Nouvelles du Japon : la météo locale

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Pendant 48 heures le ciel au dessus de Tokyo a été obscurci par des nuages de moyenne altitude en provenance de l’ouest. L’air était presque oppressant car les vents apportaient (importaient) la pollution chinoise comme le montrent assez clairement les deux illustrations en provenance de l’Université du Wisconsin (lien en fin de billet). La couleur des flèches indique l’altitude des vents. Pour les curieux il suffit de se reporter au site indiqué qui présente la situation météorologique et les vents en temps réel. Deux jours de « calima made in PRC ».

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Mais au fait existe-t-il un droit international pénalisant la pollution trans-frontalière ? Inutile de rappeler l’histoire rocambolesque du « nuage radioactif » de Tchernobyl qui n’arriva jamais à franchir la frontière hexagonale française, mais en ce qui concerne la pollution extravagante produite par la Chine, le pays le premier servi est bien le Japon !

Source et illustrations : http://tropic.ssec.wisc.edu

Première illustration : vents en altitude, seconde illustration : vents à fable altitude et au sol le 28 mai 2018

La biodiversité : une nouvelle mode ?

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Après le réchauffement climatique d’origine humaine qui ne fait plus vraiment recette pour émouvoir les foules béatement et bouche bée devant leur téléviseur c’est la biodiversité qui vient de sortir. Il faut dire que cette fois c’est à en oublier la potentielle guerre USA-Iran qui se prépare ! Il s’agit de vers de terre géants qui mangent toute la viande qui se trouve à leur portée dans la terre et mettent donc en péril la biodiversité du sol. Ces plathelminthes, ou planaires, d’origine asiatique – encore l’Asie : Donald Trump va avoir du grain à moudre – se seraient-ils répandu presque partout à cause du réchauffement climatique ? Allez savoir !

Toujours est-il que c’est devenu avec la biodiversité une préoccupation majeure car ces sales bêtes repoussantes secrètent l’une des toxines les plus puissantes du monde vivant, de la tétrodotoxine (voir note) dont ils se servent pour foudroyer les lombrics, leur mets préféré. Et c’est pour cette raison que les spécialistes de la biodiversité tirent la sonnette d’alarme. Ce ver est invasif car il n’a pas d’ennemis, ceci explique cela.

Une équipe de zoologistes du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris dirigée par le Professeur Jean-Lou Justine a décrit en détail la génétique et les habitudes de ces vers de la famille des bipaliines (illustration : un ver recueilli dans l’île de Mayotte) qui présentent en outre la particularité de se reproduire par scissiparité en d’autres termes si on coupe la queue d’un ver le morceau ne meurt pas mais régénère un autre ver avec cette bouche effrayante pour continuer à détruire la biodiversité du sol. Et si vous avez envie de vous régaler visuellement allez sur le lien ci-dessous. Il faut néanmoins noter que la présence de ces vers a été notée il y a plus de 20 ans en France métropolitaine, essentiellement dans le sud-ouest car cette bestiole inquiétante craint le froid …

Note. La tétrodotoxine dont le nom provient de celui d’un poisson toxique, le tétrodon ou poisson-lune qui est pourtant consommé au Japon (le fugu) lorsque celui-ci est bien préparé cela va de soi est une molécule bloquant les canaux sodium des nerfs abolissant alors toute activité musculaire. Il s’agit d’un poison 25 fois plus puissant que le cyanure. Cette neurotoxine est relativement répandue dans le règne animal mais sa présence dans le mucus des bipaliines n’a été que récemment montrée.

Liens : https://doi.org/10.7717/peerj.4672 en accès libre et https://en.wikipedia.org/wiki/Tetrodotoxin

L’Allemagne a maintenant son Don Qixote !

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Le puissant Ministre de l’Économie allemand, Peter Altmaier, a reconnu que l’Energiewende (en français transition « énergétique écologique et responsable ») était une vue de l’esprit, rien que ça …

Il y a une dizaine d’années l’Allemagne opta résolument pour les énergies renouvelables afin de réduire la consommation de charbon largement utilisée pour la production d’électricité. Puis survint le grand tremblement de terre du Kanto au Japon qui provoqua l’accident de la centrale électro-nucléaire de Fukushima-Daiichi. C’est alors que le gouvernement allemand décida d’abandonner la technologie nucléaire ce qui accéléra l’ « Energiewende ». Aujourd’hui avec plus de 100 gigawatts de capacité de puissance dite « renouvelable » installée et plus de 150 milliards d’euros d’investissements, l’Allemagne émet toujours autant de CO2 dans l’atmosphère car les sources d’énergie renouvelables ne sont pas fiables en raison du caractère aléatoire de leur production.

