La maladie de Kreutzfeldt-Jacob (vache folle) de nouveau d’actualité

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Alors qu’en Floride des lynx semblent souffrir d’une étrange maladie infectieuse dont le résultat est un manque de coordination de leurs membres pour marcher normalement il se trouve que dans d’autres Etats des USA ou du Canada le même type de symptôme est maintenant reconnu. Il concerne les daims et les chevreuils abondants dans certaines contrées comme l’indiquent les relevés du National Wild Life Health Center de l’Université de Madison dans le Wisconsin.

De quoi s’agit-il ? C’est très simple car cette maladie a été rapidement identifiée. Souvenez-vous de l’encéphalite spongiforme bovine qui fit couler tant d’encre en Europe. Il s’agit dans le cas de ces chevreuils nord-américains de la même maladie « à prions », hautement transmissible et tout aussi hautement contagieuse du moins chez ces animaux. Fait unique, il s’agit d’une protéine qui s’est mal repliée sur elle-même pour aboutir à une conformation pathologique nocive pour les cellules nerveuses alors que les biologistes n’avaient jamais auparavant imaginé un tel scénario. Une maladie infectieuse transmissible est par définition la résultante de la présence de micro-organismes tels que des bactéries, des virus ou des champignons mais qu’une protéine puisse posséder les mêmes propriétés avait bousculé la doxa des spécialistes en son temps en Europe au sujet de l’épidémie de « vache folle » qui, en 1996 en Europe, avait été identifiée dans 12 pays européens et avait provoqué la mort de 178 personnes au Royaume-Uni, 27 en France et … 4 aux Etats-Unis. La supplémentation de l’alimentation des bovins avec des farines animales fut incriminée.

La situation aux USA et au Canada tend à s’aggraver dans la mesure où les chasseurs amateurs de gibier ont déjà payé un lourd tribut et vont continuer à faire partie des statistique scrupuleuses de l’administration. Le souci est que les symptômes cliniques sont loin d’être immédiats, quelques fois plusieurs dizaines d’années d’ « incubation », pour être diagnostiqués sans ambiguité. La situation est d’autant plus préoccupante que les cervidés sont le principal réservoir de la maladie de Lyme aussi appelée la borreliose. En effet cette maladie est transmise par des tiques qui ne s’accouplent que quand la femelle est en train de prendre son repas de sang, tranquillement, sur le dos d’un cervidé. Or les mêmes tiques peuvent également transmettre cette forme d’encéphalite spongiforme lorsque la femelle de tiques à besoin d’un autre repas sanguin et qu’il lui arrive de se nourrir aux dépens d’un autre animal et ici en l’occurence d’un être humain.

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Il y a tout lieu de penser que, compte tenu de la fréquence des voyages touristiques ou professionnels entre les deux côtés de l’Atlantique, l’encéphalite spongiforme qui ravage les cervidés nord-américains apparaîtra un jour ou l’autre en Europe et peut-être aussi dans bien d’autres pays. Quel meilleur plat gastronomique qu’un cuisseau de chevreuil ? Même s’il est trop cuit il restera pourtant potentiellement dangereux car le prion résiste à la cuisson et un jour ou l’autre les amateurs de gibiers seront transformés en zombies.

Source : The Organic Prepper

Le mouvement #MeToo : un tue-l’amour !

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Après la seconde guerre mondiale les rencontres se concluant par des mariages étaient pour un tiers organisées par les parents, un autre tiers provoquées par évènements conviviaux et enfin pour un dernier tiers issues de rapprochements favorisés par l’activité professionnelle. J’ai par exemple rencontré la mère de mes enfants à l’université. L’avènement d’internet a été synonyme de sites dits de rencontres puis les réseaux qualifiés de « sociaux », un terme que je n’apprécie pas trop (d’ailleurs je ne vais jamais sur ces réseaux) ont encore rendu les opportunités de rencontres plus diversifiées. Mais internet a eu aussi une influence néfaste sur la spontanéité des rencontres entre personnes de sexe opposé, sans entrer dans les détails des rencontres de personnes du même sexe pour lesquelles il existe également des sites de rencontres. C’est ainsi que les mouvements féministes ont pris une importance considérable et s’appuient maintenant sur la plate-forme « MeToo » pour dénoncer les abus dont sont victimes les femmes dans les lieux publics mais aussi et surtout dans les lieux de travail.

