juste titre que la généralisation dans la société des technologies informatiques dont le téléphone portable et toutes les applications variées, téléphone qui n’est qu’un terminal que l’on tient dans la main, va marginaliser ceux qui ne comprennent rien, une discrimination insupportable. Je suis convaincu que de nombreuses personnes de mon âge n’utilisent que très rarement leur téléphone cellulaire et que beaucoup n’en ont même pas. Il ne reste donc plus aux vieux qu’à disparaître car ils deviennent inutiles, indésirables, s’ils ne s’intègrent pas à la modernité. De plus ils coûtent un « pognon de dingue à la société » …

Grandeurs et vicissitudes de l’informatisation à outrance …

Ici, en Espagne, comme dans la majorité des pays développés les administrations ont été « informatisées » paraît-il pour améliorer leur efficacité et leurs rapports avec les citoyens moyens dont je fais partie. On aurait pu aussi s’attendre à voir le nombre de fonctionnaires se réduire au fil des départs à la retraite puisque tous ces employés de l’Etat n’étaient soudainement plus obligés de mouiller leur index pour lire les liasses de pages manuscrites ou dactylographiées dans le meilleur des cas. Avez-vous remarqué récemment dans une administration quelconque la petite éponge qui servait à se mouiller le doigt ? Non parce qu’il n’est pas nécessaire d’avoir les doigts humides pour pianoter sur un clavier d’ordinateur. Il y a quelques années j’ai essuyé un différend avec l’administration fiscale locale qui me réclamait des arriérés d’impôts sur le revenu, revenu constitué de ma modeste retraite en provenance de l’Etat français. Ce qui plongeait dans un abime de perplexité ces valeureuses employées de la province des Canaries, il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes dans cette administration, était que ma retraite complémentaire provenait d’un organisme dont elles ignoraient l’existence.

C’est normal puisque l’administration française est tout aussi compliquée que son homologue espagnole. Tant en deçà qu’au delà des Pyrénées, selon l’endroit où on se trouve, il existe des milliers d’organismes créés pour la bonne cause, c’est-à-dire pour pourrir la vie quotidienne des citoyens. Ma caisse de retraite complémentaire, retraite constituée à titre onéreux, dépend de l’Etat. Elle est une émanation de la Caisse des dépôts et consignations. C’est donc bien un organisme étatique contrairement à Axa, Generali ou ici en Espagne Mafre et bien d’autres organismes privés. Or le code des impôts espagnol stipule qu’une retraite complémentaire provenant d’un organisme privé est imposable dès le premier centime alors que si cette retraite a été constituée auprès d’un organisme de l’Etat, français pour un expatrié comme votre serviteur, elle n’est pas imposable.

J’ai fait à nouveau une visite touristique auprès de l’hôtel des impôts de Tenerife ce mercredi puisque, apparemment, les documents que j’avais dûment fourni il y a déjà 3 ans à cette même administration ne figuraient plus dans mon dossier. Et c’est là qu’intervient l’informatisation de cette administration : un document papier disparaît car il n’y a plus d’archivage autre que ce qui figure dans le serveur de la dite administration. Les documents que j’avais fourni auparavant ont été égarés, m’a-t-on dit. Il m’est apparu que ce type d’administration ne connait pas les scanners qui justement sont faits pour archiver sous forme de zéros et de uns les documents papier. Mes chers lecteurs, si vous avez un problème avec l’administration commencez par scanner vos documents, mémorisez-les sur une clé USB et dites à votre interlocuteur de transférer ces documents directement dans votre dossier administratif informatisé. Ainsi vous ne risquerez pas de vous heurter au mur du mutisme contre le quel j’ai moi-même buté car un fonctionnaire ne reconnaîtra jamais ses erreurs.

