A propos jacqueshenry.wordpress.com

Ecrivain.

France : retour sur le coronavirus, il y aura des grincements de dents

J’avais décidé compte tenu de la disparition de l’épidémie de SARS-CoV-2 (on écrit aussi SRAS-CoV-2) de me désintéresser de ce virus. Il se trouve que j’ai envoyé un fax hier 29 mai 2023 au Professeur émérite ( puisqu’il est maintenant retraité) Didier Raoult pour lui soumettre une hypothèse personnelle au sujet des effets sur le long terme de l’infection par ce virus. Très exactement le même jour Didier Raoult acceptait de fournir des précisions au sujet du manuscrit paru dans la revue

MedRxiv https://doi.org/10.1101/2023.04.03.23287649 (voir les liens ci-après) résumant et analysant toutes les données médicales relatives aux quelques 30000 patients soignés au sein de l’IHU de Marseille. Tous les dossiers médicaux ont été scrupuleusement analysés par une équipe d’huissiers assermentés, un travail de bénédictins, ainsi que toutes les études réalisées au cours de l’épidémie et ayant fait l’objet de publications au sujet de ce virus par le personnel de l’IHU, près de 300 publications. Cette conséquente équipe d’huissiers de justice n’a détecté aucune fraude et laissé un rapport plus que satisfaisant.

Ce type de précaution est tout à fait inhabituel mais il rend cette publication inattaquable et elle est lourde de conséquences comme diverses interventions vidéo l’ont montré et citées en lien. L’enjeu de cette publication est de démontrer qu’il y a eu fraude de la part des autorités politiques françaises pour appuyer la commercialisation des pseudo-vaccins à ARN messager par Moderna et Pfizer (et j’en oublie) qui avaient reçu un agrément temporaire de mise sur le marché, dans l’urgence, car il n’existait aucun traitement pour combattre l’infection par ce virus. La publication de l’IHU prouve avec une remarquable clarté le contraire. Or s’il existe un traitement la commercialisation d’un tel “vaccin” encore au stade expérimental et même pas en phase 3 du processus de validation du produit constitue une faute grave sur les plans éthique et déontologique. Dès les premiers résultats concluants obtenus avec le traitement précoce associant hydroxychloroquine et azithromycine, la prescription de l’hydroxychloroquine a été interdite en France et d’autres pays occidentaux. En France le gouvernement était “en guerre” contre le virus et un comité scientifique fut créé afin de mettre au point des directives pour combattre le virus. Couverte par “le secret défense” toute délibération de ce comité scientifique gouvernemental est restée secrète, une disposition inhabituelle de gouvernance. Les médias de grand chemin ont fait le reste pour faire passer la pilule si on ose cette expression ici du “prenez du paracétamol et si vous commencez à avoir de la peine à respirer appelez les pompiers qui vous convoieront à l’hôpital le plus proche pour y mourir”. C’était ce que ce conseil scientifique préconisait. Dans les maisons de retraite médicalisées ce fut plus expéditif : test PCR positif = traitement avec du Rivotril et mort assurée dès la première injection, résultat 5000 morts en France. Puis les “vieux” ont été soumis au “vaccin” sans discernement alors qu’on ignorait encore les effets secondaires de cette saloperie fait pour tuer plutôt que prévenir.

Voilà en résumé le scenario qu’adopta le gouvernement français et la publication de l’IHU lève de coin du voile qui dissimulait tous les agissements criminels du gouvernement français sous l’entière responsabilité du président de la République lui-même. On se trouve donc devant un cas de meurtre en bande organisée pour tuer délibérément le maximum de personnes tout en favorisant la généralisation des “vaccins”.

La section VIP de la prison de la Santé à Paris, dont le nom est adapté à la situation présente, ne suffira pas pour répondre aux conséquences d’un procès de tous les coupables de ce meurtre de masse car il faut que tous ces criminels soient jugés. Afin que procès il y ait la seule solution est d’organiser une “class-action” réunissant toutes les familles ayant perdu un proche, que des avocats courageux et prêts à affronter les décideurs politiques, les supposés conseillers scientifiques, les grands groupes médiatiques ainsi qu’un certain nombre de journalistes ayant organisé sciemment la propagande promouvant la “vaccination”, le ministère de l’intérieur, et bien d’autres institutions de l’Etat dont le premier ministre. Une telle action judiciaire sera utile pour enfin clarifier la position ambiguë du chef de l’Etat et par exemple quel le montant du pot-de-vin versé par Pfizer, pour ne citer que cette entreprise, pour rendre obligatoire cette pseudo-vaccination, avec les QR-codes, l’exclusion de personnels hospitaliers et d’autres personnels comme les pompiers, un scandale d’Etat en lui-même.