Selon Altmaier le gouvernement a abusé de la confiance des citoyens car il faudra encore plusieurs décennies pour développer des technologies susceptibles de stocker suffisamment d’énergie pour pallier aux nuits sans soleil – c’est une évidence – et aux journées sans vent, c’est une autre évidence que semblent ignorer les écologistes. La programmation de l’Energiewende a été, toujours selon le Ministre, faite en dépit du bon sens sans intégrer un réseau correctement pensé et conçu pour être adapté à l’apport intermittent des énergies renouvelables. Pour lui, les « Verts » ont des idées mais elles ont des limites et elles créént des problèmes bien pires que la solution toute théorique des énergies renouvelables. Par exemple une isolation thermique excessive des logement, un aspect prôné par les « Verts » pour économiser de l’énergie et inscrit dans la loi allemande est souvent catastrophique. Les logements deviennent tout simplement insalubres en raison de l’accumulation d’humidité !

Pour Altmaier il suffit de constater que les deux pays les plus avides d’énergie, les USA et la Chine – on pourrait aussi ajouter le Japon – ont bien compris que la course aux énergies vertes était perdue d’avance et qu’ils feront toujours appel aux combustibles fossiles carbonés, en particulier le charbon, pour maintenir leur industrie à un niveau compétitif sur le plan international. Maintenir l’Energiewende pourrait détruire la compétitivité de l’industrie allemande. L’Allemagne, comme le concluait le Ministre doit donc changer de politique et songer à abandonner tout simplement les moulins à vent et autres panneaux solaires car ce n’est qu’un rêve !

Source : Die Welt via le blog de Pierre Gosselin, illustration Peter Altmaier

Le vélo électrique en France et en Europe : tout un programme !

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En France c’est toujours du grand n’importe quoi en ce qui concerne ce que l’on appelle dans les chaumières l’environnement. Et c’est le cas du vélo électrique car encore une fois la France, devenue depuis la fin de la seconde guerre mondiale le pays le plus rigide et le plus centralisé d’Europe, a décidé de faire payer par tous les contribuables une subvention de 200 euros pour celui qui décide de l’achat d’une bicyclette électrique pour sauver le climat et les écosystèmes et y compris par ceux qui n’ont aucune envie de se déplacer avec un tel accessoire. C’est un article paru sur le site en ligne « Les Echos » qui relate le fait que le « malus environnemental » appliqué aux voitures de grosse cylindrée (voir note en fin de billet) servirait à redistribuer cette subvention aux amateurs de vélos électriques. On peut toujours rêver car Bercy (Ministère des Finances français) n’en est plus – et depuis longtemps – à une entourloupe près. Ce seront toujours les contribuables qui paieront au final.

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Il y a deux problèmes avec le vélo électrique et je suis un fervent amateur de ce type de véhicule bien que j’aie abandonné tout projet d’acquisition de cet accessoire, mon âge avancé aidant. D’abord il faut produire de l’électricité pour recharger la batterie lithium-ion et d’autre part, dans n’importe quelle ville il doit exister des facilités sécurisées pour que les vélos puissent circuler aisément. Ces deux points essentiels ne sont pas satisfaits du moins en France quand on sait que le ministre de la transition énergétique renouvelable et solidaire, laryngophone de son état, veut fermer plus de 40 % de la source d’énergie électrique la plus économique qui soit, je veux parler ici de l’énergie nucléaire, lui qui possède un scooter électrique d’une valeur d’au moins 5000 euros, n’en a strictement rien à foutre puisque l’argent des contribuables est « gratuit » !

