Pourquoi ne pas interdire totalement le triclosan ?

475px-Triclosan.svg.png

Au cours de la vie nos glandes salivaires produiront 40 m3 ( de salive qui est utile pour la digestion, pour neutraliser l’acidité de la bouche et combattre les bactéries qui provoquent une mauvaise haleine et si on prend un minimum de soins de ses dents en les brossant au moins deux fois par jour nous utiliserons quelque chose comme 100 litres de pâte dentifrice durant notre vie, soit 4 minutes environ ou encore 24 heures à se brosser les dents chaque année ! La muqueuse buccale est plus de 4000 fois plus perméable que la peau aux drogues et même en n’avalant pas le dentifrice les produits chimiques et autres additifs qui s’y trouvent se retrouvent presque instantanément dans le circulation sanguine.

Compte tenu de cet état des lieux, si on peut dire les choses ainsi, il est préférable de s’inquiéter de la composition du dentifrice. Or ce produit est classé parmi les cosmétiques – bizarre, oui j’ai bien dit bizarre – et le fabricant, en général une grande multinationale, n’est pas tenu de communiquer une description détaillée de ses produits aux autorités de régulation de la sécurité sanitaire.

J’ai lu avec attention la composition du dentifrice que j’utilise (fabricant : GlaxoSmithKline) et il contient du bromure de domifen, un antiseptique léger, et du fluorophosphate de sodium parmi les matières actives. Pour le reste, plutôt du classique dont de l’oxyde de titane et toutes sortes de produits dont entre autres de la saccharine ( je ne comprends pas trop pourquoi ! ) et un ou deux détergents.

J’ai été étonné de ne pas y trouver de triclosan, un bactériostatique présent dans la grande majorité des dentifrices et dans plus de 2000 produits courants dans une maison. Le triclosan est une molécule organo-chlorée qui peut prendre une configuration spatiale telle qu’elle ressemble alors aux hormones thyroïdiennes T3 et T4 et là c’est carrément alarmant. Le triclosan est un bactériostatique qui, présent dans le dentifrice, est supposé contrôler l’apparition de la fameuse plaque dentaire, un film de bactéries propice à l’apparition de caries dentaires. Il suffit de se brosser les dents le matin pour prendre sa dose de triclosan …

Levothyroxine2DCSD.svg.png

Le triclosan se retrouve aussi dans les détergents pour vaisselle, dans les poudres et liquides pour machines à laver, de nombreux produits cosmétiques dont les crèmes à raser et les crèmes de beauté pour le visage, les shampooings et les gels pour les cheveux, les déodorants, les savons liquides pour se laver les mains mais aussi dans les sacs à ordures ménagères, et encore dans les vêtements neufs et la formulation de nombreux pesticides … Il n’y a pourtant aucune évidence scientifique qui permette d’affirmer que le triclosan améliore la qualité sanitaire ou prévienne l’apparition de maladies comme les caries dentaires ou l’acné. Pour embellir le tableau, le triclosan, difficilement biodégradable finit par se retrouver dans les nappes aquifères. Pour compliquer encore ce tableau, l’ajout de chlore dans l’eau pour la rendre potable transforme, certes lentement, le triclosan en dioxine, tout pour plaire !

Pourquoi la FDA et son équivalent européen l’EFSA viennent de préconiser l’interdiction du triclosan dans le savon liquide pour les mains et les liquides pour vaisselle mais pas pour les dentifrices ? Mystère. Toujours est-il que de nombreuses études indiquent que nous sommes presque tous littéralement imprégnés de triclosan depuis notre tendre enfance puisque ce produit traverse la barrière placentaire et se retrouve aussi dans le lait maternel. il se retrouve également dans la viande, de boeuf, de porc ou de poulet, bref, nous vivons avec mais au détriment de notre santé et de notre équilibre hormonal.

Sources. doi : 10.1289/EHP1788 et adapté d’un article paru sur le site lewrockwell.com. Illustrations : molécule de triclosan et molécule de thyroxine T4 (Cl = chlore, I = iode).

