Ce soir, comme annonçé par divers sites météo et naturellement la télévision, le typhon prévu depuis une semaine est arrivé sur Tokyo mais rétrogradé en tempête tropicale, des rafales de vent pouvant tout de même atteindre 140 km/h. J’ai demandé à ma belle-fille s’il y avait des bougies dans la maison au cas où il y aurait une coupure inopinée d’électricité. Elle m’a répondu évasivement avec cette sorte de flegme des Japonais devant les évènements naturels qu’il n’y avait que des petites bougies pour les gâteaux d’anniversaire. Ma requète lui a tout de même remémorré les demandes réitérées du gouvernement local de Suginami qu’il fallait s’équiper pour un gros tremblement de terre, nourriture, eau, lampes de secours, médicaments si on en prend, enfin toutes sortes de choses qu’on a tendance à oublier quand la nature reprend ses droits.
Mais pour un typhon qui n’en est plus vraiment un pas de quoi s’affoler. J’admire les Japonais qui ne se perturbent pas plus que cela !
Pour ma part, bien qu’ayant connu plusieurs cyclones carrément dévastateurs au Vanuatu, dont un de catégorie 4 qui m’a laissé un souvenir inoubliable que j’ai transcrit dans le détail dans un de mes livres (je promet à mes lecteurs de mettre ce chapitre en ligne dans les 48 heures) je sors pour fumer une cigarette sous l’abri de la porte d’entrée de la maison et j’attend que l’un des gros arbres au coin de la petite rue soit déraciné pour que tout le quartier se retrouve dans le noir puisque des cables électriques seraient certainement endommagés. Mais cette hypothèse n’a pas eu l’air d’affoler ma belle-fille, par contre ma petite fille a eu très vite peur en entendant le bruit du vent et est vite rentrée se mettre à l’abri. Les enfants ont donc un sens primal du danger que les adultes ont perdu en faisant confiance au confort moderne. Je signale que ma petite fille a vraiment peur des tremblements de terre, je pense que celui du 11 mars 2011 avec les répliques qui ont fait qu’il avait duré presque trente minutes l’a marquée profondément et durablement …
Nous ne pouvons rien faire contre les éléments naturels et nous ne pourrons rien faire quand, dans trente ans (je serai mort) le climat sera devenu hostile et impropre à la survie de l’espèce humaine avec des épisodes prolongés de sécheresse et des évenements violents comme des cyclônes ou des tornades dévastatrices si l’humanité toute entière ne se donne pas dès maintenant comme objectif de respecter la nature …