L’avortement inscrit dans la Constitution française : une mascarade anti-scientifique de plus !

Quelle a été l’utilité d’inscrire l’avortement dans la Constitution, je n’ai toujours pas compris car il s’agit d’une pure opération médiatique pour maintenir l’opinion publique dans une sorte de pression constante afin de masquer les nuages très noirs qui se profilent à l’horizon. Ces nuages ne rempliront pas les nappes phréatiques paraît-il complètement asséchées par les agriculteurs inconséquents mais ils empliront nos yeux de larmes amères. Par conséquent le gouvernement français qui n’en est pas à une opération de démagogie près a fait inscrire dans la Constitution le droit à l’avortement. Ce qui ressort de cette mascarade est tout simplement l’ignorance des législateurs en ce qui concerne l’avortement volontaire des femmes pour diverses raisons qui ne constituent pas l’objet de cet article. En effet la France a eu le privilège d’accueillir parmi ses citoyens probablement le plus illustre biologiste spécialiste des stéroïdes en la personne du Docteur en médecine Étienne-Émile Baulieu.

La pilule abortive découverte avec la collaboration étroite des laboratoires Roussel-Uclaf (R-U) résulte de l’identification par Baulieu du récepteur de la progestérone. La progestérone est en effet « l’homone de la grossesse » par excellence puisque son rôle premier est de préparer l’endomètre, la paroi interne de l’utérus, à recevoir le placenta dérivé de l’embryon dès qu’il se trouve dans la cavité utérine.

Lorsque Baulieu identifia ce récepteur de la progestérone il essaya de nombreux dérivés synthétisés par R-U, l’histoire ne dit pas combien parmi les quelques 38000 du trésor de cette société maintenant disparue, et le RU486 se révéla être un puissant « anti-progestérone » en se fixant sur ce récepteur. Les stéroïdes sexuels étant ubiquitaires chez tous les mammifères l’avortement spontané fut confirmé chez des rongeurs. La pilule abortive était née ! Elle intéressa immédiatement sous le nom de Mifepristone l’ensemble des pays du monde préoccupés par la liberté de procréer des femmes. Associé à une prostaglandine modifiée pour favoriser le processus d’expulsion du fœtus, le protocole de l’avortement thérapeutique, il serait plus approprié d’écrire médicamenteux, fut adopté dans le monde entier en 1980 et les années suivantes. C’était sans compter sur la direction de la firme allemande Hoechst (qui avait acquis R-U) et son très catholique conseil de direction qui décida de cesser la fabrication de la Mifepristone en 1988. Des mouvements féministes firent pression en France sur le Ministre de la santé Claude Évin pour qu’il considère que le RU486 faisait partie de la « propriété morale des femmes ». Quelques tumultes plus tard, en 2019 la version générique de la pilule abortive est devenue disponible dans le monde entier. L’OMS a classé la Mifeprisone associée au misoprostol comme un médicament essentiel « là où il ne contrarie pas les lois et la culture locale ».

Alors pourquoi inscrire dans la Constitution française l’avortement puisqu’il existe une thérapie médicamenteuse pour favoriser un avortement spontané devant être effectué sous surveillance médicale, ce médicament étant actif jusqu’au sixième mois de la grossesse mais n’est pas autorisé au delà de 3 mois de grossesse ? Il s’agit d’une pure manœuvre politicienne anti-scientifique et les décideurs à la tête de l’État français ont la mémoire étriquée. Cette démarche est conforme à la politisation de la médecine et un exemple caricatural a été apporté par l’attribution du Prix Nobel de médecine à deux obscurs inventeurs du vaccin à ARN messager supposé protéger contre le coronavirus tandis que des prix Nobel de physique sont réduits au silence pour avoir manifesté leur désir de critiquer les « mensonges climatiques » de l’IPCC. Dans tous les pays qui ont autorisé l’avortement volontaire le duo mis au point par Baulieu est utilisé avec des pourcentages atteignant parfois 100 % comme en Scandinavie, le prix du traitement avoisinant les 40 dollars en moyenne.

Note. Étienne-Émile Baulieu s’est ensuite intéressé à « la pilule de la longévité », et on peut imaginer qu’il s’est auto-traité avec de la DHEA (déhydroépiandrostérone) facilement produite par hémisynthèse c’est-à-dire une synthèse exigeant des étapes enzymatiques puisqu’il est âgé aujourd’hui de 98 ans. Pour des compléments d’d’information voici ce lien est utile : doi: 10.1073/pnas.95.8.4089 (en anglais). Les propriétés anti-vieillissement de la DHEA s’expliquent par le fait que ce stéroïde dont la présence est naturelle stimule la consolidation des gaines des neurones et également inhibe une activité enzymatique favorisant l’apparition de radicaux libres dans l’organisme. Enfin la DHEA est un activateur du récepteur NMDA dont il a été question dans un récent article de ce blog relatif au traitement des troubles bipolaires à tendance suicidaire. Il serait opportun que tous ceux qui se sentent concernés de près ou de loin par le transhumanisme et la prolongation de l’espérance de vie s’intéressent d’abord à la DHEA …

Cet article relativement technique est une traduction d’un bulletin d’information de la Société NRX. Diverses notes explicatives clarifient quelques points relatifs au fonctionnement du cerveau. Bonne lecture !

L’humanité en est seulement à l’aube de la compréhension de la chimie du cerveau. L’ordinateur le plus avancé du monde manque de la créativité d’un cerveau humain. En partie c’est parce que les ordinateurs électroniques sont complètement binaires dans leurs circuits logiques. Les circuits sont câblés les uns aux autres et les connexions électriques sont activées ou désactivées. Le cerveau, cependant, est un ordinateur analogique dans lequel les signaux chimiques et électriques modulent les cellules du cerveau, qui se forment et rompent constamment les connexions les unes aux autres. Le « récepteur NMDA »

Note.Le récepteur N-méthyl-D-aspartate est un récepteur de glutamate et principalement un canal ionique Ca2+ présent dans les neurones. Le récepteur NMDA est l’un des trois types de récepteurs du glutamate ionotrope, les deux autres étant des récepteurs AMPA et kaïnate. Selon sa composition en sous-unités, ses ligands sont le glutamate et la glycine (ou la D-sérine). Cependant, la liaison des ligands n’est généralement pas suffisante pour ouvrir le canal car il peut être bloqué par des ions Mg2+ qui ne sont enlevés que lorsque le neurone est suffisamment dépolarisé. Ainsi, le canal agit comme un « détecteur de coïncidence » et seulement une fois que ces deux conditions sont remplies le canal s’ouvre et permet aux ions (cations) chargés positivement de circuler à travers la membrane cellulaire. On pense que le récepteur NMDA est très important pour contrôler la plasticité synaptique et médiatiser les fonctions d’apprentissage et de mémoire https://en.wikipedia.org/wiki/NMDA_receptor#

Le récepteur NMDA est donc un exemple de voie chimique qui module l’activité cérébrale tout comme le bouton de contrôle du volume sur une stéréo à l’ancienne, en contrôlant la vitesse à laquelle les ions de calcium entrent ou n’entrent pas dans la cellule cérébrale. Il est essentiel à la fonction de mémoire, car il contrôle la signalisation de neurone à neurone. Ce récepteur contrôle également le taux d’idéation (formation de nouvelles idées) dans le cerveau. À des taux excessifs d’activité de ce récepteur les pensées et la vitesse à laquelle de nouvelles pensées sont générées (idéation) sont ralenties. Les gens ont tendance à ruminer ces quelques pensées, qui sont souvent négatives et autodestructrices. Lorsque le canal NMDA est bloqué, les pensées sont générées rapidement et, souvent de manière incohérente, entraînant des hallucinations et des psychoses. Le défi consiste à trouver un équilibre sain et à maintenir la génération de pensées à un rythme compatible avec une pensée claire et créative.

Une grande partie de ce qui précède a été considérée comme purement théorique, basée sur l’observation du comportement humain et animal, mais sans corrélation biologique directe jusqu’en 2019 lorsque le professeur Connor Liston a publié un document révolutionnaire dans la revue Science, démontrant l’atrophie des épines dendritiques sur les cellules cérébrales en présence de niveaux élevés d’activité NMDA. Les épines dendritiques sont les « doigts » que les cellules cérébrales utilisent pour toucher d’autres cellules cérébrales. Liston a démontré que lorsque la kétamine, un antagoniste du NMDA, était ajoutée à l’expérience, les épines dendritiques se régénéraient immédiatement et commençaient à former de nouvelles connexions cellulaires. Des scientifiques du monde entier ont par la suite démontré que la modulation du récepteur NMDA est essentielle à la fonction et à la connectivité des cellules formant la pensée dans le cerveau.

Note. La kétamine est initialement un anesthésique, à faible dose ce composé agit comme anti-douleur. Les propriétés analgésiques et anesthésiques de la kétamine résultent du blocage du récepteur NMDA.