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Ici au Japon, du moins dans l’agglomération de Tokyo où je séjourne en ce moment, 100 % des mères de famille à la maison ont un vélo électrique. Et ce vélo est équipé de tout ce qui est nécessaire pour transporter par tous les temps deux enfants le cas échéant (illustration). Le Japon, comme je l’ai mentionné il y a quelques jours sur ce blog a définitivement tiré un trait sur les accords dits « de Paris-COP21 » en s’orientant vers le charbon pour produire l’électricité dont il a besoin à moindre prix par rapport au pétrole ou au gaz et les vélos électriques représentent une part de plus en plus importante de la consommation de cette énergie. Si l’énergumène ministre d’Etat français en charge du redéploiement de l’énergie en France continue à rêver de la préhistoire il faudra que les contribuables paient non plus seulement pour les primes à l’achat d’un vélo électrique mais également pour installer des moulins à vent, des réacteurs à biomasse dont l’efficacité est redoutablement faible et enfin des panneaux solaires made in PRC censés pallier aux insuffisances de ces deux dernières sources d’énergie quand, au moins, il y a du soleil. La France et bien d’autres pays d’Europe ne sont pas encore mûrs pour une grande transition énergétique (lire un prochain article sur ce blog au sujet de l’Allemagne) !

Note. Une de mes amies résidant à Tenerife et possédant une Toyota Land Cruiser immatriculée en Espagne avait projeté d’aller en Espagne péninsulaire, en France puis en Corse avec son véhicule. Elle fut contrôlée par la police française et ayant omis de faire actualiser son certificat de résidente à Tenerife elle fut passible d’une amende de 14000 euros (vous avez bien lu !) car elle n’avait pas acquitté la taxe environnementale dite « malus » pour son véhicule. Elle dut confier le volant à son compagnon qui est résident permanent à Tenerife. Illustrations : photos personnelles, inspiré d’un article parus sur Les Echos.

Qui détient de la dette américaine et pourquoi ?

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Alors que Donald Trump menace la Chine de mesures de rétorsions douanières, Pékin a pourtant acheté entre Janvier et Mars 2018 pour 20 milliards de dollars d’obligations (bonds) émises par le Trésor américain. Bien qu’ayant vendu sur les marchés des bonds US durant toute l’année 2016 la Chine a de nouveau investi en T-bonds durant une grande partie de 2017, les dirigeants de Pékin pensant que le nouveau président allait « se calmer » un peu dans ses élans guerriers au sujet de la Corée du Nord. Les mouvements de capitaux peuvent en effet être considérés comme un indicateur des tendances géopolitiques. Peut-être aussi que les ventes de 2016 étaient provoquées par l’élection d’Hillary Clinton qui était donnée comme probable président. Bref, il est possible de spéculer mais établir de telles relations de cause à effet peut se révéler hasardeux.

Le Japon qui comme la Chine dispose de réserves de change gigantesques libellées en dollars a poursuivi son mouvement de vente de bonds US depuis l’année 2016. Cent milliards de dollars revendus sur les marchés c’est peu quand on sait que que Japon détient aujourd’hui quelque chose comme 1050 milliards de dollars de bonds US. Japon et Chine sont les deux principaux créditeurs des Etats-Unis. viennent ensuite par ordre décroissant et loin derrière l’Irlande (318 milliards), le Brésil (286 milliards), la City de Londres (264 milliards), la Suisse (245 milliards), les iles Caïman (243 milliards), le Luxembourg, Hong-Kong, Taïwan, l’Inde, l’Arabie Saoudite, la Belgique. Il est intéressant de noter que l’Allemagne, quatrième puissance économique mondiale, ne détient que 76 milliards de dollars de dette américaine. Globalement les USA sont endettés auprès de non-résidents à hauteur de 6294 milliards de dollars.

Comment les contribuables américains vont-ils rembourser tous ces détenteurs non-résidents de bonds US ? Cette question est d’autant plus angoissante que l’on assiste à une remontée des taux spectaculaire sur les bonds à court terme (3 mois) qui ont rendu les dividendes des actions sur le S&P 500 moins attractives. L’avenir de la finance mondiale semble de plus en plus sombre ou alors comme le mentionnait Simone Wapler (Chronique Agora) les grands argentiers de ce monde finiront-ils par décider d’un jubilée généralisé ? Ou aussi une bonne guerre quelque part, et pourquoi pas avec l’Iran qui a ouvertement déclaré qu’il accepterait contre son pétrole d’autres devises. Car c’est l’avenir du dollar qui se joue …

Source et illustration : WolfStreet

Brève : Fake news à la sauce hollandaise !

Brève : Fake news à la sauce hollandaise !

