Boire du lait ne peut qu’être bénéfique pour l’intégrité du cerveau …

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C’est en parcourant les « News » des Université Américaines qu’on peut aisément trouver le récit de travaux scientifiques parfois encourageants. Je dois prévenir mes lecteurs que l’article dont je vais brièvement relater le contenu m’a interpellé favorablement. Il s’agit des effets bénéfiques du lait sur le cerveau, or comme je bois depuis des lustres un litre de lait entier chaque matin, autant dire que ma curiosité m’a pris par la main pour écrire ce billet. Comment le lait que je consomme sans modération peut-il être bénéfique pour le cerveau et également pour tout l’organisme ? Il a fallu mettre en œuvre tout l’équipement sophistiqué dont dispose l’école de médecine de l’Université du Kansas à Lawrence, KS capable de mesurer par résonance magnétique nucléaire les teneurs en certains métabolites dans les tissus. L’équipement utilisé est un appareil d’imagerie par résonance magnétique à haut champ capable de mettre en évidence les discrètes modifications du signal de l’atome d’hydrogène dans des molécules biologiques. Il faut que les signaux de l’appareil soient traités de manière à s’affranchir du bruit de fond de l’eau qui contient deux hydrogènes par molécule et dont l’intensité représente près de 99 % de ces signaux. Pour que le signal qu’on veut étudier puisse être détectable il faut utiliser un appareil d’imagerie dont le champ magnétique est d’au moins 3 tesla pour augmenter le rapport signal/bruit. On en déduit ensuite ce que les physico-chimistes appellent un déplacement chimique (chemical shift) du signal d’un atome d’hydrogène donné dans une molécule biologique par son environnement atomique, par exemple un atome de carbone, d’oxygène, d’azote ou de soufre. Chaque métabolite présente donc une signature caractéristique qui n’est parfaitement identifiée que si le champ magnétique appliqué est suffisamment élevé.

Quelle relation entre le lait et ses effets bénéfiques sur le cerveau ? Avec cette technique de spectroscopie in vivo extrêmement puissante une petite équipe de deux médecins, les Docteurs Sullivan et Choi, a montré que sans aucun doute possible, boire au moins trois verres de lait par jour non seulement maintenait la quantité de glutathion dans le cerveau mais avait tendance à l’augmenter. Certains de mes lecteurs risquent de décrocher mais il faut parler un peu du glutathion pour comprendre l’importance de cette découverte pas si fortuite qu’elle n’en a l’air puisque les études relatées ici ont été financées par le Dairy Research Institute, en français l’institut de recherche sur le lait et ses produits dérivés.

Le glutathion est une petite molécule biologique constituée d’un enchainement de trois acides aminés, glutamate, cystéine et glycine. Son rôle dans de nombreuses fonctions métaboliques essentielles est vital à plus d’un titre. L’une des autres missions clés du glutathion est de « chasser » les produits d’oxydation apparaissant dans une cellule vivante et cela en permanence car tout produit susceptible de présenter un pouvoir oxydant doit être éliminé sinon nous ressemblerions rapidement à une vieille voiture avec une carrosserie complètement rouillée. Les processus oxydatifs sont favorisés par de nombreux facteurs aussi bien externes, comme une alimentation déséquilibrée ou simplement une exposition exagérée au soleil mais également par des facteurs internes, stress, inflammations, infections et désordres métaboliques. Les espèces chimiques oxydées sont immédiatement neutralisées par le glutathion qui se trouve alors lui-même oxydé et ensuite régénéré par un mécanisme consommant de l’énergie. La vie de la cellule vivante a un prix et c’est pourquoi les quantités de glutathion sont phénoménalement élevées dans les cellules.

Pourquoi le lait est-il bénéfique à la santé ? C’est une évidence de rappeler qu’un nouveau-né, incapable de digérer un quelconque aliment autre que du lait, survit et grandit avec ce seul apport en nourriture. Le lait contient en effet toutes les vitamines dont on a besoin outre des acides gras, des sucres et des sels minéraux dont le calcium indispensable pour la croissance osseuse. Si on se penche sur la composition en acides aminés du lait, acides aminés provenant des protéines du lait, on s’aperçoit qu’il est particulièrement riche en acide glutamique. Or cet acide est l’un des trois constituants du glutathion, un tripeptide spécialement synthétisé à l’aide d’activités enzymatiques dédiées sans passer par la machinerie de synthèse des protéines, les ribosomes. Il s’agit d’une exception qu’on peut expliquer facilement dans la mesure où la cellule vivante à besoin de quantités massives de glutathion : glutamate-cystéine-glycine :

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Avant cette étude réalisée au Hoglund Brain Imaging Center de l’Université du Kansas, on limitait les bienfaits du lait à l’apport en calcium, en matières grasses et en vitamines mais on ignorait l’effet bénéfique sur les teneurs cérébrales en glutathion. Il apparaît que cet effet pourrait être d’un grand secours pour contrecarrer les mécanismes d’inflammation et donc d’apparition d’espèces chimiques oxydées à la suite des perturbations induites par les maladies neurodégénératives telles que les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson et d’autres démences d’origines encore mal identifiées.

Conclusion, pour vivre vieux, heureux et en bonne santé, buvons du lait et en abondance et puisque les quotas laitiers européens viennent d’être supprimés allons-y gaiement …

Source : University of Kansas News Desk et American Journal of Clinical Nutrition : doi: 10.3945/ajcn.114.096701

Explication de texte d’un article du Point.fr

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Quand j’étais collégien j’excellais dans l’exercice parfois périlleux de l’explication de textes, qu’ils fussent de Cicéron, Montaigne ou encore Bossuet. Je me suis délecté avec celle qui va suivre. Bonne lecture.

Anne Jeanblanc, journaliste, on devrait plutôt dire chroniqueuse aux ordres du comité de rédaction du Point lui-même aux ordres du Ministère de la Propagande gouvernementale, je veux parler du ministère dirigé par Mademoiselle Ségolène, donc Anne, journaliste donc au très respecté hebdomadaire Le Point dont je lis les head-lines (titres) d’un regard de plus en plus paresseux, m’a réveillé dans ma torpeur avant-coureuse d’un week-end calme, ensoleillé et chaud.

Le titre ronflant m’a alerté, moi qui suis un épouvantable hérétique absolument pas convaincu par le contenu des évangiles de l’Eglise de Scientologie Climatique : « Danger : les effets du changement climatique déjà perceptibles » avec en exergue ce morceau de bravoure, je cite (voir le lien en fin de billet) :

« Selon le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), il est « impératif » de réduire les émissions de gaz carbonique, avant un enchaînement incontrôlable d’évènements ».

Presque tout est dit, même pas besoin de s’imposer la lecture de la suite de l’article, encore que … et je me suis donc risqué à cet exercice comme on découvrait les arcanes de la réthorique d’un Boileau ou éventuellement d’un Proust au collège … On voit ensuite comme illustration des dégagements intempestifs de gaz carbonique par l’humanité entière un train de wagons de pétrole en feu quelque part au Canada ! On ne pouvait pas mieux trouver comme argument de propagande. Il faut dire qu’une telle photo, l’horreur, sous-titrée « la réduction de l’émission de gaz carbonique est devenue une priorité absolue », ça ressemble à la propagande fasciste qui a coutume d’amalgamer deux évènements qui n’ont aucun lien entre eux pour en tirer un enseignement susceptible de faire peur au lecteur et l’inciter à agir contre cette peur. J’ai bien failli cesser ma lecture mais par curiosité j’ai fait un effort pour décrypter ce qui s’était passé dans le cerveau de cette journaliste quand elle a subi les boniments du présentateur de ce rapport du HSCP.