Les antagonistes du NMDA sont des anti-dépresseurs potentiels

En 2000, le professeur Robert Berman de l’Université de Yale a fait la découverte inattendue que la kétamine avait des effets antidépresseurs puissants. Il menait une étude humaine dans laquelle la kétamine était administrée à des volontaires humains pour étudier ses effets psychédéliques. De façon inattendue, ces volontaires ont déclaré que les symptômes de dépression avaient été atténués. Cette découverte a fourni le contexte pour la découverte de 1959 par le professeur George Crane que la D-cyclosérine, un traitement nouvellement développé pour la tuberculose était un antidépresseur puissant. Crane traitait des patients atteints de tuberculose quand il a fait cette observation inattendue. Il a suivi cette observation avec un essai contrôlé par placebo qui a démontré l’effet antidépresseur de la D-cyclosérine. À l’époque, cependant, il n’y avait aucune compréhension de la chimie du cerveau et des récepteurs NMDA, et encore moins la compréhension que la D-cyclosérine est un récepteur NMDA puissant.

La recherche sur les antidépresseurs avec la D-cyclosérine n’a pas continué parce qu’un autre médicament antituberculeux – l’isoniazide – s’est avéré avoir des effets antidépresseurs sans effets psychédéliques et a été développé dans la première classe de médicaments antidépresseurs à base d’iproniazide. Ces médicaments, malgré des toxicités considérables, ont été découverts pour augmenter la sérotonine. Après que l’effet de l’inhibition du récepteur NMDA ait été découvert, il y avait une résurgence d’intérêt dans la D-cyclosérine et d’autres médicaments NMDA-antagonistes négligés, tels que le dextrométhorphane et le d-méthadone. Une liste complète de ces médicaments est expliquée dans les dépôts de brevets de Javitt en 2013.

Les antagonistes du NMDA bloquent les pensées suicidaires. Des études récentes démontrent que les antagonistes du récepteur NMDA comme la kétamine inhibent directement les pensées suicidaires, un effet distinct de leur effet antidépresseur. Par conséquent, les idées suicidaires, bien qu’elles puissent être présentes dans les troubles psychiatriques tels que la dépression bipolaire, le PTSD (désordre de stress post-traumatique) et le trouble dépressif majeur, peuvent être considérés comme une cible distincte. L’effet de la kétamine sur les idées suicidaires a été montré pour la première fois par Zarate et ses collègues des National Institutes of Health des États-Unis et démontré dans un grand essai contrôlé par les professeurs Michael Grunebaum et Alfred Mann à l’Université Columbia.

Bien que la thérapie psychédélique ait suscité un intérêt pour le traitement de la dépression, du PTSD et de la tendance suicidaire, les effets psychédéliques sont incompatibles avec un médicament à usage domestique. Sur la base de recherches en laboratoire qui ont suivi le premier essai humain réussi avec la D-cyclosérine pour la dépression, Javitt a découvert que les effets psychédéliques des médicaments ciblant le récepteur NMDA peuvent être inversés par la combinaison avec des médicaments ciblés par la sérotonine. Il a fait la découverte simultanée que les inhibiteurs du récepteur NMDA, à leur tour, bloquent l’effet secondaire de l’akathisie vu avec tous les médicaments modulant la sérotonine. Cette découverte clé a conduit à la délivrance de brevets dans le monde entier documentant l’effet synergique des antagonistes de la NMDA et des médicaments ciblant la sérotonine.

Note. L’akathisie se caractérise par des mouvements incontrôlables de doigts, des mains, des jambes, des yeux voire du corps tout entier, une manifestation visible d’un mal-être psychique pouvant conduire à des actes de violence ciblant autrui ou soi-même avec une tendance suicidaire.

Un nouveau traitement combiné pour la tendance suicidaire

La combinaison à dose fixe cible spécifiquement les personnes souffrant de dépression bipolaire sévère qui ont également des idées suicidaires aiguës ou subaiguës en combinant un antagoniste du NMDA, tel que la D-cyclosérine avec la lurasidone dans les essais cliniques. Note. La lurasidone est un médicament utilisé pour traiter la schizophrénie et les troubles bipolaires. Les patients qui souffrent de dépression bipolaire avec des idées suicidaires aiguës ou un comportement ASIB, acute suicidal ideation or behavior, sont d’abord stabilisés, souvent avec de la kétamine ou des sédatifs, pour réduire le risque aigu d’automutilation. Ces médicaments n’ont que des effets à court terme et un médicament stable, non sédatif et non psychotrope est nécessaire pour réduire les symptômes de la dépression et des idées suicidaires à long terme. Cet effet à long terme a été observé dans l’essai de phase 2 de cette combinaison et l’essai de phase 3 plus large est en cours. La FDA des États-Unis a accordé à cet essai un agrément d’évaluation selon un protocole spécial. Les patients atteints de dépression bipolaire suicidaire qui ne sont pas à risque immédiat d’automutilation (c’est-à-dire, idéation ou comportement suicidaire subaigu) et sont généralement traités en clinique externe, car ils ne nécessitent pas systématiquement une hospitalisation. Plus de 700 000 patients atteints de dépression bipolaire suicidaire ont actuellement besoin d’un traitement aux États-Unis seulement. Un deuxième essai d’enregistrement chez ces patients chez aucune stabilisation préalable avec de la kétamine ou d’autres médicaments n’est nécessaire est en cours.

Si ces essais chez les patients ayant des idées suicidaires actives démontrent une efficacité il est prévu de lancer des essais dans une population beaucoup plus large, estimée à 7 millions de patients souffrant de dépression bipolaire chronique/intermittente, dont presque tous ont des pensées de suicide intermittentes.

Lurasidone, un antagoniste des récepteurs 5-HT2a

L’une des principales cibles potentielles de la combinaison qui s’est révélée prometteuse pour contrer les effets secondaires de la D-cyclosérine est le récepteur 5-HT2a, un récepteur couplé à la protéine G et un membre de la famille des récepteurs de la sérotonine. Il est connu pour son rôle dans la médiation de certains médicaments antipsychotiques. Des études ont démontré que les patients suicidaires décédés et d’autres patients déprimés ont eu plus de récepteurs 5-HT2a que les patients normaux, indiquant que la présence accrue de récepteurs 5-HT2a peut jouer un rôle dans la dépression.

La lurasidone (Latuda®), un antagoniste 5-HT2a, est actuellement approuvée comme antipsychotique et pour la dépression bipolaire. Cependant, dans des études sur l’akathisie animale, il a été découvert que la lurasidone et d’autres antagonistes 5-HT2a ont un effet synergique inattendu avec la D-cyclosérine, augmentant potentiellement l’effet antidépresseur tout en minimisant les effets secondaires psychomimétiques potentiels. La combinaison de lurasidone (et d’autres antagonistes du 5HT2a) et de D-cyclosérine a conduit à une réduction significative de l’akathisie par rapport au contrôle et à la lurasidone seule. L’akathisie est définie comme un état d’agitation, de détresse et d’agitation qui est également un effet secondaire occasionnel des médicaments antipsychotiques et antidépresseurs. Note. Le récepteur 5-HT2a est une sous-classe de récepteurs de la sérotonine largement répandu dans le tissu cérébral et également présent dans les plaquettes sanguines. L’inclusion de la kétamine, un anesthésique approuvé par la FDA, dans un traitement combiné pour la crise suicidaire aiguë dans la dépression bipolaire est également soutenue par la recherche scientifique. Comme la D-cyclosérine, la kétamine agit en ciblant le récepteur NMDA. La recherche clinique a démontré qu’en bloquant le canal NMDA, la kétamine réduit rapidement la dépression et la suicidalité chez les personnes atteintes de trouble bipolaire.

Malgré ces résultats cliniques prometteurs, la kétamine n’est pas approuvée par la FDA pour le traitement de la dépression bipolaire ou la réduction des tendances suicidaires. L’activité antidépresseur/antisuicide de la kétamine est de courte durée. Le traitement de la dépression bipolaire chez les patients atteints d’ASIB nécessiterait donc des perfusions répétées de kétamine. Cependant, l’administration de kétamine est associée à des hallucinations et à d’autres effets secondaires psycho-mimétiques, et pourrait nécessiter 1 à 2 visites hebdomadaires du patient dans un centre de traitement. Source : note d’information de la société NRX https://www.nrxpharma.com/pipeline/ Illustration NRX.

Fécondations in vitro pour sauver la natalité ? Encore une fausse nouvelle !

Au nom de la liberté de la femme de disposer de son corps et par conséquent de sa fécondité sans avoir recours à une faiseuse d’ange, une « libération » de la femme, la recherche pharmaceutique a mis au point des médicaments anticonceptionnels, puis la pilule du lendemain et enfin le législateurs s’est intéressé au stade ultime de la contraception, la légalisation de l’avortement jusqu’à un stade avancé de la grossesse. En parallèle et un peu paradoxalement l’industrie de la fécondation in vitro (IVF) s’est développée au début des années 1980 et le terme « industrie » est approprié car cette activité clinique est particulièrement rentable. En effet cette approche nécessite un préparation hormonale de la femme afin de procéder à une ponction ovarienne pour disposer d’ovocytes (note ci-dessous) matures susceptibles d’être fécondés par le sperme de l’époux ou du compagnon. Enfin après deux ou trois jours de culture in vitro quelques embryons, au moins deux en général, sont introduits dans l’utérus, l’endomètre étant apte à recevoir l’embryon en raison du traitement hormonal ayant pour but de stimuler les ovaires. Le coût global est de l’ordre de 3000 euros mais quand j’ai écrit « industrie » ce terme reflétait que la réussite de cette intervention n’est pas garantie. Cette réussite dépend en effet de la réimplantation de plusieurs embryons simultanément malgré le risque de grossesse gémellaire voire de triplés. Ce manque de garantie de succès ressemble assez précisément aux nouveaux vaccins à ARN messager.