Aujourd’hui les idylles amoureuses sur ces lieux de travail se concluant par des unions stables et durables représentent moins de 10 % de toutes les rencontres et leur disparition totale est à craindre tant la peur habite les hommes qui osent à peine adresser la parole à leurs collaborateurs de sexe opposé. Toute spontanéité a disparu et l’effet contraire est également à craindre : une sorte de séparation entre les sexes qui ne favorise pas le bon déroulement des taches quotidiennes, une sorte d’effet pervers du mouvement MeToo. Le lieu de travail doit rester humanisé et le féminisme ne doit pas entraver les relations humaines qui ne peuvent pas atteindre une réelle qualité dans un climat de suspicion permanent, à tel point que l’on assiste à l’émergence de mouvements anti-féministes créés par … des femmes.

Source et illustration : spiked-online.com

Crise climatique : les délires de certains biologistes.

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Il existe une limite à la capture de l’oxygène par les plantes et les algues, dont le plancton photosynthétique, il s’agit du fonctionnement même de la RUBISCO. Pour rappel cet enzyme (illustration), le plus abondant sur la Terre, catalyse la fixation du CO2 sur une molécule de ribulose-1,5-bisphosphate pour former par clivage subséquent deux molécules de 3-phosphoglycérate. Il s’agit du cycle dit de Calvin. Or l’un des plus puissants inhibiteurs de cet enzyme est l’oxygène. Les maraîchers qui travaillent sous serre connaissent l’astuce pour que la RUBISCO fonctionne mieux, il suffit de pratiquer les cultures sous atmosphère enrichie en CO2 et les plantes apprécient, mais le climat – paraît-il – n’apprécie pas … De nombreux laboratoires de par le monde tentent de modifier cet enzyme pour en améliorer le fonctionnement dans le but de « décarboner » plus efficacement l’atmosphère en ces temps de crise climatique aigüe dont il est « urgent » de trouver une solution quitte à y laisser non pas notre peau mais notre porte-monnaie. Des millions de dollars sont engloutis dans diverses recherches mais pour l’instant et à ma connaissance il n’existe toujours pas de résultats significatifs au sujet de la RUBISCO.

Une autre direction pour obliger les plantes à mieux fixer le carbone atmosphérique est soit de les modifier génétiquement pour pousser plus vite, soit de modifier leur métabolisme de base pour qu’elles accumulent plus de matière carbonée. L’INRA en France avait mis au point un peuplier dont la croissance était environ 30 % plus rapide mais des commandos d’écologistes bornés ont détruit les essais plein-champ de ces arbres transgéniques sous le prétexte fallacieux que c’était mauvais pour l’environnement. Les hautes instances qui infléchissent les décideurs politiques au sujet du combat contre le CO2 ont finalement reconnu que mettre au point des arbres génétiquement modifiés était une idée lumineuse, tant pis pour les écolos irrédentistes qui ont contraint l’INRA d’abandonner ce projet financé par les impôts des contribuables français.

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Modifier sinon orienter les plantes à stocker plus de produits carbonés qu’elles en ont besoin est une autre approche qui a été choisie par le laboratoire de botanique du Salk Institute dirigé par le Docteur Joanne Chory qui s’est reconvertie à l’ingénierie végétale après avoir sévi dans la recherche sur la maladie de Parkinson. À vrai dire la biologie englobe tout le monde vivant, je suis passé moi-même sans problème des animaux aux plantes sans encombre … L’approche choisie est d’obliger les plantes à produire plus de subérine qu’elles en ont réellement besoin et de stocker ce produit dans leurs racines. Ainsi, pense le Docteur Chory, le carbone sera alors séquestré définitivement. Le laboratoire de cette éminente chercheuse vient d’être doté d’une subvention de 35 millions de dollars par le gouvernement américain et diverses associations pour développer des travaux dans cette direction. La subérine est un constituant de l’épiderme des plantes avec la cutine et les lignines. C’est une matière particulièrement abondante dans l’écorce du chêne liège (Quercus suber) d’où son nom. Il s’agit d’un assemblage complexe hautement hydrophobe qui permet à la plante de réguler dans ses racines les flux entrants et sortants de l’eau.

