Le sombre tableau de l’économie française vu par un profane (que je suis).

N’étant pas économiste je sais tout de même faire des additions, des soustractions et des règles de trois, ce qu’apparemment les hauts fonctionnaires français ne savent pas ou n’ont jamais été capables de faire. En 2019 l’Agence France Trésor, qui est en charge d’émettre des obligations d’Etat françaises sur les marchés pour rembourser les obligations arrivées à maturité et également pour payer les intérêts des obligations en cours, aura besoin de collecter 236,6 milliards d’euros pour en quelque sorte financer le train de vie de l’Etat à hauteur de 106,4 milliards, le montant brut du déficit budgétaire de la France. Tous les chiffres avancés par le gouvernement français sont faux puisque ce déficit budgétaire français atteint en réalité 4,5 % du PIB. Le service de la dette, qui a atteint à la fin de l’année passée 2322,3 milliards d’euros (voir notes), coûte 41,9 milliards d’intérêts, donc à un taux moyen de 1,8 %. Il reste alors 106,4 – 41,9 = 64,5 milliards d’euros pour soutenir l’économie française. En considérant que la dette a atteint 100 % du PIB fin 2018 ces 64,5 milliards représentent 2,77 % du PIB mais comme je le mentionnais ci-dessus ce chiffre est faux.

Les prévisions de l’Agence France Trésor ont été réalisées en tablant sur une croissance de 2,3 % or ces prévisions de croissance de l’économie française viennent d’être revues à la baisse à 1,5 % au lieu des 2,3 % prévus. En conséquence la France est déjà entrée en récession à moins qu’elle n’emprunte sur les marchés un supplément d’au moins 20 milliards d’euros pour atteindre cette modeste croissance de 1,5 % puisque les recettes fiscales seront impactées d’une baisse de 0,8 %. Un élève de sixième est capable de faire ce calcul mais apparemment le Ministre de l’économie en est incapable. Il faut donc s’attendre à une augmentation globale des impôts égale au montant du « manque à gagner » de l’Etat en raison de cette baisse de la croissance.

Mais qui dit impôts supplémentaires dit baisse du pouvoir d’achat des ménages, donc baisse de la TVA, la principale source de revenus de l’Etat. Le gouvernement français se trouve ainsi dans une impasse économique et fiscale totale mais il ne voudra jamais l’admettre. En raison de la situation sociale actuelle de la France il n’est pas du tout acquis que les investisseurs se précipiteront pour acheter de la dette française : 236 milliards ou pire 256 milliards c’est beaucoup ! Il ne reste donc plus d’autre choix au patron de Bercy (ministère des finances français) que de proposer des intérêts substantiellement supérieurs aux 1,8 % mentionnés ci-dessus. Conclusion il ne restera plus d’autre choix à la France, deuxième économie européenne, que de faire défaut sur une partie de sa dette au cas où l’Agence France Trésor ne puisse pas atteindre ses objectifs. L’année 2019 débute donc très sombrement pour la France car la récession va s’accélérer inévitablement entrainant une dégradation du climat social également inévitable.

Notes. Les données présentées ici (hors mes calculs personnels) ont été trouvées sur le site La Chronique Agora. À cette dette maintenant supérieure au PIB il faudrait en toute logique ajouter les « hors-bilan », invention comptable scélérate d’Alain Juppé, qui comprend les dettes de toutes les communautés territoriales, des hôpitaux, des entreprises d’Etat (EDF, SNCF, RATP, etc), ainsi que des dettes des caisses de retraite des agents de l’Etat. Quand François Fillon a osé déclarer que la France était en faillite il a aussitôt été mis à mort par les médias qui soutenaient le candidat Macron … Il y a donc bien quelques chose de monstrueux à cacher aux Français : la dette globale de la Nation France dépasse largement 4 fois son PIB !

Ce qui ressort de ces quelques lignes est que l’Etat français s’endette pour soutenir la croissance française. C’est encore une fois un calcul stupide de la part de ces inspecteurs des finances et énarques pour la plupart puisque pour atteindre 1,8 % de croissance la France emprunte en euros l’équivalent de 3,64 % du PIB, ((64,5 + 20)/2322) x 100 en d’autres termes la France emprunte 2 euros pour 1 euro de croissance du PIB et je reconnais que mon calcul est optimiste. Le Ministre de l’économie est-il capable de faire un tel calcul ? On peut en douter. N’importe quelle entreprise ayant choisi cette stratégie ferait faillite dans les 6 mois.

Pour les obsédés de la dette japonaise comme certains analystes économiques français le sont, il faut rappeler ici mais je ne nommerai personne, que les « hors-bilan » à la Juppé n’existent pas au Japon. La dette japonaise est détenue par les Japonais à hauteur de 95 % environ (banques, institutions financières, fonds de pension,etc … résidents) et elle vient d’être de facto effacée par la fusion entre la BoJ et le Trésor japonais. La grosse différence entre le Japon et la France mais aussi bien d’autres pays de la zone euro est que le Japon « bat sa monnaie » alors que les pays européens sont prisonniers de l’euro. Donc c’est leur mort économique assurée, que ce soit l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou même à la limite l’Allemagne compte tenu de la santé défaillante de ses principales banques privées … Et la chute de la maison France ne saurait tarder.