Note. Les ovocytes récupérés par ponction ovarienne peuvent être congelés afin d’éviter un nouveau traitement hormonal en cas d’échec de la tentative d’IVF. Ils peuvent également être donnés à un couple désireux d’avoir un enfant si toutes les alternatives ont été épuisées. Pour information les ovocytes ne contiennent que « n » chromosomes, l’autre jeu de chromosomes étant apporté par le spermatozoïde au cours de la fécondation in vivo ou in vitro pour un embryon avec « 2n » chromosomes

Cette industrie, j’insiste sur ce terme, a franchi un nouveau stade. Le cap des 4000 dollars par essai de fécondation in vitro, toujours sans garantie de succès, a été franchi en proposant au couple désireux d’avoir un enfant mais dont l’homme souffre d’un sperme peu abondant ou partiellement défectueux. Il est alors nécessaire de sélectionner quelques spermatozoïdes pour en implanter un dans l’ovocyte. Cette approche est particulièrement risquée puisqu’elle fait appel à une sélection artificielle de cet unique spermatozoïde par analyse d’image à l’aide d’un système dit « expert » comportant un algorithme de sélection. Peu d’informations transparaissent à ce sujet mais il s’agit en réalité d’amplifier la facture. Un articleI paru dans la revue The Lancet critique cette approche ( https://doi.org/10.1016/S0140-6736(23)02416-9 ) et prône un retour à fécondation in vitro traditionnelle avec un tel sperme défectueux car seuls les spermatozoïdes fonctionnels permettront d’atteindre le but recherché. Cependant cette pseudo-sélection d’un seul spermatozoïde implanté par micro-manipulation a pris une ampleur totalement injustifiée dans le seul but d’alourdir la facture finale. Comme si cela ne suffisait pas la naïveté des couples candidats pour une IVF les conduit à accepter des tests génétiques concernant par exemple la trisomie-21. Bientôt ce seront les recherches de gènes liés à des pathologies telles que la prédisposition au développement de cancers ou la présence de maladies génétiques rares. Ce genre de test alourdit encore la note. Au Japon par exemple une naissance sur 12 est le résultat d’une IVF et à Singapour le gouvernement a décidé de réglementer cette « industrie » en limitant le remboursement des IVF par le système public de protection sociale aux seuls hôpitaux publics, considérant qu’il était intolérable que les contribuables enrichissent les investisseurs propriétaires des cliniques privées offrant ce service de fécondation in vitro.

Il y a également une autre cause pour favoriser les IVFs, il s’agit de la chute de la fertilité alarmante. À Singapour le taux de natalité a chuté vers 0,95 enfant par femme fertile âgée de 15 à 49 ans selon le critère international admis malgré le faible pourcentage de couples rencontrant des difficultés pour concevoir un enfant. Il s’agit d’un faux débat largement encouragé par le lobby pharmaceutique, d’une part, avide de vendre ses traitements hormonaux, et le lobby médical qui ne veut pas voir sa poule aux œufs d’or disparaître. La grossesse pour autrui (GPA) entre dans cette même catégorie puisqu’elle requiert une IVF préalable tandis que l’utérus récepteur n’est pas celui de la mère biologique. Les officines impliquées dans la GPA sont souvent contrôlées par des mafias variées, comme par exemple en Espagne mais il ne faut pas en parler, échappent au législateur. Le résultat de toutes ces tentatives pour atteindre un renouvellement des générations sera non significatif car la vraie raison de la chute de la natalité est le résultat d’une émancipation de la femme pour de multiples raisons et parmi celles-ci la plus importante est l’amélioration du niveau d’éducation et la recherche du confort moderne auxquels ont droit tous les êtres humains. Le cas de la chute du taux de naissances en Tunisie en est un exemple, quant à la politique de l’enfant unique chinoise elle a largement démontré que jouer avec la démographie provoque des conséquences déferlant sur les générations futures sans qu’il soit possible de maîtriser ce phénomène. En conclusion voici un article détaillant cette chute mondiale de la fertilité : https://doi.org/10.1093/humupd/dmad028 et la France se caractérise par sa politique nataliste dont le coût représente 3,5 % du PIB du pays.

Le vaccin contre la polio mêlé à de lointains souvenirs personnels …

J’ai, comme mes lecteurs le savent, eu l’honneur d’être invité par le célèbre Docteur Jonas Salk chez lui à La Jolla en Californie du sud. Jonas avait consacré six années, entre 1949 et 1955 à mettre au point ce vaccin malgré la pression constante des autorités fédérales américaines devant l’urgence de mettre un terme à l’épidémie de poliomyélite qui tuait et paralysait des enfants et des adultes, dont Franklin Roosevelt par exemple. Le vaccin Salk était constitué d’un virus entier désactivé par traitement chimique avec du formol qui n’altérait pas la structure des protéines constituant la « capside », le corps étranger viral que reconnaît le système immunitaire pour construire des anticorps permettant au candidat à la vaccination d’être protégé contre une infection. Salk refusa de protéger « son » vaccin par un brevet puisqu’il s’était inspiré de la technique d’inactivation mise au point au cours des années 1930 par Maurice Brodie qui s’était déjà intéressé au virus de la polio. Jonas Salk mit au point la production de virus et améliora le processus d’inactivation afin d’envisager des campagnes de vaccination à grande échelle après avoir validé sa technique par des essais de vaccination à grande échelle dans divers pays. Salk tel que je l’ai rencontré au début de l’année 1979 chez lui en présence de son épouse Simone Gillot, la dernière hégérie de Picasso, mon patron et Francis Crick et leurs épouses et toute cette assemblée parlait le français. Le seul survivant de cette soirée est le Docteur Guillemin qui célébra ses 100 ans ce 11 janvier en présence de quelques-uns de ses anciens élèves. Salk était également un virologiste et l’Institut portant son nom fut financé par diverses fondations et l’État de Californie reconnaissant les qualités humaines de ce brillant chercheur en virologie qui sut organiser le véritable premier essai clinique de grande envergure sur des enfants aux États-Unis puis d’autres pays européens permettant d’évaluer les sujets ayant reçu le vaccin, ceux ayant reçu un placébo et un groupe témoin de même nombre.

À peu près au même moment Albert Sabin mit au point un vaccin anti-polio vivant mais atténué qui présentait l’avantage d’être administré par voie orale. Cette atténuation du pouvoir infectieux du virus était obtenue par passages successifs sur des cellules Vero ou d’autres lignées cellulaires comme les L20B aujourd’hui. De même que Salk fit le même choix Sabin refusa de breveter son vaccin, les temps ont changé. On en arrive à la mise au point du vaccin contemporain alors qu’à la fin des années 2000 le monde entier semblait débarrassé de ce virus et la maladie éradiquée comme la variole, le plus grand succès de l’application généralisée de la vaccination avec des préparations de vaccins dignes de ce nom. Or le vaccin Salk injectable n’est plus utilisé que combiné à d’autres préparations vaccinales comme la diphtérie et le tétanos, deux maladies dont l’origine bactérienne est toujours une menace. Le virus de la polio est un entérovirus dont le matériel génétique est un ARN qui, comme les coronavirus, a tendance à muter en raison de le haute fréquence des erreurs de copie lors de la multiplication du virus dans la cellule hôte. Les entérovirus sont une véritable joyeuseté, les coxsackie-virus sont à l’origine de la fièvre aphteuse dont l’homme, en particulier les enfants, peut souffrir, de péricardites, de méningites ou encore de pancréatites, tout pour plaire ! Tous les entérovirus sont très contagieux, provoquent des maladies potentiellement très graves et sont présents dans les selles et la salive donc particulièrement bien transmis dans une piscine ou un bain chaud à remous très populaire.

Le virus polio (PV) comprend trois sérotypes, les protéines de la capside de ces trois types sont très peu différentes et enfin les mutations accumulées au cours de « passages » entre individus se contaminant mutuellement lors par exemple d’une baignade ne modifient pas significativement les propriétés immunogènes de ces protéines de capside. Ceci explique d’ailleurs en partie le succès du vaccin Salk basé sur un virus désactivé. Mais le progrès c’est le progrès et il faut prendre en compte ce progrès pour en quelque sorte être dans l’air du temps. Nous allons découvrir que ce progrès de la science biologique relative aux virus a conduit à une catastrophe.

La stratégie vaccinale utilisée aujourd’hui a oublié que le virus de la polio évolue dans son milieu naturel qui est le tractus intestinal. La vaccination avec le Sabin2 atténué était donc considérée comme conceptuellement plus efficace puisque l’épithélium intestinal offrait le bon milieu pour qu’il se multiplie de manière théorique et atténuée en produisant donc des protéines de capside antigéniques contrairement à l’injection intra-musculaire du vaccin Salk. L’apparition d’épidémies locales de polio là où elles n’auraient pas du naître a plongé les biologistes dans l’émoi puisqu’ils étaient convaincu de la validité de l’approche vaccinale mise en œuvre. Or ils ont oublié dans leurs interprétations qu’il existe toujours des polio-virus de type sauvage dans l’intestin, que les virus vivants dérivés de la vaccination type Sabin2 persistent très longtemps dans les intestins des hôtes non symptomatique et enfin que le polio-virus est capable de se recombiner avec ces polio-virus mais également avec d’autres entérovirus intestinaux dont en particulier les coxsackie-virus. Ce dernier point ainsi que la recombinaison anarchique entre le virus Sabin2 administré par voie orale et les polio-virus déjà présents dans l’intestin des sujets se prêtant à la vaccination orale a été étudié en détail au sein de l’IHU de Marseille.