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L’écorce de la partie aérienne des plantes est essentiellement constituée de subérine associée de manière complexe à la lignine. La subérine forme des empilement de lamelles elles-mêmes issues d’un empilement sophistiqué d’acides gras estérifiés avec des acides caféiques, coumariques ou féruliques. Cet ensemble est enfin relié par des « ponts » de glycérol à la structure également très complexe poly-aromatique des parois cellulaires. Autant dire que tenter de modifier tout ce pan du métabolisme végétal relève de la fiction. Peut-être connait-on quelques-uns des enzymes impliqués dans cette voie de biosynthèse mais déréguler l’un ou l’autre de ces derniers pourrait tout simplement conduire à des catastrophes comme par exemple la formation de tumeurs ou encore l’asphyxie de la plante et plus particulièrement des racines puisqu’il s’agit du but ultime de ces travaux, certes ambitieux, mais totalement surréalistes.

L’illustration ci-dessus issue du Salk Institute est un concentré de mauvaise foi, un pamphlet pour obtenir le maximum de subventions pour des travaux de recherche qui n’aboutiront jamais. Il serait plus approprié de revenir aux travaux de l’INRA maintenant abandonnés, la direction de cet organisme étant complètement caviardée par un escouade de gauchistes écologistes qui ne veulent plus entendre parler de modifications génétiques des plantes. Et pourtant un jour prochain, si on veut efficacement infléchir le métabolisme des plantes de manière raisonnée afin que ces dernières captent encore plus de CO2, seule l’ingénierie génétique constituera l’approche incontournable pour satisfaire les instances dirigeantes mondiales qui veulent combattre le CO2.

Source et illustrations : Salk Institute via Foreign Policy

Brève. Le chantier de consolidation de la cathédrale Notre-Dame de Paris

C’est un fait unique qui démontre l’incroyable mauvaise foi des dirigeants politiques et de tous les parasites ignorants ou incohérents dans leurs décisions qui les entourent, je veux parler des écologistes : le chantier de consolidation de l’église emblématique – on n’en est pas encore au stade de la reconstruction en 5 ans comme l’a déclaré Macron – qui menace de tout simplement s’écrouler a été arrêté pendant près d’un mois car il y a une pollution alarmante avec des poussières de plomb alentour.

C’est un vrai foutage de gueule aussi incroyable que si on déclarait que les taux de radioactivité ou de je ne sais quoi d’autre sont trop élevés pour qu’un quelconque ouvrier puisse travailler sur ce chantier. Pendant des dizaines d’années la population parisienne a été soumise à des émanations de plomb provenant de l’additif, le plomb-tetra-éthyle, un puissant agent anti-cliquetis pour les moteurs à combustion interne, ajouté dans le carburant des véhicules automobiles et personne ne s’en est soucié jusqu’au jour où les compagnies pétrolières ont découvert une alternative lucrative qui permettait de s’affranchir de cet additif en le remplaçant par un produit oxygéné dont on ne connaît toujours pas l’innocuité. Il s’agissait d’un gros paquet de business à réaliser et dans la foulée, pour obtenir l’approbation des écologistes qui se sont fait prendre au piège – c’est leur attitude en général : si c’est écolo donc c’est bien – l’addition d’alcool produit à grand frais au détriment de denrées alimentaires essentielles pour de nombreux pays a atteint également le même résultat que celui de l’anti-cliquetis plombé. Ici à Tenerife le super sans plomb coûte 1 euro le litre et le super « vert » (avec alcool) coûte 1 euro 14, où va la différence ?