Glyphosate : L’incompétence de la justice française

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Lyon est la capitale de la gastronomie française mais c’est aussi la capitale de la stupidité judiciaire illustrée avec l’interdiction immédiate par le tribunal administratif du Roundup Pro360. Sur quelles bases scientifique les magistrats se sont appuyés pour prendre une telle décision relève du mystère. Il est vrai que Lyon abrite aussi le Centre International de Recherche sur le cancer (IARC), un nid de pseudo-scientifiques grassement payés par les contribuables des pays de l’OCDE qui, sur des bases scientifiques plus que contestables, ont déclaré que le glyphosate était un cancérigène probable. Et avec les pression des médias et des organisations écologistes le mot «  »probable » a disparu, ceci explique cela. Pourtant ce tribunal a semble-t-il ignoré les décisions de la Commission de Bruxelles relatives à cet herbicide supportées par une étude ayant mobilisé des dizaines d’experts indépendants tant de l’industrie phytosanitaire que de l’agriculture qui avait réaffirmé que le glyphosate n’était pas cancérigène.

Comme je l’ai souvent écrit sur ce blog jamais aucune relation de cause à effet entre un quelconque cancer et l’utilisation du glyphosate selon les recommendations d’utilisation préconisées par le fabricant n’a pu être objectivement établie depuis que ce produit a été mis sur le marché à la fin des années 1970. Le jugement du tribunal de Lyon va mettre en péril des milliers d’exploitations agricoles car s’il existe des alternatives au glyphosate celles-ci sont plus coûteuses et toxiques tant pour l’utilisateurs que pour l’environnement comme l’atrazine par exemple qui est un bel exemple de pollution des nappes phréatiques des sols légèrement alcalins, le Bassin parisien et l’Aquitaine en sont des exemples.

Il existe fort heureusement des personnalités politiques pour s’élever contre la démagogie qui entoure le glyphosate dont l’eurodéputée Angélique Delahaye (PPE). Elle a été immédiatement accusée d’être rémunérée par le lobby de l’agrochimie lorsqu’elle a contesté la décision du tribunal lyonnais. Il serait plus approprié que ce soit le lobby des agriculteurs qui la soutienne !

Source : Euractiv

Histoires de poils : le mouvement Januhairy …

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Je me souviens d’un spectacle inhabituel à White Sand Beach (Kho Chang, Thaïlande). Une Allemande allait se baigner sans aucune gêne avec une touffe de poils débordant de son slip de bain et les aisselles envahies par une toison non moins excessive. Elle attirait le regard et son époux avait nullement l’air d’être préoccupé. Il est vrai qu’il s’agissait d’un couple d’Allemands qui venaient régulièrement passer une quinzaine au même endroit, dans le même bungalow tout proche de celui où je me trouvais et respectaient les mêmes habitudes depuis de nombreuses années. Je m’étais presque lié d’amitié avec eux car ils s’exprimaient tous les deux dans un anglais parfait. Quand nous buvions le soir un whisky sur la terrasse de leur bungalow, nous étions en maillot de bain, il m’était vraiment difficile de ne pas porter mon regard sur l’entre-cuisses particulièrement velue de cette femme par ailleurs charmante et son époux ne manifestait aucun malaise, ayant parfaitement constaté que j’arrivais difficilement à détourner mon regard de l’exubérance pileuse de son épouse y compris au niveau de ses aisselles. Je n’invente rien, tout est rigoureusement exact.

Quelques années auparavant je me trouvais à Douala et les amis à qui j’étais venu rendre visite avaient pris soin de me trouver une compagnie pour agrémenter mon séjour dans leur pays. Ils faisaient partie de l’aristocratie locale et la personne qui devait en quelque sorte être mon ange gardien arriva de Yaounde en autobus et vint frapper à la porte de la chambre de l’hôtel où je me trouvais, un matin vers 11h, dans le quartier des banques, des consulats et des commerces près du port de Douala.

Aussitôt arrivée elle se dévêtit complètement et il me fallut une fraction de seconde pour constater sa pilosité particulièrement exubérante telle la forêt équatoriale qui se trouve à l’orée de Douala. Elle alla se doucher puis, toujours nue, elle entreprit de se recouvrir le corps avec une crème très odorante qu’elle avait probablement préparé elle-même et elle me proposa de me faire subir le même traitement. Je disparus alors pour prendre aussi une douche et comme il fait très chaud à Douala, tout nu, je me pliais à cet exercice inattendu, du moins je ne m’y attendais pas. Il arriva ce qui devait arriver et elle me dit au moment critique qu’il fallait absolument qu’elle écarte son épaisse toison pubienne pour que je puisse la satisfaire. C’est absolument vrai, je n’invente toujours rien.

Dans la même veine j’ai découvert via The Telegraph au début du mois qu’une anglaise faisait la promotion – au moins pour le mois de janvier – du poil partout sur le corps. Il s’agit du mouvement Janissaire (traduisez par janvier poilu) imaginé par Laura Jackson, une étudiante anglaise. On est presque à la fin du mois de janvier et ce mouvement a fait le tour du monde. Enfin un retour vers la nature avec un avantage non négligeable, une baisse des ventes de « cire » à épiler, qui n’est pas de la cire mais du sucre. Au fait, certains de ces 4,5 millions de follicules pileux répandus sur tout le corps n’ont-ils pas une utilité fonctionnelle ?