Comme je suis donc curieux et que la journaliste du Point n’a fourni aucun lien à ses lecteurs pour trouver « sa source » c’est-à-dire ce rapport du HCSP remis à la presse et pourquoi pas à n’importe quel citoyen puisque ce comité théodulesque est payé par les contribuables, je suis allé sur le site « officiel » de ce comité ( http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/AvisRapports ) et il n’y a rien à propos de climat, uniquement des histoires de vaccins et de maladies variées ! On apprend tout de même plein de choses en lisant cet article du Point dont la truculence du foisonnement d’idées climato-réchauffistes atteint des sommets. J’ose espérer (encore une fois) que la journaliste a écrit cet article sous la dictée d’un dénommé Jean-François Toussaint, professeur de son état, lui-même aux ordres du Ministère de la Propagande puisqu’il est payé par le gouvernement. Sur internet (il faut dire que la France a une guerre de retard dans ce domaine) on trouve effectivement un Jean-François Toussaint qui sévit à l’Université Paris-Descartes dans un Institut pompeusement appelé Institut de Recherche Biomédicale et d’Épidémiologie du Sport (IRMES) mais rien de ce que l’article du Point précise en note : Président du Groupe Adaptation et Prospective, Président du Groupe Expert HEPA de la Commission Européenne. Rien sur internet à propos de ce groupe expert HEPA, serait-ce une pure invention ? Quand on cite des experts, surtout des experts en groupe, je me méfie instinctivement … et pour les publications scientifiques du Professeur Toussaint, inutile de chercher elles sont introuvables dans le domaine du climat mais essentiellement dans l’effet du sport sur la santé des sportifs, un vaste sujet, vous en conviendrez !

MedLine (NCBI) répertorie 58 publications avec Toussaint JF mais il ne faut pas se méprendre, un certain Toussaint JF travaille pour le compte de l’armée américaine à Bangkok sur le virus de la dengue en relation avec les laboratoires GlaxoSmithKline. Serait-ce le même homme ? La journaliste a donc probablement gobé tout cru ce que lui a tout aussi probablement raconté crument ce monsieur au téléphone entre deux réunions extrêmement urgentes de comités théodules invraisemblables. Voilà à quel type de spéculation on en est réduit quand on ne peut apprécier soi-même directement la source de la journaliste. Puisque je n’ai pas accès à ce rapport j’en suis donc réduit à des spéculations sans vouloir accabler Anne Jeanblanc qui a donc reçu l’ordre de bien vouloir retranscrire les boniments de Toussaint.

On sent tout de suite qu’il est urgent de préparer le grand raout médiatique mondialisé parisien de décembre 2015 et de faire périodiquement des piqûres de rappel à la Coué d’ici le 18 juin de cette année, le jour du grand appel à la lutte contre le réchauffement global organisé à Paris pour mobiliser les esprits, l’appel du 18 juin … Le comité d’experts en vaccins (HCSP) semble s’être fendu d’autres amalgames dignes de la photo du train en feu et tout aussi surprenants. Les premières lignes de l’article entrent dans le vif du sujet : « L’enjeu est clair : si la température augmente de 4 à 6°C à la fin du siècle, il est possible que l’enchainement des évènements ne soit plus contrôlable ». On l’a compris, comme Christine Lagarde le disait à Davos on grillera tous comme des toasts. On apprend ensuite qu’il existe en France un « plan national d’adaptation au changement climatique », ouf ! On est rassuré, peut-être qu’on échappera à la grillade et que le changement s’arrêtera aux frontières de l’Hexagone.

Je cite pêle-mêle : les conséquences du changement démographique ont été aggravées par le changement climatique, ce n’est pas Anne Jeanblanc qui le dit mais ces experts dont le porte-parole est Toussaint. On croit rêver : l’attrait croissant des populations pour le littoral, probablement pour se rafraîchir, a créé un changement démographique qui a été aggravé par le changement climatique puisque ces populations à la recherche de la fraîcheur des brises marines ont vu leurs maisons construites dans des zones inondables dévastées par une grande marée amplifiée par un ouragan qui comme chacun sait était la conséquence directe du changement climatique. Ceci explique donc cela mais pas vraiment le fait que les maires des communes sinistrées par je ne sais plus quelle tempête, Xynthia excusez-moi, l’article du Point le précise, n’ont pas rechigné à déclarer constructibles des terrains parfaitement connus pour être inondables afin de satisfaire des petits copains promoteurs immobiliers, mais tout ça c’est à cause du changement climatique.

La stupeur ne cesse de croître quand on apprend que la résurgence des maladies infectieuses est le résultat du changement climatique, il fallait s’y attendre … Le moustique Aedes albopictus s’est « implanté » dans le sud de la France, pas de chance il a franchi la frontière qui sépare les Alpes-Maritimes de la principauté de Monaco. Du coup des millions de gens sont menacés de la dengue. Mais on est vraiment saisi d’effroi en apprenant que la résistance aux antibiotiques des bactéries est aussi une conséquence du changement climatique. N’en jetez plus la coupe est presque pleine !

L’étude du changement climatique aurait permis de « mieux comprendre les phénomènes interactifs » (sic) et donc d’anticiper le mode de propagation du virus de la grippe H1N1 (voir mon dernier billet à ce sujet) alors que les « experts » nagent dans le doute avec ce virus qui passe son temps à muter. Visiblement Toussaint ignore totalement ce dont il parle …

En fait, je me suis arrêté sur une autre déclaration du sieur Toussaint qui, s’il fallait encore le démontrer, est un opportuniste patenté dont le seul mérite est de ne pas le cacher, je cite une autre nécessité : « créer une structure interministérielle dédiée afin d’intégrer l’idée de gouvernance du très long terme ». Comme si les politiciens avaient la moindre idée de ce qui se passera après les prochaines échéances électorales de 2017 puis de 2022. Tous les Français savent parfaitement que ces mêmes politiciens ne travaillent que pour être réélus et ils se contrefoutent de l’avenir à moyen terme et encore moins des échéances fin de siècle.

Bref Anne Jeanblanc aurait pu faire preuve d’un peu plus d’esprit critique mais elle serait alors sortie des rails de la ligne idéologique du comité de rédaction du Point.

Source et lien : http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/danger-les-effets-du-changement-climatique-deja-perceptibles-23-03-2015-1915081_57.php

Note : Finalement j’ai épluché tous les articles du NCBI où apparaît le nom « Toussaint JF » et il semble bien qu’un certain Toussaint JF, virologue, travaille sur la dengue à Bangkok. Comment ce Toussaint JF qui sévit à l’Université Paris-Descartes où il travaille sur la physiologie du sport peut aussi se trouver à Bangkok et présider une série de comités et autres théoduleries franco-françaises ou européennes et simultanément publier des articles sur la dengue et autres virus en n’apparaissant jamais comme premier ou dernier auteur dans ces articles précis, cela semble très suspect. En effet quand on publie des travaux scientifiques, le premier signataire est en quelque sorte le leader de l’étude, puis viennent des subalternes et le dernier auteur est le plus souvent le directeur du laboratoire qui n’a jamais tenu le moindre tube à essai ou un de ses assistants. Dans le cas présent, parler de la dengue n’est-ce pas une usurpation d’identité ? Et si tel est le cas, Anne Jeanblanc ferait bien de s’informer sur ses sources et les réelles qualifications des auteurs de ces dernières et me communiquer les résultats de ses investigations.