Aujourd’hui ces mêmes écologistes qui ont envahi toutes les sphères du monde politique tant en France qu’en Europe ont fait obstruction à la poursuite du chantier de Notre-Dame de Paris sous le prétexte totalement fallacieux qu’il y aurait trop de plomb pour que la sécurité des ouvriers du chantier soit assurée. De qui se moquent-ils ? Ce qui reste de cet édifice menace tout simplement de s’écrouler et il faudra non pas 5 ans pour restaurer cet édifice mais plutôt 50 ans … en étant optimiste. Finalement je hais ces écologistes qui s’insinuent dans tous les domaines de la politique, de la science et de la société alors que ce sont, globalement, des ignorants qui dans la majorité des sujets abordés ne savent pas de quoi ils parlent. On ne peut pas mélanger la politique, l’idéologie et la science, c’est incompatible.

Et puisque j’ai mentionné les automobiles pendant de nombreuses années les équipementiers de l’industrie automobile ont fourni des garnitures de frein et des disques d’embrayage fabriqués avec de l’amiante. Dans toutes les grandes villes les habitants respiraient des poussières chargées de micro-particules d’amiante. Qui s’en est soucié ? Personne, car s’attaquer au puissant lobby de l’industrie automobile était un sujet hautement politique. Depuis les équipementiers ont trouvé des alternatives à l’amiante. Sont-elles moins nocives que l’amiante ? Nul ne le sait. Et enfin les micro-particules provenant de l’usure des pneumatiques ne semble pas vraiment inquiéter ces mêmes écologistes alors qu’elles sont potentiellement cancérigènes puisque la matière constituant les pneus contient des produits carbonés poly-cycliques. Sauver la cathédrale Notre-Dame de Paris de la ruine est une chose, se préoccuper de quelques micro-grammes de plomb en plus ou en moins en est une autre.

Le transport aérien mauvais pour le climat ?

Le site « atmosfair » a mis en ligne un moyen didactique pour que chaque personne décidant de se déplacer en avion soit culpabilisée. J’ai donc entré les codes des aéroports de mon prochain vol long courrier (on peut aussi entrer les noms des villes de départ et d’arrivée) et voilà ce que le site m’a craché à la figure :

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Je n’ai pas perdu mon sang-froid et j’ai fait quelques calculs sachant que ce vol est effectué avec un Airbus A330. Cet avion embarque 140 tonnes de kérosène et au moins 300 passagers. La durée du vol Madrid-Tokyo est d’environ 13 heures, soit aller-retour une distance d’environ 24000 kilomètres. Avec ces données je suis arrivé à 1,4 tonne de carbone par passager.

Le calcul est très simple, il suffit de diviser la quantité de kérosène embarqué par le nombre de passagers et d’exprimer le résultat en kilos de CO2 ! En gros 140 tonnes de kérosène génèrent 430 tonnes de ce gaz hautement toxique pour le climat mais pas vraiment pour les plantes (objet d’un prochain billet).

Je me suis amusé à comparer cette donnée avec un voyage de 24000 kilomètres effectué en voiture, une voiture consommant 5 litres pour parcourir 100 kilomètres et je suis arrivé à quelques kilos près au le même résultat. Alors la question est de savoir quel est le moyen de transport le moins mauvais pour le climat :

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Vue du San Diego freeway à Los Angeles

Mon prochain voyage au Japon sera-t-il d’aller d’Espagne à Vladivostok en trans-sibérien ? J’aimerais bien savoir quelle quantité de diesel les locomotives du train brûlent pour un tel périple sans oublier d’inclure le voyage en bateau de cette ville jusqu’aux côtes nord de Honshu … N’importe quoi.

Brève. Pour un milliard de dollars de plus ?

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Ce n’est pas le titre d’un film hollywoodien qui vient de sortir mais la question que vont bientôt se poser beaucoup de Français depuis la parution du livre de Frédéric Pierucci qui narre ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler en France un scandale au sommet de l’Etat. Quand un grand commis de l’Etat, conseiller du Président français, puis ministre concerné directement par des cessions d’actifs industriels français, hautement stratégiques de surcroît, à des investisseurs étrangers « laisse faire », alors qu’il était fraîchement arrivé dans cette position de grand fonctionnaire depuis une banque privé, on peut se poser la question que probablement beaucoup de Français se posent : Où est passée la commission, disons de 5 à 6 % du montant de la transaction d’un montant de 13 milliards de dollars, qui s’élève, peu ou prou, à un petit milliard de dollars ?