Illustration : The Telegraph

Climat et nourriture : il va falloir choisir !

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The Lancet, prestigieuse revue médicale anglaise, se lance tête baissée dans la propagande climato-conformiste en s’attaquant à la nourriture : il va falloir se serrer la ceinture pour sauver le climat et ce sera excellent pour la santé ! C’est à peu près en ces termes que l’on peut résumer l’article publié par cette revue le 16 janvier 2019 (liens). Le titre de cet éditorial est évocateur : « Food in the Anthropocene : the EAT-Lancet Commission on healthy diets from sustainable food systems« . Inutile de revenir sur le terme anthropocène qui est une usurpation flagrante par les activistes climato-réchauffistes teintés de malthusianisme d’une dénomination réservée aux géologues spécialistes de stratigraphie, j’en ai déjà dit un mot sur ce blog. Voici la traduction du résumé :

Les systèmes alimentaires ont le potentiel de fournir une nourriture saine à l’humanité tout en favorisant la durabilité environnementale mais nos habitudes actuelles menacent ces deux objectifs. La Commission EAT-Lancet se penche sur la nécessité de nourrir une population mondiale croissante avec un régime alimentaire sain tout en définissant des systèmes alimentaires durables qui minimisent les dommages causés à la planète.

La Commission décrit quantitativement un régime alimentaire universel de référence pour la santé basé sur une consommation accrue d’aliments sains tels que les légumes, les fruits, les céréales complètes, les noix et les légumineuses avec parallèlement une diminution des aliments malsains : viandes rouges, sucre et grains décortiqués. Ce régime procurera d’incontestables avantages pour la santé et augmentera également les chances d’atteindre les objectifs de développement durable. Cette commission se situe dans le contexte de limites scientifiquement déterminées qui permettraient d’assurer une exploitation « environnementalement » durable.

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Il est évident qu’une gouvernance mondiale va se mettre en place pour imposer à chaque individu ce qu’il devra mettre dans son assiette et ce qu’il ne devra pas mettre au risque d’être lourdement taxé : c’est le but de cette mafia écologiste transnationale …

https://doi.org/10.1016/S0140-6736(18)33179-9

http://dx.doi.org/10.1016/S0140-6736(18)31788-4

et aussi : https://nofrakkingconsensus.com/wp-content/uploads/2019/01/PIIS0140673618317884.pdf via le blog de Donna Laframboise au cas où les liens soient inopérants. Illustrations : https://nofrakkingconsensus.com/

Où les études sur le climat et le monde de la finance se rejoignent : mais pas où on le croirait !

Le 7 novembre 2018 j’avais laissé un billet sur ce blog qui précisait qu’à l’avenir il faudrait non pas se préparer à un réchauffement général du climat mais au contraire à un refroidissement de celui-ci, billet qui avait suscité une cinquantaine de commentaires, ce qui prouve bien que cette affaire de climat préoccupe tous les esprits. Tiraillée en effet entre la propagande officielle et le rappel au réalisme scientifique des spécialistes de cette discipline qu’est la climatologie, je le rappelle une science du passé puisque le climat futur, par définition, n’existe pas encore, l’opinion peine à trouver un repère. Dans ce billet du 7 novembre dernier (lien) les projections que faisait l’auteur auquel je me référais, Norman Page, puisque je ne suis pas du tout spécialiste de cette discipline (la dernière figure de ce billet), m’avaient paru, je dois l’avouer, surprenantes d’exactitude.

Je viens de trouver l’explication de ces prévisions qui émane d’une étude réalisée par un groupe de mathématiciens associés à des météorologistes de l’Université Zhejiang de Hangzhou en Chine. Ils ont appliqué les calculs dits K-line patterns (lien) sur les données climatiques relatives aux températures globales de la surface de la Terre (GLST, global land surface temperatures) telles qu’elles ont été observées depuis 1880. Les calculs prédictifs K-line sont utilisés par les économistes des salles de marché pour prédire l’évolution des cours des valeurs cotées. Il s’agit de fonctions mathématiques reconnaissant et modélisant des évolutions de données brutes pouvant être décrites par des polynômes de fonctions sinusoïdales :

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La modélisation est affinée par le calcul automatique afin de correspondre au mieux aux données expérimentales connues (donc du passé) pour être ensuite appliquées à un futur proche voire plus lointain. Ce type d’approche est bien connu de ceux que le grand public appelle des « traders » car il est inclus dans les algorithmes de prises de décisions qu’ils utilisent quotidiennement à la micro-seconde près pour intervenir sur les marchés. Si j’ai bien compris l’intérêt des K-line patterns l’ordinateur est capable d’ajuster ses calculs en essayant d’adapter puis de modifier en temps réel les paramètres de ces polynômes de calculs de simulation. C’est peut-être ce que l’on appelle l’ « intelligence artificielle » appliquée par l’industrie de la finance puisque la machine « apprend » à affiner ses calculs. En réalité il s’agit d’une perception anthropomorphique du travail de l’ordinateur qui ne peut calculer qu’en utilisant ce dont il dispose et qu’un développeur a introduit dans sa mémoire, ce que l’on appelle pompeusement le « machine learning ».

Les calculs ayant permis de déterminer le polynôme décrivant au mieux la réalité des observations des températures passées a fait appel au filtrage de 15295 fonctions périodiques pour atteindre un coefficient de corrélation de 0,903 ce qui est satisfaisant en regard de la forêt de points expérimentaux utilisés dans cette étude.