La présence de toutes sortes de recombinants a été démontrée ainsi que la présence de super-virus polio recombinés avec des coxsackie. Pour aggraver la situation l’utilisation d’un recombinant de deux types de virus polio a été proposée comme un vaccin de type Sabin (par voie orale) efficace … mais loin d’être anodin puisque des dizaines de foyers épidémiques ont été répertoriés durant ces dernières années précisément par des polio-virus recombinants. Une nouvelle fois l’aspect économique conduit à des choix catastrophiques. Le coût de fabrication du vaccin Salk interdit tout profit substantiel pour les compagnies pharmaceutiques impliquées. La vaccination par voie orale est très facile à mettre en œuvre alors que l’injection intramusculaire doit au moins faire appel à des personnels formés pour réaliser ce geste. Enfin la pression exercée par les laboratoires pharmaceutiques pour faire adopter un virus recombinant naturel ou artificiel répond à un espoir de profit si ce virus a fait l’objet d’un dépôt de brevet.

Je ne suis pas médecin ni infectiologue et encore moins virologiste mais mon opinion que je ne partage qu’avec moi-même est une simple interdiction du vaccin oral contre le virus polio et une utilisation stricte du vaccin Salk indépendamment du fait que j’ai rencontré personnellement Jonas Salk il y a maintenant de nombreuses années chez lui, en tenue décontractée, un homme un peu effacé et presque timide mais très chaleureux à mon égard alors que j’étais le seul inconnu pour lui dans ce groupe de personnes prestigieuses qui se connaissaient intimement. Jonas (on s’appelle tous par son prénom dans les cercles intellectuels et scientifiques aux États-Unis) était en tenue décontractée comme tous les convives …

Liens : https://doi.org/10.1016/j.chom.2020.04.003 en accès libre et

Je n’ai jamais su qui de Guillemin ou de Crick avait proposé à Salk de m’inviter à ce dîner, peut-être que l’absence de mon épouse restée en France pour mettre au monde notre troisième enfant avait eu son influence.

Alzheimer et la santé dentaire, une sorte de complot ?

Je suis complotiste et fier de l’être ! Quand il s’agit d’un problème sociétal de santé qui concerne le monde entier il est nécessaire de dévoiler ce qui se trame dans l’ombre, la santé des individus devenant financiarisée et confiée les yeux fermés à des organismes constitués de fonctionnaires non élus et à des laboratoires pharmaceutiques dont la puissance financière égale celle d’États comme le Danemark. Il existe une collusion malsaine entre les régulateurs (CDC, Agende européenne du médicament, …), qu’ils soient nord-américains ou européens et ces états dans l’État que sont ces laboratoires pharmaceutiques. Progressivement la situation est devenue caricaturale et préjudiciable à la santé des peuples. Il est inutile de revenir sur l’épidémie de coronavirus mais tenter de juguler l’évolution inexorable de la maladie d’Alzheimer est la nouvelle poule aux œufs d’or des laboratoires pharmaceutiques. En effet environ 50 millions de personnes dans le monde sont atteintes par cette maladie et les projections tablent sur plus d’une centaine de millions au cours des décennies à venir.

L’approche choisie et avalisée par le NIH est la technologie des anticorps monoclonaux (laboratoires Lilly) dirigés contre la protéine tau qui est considérée comme la principale cause première, puisqu’il en existe d’autres, de l’apparition de cette maladie dégénérative irréversible. Le cout du traitement préventif annuel a été estimé entre 50000 et 200000 dollars. Inutile de préciser que si une famille décide de faire traiter un parent avec des anticorps monoclonaux elle doit être solidement couverte par une assurance-santé. Or à peine les essais en phase 3 terminés il est apparu que le traitement n’arrêtait pas l’évolution de la maladie et que l’un des effets secondaires était une inflammation des enveloppes méningées. Conclusion il n’y a pas de traitement connu à ce jour pour freiner l’évolution de la maladie d’Alzheimer.

Il y a quelques années j’ai écrit un article sur ce blog au sujet de la présence non pas de bactéries d’origine buccale (les liens se trouvent en fin d’article) dans le cerveau des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer mais d’un enzyme appelé gingipaïne qui contribue à la formation et l’accumulation de la protéine amyloïde et qui est excrétée par la bactérie responsable de nombreuses gingivites. Pourquoi ne pas s’attaquer à cet enzyme avec des anticorps monoclonaux plutôt qu’à la protéine tau ? Et là on touche du doigt les intérêts des labos pharmaceutiques : il est possible de produire massivement la gingipaïne et ainsi préparer un « vaccin » peu couteux capable de neutraliser la présence de cette dernière protéine dans le cerveau à condition, néanmoins que les études ne soient pas bâclées comme ce fut le cas pour ce fameux « vaxxins » à ARN messager contre le coronavirus. Il s’agit d’une fiction de ma part mais cette approche paraît raisonnable.

Quant aux dernières publications scientifiques relatives à la relation entre l’incidence de la maladie d’Alzheimer et l’hygiène buccale (liens), elles confirment les conséquences de la présence de la bactérie Porphyromonas gingivalis dans l’apparition de cette maladie sans jamais nommer cette bactérie ! Hasard, lacune dans les travaux d’investigation ou oubli volontaire ? Il est probable que des laboratoires sérieux (et non pas des escrocs comme Pfizer ou Moderna) travaillent activement dans ce domaine. Avant qu’il apparaisse une solution thérapeutique préventive fiable, la maladie d’Alzheimer continuera à progresser … mais n’existait-elle pas depuis des millénaires ? Liens : https://jacqueshenry.wordpress.com/2023/07/31/le-reve-un-anticorps-monoclonal-pour-traiter-la-maladie-dalzheimer/

https://www.neurology.org/doi/10.1212/WNL.0000000000207579

https://doi.org/10.1101/2023.03.18.23287435

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10195708/

La médecine moderne et informatisée sera une catastrophe …

Je ne me souviens plus vraiment quand j’ai écouté, probablement sur Sud-Radio, Laurent Alexandre exposer son projet d’informatisation du diagnostic médical qui selon lui était inévitable. Son discours m’a paru surréaliste pour ne pas dire celui d’un escroc qui veut engranger beaucoup d’argent en proposant une sorte de logiciel facilitant le diagnostic des médecins généralistes car ce sont eux qui sont concernés par le propos du présent article de ce blog. Mis à part les vétérinaires les meilleurs médecins généralistes sont les pédiatres puisque leurs patients ne parlent pas ou très peu. Un enfant dit au médecin « j’ai mal là » et le médecin doit se débrouiller. Un cheval ou une vache ou encore un chien ne parlent pas. Je ne reviendrai pas sur le cas exceptionnel du Docteur Fichter à Papeete qui m’a impressionné et je voudrais relater ici une anecdote vécu durant mon enfance. Alexandre devrait lire mon article et se poser de réelles questions.

Je fus mis au monde à la maison sur le lit conjugal par ce que l’on appelait le « médecin de famille ». Il déclara très sérieusement à mes parents que je serais un gaucher. Encore aujourd’hui ce type de diagnostic prémonitoire relève pour votre serviteur de la magie. Comment un médecin venant aider une parturiente à mettre au monde un enfant, une sorte de routine pour lui, avait osé émettre une telle opinion. Il a y longtemps que ma mère est décédée et je ne lui ai jamais demandé des détails à ce sujet. Toujours est-il que cette sorte de prophétie se révéla exacte un peu plus de 7 années plus tard.

Ma découverte de l’école avec un pupitre en bois un peu pentu et un encrier en haut à droite constitua un univers nouveau car je ne m’étais contenté jusqu’alors de crayonner des dessins sans figuration notoire et sans que mes parents ne m’observent. La première injonction de la maîtresse fut de tenir le porte-plume dans la main droite, de tremper légèrement la plume « sergent-major » dans l’encrier contenant de l’encre bleue et de commencer à reproduire les « a » et les « b » qu’elle écrivait au tableau avec une craie. Pour moi ce fut un exercice très difficile. Je regardais la fille de mon âge à ma gauche, elle sentait un peu la vache, nous vivions à la campagne, et malgré ce handicap olfactif elle se débrouillait parfaitement à croire que sa mère lui avait déjà appris à écrire avec un porte-plume sergent-major. Mais pas du tout, elle apprenait tout simplement plus vite que votre serviteur âgé de sept ans qui n’arrivait pas à tenir le porte-plume correctement et faisait des trous dans la feuille de cahier de classe. J’étais perplexe et confus. Quelques jours plus tard ce fut la descente aux enfers : je me mis à bégayer et à faire pipi au lit ! Je n’osais plus parler et mes parents crurent un court instant que je serais l’idiot du village ou plutôt que j’étais déjà l’idiot du village.