Une telle action en justice réveillera l’apathie de tous les Européens qui ont participé au gonflement extravagant du chiffre d’affaire de Pfizer dont le montant a atteint 93 milliards de dollars avec un retour sur investissements de 20/1. Combien l’Europe a dépensé d’euros pour ces “vaccins” et quels sont les termes du contrat liant Pfizer et l’Union européenne ? Le meilleur moyen de le savoir est d’organiser un méga-procès en France qui sera perçu comme une menace pour la Présidente de la Commission européenne car de nombreux autres pays européens iront également dans le même sens que la France. Pour conclure ce billet si de nombreuses personnes se sentent menacées aujourd’hui par l’excellent article de l’IHU de Marseille, ils ont donc quelque chose à se reprocher et ils jettent opprobre sur le Professeur Raoult et deviennent agressifs, une réaction qui dénonce leur culpabilité. Le reportage de la télévision d’Etat “Complément d’Enquête” commandé par l’Elysée puisqu’il s’agit d’un service public dénonce également les agissements pas très nets du chef de l’Etat.

Tout cela va se terminer à la case prison sans remises de peine, sans aménagements de celle-ci car ce sera une excellente occasion pour la justice de retrouver son indépendance vis-à-vis du pouvoir, une collusion que a fait de la France une république bananière … Liens récents :

Asselineau et Raoult

Didier Raoult sur France-Soir

https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/hydroxychloroquine-traitement-efficace-covid-sabote-raoult

Christian Perronne

https://www.francesoir.fr/societe-sante/reaction-pr-christian-perronne-cabale-raoult

Docteur Véronique Rogez, soutien de Raoult

https://www.francesoir.fr/videos-videos-ne-pas-manquer/soutiens-pour-le-professeur-raoult-et-ihu-Marseille

J.-D. Michel, soutien de Raoult

https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/jean-dominique-michel-on-a-laisse-mourir-par-privation

Martine Wonner, la liberté de prescrire

https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/martine-wonner-cest-la-premiere-fois-a-ce-point-chasse-aux-sorcieres

Et aussi Raoult et son « Autobiographie »

https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/cette-liberte-de-ne-pas-obeir-est-une-chance-considerable-didier

Surtout l’objet de l’attaque en règle contre le Professeur émérite Didier Raoult : https://doi.org/10.1101/2023.04.03.23287649

Petite note d’autosatisfaction. Mon blog contient une grande quantité d’articles relatifs au SARS-CoV-2 car ma formation universitaire me permet de comprendre dans leurs détails les publications relatives à ce sujet qu’il s’agisse des tests PCR, technique que je connais bien pour l’avoir pratiquée ou les tests immunologiques pour avoir utilisé des techniques comme les radio-immunoessais et les ELISA. Mais également les séquences d’ARN et la structure tridimensionnelle des protéines et les effets des mutations sur ces dernières. Avec l’éclosion du scandale relatif aux traitements précoces très efficaces (vous devez chers lecteurs qui comprenez l’anglais lire l’article cité dans cet article) bannis en France par le gouvernement, leur existence même rendant caduque et condamnable toute l’entreprise frauduleuse des laboratoires pharmaceutiques pour obtenir satisfaction. Jamais ces pseudo-vaccins n’auraient dus être autorisés puisqu’il existait un traitement efficace. Les articles de mon blog sont tout d’un coup repris par une multitude de site francophones mais qu’importe, j’ai fait mon devoir d’information avec objectivité. Je citerai un seul exemple : la publication qui démontrait sans ambiguïté que le SARS-CoV-2 avait été manipulé en laboratoire pour insérer un site de clivage de la protéine de la spicule, l’intervention était à l’évidence artificielle puisque le triplet de bases codant pour l’arginine n’était jamais rencontrés chez les coronavirus de quelque origine que ce soit qui plus est parmi les 6 codons de l’arginine ! Il s’agit de l’empreinte digitale de l’intervention humaine pour obtenir un gain de fonction. Cet article a été signalé par le Docteur Alexandra Henrion-Caude que j’ai analysé sur ce blog. L’utilisation de la technique PCR comme diagnostic a également été dénoncée sur ce blog car elle utilise un nombre extravagant de cycles d’amplification. Combien d’euros a coûté ce test à la France très peu fiable ? Personne n’en parle et il faudra que ce scandale d’un montant d’au moins 4 ou 5 milliards d’euros devra un jour ou l’autre être éclairci, etc …