Le rapport PISA et la théorie du genre

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Une des études figurant dans le rapport PISA qui fit beaucoup de bruit lors de sa publication parut presque inaperçu car il révèle ce que l’on veut cacher : la différence entre garçons et filles. Ce n’est plus politiquement correct d’établir une telle différence même si les faits sont pourtant là. Prétendre que les filles sont plus douées que les garçons pour les études bouscule la théorie du genre dont l’apologie fut largement répandue par Sarah Palin, membre du Parti Républicain américain mais surtout militante du Tea Party. Palin défend presque hystériquement, au sens étymologique du terme, la théorie du genre et quand on se rend à l’évidence, prétendre que les filles sont plus douées que les garçons pour l’apprentissage de la lecture pourrait au contraire satisfaire les tenantes de l’égalité des genres, tout dépend naturellement de quel côté on se trouve idéologiquement. Le rapport PISA 2012 est pourtant clair, dans tous les pays de l’OCDE les filles réussissent mieux les tests que les garçons, en moyenne de 38 points de plus ( 515 pour les filles et 478 pour les garçons) et le domaine d’excellence des filles est la lecture.

Le pays dont les filles sont les plus performantes est la Finlande. Les filles surpassent les garçons de 62 points dans les tests de lecture. Ce sont d’ailleurs ces excellentes performances des filles qui font que la Finlande a été classée première dans les tests PISA.

Si on analyse le graphique ci-dessus, il y a trois pays qui n’utilisent pas les caractères romains, Israël, la Corée et le Japon. Israël fait un peu exception car les élèves apprennent systématiquement l’anglais et l’hébreu à l’école, ce qui n’est pas le cas en Corée et au Japon lors des premières années d’étude. Ceci pourrait expliquer pourquoi la différence entre garçons et filles dans ces deux pays est la plus faible. Ce pourrait être l’incitation à la lecture qui ferait la différence or ce n’est pas le cas. On ne peut qu’en être réduit à des hypothèses floues considérant que les garçons se découvrent d’autres sujets d’intérêt les divertissant de leur scolarité. Dans des pays comme le Canada ou l’Australie où les enseignants encouragent les élèves à lire, les scores PISA n’ont pas été sensiblement augmentés pour les garçons. De même que les écoles exigeant plus de « travail à la maison » n’ont pas vu leur score PISA amélioré, de même il paraît illusoire de tenter d’établir des corrélations compte tenu de l’apparente simplicité du classement PISA qui n’autorise aucune stratégie analytique des « différences dans les différences ». Ce dernier point pourrait tout simplement remettre en cause la validité du classement PISA qui n’est finalement qu’une image très approximative du classement par pays de la qualité de l’enseignement. Il faut cependant remarquer que la différence entre filles est garçons a tendance à s’estomper depuis une cinquantaine d’années en particulier dans des disciplines comme les maths ou les sciences. Et cette « égalisation » des genres est encore plus marquée chez les adultes dans leur vie professionnelle. Il n’en reste pas moins que 65 % des hommes adultes déclarent (moyenne OCDE) ne jamais lire de livres alors que 63 % des femmes adultes s’adonnent régulièrement à la lecture. Une étude a montré que les femmes étaient très avides de livres d’occasion dans les présentoirs de certaines librairies alors que les hommes s’y intéressent que très rarement.

Peut-être que les tests PISA se vérifient à l’âge adulte …

Source : Brookings.edu

Le futur du contrôle des naissances

J’ai relaté une étude de la Banque Mondiale montrant l’influence du développement favorisé par l’abondance en énergie et le recul du taux de naissances concomitant. Ce recul n’est pas une conséquence de l’abstinence sexuelle mais l’usage répandu des techniques anticonceptionnelles qui ne cessent d’évoluer pour aboutir, entre autres progrès, vers une diminution de la pollution des rivières et des lacs par les produits anticonceptionnels qui ne se dégradent que très lentement dans le milieu naturel (voir le lien sur ce blog). La recherche s’oriente donc vers une diminution des doses d’anticonceptionnels et des alternatives non chimiques ou en tous les cas n’étant pas susceptibles de polluer massivement les milieux naturels. Et pour ce faire de nouvelles approches sont sur le point de supplanter la pilule ou les gels spermicides.

Les anneaux contraceptifs. Ce sont des anneaux en polymère souple contenant des quantité infinitésimales d’éthinyl estradiol et d’un analogue de ce dernier qui sont placés au fond du vagin à la fin des règles et qui restent en place durant les trois semaines suivantes. Normalement la femme ne ressent pas sa présence mais le site de Nuvaring ne précise pas si l’homme est affecté par la présence de ce corps étranger lors des rapports sexuels. Comme on peut l’apprécier sur l’illustration ( http://www.nuvaring.com/consumer/ ) il ne s’agit pas d’un tout petit objet anodin. Les doses relarguées sont très faibles de l’ordre du milliardième de gramme chaque jour et cette technologie respecte donc l’environnement. L’absorption directe par la muqueuse vaginale optimise l’effet des antiœstrogènes et de ce fait ces « nano » doses sont efficaces à plus de 98 % pour prévenir une grossesse selon les premiers résultats des essais cliniques en phase 3. Si le Nuvaring est autorisé ce sera le premier anticonceptionnel entièrement sous le contrôle de la femme, durant presque une année, à condition toutefois de l’ôter du vagin durant les règles, et totalement réversible avec des effets secondaires mineurs. Toutefois comme avec tous les antiœstrogènes, la cigarette est fortement déconseillée.

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Le bon vieux préservatif pour les hommes a encore une longue carrière devant lui mais la recherche notamment financée par la Fondation Bill & Melinda Gates s’oriente vers des préservatifs pour femmes plus simples d’emploi, munis d’un applicateur réutilisable et capables de s’adapter à la configuration anatomique du fond du vagin afin d’atteindre une efficacité de protection de 95 % sans que sa présence puisse perturber l’homme ni entraver le plaisir de la femme. Pour les hommes, en dehors du préservatif, les travaux de recherche s’orientent vers une pilule à usage oral ou des gels contenant des analogues de la testostérone inhibant la spermatogenèse. Les essais cliniques sont laborieux dans la mesure où il faut non seulement pouvoir apprécier les effets secondaires sur la libido de l’homme mais également tester la réversibilité de ces produits. Il en est de même pour les gels injectés dans les canaux déférents ( http://www.parsemusfoundation.org/learn-more-about-vasalgel/ ) et obstruant ces derniers et dont la présence est réversible avec l’injection sans intervention chirurgicale d’un autre gel dissolvant le premier. Les essais cliniques sont toujours en cours pour déterminer la réversibilité de ce traitement sur la spermatogenèse qui est considérée comme définitivement stoppée par la vasectomie.

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Reste le stérilet adopté par de nombreuses femmes. L’efficacité des stérilets n’est plus à démontrer et ils ont été miniaturisés. La forme la plus courante est celle d’un T en matière plastique partiellement recouvert de cuivre, un métal toxique pour les spermatozoïdes. Les cas d’expulsion à la suite de contractions de l’utérus durant les règles restent rarissimes mais il faut encore un suivi médical dans la mesure où ces « accessoires » peuvent être à la longue douloureux, favoriser des règles anormalement abondantes ou encore occasionner des infections de l’utérus. Enfin, la pilule du lendemain peut être évitée en cas de doute par la pose d’un stérilet genre ParaGuard dans les 5 jours suivant un rapport sexuel. Pour conclure les stratégies anticonceptionnelles ont peu évolué sinon dans le sens de la diminution considérable des doses d’anticonceptionnels depuis que cette approche a été développée au cours des années 1970.