Ils téléphonèrent au médecin qui m’avait mis au monde et quand il vint à la maison sa mémoire infaillible lui permit de rappeler à mes parents que lorsqu’il m’avait mis au monde il avait affirmé que je serais gaucher ! J’aimerais savoir comment un médecin généraliste ou un accoucheur ou encore une sage-femme peuvent formuler un tel diagnostic qui comme je l’ai écrit plus haut ressemble à une prophétie. J’aimerais savoir comment Laurent Alexandre, avec des programmes et des algorithmes aussi sophistiqués soient-ils pourrait atteindre un tel diagnostic qui se révéla exact 7 années plus tard. Quand je repense à cet épisode largement oublié en raison de l’amnésie de l’enfance et que mes sœurs et ma mère m’ont conté à plusieurs reprises cette histoire me laisse toujours perplexe. Pour en revenir à Laurent Alexandre cet individu veut automatiser le diagnostic médical afin de supprimer toute intervention humaine sujette à caution. Je n’arrive pas à imaginer que l’on puisse remplacer un médecin généraliste ayant acquis de nombreuses années de pratique. C’est impossible car la médecine s’apprend avec des livres, certes, mais surtout durant la pratique et plus celle-ci est longue plus le médecin généraliste praticien atteint une exactitude dans son diagnostic. Je pense qu’Alexandre rêve ou alors il ne connait rien à la médecine générale. Un jour j’ai consulté un de mes amis chirurgien de son métier. Au moins les chirurgiens sont dignes d’une certaine confiance. Ils vous enlèvent un bout de chair et on fait confiance à leur geste, surtout s’il s’agit d’un ami. Je suis allé le consulter dans la clinique où il sévissait et il diagnostiqua une appendicite chronique. Le lendemain matin il m’opéra … Que la médecine des grands-parents, la vraie, perdure et que des escrocs qui se gonflent le jabot se taisent, exercent leur vrai métier ou aillent planter des salades ou des carottes, ou s’ils sont gastroentérologues qu’ils se reconvertissent dans la plomberie …

Beaucoup de gens savent que les rayons ultraviolets et les rayons X peuvent causer le cancer (The Epoch Times)

Introduction et remarques de votre serviteur traducteur. L’article ci-dessous trouvé sur le site Epoch Times a été traduit par les soins de votre serviteur pour démontrer que la propagande des défenseurs de la nature, opposés à tout progrès technique, ne s’appuie sur aucune évidence scientifique. Il s’agit des radiations électromagnétiques qui sont des photons dont l’énergie est inversement proportionnelle à leur longueur d’onde. Pour rappel les rayons gamma, X, et UV sont constitués de photons très énergétiques puis dans les longueurs d’onde plus grandes on rencontre la lumière visible puis les infra-rouges et enfin les micro-ondes et les ondes radio. Les rayonnements UV, X et gamma sont suffisamment énergétiques pour être considérés comme « ionisants » et susceptibles de détruire des molécules chimiques voire des tissus vivants. Les néophytes assimilent les radiations électromagnétiques, c’est-à-dire des photons, avec les champs magnétiques. Il s’agit de deux domaines de la physique différents. Dans cet article on assiste à une confusion malhonnête entre ces deux approches. Tout se complique lorsque les téléphones portables et « leurs émissions d’ondes » qui seraient cancérigènes ! Or les signaux électromagnétiques émis et reçus par les téléphones portables sont des ondes hertziennes, c’est-à-dire encore des photons mais de grande longueur d’onde et donc très peu énergétiques. Au pire l’effet ressenti peut être un échauffement superficiel de la peau, encore faut-il se trouver très près de la source émettrice mais compte tenu de la puissance de l’émission de ces signaux électromagnétiques il y a peu de chance de ressentir un tel échauffement local comme par exemple le pavillon de l’oreille si on reste longtemps avec son téléphone collé sur ce dernier.

La seule mention du CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer, IARC) une administration onusienne qui ne fait pas de recherche mais se contente de collecter des informations et d’en déduire des conclusions alarmistes et le plus souvent malhonnêtes reprises par la presse toute dévouée à la cause environnementale et écologiste participe comme l’IPCC au maintien d’une sorte d’angoisse ou pire de terreur au niveau de la population qui globalement n’y comprend rien. En conclusion cet article est un tissu de propagande confus que je soumets à mes lecteurs pour la simple raison que j’ai consacré un peu de temps à le traduire. J’ai donc décidé de ne plus consulter le site Epoch Times que je classe désormais dans la catégorie de la presse de caniveau. Ce texte est un salmigondis éloigné de la science comme savent en écrire des idéologues ignorants qui confondent par exemple champ et onde, c’est dire à quel point ce texte est médiocre …

Beaucoup de gens savent que les rayons ultraviolets et les rayons X peuvent causer le cancer.

Ce sont des champs électromagnétiques ionisants (CEM) à haute fréquence. Les CEM ionisants sont considérés comme cancérigènes, tandis que les CEM non ionisants, tels que le Wi-Fi, les signaux Bluetooth et les champs des appareils électroniques, ne le sont généralement pas. Cette perception prévaut dans l’esprit du public depuis des décennies. Cependant, il y a une connaissance limitée du fait que certains CEM non ionisants sont également classés par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme cancérogènes de classe 2B — une catégorie indiquant le potentiel cancérogène pour l’homme.

Le Dr David Carpenter, professeur de santé environnementale à l’Université d’Albany et titulaire d’un doctorat en médecine de la Harvard Medical School, a fait remarquer que la radiofréquence, un type de rayonnement non ionisant utilisé dans les télécommunications, pourrait finir par être classé dans la classe 2A, ce qui dénote un cancérogène humain probable.

Oxydation, modifications de l’ADN et cancer

Le cancer est généralement causé par une mutation ou des changements de l’ADN. Des facteurs comme les infections virales, les radiations et les toxines environnementales peuvent modifier les séquences d’ADN. Les CEM ionisants endommagent directement l’ADN. Les ultraviolets, les rayons X et les rayons gamma éliminent les électrons de l’ADN, provoquant des mutations. Les mutations accumulées mènent à la malignité cellulaire.

Le rayonnement non ionisant n’a pas assez d’énergie pour endommager directement l’ADN. Pourtant, diverses études ont établi un lien entre l’exposition aux CEM non ionisants et la rupture de l’ADN. Les cellules des animaux exposés aux CEM et des utilisateurs de téléphones ont montré des dommages génétiques.

Le cancer peut aussi être provoqué par le stress seul, par exemple l’amiante et l’arsenic, qui causent le cancer en l’absence de dommages à l’ADN. 

Pour cette raison, M. Carpenter suggère que les CEM peuvent être cancérigènes simplement en induisant des « espèces réactives de l’oxygène » qui stressent l’environnement cellulaire par oxydation. Il a été démontré que l’oxydation générée par les CEM brise l’ADN dans les spermatozoïdes humains et les fibroblastes, ce qui indique des risques potentiellement cancérigènes. 

Le professeur émérite Martin Pall, spécialisé en biochimie et en sciences médicales fondamentales à l’Université de l’État de Washington, a expliqué que les CEM sont compliqués en ce sens que des CEM plus forts ne signifient pas nécessairement plus de dommages à l’ADN. Au lieu de cela, seules des fréquences et des intensités spécifiques provoquent un effet. Cela a été démontré dans une étude récente de l’Université du Colorado, qui a révélé qu’à une fréquence de 4,2 MHz, les mitochondries de fibroblastes et de fibrosarcomes humains augmentaient en masse, induisant un stress cellulaire. Cet effet était absent aux fréquences supérieures et inférieures.

Selon le CIRC, les CEM non ionisants potentiellement cancérigènes comprennent :

1. Les CEM à très basse fréquence (ELF, extremely low frequency) se trouvent généralement à des fréquences de 50 à 60 Hz émises par les lignes électriques, les fils électroniques et pratiquement tous les dispositifs électriques.

2. Radiofréquence CEM émis par les appareils sans fil comme les téléphones, les modems Wi-Fi, les téléviseurs et les tours de téléphonie mobile utilisées dans les télécommunications. Ils sont également utilisés en imagerie par résonance magnétique (IRM).

La recherche indique une rupture chromosomique après les séances d’IRM.

Le CIRC a classé la radiofréquence dans la classe 2B plutôt que 2A, l’une des raisons étant le manque de preuves établissant un lien avec le cancer dans les études sur les animaux. Par contraste, l’étude de 2018 du National Toxicology Program des États-Unis des années 1990 a présenté des « preuves évidentes » de tumeurs cardiaques induites par radiofréquence chez les rats, ainsi que « certaines preuves » de cancers du cerveau et des surrénales. L’étude de 2018 de l’Institut Ramazani a également découvert des tumeurs cardiaques et cérébrales chez les rats, s’alignant sur ces résultats.

CEM et cancer du cerveau

Kjell Hansson Mild, consultant principal en sciences de la radiation à l’Université d’Umeå en Suède, a déclaré au Epoch Times que le lien entre l’exposition aux CEM et le cancer du cerveau et les tumeurs est bien établi. Une étude des années 1980 a révélé un risque de cancer du cerveau de 39% plus élevé chez les opérateurs de radio amateurs en raison des CEM. « Les gliomes cérébraux associés aux téléphones portables sont les plus étudiés. Les gliomes apparaissent après 10 ans d’utilisation modérée du téléphone portable, principalement des cancers ipsilatéraux (cancer du même côté de la tête où vous tenez le téléphone portable) », a déclaré le professeur émérite Magda Havas à The Epoch Times par courriel. Les gliomes sont des cancers du cerveau.

