Diversions … pour établir un régime totalitaire

Après l’épidémie de coronavirus qui, contrairement aux souhaits de l’« Etat Profond Mondial », n’a pas tué assez de personnes, fort à propos les évènements d’Ukraine ont été très utiles pour divertir l’attention des peuples européens. L’arrivée d’une inflation soudaine et massive dont les prémisses dataient de 2010 à la suite de la crise financière jamais correctement réglée par les banques centrales, les alertes climatiques ont commencé à resurgir plutôt timidement. Les gouvernements européens devenus des experts dans la manipulation de l’opinion se sont donc attaché à la mise en évidence de toutes sortes de peurs pour mieux asservir les citoyens dont ils sont dépositaires de la responsabilité qui leur a été octroyée par des votes dits démocratiques. La menace de la variole du singe a été une fausse alerte et constatant cet échec l’« Etat Profond Mondial » a mandaté l’Organisation Mondiale de la Santé afin d’émettre des mesures coercitives en cas de nouvelle épidémie. Selon les traités internationaux l’OMS émet des recommandations mais ces dernières sont laissées à l’appréciation des États. Or la préparation de nouvelles dispositions conférant tout pouvoir à l’OMS en cas de nouvelle pandémie privera les États de toute initiative démocratique pour la protection de sa population. En un mot la santé de chacun sera contrôlée par une instance internationale. Il faudra être « pucé » comme les animaux, s’auto-diagnostiquer en se connectant à un site spécialisé auquel on accédera avec cette « puce » wifi. Hors cas graves un algorithme prendra soin de vous. C’est cette évolution que défend en France Laurent Alexandre et il n’a pas sorti ce délire de son chapeau car cette approche informatisée de la santé entre dans le cadre du projet totalitaire de l’« Etat Profond Mondial ».

L’« Etat Profond Mondial » réunit une multitude d’organisations onusiennes, la plupart situées à Genève en Suisse, qui ne sont plus indépendantes et n’oeuvrent plus pour le bien-être du monde entier, mais sont contrôlées par les puissances financières apatrides et des organisations telles que le World Economic Forum, le Club de Bilderberg et d’autres officines telles que les Global Young Leaders, l’Open Society et j’en oublie beaucoup qui échappent aux radars car elles sont secrètes. Le mouvement sociétal qui en ressort est appuyé par des médias contrôlés par quelques groupes de multimilliardaires pour accoutumer les peuples à ces changements radicaux de la société. Le président français a été un très bon élève lors de l’épidémie de SARS-CoV-2 puisqu’il fait partie de cette confrérie des Young Leaders et est formaté aux idéologies totalitaires du Club de Davos.

Nulle part la presse de grand chemin ne mentionne le danger de ce projet de l’OMS pour les libertés individuelles alors que ces dispositions bafouent les règles fondamentales de l’éthique et ont poussé le Code de Nuremberg dans les oubliettes de l’histoire. Voilà l’une des conséquences de la numérisation du monde et on ne peut plus y échapper puisque nous avons maintenant tous besoin d’un téléphone mobile pour la moindre démarche administrative. Cet état de fait n’était pas prémédité mais il se trouve que c’est l’outil idéal pour établir une surveillance des populations avant d’implanter sous la peau une « puce » rechargeable comme on recharge une montre électronique en la posant quelques minutes sur un petit socle. Enfin tous les individus seront « sous contrôle », telle est la finalité de ce projet qui sans nul doute sera décidé et adopté après une propagande parfaitement bien étudiée par l’Assemblée Générale des Nations-Unies, tous les membres de cette assemblée étant membres de l’OMS. C’est le vœu le plus cher d’un Bill Gates ou d’un George Soros ou encore d’un Klaus Schwab qui s’imaginent être les « leaders » du monde. Michel Maffesoli, l’extraordinaire logicien de la langue française imagine des traductions du mot anglo-saxon « leader » comme « Duce » ou « Führer », le guide, celui qui conduit les autres à la schlague, suivez mon regard.

La science fiction a imaginé un tel monde avec le film de George Lucas (1971) THX 1138 dans lequel est décrit un monde sans émotions, sans amour, tout le monde sous la dépendance de neuroleptiques, vivant dans des conditions sanitaires stériles, sous la surveillance d’une police d’androïdes, un monde bien plus effrayant que ce qu’avait imaginé George Orwell. Voilà ce qui attend nos enfants, petits-enfants et les générations futures : tous « pucés », ne possédant rien mais heureux, en quelque sorte THX 1138 …

https://www.consilium.europa.eu/en/infographics/towards-an-international-treaty-on-pandemics/

Nouvelles du Japon : miso et natto

Dans la cuisine traditionnelle japonaise il y a deux spécialités méconnues dans les pays occidentaux, le miso et le natto. Ces deux préparations sont toutes deux issues d’une fermentation du soja. Le miso, ingrédient essentiel de la soupe du même nom est le résultat d’une fermentation de la farine de soja avec le champignon microscopique Aspergillus oryzae. À l’opposé et pour un autre usage le natto est le résultat d’une fermentation des graines entières de soja préalablement bouillies avec la variété natto de Bacillus subtilis. Ce qui m’a conduit à écrire ce billet est le fait que le natto présente une propriété thérapeutique exceptionnelle peu connues comme je vais les faire découvrir à mes lecteurs.

Le miso est l’ingrédient de la soupe miso qui contient des légumes verts et des petits morceaux de tofu, une autre préparation issue du soja. Outre la présence de nombreuses vitamines du groupe B, de sels minéraux et d’autres nutriments la soupe miso ne présente pas de propriétés thérapeutiques particulières. Par contre le natto dont je n’ai jamais fait l’expérience contrairement à la soupe miso présente des propriétés organoleptiques très particulières de par sa forte odeur, son aspect collant et filandreux qui ne se déguste que posé sur du riz lui-même collant comme les Japonais le préfèrent avec des baguettes. C’est un plat typique pour le petit-déjeuner en particulier dans la région du Kanto où se trouve Tokyo. J’avoue ne jamais avoir goûté à ce mets très particulier. Les propriétés nutritionnelles en particulier l’apport en vitamines sont proches du miso mais le natto contient un enzyme unique appellé nattokinase. Le nom donné à cet enzyme est un abus de language car il s’agit non pas d’une kinase, l’activité enzymatique qui ajoute un phosphate sur une sérine ou une thréonine dans les protéines mais un enzyme protéolytique (qui coupe les protéines en morceaux plus ou moins gros) très proche de la subtilisine. Ce nom provient de celui du natto dont le nom japonais est nattokin (納豆 ) le nom du Bacillus subtilis utilisé pour la fermentation mentionnée ci-dessus.