Encore des mensonges !!!

fukushima-cancer-clusters_77594_990x742

Depuis la catastrophe nucléaire qui suivit le grand tremblement de terre du 11 mars 2011, il y a maintenant trois ans, les autorités sanitaires du Japon ont procédé méticuleusement, peut-être trop d’ailleurs mais on ne peut pas le leur reprocher si on connait un tant soit peu le fonctionnement du Japon, à l’examen des thyroïdes de 254000 enfants parmi les 375000 de la préfecture de Fukushima. Résultat ahurissant et sans appel (pour les anti-nucléaire et les écologistes de tout poil) 33 cas de cancer de la thyroïde ont été trouvés en trois ans !

Le Docteur Norman Kleiman (Columbia University School of Public Health) n’y va pas par quatre chemins : « Si vous screenez autant d’enfants dans le but de trouver quelque chose de précis vous trouverez plus de cas que ne le prévoient les statistiques. Je pense que si vous faisiez la même investigation dans le Montana, vous auriez le même résultat ». C’est clair et net ! Quand on demande au même spécialiste de la santé s’il faut faire un rapprochement avec Chernobyl, il évacue l’argument d’un revers de la main. D’abord les autorités russes ont tardé à évacuer la population en particulier les enfants et les femmes enceintes, ce qui ne fut pas le cas au Japon, de plus la quantité d’iode radioactif rejetée dans l’atmosphère était sans aucune mesure avec celle rejetée par la centrale de Fukushima-Daiichi. Ce qui a conduit naturellement au diagnostic d’environ 5000 à 7000 cas de cancers parmi les enfants de la région de Chernobyl. Cette situation a été aggravée par le fait que la population de Chernobyl et des environs a continué à se nourrir de produits laitiers locaux pendant plus d’un mois après l’accident alors que l’iode qui tombe rapidement au sol (c’est un gaz de densité élevée) se retrouve dans le lait et les enfants ont accumulé de très fortes doses d’iode 131 dans leurs thyroïdes. Rien à voir avec Fukushima !

L’accident de Chernobyl a conduit les autorités japonaises à immédiatement interdire l’usage de l’eau, du lait et des produits laitiers et de tous aliments en provenance de la zone contaminée dès la première explosion sur le site et à distribuer des pastilles d’iode pour saturer la thyroïde afin de réduire presque totalement le risque de contamination. L’apparition d’une recrudescence de cancers de la thyroïde dans la région de Chernobyl apparut significativement 4 ans après l’accident et la mortalité n’est à présent que de un pour cent cancers détectés depuis l’accident. Donc pas vraiment de souci à se faire !

Quid de la contamination par le césium ? Norman Kleiman est tout aussi clair dans sa réponse à la question de savoir pourquoi certains parents ne laissent pas leurs enfants jouer à l’extérieur : « Tout l’iode radioactif a disparu. De faibles quantités de césium et de strontium sont encore présentes et c’est un sujet préoccupant en soi puisque le césium peut s’accumuler dans les tissus adipeux et le strontium dans les os, mais les niveaux de radioactivité sont très faibles et dans les zones dites « chaudes » personne n’est autorisé à y séjourner durablement. La radioactivité est omniprésente. Si vous avez un plan de travail en granit dans votre cuisine vous êtes irradié comme en mangeant des bananes. Sur le long terme, il est peu probable de relever des effets directs de la radioactivité sur la santé de la population. Ce sont plutôt les effets sur la santé mentale des habitants qui est à redouter car ils sont effrayés en pensant qu’ils vivent dans des zones contaminées alors qu’il n’y a rien d’alarmant ».

Malgré ce genre de propos, lors du troisième anniversaire du grand tremblement de terre japonais qui a tué plus de dix-huit mille personnes, la presse main-stream politiquement correcte, bien pensante et écolo-compatible a ressorti cette histoire de cancers de la thyroïde dans la région de Fukushima. Cette attitude déplorable fait partie de la stratégie d’intoxication délibérément mensongère des idéologues de l’environnement anti-nucléaires qui ont pris le pouvoir de facto dans de nombreux pays du monde. Une honte !