Selon les enquêteurs « internationaux » à l’oeuvre aux Pays-Bas au sujet du vol MH17 abattu au dessus de la partie orientale de l’Ukraine le 17 juillet 2014, il s’agit d’un acte d’agression caractérisé de l’armée russe, le missile de type Bouk-Telar ayant été tiré – ou acheminé, nuance importante qui laisse planer un doute – depuis la base militaire russe de Koursk. Ces enquêteurs à la solde de la CIA n’ont même pas utilisé le conditionnel pour divulguer cette information. En d’autres termes ils en sont absolument certains. Qu’ils demandent donc des explications à Vladimir Poutine qui a toujours nié une quelconque implications de son pays dans cette affaire, ils seront bien reçus !

C’est dire à quel point les pays européens et pas seulement les Pays-Bas sont téléguidés depuis Washington qui a mis en place à Kiev un régime fantoche à sa solde et de plus fasciste, corrompu et anti-russe, la dernière qualification étant la plus importante. L’armée ukrainienne disposait de missiles « made in Russia » entre les mains d’opérateurs plutôt inexpérimentés et ils ont cru abattre l’avion dans lequel se trouvait Vladimir Poutine alors que ce dernier avait volé dans les alentours de l’espace aérien dit « civil » quelques 30 minutes auparavant. Apparemment cette information bien connue n’a pas eu l’air de préoccuper ces « enquêteurs ».

Naturellement les Hollandais, des marionnettes les plus dociles des USA dans le genre ont du cogiter près de 4 ans pour monter un scénario totalement inacceptable qui va dans le sens de la propagande anti-russe organisée par le parti démocrate américain. Il se trouve que les Bataves ont un peu de retard et qu’ils semblent lents dans leurs décisions car la machination anti-russe fomentée par la CIA, le FBI, le DOJ (Department of Justice) et la NSA, en résumé le « Deep State » pourrait être décimé dans peu de temps par des emprisonnements massifs de personnalités bien connues des médias, y compris les médias européens, et peut-être bien Hillary elle-même. C’est ce que certains sites américains affirment.

Quant aux Hollandais ils s’affirment dans le genre faux-cul, un vrai délire qui pourrait bien avoir des conséquences assez catastrophiques compte tenu de la situation au Proche-Orient.

Source de l’information : AFP, dépêche du 24 mai 2018, 10h11. Notes à l’intention de mes lecteurs fidèles : pas de billet ce samedi 26 mai 2018 et il vous suffit d’entrer MH17 dans l’onglet recherche de ce blog ce n’est pas la première fois que je disserte sur ce sujet honteusement manipulé par les pays occidentaux et en particulier l’OTAN. Relire à ce sujet : https://jacqueshenry.wordpress.com/2016/07/19/vol-mh17-2-ans-et-2-jours-plus-tard/

Fonte de la banquise arctique : rien à signaler.

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Le Japon comme la Corée du sud et la Chine sont intéressés au plus haut point par la fonte de la banquise arctique pour pouvoir acheminer vers l’Europe les produits de leurs industries manufacturières par ma voie dite polaire. Il y a 60 ans le New-York Times relatait le fait que « durant la vie de nos enfants les bateaux croiseraient au dessus du pôle nord » reprenant les propos des « prophètes du climat » de l’époque. Puis ce furent les affirmations d’Al Gore et de James Hansen qui redonnèrent quelque espoirs aux compagnies maritimes asiatiques. Las ! la banquise arctique est toujours là et son volume global n’a pas diminué depuis 2014 alors que la propagande climatique nous serine en clamant que l’année 2017 fut la plus chaude jamais répertoriées et que l’année 2018 entrera dans la même catégorie.

Comme l’indique Kirye sur son blog au milieu du mois de mai 2018 le volume de la banquise arctique est à peine inférieur de 4 % du volume moyen observé sur les années 2004-2013. En d’autres termes et contrairement à ce qu’affirment les alarmistes du réchauffement climatique global d’origine humaine – bien qu’on ne dise plus aujourd’hui que « changement climatique » (on ne sait jamais) – la banquise arctique se porte plutôt bien, merci …

Source : https://twitter.com/KiryeNet/status/997778644926844928 , illustration : Danish Meteorological Institute