Passons à l’informatisation dans les banques et là c’est presque hallucinant. Je suis allé un jour de pluie, pour ne pas attendre des heures pour être reçu par l’une des rares personnes encore présentes dans une banque pour faire une transaction modeste. J’arrive donc débonnaire et je pose la question rituelle : « do you speak english ? ». La réponse étant négative je rassemble le peu d’espagnol que je possède pour formuler ma demande d’achat d’une devise étrangère. Je donne ma carte d’identification nationale. Ici en Espagne un numéro comprenant 7 chiffres et deux lettres suffit à n’importe quel voyagiste, banquier, agent de la santé publique, employé d’une quelconque administration de vous identifier instantanément, c’est le progrès. J’indique à mon interlocuteur assis devant une petite table sur laquelle est posé un petit ordinateur portable que je désire acheter tel montant de devises de tel pays. Il me demande si j’ai l’ « appli » installée sur mon iPhone. Je ne comprends pas quel est le sens de sa question et je réponds que non mais que je me connecte à la banque avec mon ordinateur chez moi. Je passe donc la commande pour des devises étrangères et je rentre chez moi. Je reçois sur mon téléphone un message de ma banque qui m’indique la marche à suivre pour valider ma commande et que je ne peux effectuer cette opération que sur mon téléphone portable.

Je commence à transpirer car j’ai horreur d’utiliser mon iPhone, c’est petit, je n’y vois rien et composer un mot de passe avec ce tout petit clavier représente pour moi un véritable supplice bien que mes doigts ne soient pas particulièrement d’une taille démesurée. Il faut que je retrouve sur mon petit carnet jaune tous les identifiants et tous les mots de passe pour tenter d’effectuer cette opération. Je dois entrer le mot de passe de mon adresse mail puis le mot de passe pour avoir accès au serveur AppleStore. Je ne sais pas pour quelle raison j’ai choisi des mots de passe compliqués toujours est-il que ma vie se trouve soudainement très compliquée. Après deux tentatives infructueuses j’abandonne mon téléphone à sa solitude et je déciderai plus tard de retourner à la banque avec mon téléphone portable et mon petit carnet jaune. Je demanderai alors à l’employé de tout faire pour moi, je suis probablement trop vieux (ou trop fainéant) pour m’adapter aux nouvelles technologies.

Dans quelques mois il n’y aura même plus de billets de banque ni de cartes de crédit, on paiera tout avec son téléphone portable, les fournisseurs d’accès à internet se feront un « pognon de dingue » et, cerise sur le gâteau, les gouvernements sauront tout de nous, quels achats nous aurons effectué et où et à quelle heure ces derniers auront été payés puisque les compagnies qui gèrent les téléphones portables seront asservies par les politiciens, c’est d’ailleurs déjà le cas puisque ces mêmes entreprises font la pluie et le beau temps pour que le bas peuple élise leur candidat, comme ce fut le cas en France en 2017, mais je m’égare …

Les dangers de l’ « internet des objets »

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Après des années d’annonces publicitaires, il semble que l’Internet des Objets (ou «IoT», internet of things)) tant annoncé pour ceux qui sont au courant (ce que je ne suis nullement) ait enfin envahi la maison. La machine à laver et le chauffage peuvent être contrôlés à partir de votre smartphone, les sonnettes de la porte d’entrée avec caméra apprennent à reconnaître les visiteurs réguliers et à détecter des visiteurs inconnus donc potentiellement suspects, nous sommes de plus en plus nombreux à moderniser nos maisons avec des appareils de ce type compatibles avec Internet. Mais avons-nous oublié de penser à la cybersécurité de cette nouvelle technologie?

Un expert n’est pas convaincu que nous y ayons vraiment réfléchi. Mikko Hypponen est directeur de recherche pour la société finlandaise de sécurité numérique F-Secure. Ayant observé l’augmentation des appareils IoT, il a inventé une nouvelle maxime pour alerter les consommateurs sur leurs dangers potentiels : « s’il est intelligent, dit-il, il est également vulnérable. C’est une règle pessimiste mais c’est vrai : plus nous ajoutons de connectivité à nos maisons, plus nous créons de vulnérabilité. »

Les grands risques pour les appareils IoT se répartissent en deux grandes catégories, explique-t-il, tous deux étant déjà exploités par des cybercriminels. La première vulnérabilité, la plus évidente, est que les appareils intelligents peuvent servir d’accès dérobé à nos réseaux domestiques, permettant aux pirates d’accéder plus facilement à nos ordinateurs portables et smartphones et à toutes les informations précieuses (des mots de passe aux cartes de crédit) que cela implique. Dans les cercles de cybersécurité, les exemples deviennent déjà légendaires: comme le casino de Las Vegas qui aurait vu sa base de données high-rollers volée par des pirates qui sont entrés dans le réseau via un logiciel malveillant.