Addendum de dernière minute : un des commentateurs de ce blog m’a signalé une présentation du Docteur David Martin devant le Parlement européen le 9 mai 2023 (https://odysee.com/@ExcaliburTraduction:4/International-Covid-Sumit-Iii-Dr-Martin-Wlt–1:3 ethttps://infodujour.fr/sciences/69325-covid-19-cetait-bien-du-bioterrorisme ainsi que la présentation du Dr Martin lors d’un séminaire organisé par le Dr Reiner Fuellmish en 2021 :https://infodujour.fr/wp-content/uploads/2023/05/129591787.pdf ). Je savais que l’ancêtre direct du SARS-CoV-2 avait été modifié par insertion d’un site de clivage entre les deux sous-unités de la protéine de spicule pour obtenir un gain de fonction mais j’ignorais que de telles recherches avaient débuté il y a plus de 50 ans par une approche paraissant archaïque aujourd’hui consistant à “passer” le virus d’un animal à un autre pour qu’il devienne infectieux pour l’homme, un peu comme le passage du SARS-CoV-2 chez les visons qui produisit un mutant très pathogène. L’hypothèse de la dissémination intentionnelle dans la ville de Wuhan lors des jeux olympiques militaires qui s’y déroulaient à ce moment précis servit de vecteur pour la dissémination dans le monde entier par les athlètes qui rentraient dans leur pays. J’ai aussi décrit cette chronologie la plus vraisemblable sur ce blog et le choix de cette ville fut décidé par les américains pour accuser la Chine !

Les faits et le discours de la FED : une histoire comique aux conséquences tragiques

Avant propos de votre serviteur.  Article de Matthieu Piepenburg paru sur le site GoldSwitzerland.comIl est inquiétant de constater que le même choix stratégique a été décidé par la BCE. Apparemment les grands cerveaux qui dirigent tant la BCE que la FED sont incapables de raisonner sainement. Augmenter les taux à une valeur d’indice inférieure à celle de l’inflation est un facteur inflationniste. Pour que cet outil soit efficace il faut qu’il soit supérieur : il faut que son indice soit supérieur voire égal à celui de l’inflation si j’ai bien compris ce qui eut lieu par exemple en France à la fin des années 1970 et au cours des premières de la décennie suivante à une grande différence près avec la situation actuelle : les salaires étaient indexés sur l’inflation. Pour les salariés l’effet fut nul. Pour les gouvernements occidentaux actuels cette indexation est un facteur inflationniste, peut-être mais elle évite de constater un effondrement de la consommation et une paupérisation des classes moyennes. L’autre différence entre la situation actuelle et cette période est le taux d’endettement des pays occidentaux qui va entrainer une crise obligataire profonde. Un certain nombre de banque “TBTF” (trop grosses pour faire faillite, too big to fail, lire à ce sujet la dernière revue de presse de Pierre Jovanovic).Notes explicatives en italiques soulignés entre crochets.Voici cette traduction aussi fidèle que possible.Lien en fin de billet.

Ci-dessous, nous examinons des faits simples dans le contexte de marchés complexes pour souligner la direction dangereuse de la politique “Fed-Speak”. Restons simple, stupide. Il est vrai que « le diable est dans les détails ». Toute personne familière avec Wall Street en général, ou les mathématiques du marché en particulier, par exemple, peut écrire poétiquement avec le jargon des acronymes, symboles mathématiques grecs, mouvements sigma dans les rendements obligataires, “contango” graphique ou marché dérivé “lingo”. [Note explicative : le contango consiste à ajuster le montant d’une transaction lorsque les prix à terme diffèrent substantiellement de ceux du marché comptant courant, on se trouve alors dans le domaine des produits dérivés ce qui nécessite une assurance sur ce genre de risque appelée “credit default swap, CDS, un produit dérivé pouvant atteindre des sommes gigantesques dans le bilan d’une banque]. Ce terme fait partie du jargon boursier appelé “lingo”. Nonobstant tous ces « détails », cependant, c’est une expression plus appropriée pour notre époque, à savoir « Restez simple, stupide ».

