Nouvelles du Japon : Notre-Dame de Shinjuku

DSCF6490.jpg

La mairie centrale du district de Tokyo se trouve dans le quartier de Shinjuku. Il s’agit d’une imposante construction de 50 étages. La rumeur dit que l’architecture de ce bâtiment a été inspirée de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Au sommet des deux tours se trouve un étage ouvert au public avec de grandes baies vitrées permettant d’observer la totalité de la ville, et par temps clair le Mont Fuji encore couvert de neige ainsi l’immense baie entourée de villes et d’industries. Il est enfin possible d’apercevoir le plus haut building du Japon à Yokohama mise à part le « sky-tree » d’une hauteur de 700 mètres. Ci-dessous l’épaisse forêt du parc de Yoyogi vu du dernier étage de la mairie et en arrière plan la baie de Tokyo.

DSCF6492.jpg

Nouvelles du Japon : la mémoire des samouraïs

DSCF6472.jpg

Au printemps dans les maisons japonaises la coutume consiste à exposer un présentoir où se trouvent les attributs des samouraïs, sabre, arc, casque et épaulettes. Les samouraïs ont été interdits au cours de l’ère Meiji mais dans certaines familles de descendants de samouraïs il existe encore les vraies panoplies de ces guerriers qui étaient en théorie au service du Shogun mais en pratique guerroyaient souvent entre eux pour la possession de domaines terriens.

À ce propos la superficie des domaines s’évaluait en nombre de kokus (prononcez coquou) c’est-à-dire le nombres de mesures de riz de 180 litres produites dans un domaine, quantité considérée comme suffisante pour nourrir une personne pendant une année. À titre d’exemple le domaine d’Edo (ancien nom de Tokyo) produisait 4 millions de kokus. Il est facile de comprendre pourquoi les samouraïs convoitaient les terres arables, si rares au Japon, pays essentiellement montagneux.

Cette pratique printanière d’exposition des équipements de samouraïs, maintenant des miniatures, remonte à la fin du XIIe siècle lorsque le shogun Minamoto no Yoritomo s’installa en 1192 dans la bourgade de Kamakura au sud de l’actuelle conurbation Tokyo-Kawasaki-Yokohama qui se trouve sur la rive ouest de la baie de Tokyo.

Le shogun, bien que vassal de l’Empereur qui résidait à Kyoto, exerçait tous les pouvoirs que ce dernier lui avait tacitement délégué et il décréta qu’au printemps les samouraïs devaient aérer leurs équipements et les entretenir. Cette tradition a traversé les siècles et donc aujourd’hui encore cette coutume n’a pas perdu sa signification première mais elle est aussi l’occasion, dans les familles avec des enfants mâles, de célébrer leur présence au foyer.

La ville de Kamakura fut gravement endommagée par un tsunami géant en 1293 alors qu’elle était considérée comme la quatrième plus grande ville du monde comptant environ 200000 habitants. La fin du shogunat de Kamakura date de juillet 1333 quand le seigneur de la guerre Nitta Yoshisada, fidèle à l’Empereur qui se trouvait toujours à Kyoto, assiégea la ville mais Kamakura restera encore longtemps la prospère et principale ville du Kanto, la région de l’actuel Tokyo. Pour l’anecdote il existe à flanc de colline autour de Kamakura des bornes de pierres indiquant et remémorant aussi le tsunami de 1293.

Brève : climat à Tokyo ce 28 avril 2019

DSCF6475.jpg

En ce dimanche 28 avril, à zéro heure et quelques minutes la température extérieure est de 6,8 degrés.

Soit il s’agit d’un effet pervers du réchauffement climatique d’origine humaine, soit il s’agit d’un complot de Vladimir Poutine puisque les vents arrivent directement de Sibérie.

Le muguet du petit jardin de mon fils avait pour habitude de fleurir quelques jours avant le premier du joli mois de mai. En cette année du cochon dans le calendrier bouddhiste, il ne fleurira qu’avec au moins deux semaines de retard. Par contre les cerisiers ont fleuri très légèrement en avance mais leur floraison a anormalement duré en raison des vagues de froid répétées, conséquence directe du réchauffement climatique … Illustration : en arrière plan un fruit de pandanus cueilli à Ishigaki Jima

Les docteurs Frankenstein qui redirigent le sexe des enfants : à hurler d’horreur …

Capture d’écran 2019-04-25 à 18.27.55.png

Le monde médical a perdu la tête non seulement avec la nature elle-même mais également avec la vie d’enfants en se hasardant dans des expérimentations radicales et irréversibles qui n’ont pas fait preuve de leur efficacité pour le bonheur des enfants. Les médicaments bloquant la puberté, les mastectomies, les chirurgies vaginales – tous des gestes médicaux irréversibles – ne sont que quelques-unes des méthodes expérimentales radicales et extravagantes utilisées chez l’enfant. Cette folie mercantile doit cesser.