Les propriétés de cet enzyme sont très particulières car quand il passe dans la circulation sanguine par injection intraveineuse (cf infra), il présente toutes sortes de propriétés bénéfiques. Il faut mentionner que ce don de la nature a été immédiatement produit par génie génétique dans un but thérapeutique non dissimulé car ces applications thérapeutiques sont d’une importance considérable. En effet la nattokinase présente des propriétés spécifiques de fibrinolyse et des effets anticoagulants, anti-athérosclérotiques, anti-hypertensifs et neuro-protecteurs.

De plus de par ses effets combinés la nattokinase (NK) diminue également l’hypertension. Il y a de quoi exciter les laboratoires pharmaceutiques au plus haut point puisque les maladies cardiovasculaires représentent de très loin la première cause de mortalité dans le monde ( www.who.int/cardiovascular_diseases ). Par exemple lors d’une obstruction de la carotide, le traitement avec la NK a permis de réduire de 88 % cette obstruction en moins de 6 heures alaors qu’une intervention directe est très risquée. Il a été démontré sur un modèle murin que la NK était capable de traiter les thromboses pulmonaires par voie orale !

Émerge alors l’opportunité d’une enquête effectuée sur la population japonaise consommant du natto régulièrement afin de déterminer si ce mets n’aurait pas aidé les personnes atteintes par le SARS-CoV-2 à prévenir l’apparition de thromboses pulmonaires, l’une des principales causes de mortalité chez les personnes atteintes par ce virus. Arriver à mettre en place une telle enquête relève de la fiction mais la science est parfois parsemée d’imprévus. Les curieux, en particulier les médecins peuvent se reporter à l’article paru dans la revue Biomarker Insights pour comprendre la véritable magie de cet enzyme qui selon les études réalisées à ce jour entre dans la circulation sanguine (lien en fin de billet) car il a été démontré que la subtilisine est très résistante aux autres enzymes protéolytiques et c’est compréhensible. Pourquoi des bactéries s’escrimeraient à produire un enzyme et l’excréter si celui-ci se détruit lui-même ?

Décidément la nature fait bien les choses et ainsi sa créativité est bénéfique pour la santé de l’homme. Personnellement il me paraît impératif d’explorer toutes les opportunités thérapeutiques qu’offrent la nature plutôt que d’envisager des thérapeutiques totalement artificielles comme les thérapies géniques dont les résultats sont maintenant prouvées comme catastrophiques avec la douloureuse expérience des soi-disant vaccins à ARN messager. Il est urgent de revenir à la réalité et d’une part exploiter tout ce que la nature propose et également valoriser les « vieilles molécules » pour des applications thérapeutiques « hors AMM » comme le préconise le Professeur Didier Raoult, la grande majorité de ces molécules étant issues de plantes, de bactéries ou de moisissures comme par exemple la pénicilline.

Lien et illustration : https://doi.org/10.1177/1177271918785130 .

Note. J’ai travaillé pendant une année sous la direction du Professeur Emil L. Smith à UCLA, je fus son dernier « post-doc » car l’année suivante il quittait son laboratoire après 50 années de recherche dans le domaine de la chimie des protéines. Smith étudia la séquence d’amino-acides de près de 20 subtilisines et put expliquer pourquoi ces enzymes étaient particulièrement résistants aux autres protéases. Leur structure est très compacte en raison de la présence de ponts disulfure. La subtilisine est l’un des enzymes ajouté aux lessives modernes. Seuls des agents chimiques puissants comme le diisopropylfluorophosphate (très proche du Sarin, un gaz 26 fois plus mortel que le cyanure) peuvent inactiver ces enzymes protéolytiques.

Quel Français a prédit la marchandisation de la santé il y a près d’un siècle ?

On assiste aujourd’hui avec la crise coronavirale qui a amplifié le phénomène une marchandisation de la santé. Par expérience personnelle, ayant vécu de près la manière dont on traitait les sujets à l’hôpital dans l’île de Tenerife lorsque je fus suspecté de souffrir d’une tumeur cancéreuse de la prostate : c’était une course effrénée aux diagnostics techniques coûteux tels que, je les énumère, IRM, scanner, gamma-graphie avec injection de technétium-99, analyses sanguines variées et rendez-vous planifié pour une radiothérapie auquel je n’ai pas donné suite sans oublier une ablation de la prostate par chirurgie que j’ai refusé. Le seul traitement que j’ai accepté est la triptoréline, une molécule que je connais bien puisqu’elle a été mise au point après 20 années d’essais sur divers animaux puis l’homme par un ancien collègue du Salk Institute (voir note en fin de billet). Prix d’une injection : 450 euros et 3 injections sur 18 mois = 1350 euros, c’est-à-dire à peu près le coût moyen de chacune des investigations effectuées à l’hôpital qui reçoit naturellement des subsides gouvernementaux en fonction du nombre et du prix de chaque acte.

Voilà ce qu’est la marchandisation de la médecine hospitalière et c’est ce que Jules Romain effleura dans la pièce de théâtre « Knock ou le Triomphe de la Médecine » qui fut joué pour la première fois à Paris le 14 décembre 1923 avec Louis Jouvet dans le rôle du Docteur Knock. Cette œuvre de Jules Romain dénonça l’aspect commercial de la médecine il y a presque 100 ans et c’est ce à quoi on assiste aujourd’hui dans la plupart des pays développés.