Les appareils intelligents – comme les réfrigérateurs et les caméras des portes d’entrée – sont généralement le maillon le plus faible de votre réseau domestique. C’est un problème aggravé par le fait que les acheteurs sont rarement encouragés à prendre les précautions de sécurité les plus élémentaires, telles que la modification du mot de passe de l’appareil par rapport à son paramètre par défaut. Avec d’autres nouvelles technologies (en particulier les crypto-monnaies comme Bitcoin qui permettent des paiements indécryptables), cela a conduit à une augmentation des attaques de ransomwares (logiciels de demande de rançon) avec lesquels les pirates rendent les ordinateurs inutiles jusqu’à ce que l’utilisateur leur envoie une coquette somme d’argent. L’un des virus de ce type le plus connu était le malware Wannacry, qui a infecté les ordinateurs du NHS (sécurité sociale britannique) en 2017 apparemment à la demande de la Corée du Nord.

Alors, que peuvent faire les propriétaires de ces IoT pour protéger leurs propres appareils et plus largement leurs réseaux domestiques contre les attaques ? Selon F-Secure, une étape évidente consiste à s’assurer que votre réseau WiFi est aussi sécurisé que possible. Cela signifie changer le nom du routeur ce qui rend difficile pour les pirates informatiques d’identifier sa marque et son modèle – et, à partir de là, ses failles de sécurité – en utilisant le cryptage WPA2 et en vous assurant d’utiliser un mot de passe sécurisé. En ce qui concerne les appareils IoT eux-mêmes, les propriétaires doivent veiller à modifier le mot de passe par défaut et à envisager de désactiver certaines fonctionnalités – comme Universal Plug and Play – qui permettent aux pirates d’exploiter plus facilement leurs vulnérabilités.

Alors que les attaques de ransomwares sont en augmentation, Hypponen s’intéresse également à une nouvelle forme de cybercriminalité qui cible la prochaine vague d’appareils IoT plus petits – comme les grille-pain et les sèche-cheveux – qui se connectent directement à Internet en utilisant la 5G. Qui a vraiment besoin d’un grille-pain compatible Internet ? Eh bien, personne, admet Hypponen. Pourtant, il prédit simultanément que, comme la connectivité Internet devient de moins en moins chère, il sera bientôt impossible d’acheter des grille-pain qui ne se connectent pas à Internet.

Comment et pourquoi cela sera-t-il possible ? La raison en est que les grille-pain ne vont pas se connecter pour fournir de nouvelles fonctionnalités au client, ils fourniront plutôt aux fabricants des données en temps réel sur la façon exacte dont l’appareil est utilisé. Ce type de données de masse est extrêmement précieux pour les fabricants car ils peuvent ainsi améliorer continuellement leurs produits, mais il rend également les appareils vulnérables aux cyberattaques, en particulier étant donné que ces fabricants n’utilisent que le cryptage le plus élémentaire et ne permettent pas toujours aux utilisateurs de modifier les paramètres de leurs IoT. Au cours de la l’année 2019 il a eu plus de cyberattaques sur les appareils IoT que sur les ordinateurs Windows.

Étant donné que ces appareils ne sont généralement pas connectés à votre réseau domestique – ils accèdent directement à Internet via de minuscules puces 5G – le but n’est pas d’obtenir vos données personnelles. Les pirates informatiques veulent recruter vos appareils dans leurs «botnets», de vastes essaims d’adresses informatiques captives qui peuvent être utilisées pour attaquer les serveurs Internet en envoyant un flot écrasant de données absurdes. En 2016, des millions de ces appareils à travers le monde ont été récoltés dans le botnet Mirai, qui a réussi à supprimer des sites Web de Twitter à la BBC et de Spotify à FoxNews, l’une des plus grandes cyber-attaques de l’histoire récente. Le plus surprenant a été révélé par une étude de la firme néerlandaise de sécurité numérique Gemalto : moins de la moitié des entreprises sont en mesure d’identifier quand un élément de leurs appareils IoT a été piraté.