Imaginez que vous soyez le parent d’un garçon de 5 ans qui vous informe avec toute son innocence un jour qu’il est une fille. Bien entendu votre réaction serait de rire et non pas de téléphoner tout de suite à la clinique « trans-genre » la plus proche. Vous n’arrivez pas à comprendre comment votre garçon a pu en arriver à croire à une telle chose. C’est peut-être parce qu’il en a entendu parler à la garderie ou qu’il a vu un programme à la télévision. En tout état de cause votre garçon insiste sur le fait qu’il s’identifie comme une « femme ».

Peut-être que le personnel de l’école où va votre fils vous alertera au sujet du comportement de votre garçon et vous encouragera à consulter un médecin et vous espérez que ce professionnel de santé saura vous fournir, à vous et à votre enfant, des conseils pour dissiper la confusion qui s’est installée dans l’esprit de ce dernier. Préparez-vous à être déçu car en effet selon les directives médicales en vigueur votre médecin sera obligé de suivre ces directives professionnelles connues sous le nom de « soins affirmatifs ». À première vue cela vous paraîtra beau et sans danger mais en réalité ce programme pourrait être qualifié de totalement diabolique.

En se conformant à l’approche « soins affirmatifs » le médecin est tenu de suivre les instructions de l’enfant – et non l’inverse – car beaucoup de gens pensent que la relation médecin-patient dans ce cas particulier fonctionnerait mieux. En d’autres termes si le garçon dit au médecin qu’il « croit être une fille, ce médecin doit se conformer à cette « réalité » quelle que soient les évidences biologiques … c’est le début de la folie.

Capture d’écran 2019-04-26 à 08.46.44.png

En tant que parent de l’enfant, le médecin vous encouragera à commencer à appeler votre fils « ma fille » et à l’aider à choisir un prénom féminin ainsi que des vêtements de fille. Les enseignants seront invités à autoriser votre fils à utiliser la salle de bain des filles à l’école. La question de la stigmatisation sociale liée à un tel changement de mode de vie, accompagnée de brimades, est pourtant rarement prise en compte. Les thérapeutes aborderont rarement les implications d’un tel changement mental et physique pour la simple raison qu’ils considèrent que ce changement est réversible au cas où l’enfant change d’état d’âme par la suite. Si seulement c’était aussi facile que ça …

Arrêtons-nous un instant pour se poser la question la plus évidente, question que devraient se poser les professionnels de la santé : « N’est-il pas terriblement naïf de soutenir la croyance éphémère d’un enfant qui croit encore au Père Noël et qu’il ou elle est du sexe opposé ?« . N’y a-t-il pas une grande probabilité pour que cet enfant soit temporairement confus et que son désir de changer de sexe finisse par disparaître ? Il y a encore à peine dix ans jamais on avait entendu parler de telles situations alors qu’on a tendance à croire aujourd’hui qu’il s’agit d’une véritable épidémie. Plutôt que de réaliser une approche psychologique plus pragmatique avec l’enfant le corps médical a tendance à accélérer le processus de changement de genre. C’est à ce point précis que commence l’horreur.