Source : U.S.News

https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/01/27/les-anticonceptionnels-un-autre-gigantesque-scandale-sanitaire-a-lhorizon/

La fin de l’escroquerie aux statines ? Peut-être bien, selon Sir Rory Collins …

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J’ai écrit plusieurs billets dans ce blog à propos des statines et il apparaît aujourd’hui que certains des acteurs les plus en vue de la promotion des statines et donc de leurs effets supposés bénéfiques sur l’organisme sont de plus en plus circonspects quant à leurs effets secondaires qui pourraient être révélateurs de perturbations profondes de la mise en place architecturale des membranes cellulaires. Le cholestérol est en effet un constituant très important de ces membranes et toute perturbation de son métabolisme peut entrainer des effets secondaires néfastes. Notre organisme synthétise environ 1 gramme de cholestérol chaque jour pour toute une série de besoins métaboliques et physiologiques et le reste de notre cholestérol est en majeure partie immobilisé dans les membranes cellulaires. Deux fonctions du cholestérol sont essentielles pour le bon fonctionnement de l’organisme : la production de sels biliaires, des détergents dérivés directement d’un précurseur du cholestérol (voir infra), et la synthèse des hormones sexuelles. Comme la médecine se veut une science très exacte, des « règles » ont été définies pour situer le seuil de cholestérol à ne pas dépasser afin d’éviter des problèmes cardio-vasculaires (Wikipedia) :

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Or chaque individu gère son propre métabolisme selon son activité physique, son régime alimentaire et l’environnement dans lequel il évolue. Par voie de conséquence le cholestérol sanguin total se répartit différemment entre le « bon » et le « mauvais » cholestérol selon les personnes et édicter une règle applicable sans discernement à tous est ainsi un non-sens. Pourquoi avoir défini qu’à plus de 240 mg/dL on entrait dans la zone dangereuse, tout simplement pour inciter les médecins à prescrire ces produits appelés statines qui réduisent la synthèse du cholestérol dans le foie. Ces normes ont semble-t-il été décidées par des comités ad hoc sous la pression des grandes firmes pharmaceutiques productrices de statines et c’est très facile à comprendre : il s’agit d’un gigantesque business de plusieurs dizaines de milliards de dollars par an.

Comme les médecins ne veulent pas prendre de risques et les patients veulent être rassurés, la prise de statines est progressivement devenue une norme, or comme n’importe quel médicament, y compris d’ailleurs les plus anodins comme l’aspirine, les statines présentent des effets secondaires nombreux qui n’ont pas fait l’objet d’études détaillées rendues publiques car comme je le mentionnais en début de billet, un effet secondaire pour ce genre de médicament peut être révélateur de graves perturbations du métabolisme pouvant à terme conduire à de véritables pathologies et des dommages irréversibles de l’organisme. Or les fabricants de statines (Merck, Bristol-Myers Squibb mais aussi beaucoup d’autres laboratoires car les statines sont pour la plupart dans le domaine public) n’ont jamais divulgué les centaines de milliers de pages d’essais cliniques qui ont répertorié un nombre invraisemblable d’effets secondaires bien identifiés par ces mêmes laboratoires.

Le Professeur Michel de Lorgeril, spécialiste de la « santé des artères » relate dans son blog l’incroyable revirement d’opinion du très respectable Sir Rory Collins, Lord du Royaume-Uni ennobli par la volonté de Sa Gracieuse et Royale Majesté Elizabeth « The Second » pour bons et loyaux services rendus à la cause de la santé publique du Royaume (voir le lien) . Difficile il y a encore quelque semaines d’imaginer que cet éminent personnage sévissant à l’Université d’Oxford qui fut pendant des années un adepte inconditionnel de l’administration sans limite de statines pour le bien-être des artères de ses co-sujets (de Sa Majesté) découvre comme ça, par hasard, d’un seul coup, peut-être après un mauvais rêve, qu’en réalité les statines sont carrément plus dangereuses que bénéfiques. Cet illustrissime personnage a avoué devant la presse (plus ou moins de caniveau) britannique qu’ON (les laboratoires pharmaceutiques dont il était conseiller scientifique) lui avait caché les effets secondaires néfastes des statines … pendant près de trente ans !

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À ce point de mon récit la question de savoir qui se moque de qui se pose frontalement parce que Sir Rory Collins avait naturellement accès à toutes les données ultra-secrètes des laboratoires pharmaceutiques (Merck en particulier) qu’il conseillait. Il a donc menti effrontément pour que ses « clients » réalisent le maximum de profits au détriment de la santé de dizaines de millions de personnes.

Répertorier les plaintes des patients autoritairement sous traitement avec des statines sans justification impérieuse serait un immense travail. On ne compte pas les personnes se plaignant de souffrir de douleurs musculaires débilitantes, de cataractes, de diabète aggravé par la prise de ces médicaments, de fatigue générale ou encore de pertes de mémoire … ça fait beaucoup ! L’Éditrice en chef du très respecté British Medical Journal (BMJ), Fiona Godlee, n’a pas hésité à déclarer : « C’est un réel problème. Nous avions considéré que tous les détails des effets secondaires possibles avaient été pris en compte avant les nouvelles directives qui ont rendu éligibles à ces drogues des milliers de personnes supplémentaires ». Elle a envoyé un courrier à tous les superviseurs des essais cliniques les plus importants en les priant de bien vouloir rendre publics les moindres détails de ces travaux afin qu’ils soient disponibles pour des analyses indépendantes des laboratoires pharmaceutiques.

Il ne faut pas rêver ! Si Sir Rory Collins a menti pendant des années ce n’est pas cet appel de l’Éditrice du BMJ qui changera la règle de la frauduleuse omerta courante dans ce milieu très spécial qu’est l’industrie pharmaceutique : le profit et les dividendes versés aux actionnaires sont plus précieux que la santé des patients, il ne faut pas avoir peur de le dire haut et fort. Le Docteur Michel de Lorgeril le répète : « Sur la base des données scientifiques (partiellement censurées) disponibles les statines sont très certainement aussi inefficaces qu’elles sont toxiques … et toxiques de façons multiples ».

Les statines bloquent le fonctionnement d’une activité enzymatique essentielle pour un grand nombre de voies métaboliques issues du farnesyl-pyrophosphate. Il s’agit de l’HMG-CoA réductase. Le farnesyl-PP est un précurseur du cholestérol, certes, mais aussi du noyau hématinique de l’hémoglobine, des ubiquinones, des stérols eux-mêmes précurseurs des sels biliaires, des hormones sexuelles et de certains autres métabolites importants pour assurer la fonctionnalité d’activités enzymatiques ou signalétiques variées. On comprend donc aisément que toucher à cette voie de biosynthèse est une aberration très grave qui aboutit inévitablement à des effets secondaires que se sont bien gardé de divulguer les laboratoires pharmaceutiques. N’importe quel étudiant de première année de médecine comprendra aisément que les statines sont des produits sont dangereux !