Voici le type de fonction numérique utilisée dans ces calculs d’analyse des données brutes de GLST :

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Les mathématiciens de l’Université Zhejiang ont retrouvé les prédictions mentionnées par Norman Page et il est intéressant de commenter le graphique produit par cette équipe avec quelques différences (voir l’illustration en fin de billet) :

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La modélisation ayant été satisfaisante pour les données passées, le modèle a donc été appliqué « vers le futur » exactement comme les spécialistes des marchés financiers le font quotidiennement.

Les températures moyennes de la surface de la Terre vont brutalement chuter mais cette chute va évoluer par vagues jusqu’en 2040, le temps pour les habitants de l’hémisphère nord de s’adapter, en quelque sorte. Ensuite la spéculation reste de mise car nul ne peut prévoir très exactement ce qui se passera au niveau « régional ». Le continent nord-américain qui n’est pas sous l’influence du Gulf Stream subit depuis plusieurs années des hivers particulièrement rigoureux. L’Europe, année après année, endure des hivers que l’homme de la rue qualifie de « pourris » qui vont donc, selon ce modèle, devenir de plus en plus froids mais avec modération car l’inertie thermique de l’Océan Atlantique amortira encore quelque temps cette tendance. Mais pour les Chinois la situation est plus préoccupante car le climat est directement dépendant des oscillations des températures de surface de l’Océan Pacifique.

La modélisation appliquée aux températures passées a été également élargie aux variations de température de surface de cet océan en particulier dans la zone inter-tropicale où apparaît le phénomène El Nino qui affecte temporairement l’ensemble des conditions météorologiques de la planète. L’application de l’analyse mathématique K-line a été appliquée aux phénomènes El Nino passés et elle a mis en évidence un paramètre peu connu de stabilisation du climat par ce que cette équipe a appelé l’ « ocean stabilization machine » qui n’a pas été incluse dans les prédictions issues du calcul K-line.

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On peut donc rester raisonnablement optimiste car la situation climatique ne changera pas brutalement en raison de l’inertie thermique des océans. Il reste néanmoins à préciser le rôle direct sur le climat des circulations océaniques qui est encore très largement méconnu. Pour l’Océan Atlantique nord il existe des oscillations dont la période est d’environ 60 ans mais dans l’ensemble ce rôle direct des océans sur l’évolution à long terme du climat constitue une discipline à part entière dans la science du climat elle-même très complexe.

Source et illustrations, doi : 10.4236/acs.2019.91009

https://www.hindawi.com/journals/mpe/2017/3096917/ et sur ce blog : https://jacqueshenry.wordpress.com/2018/11/07/le-refroidissement-a-venir-precisions-climatiques-precises-a-lusage-des-decideurs-politiques/

Maladie d’Alzheimer : coup de théâtre terrifiant !

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En 2010 un papier paru dans la revue PlosOne (voir le lien) décrivait les propriétés antimicrobiennes de la protéine amyloïde-beta, l’agent de la maladie d’Alzheimer. Cette constatation fut considérée à l’époque comme un effet du hasard alors que la recherche se focalisait surtout sur le rôle destructeur de cette protéine sur le cerveau en se fixant sur un nombre important de protéines neuronales diverses tout en étant un résidu catabolique amplifiant par lui-même ce processus destructeur conduisant à la maladie et à la démence finale puis la mort. La publication n’était pas vraiment concluante et elle passa pratiquement inaperçue d’autant plus que les travaux avaient été publiés dans une revue à accès libre ce qui la rendait moins prestigieuse que le New England Journal of Medicine ou encore The Lancet (sans commentaire) alors que PlosOne est aussi une revue à comité de lecture. Bref, des biologistes curieux mirent de côté cette information et il fallut quelques années pour reconsidérer le pourquoi de la présence de cette protéine amyloïde-beta dans le cerveau outre le fait qu’elle provoque une dégénérescence neuronale aggravant le tableau diagnostic de la maladie.

S’il s’agissait d’un mécanisme de défense gliale contre une attaque microbienne alors l’agresseur pouvait être éventuellement présent dans le cerveau …

Une observation fortuite des personnels sévissant dans les centres de gériatrie spécialisés dans les soins aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer fut de constater que la plupart de ces patients souffraient de périodontite gingivale plus communément appelée plaque dentaire et comme ces patients n’arrivaient pas (ou plus) à se brosser les dents correctement personne ne se préoccupa de ce fait sauf quelques curieux … La périodontite ou inflammation peu visible des gencives avec persistance de plaque dentaire est provoquée par une bactérie appelée Porphyromonas gingivalis qui a le triste privilège de sécréter une protéine appelée gingipaïne qui est un enzyme, en fait une famille d’enzymes, capable de détruire les cytokines et de réduire la réponse immunitaire de l’organisme à cette attaque bactérienne. De plus cette bactérie est résistante à pratiquement tous les antibiotiques.