Je n’ai pas d’éléments de réponse mais je salue l’action du député LR Olivier Marleix qui a déposé une plainte auprès de la justice pour peut-être obtenir quelques informations. Il serait souhaitable que des journalistes téméraires osent s’intéresser à ce sombre dossier. La justice française étant soumise au bon vouloir des dirigeants politiques, inutile d’en attendre quoi que ce soit car il n’y a plus de séparation des pouvoirs en France. En d’autres termes la France n’est plus une démocratie. D’ailleurs dans un pays où il est possible pour des hauts fonctionnaires de faire des aller-retour entre les postes gouvernementaux et les entreprises privées (ou publiques) comment peut-on encore espérer se trouver dans un pays qui défend les principes de l’égalité entre les citoyens.

Il reste donc un petit espoir : une dénonciation anonyme, on appelle maintenant ça « un lançeur d’alerte », un « whistleblower », comme Edward Snowden, provenant de la haute fonction publique de l’Etat français et qui ait encore un soupçon de respect de sa nation. Depuis les sous-marins jusqu’aux centrales nucléaires et les centrales hydro-électriques la France est maintenant dépendante du bon-vouloir d’une entreprise américaine … Avoir cédé Alstom-Energie à une entreprise américaine est un acte de haute trahison, il faut appeler les choses par leur nom ! Et ce n’est qu’un début car le gouvernement français veut « liquider » les barrages hydro-électriques, une erreur également statégique qui mettra en péril la stabilité du réseau électrique français, la Française des Jeux, une des rares entreprises rentables appartenant à l’Etat français, ou encore les aéroports de Paris. Qui va acheter ces pépites ? Les copains de celui qui a vendu Alstom aux Américains ? Comme le dit si justement H16 ce pays est définitivement foutu !

Vers la mise au point de chimères homme-animal : un vrai problème éthique terrifiant

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Tant en Chine qu’aux Etats-Unis la recherche en biologie évolue vers la mythologie antique grecque. La Chimère, une créature mi-lion mi-chèvre de sexe féminin (illustration), ravageait la Lycie et le héros Béllerophon montant le cheval ailé Pégase la tua d’un coup de lance sur ordre du roi. Les créatures chimériques étaient donc considérées comme maléfiques mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. En 1984 des biologistes de l’Université de Cambridge en Grande-Bretagne réussirent à produire des chimères chèvre-mouton viables. Ces créatures étaient en réalité des « mosaïques » mi-chèvre mi-mouton obtenues par fusion de deux cellules embryonnaires l’un de chèvre et l’autre de mouton afin de produire un embryon chimérique ayant donc 4 parents génétiques et non pas deux comme ce serait le cas pour un hybride. La recherche sur les hybrides homme-singe se développa dans certains laboratoires de recherche des armées de pays du « bloc de l’Est » dans le but de produire des « super-singes » ou des « sous-hommes », comme vous l’entendez. Il ne s’agissait pas de procéder à des fusions d’embryons mais de réaliser des inséminations croisées de femmes avec du sperme de chimpanzé et réciproquement. Il n’y avait donc en théorie que deux parents génétiques. Fort heureusement jamais aucun embryon (puisqu’il y avait eu fécondation) n’arriva à terme.

Il en est tout autrement aujourd’hui avec le programme développé par le Docteur Juan Carlos Izpisua Belmonte du Salk Institute qui a réussi à produire, en collaboration avec des universitaires chinois, des chimères homme-singe. L’information a été révélée par le quotidien espagnol El Pais au début de ce mois. La technique abordée par ces biologistes consiste à injecter dans un embryon de chimpanzé (ou d’un autre primate) des cellules souches humaines dans le but de produire des organes susceptibles d’être ensuite transplantés. Des tentatives antérieures réalisées avec des embryons de cochon n’ont pas réussi car le cochon est trop éloigné génétiquement de l’homme.