La Russie se positionne dans l’énergie nucléaire au niveau mondial

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Décidément les pays occidentaux se font damer le pion par la Russie et la Chine dans le domaine de l’énergie nucléaire et c’est bien regrettable. Les Etats-Unis avaient été les premier à « vulgariser » l’usage civil de l’atome puis arrivèrent la France et la Grande-Bretagne et dans le même temps ce qui était alors l’Union Soviétique. Après l’accident de Three Miles Island les USA freinèrent leurs ambitions « électro-nucléaires » puis l’accident de Tchernobyl fit monter les écologistes au créneau et seule la France en Occident continua son programme électro-nucléaire domestique, les Allemands (Siemens) considérant que toutes précautions prises des accidents pouvaient encore survenir. Il faut rappeler ici que les deux accidents mentionnés ci-dessus furent provoqués par des erreurs humaines mais malgré ce fait avéré les politiques énergétiques s’orientèrent au moins en Europe vers le gaz naturel tout en réservant une grande place au charbon. La Chine, compte tenu de son évolution économique fulgurante datant des années 1990, s’orienta résolument vers le nucléaire avec l’aide de la Russie qui n’avait jamais mis en veilleuse son industrie liée à l’usage civil de l’atome.

Aujourd’hui, forte de sa technologie robuste et bien sécurisée de son réacteur à eau pressurisé AP1000, la Russie a conclu, lors de la Conférence Internationale AtomeXpo qui s’est tenue à Sochi il y a quelques jours, des projets de collaboration dans les domaines électro-nucléaire et des applications médicales et industrielles hors énergie avec le Chili, la Chine, Cuba, la Finlande, la Hongrie, l’Iran, l’Italie, le Kazakhstan, l’Arabie Saoudite, la Serbie, l’Espagne et la Zambie tout en réaffirmant sa collaboration étroite avec la Chine dans les domaines des combustibles, des équipements de sécurité et de la surrégénération. La Turquie s’est déjà engagée dans le financement d’une installation.

Le partenaire russe est donc Rosatom et ses filiales spécialisées dans les domaines du nucléaire autres que l’énergie. Autant dire que tous ces pays vont donc échapper tant aux Allemands qu’aux Français dont le savoir-faire dans ces technologies s’effondre ou est sur le point de disparaître. Et c’est bien désolant en particulier pour la France qui fut un temps le leader mondial de l’industrie électro-nucléaire avec en aval la collaboration étroite d’Alstom pour les turbines. Aujourd’hui la division énergie d’Alstom n’est plus française et EDF est devenu l’interlocuteur commercial obligé pour le projet anglais Hinkley Point C dans lequel participe la Chine. Il est clair que le patrimoine industriel français dans ce domaine va donc tout simplement disparaître à terme comme beaucoup d’autres fleurons industriels et commerciaux français, on peut tout de suite penser en particulier à Air France … Enfin, il faut constater que l’énergie électro-nucléaire devrait être considérée comme irremplaçable par les tenants de la toxicité du gaz carbonique sur l’évolution du climat mais ce n’est à l’évidence pas le cas.

Source et illustration : World Nuclear News

Petite réflexion sur les transports en commun

Petite réflexion sur les transports en commun

À Santa Cruz de Tenerife il y a une ligne de tramway avec des rames Alstom « made in France » (ce n’est plus qu’un vieux souvenir) et chaque fois que j’utilise ce moyen de transport le peu de fibre franchouillarde qui me reste vibre un petit peu. Si un contrôleur entre dans la rame et qu’un voyageur n’a pas acquitté le prix de son transport il doit payer sur le champ une amende de 400 euros.

Pour inciter les utilisateurs de ce moyen de transport très pratique en raison des énormes difficultés de stationnement des véhicules automobiles en ville (je n’ai pas de voiture et je m’en passe très bien) il existe trois moyens de paiement dans le tram : un petit récepteur dans lequel on glisse une carte achetée avec des équipements qu’on peut trouver à chaque arrêt de tram ou en vente dans les estancos, machine qui imprime le solde de cette dernière. Il est possible aussi de payer avec une carte de crédit sans contact, n’importe quelle carte de n’importe quelle banque et enfin il y a des logos à l’intérieur du tramway que l’on peut scanner avec un smartphone et le prix du transport est débité sur le compte de l’abonnement téléphonique. Pour ceux qui utilisent ce genre de paiement et découvrent que leur téléphone n’a plus d’énergie, il existe des prises USB pour recharger son téléphone presque sur tous les piliers auxquels on peut se tenir. mais oui, c’est vrai. J’allais oublier que les rames de tramway sont équipées de Wifi haut débit.