Capture d’écran 2019-04-26 à 09.26.57.png

Elaine, membre du groupe de défense des droits de l’enfant Kelsey Coalition, est la mère d’une fille qui a subi des interventions médicales irréversibles (pour devenir un homme) a clairement compris que la transition était extrêmement préjudiciable à la santé et au bien-être de son enfant. « Dès le début de l’adolescence les « soins affirmatifs » consistent à traiter les enfants avec des hormones sexuelles croisées » a-t-elle déclaré lors d’une table ronde organisée par la Heritage Foundation. « On teste la testostérone chez les filles de moins de 12 ans et les oestrogènes chez les garçons. Ce sont des traitements hormonaux lourds qui ont un impact sur le développement du cerveau et la santé cardiovasculaire et qui peuvent augmenter les risques de cancer ». Puis on arrive à la table d’opération où les adolescents, manquant totalement de maturité mentale pour vraiment réaliser l’importance sur le santé future de leur choix, s’exposent au bistouri pour des opérations chirurgicales irréversibles. Pour les filles c’est une double ablation des glandes mammaires et le façonnage de faux pénis dérivés d’un morceau de chair prélevé sur d’autres parties du corps, des procédures sans précédent dans l’histoire de la médecine. Elaine a mentionné l’histoire ahurissante de l’enfant Jazz Jennings qui fut diagnostiqué comme souffrant d’une « dysphorie du genre » et fut de ce fait élevé comme une fille dès l’âge de 5 ans. À onze ans il fut soumis à un traitement hormonal et à 17 ans il fut soumis à une opération chirurgicale pour retirer son pénis et créer un vagin simulé avec une partie de la paroi de son estomac. Après l’opération la cicatrisation de Jazz commença a créer de sérieux problèmes et des épanchement sanguins apparurent. Une intervention chirurgicale en urgence fut pratiquée. Selon le médecin généraliste de Jazz quand il fut mis sur la table d’opération quelque chose se « liquéfia » littéralement et toute la plaie s’ouvrit béante.

Devant la Heritage Foundation Elaine a qualifié le cas de Jazz comme étant une expérimentation médicale sur un enfant, expérience qui s’est déroulé depuis qu’il avait 12 ans. Il est intéressant de rappeler le scénario dramatique qui a captivé les Etats-Unis entiers de la transition sexuelle présentée à la télévision de Caitlyn Jenner, née Bruce Jenner, ancien médaillé d’or olympique, probablement le plus grand athlète américain de tous les temps.

La question évidente est de savoir combien d’enfants entrant dans l’adolescence et constatant les changements de leur propre corps ont décidé par eux-mêmes et objectivement de subir un changement de sexe sans avoir été influencés par les médias qui montrent de telles célébrités ayant opté pour un changement de genre à moins que leurs propres parents aient abordé la question au cours du dîner du soir. Et pourtant peu de personnes doutent encore de l’énorme impact des médias sur les adolescents et en particulier de la télévision qui montre ces célébrités. En fait il s’agit bien de cette notion qui sous-entend le concept d’un « modèle positif ». Il n’est pas certain que Caitlin Jenner en soit convaincue.

Selon le Docteur en médecine Michael Laidlaw ces enfants qui font l’expérience de ce que la communauté médicale a surnommé « la dysphorie de genre » vont au delà de leur condition, soit naturellement soit avec l’aide d’un thérapeute. Entre temps, selon Laidlaw, de nombreuses filles et garçons présentant ces symptômes de dysphorie sont atteints de troubles neuro-psychiatriques et d’autisme. Les médias sociaux et YouTube, les vidéos très frénétiques sur YouTube des personnes « en transition » semblent jouer un rôle, une sorte de contagion qui vulgarise cette idée auprès des populations. Ce mouvement se fonde sur l’idée libérale moderne d’ « identité de genre » définie comme « le sens interne central du genre de la personne » indépendamment de ce que prouvent les faits biologiques déterminant leur sexe. Le Docteur Laidlaw a présenté le meilleur exemple à l’encontre des parents et de leurs enfants qui s’étaient empressés de conclure que ces derniers avaient besoin de bloqueurs de puberté, par exemple, ou de doses massives d’hormones lorsqu’il a exposé les risques de cancer associés à ces traitements et ce que signifie un cancer:

« Si un enfant ou toute autre personne que vous connaissez avait un cancer vous voudriez d’abord des résultats pathologiques et une imagerie qui prouve que la maladie existe avant d’administrer une chimiothérapie très éprouvante. Pourtant on autorise des enfants à subir des interventions chimiques et chirurgicales lourdes avant même d’apporter le moindre élément de preuve démontrant la présence du « sexe opposé » chez cet enfant« .

En d’autres termes la communauté médicale bouleverse non seulement la nature mais aussi la vie des enfants avec des expérimentations radicales et irréversibles qui n’ont pas prouvé le bonheur et le bien-être de ceux qui subissent ces expérimentations. Les médecins ordonnent des thérapies très nocives en l’absence de diagnostic objectif et ceci est contraire à la déontologie médicale.