Une étude de 2017 a établi un lien entre l’utilisation ipsilatérale à long terme des téléphones mobiles et un risque accru de gliome à croissance lente de plus de 40 %. Une vaste étude française menée entre 2004 et 2006 a révélé que les personnes ayant une « forte utilisation du téléphone mobile » présentaient un risque accru de gliome après des années d’utilisation.

En 2004, l’oncologue et professeur Lennart Hardell de l’Université d’Örebro en Suède a publié une étude impliquant plus de 1600 patients atteints de tumeurs cérébrales bénignes. Ses recherches ont révélé une probabilité 30% plus élevée de tumeurs cérébrales chez les utilisateurs de téléphones sans fil. Ces tumeurs se sont principalement développées sur le côté de la tête en contact avec le téléphone, avec un risque plus de 60% plus élevé après 10 ans d’utilisation du téléphone. Les tumeurs bénignes ne deviennent généralement pas cancéreuses; elles se développent plus lentement et n’envahissent pas les tissus voisins ou d’autres zones du corps. Une autre étude suédoise de 2004 n’a indiqué aucune augmentation initiale du risque de neurome acoustique (tumeur cérébrale bénigne) associée à l’utilisation du téléphone au cours de la première année. Cependant, à la 10e année, le risque a bondi à 90 %. D’autres recherches sur les tumeurs cérébrales ont émergé d’études d’exposition professionnelle.

Les expositions aux CEM et leur lien avec les tumeurs cérébrales. (The Epoch Times).

À la fin des années 1990, une étude a examiné environ 880 000 membres de l’armée de l’air américaine ayant au moins une année de service. Cette étude a détecté 230 cas de cancer du cerveau potentiellement liés à l’exposition aux radiofréquences, révélant un risque accru de 39 pour cent par l’exposition professionnelle. En 2001, une revue ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1240626/pdf/ehp109s-000911.pdf ) a démontré que les personnes travaillant avec l’électricité étaient exposées à un risque de cancer du cerveau jusqu’à 20 % plus élevé que le grand public. Pourtant, les chercheurs ont conclu que le risque était trop faible pour justifier une discussion sur sa causalité. Malgré l’exposition accrue du public aux radiofréquences dans l’environnement, les principales préoccupations de M. Hansson Mild sont les lignes électriques et les expositions professionnelles.

Il a noté que les téléphones utilisés dans les études précédentes émettaient des signaux plus forts que les téléphones d’aujourd’hui.

« Aujourd’hui, il suffit d’atteindre 200 mètres jusqu’à la prochaine station réceptrice et émettrice. Mais hier, il fallait 35 kilomètres pour atteindre la station de base », a expliqué M. Hansson Mild. Bien que les téléphones émettent des rayonnements plus forts dans le passé, Mme Havas a souligné que les rayonnements radiofréquences posent toujours un risque pour la santé, étant donné leur prévalence plus élevée aujourd’hui. 

Tout le monde ne possédait pas un téléphone dans le passé, mais la plupart des gens ont aujourd’hui un téléphone sans fil. 

« Beaucoup de gens utilisent maintenant des téléphones portables, et ils émettent encore beaucoup plus d’énergie que nécessaire, et les tumeurs cérébrales (gliomes) augmentent dans la population », a déclaré Mme Havas. « De nombreux appareils sans fil émettent maintenant des rayonnements de radiofréquence en plus des téléphones portables, comme le Wi-Fi, les compteurs intelligents, les téléphones sans fil, les modules de surveillance pour bébé sans fil, les montres intelligentes, etc., et ils sont actifs 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans la plupart des foyers, des écoles et des milieux professionnels. »

CEM et leucémie infantile

Certaines des premières recherches établissant un lien entre les champs électromagnétiques non ionisants et le cancer proviennent d’études sur la leucémie. « Nous savons qu’à Hiroshima et à Nagasaki… que la [latence de la leucémie] peut être de cinq à sept ans, mais dans le cas du cancer du cerveau, lorsqu’on examine l’exposition aux rayonnements ionisants ou aux produits chimiques, le délai entre l’exposition et la détection des cancers est habituellement de 20 à 30 ans », a déclaré le Dr Carpenter. Cette latence plus courte facilite la recherche, a-t-il expliqué. La leucémie a été fortement liée aux expositions aux CEM ELF par les lignes électriques et le câblage domestique. Le flux d’électricité crée de puissants champs magnétiques qui peuvent pénétrer les murs et le verre.

L’une des premières études sur ce lien provient d’un article de 1979 sur la leucémie au Colorado. Les auteurs ont constaté qu’entre 1976 et 1977, le cancer infantile dans la région était disproportionnellement trouvé dans les familles vivant près des lignes électriques transportant des courants électriques élevés.

Les risques semblaient également liés à la dose; par exemple, les enfants qui n’avaient pas bougé présentaient le risque de cancer le plus élevé. Des études menées au début des années 2000 ont révélé que les enfants exposés à des champs magnétiques de 0,3 à 0,4 microtesla présentaient un risque jusqu’à deux fois plus élevé de leucémie infantile que les enfants exposés à des champs magnétiques de moins de 0,1 microtesla. La limite de sécurité officielle pour les champs magnétiques est de 100 microteslas.

Les CEM et le cancer du sein

Le cancer du sein, en particulier le cancer du sein œstrogène positif, qui utilise l’hormone œstrogène pour se développer, a été bien lié aux CEM ELF.

Des recherches publiées depuis les années 1990 montrent que les CEM de 50 à 60 Hz favorisent la croissance du cancer du sein en culture cellulaire en bloquant l’action de la mélatonine, un agent antitumoral qui empêche la croissance tumorale. ELF EMF a également été montré comme inhibant le tamoxifène, un médicament contre le cancer du sein, dans les cultures cellulaires humaines. Des études épidémiologiques sur les femmes et les hommes ont montré que les CEM augmentent le risque de cancer du sein chez les deux sexes. La radiofréquence des téléphones portables a également été associée au cancer du sein.

Une étude taïwanaise de 2020 sur les femmes atteintes d’un cancer du sein a révélé que celles qui utilisaient habituellement un smartphone avant le coucher avaient un risque 43% plus élevé de cancer du sein.

Les femmes qui mettent régulièrement leur téléphone portable contre leurs seins peuvent également être soumises à un risque plus élevé. Cela a été illustré dans une étude américaine de 2013 portant sur quatre cas inhabituels de cancer du sein chez des femmes de moins de 40 ans sans antécédents familiaux ni prédisposition génétique. Le cancer du sein survient généralement chez les femmes de 50 ans ou plus ayant des antécédents familiaux ou certaines prédispositions génétiques. Les auteurs, par conséquent, ont cherché d’autres raisons et constaté que toutes les patientes portaient régulièrement leur smartphone directement contre leurs seins dans leur soutien-gorge jusqu’à 10 heures par jour pendant plusieurs années et développaient des tumeurs dans les zones de leurs seins immédiatement sous les téléphones.

Recherche difficile

Il a été difficile de prouver si les CEM provoquent des cancers, selon le Dr. Carpenter. En raison de l’utilisation généralisée de l’électricité et des télécommunications à l’échelle mondiale, il est devenu presque impossible de trouver un groupe non exposé à des fins de comparaison dans les études sur les taux de cancer. Un autre problème est que la biologie est très compliquée; toutes les cellules ne répondent pas aux CEM, et tous les CEM ne provoqueront pas une réaction biologique. Les cellules peuvent se comporter très différemment selon les processus biochimiques dans la cellule au moment de l’exposition. Même des échantillons de la même lignée cellulaire provenant des mêmes laboratoires peuvent réagir différemment aux CEM.

Il existe également des travaux publiés menés par des chercheurs inexpérimentés dans la recherche sur les effets des CEM. Par exemple, les chercheurs qui testent des champs magnétiques sur des cultures cellulaires dans des incubateurs pourraient ignorer que l’incubateur lui-même pourrait émettre des champs magnétiques plus forts, rendant l’étude invalide. Les motivations financières au sein de l’industrie pourraient également contribuer à des liens non concluants entre les CEM et le cancer. Des recherches indépendantes menées par le Dr Carpenter et le professeur émérite Henry Lai de l’Université de Washington ont révélé que les études financées par l’industrie ne révèlent souvent aucun lien entre les CEM et les effets sur la santé. En revanche, la recherche indépendante et financée par le gouvernement tend à identifier une association. « Vous ne pouvez toujours pas trouver d’effet si vous concevez une étude défectueuse », a déclaré M. Carpenter. « Je pense qu’à bien des égards, l’industrie des télécommunications a délibérément brouillé les cartes en appuyant la publication de résultats qui sont conçus pour ne pas avoir d’effet ». « Par conséquent », a-t-il poursuivi, ils affirment que les résultats sur les CEM causant le cancer « sont incohérents et non concluants ».