Source et illustration : National Geographic News

 

 

 

Sel ou pas sel, il faut choisir, ça peut rendre « crétin » …

L’hypertension est la bête noire des médecins et tous les moyens sont bons pour combattre ce fléau. Le plus simple est de diminuer la consommation de sel, le bon vieux sel de cuisine ou de table qui en d’autres temps remplissait les caisses du trésor public grâce à la gabelle, cet impôt inique et contreproductif qui fut définitivement aboli en 1945 en France, l’une des rarissimes mesures positives prises par le premier gouvernement français de la Libération. Qui dit impôt sur un produit dit aussi baisse de la consommation de ce dernier, c’est ce principe qui est appliqué aux cigarettes à bon escient car après tout fumer n’est ni nécessaire ni bon pour la santé. Pour le sel il en est tout autrement et taxer un produit alimentaire vital est un contre-sens. Le sel de cuisine est un rehausseur de goût et tout le monde le sait surtout ceux qui sont condamnés par leur médecin à un régime sans sel, recommandation d’ailleurs controversée puisque seules les personnes présentant de hauts risques d’hypertension devraient être soumises à ce type de régime. Le remplacement du sel, le chlorure de sodium, par du chlorure de potassium pour satisfaire des exigences de la Faculté n’est pas non plus une alternative totalement anodine. Bref, la diminution de la consommation quotidienne de sel a aussi un revers inattendu qui préoccupe de plus en plus le milieu médical, la déficience en iode.

Cretinnen_aus_Steiermark,_1819_gez._Loder,_gest._Leopold_Müller

En 1810, Napoléon ordonne le recensement des « crétins des Alpes » dans le Département du Simplon de l’Empire recouvrant l’actuel Valais et les résultats sont sans appel, 4000 crétins sur 70000 habitants sont dénombrés. La carence en iode n’est définitivement et de manière empirique démontrée qu’au début du XXe siècle avec l’expérimentation d’un médecin de la vallée de Zermatt qui fournit des petites doses d’iode à ses patients. Il constate immédiatement une diminution du nombre de goitres et également une disparition des thyroïdes palpables chez le nouveau-né qui affectait un enfant sur deux. Dès 1922, la Confédération suisse et les salines du Rhin qui fournissent le sel à pratiquement toute la Suisse ajoutent systématiquement 3,75 milligrammes d’iode par kilo de sel de mine. Les USA suivront l’exemple suisse dès 1924, pratique qui se généralisera progressivement à l’ensemble des pays développés et les quantités d’iode ajoutée au sel sont passées de 3,75 à 20 milligrammes aujourd’hui. Le crétinisme a disparu de la Suisse et des autres pays alpins, y compris la France en Savoie et l’Italie dans le Val d’Aoste, et moins de 5 % des enfants helvétiques souffrent d’un goitre. Cette observation est à rapprocher des nouvelles recommandations diététiques conseillant de limiter la teneur en sel des aliments. C’est ainsi que des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou encore le Royaume-Uni ont vu ces dernières années une augmentation du nombre de déficiences en iode.

Les autorités sanitaires suisses ont pris les devants en recommandant un ajout de 25 mg d’iode par kilo de sel mais il n’est pas certain que cela suffise pour contrecarrer la diminution de l’usage du sel. Avec une dizaine de grammes de sel consommés chaque jour en moyenne, la différence entre les hommes et les femmes est pourtant significative. Les hommes consomment en moyenne 11 grammes de sel par jour et les femmes seulement huit et cette petite différence est amplifiée quand on considère le nombre de carences en iode : 2 % pour les hommes mais 14 % pour les femmes. Il est clair que la diminution de la consommation de sel (iodé) a un effet direct sur l’apparition des carences en iode et quand on sait que le corps médical préconise encore une nouvelle diminution de la consommation de sel jusqu’à 6 grammes par jour et pas plus, il y a quelques soucis à se faire. Certes quelques aliments comme les œufs, le lait ou les fromages contiennent de l’iode, en dehors des fruits de mer naturellement, mais la modification des habitudes alimentaires fait que les carences en iode pourraient réapparaître avec cette nouvelle mode du « moins salé » et l’usage presque généralisé du sel non iodé (un peu moins coûteux) par les géants de l’industrie agro-alimentaire comme très curieusement en France où la loi interdit l’usage du sel iodé dans les préparations industrielles.

Source : librement inspiré d’un article paru dans Le Temps, illustration Wikipedia (deux crétins des Alpes).