Faut-il encore répéter ici ce qui est pourtant connu depuis des millénaires ? Il n’y a que deux sexes. Le sexe est identifié à la naissance sans ambiguïté, personne ne l’assigne. Les médecins n’attribuent pas arbitrairement un sexe mâle à une personne et femelle à une autre. Tout le monde sait comment identifier le sexe d’un enfant. Demandez à votre grand-mère qui ne lit pas les journaux et ne regarde pas la télévision comment on identifie le sexe d’un enfant. Elle vous dira exactement comment faire !

Article paru sur le site Strategic Culture Foundation sous la plume de Robert Bridge le 14 avril 2019

Les Chlamydia, ces méconnues du grand public …

Capture d’écran 2019-04-25 à 16.36.42.png

Plus de 100 millions de personnes sont nouvellement infectées dans le monde par des Chlamydia (Chlamydia tracomatis), une maladie sexuellement transmissible un peu négligée car ne présentant souvent aucun symptôme. Les Chlamydia sont des bactéries d’un type particulier puisqu’elles sont des parasites intracellulaires obligés en raison de leur incapacité à fabriquer leur propre énergie et de nombreux enzymes du métabolisme général leur font défaut. La Chlamydia dont il est question dans ce billet est capable de provoquer des salpingites, des urétrites dites « non bactériennes » mais aussi des infections pulmonaires et également oculaires sévères conduisant à une cécité partielle voire totale avec apparition d’un trachome, la première cause de cécité dans le monde. Enfin ces bactéries parasites ont une propension à se complaire dans les trompes de Fallope et peuvent alors obstruer ces dernières.

Les Chlamydia, la forme invasive ressemblant à des spores, ont tendance à coloniser les cellules superficielles des tissus épithéliaux de ce que les biologistes appellent des organes annexes comme l’urètre, les paupières, les bronchioles ou les trompes de Fallope exposées justement au milieu extérieur et donc facilement accessibles à ces dernières. C’est ainsi que les biologistes du Max Planck Institute for Infection Biology de Berlin ont choisi d’étudier les Chlamydia colonisant les cellules épithéliales des trompes de Fallope et ils ont découvert que cette infection provoquait des grossesses extra-utérines mais aussi des modifications épi-génétiques persistantes des cellules hôtes. L’astuce utilisée a été de rediriger des cellules souches pour reproduire in vitro des architectures cellulaires identiques à celles des trompes c’est-à-dire un modèle de laboratoires, un organoïde très fidèle à la réalité (photo en tête de billet, en bleu et vert les cellules épithéliales, en rouge les Chlamydia) avec une durée de vie suffisamment longue, plusieurs mois, pour enfin étudier les processus d’infection et de multiplication en détail.

Outre la sécrétion par les Chlamydia de signaux pouvant provoquer des grossesses ectopiques (extra-utérines) les changements induits par ces dernières au niveau de l’ADN des cellules épithéliales de la trompe de Fallope permet d’expliquer également l’apparition de cancers sur le long terme même si la bactérie a été éradiquée par un traitement antibiotique approprié.

On connait donc beaucoup mieux aujourd’hui quelles peuvent être les conséquences des infections par des Chlamydia, beaucoup plus sérieuses qu’on ne le croyait auparavant et qui mériteraient d’être prises au sérieux par le corps médical.

Source : https://doi.org/10.1038/s41467-019-09144-7

Grandeur et décadence de l’intelligence artificielle : le cas du Boeing 737 MAX

Capture d’écran 2019-04-25 à 10.48.21.png

Il aura fallu la mort de 346 personnes pour que les autorités en charge de la sécurité aérienne se penchent sur les logiciels équipant la nouvelle version de l’avion emblématique B 737 dont les premières versions firent leur apparition en 1967. Le « MAX » est équipé de moteur dont le diamètre à l’avant était de 100 cm en 1967 et est maintenant de 176 cm. Pour « loger » ce moteur sous les ailes les ingénieurs de Boeing ont fait preuve d’artifices variés qui ont eu pour but de déstabiliser l’aéronef. En effet et succinctement lorsque le pilote « met les gaz » les moteurs, tels qu’ils sont situés, ont tendance a faire cabrer l’avion. Il s’agit d’un simple problème d’aérodynamique apparu lors de l’installation de ces nouveaux moteurs moins gourmands en carburant et plus efficaces au niveau de la poussée exercée sur l’avion.