Le film de Guy Lefranc « Knock » met en scène à nouveau Louis Jouvet. Le scénario est directement inspiré de la pièce de Jules Romain qui a écrit les dialogues. Ce film est sorti en 1951, près de 30 ans après la pièce de théâtre et il est d’une brûlante actualité à l’issue de la pandémie de SARS-CoV-2 et de la gigantesque escroquerie des « vaccins » à ARN messager au sujet de laquelle j’ai disserté il y a quelques jours sur ce blog mentionnant cette financiarisation de la médecine et ses conséquences sur l’attitude des décideurs politiques qui ont piétiné le Code de Nuremberg et organisé une collusion coupable avec les médias pour modeler l’opinion publique afin qu’elle accepte n’importe quoi pourvu que les laboratoires pharmaceutiques réalisent des profits.

Comme ce que l’on connait le mieux est l’expérience personnelle il est opportun de rappeler que tous les hommes, à partir de 50 ans, souffrent de problèmes de prostate. Au delà de 70 ans plus de 70 % des hommes en souffrent et ce pourcentage augmente encore avec l’âge. L’espérance de vie chez les hommes en France est statistiquement de 79 ans, combien d’hommes meurent à cet âge de problèmes de prostate ? Certainement une minorité car beaucoup d’autres maladies sont beaucoup plus létales qu’une petite tumeur cancéreuse de la prostate. Mitterand en est mort mais sans doute aurait-il vécu plus longtemps si les nouveaux traitements comme celui que j’ai accepté dans mon cas personnel avaient existé. Il est intéressant d’insister sur les analyses médicales prescrites par les médecins qui pour la plupart ont oublié qu’un bon diagnostic est la meilleure approche pour atteindre une guérison. Knock part du principe que toute personne bien portante est un malade qui s’ignore, pourtant je me souviens très bien du vieux médecin de famille, à la campagne, qui prescrivait au pire de l’aspirine, prenait soin de regarder les yeux, la langue, la gorge, comptait les pulsations cardiaques avec sa montre à gousset et auscultait son patient, vérifiait le réflexe dont j’ignore le nom en assénant un petit coup sous la rotule et examinait visuellement l’urine après l’avoir sentie par deux fois, c’est vrai, je n’invente rien. Sans même vous examiner le médecin prescrit aujourd’hui une analyse de sang parce que les chiffres crachés par la machine entièrement robotisée qui prend en charge l’analyse sont rassurants car il y a un bout de papier avec une série de chiffres. Une analyse sanguine comportant une trentaine de paramètre coûte près de 100 euros. Combien d’analyses sanguines inutiles sont effectuées chaque année dans un pays comme la France ? Peut-être plus de 20 millions, je n’en sais rien, cela fait partie de la marchandisation de la médecine. Et les analyses sanguines sont un tremplin pour soutenir les profits des laboratoires pharmaceutiques qui font pression sur les autorités sanitaires nationales et européennes dans le cas de l’UE pour modifier les normes afin d’écouler des produits nouveaux comme par exemple les statines en jouant sur les divers types de cholestérol circulant pour promouvoir auprès des médecins ces médicaments dangereux.

Au cours de la pandémie de coronavirus a été mis en place un test dit PCR utilisant une technique que je connais bien pour l’avoir utilisée au cours de ma carrière de recherche en biologie qui n’est en rien adaptée à des tests de diagnostic. De plus elle a été dévoyée en procédant à une amplification démesurée afin de révéler au mieux la présence d’ARN viral dans un prélèvement salivaire ou dans le larynx. Inutile et dangereux car l’adaptation de cette technique initialement réservée à la recherche en biologie moléculaire a conduit à révéler des faux positifs et des faux négatifs noyés dans des artéfacts. Combien ont couté ces tests à un pays comme la France, deux, trois, quatre, cinq milliards d’euros ? Pour enrichir un laboratoire allemand qui produisait initialement les réactifs destinés à la recherche et qui se frottait les mains en adjoignant une transcriptase réverse fabriquée avec des levures génétiquement modifiées. Voilà encore un exemple de la marchandisation de la médecine : il faut une analyse de sang avec des pourcentages, un test d’urine avec également des chiffres, un test génétique, une recherche d’anticorps, un scanner, un cliché IRM, sinon le médecin, généraliste ou spécialiste, n’est plus capable de faire un diagnostic.

Merci Jules Romain … Illustration : capture d’écran du film Knock de Guy Lefranc, un des nombreux joyaux de ma collection de films. Knock (Louis Jouvet) discutant avec l’instituteur (Pierre Bertin) pour le convaincre de faire de la propagande auprès des élèves de l’école communale pour faire passer son message : « vous êtes tous des malades et vous l’ignorez » exactement la fonction des visiteurs médicaux qui abreuvent les médecins de la promotion de nouvelles molécules supposées être plus efficaces que celles, plus anciennes, qui ne sont plus protégées par des brevets …

Les entreprises pharmaceutiques américaines se distinguent par des pratiques dignes d’Al Capone

J’ai capté ce tableau lors de la petite entrevue hebdomadaire du Professeur Raoult (lien) et j’ai cherché à comprendre quels agissements délictueux avaient conduit ces entreprises à être condamnées à payer des amendes faramineuses à la suite de de plaintes de patients ou de familles de patients. Elles s’en moquent car les amendes qui leur ont été infligées ne représente dans la majorité des cas de très faibles pourcentages de leur chiffre d’affaire ou même de leurs bénéfices nets. Il est très instructif de connaître les détails des déboires de ces entreprises qui réalisent souvent des chiffres d’affaire supérieurs au PIB de nombreux Etats.

Le cas de Johnson & Johnson est emblématique. En dix ans J&J a déboursé la bagatelle de 14,76 milliards de dollars, assez pour construire deux réacteurs nucléaires type EPR. J&J, dans l’épidémie des opioïdes, a payé 5 milliards de dollars. Ce n’est pas tout. Fin 2019 J&J fut condamné à une amende de 4,5 milliards de dollars pour une affaire relative à un talc que les femmes appliquent à leur parties intimes qui s’est révélé provoquer des cancers des ovaires. Heureusement que l’affaire a été dévoilée car ce talc était réservé aux fesses des bébés mais leur mère en utilisait la majeure partie pour ses propres soins. Toutes sortes d’autres affaires ont secoué modérément J&J dont des tampons périodiques irritants et démêlés avec des concurrents. Tant que l’argent rentre tout est permis.