Pour s’assurer qu’une telle expérience puisse être couronnée de succès certains gènes ont été « éteints » en utilisant la technique dite d’édition de gènes utilisant l’outil CRISPR-cas9 au sujet de laquelle j’ai disserté sur ce blog à propos de moustiques … Pour l’instant tous les embryons chimériques obtenus in vitro ont été détruits après quelques semaines. Mais là où les questions éthiques émergent tient au fait que le Salk Institute est financé en grande partie par les brevets déposés par ses équipes de recherche. Or la demande croissante et non satisfaite en organes pouvant être greffés semble justifier ce type de recherches. Les premiers résultats conduits en Chine avec des chimères homme-cochon ont montré que la mise en place embryonnaire des organes est loin d’être parfaite. Force est de constater que la nature se protège elle-même : le développement embryonnaire ne semble pas compatible avec un programme d’ingénierie cellulaire aussi sophistiqué soit-il dont on ne maîtrise pas les finesses, du moins aujourd’hui. L’autre question d’ordre éthique également que se posent à juste titre les biologistes est la suivante : ces chimères, au cas où on réussisse à les conduire à terme dans un utérus porteur et qu’elles soient viables, auront-elles une conscience ? Le troisième point qui semble avoir trouvé une solution satisfaisante pour ces biologistes et qui n’avait pas vraiment préoccupé les biologistes des armées du bloc de l’Est dans les années 1950-1960 est la question de l’utérus porteur mentionnée ici. En effet des utérus artificiels relèvent de la plus pure science-fiction.

Au Japon le Docteur Hiromitsu Nakauchi, de l’Université de Tokyo, a été autorisé il y a quelques jours à procéder à des travaux sur des embryons chimériques homme-cochon en collaboration avec l’Université de Stanford afin de mieux comprendre ce qui se passe au cours des premiers stades du développement de l’embryon chimérique. Nakauchi a affirmé que ses travaux resteraient strictement exploratoires et que tous les embryons seraient détruits après quelques jours ou quelques semaines. L’évolution de la biologie moderne prend donc une tournure terrifiante et l’inévitable se produira un jour ou l’autre. Nous devrons alors modifier notre perception de l’identité de l’homme, perception qui sera nécessairement remise en question par la bioscience entrepreneuriale telle qu’elle se dessine aujourd’hui. En effet les enjeux commerciaux sont considérables et rien ne pourra alors arrêter la créativité (sur commande) des biologistes, qu’ils soient animés de bonnes intentions ou non. Serions-nous sur le chemin du « Meilleur des Mondes » (Brave New World) de Huxley car les techniques modernes de la biologie ouvrent toutes grandes les portes à tous les excès auxquels les comités d’éthique ne pourront pas s’opposer car la pression mercantile sera trop puissante pour être amenée à la raison.

Inspiré (de très loin) d’un article paru sur le site CounterPunch

Tuberculose : enfin un espoir !

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Quand j’étais en pension chez les curés du diocèse, je fus atteint de tuberculose pulmonaire avec 7 d’autres élèves de ma classe. Ces cons de curés avaient accepté un élève externe dont le père était notoirement tuberculeux, peut-être par charité, mais le résultat fut catastrophique pour mes camarades ainsi que pour moi-même. Six mois de sanatorium réduisirent à néant une année scolaire et le rattrapage fut difficile, très difficile. De retour dans cette même pension, nourrissant une haine irréductible à l’égard de ces curés, je fus finalement poliment contraint de bien vouloir regagner ma famille et de ne plus jamais faire parler de moi. L’affaire avait alimenté les gazettes d’autant plus que le propre fils du maire de la ville avait été contaminé – ça faisait vraiment désordre – mais quelques liasses de billets judicieusement distribuées firent que ce scandale fut étouffé. Le diocèse s’en sortit sans aucun blâme sauf que 8 élèves de la même classe de troisième virent leur cursus scolaire fortement perturbé.