La cyber-sécurité des consommateurs ne fait pas partie des régulations gouvernementales et n’est pas non plus une préoccupation des industriels. Si vous achetez une machine à laver, vous pouvez être certain qu’elle ne prendra pas feu ou ne vous donnera pas de décharge électrique pendant que vous l’utiliserez, cela fait partie du cahier des charges de cet équipement domestique. Cepedant il n’existe aucune réglementation sur la question de savoir si cette machine à laver « connectée » pourrait révéler votre mot de passe WiFi aux pirates. Cela pourrait changer : le gouvernement britannique a commencé à consulter des experts de l’industrie sur la façon de développer des garanties appropriées, tandis que la Finlande vient de devenir le premier pays à introduire un label de qualité soutenu par le gouvernement pour les produits qui répondent aux normes de base de cybersécurité. Avec environ un quart des foyers britanniques utilisant déjà des appareils intelligents – et 40% déclarant qu’ils envisageraient d’en acheter un au cours des cinq prochaines années – c’est un problème qui ne disparaîtra pas de si tôt. Quelque chose à garder à l’esprit lorsque vous regardez votre nouveau grille-pain.

Inspiré d’un article paru sur le site Spectator (UK)

Smartphones et arythmie cardiaque

Smartphones et arythmie cardiaque

La fibrillation atriale, appelée aussi fibrillation auriculaire ou encore arythmie cardiaque, est un trouble du rythme cardiaque qui n’est détecté qu’en procédant à un électrocardiogramme avant que les symptômes graves d’arythmie apparaissent. Je ne suis pas médecin et je n’en dirai pas plus. C’est en lisant un communiqué de la Société Européenne de Cardiologie que j’ai découvert que la plupart des smartphones étaient équipés d’un capteur d’inertie et d’un gyroscope. Qu’ils soient équipés d’un capteur d’inertie est facile à comprendre dans la mesure où en tournant le smartphone l’écran se met en position horizontale, la seule configuration qui me permet tant bien que mal et au prix de fortes transpirations à réussir à envoyer un whatsap de deux mots. Vous aurez compris que je hais mon téléphone portable et que je m’en sers au mieux 30 secondes par jours. La présence d’un gyroscope participe également à la détection par le smartphone du changement de position du smartphone. Les derniers modèles de téléphone portable sont également équipés de détecteurs du champ magnétique et du champ gravitationel terrestre et ces détecteurs sont d’une sensibilité tout à fait remarquable.

Ce communiqué de la Société Européenne de Cardiologie fait état d’une application pour smartphone capable de détecter la fibrillation atriale en utilisant ces composants du téléphone. Comme l’apparition de cette maladie est le plus souvent indétectable à moins de suivre en permanence, chez soi, l’activité cardiaque à l’aide d’un électro-cardiogramme portable, autant dire que l’utilisation d’un smartphone pour procéder à ce genre d’examen est un espoir pour un diagnostic précoce. L’application a été développé au Département de Biotechnologie de l’Université de Turku en Finlande et elle consiste en un algorithme de traitement de signaux qui détecte et analyse ceux du détecteur d’inertie et du gyroscope en appliquant le smartphone au niveau du coeur en position couchée. L’enregistrement des signaux est alors envoyé dans le centre de cardiologie (dans le cadre de cette étude, la faculté de médecine de la même université) pour y être analysé afin de déterminer la présence de fibrillation. Mais cette application doit ensuite fonctionner indépendamment d’un centre de retraitement et donner une réponse oui/non presque instantanément avec une certitude de plus de 95 %. L’application a été testée avec succès sur 16 patients souffrant de fibrillation atriale avérée en regard de 20 personnes saines.

Il est bon de rappeler qu’environ 2 % de la population souffre de fibrillation atriale qui provoque au final 7 millions d’accidents cardio-vasculaires chaque année.

Source : European Society of Cardiology

Pour les curieux l’équipement inclus dans les smartphones et connu sous le nom de LSM9DS0 miniaturisé ou module iNEMO incluant un accéléromètre, un gyroscope et un magnétomètre.