Source : inspiré d’un billet du blog du Dr De Lorgeril :

http://michel.delorgeril.info/ et http://www.express.co.uk/news/uk/558249/statins-expert-heart-drug-rory-collins , illustration Rory Collins

Revoir aussi :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/10/24/preuve-indirecte-de-leffet-pervers-des-statines/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/10/03/encore-les-statines/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/09/26/statines-et-fonctions-cognitives/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/05/11/statines-vers-le-plus-grand-scandale-sanitaire-mondial/

Billet d’humeur (géo)politique

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Comme je ne lis plus la presse Hexagonale qu’en diagonale, je ne sais même pas si cette presse aux ordres de son pourvoyeur de fonds, l’Etat et donc le gouvernement, a fait un quelconque commentaire sur les évènements récents d’Ukraine. Il se passe en effet beaucoup de choses dans ce pays en ce moment malgré un silence tout relatif des armes et des médias. Le FMI vient d’injecter dix milliards de dollars en catastrophe dans l’économie exsangue de ce pays mais il en faudrait tout de suite 4 fois plus. L’industrie ne produit plus rien, les magasins sont déserts, l’inflation est galopante, les jeunes fuient le pays, les caisses de l’Etat sont vides, il n’y a plus un gramme d’or dans les coffres de la banque centrale, plus d’un million et demi de personnes russophones ont rejoint la Russie voisine emportant avec eux près de 15000 blessés, essentiellement des civils, laissant derrière eux des villes et des villages en ruine et le président marionnette actuel mis en place par la CIA à Kiev est maintenant en délicatesse avec la dizaine de richissimes oligarques du pays qui disposent pour la plupart de leur propre armée. C’est dire en quelques mots à quel point la situation du pays est complètement délabrée et risque d’empirer. Une sorte de retour caricatural au Moyen-Age avec des seigneurs de la guerre et un pouvoir central totalement corrompu …

Kolomoisky, propriétaire de la plus grande banque du pays mais aussi de participations dans une multitude d’organismes dits d’économie mixte, comme par exemple Orange ou EDF en France, « possède » une armée de dix mille hommes lourdement armés ! Il se trouve que cet homme plus ou moins respectable selon le bord idéologique ou politique auquel on appartient (est)était gouverneur de l’oblast de Dienproretrovsk, une contrée largement russophone et c’est là que réside le problème qui va très certainement surgir dans les prochaines semaines. Ayant combattu les « rebelles » pro-russes du Donbass ces derniers mois contre espèces sonnantes et trébuchantes il se pourrait bien que les agissements désespérés du Président ne soient pas du tout de son goût et qu’il décide tout d’un coup, pour préserver son porte-monnaie, de finalement entrer lui aussi en rébellion contre le gouvernement de Kiev. Nombre d’autres oligarques pourraient faire de même, s’apercevant finalement qu’il vaut mieux compter la Russie parmi ses amis plutôt que les politiciens corrompus et fantoches de Kiev manipulés par la CIA et l’OTAN. En effet, ces derniers, sentant le vent tourner mais un peu tard, faut-il le remarquer, ont par un tout de passe-passe inique, comme tout gouvernement aux abois en est finalement réduit, dépossédé Kolomoisky de son contrôle sur UkrTransNafta, la société pétrolière dominante du pays dont il était actionnaire majoritaire par le biais de sa banque Privat Bank. Kolomoisky a donc été démis il y a quelques heures de ses fonctions de gouverneur de l’oblat de Dniepropetrovsk pour faire bonne figure, une décision qui va se retourner contre le pouvoir de Kiev.

Il est évident que tant le FMI que l’Union Européenne vont revoir plusieurs fois leur copie avant d’accepter une rallonge monétaire en pure perte si cette situation venait à s’envenimer, scénario que les analystes bien informés prévoient comme inéluctable. L’Ukraine va donc sombrer à nouveau ce printemps dans un tout autre conflit, celui de la survie même du régime fasciste, fantoche et corrompu de Kiev car qui dit aide financière dit aussi détournement immédiat de cette aide, non plus seulement par les oligarques mais surtout par ces politiciens vendus aux intérêts de la CIA et de l’OTAN qui n’auront plus que cette solution pour organiser un « sauve-qui-peut » in extremis. Malheureusement pour ceux qui n’ont pas su suffisamment dissimuler leurs exactions comme Serguii Botdhkovski et Vassyl Stoïetski, deux bien minables corrompus qui se sont fait piéger par des limiers à la solde du gouvernement en place épaulés par la CIA qui les a aidé à retracer leurs combines financières, des enquêteurs tout aussi corrompus qu’eux pour profiter d’un coup d’éclat médiatique repris par les médias occidentaux. Une occasion unique de redorer l’image de Porochenko aux yeux béats de l’Occident et de ses médias aux ordres.

En conclusion, on ne peut qu’admirer la sagesse de Poutine qui a laissé la situation pourrir dans les marécages de la finance glauque de ce pays ravagé par une guerre civile et une corruption généralisée qui ne peuvent même plus dire leur nom …

Sources : synthèse de Business Insider, Zero Hedge et blogs de Mish Shedlock et de PCR

Le fascisme climatique, il faut appeler les choses par leur nom !

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C’est la troisième fois en quelques années qu’Al Gore, prix Nobel de je ne sais plus quoi, fondateur et président du « Climate Reality Project » (voir les liens en fin de billet), a pris à partie les climatosceptiques. L’ancien vice-président des USA a même eu l’audace de déclarer qu’il était nécessaire de punir les négationnistes du climat, considérant que les politiciens négationistes devaient payer parce qu’ils rejettent la « science consensuelle ». Pas avare de démagogie ce triste sire en rajoute pour obliger les gouvernements à taxer les compagnies qui investissent dans les combustibles carbonés fossiles et de les taxer en fonction du carbone qu’ils extraient pour les inciter à les orienter vers les énergies renouvelables afin d’accélérer le développement de ce marché pour sauver la planète.

En quelque sorte on taxerait non pas seulement les utilisateurs de combustibles fossiles ou émetteurs finaux de carbone mais aussi les producteurs de combustibles fossiles. C’est d’une logique imparable ! Autant dire qu’Exxon, BP, Total, Aramco, Gasprom, Petrobras et autres Shell ou Pemex seraient immédiatement pris à la gorge par des taxes démentielles et selon Al Gore « pour atteindre ce but, il faut mettre un prix au déni de la science climatique parce que Mère Nature l’exige » et même les acteurs d’Hollywood s’en mêlent, c’est devenu tendance.

Plus clairement encore Al Gore encourage de pourchasser les sites web qui combattent le changement climatique, selon lui ils sont tout simplement illégaux car « 99 % des scientifiques considèrent que le changement climatique est une réalité » (sic). Je redoute la fermeture pure et simple de mon blog par Mademoiselle Ségolène, l’horreur !

Selon Al Gore encore, il faut absolument faire toute la publicité possible pour que le rassemblement du 18 juin 2015 à Paris, qui pavera la voie vers la grande conférence du mois de décembre, ne puisse pas être critiqué par des politiciens dans le déni ( http://www.liveearth.org ). Al Gore en appelle même au Pape pour que le Vatican étudie rapidement l’émission urbi et orbi d’une encyclique sur l’environnement et le changement climatique puisque cet important personnage s’est déjà impliqué personnellement dans cette problématique depuis Manille comme le rapporte le site écolo-compatible Ecowatch (lien). Al Gore est même prêt à se convertir au catholicisme si le Vatican émet des directives fermes au sujet de ce problème crucial (sans jeu de mot) qui concerne tous les croyants … On se demande si on ne rêve pas !