Ces biologistes curieux ont utilisé des souris qu’ils ont soumis à une infection buccale avec la bactérie P. gingivalis et ils ont recherché la présence de gingipaïne dans leur cerveau. Curieux rapprochement mais explosif quant aux résultats obtenus. La gingipaïne traverse la barrière cérébrale composée de cellules gliales qui entourent les vaisseaux sanguins, elle attaque ces dernière cellules appelées aussi astrocytes puis provoque, du moins chez les souris génétiquement modifiées pour développer la maladie d’Alzheimer, l’accumulation de protéine amyloïde dans leur cerveau (lien). Les souris « sauvages » utilisées dans les laboratoires de recherche ne développent pas la maladie d’Alzheimer et ce d’autant plus que leur espérance de vie ne dépasse pas trois ans.

Ces travaux ont été repris cette fois sur les cerveaux de sujets humains post-mortem et effectivement la présence de gingipaïne dans le cerveau, à l’intérieur des cellules gliales, à l’intérieur et à l’extérieur des neurones a été clairement identifiée. De plus l’ARN-16S spécifique de la bactérie a aussi été détecté dans le liquide céphalo-rachidien d’un grand nombre de patients souffrant de la maladie d’Alzheimer. L’ARN-16S est en quelque sorte la carte d’identité spécifique de chacun des micro-organismes présents sur Terre. Cet élément fait partie de la machinerie cellulaire de synthèse des protéines appelée ribosomes et chaque organisme vivant, quel qu’il soit, possède un ARN-16S qui lui est spécifique.

Le cheminement de ces travaux est exemplaire car il débuta lorsqu’un chercheur émit l’hypothèse que la maladie d’Alzheimer pouvait avoir une origine infectieuse dans les années 1990 quand il se pencha sur le cas de patients développant cette maladie alors qu’ils étaient atteint par le virus du SIDA. Il put établir une corrélation (post mortem toujours) entre la charge virale du patient et la densité de présence de la protéine amyloïde dans le cerveau et son hypothèse d’un rôle protecteur de la protéine amyloïde contre les attaques bactériennes ou virales devait conduire au développement de la maladie en raison de sa sur-abondance dans le cerveau.

Quand on sait que près de 50 % de la population souffre d’infections buccales bénignes et de plaques dentaires ces 50 % vont-ils développer plus tard la maladie d’Alzheimer ? La question se pose car il s’agit d’un résultat étayé par une recherche incontestable. Le souci est qu’il est très difficile de se débarrasser définitivement de la bactérie P. gingivalis … Tout simplement terrifiant !

Source et illustration, doi : 10.1126/sciadv.aau3333

https://doi.org/10.1371/journal.pone.0009505

https://doi.org/10.1371/journal.pone.0204941

Note. Pour l’anecdote il ne me reste plus que 8 dents « d’origine » complétées par deux prothèses amovibles. Depuis des années je brosse l’ensemble après chaque repas, les prothèses sont nettoyées régulièrement avec de l’eau de Javel et je brosse également les dents restantes avec de l’eau de Javel concentrée au moins deux fois par semaine : c’est le seul produit abordable (1 litre = 1 euro) capable de tuer 99,98 % des microorganismes en quelques secondes et je ne doute pas une seconde que P. gingivalis est détruit par ce traitement pas très agréable, il faut le reconnaître !

L’honnêteté intellectuelle est-elle aussi respectée par les politiciens et les journalistes ? C’est une blague !

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Au hasard de mes lectures sur le Web, pas vraiment parce que je suis un habitué du réseau Voltaire, j’ai capturé ces quelques passages au sein d’une interview de Thierry Meyssan à propos de son dernier ouvrage « L’effroyable Imposture« . Je n’en dirai pas plus ! Thierry Meyssan est peut-être le journaliste le plus extraordinaire sur la Terre aujourd’hui et je conseille à mes lecteurs d’aller surfer sur son site voltairenet.org celà les changera de CNN, de TF1, de BFMTV, du Guardian ou du Monde …

Lorsque j’étais chercheur en biologie j’ai toujours remis en cause mes convictions du moment car cette attitude faisait partie de l’éthique scientifique. Aujourd’hui les journalistes mais aussi les politiciens ignorent délibérément cette disposition d’honnêteté fondamentale. Et depuis la mise en place du principe de précaution institué par cet individu exécrable qu’est Michel Barnier (relisez l’histoire, je n’invente rien) au nom de ce principe il n’est plus nécessaire de remettre dans le débat une vérité parfois acquise sous la pression de groupes d’activistes décidés à en découdre. L’exemple le plus caricatural est la position adoptée par la Commission européenne au sujet du glyphosate, tout simplement désespérant !

En ce qui concerne la politique étrangère de la France, la Constitution française avait été taillée sur mesure pour une grande personnalité exceptionnelle comme De Gaulle. Depuis le départ de De Gaulle la France a vu se succéder des présidents tous aussi médiocres les uns que les autres. La constitution française n’est pas adaptée à la médiocrité d’un président car le Parlement ne peut pas contrôler le Président. C’est ce que réclament les « Gilets jaunes » et je les approuve entièrement :

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Juste un lien sur ce blog pour situer la personnalité de Michel Barnier :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2017/07/04/le-principe-de-precaution-et-simone-veil-une-catastrophe/

Énergie électrique : l’Europe a décidé de se suicider

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Il aura fallu un peu moins de 9 années pour que les deux EPR chinois à Taishan soient successivement connectés au réseau électrique à quelques mois d’intervalle, le résultat d’une longue coopération de 35 années dans le domaine du nucléaire civil entre la France et la Chine datant du premier balbutiement du pays dans ce domaine pour la construction du réacteur nucléaire de Daya Bay de type 900 MWe par Framatome et EDF. Le 29 juin 2018 restera donc une date symbolique tant pour la France que pour la Chine quand le premier EPR du monde a été connecté au réseau suivie du 13 décembre de la même année quand le statut commercial a été finalement accordé à cette installation industrielle après de multiples vérifications ultimes. Pour ceux qui se posent des questions au sujet de cette coopération en profondeur entre EDF et le groupe China General Nuclear Power (CGN) il faut rappeler que plus de 200 ingénieurs français ont travaillé sur le site de Taishan et que 40 compagnies françaises ont été directement impliquées dans la construction de cette usine. Qu’en est-il des accords de transfert de technologie ? Il ne faut pas attendre de réponse de la part d’EDF ni du gouvernement français à ce sujet.