Le Simple et le Stupide

Les faits simples sont clairs pour presque tous ceux qui souhaitent les voir. Avec une dette américaine, par exemple, supérieure à 120% de son PIB, l’Oncle Sam a un problème. C’est-à-dire qu’il est ruiné, et pas seulement à cause du plafond de la dette, mais je veux dire ruiné, ruiné. C’est aussi simple que ça. Par conséquent, personne ne veut de ses IOUs [I owe you” ou reconnaissance de dette,comprenez les T-bonds], confirmé par le simple/stupide fait qu’en 2014, les banques centrales étrangères ont cessé d’acheter des bons du Trésor américains en cash (libellé en dollars), ce qui n’avait pas été vu depuis cinq décennies. Bref, les États-Unis et leurs T-bonds sacrés ne sont plus ce qu’ils étaient. Pour combler cette lacune, cette créature de l’île Jekyll, autrement connue sous le nom de Réserve fédérale, qui n’est ni fédérale ni une réserve, doit créer d’un clic de souris de l’argent pour payer le déficit des administrations à courte vue et opportunistes (gauche et droite) année après année. Oncle Fed, ainsi que ses neveux TBTF, sont ainsi devenus les plus grands financiers marginaux des déficits américains depuis 8 ans. En bref, la Fed et les grandes banques boivent littéralement le “Kool-aid” de dette de l’Oncle Sam [mot d’humour : [Kool-aid est une boisson aux goûts fruités populaire chez les enfants américains]. L’imprimante de monnaie de la Fed est ainsi devenue “centrale” pour maintenir les marchés du crédit en vie malgré le fait égal (paradoxe) que ses hausses de taux sont simultanément toxiques pour les obligations, les banques et les petites entreprises pour lutter contre l’inflation malgré le fait obstiné qu’une telle inflation est toujours là.

Le discours sur l’inflation : la forme sur le fond

Mon point de vue, bien sûr, est que la guerre de la Fed contre l’inflation est une optique de une journalistique plutôt qu’un fait politique. Comme tous les régimes endettés et défaillants, la Fed veut secrètement que l’inflation dépasse les taux (c’est-à-dire qu’elle souhaite des « taux réels négatifs ») afin de réduire une partie de la dette susmentionnée et embarrassante. Mais admettre cela s’apparente à un suicide politique, et la Fed est politique, pas « indépendante ». Par conséquent, la Fed cherchera l’inflation tout en faisant une déclaration erronée ou minorera sa déclaration d’au moins 50 %. J’ai décrit cela comme « avoir le beurre et l’argent du beurre ». Cela dit, l’inflation, qui était censée être transitoire, est clairement persistante (comme nous l’avons averti dès le début), et même sa fourchette de 6% sous-déclarée a propulsé les analystes experts dans des transes de proportion comique.

Neel Kashkari, par exemple, pense que les États-Unis pourraient devoir obtenir des taux d’au moins 6 % pour « battre » l’inflation alors que James Bullard demande aussi d’autres hausses de taux. Mais ce que ces gens qui « vont plus haut, plus longtemps » ne mentionnent pas, c’est que les hausses de taux font que la note de l’Oncle Sam (c’est-à-dire la dette) est encore plus élevée, ce qui aggrave plutôt qu’atténue le cauchemar du déficit américain.

La guerre contre l’inflation est une politique qui ajoute de l’inflation

Ironiquement, cependant, peu de gens (y compris Kashkari, Bullard, Powell ou à peu près n’importe quel nain économique à la Chambre des représentants) reconnaissent le paradoxe supplémentaire selon lequel des déficits plus élevés ne font qu’aggraver (plutôt que de « combattre ») le problème de l’inflation, car les dépenses déficitaires (une économie sur la dette “respiratoire” [allusion aux respirateurs lors de l’épidémie de coronavirus] maintient la demande artificielle (et donc) les prix à la hausse plutôt qu’à la baisse. En outre, ces déficits seront en fin de compte compensés par de la fausse monnaie fiduciaire créée à partir de rien au bâtiment Eccles, une politique qui est intrinsèquement (et par définition) : INFLATIONNISTE. En bref, et même Warren B. Mosler a récemment tweeté : « La Fed court après sa propre queue. » L’inflation, en d’autres termes, n’est pas seulement là pour rester, les politiques de hausse des taux « anti-inflationnistes » de la Fed ne font qu’aggraver la situation. Même les économistes conformes à la politique de l’administration actuelle de Washington prévoient une inflation de base plus élevée cette année :

La vraie solution à l’inflation? La Terre brûlée.