Or ce problème de cabrage a été corrigé à l’aide de diverses sondes d’assiette rajoutées pour alimenter le logiciel de pilotage de la puissance des réacteurs. Normalement ces modifications auraient du faire l’objet d’une nouvelle demande de certification auprès des autorités compétentes. Ce qui n’a pas été fait pour deux raisons : la procédure est longue et cette procédure est très coûteuse, de l’ordre de 20 millions de dollars. Comme Boeing a fait pression sur ces autorités en charge de la sécurité aérienne, considérant qu’un avion certifié en 1967 ( ! ) ne nécessitait pas de nouvelle procédure et bien qu’une multitude d’autres modifications aient été apportées au modèle initial du B737 les quelques 200 B737 MAX restent toujours cloués au sol.

Il faut ajouter à cette défaillance flagrante de Boeing le fait que les pilotes n’ont été que très partiellement informés sur la nature même du nouveau logiciel de commande de la puissance des moteurs et de l’assiette de l’avion. Boeing a fait confiance – les yeux fermés – à ce logiciel d’ « intelligence artificielle » supposé prendre le relais des décisions du pilote. On en est arrivé avec cet aveuglement à considérer qu’il n’y a tout simplement plus de pilote dans l’avion puisqu’il est devenu incapable d’intervenir sur les décisions » prises par l’ordinateur de bord.

Pourquoi Boeing a-t-il doublé d’ingéniosité pour pouvoir installer ces moteurs sur-dimensionnés par rapport aux ailes de l’avion qui n’ont pas fondamentalement changé depuis 1967 ? Pour une autre raison qui relève de la politique de marketing de cette société. Il a fallu en effet modifier la géométrie du bras de support et d’attache des moteurs pour que la distance les séparant du sol reste suffisante mais aussi et surtout pour que ces moteurs restent aisément accessibles lors des opérations de maintenance. Ces opérations sont en effet coûteuses et le simple fait que les nouveaux moteurs du B737 MAX se trouvent pratiquement à hauteur d’homme ce qui réduit les coûts de maintenance. Les 737 MAX resteront donc encore cloués au sol pour longtemps … espérant avoir fait l’économie d’une nouvelle certification Boeing se voit au contraire confronté à ses responsabilités. Cette histoire dégage des relents de corruption d’autant plus que Boeing est l’un des principaux acteurs du complexe militaro-industriel américain. S’en remettre à un logiciel aussi sophistiqué soit-il et qualifié d’intelligent pour faire voler en toute sécurité un avion est criminel et le cas du B 737 MAX en est une illustration.

Source : blog de Mish Shedlock

Quand un philosophe parle de ce qu’il ne connaît pas !

Je suis tombé par hasard sur une interview de Bernard Stiegler qui est passé du braquage de banques à la philosophie, on pourrait plutôt dire pseudo-philosophie, drôle de parcours, mais bon chacun son truc. Stiegler émet l’hypothèse que l’économie moderne fonctionne sur le modèle newtonien alors que ce modèle ignorait la notion d’entropie. Puisque l’axe principal de ses réflexions totalement délirantes est l’anthropocène dont il soutient véhémentement l’existence – une ère géologique nouvelle créée par l’homme – rien que ça ! – il réintroduit donc dans le modèle newtonien de l’économie moderne, allez comprendre ce que cela signifie, la notion d’entropie. L’entropie est une grandeur physique exprimée en Joule/°K qui s’applique aux systèmes thermodynamiques ouverts. Mes lecteurs curieux pourront se reporter à l’excellent article de Wikipedia à ce sujet ( https://en.wikipedia.org/wiki/Entropy ). En d’autres termes, et pour faire bref, l’entropie est une forme d’énergie irréversiblement perdue puisqu’elle n’est plus récupérable sous forme de travail.

Selon Stiegler, si j’ai bien compris sa thèse, l’humanité produit trop d’entropie, donc trop d’énergie dissipée pour rien et par conséquent irrécupérable. Les conséquences présentées par ce philosophe de pacotille sont exaspérantes de par leur nullité. La Terre, planète habitable parmi peut-être des milliards d’autres planètes habitables dans l’Univers, tire son énergie du Soleil et accessoirement des énergies fossiles qui se sont formées grâce à l’énergie solaire incidente sont exploitées par l’homme. Le système solaire est un système thermodynamiquement ouvert puisqu’il est isolé dans l’espace ouvert et l’énergie dissipée par le Soleil sous forme de rayonnement corpusculaire et électromagnétique disparaît dans cet espace sous forme d’entropie. Apparemment Stiegler ignore cet état de fait. Quand il veut réconcilier l’économie moderne avec la thermodynamique moderne tenant compte de l’introduction de l’entropie par Clausius dans les années 1850 on se rapproche du délire métaphysique.