Le fascisme reposait avant tout sur la propagande et Goebbels l’avait très bien compris. Al Gore applique à l’évidence les principes mêmes du fascisme. Il a une très curieuse conception de la liberté intellectuelle, du droit de penser « autrement » et de la vraie science. Son discours rappelle les pires heures de l’Inquisition et les heures encore plus sombres que vécut l’Europe au XXe siècle, en Allemagne et dans les pays occupés par ce pays, dont la France avec le régime de Pétain, l’Italie de Mussolini sans oublier l’Union Soviétique stalinienne avec l’affaire Lyssenko … Mais il est vrai qu’avec le « Patriot Act » et la NSA l’Amérique est en bonne voie dans l’instauration d’un régime autoritaire fascisant et Al Gore comme ses amis de Greenpeace et du WWF l’ont très bien compris, bon courage pour l’avenir …

Goebbels disait : « Plus le mensonge est gros, plus il passe » … Avec cette histoire scientifiquement grotesque de réchauffement climatique, d’effet de serre et de CO2 on nage dans le mensonge, Goebbels se serait frotté les mains de satisfaction comme Paul Marion, ancien de la section Agitprop du PCF, qui oeuvra comme organisateur de la propagande du Maréchal à Vichy ! On n’a pas vraiment évolué depuis 75 ans … bien au contraire.

http://climaterealityproject.org/

http://www.chicagotribune.com/bluesky/originals/chi-sxsw-al-gore-penny-pritzker-bsi-20150313-story.html

http://ecowatch.com/2015/01/15/pope-francis-visits-philippines/

http://ecowatch.com/2014/11/04/julia-roberts-mother-nature/

Japon : La « famille » Ogasawara

Il y a trois petits îlots autour de l’île de Chichi (Chichi Jima) l’un au nord-ouest, nishi, un autre à l’est, igashi et le dernier au sud minami. Ces trois îlots n’ont de nom que ceux des points cardinaux. Chichi veut dire « le père » quoiqu’en pensent certains Européens pour qui le mot chichi signifie une toute autre chose. Au nord se trouvent deux îles inhabitées, Hani Jima (le frère) et Noko Jima (le gendre). Au sud-ouest se trouve le petit îlot en longueur Imoto Jima (le frère cadet).

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Il manque la mère qui se trouve à deux heures de bateau au sud de Chichi Jima, c’est l’île de Haha Jima et la « mère » est bordée de trois îlots inhabités au sud : Ane Jima, la sœur, Imooto Jima, la sœur cadette et Mei Jima, la nièce … On est donc en présence de deux ensembles insulaires, des sous-archipels des Ogasawara, l’un étant masculin et l’autre féminin … au moins pour les noms de lieux.

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J’en profite pour signaler à mes lecteurs navigateurs au long cours que le mouillage dans le port de pêche d’Ogasawara Village (île Chichi, Jima = île) est gratuit avec toutes les facilités disponibles à la capitainerie. Cependant il s’agit d’un port « fermé » par opposition aux ports ouverts japonais. Pour obtenir un permis de mouillage temporaire dans un port japonais il faut des paperasseries à n’en plus finir et s’adresser au Ministère des Transports. Si on veut mouiller quelques jours à Ogasawara Village il faut prouver aux gardes-côtes qu’il y a une nécessité absolue et dans tous les cas on est passible d’une inspection de son bateau par les douaniers. Attention tout de même on ne peut pas payer le plein de gasoil avec une carte de crédit, il faut faire un transfert d’argent liquide au bureau de poste et cette procédure peut durer plusieurs jours … autant en profiter pour visiter l’île jalonnée de sentiers pédestres merveilleux et parfaitement entretenus.

On a fait le tour de la famille Ogasawara ! Illustrations Google Earth

Selon la Banque Mondiale quel est le problème le plus critique dans le monde aujourd’hui ?

Le vrai lien entre les combustibles fossiles et la qualité de vie

Ce n’est pas du tout ce à quoi on a tendance à penser en ces temps d’intoxication politique, intellectuelle et médiatique généralisée dans tous les domaines. Ce n’est pas le réchauffement climatique ni le « vilain Poutine » ni le « méchant Assad » ni l’horrible « califat islamique ». Il s’agit d’un problème éminemment plus tangible, considérable, et pourtant il n’y a aucun lobby pour en faire la publicité auprès des décideurs, des ONGs bien pensantes et politiquement correctes et des gouvernements parce que tous les pays développés n’en ont cure, il s’agit de la pauvreté créée par le manque d’énergie dans les pays du tiers monde. Dans les pays occidentaux la mauvaise foi va jusqu’à convaincre ces décideurs que trop d’énergie à portée de la main, toute l’énergie dont on a besoin (et quand on dispose d’énergie on en a de plus en plus besoin), est un problème à dénoncer très salutairement pour se donner bonne conscience. La honte que devraient au contraire dénoncer ces ONGs est que pour 6 personnes sur 7 vivant dans des pays en voie de développement ou pauvres le manque d’énergie est une calamité. Le seul paramètre qui sépare indubitablement les pays pauvres des pays riches est l’énergie disponible. Mais on a coutume maintenant pour satisfaire la bien-pensance à attaquer les compagnies productrices d’énergie – en anglais les « utilities » – parce qu’elles sont accusées de détruire la planète et cela en se plaçant cyniquement sur un plan moral que rien ne justifie … Pourtant, l’un des plus grands progrès technologiques du XXe siècle a été l’électrification des villes qui permit de réduire la pollution et d’ouvrir la porte à toutes sortes de progrès technologiques. On a longtemps clamé que l’électricité était une « fée » contribuant au bonheur des hommes. Le XXe siècle fut dans un premier temps celui de l’électricité-charbon. Puis vint l’électricité-pétrole et ensuite l’électronucléaire. Mais il s’agissait toujours de la « fée électricité » quelle que fût son origine. L’énergie disponible permit l’essor de l’industrie, des chemins de fer, de l’automobile puis des liaisons maritimes et par aéroplanes, personne ne pourra le nier. Ces progrès technologiques majeurs, électricité, moteurs à vapeur puis moteur à explosion, ont paradoxalement ralenti la croissance de la population dans les pays dotés de ces formes d’énergie abondante et bon marché.

De nombreuses études plus ou moins scientifiques tirent la sonnette d’alarme au sujet de l’accroissement de la population de la planète : on parle de plus de 12 milliards dans 80 ans … Pourtant les pays ayant un taux de natalité élevé sont ceux qui ne disposent que de peu ou de pas du tout d’énergie. Dans les familles sub-sahéliennes les enfant constituent un capital en main-d’oeuvre car ils sont envoyés collecter du bois dans la brousse pour faire cuire les aliments, il n’y a ni gaz, ni kérosène ni électricité ! Cette carte des taux de fertilité est parlante (Wikimedia) :

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On peut aussi représenter l’espérance de vie en fonction de la consommation d’énergie toutes sources confondues converties en kWh, ici aussi 194 pays sont représentés, et il n’y a pas non plus photo (Source Banque Mondiale) :

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Plus les pays consomment d’énergie plus ils produisent de richesse. L’Allemagne par exemple consomme 7100 kWh par habitant et par an et le PIB moyen par habitant est de 45000 dollars. Au Mozambique 450 kWh pour 1100 dollars. En Allemagne l’espérance de vie est de 80 ans et au Mozambique de 53 ans … encore une fois il n’y a pas de doute à avoir, ce sont des données de la Banque Mondiale ! La situation de ces pays sous-développés s’aggrave avec une dette publique en constante augmentation comme le précise la Banque Mondiale et d’où sont tirés les graphiques ci-dessus et ci-après ( http://data.worldbank.org/sites/default/files/gdf_2012.pdf ) .