Toujours est-il que cette réalisation qui a nécessité plus de 15000 personnes sur le site est surtout le résultat de la préoccupation de la Chine de disposer d’une source d’énergie propre et disponible à bon marché 24/24 heures tout en évitant l’émission de carbone dans l’atmosphère à hauteur de 21 millions de tonnes par an et par réacteur ainsi qu’à l’acharnement au travail admirable du peuple chinois. Il y a actuellement deux autres réacteurs EPR en cours de finalisation : Olkiluoto-3 en Finlande et Flamanville-3 en France, et sur le site d’Hinkley Point C le tout début de la construction de deux EPR. Pour ce qui concerne l’EPR d’Olkiluoto il se pourrait qu’en cette année 2019 on assiste à la conclusion de la plus longue saga de construction d’une centrale nucléaire en Europe. C’est en 2002 que le gouvernement finlandais manifesta le désir de construire un nouvel équipement électro-nucléaire. Cette décision représentait un changement de politique puisque en 1993 les autorités avaient décidé de ne plus développer l’énergie nucléaire dans le pays. Aujourd’hui avec plus de 7 ans de retard sur le programme initié en 2002 – cet EPR devait être raccordé au réseau en 2012 – le chargement en combustible devrait débuter dans quelques semaines et l’installation être opérationnelle au cours de l’année 2020. Le budget global de la construction de cette usine aura triplé par rapport aux estimations initiales. Quant au réacteur EPR de Flamanville, bien que l’autorisation de fonctionnement ait été accordée par l’agence de sécurité nucléaire française (ASN), il est probable que le couvercle du réacteur soit changé au cours du premier arrêt pour rechargement de combustible puisqu’il présente des anomalies !

Avec l’entrée en service d’Olkiluoto-3 la Finlande pourra réduire substantiellement ses importations d’électricité en provenance de Suède et de Norvège mais pour l’EPR de Flamanville la situation est plus technique que politique, quoiqu’en disent les détracteurs de l’énergie nucléaire car cet installation sera la bienvenue dans un marché européen de l’électricité beaucoup trop volatile.

Et cette volatilité va aller en s’aggravant dans les années à venir pour diverses raisons. Seulement en 2018 plus de 15 GW d’unités de production thermique conventionnelle ont été fermées et seuls 3 GW de production au gaz ont été installés tandis que des modifications significatives du réseau électrique européen ont rendu la Finlande, l’Italie, la Hongrie et la Lituanie encore plus dépendantes de leurs importations d’électricité. De plus dans des conditions hivernales rigoureuses comme l’Europe en connaît actuellement l’Autriche, la Belgique, la Slovaquie et la Slovénie doivent aussi importer de l’électricité. Les politiques de transition énergétique décidées par plusieurs pays européens consistant à abandonner massivement le charbon mais aussi, quoique progressivement, le nucléaire vont au cours des années 2020 encore plus aggraver la situation énergétique de l’Europe. Le bureau d’études Platts Analytics prévoit au cours de cette période des fermetures nettes de 65 GW de puissance installée en particulier pour le charbon dont l’abandon total est programmé pour 2022 en France, 2025 pour la Grande-Bretagne et 2030 pour les Pays-Bas.

Pour le nucléaire l’Allemagne fermera 10 GW de capacité d’ici 2022, la Belgique 6 GW d’ici 2025 et le Royaume-Uni 4,3 GW entre 2024 et 2026. Pour ces EPRs tant en France qu’en Grande-Bretagne il vaut mieux tard que jamais, même si Hinkley Point C ne permettra de pallier que partiellement à ces fermetures d’installations de production. L’avenir électrique de l’Europe semble donc compromis car ce ne sont ni les éoliennes ni les panneaux solaires ni la biomasse devant conduire à une réduction de 50 % des émissions de carbone à l’horizon 2030 qui pourront remplacer toute la puissance installée en particulier nucléaire et quand on sait que la prolongation d’exploitation de certains types d’installations électro-nucléaires peut atteindre plus de 30 années il est évident que ces transitions énergétiques non seulement fragiliseront le paysage électrique européen de manière critique tant pour l’industrie que pour les populations mais constitueront un désastre économique et financier. Autant dire tout de suite que l’Europe a décidé de se suicider …

Source : S&P Global Platts blog The Barrel (blogs.platts.com)

Le déclin et la chute inévitable de l’Union Européenne

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Voici un autre regard venu d’outre-atlantique. Traduction d’un article de Charles Hugh Smith paru sur son site charleshughsmith.blogspot.com

La fin des modèles néoféodaux et néocolonialistes était inévitable et il en sera de même du projet d’intégration et d’exploitation européen. Le fait que la monnaie unique, l’euro, fracturerait plutôt qu’unirait l’Europe avait été compris bien avant son introduction le premier Janvier 2002. L’euro, monnaie commune à 19 des 28 Etats membres de l’Union européenne, n’est que l’une des diverses institutions qui unissent les nations à l’Union mais c’est le pivot de l’intégration financière présentée comme l’un des principaux avantages de l’adhésion à cette Union. Pourtant le scepticisme quant aux avantages de l’adhésion à l’UE augmente tandis que les citoyens s’interrogent sur l’abandon de la souveraineté nationale avec une intensité renouvelée.