À l’époque, il y a près de 60 ans, la tuberculose se soignait très bien avec de l’isoniazide et des renforts de streptomycine au cas où la maladie évoluait trop rapidement, ce qui fut mon cas. Un bon tiers de mon poumon droit commençait à être sérieusement attaqué et le poumon gauche était menacé. La streptomycine, toujours à cette époque, contenait une impureté qui rendait sourd et pour pouvoir subir ce traitement de choc il fallait que le médecin du sanatorium suive presque quotidiennement l’acuité auditive des malades sous « traitement strepto » sans parler des radioscopies hebdomadaires pour suivre l’évolution de la maladie. J’ai encore aujourd’hui de la peine à évaluer les doses de rayons X auxquelles je fus soumis durant ce séjour en sanatorium. Bref, progressivement la tuberculose fut considérée dans les pays dits développés comme ayant disparu ou du moins maîtrisable avec les thérapeutiques d’alors. Même le vaccin BCG, ayant pourtant fait ses preuves d’efficacité, fut abandonné ou du moins rendu non obligatoire : il ne générait pas assez de profits pour les laboratoires pharmaceutiques qui le produisaient, c’est vrai, je n’invente rien. Le dépistage systématique de la tuberculose avec le test à la tuberculine a ensuite été jeté aux oubliettes. Il n’y a plus de dépistage dans les écoles.

Ces erreurs de prise en charge précoce de la tuberculose ont conduit fatalement à l’apparition de résistances aux antibiotiques. Si le diagnostic de cette maladie est établi aux stades initiaux de l’infection le traitement ne nécessite que peu de substances artificielles mais puisque les autorités en charge de la santé dans les pays développés ont – trop – rapidement considéré que la tuberculose était une maladie d’un autre siècle, celui d’Emile Zola, alors aujourd’hui le bacille de Koch est devenu résistant à tous les antibiotiques connus. Il y a 30 ans, bien longtemps après avoir moi-même été atteint par cette maladie, les patients furent alors soignés chez eux avec de fortes doses de substances chimiques et les sanatoriums de montagne se vidèrent, quoi de plus propice pour que les bacilles deviennent résistants et que la maladie se disperse !

La tuberculose tue chaque année 1,6 millions de personnes dans le monde (dernière statistique datant de 2017) et le tiers de ces morts étaient atteints par un bacille résistant à tous les antibiotiques connus. Les projections de l’OMS mentionnent qu’en 2050 ce seront 10 millions de décès chaque année. Une organisation non mercantile appelée TB Alliance ( https://www.tballiance.org ) a mis au point une nouvelle molécule, le Pretomanid, qui en association avec un ou deux autres antibiotiques (Bedaquiline ou Linezolid) a montré lors des essais cliniques préliminaires concernant 100 patients volontaires souffrant de tuberculose réfractaire à tout traitement antibiotique que 95 d’entre eux avaient montré très rapidement des signes prometteurs de régression de la maladie. La FDA américaine (Food and Drug Administration) a accordé son autorisation de mise sur le marché compte tenu de l’urgence sanitaire que représente aujourd’hui la tuberculose. Cette autorisation rapide est exceptionnelle dans la mesure où les patients sont des malades et sans que des essais cliniques prolongés aient pu être organisés. La précédente autorisation de la FDA pour une drogue anti-tuberculose eut lieu il y a plus de quarante ans … Pour l’anecdote le produit découvert par TB Alliance s’appelle Pretomanid car les premiers tests ont été conduits à Pretoria en Afrique du Sud.

L’érotisme au Moyen-Age : surtout de la poésie.

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La pièce de théâtre écrite par Eve Ensler, créée en 1996 au Westside Theater à New-York intitulée « Monologues avec mon Vagin », remporta un vif succès outre-Atlantique. Elle fut inspirée par un poème supposé dater de la Renaissance, aux alentours des années 1500 intitulé « Der Rosendorn » dont deux copies furent retrouvées, l’une à Karlsruhe et l’autre à Dresde. En réalité ce poème date du Moyen-Age puisqu’un fragment servant à consolider la reliure d’un livre de théologie a été retrouvé dans la bibliothèque de l’abbaye de Melk en Autriche au bord du Danube et daté des années 1300. Cette découverte réécrit donc l’histoire de la sexualité de cette époque.