Conclusion de cet article : faut-il vivre comme les Hamishs ainsi que le préconisait Emmanuel Macron !

Obésité pathologique : une nouvelle approche prometteuse ?

Le yam est un tubercule d’une plante considérée comme invasive dans de nombreux pays. Cependant lorsque la croissance de la plante est maîtrisée ce tubercule est traditionnellement utilisé en Extrême-Orient pour la préparation de spécialités culinaires. Des biologistes chinois de l’Université du Henan en Chine se sont penché sur le yam, Dioscorea opposita, pour tenter d’élucider quelle était la matière active permettant de maîtriser la prise de poids, l’une des utilisations de cette racine décrite dans la médecine traditionnelle. Sous la direction du Docteur Sheng-Nan Li ces biologistes ont identifié un glycane après un protocole de purification très simple qui régule la prise de poids chez des souris soumises à un gavage riche en carbohydrates. Lorsque des oies sont soumises à un gavage forcé elles ne grossissent pas visuellement mais elles développent un stéatite c’est-à-dire un foie « gras ». C’est d’ailleurs le but recherché. Chez l’homme l’excès de carbohydrates dont en particulier des aliments et des boissons sucrées conduit au même résultat, une obésité qui peut devenir rapidement pathologique. Les effets de l’obésité sont particulièrement dévastateurs pour la santé : l’apparition de diabète de type 2 (insensibilité à l’insuline), un foie gras (comme les oies !) une inflammation de divers tissus et organes, des désordres métaboliques, des troubles cardiovasculaires, certains types de cancer et enfin des perturbations de la réponse immunitaire aux infections bactériennes ou virales comme cela a été noté lors de l’épidémie de coronavirus. Les personnes en surpoids ont en effet été les premières victimes de cette infection virale.

Sur le plan du tableau clinique la surcharge pondérale se caractérise par une accumulation de graisses avec une hypertrophie des adipocytes, un déséquilibre de la flore intestinale et des intoxications métaboliques, le fonctionnement du foie étant altéré. Enfin l’obésité pathologique provoque l’apparition d’interleukine-6, l’une des causes primaires du diabète non-insulinodépendant. L’effet secondaire redouté de ce diabète est la cause première des graves problèmes cardiovasculaires dont sont victimes les personnes en surpoids.

Toutes les études relatives au yam ont été effectuées avec des souris. Un extrait aqueux de Dioscorea opposita a été incorporé à la nourriture des souris gavées avec une nourriture abondante riche en carbohydrates et en acides gras. Pourtant ce glycane est lui-même un carbohydrate mais il interfère selon de multiples directions découvertes au cours de l’étude. Le premier effet est une réduction de la prise de poids par les souris, une réduction de la taille des adipocytes et l’utilisation de souris mâles facilita cette observation car les testicules de ces souris grossissent au cours de ces périodes de gavage avec une alimentation très riche en sucres et en acides gras. Il s’agit d’un suivi visuellement très simple et significatif. L’analyse de la flore bactérienne a montré qu’elle redevenait partiellement normale après deux mois de traitement et enfin la sensibilité à l’insuline était également partiellement restaurée (mesure de la teneur en glycogène dans les muscles) sans que ces deux paramètres redeviennent normaux car le gavage était poursuivi durant toute l’expérimentation.

Le tubercule de yam produit une série de glycanes particuliers qui agit non seulement sur l’équilibre de la flore bactérienne intestinale mais également sur un éventail d’activités enzymatiques impliquées dans le métabolisme général. Ce n’est pas surprenant car les glycanes interagissent avec les protéines au niveau de leur structure tridimensionnelle. Il existe une multitude de glycanes dont les effets tant à l’intérieur des cellules qu’à l’extérieur ont été observées et il s’agit d’un domaine de la biologie très complexe. La structure de cet extrait de glycanes de Dioscorea opposita obtenu par précipitations différentielles en présence d’alcool est probablement complexe et c’est la raison pour laquelle aucune structure n’a été indiqué dans l’article cité en référence dont voici le résumé :

Ce n’est pas surprenant car les glycanes sont des polymères de sucres incluant divers sucres mais également des sucres acétylés et des glucosamines et la taille de ces polymères est variée. De plus cette complexité est, dans un extrait d’origine végétale, une condition de l’activité biologique constatée. Espérer traiter une personne en état de surpoids avec un extrait aqueux de ce tubercule reste pour l’instant un mince espoir mais il était intéressant de signaler l’objet de ces travaux d’autant plus que la pharmacopée traditionnelle chinoise est le résultat de millénaires d’observations. Ce ne sont pas les synthèses chimiques aléatoires qui permettront de découvrir de nouvelles molécules actives, l’approche adoptée maintenant par les grandes firmes pharmaceutiques en mettant en œuvre des méthodes de « screening » haute fréquence. Considérer une plante ou un champignon microscopique comme montrant selon la tradition un effet semble une approche plus logique. Ce sera l’objet d’un prochain article sur ce blog relatif à ces champignons microscopiques avec lesquels fut découverte par exemple la pénicilline. Source et illustration : DOI : 10.1002/fsn3.3588

Le rêve ! Un anticorps monoclonal pour traiter la maladie d’Alzheimer

C’est un article paru sur le site en ligne de Marianne (lien) qui a conduit à faire quelques remarques au sujet des anti-corps monoclonaux proposés par les laboratoires Lilly pour le traitement précoce de la maladie d’Alzheimer. Le titre de cet article signifie que c’est le rêve pour le laboratoire pharmaceutique à l’origine de ce traitement. On ne connait toujours pas la cause première de cette maladie qui se manifeste par des accumulations de protéine amyloïde dégradée par un enzyme protéolytique et appelée protéine tau dans le cerveau provoquant une dégénérescence progressive avec une perte des facultés cognitives puis une démence calme se concluant par la mort lorsque les centres nerveux vitaux sont atteints. Il s’agit d’une maladie terrible dont j’ai été témoin en allant rendre visite à une de mes cousines qui commença a souffrir de cette maladie dès l’âge de soixante ans. La maladie d’Alzheimer n’est donc pas nécessairement une maladie de vieillard. De plus des travaux relativement récents ont montré qu’il existait une probable corrélation entre l’apparition de cette maladie et la présence dans le cerveau, après autopsie sur des personnes décédées de cette maladie, d’une bactérie relativement fréquente au niveau buccal (liens en fin de billet). Il s’agit de Porphyromonas gingivalis, une bactérie gram négative dont les propriétés sont alarmantes. En effet cette bactérie dispose d’un arsenal d’enzymes protéolytiques excrétés pour annihiler les réponses immunitaires de l’hôte. L’accumulation de la bactérie au niveau des gencives est l’un des principaux facteurs d’apparition de plaques dentaires et de gingivites récurrentes. Or près de 80 % des personnes en bonne santé sont porteuses dans leur cavité buccale de cette bactérie qui peut en outre provoquer, heureusement dans de rares cas, des infections vaginales très difficiles à traiter. Enfin cette bactérie est strictement anaérobie et se laver les dents avec une pâte dentifrice est d’une totale inefficacité pour s’en débarrasser.

Dans le cerveau des personnes décédées de la maladie d’Alzheimer la présence de l’ADN de la bactérie a été confirmée dans plus de 80 % des cas étudiés ainsi que par immunofluorescence dirigée contre la bactérie elle-même. Il n’y a presque plus de doutes au sujet de la relation de cause à effet entre l’apparition de cette maladie et la présence de P. gingivalis car des autopsies de cerveaux sur des sujets sains ne peut pas être considérées comme des contrôles en raison de cette fréquence de sa présence dans la cavité buccale. Si cette bactérie est bien la cause première de l’apparition de la maladie d’Alzheimer pourquoi alors certaines personnes ne développent pas cette maladie alors que la présence de la bactérie dans la cavité buccale est plus fréquente que le nombre de malades. Il s’agit là d’une thème de recherche conduisant à la qualité de la réponse immunitaire en présence de cette bactérie, vaste sujet complexe.

Des travaux relatifs à l’arsenal protéolytique dont dispose P. gingivalis ont été réalisés au début des années 2000 à l’Université de Kyushu à Fukuoka sous la direction du Docteur Kenji Yamamoto. Ils ont abouti à la découverte de deux petites molécules relativement faciles à synthétiser et inhibant presque totalement les activités protéolytiques de cette bactérie (lien) dans le but de traiter les gingivites et les plaques dentaires associées par application locale ou systémique( ( ? ) de l’une ou l’autre de ces deux molécules ou les deux :

Ces deux molécules sont de très puissants inhibiteurs respectivement des deux principaux enzymes protéolytiques de P. gingivalis, l’Arg-gingipaïne et la Lys-gingipaïne. Les constantes d’inhibition sont de l’ordre de 10-10 M et il est raisonnable de penser qu’un traitement systémique puisse être envisagé puisqu’une telle concentration in vitro correspond approximativement à 250 microgrammes par kg. Ces travaux ont semble-t-il été oubliés puisque le Laboratoire pharmaceutique japonais Taiho Pharmaceutical Co qui a cofinancé les travaux sur l’inhibition des gingipaïnes ne semble pas avoir donné de suite à ces résultats pourtant encourageants en laboratoire. Bref, l’article paru sur le site de Marianne relate donc l’approche des Laboratoires Lilly qui ont choisi de traiter les effets et non les causes probables de la maladie. En effet si P. gingivalis est la cause première de cette maladie approcher un traitement soignant les effets paraît alors absurde. Mais comme chacun sait on ne se pose pas ce genre de questions dans une entreprise pharmaceutique car le nerf de la recherche est motivé par la réalisation d’un maximum de profits pour la plus grande satisfaction des dirigeants de l’entreprise. Une synthèse peu onéreuse de petites molécules probablement tombées dans le domaine public ne présente strictement aucun intérêt surtout pour les actionnaires de ces sociétés.