L’élite des technocrates au pouvoir dans l’UE tente de marginaliser les critiques populistes, nationalistes ou fascistes, ignorant la réalité qui est pourtant que la source réelle de la tyrannie qui s’installe en Europe est le fait de ces technocrates non élus qui ont acquis au fil des années des pouvoirs extraordinaires afin de dépouiller les citoyens des pays membres de leurs libertés civiles, notamment leur droit à la dissidence, et de la signification de leur droit de vote. Comme je l’ai expliqué patiemment depuis 2012 la structure sous-jacente de l’UE est le néo-colonialisme, en particulier la néo-colonisation financière. Sans même se dissimuler les institutions financières du noyau central de l’UE ont colonisé la périphérie via l’Euro et ont imposé aux citoyens un système de servage profitant à la seule finance.

Pour comprendre ce qu’est ce modèle de financiarisation néo-colonialiste il faut rappeler ce qu’était le modèle classique du colonialisme. La puissance coloniale conquérait un territoire et s’assurait la domination des élites locales en collaborant parfois avec ces dernières puis elle procédait à l’exploitation des ressources et du travail de la nouvelle colonie pour enrichir la nation impériale et ses élites. Ce modèle colonial a été démantelé sous la pression des Nations-Unies après la seconde guerre mondiale. Les anciennes colonies ont acquis leur indépendance et ce processus a diminué la richesse et le pouvoir des anciennes puissances coloniales.

En réponse à ce processus les puissances financières mondiales ont cherché à établir un contrôle financier plutôt que politique. C’est la base de la dynamique du modèle néo-colonial de financiarisation qui substitue le pouvoir économique de la financiarisation (dette, effet de levier et spéculation) au pouvoir brutal de la conquête et du contrôle politique. La principale stratégie de la financiarisation est de développer du crédit à faible coût à l’intention de ceux (les pays) qui n’ont pas un accès direct au capital et quand ils auront mordu à l’appât alors ils ne pourront plus qu’accepter un crédit plus onéreux. Quand le crédit atteint des niveaux insupportables (pour ces pays) alors les prêteurs exigent des collatéraux ou des conditions commerciales favorables ou encore des concessions financières.

Cependant le pillage économique des anciennes colonies a atteint ses limites et en conséquence les puissances financières globales ont développé le modèle néo-colonial moderne qui applique ces mêmes techniques au niveau local dans le cas de l’Europe. C’est ainsi que des nations comme la Grèce, le Portugal, Chypre, … ont été classées parmi les nations périphériques pouvant être exploitées par le noyau financier central et l’Euro est l’outil idéal pour exploiter ces nations qui n’auraient jamais pu générer des bulles immobilières (comme l’Espagne) sans que les vannes du crédit bon marché soient grandes ouvertes.

Dans le néo-colonialisme financiarisé les puissances financières concluent un contrat avec les élites et les populations locales de la périphérie. Ces « colonisés » périphériques empruntent de la monnaie pour acheter des biens manufacturés dans les pays centraux et ils enrichissent alors les élites de ce centre par les profits réalisés en vendant ces biens, par les intérêts de leur dette nécessaire pour acheter ces biens et maintenir un niveau de vie domestique élevé et enfin en favorisant un véritable écrémage des actifs de ces pays périphériques.

En substance les banques allemandes et françaises mais aussi néerlandaises ont colonisé les pays de la périphérie européenne via la financiarisation de l’euro ce qui a favorisé l’extension massive de la dette de ces pays et les banques et les exportateurs ont réalisé d’immenses profits au détriment de ces pays périphériques. Dès lors les actifs et les intérêts de la dette affluent vers le noyau central de l’Europe. Le sauvetage de la Grèce n’a que très marginalement profité aux citoyens de ce pays : à peine 8 % des 284 milliards d’euros ayant servi au renflouement de la dette grecque sont arrivés jusqu’au citoyen grec, l’essentiel est allé vers les puissances financières pour le paiement des intérêts. Le noyau central européen a dénudé la Grèce de son indépendance financière et politique, exactement comme l’ont fait les puissances coloniales au XIXe siècle avec les pays africains et indo-asiatiques en les privant de leurs ressources, de leurs biens et de leur indépendance politique.

En substance le noyau central de l’UE a atteint la perfection du néo-colonialisme mais aussi du néo-féodalisme. Les nations périphériques sont en réalité les débiteurs néo-coloniaux du noyau et les contribuables des nations du noyau central sont maintenant les serfs féodaux dont le travail est dédié à la production de biens dans le cadre du schéma global de financiarisation et qui ne feront que se dégrader. Ce néo-colonialisme profite à la fois à l’aristocratie du noyau central mais également aux oligarchies de la périphérie. Il suffit de constater comment la Grèce a été littéralement ruinée.