Bayer s’est distingué aussi par l’énorme montant des amendes payées s’élevant à 13,7 milliards de dollars. Beaucoup d’affaires ayant secoué cette entreprise étaient liées à des non respects de droits de propriété. Mais le rachat de Monsanto en 2018 confronta Bayer à une suite de procès concernant le RoundUp et le Dicamba, deux herbicides controversés. Cette controverse a été alimentée par des organisations non gouvernementales opposées à la commercialisation des plantes de grande culture modifiées génétiquement pour être résistantes à ces herbicides. Il s’agissait de faux procès car ces deux herbicides ne présentent aucunes des toxicités prétendument affirmées par ces organisations. La FDA (Food and Drug Administration) et l’EPA (Environmental Protection Agency) ont par la suite convenu de la totale innocuité de ces deux molécules bien que Bayer ait été contraint de débourser 10 milliards de dollars quelques semaines avant la décision conjointe FDA-EPA pour mettre un terme aux poursuites judiciaires. L’affaire des facteurs de coagulation VIII et IX remontant aux années 1980 préparés à partir de sang humain se révélèrent, pour certains lots contaminés par le HIV. Dans de nombreux pays d’Amérique latine et d’Asie des milliers d’hémophiles souffrirent alors du SIDA. Les juristes de Bayer s’illustrèrent en mettant en avant le fait que les patients pouvaient avoir été contaminés lors de pratiques sexuelles non protégées. Comme pour Pfizer avec sa thérapie génique à ARN messager le dossier de sureté relatif à ces facteurs de coagulation présenté par Bayer était très mal étayé au niveau des contrôles de qualité.

Le cas de Merck est tout aussi édifiant. Au total cette société a payé 10,47 milliards de dollars d’amende dans le cadre de class-action diverses, le Vioxx censé traiter la polyarthrite conduisit à la mort d’au moins 45000 personnes car cette molécule provoquait des crises cardiaques mortelles. Merck a payé 4,85 milliards de dollars pour que toute poursuite cesse. Le Vioxx a été retiré du marché. Une multitude d’autres affaires a secoué la réputation de Merck y compris une affaire de fraude fiscale qui lui coûta à elle seule 2,3 milliards de dollars.

Pfizer, aujourd’hui bien connu pour son pseudo-vaccin à ARN messager supposé protéger contre le coronavirus, a payé au total 10,2 milliards de dollars d’amendes. La spécialité de Pfizer, pour gagner de l’argent, consistait à fabriquer et vendre des produits qui ne lui appartenaient pas sans autorisation de mise sur le marché pour des applications thérapeutiques non autorisées par le régulateur. Cette pratique était étayée en corrompant les médecins prescripteurs et en réalisant des essais cliniques bâclés comme par exemple celui qui fit scandale au Nigeria au sujet d’un antibiotique expérimental administré à 200 enfants lors d’une épidémie de méningite. Cinquante de ces enfant moururent et beaucoup d’autres souffrent toujours de séquelles mentales et locomotrices. Ça se passait en 1996. Le plus gros scandale reste à venir avec la thérapie génique anti-coronavirus qui aboutira probablement à la disparition de cette entreprise de gangsters quand la FDA, notoirement corrompue non seulement par Pfizer mais également par toute la corporation pharmaceutique, reconnaitra finalement le nombre astronomique de décès, d’avortements spontanés et d’invalidités provoqués par ce traitement toxique.

On arrive à Purdue Pharma dont a parlé longuement le Professeur Raoult. Ce laboratoire appartenant à la famille Sackler est le premier fabricant de l’antidouleur oxycontine. L’oxycontine est dérivée de la codéine, un antitussif très connu, molécule elle-même dérivée de la morphine. Purdue prépare aussi la codéine et la morphine à usage clinique. L’abus d’oxycontine a provoqué la mort par overdose de plus de 400000 personnes, cette molécule anti-douleur étant vendue sans ordonnance. Une multitude d’Etats des Etats-Unis ont poursuivi Purdue Pharma auxquels se sont joint un grand nombre de pays occidentaux, y compris le Japon et l’Australie. Purdue a payé une amende de 9,2 milliards de dollars et la famille Sackler, pour échapper à toute poursuite judiciaire, a abondé un trust à hauteur de 10 milliards de dollars pour dédommager les parents des victimes de l’oxycontine et la société a été mise en faillite.

Comme Pfizer GSK (Glaxo-SmithKline) est champion dans la corruption des médecins prescripteurs pour surtout prescrire hors autorisation de mise sur le marché toutes sortes de médicaments dont GSK n’était parfois même pas propriétaire. Ces exactions concernaient une bonne douzaine de spécialités et toutes ces occurrences ont été traitées par la justice américaine mais aussi à Hong-Kong où des hauts cadres de GSK se sont retrouvés en prison. Le cas du vaccin anti-influenza provoquant des narcolepsies irréversibles n’est qu’une goutte dans l’océan d’amendes qu’a payé GSK pour un montant total de 8,7 milliards de dollars.

Quels enseignements tirer de cette incroyable énumération ? C’est simple. Les laboratoires pharmaceutiques disposent de moyens financiers considérables. Dans ces conditions tous les coups pour réaliser encore plus de profits sont permis au détriment de la santé des populations. Ainsi la corruption des autorités de santé, des régulateurs, des médecins traitants et parfois des gouvernements eux-mêmes n’atteint même pas les budgets de publicité pour promouvoir un médicament nouveau dont les potentiels effets secondaires ont été à peine effleurés. Ces énormes entreprises n’ont ni foi ni loi et le récit ci-dessus l’illustre. Seul le profit est important, la science et la médecine sont très secondaires. Les gouvernements sont devenus des clients et les patients sont ignorés.

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=o8NdYfw2BoE à 8mn31

Bienvenue dans un monde sans cholestérol et longue vie aux statines !