Donc le Laboratoire Lilly a opté pour des anticorps monoclonaux, la grande mode aujourd’hui puisque les traitements sont extrêmement coûteux. Et le marché de la maladie d’Alzheimer est plus que séduisant car seulement en France 225000 personnes sont diagnostiquées « Alzheimer » chaque année et Lilly préconise un traitement précoce dont le coût est de l’ordre de 25000 à 30000 euros par mois, vous avez bien lu (cf. l’article de Marianne) . Et pour en rajouter une petite couche sachant que les organismes de délivrance des autorisations de mise sur le marché (AMM) qu’ils soient européens ou nationaux, sont corrompus, on va dire achetés, par les laboratoires pharmaceutiques, tout pour plaire ! Le Rivotril restera toujours à un prix abordable …

Enfin si on se penche dans le détail des essais cliniques réalisés par Lilly on est tout de suite effrayé en s’apercevant que ces essais maintenant en fin de phase 3 sont concluants dans seulement 35 % des cas. Les protocoles des essais cliniques du donanemab, le nom de cet anticorps, ont changé au cours des études, ce qui est éthiquement inadmissible et 24 % des personnes soumises à ces essais ont souffert d’oedèmes cérébraux (lien) quant à la phase 2 de ces essais cliniques elle ne comptait que 257 sujets, une prouesse pour en déduire statistiquement une conclusion significative encourageante pour poursuivre ces essais. Juste une dernière remarque, toutes les tentatives dans le but d’interférer avec l’enzyme cérébral coupant la protéine amyloïde et provoquer son accumulation dans le cerveau ont lamentablement échoué. On se retrouve honnêtement au point de départ et si le donanemab est autorisé alors il s’agira d’une preuve évidente que tout le secteur pharmaceutique est corrupteur et ne s’intéresse pas à la santé des malades … En ce qui concerne les deux molécules citées plus haut il est possible que celles-ci aient été étudiées sur des animaux de laboratoire. Dans une multitude de mécanismes de régulation la mise en œuvre d’enzymes protéolytiques est souvent le point central de ces processus. Or les catégories de protéases, si elles sont limitées, n’en sont pas moins très spécifiques. Par exemple, un sujet que j’ai effleuré personnellement au cours de mes travaux de recherche en biologie est le processus de maturation de diverses hormones peptidiques d’origine hypophysaires qui partagent le même précurseur. Celui-ci est ensuite clivé en plusieurs peptides plus petits et actifs. Interférer sur l’activité normale de ce type d’enzyme peut conduire à des effets secondaires hors de contrôle. Si ces deux molécules n’ont pas d’effet sur les enzymes de la digestion, trypsine et pepsine, cela n’exclut pas qu’ils puissent interférer avec d’autres activités critiques pour l’équilibre de l’organisme. Le problème de la maladie d’Alzheimer reste donc entier.

Liens :

https://en.wikipedia.org/wiki/Donanemab#Phase_III

Traitements contre le diabète : Un autre scandale sanitaire en préparation ?

La régulation du taux de sucre (glucose) sanguin paraît simple à première vue. Qui n’a pas entendu parler de l’insuline pour traiter le diabète dit de type un qui peut être contrôlé par des injections d’insuline. Cependant la régulation de la glycémie est plus complexe qu’il n’y paraît. Il y a deux « hormones » peptidiques qui agissent dans ce processus : l’insuline et le glucagon. L’insuline diminue le taux de sucre dans le sang et le glucagon augmente ce taux, selon les besoins de l’organisme. Ces deux hormones peptidiques sont produites par le pancréas mais cette production est contrôlée par une autre hormone peptidique produite par des cellules spécialisées de l’intestin répondant aux signaux provenant globalement de la digestion et aussi par des neurones du noyau solitaire, une partie anatomique du bulbe rachidien elle-même recevant des signaux provenant également du tractus intestinal. Il s’agit donc d’une régulation très fine à plusieurs étages hiérarchiques. Le « levier de commande » de cette régulation est le GLP-1, un peptide de 30 amino-acides provenant des deux sites de production mentionnés ci-dessus, GLP-1 signifiant « glucagon like peptide ». Ce levier de commande de la glycémie sanguine augmente la production d’insuline et diminue la production du vrai glucagon en provenance du pancréas. Enfin et il faut le souligner cette régulation dépend de la progression de la digestion car les cellules dites L de l’intestin ne cessent d’envoyer des signaux au noyau solitaire et au pancréas pour rendre cette régulation aussi parfaite que possible.

Tout dis-fonctionnement du pancréas conduit donc à une glycémie sanguine dangereuse. Pour tenter de pallier à ce que l’on appelle le diabète il a tout de suite été envisagé de créer un analogue du GLP-1 ayant une durée de vie beaucoup plus longue que le GLP-1 authentique. Les techniques de synthèse de peptides permettent d’obtenir un produit final dans lequel des acides aminés ont été remplacés ou modifier afin d’allonger cette durée de vie dans le sang. Et les travaux dans cette direction avaient pour but de traiter de diabète par une seule injection intra-veineuse hebdomadaire au lieu de plusieurs injections quotidiennes d’insuline. Et quand on considère la liste des effets du GLP-1 ( https://en.wikipedia.org/wiki/Glucagon-like_peptide-1 ) il est aisé de comprendre que des laboratoires pharmaceutiques se sont penché sur la mise au point d’analogues de ce peptide. L’autre motivation est la valeur marchande du produit à usage thérapeutique. En effet chaque mois le traitement revient à environ 300 euros !

Et comme il était fait mention ci-dessus des multiples effets du GLP-1 et donc de son analogue l’Ozempic, les prescriptions s’adressent maintenant aux personnes en surpoids désirant maigrir et non plus exclusivement à celles souffrant de diabète. De plus le GLP-1 authentique ralentit la progression du bol alimentaire le long de l’intestin et l’effet ressenti est un « coupe-faim ». Le surpoids entraine souvent une sorte de boulimie, ce qui aggrave la situation. L’Ozempic est donc promis à un bel avenir … Pourtant l’horizon s’assombrit. Les fabricants d’Ozempic ont été priés de faire figurer sur les notices d’utilisation et les mises en garde que ce produit pouvait provoquer l’apparition de cancers de la thyroïde, une forme de cancer affectant les cellules C productrices de calcitonine qui ont tendance à créer des métastases au niveau du squelette et du foie. Les risques d’utilisation de l’Ozempic sont amplifiés en cas d’antécédents familiaux. Bref, l’avenir multi-usages de cet analogue du GLP-1 qui a fait la fortune des laboratoires Novo Nordisk en termes de capitalisation boursière est compromis. L’enseignement de cette histoire est très clair : il ne faut pas jouer avec les régulations hormonales de l’organisme car elles sont d’une complexité encore mal évaluée. L’étude réalisée en France par des biologistes de Montpellier ( https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36356111/ ) a été contestée par les laboratoires concernés, Novo, AstraZeneca, Eli Lilly et Sanofi Winthrop, car le lobby pharmaceutique déteste que des universitaires se mêlent de leurs affaires. Inutile d’épiloguer sur ce dernier point, les déboires du Professeur Raoult en apportent une preuve évidente.

Source: https://www.theepochtimes.com/health/thyroid-cancer-concerns-raised-regarding-active-ingredient-in-popular-drugs-ozempic-and-wegovy_5351884.html?utm_source=partner&utm_campaign=ZeroHedge&src_src=partner&src_cmp=ZeroHedge

Note additionnelle. À la suite de l’alerte relative à l’Ozempic, Pfizer, intéressé par les immenses profits potentiels du traitement du diabète et de l’obésité, a annoncé l’abandon du développement de son analogue du GLP-1 administré par voie orale appelé Lotuglipron. Par contre les essais cliniques en phase 2 de l’autre analogue Danuglipron, propriété de Pfizer, sont poursuivis et l’autorisation de mise sur le marché de ce dernier anti-diabétique et anti-obésité est espérée pour la fin de l’année 2023 ( https://www.businesswire.com/news/home/20230625157557/en/ ). Les valeurs boursières de tous les laboratoires pharmaceutiques sont pour ces raisons en effervescence. Cette volatilité révèle la rareté des opportunités de profit sur les marchés boursiers dans la mesure où l’activité industrielle traditionnelle est en chute libre dans les pays occidentaux. Par exemple les actions de la firme japonaise Nippon Sosey Kyogo Corporation ( https://www.sosey.com ), spécialisée dans la fabrication d’équipements automatiques utilisés par les laboratoires pharmaceutiques pour la synthèse de peptides mais également d’ARNs ( ! ) viennent de connaître quelque volatilité à la suite de l’annonce de Pfizer et de l’alerte relative à l’Ozempic. À suivre …