Une « app » pour prévoir la date des règles !

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Je suppose que la plupart des femmes savent compter jusqu’à 28 et qu’elles n’ont de ce fait pas besoin de se confier à leur téléphone cellulaire pour prévoir la date de leurs prochaines règles. Pourtant c’est ce qu’a imaginé la cofondatrice de la société Clue, une dénommée Ida Tin. À l’évidence cette application disponible pour téléphone portable et smart-watch va considérablement aider les femmes à ne pas oublier de mettre un petit point rouge discret sur le calendrier qui se trouve le plus souvent dans leur cuisine.

D’ailleurs, plus besoin de petit point rouge, l’application fait tout ! Elle calcule la durée moyenne du cycle et prévient l’utilisatrice du jour des prochaines règles, du jour de l’ovulation et également, le cas échéant, d’un retard par une alarme personnalisée.

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Le téléphone portable, c’est magique !

Ce que le site helloclue ne dit pas, c’est comment le téléphone portable peut prendre toutes ces responsabilités …

Source : https://www.helloclue.com/fr/index.html via The Independent

Les appareils connectés envahissent aussi l’intimité féminine

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Ça vient de sortir et c’est tout simplement un constat de la créativité sans limite pour exploiter au mieux les possibilités de son smartphone. Le créneau juteux, sans faire de jeu de mots, se trouve au plus profond de l’intimité féminine. De nombreux accessoires connectés sont maintenant disponibles, les uns pour améliorer le confort de la femme, les autres pour atteindre une satisfaction assurée. Il y a d’abord le petit truc connecté qui s’insère délicatement dans le vagin et qui prévient l’utilisatrice quand elle a ses règles qu’il faudra bientôt qu’elle le vide car il est presque plein. Elle reçoit un message d’alerte sur son smartphone (premier lien). Le Looncup est un réceptacle en silicone qui remplace le tampon périodique qui sera bientôt relégué aux accessoires hygiéniques féminins démodés.

Dans le registre de l’hygiène très intime de la femme il y a aussi un petit accessoire connecté placé dans le vagin qui contrôle en temps réel l’acidité qui ne doit ni descendre en dessous de pH 6 ni monter au dessus de pH 6,8 (voir le deuxième lien sur ce blog) et tout écart est signalé sur le smartphone ou encore une smart watch (c’est plus discret) : il prévient l’utilisatrice d’un éventuel risque de vaginite provoqué par une prolifération bactérienne indésirable. Mais dans le genre créativité on a atteint, toujours dans le même registre, un sommet avec le « Kgoal ». Il s’agit d’un accessoire dérivé du « vibro » maintenant devenu un objet ludique classique apprécié par beaucoup de femmes seules ou accompagnées mais ici dont la fonction est de préparer cette fois la femme à des orgasmes futurs (voir le troisième lien). Je n’ai pu m’empêcher d’insérer ici à quoi ressemble cet objet insolite qui est une aide à la musculation du plancher pelvien et du vagin :

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Il se commande avec un smartphone et une femme peut faire ses exercices de musculation au bureau ou dans sa cuisine en toute sérénité, à un détail près, l’autonomie de la batterie rechargeable avec un câble USB n’est que de deux heures. Le Kgoal est supposé procurer un « feed-back biovibrationnel » à l’utilisatrice. Je n’ai pas trop compris ce que ça signifiait …

Pour en terminer avec cette revue des objets connectés exclusivement réservés aux femmes, celles d’entre elles qui sont des passionnées du selfie peuvent se procurer des godemichés solidaires du mât au bout duquel on attache son smartphone (quatrième lien) … C’est juste pour l’utilisatrice de ce genre d’accessoire de lui permettre d’immortaliser l’expression de son visage quand elle atteint un orgasme, un miroir ne remplit pas la même fonction. Mesdames, ne ratez pas ces objets connectés, ils ont été créés pour vous !

Source : The Daily Beast

http://techcrunch.com/2015/10/08/looncup/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/01/25/le-microbiome-vaginal-un-precieux-bien-a-preserver/

http://www.minnalife.com/products/kgoal

https://www.youtube.com/watch?v=rOs8vIa7dl8&feature=youtu.be