Pour les adeptes de la petite reine voyager avec son vélo est autorisé et cette possibilité est assez prisée en raison des fortes déclivités existant dans cette ville qui s’étale sur un relief allant de zéro à 600 mètres. Je n’ai pris qu’une seule fois un tramway pour me rendre depuis Roissy dans Paris en raison d’une grève de la SNCF et je ne me souviens pas vraiment des commodités offertes aux voyageurs. J’allais encore oublier un détail : cette ligne de tramway dessert sur son trajet deux gares d’autobus et le prix du trajet en tramway est déduit du prix du billet d’autobus (on les appelle ici des guaguas comme au Vénézuela !) ce qui rend les transports en commun abordables pour tous les petits budgets. Enfin les rames de tramway et les autobus sont propres et non tagués comme en France et à Paris en particulier, ville où on se croit de plus en plus à Dakar et non pas en Europe …

Nouvelles du Japon : l’assurance-vie en France vue de l’Empire du Soleil Levant

Nouvelles du Japon : l’assurance-vie en France vue de l’Empire du Soleil Levant

Un ami et ancien collègue de mon fils, français et expatrié au Japon depuis plus de 12 ans comme ce dernier, m’a raconté une histoire vécue inouïe qui devrait préoccuper bon nombre de Français bien connus pour privilégier l’assurance-vie comme canal favori pour leur épargne. Après avoir sévi au back-office d’une société de gestion de portefeuilles à Tokyo il a trouvé un nouvel emploi dans l’office d’une grosse compagnie d’assurance européenne implantée au Japon dont je tairai le nom pour des raisons de confidentialité simples à comprendre.

Son père, français et résidant en France, avait il y a de nombreuses années souscrit une assurance-vie auprès d’un organisme bien connu des Français dont je tairai également le nom pour ne pas m’attirer de problèmes. Quelques plus ou moins trois mois avant sa mort ce vieux monsieur, sensiblement de mon âge, avait omis de reconduire son contrat. Je suis incapable de préciser comment et quand il faut satisfaire une telle formalité n’ayant jamais eu moi-même la moindre envie de souscrire à une assurance-vie. Bref, le père de cet ami est mort avant de faire cette démarche nécessaire, semble-t-il, pour que son contrat perdure. Et cet ami de mon fils s’est rendu dans l’urgence en France pour s’occuper de toutes les formalités relatives aux obsèques de son père, passé au four dans une boite en carton qu’il a fallu payer une fortune et régler les frais de crémation qui faisaient pourtant l’objet d’une couverture totale dans le cadre du contrat d’assurance de son père.

Je ne me permettrai pas d’épiloguer au sujet de l’industrie de la mort qui est certaine d’avoir toujours des clients qui sont, puisque nous sommes tous mortels, captifs par définition et pour cette raison les tarifs ne cessent d’augmenter à un rythme bien supérieur à celui de l’inflation. Mais dans le cas du décès du père de cet ami de mon fils il dut dont payer quelques 4000 euros pour le transport du corps, son gardiennage pendant quelques jours et l’incinération. En outre comme son contrat n’avait pas été « confirmé » ou « oublié » par négligence compte tenu de l’état de santé de cet homme, tout le capital accumulé qui selon les dires de cet ami de mon fils devait se situer entre cent et deux-cent mille euros (c’était un homme relativement aisé épargnant depuis de nombreuses années) fut tout simplement effacé !

L’ami de mon fils m’a indiqué que les grandes compagnies d’assurance qui oeuvrent dans le domaine de l’assurance-vie réalisent l’essentiel de leurs bénéfices avec ce genre de situation. En effet, le capital investi et constitué durant de nombreuses années de labeur et parfois de privations est, dans ce cas qui est loin d’être isolé, perdu pour les ayant-droit. Il s’agit en quelque sorte d’une arnaque organisée dont beaucoup de familles n’ont même pas conscience. Il faut vivre au Japon et ne pas être en mesure d’assister son vieux père pour découvrir cette entourloupe. Travaillant au sein d’une importante compagnie d’assurance européenne implantée à Tokyo, je le répète, cet ami sait naturellement de quoi il parle : les compagnies d’assurance-vie sont des voleurs et elles profitent des faiblesses des vieux pour réaliser l’essentiel de leurs profits en ces temps de politique monétaire de taux d’intérêt proches de zéro. C’est bien inquiétant.