En fait, la seule façon de vraiment déstabiliser le problème de l’inflation est d’augmenter les taux suffisamment pour détruire le marché obligataire et l’économie. Après tout, les récessions et les dépressions majeures « corrigent » l’inflation, tout comme à peu près tout le monde [au sens littéral du terme de correction punitive, une fessée par exemple à un enfant, petites entreprises, salariés et rentiers, pour ne citer que ces exemples]. La réponse de la Fed actuelle à la lutte contre l’inflation est à bien des égards l’équivalent de la lutte contre un problème de rongeurs de cuisine en plaçant de la dynamite dans l’évier.

Pendant ce temps-là, les hausses de taux ne cessent d’exploser

Sous les gros titres de la presse narrant le cas de banques défaillantes (et du sauvetage des déposants financé par les contribuables) l’une après l’autre, se cache la situation tout aussi sombre des petites entreprises américaines, qui dépendent toutes de prêts pour rester à flot. Selon l’Association des petites entreprises des États-Unis, les taux des prêts aux « petits gars » ont atteint des niveaux à deux chiffres. Il va sans dire que ces coûts de la dette ne nuisent pas seulement aux petites entreprises, ils les détruisent. Ce resserrement du crédit ne fait que commencer, car les petites entreprises empruntent moins en raison de la hausse des taux. Bien entendu, l’immobilier n’est qu’un autre secteur pour lequel la « guerre contre l’inflation » crée des dommages collatéraux. Les propriétaires qui profitent des faibles taux fixes des jours passés reportent naturellement la vente de leurs maisons actuelles seulement pour ne pas faire face à la douleur d’acheter un nouveau logement à des taux hypothécaires beaucoup plus élevés. Cela signifie que les stocks de revente pour les maisons plus anciennes diminuent, ce qui signifie que le marché (ainsi que le prix) pour les maisons neuves est en hausse, ce qui est un autre exemple ironique de la façon dont la prétendue guerre contre l’inflation de la Fed ajoute à l’inflation des prix… En bref, les hausses de taux de la Fed peuvent faire monter l’inflation, et c’est tout aussi tragique, car les baisses de taux de la Fed peuvent aussi faire monter l’inflation, car une monnaie moins chère ne signifie qu’une plus grande vitesse de circulation de cette monnaie, ce qui, hélas, est aussi un facteur inflationniste…

Vous saisissez le paradoxe ?

Et c’est là, mes amis, le paradoxe, l’énigme, le coin ou le piège dans lequel nos planificateurs centraux nous ont placés, nous et eux-mêmes. Comme je l’ai dit à maintes reprises, nous devons finir par choisir notre poison : c’est soit une dépression, soit une crise d’inflation. En fin de compte, les hausses de taux de Powell, qui ont déjà tué des obligations, des actions et des banques, tueront aussi l’économie.

Sauvegarder le système ou la devise ?

À ce moment inévitable où les décombres financiers et sociaux d’une récession nationale et mondiale sont trop difficiles à ignorer, les planificateurs centraux devront examiner longuement et sérieusement les boutons rouges rougeoyants sur leurs imprimantes d’argent et décider ce qui vaut la peine d’économiser : « système » ou la devise? La réponse est simple. Ils vont appuyer sur le bouton rouge tout en avalant la pilule bleue. En fin de compte, et pas trop loin de notre horizon, les planificateurs centraux « sauveront » le système (obligations et banques TBTF) en cliquant avec la souris sur des milliards de dollars supplémentaires. [Ceci explique que MBS facture son pétrole à la Chine en renminbi convertibles sachant que les réserves en or de la Banque centrale chinoise détient un stock suffisant pour assurer cette convertibilité et près de 80 autres pays vont suivre cet exemple, voir plus bas dans l’article].

Cela signifie simplement que la récession déflationniste à venir sera suivie d’une « solution » hyperinflationniste. Encore une fois, et il vaut la peine de le répéter, l’histoire confirme dans la crise de la dette après la crise de la dette, et les régimes défaillants après les régimes défaillants, que la dernière bulle à « éclater » est toujours la monnaie.

Une longue histoire de stupidité

Dans ma base de données sans cesse croissante de choses que les présidents de la Fed ont dit qui se sont avérées être complètement et complètement, eh bien… 100 % FAUX, l’une de mes préférées était l’affirmation de 2010 de Ben Bernanke selon laquelle l’assouplissement quantitatif serait « temporaire » et sans « conséquence » pour le dollar américain. Selon cette fausse idole de Bernanke, le QE était en sécurité parce que la Fed payait simplement des dollars pour acheter des bons du Trésor, un échange de même valeur contractuelle. Ce que Bernanke a omis de prévoir ou de considérer, cependant, c’est qu’un « swap » aussi élégant est tout sauf élégant lorsque la Fed est entachée par une perte d’exploitation dans laquelle la valeur de ces T-bonds est en chute libre. Dit autrement, le « swap » est maintenant une escroquerie.