Les statines sont des molécules relativement simples qui sont des inhibiteurs d’une des activités enzymatiques de la voie de biosynthèse du cholestérol. Depuis leur découverte il y a maintenant 40 ans ces produits constituent, toutes statines confondues, le groupe de médicaments le plus prescrit dans le monde. Naturellement les laboratoires pharmaceutiques se sont gavés de milliards de dollars jusqu’à la fin de validité des brevets. Qu’à cela ne tienne une bonne petite étude randomisée en double-aveugle organisée par un laboratoire pharmaceutique dans le but de mettre en évidence une amélioration aussi minime soit-elle d’un dérivé d’une statine existante après avoir introduit un minuscule atome d’oxygène ou d’azote et le pactole est renouvelé pour 20 ans. Le laboratoire Pfizer compte parmi les spécialistes dans de genre d’escroquerie. Non contents de constater que leurs profits s’amenuisent ces mêmes laboratoires pharmaceutiques ont exercé une pression sournoise mais bien réelle pour que les autorités de santé nationales apportent quelques petites modifications dans le seuil de dangerosité de la teneur en cholestérol total dans le sang. Oubliez les millimoles par litre, c’est trop compliqué. Pour faire plus « vrai » dans une analyse sanguine le choix de la métrique s’est arrêté sur les milligrammes par décilitre. Dès lors la teneur en cholestérol s’exprime en centaines de milligrammes par décilitre, c’est plus sérieux.

Je me suis plié à une analyse sanguine il y a quelques jours et j’ai eu la surprise de constater que le seuil admissible de la teneur en cholestérol sérique était maintenant de 200 mg/dL. Au delà de cette valeur votre ticket de vie n’est plus valable et vous devez avaler des statines tous les jours ! Comme je suis un peu vieux jeu cette unité métrique signifie 2 grammes par litres. Seul le ministre des finances français ne comprendrait pas cette rapide conversion. Bref, avec 2,1 grammes par litre je suis éligible pour un traitement avec des statines ou alors pour un profond changement dans mes habitudes alimentaires plutôt malsaines puisque je mange au moins 4 œufs par semaine et que je me gave de fromages français. Quelle horreur, moi qui ne mange jamais de légumes ! Les médecins préconisent donc des régimes alimentaires pauvres en graisses pour tenter de maîtriser une trop forte teneur en cholestérol sanguin. Cette affirmation est l’une des plus grandes impostures sanitaires de cette fin de vingtième siècle.

Je ne suis pas du tout convaincu par cette science car le précurseur du cholestérol se trouve être l’hydroxy-méthylglutaryl-coenzyme A immédiatement transformé en acide mévalonique par l’enzyme, une réductase à NADPH, qui est précisément la cible des statines. Or l’HMG-CoA est « fabriqué » dans le foie à partir d’acétyl-coenzyme A. Vous avez certainement commencé à avoir mal à la tête en lisant ces quelques lignes mais il fallait que je les écrive pour bien préciser que le cholestérol n’est pas fabriqué à partir d’acides gras mais à partir de sucres, en l’occurence du glucose, la seule source d’acétyl-coenzyme A dans la cellule ! Morale de ce petit aparté de biochimie : il faut réduire sa consommation de sucre pour être en meilleure santé. Il y a 5 ans mon taux de cholestérol total était de 3,5 grammes par litre et le médecin m’a conseillé de prendre des statines. À l’époque le seuil fatal était de 3 g/L ou si vous voulez 300 mg/dL. J’ai fermement manifesté mon hostilité aux statines à ce médecin pollué par la propagande des laboratoires pharmaceutiques. Je n’ai jamais modifié mon régime alimentaire à un détail près : je m’administre tous les jours 12,5 grammes de levure de boulangerie fraiche. Mon taux de cholestérol est ainsi passé de 3,5 à 2,5 g/L. En conséquence quel que soit le changement de seuil d’alarme qui est tout simplement scandaleusement modifié par les autorités de santé sur ordre des laboratoires pharmaceutiques, je ne prendrai jamais de statines.

Enfin, le Docteur Ioannidis de l’Université de Stanford l’a dit à plusieurs reprises : les médecins traitants ne savent pas, dans la très grande majorité des cas, de quoi ils parlent et plus de 80 % des publications scientifiques médicales ne sont d’aucune qualité ou d’aucune utilité (liens ci-dessous) et un lien sur un exposé du Docteur Michel de Lorgeril au sujet du cholestérol.

https://www.atherosclerosis-journal.com/article/0021-9150(96)05851-0/pdf

https://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.0020124

D’où vient le Plasmodium vivax ?

C’est une question débattue depuis que l’on a découvert un Plasmodium très proche du « vivax » humain chez les grands singes d’Afrique. L’idée que le P.vivax soit originaire d’Afrique comme l’homme moderne était séduisante mais il n’existait aucune preuve permettant de l’affirmer. Il a été nécessaire pour trancher entre l’hypothèse de l’origine africaine et l’origine asiatique d’étudier en détail 447 génomes de P.vivax et 19 génomes de P.vivax simiesque, de gorilles et de chimpanzés obtenus au Gabon, au Cameroun et en Côte-d’Ivoire. Cette étude s’est focalisé sur les SNPs (single nucleotide polymorphism), environ 2 millions, du chromosome 5 du parasite. Je rappelle que le Plasmodium vivax est la forme de malaria la plus répandue dans le monde avec entre 2,5 et 5 millions de cas nouveaux chaque année. Cette fièvre ne s’éteint pas après le premier contact avec le parasite, contrairement au Plasmodium falciparum mais peut réapparaître sans prévenir pendant de longues années après la primo-infection sans que l’on soit pour autant en contact avec un anophèle, le moustique vecteur du parasite et dans un pays exempt de malaria.