Cet homme ne sait pas de quoi il parle, il veut que le monde entier prenne conscience que la civilisation de l’ « anthropocène » prenne conscience que l’augmentation de l’entropie provoquée par l’activité humaine est néfaste pour la planète toute entière. Je veux bien mais il y a comme une confusion dans les termes employés par ce monsieur et ses thèses sont pour le moins fumeuses. Non ! la Terre va prendre en charge le carbone dégagé par l’activité humaine, non ! nous ne grillerons pas, non ! le supposé réchauffement global d’origine anthropique ne conduira pas à la catastrophe, non ! l’économie moderne n’a que faire de l’entropie, elle continuera à fonctionner comme elle l’a fait depuis l’empire de Babylone, non ! 70 % des espèces vivantes n’ont pas disparu depuis que l’homme a inventé la machine à vapeur (ce qu’il affirme droit dans ses bottes, j’aimerais connaître ses sources). Bref, ce monsieur est un imposteur qui se gonfle le jabot en avançant des arguments qui ne tiennent pas debout … Et beaucoup de gens le croient … puisqu’il se prend au sérieux !

Nouvelles du Japon : les tremblements de terre …

Ce samedi (saint pour les catholiques) les petits élèves de l’école primaire où vont mes petits-enfants devaient se rendre en classe à 8 heures du matin. Tant pis pour la grasse matinée des parents après une dure semaine de travail. Ces derniers (les parents) devaient se rendre dans l’école de leurs enfants à 11 heures sans y pénétrer car aux alentours de 11 heures – 11 heures quinze minutes l’ensemble de l’école allait subir un tremblement de terre, juste une alarme, mais ils devaient tous feindre d’ignorer qu’il s’agissait d’un exercice et faire les gestes qu’ils avaient appris au moins deux fois par an et à bien les appliquer.

Les élèves les plus proches de la porte d’entrée de la salle de classe doivent ouvrir celle-ci. Au cas où le tremblement de terre induise un bloquage de la porte il faut en effet tout de suite l’ouvrir pour pouvoir évacuer la pièce. Sans précipitation les élèves doivent de blottir sous leur bureau afin d’éviter de recevoir des objets variés pouvant tomber du plafond. Pour ceux se trouvant près des fenêtres, il faut ouvrir ces dernières. Un tremblement de terre est annoncé par une alarme lancée depuis des sirènes situées un peu partout quelques secondes avant qu’il ne soit effectivement ressenti. Le délai de préparation est donc très court et les élèves doivent acquérir les réflexes qui leur permettront de sauver leur vie.

Également disciplinés les parents viennent alors à l’intérieur de l’école pour récupérer leurs enfants et les évacuer de l’immeuble. Dans la réalité et avant toute chose il ne faut surtout pas créer un mouvement de panique. Le calme et le stoïcisme, et peut-être aussi le fatalisme, des Japonais est exemplaire …

Ce dimanche, toute la famille étant partie se réjouir à Disney Land Tokyo situé quelque part au sud-est de Chiba je suis sagement resté à la maison pour attendre des livraisons d’Amazon, parce que – oui – comme la Poste d’ailleurs et certains supermarchés, le dimanche est un jour comme les autres. C’est ça le Japon !

Nouvelles du Japon : vous avez dit Pâques ?

Demain dimanche 21 avril ce sera ici à Tokyo un dimanche comme les autres avec les centres commerciaux ouverts, les trains qui circuleront à l’heure et, le soleil aidant, les parcs envahis par des familles avec leurs enfants.

De plus ce dimanche sera un jour d’élections municipales dans tout le pays avec une multitude de candidats. Le shintoïsme, une sorte de religion animiste particulière, plutôt une philosophie qu’une religion puisque n’importe quel arbre centenaire, n’importe quelle cascade dans la forêt ou un beau bloc de roche volcanique sont des dieux, n’a jamais mentionné ce qui advient après la mort contrairement aux grandes religions monothéistes qui utilisaient et utilisent encore ce « passage » pour le plus souvent culpabiliser les croyants ou les pousser à combattre pour atteindre le paradis. Le shintoïsme ignore la notion de paradis et c’est bien ainsi.