À mesure que les déficits augmenteront, les banques TBTF auront besoin de plus de dollars (c.-à-d. inflationnistes) pour respecter la promesse de l’Oncle Sam concernant les frais d’intérêt (« Intérêts sur les réserves excédentaires »). Dans les premiers jours des opérations d’assouplissement quantitatif standard, au moins la monnaie imprimée de la Fed a été « équilibrée » par ses T-bonds achetés que les banques TBTF ont ensuite retirés du marché et mis « en sécurité » à la Fed. Mais aujourd’hui, compte tenu des pertes d’exploitation en jeu, l’impression d’argent brut de la Fed sera comme des eaux usées brutes avec nulle part où aller, mais directement dans l’économie avec une odeur inflationniste.

Mauvaises options, discours vaporeux

Encore une fois, les options de la Fed acculée sont simples/stupides : elle peut continuer à augmenter les taux de manière agressive pendant plus longtemps et envoyer l’économie dans une dépression et les marchés dans une spirale tout en déclarant victoire sur l’inflation, ou il peut imprimer des milliards de dollars de plus pour soutenir le système et neutraliser/dévaluer le dollar. Et pour cette merveilleuse série d’options, Bernanke a gagné un prix Nobel ? Les ironies abondent… Mais comme un célèbre moraliste français l’a dit : “les plus hautes fonctions sont rarement, voire jamais, détenues par les plus hauts esprits” [Il me semble qu’il s’agit de La Bruyère mais je peux me tromper]. L’or, bien sûr, n’est pas quelque chose que la Fed (ni qui que ce soit d’autre) peut imprimer ou cliquer avec la souris, et le rôle ultime de l’or en tant qu’assureur de devises n’est pas une question de débat, mais une question de cycles, d’histoire et de bon sens simple/stupide. (Voir ci-dessous).

Les marchés se préparent

Entre-temps, les marchés commencent lentement à comprendre que la protection du pouvoir d’achat est maintenant plus prioritaire que la recherche de sécurité dans les obligations à revenu fixe ou à rendement sans risque gonflées de façon grossière et non naturelle. Pourquoi ? Parce que ces obligations sont maintenant (grâce à Oncle Fed) empiriquement et mathématiquement rien de plus que « sans revenu » et « sans risque de rendement ». Dans le même temps, les hedge funds consolident leurs positions courtes nettes dans les contrats à terme S&P à des niveaux jamais vus depuis 2007 pour la simple raison qu’ils prévoient une implosion du marché induite par Powell à grande échelle. Une fois que cette implosion prévisible se produit, préparez-vous pour les seuls outils pathétiques de la Fed qui restent : des taux plus bas et des billions de liquidités instantanées, le genre qui tue une devise.

En Or, nous faisons confiance

Le cas de l’or comme assurance contre une telle toile de fond de la dette, la fragilité financière et les monnaies ouvertement mourante est, eh bien : Simple, stupide et facile à voir. Peu de gens sur cette terre ronde voient le simple parmi le complexe mieux que notre conseiller et ami, Ronni Stoeferle, dont le plus récent In Gold We Trust Report vient d’être publié (https://ingoldwetrust.report/igwt/?lang=en ). Coproduit avec son collègue d’Incrementum AG, Mark Valek, ce rapport annuel est devenu le rapport fondateur dans le domaine des métaux précieux. L’édition de 2023 regorge non seulement des données les plus troublantes et claires et du bon sens contextuel, mais aussi d’une litanie de citations divertissantes de Churchill et de l’école autrichienne à The Grateful Dead et Anchorman… Ronni et Mark analysent les conséquences d’une Fed qui a augmenté les taux trop élevés, trop vite et trop tard, ce qui est encore une fois un fait évident :

Il va sans dire que la hausse des taux dans un contexte économique déjà historiquement « fragile » tend à briser les choses (des T-bonds aux banques régionales) et laisse présager beaucoup plus de difficultés à venir, comme l’histoire et les mathématiques le confirment clairement :