L’UE a atteint la phase finale du modèle néo-colonial de financiarisation et avec celui-ci il n’y a plus de marchés à exploiter, il n’y a plus d’actifs à dépouiller et les serfs (les « gilets jaunes ») du noyau central se lassent d’être systématiquement dépouillés par la kleptocratie européenne.

À ce stade, l’aristocratie financière se trouve aux prises avec un dilemme insoluble : l’annulation des créances en souffrance annule également les flux d’actifs et de revenus, car chaque dette constitue l’actif et le flux de revenus du noyau central. Lorsque tous ces actifs fantômes seront reconnus comme sans valeur alors le système implosera.

Cet épuisement du système néo-colonial-néo-féodal mis en place en Europe était inévitable et il en résultera le déclin et la chute du projet européen d’intégration et d’exploitation de type colonial des pays de l’UE par les oligarques au pouvoir.

L’apparition de la vie sur Terre : La grande question

J’ai été vraiment impressionné par les divers voyages de sondes interplanétaires visant à explorer cet espace très restreint, somme toute, qui entoure le Soleil. Le petit instrument qui a atteint – quelle prouesse technologique car il fallait qu’il soit encore capable d’envoyer des signaux – les confins de ce que les astronomes appellent la ceinture de Kuiper, n’est en réalité qu’un épiphénomène. Bien au delà en effet existe, les astronomes le suspectent, une zone entourant le Soleil et se déplaçant avec lui dans l’espace intersidéral appelé le nuage de Oort où se trouveraient encore plus de cailloux que dans cette ceinture de Kuiper dans laquelle l’ancienne planète Pluton a été relégué au rang de simple gros astéroïde. Il y a eu aussi la sonde « Rozetta » qui n’a pas vraiment apporté de nouvelles informations. Tous ces objets gravitant autour du Soleil sont des cailloux agglomérés avec des poussières et parfois de l’eau et ils voguent dans l’espace entourant le Soleil depuis 4,568 milliards d’années, l’âge officiel du système solaire.

Comme les astronomes considèrent que l’âge de l’univers est de près de 14 milliards d’années que s’est-il donc passé à notre niveau régional, si on peut parler ainsi, durant les 9,5 milliards d’années précédant l’apparition du Soleil ?

Notre Soleil, notre astre de vie, est complètement isolé dans l’espace puisqu’il faut à la lumière émise par l’étoile la plus proche, Proxima Centauri, 4 ans pour nous atteindre, en d’autres termes le Soleil est totalement seul dans le vide galactique. Or il est entouré de cailloux de tailles diverses et de planètes dont la grande majorité est constituée de gaz, Jupiter, Uranus, Saturne et Neptune, les autres, insignifiantes de par leur taille étant de vulgaires petits agglomérats ronds – c’est le résultat de la loi de la gravitation – dont la Terre.

D’où provient donc toute cette matière qui contient les 92 éléments du tableau périodique des éléments bien connu ? La seule explication qu’ont trouvé les astrophysiciens est que le Soleil est un reste de l’explosion d’une étoile plus grosse, ils disent « une nova », qui aurait eu lieu par le passé et en 9,5 milliards d’années précédant cette explosion il s’en est passé des choses ! Il est difficile d’imaginer que ces rochers trouvés dans la ceinture d’astéroïdes au delà de l’orbite de Mars et ceux de la ceinture de Kuiper proviennent directement de l’étoile, ancêtre du Soleil, qui explosa. N’importe quel enfant de dix ans pourrait imaginer que cette matière solide provient des restes de planètes rocheuses, on dit telluriques, et ressemblant par exemple à la Terre ou à Mars soufflées lors de cette explosion cataclysmique. Toute cette matière se serait alors en partie à nouveau agglomérée pour former de nouvelles planètes. Et si avant l’explosion de l’ancêtre du Soleil il y avait eu une planète habitable où la vie était apparue alors la vie sur Terre telle que nous la connaissons ne serait qu’un « reste » de cette vie qui aurait existé bien avant que le Soleil et son système planétaire ne se reforme.

Cette divagation toute personnelle exclut que l’Univers soit issu d’un « big-bang » primordial. Je ne crois pas trop à cette théorie depuis que j’ai questionné cet astrophysicien rencontré lors d’un colloque pluridisciplinaire dans la région lyonnaise il y a près de 50 ans. Quand je lui ai demandé où se trouvaient aujourd’hui les galaxies dont la lumière, pour nous parvenir a voyagé dans l’espace pendant 12 milliards d’années il n’a pas su me répondre. J’en avais conclu qu’il ne croyait pas lui-même à cette théorie du big-bang qui stipule que l’Univers est en expansion depuis un point « zéro ».

Cette étoile ancêtre du Soleil devait donc exister depuis longtemps pour qu’elle arrive en fin de vie et explose. Un jour aussi le Soleil arrivera en fin de vie et il se transformera en étoile sombre et froide, alors il contribuera à sa manière à la matière noire invisible qui constitue la majorité de la masse de l’Univers. Un beau sujet de réflexion même si j’ai écrit de grosses bêtises car je ne suis nullement un astrophysicien …

Suite dans un prochain billet où il sera question d’une autre hypothèse d’apparition de la vie sur la Terre.