Donc demain, pas de Pâques au Japon et pas de billet sur mon blog …

Sommes-nous, nous humains, des rongeurs ?

L’une des plus grandes erreurs – parmi bien d’autres – commises par les laboratoires pharmaceutiques qu’ils reproduisent systématiquement est qu’ils considèrent que les souris et les rats, les animaux de laboratoire de prédilection, ne sont pas différents des êtres humains. Quand une nouvelle molécule s’avère efficace chez une souris, immédiatement et presque automatiquement le laboratoire qui en a fait la découverte envisage tout de suite des essais cliniques dits en phase 2. La phase 1 est celle réservée au rongeurs qui n’ont pas été incommodés par le traitement à différentes doses, traitement qui a permis de « réparer » sinon « curer » une maladie quelconque. Les essais cliniques en phase 2 sur des volontaires humains grassement payés dont le nombre doit être suffisant pour que statistiquement les résultats puissent être aisément analysés sans biais possible, c’est-à-dire en respectant les règles déontologiques habituelles, est extrêmement gourmand en termes d’investissement financier. Ces essais doivent en outre être répétés par des organismes indépendants et leur coût global peur atteindre des dizaines de millions de dollars.

Cet investissement est à haut risque puisque nul ne connaît l’issue de ces essais. Les laboratoires pharmaceutiques, en quelque sorte, jouent à la roulette en misant sur un numéro qui « marchait » avec les souris. Or, premier point, nous ne sommes pas des souris ni des rats. Il n’y a aucune raison objective pour que nous puissions réagir identiquement. Les essais en phase 2 sont donc déterminants dans la stratégie générale du laboratoire pharmaceutique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont aussi coûteux car l’enjeu du pari peut être astronomique du point de vue financier. Alors, deuxième point, pourquoi ne pas utiliser des primates comme des chimpanzés ou des vervets ou bien des porcs dont la physiologie est proche de celle de l’homme ? Après tout il est facile d’élever des primates en captivité, ils se reproduisent et sont tout de même, génétiquement parlant, beaucoup plus proches de l’homme qu’il est lui-même de la souris ou du rat. Quant aux porcs il existe des races naines dont l’élevage est moins coûteux que celui du porc saucisson-jambon.

Pour les primates c’est tout simplement une histoire de gros sous ! Dix chimpanzés représentent financièrement 50 à 100 volontaires humains dans un essai en phase 2 et qui plus est, des organisations non gouvernementales s’opposent aux expérimentations sur les primates ! Ceci soulève une véritable question qui préoccupe un bon nombre d’organisations non gouvernementales : donner une sorte de statut aux animaux pour qu’ils soient dignes de respect tout autant qu’il en est de la sorte pour les humains que nous sommes. Qu’il soit question de souris, de rats, de lapins, de porcs ou même de drosophiles, à la limite peu importe, mais que d’une manière générale on donne autant d’importance « statutaire » aux animaux qu’aux êtres humains représente un véritable danger éthique. En effet, un jour ou l’autre, à force de rabaisser la condition humaine et la rendre égale à celle des animaux, qu’ils soient de compagnie ou de laboratoire, cette attitude ne pourra se conclure que par l’émergence d’un statut d’animal pour l’homme … Belle perspective en effet !

Certes, comme la plupart des vertébrés, j’ai un coeur, un foie, des poumons, des reins, mais je ne suis ni une souris ni un rat, ni un chimpanzé. C’est ce que pourtant une ONG comme les « Amis de la Terre » considère que les animaux doivent être considérés comme égaux aux humains. Alors faut-il reconsidérer les essais cliniques puisque les animaux de laboratoire sont dignes de respect tout autant que les humains ? Pour parer à une éventuelle législation stupide émanant de ces organisations idéologiques les laboratoires pharmaceutiques ont inventé une parade consistant à effectuer des essais cliniques à haute fréquence en utilisant des cultures de cellules humaines parfois génétiquement modifiées pour exprimer une pathologie particulière. Chaque jour ou presque les résultats « tombent » au moins au niveau cellulaire.

Alors ces ONGs malthusiennes animées par une idéologie surannée ne pourront plus plaider que dans le vide cette égalité animal-homme qu’elles revendiquent, la quintessence du ridicule !