Dans un monde endetté et complètement dépendant des années de liquidité instantanée d’une banque centrale près de chez vous, les politiques soudaines de Powell (mais encore une fois trop tard et trop radicales) ne limiteront pas « doucement » l’exubérance des marchés ni ne limiteront l’inflation sans déclencher la mère de toutes les récessions. Au lieu de cela, la “croissance négative” subséquente et soudaine de la masse monétaire ne fera qu’accélérer une récession plutôt qu’un atterrissage « en douceur » :

Comme le met en garde le rapport précédent, l’approche imminente de cette récession est déjà (et plus encore) confirmée par des indicateurs de base tels que le Conference Board of Leading Indicators, une courbe des taux inversée et l’écart alarmant entre les taux à 10 et 2 ans. 

Risques géopolitiques auto-infligés

Le rapport examine en outre les changements géopolitiques dont nous avons averti (et écrit) depuis mars 2022, lorsque les sanctions occidentales contre la Russie ont déclenché une tendance décisive par les BRICS et d’autres pays pour obtenir des paiements de règlement en dehors du dollar “militarisé”. Il serait imprudent d’ignorer l’importance de ce changement ou de sous-estimer la puissance croissante de ces alliances BRICS et BRICS « plus » [et de l’Organisation de Coopération de Shanghai], car leur part combinée du PIB mondial augmente et ne diminue pas… :

Alors que l’intérêt pour (et la confiance pour) le USD maintenant militarisé comme un système de paiement diminue parallèlement à un affaiblissement de la foi dans les “IOUs” de l’Oncle Sam, le monde, et ses banques centrales (en particulier à l’Est) se détournent des T-bonds US et se tournent vers l’or physique. Encore une fois, je reconnais le mérite du rapport In Gold We Trust :

Vous voyez une tendance? Voyez pourquoi? C’est assez simple, et pour cela nous pouvons remercier les politiques assez stupides de la Fed en particulier et la confiance déclinante dans leurs prouesses en général :

Les mythes sont des choses têtues

Beaucoup, bien sûr, ont du mal à imaginer qu’une Réserve fédérale basée à Washington et dans le pays du grand rêve américain (et de la monnaie de réserve mondiale) pourrait être tout sauf sage, efficace et stabilisateur, malgré un bilan embarrassant de la Fed qui est empiriquement imprudent, inefficace et constamment déstabilisant… Les mythes sont difficiles à briser, malgré le fait que le mythe de la MMT ( https://en.wikipedia.org/wiki/Modern_Monetary_Theory ) et de l’assouplissement quantitatif à la demande a été un échec et envoie les États-Unis, ainsi que l’économie mondiale, vers un gouffre aux proportions historiques. Mais le message « Gardez votre calme et continuez » de Powell est apaisant en esprit malgré le fait qu’il cache des mathématiques terrifiantes et des conséquences historiquement confirmées pour l’argent fiduciaire par lequel les investisseurs mesurent encore à tort leur richesse. Mais comme le dirait Brian Fantana d’Anchorman, faites confiance aux planificateurs centraux. « Ils ont fait des études, vous savez et 60 % du temps, ça marche à chaque fois ».

Quant à nous, nous faisons confiance au genre de données que Ronni et Mark ont recueillies et à cette relique barbare d’or bien plus que des mots calmants et des monnaies dévalorisées et fiat. Comme l’histoire le rappelle, lorsque les devises meurent dans un contexte de dette insoutenable, l’or fonctionne en fait … et chaque fois. Lien : https://goldswitzerland.com/facts-vs-fed-speak-a-comical-history-with-tragic-consequences/

Par qui La guerre en Ukraine a été provoquée et pourquoi cette précision est-elle importante pour parvenir à la paix

En reconnaissant que la question de l’élargissement de l’OTAN est au centre de cette guerre, nous comprenons pourquoi l’armement américain ne mettra pas fin à cette guerre. Seuls des efforts diplomatiques peuvent y parvenir.

George Orwell a écrit en 1984 que « qui contrôle le passé contrôle le futur : qui contrôle le présent contrôle le passé. » Les gouvernements travaillent sans relâche pour déformer les perceptions du public sur le passé. En ce qui concerne la guerre d’Ukraine, l’administration Biden a affirmé à maintes reprises et à tort que la guerre d’Ukraine a commencé par une attaque non provoquée de la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022. En fait, la guerre a été provoquée par les États-Unis d’une manière que de grands diplomates américains avaient prévue pendant des décennies avant la guerre, ce qui signifie que la guerre aurait pu être évitée et qu’elle devrait maintenant être arrêtée par des négociations.