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Et pourtant on entend dire sans arrêt comme un disque rayé que le charbon, le pétrole et le gaz sont mauvais pour la planète alors que les faits démontrent une toute autre situation. Le mix énergétique global est basé à 80 % sur ces ressources carbonées fossiles qui dominent le marché de l’énergie, électricité ou transport et industrie, en raison de leur prix modique ( y compris des investissements modérés pour construire une usine de production), de leur disponibilité et de leur « densité » d’énergie par rapport à d’autres sources, hormis le nucléaire réservé à la production d’électricité décarbonée. Si les énergies éolienne et photovoltaïque (elles-mêmes mises en place pour un coût en énergies fossiles massif qu’on a curieusement tendance à tout simplement ignorer) pouvaient remplacer les combustibles fossiles carbonés ce ne serait que dans le domaine de la production d’électricité. Or une étude récente ( http://arstechnica.com/science/2012/03/study-alternative-energy-has-barely-displaced-fossil-fuels/ ) a montré sans ambiguité qu’en raison de leur intermittence elles ne pourront jamais atteindre ce but car elles ne peuvent satisfaire les demandes en énergie des transports terrestres et de l’industrie.

Le graphique ci-dessous indique clairement, encore une fois, que l’espérance de vie est directement corrélée aux … émissions de carbone pour chaque pays (ici 130) pris en compte dans l’étude de la Banque Mondiale :

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C’est paradoxal mais c’est ainsi.

Venons-en à l’urbanisation de la population. Chaque année plus de 80 millions de personnes se déplacent dans les villes. L’urbanisation est telle que l’équivalent d’une ville comme Seattle (650000 habitants) s’ajoute chaque quinzaine de jours aux villes déjà existantes. La demande en énergie devra satisfaire les besoins en construction dont l’importance économique est évaluée à plus de 10000 milliards (dix mille …) de dollars à l’horizon 2020 selon le Global Construction Outlook 2020 : http://www.prnewswire.com/news-releases/global-construction-market-worth-103-trillion-in-2020-50-largest-most-influential-markets-292235961.html . Contrairement aux idées reçues ou véhiculées à dessein pour perturber le jugement des décideurs, l’urbanisation diminue l’impact humain sur l’environnement tout en stimulant la croissance économique qui à son tour augmente l’espérance de vie ( http://mitpress.mit.edu/books/environmental-advantages-cities ) :

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Finalement cette étude de la Banque Mondiale portant sur 194 pays scinde ces derniers en deux groupes, ceux qui utilisent moins de 2500 kWh/ habitant/an et les autres. Cette analyse honnête indique que la vérité est exactement à l’opposé de ce qu’on tente de nous faire croire : les pays qui utilisent le plus d’électricité génèrent le plus de richesse, émettent, certes, plus de CO2, sont plus urbanisés mais vivent en meilleure santé, ont un taux de natalité réduit et vivent plus longtemps. Pour conclure il est intéressant de revenir sur la part de l’électricité d’origine nucléaire qui ne cessera d’augmenter dans les décennies à venir selon l’Agence Internationale de l’Energie avec les technologies de quatrième génération, la surrégénération englobant le thorium et l’uranium-238 comme combustibles, quand la disponibilité et le prix des combustibles carbonés fossiles, évoluant en sens inverse, conduiront à ce choix afin d’éviter une paupérisation massive de l’ensemble de la population de la planète avec les conséquences difficiles à imaginer qui s’en suivront. Quant aux émissions de carbone il reste à prouver si elles sont réellement nocives pour la planète …

111 pays utilisent moins de 2500 kWh/habitant et par an, ont un revenu moyen de 3482 dollar par habitant et par an, émettent 1,44 tonne de CO2 par habitant et par an, leur urbanisation est de 45 % et leur espérance de vie de 66,3 années.

83 pays utilisent en moyenne 7077 kWh/an et par habitant, disposent d’un revenu moyen de 32111 dollars , émettent 9,95 tonnes de CO2 toujours par habitant et par an avec une urbanisation de 75 % et une espérance de vie de 77,1 années.

Sources : Banque Mondiale et Forbes.com

Le Prince Charles en visite aux USA pour soutenir l’homéopathie, les médecines alternatives et d’autres billevesées !

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Je me bornerai ici à traduire librement un article paru dans un blog américain de Slate.com écrit par David Gorski que j’ai trouvé intéressant ( http://www.slate.com/articles/health_and_science/medical_examiner/2015/03/prince_charles_visits_washington_d_c_and_kentucky_homeopathy_and_anti_gm.html ). J’ai ajouté quelques commentaires de mon cru …

Comme beaucoup d’Américains, j’ai tendance à considérer la famille royale britannique (c’est David Gorski qui écrit, je n’ai pas d’opinion personnelle) avec un certain amusement en réalisant qu’une telle nation avancée comme la Grande-Bretagne maintienne toujours un appendice du gouvernement suranné et inutile, sinon très coûteux, que sont la Reine et la famille royale avec ses coutumes de succession au trône médiévales et héréditaires. C’est aussi le mélange fascinant de l’ancien et du moderne dont est capable la famille royale en organisant le mariage du Prince William et de Catherine Middleton. Richesse et pompe mises à part, je ne peux toujours pas manifester de sympathie pour le Prince Charles qui, du haut de ses 66 ans, a passé sa vie à attendre de devenir roi. D’un autre côté, en tant qu’éditeur du blog Science-Based Medicine mon attention pour le Prince Charles est moins historique ou culturelle que médicale, raison pour laquelle je m’intéresse à sa visite aux USA cette semaine (l’article a été écrit le 16 mars).

Mardi, le Prince de Galles et la Duchesse de Cornouailles arrivent aux USA pour une visite de 4 jours. Selon les informations divulguées par le Bureau du Prince, Charles et Camilla entreprendront une large consultation pour promouvoir la collaboration entre les USA et le Royaume-Uni dans des domaines clés comme le développement durable et le changement climatique, créant des opportunités pour la jeunesse, encourageant la responsabilisation sociale et en promouvant les liens historiques et culturels. Ils passeront pour cela trois jours à Washington DC mais ce n’est pas cet aspect de leur visite qui attire l’attention de ceux qui se préoccupent de science dans le domaine médical. Vendredi 20 mars Charles et Camilla se rendront à Louisville dans le Kentucky où le Prince « montera en exergue le travail accompli par les membres de la communauté locale et des organisations caritatives pour protéger, préserver et promouvoir la santé et le bien-être des habitants de Louisville par la cohésion de la communauté, les initiatives sur la pureté de l’air et l’enseignement d’une alimentation saine« . Ça semble assez bénin et peut-être l’est-ce aussi. Cependant, peu de temps après le communiqué de presse de l’office du Prince un article paru dans le Daily Beast (un site que je consulte régulièrement, voir le lien) intitulé : « Le Prince Charles qui croit aux sorcières veut donner une leçon de médecine aux Américains » :

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Ce titre a peut-être choqué certains Américains mais il n’est pas injustifié. Ce que les Anglais connaissent du Prince, la plupart des Américains l’ignorent : le Prince Charles est un fervent défenseur des médecines alternatives dont l’homéopathie, l’une des formes les plus ridicules et élaborées de charlatanisme d’un point de vue scientifique. (Je précise que witchcraft  signifie sorcellerie et quackery charlatanisme).