À l’issue de cette étude réalisée à l’Université de Montpellier en France sous la direction du Docteur Virginie Rougeron il apparaît que le P.vivax tel qu’on le connaît maintenant est originaire de l’un des trois pays suivants : Indonésie, Malaisie ou Papouasie-Nouvelle Guinée (PNG) ou simultanément de ces trois pays. Ce serait aller un peu vite d’en rester là car les clades très proches de ces trois pays ont des « ancêtres » phylogénétiques ayant conduit à l’apparition du P.vivax de Chine puis des clades de Thaïlande, du Vietnam et du Cambodge et parallèlement du clade du Myanmar. À peu près au même moment dans le «  temps génétique » deux branches distinctes ont émergé l’une en Afrique et l’autre en Amérique Centrale et du Sud avec dans la branche « africaine » le clade de l’Inde. À cet arbre phylogénétique se superposent des mouvements de population mais dans tous les cas l’origine du parasite se situe quelque part à mi-distance entre le P.vivax d’Asie et les autres, Afrique et Amérique à l’exception de l’Inde, le P.vivax des grand singes d’Afrique (PVL, Plasmodium vivax Like) divergeant très tôt. Le parasite indien ne fait partie des autres parasites africains que phylogénétiquement et non pas géographiquement, cela s’entend :

Les calculs de dérive génétique (drift parameter) tenant compte des mouvements migratoires humains modifient cet arbre. Le vivax de l’Inde provient alors du Myanmar et divers mélanges (admixtures) ont aussi lieu entre le Cambodge, la Malaisie, PNG et l’Indonésie. Tous ces calculs sont basés sur les accumulations de SNPs pour déterminer la dérive génétique et sur la fréquence des séquences identiques en dehors des zones hyper-variables de l’ADN susceptibles d’être allumées avec la même amorçe en utilisant l’outil PCR (bootstrap) si j’ai bien compris le sens de l’article :

Très belle étude qui a le mérite de clarifier une situation et d’affirmer que le Plasmodium vivax est bien originaire des zones équatoriales de l’Asie insulaire. Il reste un mystère non encore élucidé car le P.vivax a été beaucoup moins étudié que son cousin le falciparum car il ne provoque que très peu de décès. De plus les populations africaines sont protégées contre le vivax car elles ne possèdent pas l’antigène Duffy à la surface de leurs hématies. Cependant de nouvelles souches de P.vivax ont fait leur apparition et elles sont capables d’envahir ces hématies exemptes de l’antigène Duffy. Au même titre que le P.falciparum le « vivax » est devenu aujourd’hui une préoccupation majeure dans de nombreux pays d’Afrique jusque là épargnés car les économies de ces pays seraient gravement pénalisées par une infestation massive quand on sait que 15 % à 20 % de la population est en permanence malade malgré toutes les thérapeutiques anti-malaria existantes dans les pays où la malaria est endémique.

Source : http://advances.sciencemag.org/content/7/18/eabc3713

Souvenirs

Il y a exactement 23 ans je me trouvais avec mon fils puiné et un de ses amis au sud de l’île de Tanna au Vanuatu dans une petite pension perdue dans la forêt au bord de Resolution Bay, du nom du bateau à bord duquel se trouvait le capitaine James Cook lors de son second voyage d’exploration dans l’Océan Pacifique sud. C’est là que je souffris de ma première crise de malaria. Cet épisode ne nous empêcha pas d’aller au bord du cratère du Yazur pour admirer le lac de lave qui était perturbé par de petites explosions à peu près toutes les 30 secondes. Depuis lors le lac de lave a disparu et le Yazur, considéré comme l’un des volcans les plus dangereux du monde, prépare peut-être son explosion cataclysmique. En effet le réservoir de magma sous-jacent soulève la partie sud de l’île puisque James Cook trouva une profondeur de 60 brasses (120 mètres) en 1774 alors qu’elle n’est plus que d’une dizaine de brasses aujourd’hui.

De retour à Port-Vila, je me documentais au sujet de la malaria et me munis de chloroquine mais il était illusoire de se protéger contre une nouvelle crise puisque celles-ci se succédèrent au cours des années suivantes, longtemps après avoir quitté ces lieux paradisiaques mais un peu dangereux sur le plan sanitaire. En effet le Plasmodium qui m’a empoisonné l’existence pendant plus de 20 ans est classé dans la catégorie vivax. J’avais également compris que les larves du parasite restaient dormantes dans le foie et j’en suis resté persuadé jusqu’à la lecture d’un article paru dans la revue Plos medicine ( https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1003632 ) ce 26 mai 2021 relatant une étude réalisée en Papouasie-Nouvelle Guinée et focalisée sur une histologie du pancréas de patients décédés de malaria ou ayant subi une ablation de cet organe. Comme au Vanuatu peuplé de papous, la malaria est endémique dans ces deux pays et les deux formes de Plasmodium coexistent, falciparum et vivax.

Lors d’une crise les hématies sont endommagées par le parasite et le sang est purifié par la rate. Les hématies endommagées s’accumulent dans cet organe et l’un des rôles de la rate est de recycler le fer de l’hémoglobine, pour faire court. Comme on aurait pu s’y attendre à chaque crise la rate s’enrichit en formes asexuées du Plasmodium comme on peut le noter dans la figure ci-dessus tirée de l’article en référence. Mais la rate ne reste pas le réservoir principal du parasite (en ce qui concerne le vivax) bien qu’au cours d’une crise la densité de parasite peut être 100 fois plus élevée que dans le sang. Ces observations invalident l’hypothèse d’un autre réservoir qui a été évoqué comme étant la moelle osseuse ( J Infect Dis. 2020:jiaa177. Pmid:32556188 ). La malaria est une maladie du sang et elle a longtemps été traitée avec de la chloroquine jusqu’à l’apparition de formes résistantes du parasite en particulier en Asie du Sud-est.