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Le poème, considéré comme le premier texte érotique connu, relate le dialogue entre une jeune femme vierge et son sexe. L’argument de la jeune fille est de considérer que son aspect extérieur est suffisant pour séduire un homme alors que sa vulve n’est pas de cet avis, soutenant que c’est elle, avec son vagin, qui attire l’homme et lui procure le vrai plaisir et non pas ses parures, ses vêtements ou sa coiffure. Finalement le dialogue arrive à la conclusion que la femme et son sexe forment un tout indissociable.

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Nul ne sait si c’est une femme ou un homme qui est l’auteur de ces lignes. Ce thème du dialogue entre un personnage et son sexe semblait popularisé dans les fabliaux que récitaient des ribauds lors des foires provinciales en particulier dans le nord de la France. L’un de ceux-ci est « Le Chevalier qui faisait parler les cons et les culs » écrit par un certain Garin au XIIIe siècle. Ce thème a été repris par Diderot dans son premier roman (anonyme) « Les Bijoux Indiscrets » datant de 1748 mettant en scène un monarque et sa favorite. Le monarque est muni d’un anneau magique qui permet de faire parler la vulve de sa favorite (on suppose qu’il s’agissait de la Pompadour) afin de tout lui avouer sur sa vie intime. Contrairement au « Der Rosendorn » il y a alors dichotomie entre la femme et son sexe en usant d’un artifice. L’érotisme médiéval était aussi imprégné de poésie figurative comme on peut le constater avec cette broche en or fin datant du Moyen-Age qui décrit la vénération du pénis pour la vulve, trois pénis portant en procession une vulve, une broche probablement exhibée seulement de privé. Des représentations érotiques ne datent pas du Moyen-Age puisqu’il y a plus de 35000 ans nos ancêtres représentaient déjà des sexes féminins sur des parois de grottes comme ici dans la grotte Chauvet près de Vallon-Pont-d’Arc en France.

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Inspiré d’un article paru sur le Guardian

Brève. Hong-Kong, Maiden, Moscou, Caracas, … même combat

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Ça s’appelle de la politique « coup de poing » par personne interposée et c’est devenu la spécialité des Américains et des Anglais. Plutôt que d’intervenir directement il suffit de financer des groupes de pression plus ou moins occultes pour faire apparaître un abcès sociétal qui a toutes les chances, s’il est judicieusement organisé, d’aboutir à la déstabilisation d’un Etat et éventuellement de son économie voire de son système politique tout entier. C’est exactement ce qui se passe en ce moment à Hong-Kong. Le mouvement de protestation « populaire » a été depuis le début organisé par la CIA avec le soutien du MI5, les Anglais connaissant parfaitement bien leur ancienne colonie. Après la fragilisation de l’économie chinoise en instaurant des droits de douane invraisemblables sur les produits importés, après avoir organisé une « chasse aux sorcières » en tentant de ternir l’image internationale de Huawei qui a eu le malheur de damer le pion des entreprises américaines de technologie de l’information – aucune entreprise état-unienne n’est capable de développer la 5G – les cerveaux dérangés de l’administration américaine ont imaginé de créer un trouble à Hong-Kong. À l’évidence ce complot pourrait payer puisque la place financière d’Hong-Kong est d’une importance extrême pour l’économie chinoise.

L’agitation populaire à Hong-Kong dure depuis plusieurs années ainsi que le mouvement d’opposition moscovite à la politique de Vladimir Poutine. Encore une fois on retrouve la signature du « Deep State » américain que Trump s’était juré de réduire à néant mais force est de constater qu’il utilise maintenant le « marigot » pour parfaire ses propres desseins géopolitiques, en réalité par vraiment les siens, mais ceux du complexe militaro-industriel américain qui siphonne toutes les ressources budgétaires fédérales et laisse à la rue cent millions d’Américains.

Ma fille vient de visiter la Californie et les alentours. Elle a été sidérée de voir le nombre incroyable de sans-abris tant à Los Angeles qu’à San Francisco, vivant au milieu des détritus et des rats le long des autoroutes, … mais pas à Las Vegas : il sont chassés par la police car ça fait désordre. Je veux bien encore croire que les USA sont toujours la première puissance du monde mais j’ai, excusez-moi, de plus en plus de sérieux doutes. À suivre …