En bref, l’homéopathie est un système médical vieux de deux cent ans inventé par Samuel Hahnemann et basé sur deux lois : la loi des similitudes qui stipule que ce qui est semblable au mal guérit ce mal et la loi des infinitésimaux qui considère que diluer un remède homéopathique le rend plus puissant. En homéopathie une dilution de « 30C », c’est-à-dire 30 dilutions successives d’un facteur 100, n’est pas rare, c’est une dilution d’un facteur de 10 élevé à la puissance 36 soit dix mille milliards de fois supérieure au nombre d’Avogadro, ce qui veut dire qu’il est extrêmement improbable que la moindre molécule de matière active originale puisse encore se trouver dans la préparation homéopathique. Le nombre d’Avogadro ou constante du même nom est le nombre de molécules vrais que contient « une mole » d’une substance donnée. Par exemple dans 18 grammes d’eau il y a N molécules d’eau vraies :

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Un tel genre de remède homéopathique, l’Oscillococcinum, vendu par Boiron pour traiter la grippe consiste en une dilution « 200C » (je vous laisse le soin de calculer) de Anas Barbariae Hepatis et de Cordis Extractum, en d’autres termes des extraits de foie et de cœur de canard de barbarie (voir la note en fin de billet) …

En 2008, devant le soutien du Prince à l’homéopathie et d’autres charlatanismes, la blogosphère britannique médicale surnomma le Prince de « Charlatan Royal ». David Colquhoun, pharmacologiste à l’University College de Londres, déclara même que le Prince Charles représentait un réel danger pour le gouvernement et sa politique de santé du pays. En bref, les critiques ont considéré que le Prince utilisait sa position et son influence pour promouvoir les médecines alternatives.

Charles s’est intéressé depuis son enfance aux thérapies médicales alternatives. Il alla en effet, alors jeune Prince, en voyage de découvertes spirituelles dans les contrées sauvages du Kenya sous la protection du guide et gourou Laurens van der Post. Après la mort de cet individu une biographie le décrivit comme fraudeur, fantaisiste, menteur, compulsivement infidèle à son épouse et « paternaliste » (on peut aussi traduire par pédophile) qui falsifia son livret militaire pour se donner de l’importance. Van der Post était un partisan du « vitalisme », une croyance mettant en avant l’existence d’une force vitale ou force de vie semblable au qi et au prana dans les médecines traditionnelles chinoise ou ayurvédique. Il s’avéra en réalité que cet individu était avant tout un charlatan bien qu’il fut promu conseiller de Margaret Thatcher et le véritable gourou du Prince Charles. Le Prince Charles basa donc ses croyances en ces médecines alternatives sur le vitalisme et usa de sa notoriété pour les promouvoir. En 2006 il osa même prêcher pour une intégration des médecines alternatives dans la médecine conventionnelle devant un parterre de fonctionnaires de l’OMS à Genève parce que, selon lui, elles sont enracinées dans les traditions anciennes qui comprirent intuitivement le besoin de maintenir une balance harmonieuse entre notre corps, notre esprit et la nature et ainsi la médecine moderne avait donc besoin de cette intégration dans une approche plus holistique, tout en vantant au passage certaines pratiques de la médecine chinoise comme l’acupuncture. La Fédération Américaine des Sociétés de Biologie Expérimentale marqua le coup en décrivant le Prince Charles comme parti en guerre contre la science ! Dans la foulée, treize des plus éminents médecins du Royaume-Uni publièrent une lettre ouverte dénonçant l’intégration des médecines alternatives, dont l’homéopathie, dans le système de santé publique anglais comme le souhaitait le Prince Charles ( http://www.homeowatch.org/news/baum.html ).

La Fondation pour une Santé Intégrée (FIH) créée par le Prince Charles en 1993 avait pour but d’explorer comment des thérapies alternatives prouvées comme étant saines pouvaient fonctionner en harmonie avec la médecine conventionnelle. Cette fondation fit l’objet d’attaques réitérées car elle promouvait le charlatanisme et fut finalement interdite en 2010 pour malversations frauduleuses d’un montant de 300000 livres. Un porte-parole de cette fondation déclara que de toutes les façons l’arrêt des activités de cette fondation avait été programmé et que les évènements avaient seulement accéléré sa fermeture. Curieusement une nouvelle entité naquit des cendres de la fondation du Prince Charles et fit la une des journaux avec un tant soit peu de sarcasmes non dissimulés : ( http://www.theguardian.com/lifeandstyle/2010/aug/02/prince-charles-college-medicine-holistic-complementary ) . Le Prince a lui-même fait la promotion d’une teinture à base de pissenlit et d’artichaut qui facilite la digestion tout en détoxifiant l’organisme. Il essuya des critiques féroces l’accusant de colporter son charlatanisme auprès des médias : ( http://www.theguardian.com/uk/2009/mar/11/prince-charles-detox-tincture ).

Passons sur les sordides démêlés entre le Prince Charles et un certain Edzard Ernst, médecin ouvert aux médecines alternatives à propos d’une chaire proposée à l’Université d’Exeter. Ce médecin, évincé de la chaire de médecine alternative de l’Université à la suite d’une intervention directe du Prince n’en finit plus de publier des ouvrages dénonçant le charlatanisme de l’ensemble de ces pratiques n’ayant strictement rien à partager avec la science. Bref, Ernst fut mis à la retraite anticipée pour en quelque sorte lui imposer le silence et ainsi ne plus invectiver directement le Prince de Galles.

Franchement, pourquoi les Américains se soucieraient-ils de la visite du Prince Charles sur leur sol ? Peut-être bien parce que la conférence d’inauguration de ce symposium de Louisville sera présentée par le Prince. On peut s’étonner des très vagues articles relatant cet événement. Laconiquement ce symposium est en partie encouragé par le gouverneur démocrate de l’Etat, le maire de Louisville, la Fondation charitable Owsley Brown et l’Institut de l’Air, de l’Eau et du Sol dirigé par une dénommée Christina Lee Brown, également membre d’une organisation basée en Grande-Bretagne appelée « Sustainable Food Trust » qui n’est qu’une organisation orientée « bio » comme les aime le Prince de Galles ( http://sustainablefoodtrust.org/about-us/ ) franchement hostile aux plantes transgéniques et à toute nourriture pouvant contenir la moindre trace de produits issus de plantes transgéniques. Naturellement cette organisation a soutenu Séralini dans ses travaux ainsi qu’une obscure pseudo-scientifique australienne qui publia des travaux sur des porcs nourris avec du maïs transgénique, travaux publiés dans une revue sans comité de lecture et même pas référencée par PubMed, c’est dire le niveau … On comprend donc mieux pourquoi le Prince Charles a accepté cette invitation pour soutenir les pseudoscientifiques, les charlatans et la médecine anti-science puisque ces sujets ont toujours été sa préoccupation première … Après un tel récit (ce commentaire est de mon cru comme plusieurs autres remarques, traduction libre ai-je précisé) on comprend sans peine pourquoi la Princesse Diana décida de fuir cet étrange personnage.

http://www.thedailybeast.com/articles/2015/02/20/witchcraft-believing-prince-charles-to-lecture-u-s-on-medicine.html

Note : Christian Boiron m’avait confié personnellement il y a une bonne trentaine d’années sans aucune gène qu’il faisait fortune en vendant de l’eau et du glucose. Lui-même ne croyait pas à l’efficacité de l’homéopathie.