Pour un vaccin contre la malaria il y a encore un long chemin …

Alors qu’au cours de l’année 2020 la malaria aura encore tué près d’un million de personnes dans le monde alors que tous les yeux étaient tournés vers les morts provoqués par le SARS-CoV-2 et pour faire exception puisque tous les moyens étaient mobilisés pour sauver des vies humaines dans les pays occidentaux, ce nouveau virus a surpassé la malaria avec 3 213 602 morts dans le monde à la date du 4 mai 2021. Mais si la malaria a été surpassée par le coronavirus en cette année 2020 elle a également tué autant de personnes dans le monde durant ces 20 dernières années. Bref, il n’y a pas de quoi pavaner malgré une très nette amélioration essentiellement due à la généralisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides, par exemple, et le retour à pas feutrés du DDT dont on imprègne les murs dans les cases des villages des pays tropicaux parce c’est justement sur ces murs que les moustiques viennent se poser durant la journée pour, la nuit tombée, aller se nourrir du sang des occupants de la case en se laissant littéralement tomber sur eux puis leur transmettant le plasmodium qui va tuer et tuera encore. S’étant imprégné de DDT les moustiques meurent avant d’avoir infecté leurs proies.Ce qui est très surprenant au premier regard est le très faible taux de mortalité par le SARS-CoV-2 dans les pays où précisément sévit de manière endémique la malaria. Je ne les citerai pas tous ici mais il s’agit de la péninsule cochinchinoise, la Birmanie, la Malaisie, l’Indonésie et la Nouvelle-Guinée mais aussi et surtout l’ensemble des pays d’Afrique en dehors de l’Afrique du sud qui a voulu jouer dans la cour des grands en interdisant les traitements précoces à base d’hydroxychloroquine ou d’Ivermectine.

Mais revenons à la malaria. Le Jenner Institute, émanation de l’Université d’Oxford, a imaginé de faire produire par des levures génétiquement modifiées dans ce but une protéine chimérique, une partie de la protéine de capside du virus de l’hépatite B fusionnée à une partie de la protéine de surface du parasite de la malaria sous sa forme existant dans la salive du moustique appelée sporozoïte. L’attention a été porté sur le Plasmodium falciparum qui tue beaucoup plus de personnes que le P. vivax. Cette protéine chimérique s’assemble spontanément en particules ressemblant à un virus et le patient inoculé par ce produit conditionné avec un adjuvant constitué de saponines d’origine végétale développe des anticorps contre la protéine du sporozoïte. Les premiers essais cliniques en phase 3 ont été effectués sur un nombre restreint d’enfants âgés de 5 à 17 mois dans une région du Burkina-Faso où la malaria est endémique. Il est encore prématuré de se réjouir puisque sur 146 enfants ayant reçu le vaccin 39 ont tout de même développé la malaria à falciparum alors que dans le groupe témoin de 147 enfants 106 d’entre eux ont, eux, développé la maladie. C’est à peu près ce qui se passe avec les vaccins à ARN pour le SARS-CoV-2 : une protection incomplète. De plus il existe une multitude de « variants » qui diffèrent au niveau des protéines de l’enveloppe du sporozoïte, c’est aussi exactement la situation à laquelle on est confronté dans les pays européens avec le soi-disant super-efficace pseudo-vaccin à ARN messager dirigé contre le SARS-CoV-2.

Le vaccin expérimental de GSK développé par une approche sensiblement identique, le Mosquirix, a de son côté péniblement atteint une efficacité de 56 % la première année et réduite à 36 % après 4 années. Il est donc clair que devant le peu de profits attendus pour la production de ces vaccins les grands laboratoires pharmaceutiques, qui pour certains d’entre eux ont trouvé la poule aux œufs d’or avec le SARS-CoV-2, ne sont pas très nerveux en ce qui concerne la malaria. Enfin, pour clore ce sujet, l’Institut des pathogènes émergeants à l’Université de Floride privilégie une toute autre approche consistant à affaiblir la capacité de transmission du parasite de l’homme vers le moustique. Je ne suis pas du tout spécialiste mais j’ai beaucoup de peine à imaginer comment ce but pourra être atteint …

Source : AAAS News, illustration Wikipedia

Petite chronique personnelle. Le coronavirus et autres infirmités.

Ce mercredi matin 11 février passé je me suis retrouvé après deux heures d’attente dans le bureau du médecin qui s’occupe de mon cas, une tumeur dans la prostate, un truc banal et de plus en plus banal au fur et à mesure qu’on avance, nous les hommes, en âge. Je ne suis pas du tout préoccupé par cette présence d’un petit adénome de la taille d’une olive qui provoque parfois une difficulté pour uriner. Bref, pas de quoi fouetter un chat. Le médecin spécialiste me prévenait que j’allais être convoqué pour une radiothérapie, comprenez une irradiation avec des rayons X, un traitement loin d’être sélectif. Je n’ai pas protesté mais j’ai entrepris de raconter mon histoire personnelle de SARS-CoV-2 en apprenant qu’on allait me faire un test RT-PCR chaque lundi lorsque débuterait cette radiothérapie. Quand j’ai appris à ce médecin que je m’étais auto-traité qui plus est avec de la chloroquine lorsque j’ai compris que je risquais d’avoir « chopé » le virus fin mars dernier sans consulter un médecin, hypothèse confirmée ensuite par des symptômes bien décrits dans la littérature scientifique, il a manifesté non seulement sa réprobation mais également son incrédulité : comment un individu lambda supposé ne rien connaître de la médecine et de ses arcanes peut-il décider de se traiter lui-même sans aucun avis médical ? Ça en dit long de l’attitude du corps médical, ici en Espagne et ailleurs, qui considère que nous sommes tous des béotiens et que nous n’avons pas le droit de jouer avec notre vie …

Quand j’ai précisé que cette boite de chloroquine était « périmée » depuis plus de dix ans, ce fut carrément une réaction hystérique. J’ai dit qu’il me restaient quelques notions de chimie (je suis tout de même titulaire d’un doctorat de chimie) et que cette molécule est tout à fait stable à moins de la chauffer pendant une heure dans de l’huile bouillante, encore que … À la question : « pourquoi n’êtes-vous pas allé consulter au centre de santé dont vous dépendez ? », j’ai répondu par une autre question : « pour me voir prescrire du paracétamol ? Il n’a pas aimé … Naturellement on ne peut pas demander à un oncologue spécialisé dans la prostate de se documenter au sujet du coronavirus. Le problème du corps médical d’aujourd’hui est qu’il est, au niveau des spécialistes, tellement focalisé sur sa spécialité qu’il ignore tout de la pédiatrie, de la traumatologie ou de la virologie, un domaine débattu lors de notre conversation. J’ai eu la très nette impression que j’en connaissais beaucoup plus que lui et qu’il en avait conscience. J’ignore si mes lecteurs, confrontés au corps médical, ont eu un jour ou l’autre cette impression mais en ce qui me concerne je conduis les médecins dans une situation où ils se trouvent automatiquement mal à l’aise. Et je ne cache pas que j’éprouve un certain plaisir à les confronter aux réalités scientifiques récentes.

Je vais peut-être me plier à ce traitement puisque le protocole a été justifié par l’expérience passée. Il y a quelques délais car l’hôpital doit rattraper le retard pris pour tous les traitements contre le cancer accumulé avec la crise coronavirale et je passe après les plus jeunes et après les Espagnols puisque je suis un « estranjero » et également car après tout je fais partie de ceux qui auraient dû passer à la trappe avec ce virus …

Une nouvelle arme contre la malaria : les microsporidies

Lorsque je suis arrivé il y a 24 ans à Port-Vila, capitale du Vanuatu, je n’avais pas en poches les 200000 dollars US de l’époque qu’il fallait déposer sur un compte en banque pour obtenir un visa de résident. Le seul moyen de communication avec la France était un fax qui se trouvait au bureau de poste mais avec les 10 heures de décalage horaire avec l’Europe il fallait au moins une journée de plus pour pouvoir espérer une réponse. Je restais donc assis sur les marches du bureau de poste situé près de la centrale électrique qui alimentait la ville et le ronronnement des moteurs diesel me tenait compagnie en attendant un fax qui m’était destiné. Un matin, peu de jours après mon arrivée dans ce pays dont j’ignorais l’existence une semaine auparavant, un Néo-Zélandais m’adressa la parole et me demanda ce que je faisais ici à Port-Vila. Lorsqu’il comprit que j’étais Français et que je parlais presque parfaitement anglais il me demanda si j’accepterais un poste d’enseignant à l’internat d’Onesua au nord de l’île d’Efate, île de l’archipel où se trouve Port-Vila. Après avoir conclu un accord de principe en buvant une bière il me glissa que ce n’était que pour quelques mois mais que je pourrais ainsi obtenir mon visa de résident.

Je partis entre deux avions à Nouméa pour acheter des livres de cours, un petit ordinateur portable et diverses fournitures scolaires. La librairie, apprenant que j’allais enseigner le français à Onesua, me fit cadeau d’un plein carton de toutes sortes de livres, de crayons et de cahiers pour mes élèves. De retour à Port-Vila j’achetai une petite Suzuki 4×4 et je partis avec mon sac et quelques provisions de nourriture à la très pesbytérienne et très anglophone pension Onesua High School à 4 heures de piste de Port-Vila. Très vite je compris qu’il y avait dans les deux classes dont j’avais la charge pour l’enseignement du français en permanence au moins un tiers des élèves qui étaient absents et à l’appel réglementaire lorsque je commençais mes cours les élèves me répondaient : « he is sick » ou « she is sick », cette pension était en effet mixte. La direction de l’école m’informa que la malaria était endémique et que malgré la distribution épisodique de chloroquine à tous les élèves il arrivait parfois que certains d’entre eux étaient victimes d’une crise de fièvre. Il n’y avait pas de médecin sur le campus, seulement une infirmière américaine également enseignante bénévole envoyée par son église ici au Vanuatu qui me confia plus tard que les deux formes de Plasmodium étaient présentes dans ce pays. J’eus la chance de n’attraper que la forme vivax de ce parasite et j’en souffre toujours encore épisodiquement …

Je compris que dans n’importe quel pays où la malaria est endémique le développement économique n’est tout simplement pas possible, et c’est le cas dans de nombreux pays d’Afrique encore aujourd’hui. J’ai écrit cette longue introduction pour replacer l’impact de cette maladie dans le contexte d’une étude réalisée au Kenya. Dans le cadre des nombreux travaux réalisés à l’Université de Nairobi pour tenter de trouver de nouvelles armes contre le moustique vecteur ou le parasite lui-même. L’attention des biologistes et des entomologistes a exploré une nouvelle voie pour combattre le moustique vecteur, essentiellement l’anophèle, mais peut-être aussi le plasmodium lui-même quand a été découverte l’existence d’un microsporide (ou microsporidie) infectant l’anophèle arabiensis. Un petit mot sur les microsporidies. Ce sont des eukaryotes et leur génome est le plus petit de tous les eukaryotes. Ce sont des parasites intra-cellulaires obligatoires qui se reproduisent en général en formant des spores. Il existerait autant d’espèces de microsporidies que d’espèces vivantes depuis les arthropodes jusqu’à l’homme mais il y a aussi des microsporidies qui infectent d’autres parasites obligatoires. L’intérêt de ces travaux de recherche réside dans le fait que ce parasite du moustique se transmet à la descendance par les œufs. De plus ce parasite ne réduit pas le nombre d’œufs produit par le moustique femelle après son repas de sang mais également, et c’est une découverte intéressante, il réduit la formation des oocystes du Plasmodium dans le tractus intestinal du moustique. Par conséquent, et cela a été démontré à l’aide de tests PCR, la formation des sporozoïtes du Plasmodium dans les glandes salivaires du moustique se trouve fortement diminuée voire totalement inhibée. Les sporozoïtes sont la forme infectante du Plasmodium pour les êtres humains. Enfin les microsporidies n’affectent pas le sex ratio du moustique.

Les microsporidies pourraient constituer un outil d’une exceptionnelle spécificité pour combattre la malaria. Puisque la transmission de ce parasite intracellulaire spécifique de l’anophèle est verticale il suffirait dans la pratique d’élever des moustiques porteurs de microsporidies et de les disperser dans la nature. Il s’agirait d’une sorte de lutte biologique qui sera chaleureusement accueillie par les partisans de la préservation des écosystèmes, la lutte chimique à grande échelle contre les moustiques n’étant pas envisageable dans des pays d’Afrique comme le Kenya mais également dans les archipels de l’Océan Pacifique comme les Salomon et le Vanuatu. Cette nouvelle approche pourra grandement contribuer au développement économique de tous ces pays en réduisant l’incidence de la malaria sur les populations …

Source : https://doi.org/10.1038/s41467-020-16121-y et pour les curieux : https://en.wikipedia.org/wiki/Microsporidia