Reconnaître que la guerre a été provoquée nous aide à comprendre comment l’arrêter. Cela ne justifie pas l’invasion de la Russie. Une bien meilleure approche pour la Russie aurait peut-être été d’intensifier la diplomatie avec l’Europe et le monde non occidental pour expliquer le militarisme et l’unilatéralisme américains et s’y opposer. En fait, les pressions incessantes des États-Unis pour élargir l’OTAN sont largement opposées dans le monde entier, de sorte que la diplomatie russe plutôt que la guerre aurait probablement été efficace.

L’équipe de M. Biden utilise sans cesse le mot « non provoqué », notamment dans son discours majeur sur le premier anniversaire de la guerre, dans une récente déclaration de l’OTAN et dans la plus récente déclaration du G7. Les médias grand public amicaux à Biden simplement répéter la Maison Blanche. Le New York Times est le principal coupable, décrivant l’invasion comme « non provoquée » pas moins de 26 fois, dans cinq éditoriaux, 14 chroniques d’opinion par des auteurs du NYT, et sept éditorialistes invités !

Il y a eu en fait deux grandes provocations américaines. La première était l’intention des États-Unis d’étendre l’OTAN à l’Ukraine et à la Géorgie afin d’entourer la Russie dans la région de la mer Noire par les pays de l’OTAN (Ukraine, Roumanie, Bulgarie, Turquie et Géorgie, dans le sens antihoraire). Le deuxième était le rôle des États-Unis dans l’installation d’un régime russophobe en Ukraine par le renversement violent du président ukrainien pro-russe, Viktor Ianoukovitch, en février 2014. La fusillade en Ukraine a commencé avec le renversement de Ianoukovitch il y a neuf ans, pas en février 2022, comme le gouvernement américain, l’OTAN et les dirigeants du G7 voudraient nous le faire croire.

La clé de la paix en Ukraine passe par des négociations fondées sur la neutralité de l’Ukraine et le non-élargissement de l’OTAN. Biden et son équipe de politique étrangère refusent de discuter de ces racines de la guerre. Les reconnaître saperait l’administration de trois façons. Tout d’abord, cela révélerait le fait que la guerre aurait pu être évitée ou arrêtée rapidement, épargnant à l’Ukraine sa dévastation actuelle et aux États-Unis plus de 100 milliards de dollars de dépenses à ce jour. Deuxièmement, cela exposerait le rôle personnel du président Biden dans la guerre en tant que participant au renversement de Ianoukovitch et, avant cela, en tant que fervent défenseur du complexe militaro-industriel et très tôt partisan de l’élargissement de l’OTAN. Troisièmement, cela pousserait M. Biden à la table de négociation, ce qui minerait la pression continue de l’administration en faveur de l’expansion de l’OTAN.

Les archives montrent irréfutablement que les gouvernements des États-Unis et de l’Allemagne ont promis à plusieurs reprises au président soviétique Mikhaïl Gorbatchev que l’OTAN ne bougerait pas d’un pouce vers l’est lorsque l’Union soviétique a démantelé l’alliance militaire du Pacte de Varsovie. Néanmoins, les États-Unis ont commencé à planifier l’expansion de l’OTAN au début des années 1990, bien avant que Vladimir Poutine ne devienne président de la Russie. En 1997, l’expert en sécurité nationale Zbigniew Brzezinski a énoncé avec une précision remarquable le calendrier d’expansion de l’OTAN.

Les diplomates américains et les dirigeants ukrainiens savaient bien que l’élargissement de l’OTAN pouvait mener à la guerre. Le grand universitaire américain George Kennan a qualifié l’élargissement de l’OTAN d’« erreur fatidique », écrivant dans le New York Times que : « On peut s’attendre à ce qu’une telle décision enflamme les tendances nationalistes, anti-occidentales et militaristes dans l’opinion russe, ait un effet négatif sur le développement de la démocratie russe, rétablisse l’atmosphère de la guerre froide dans les relations Est-Ouest, et pousse la politique étrangère russe dans des directions qui ne nous plaisent pas ».

Le secrétaire à la Défense du président Bill Clinton, William Perry, a envisagé de démissionner pour protester contre l’élargissement de l’OTAN. En se remémorant ce moment crucial au milieu des années 1990, Perry a déclaré ce qui suit en 2016 : « Notre première action qui nous a vraiment mis dans la mauvaise direction a été lorsque l’OTAN a commencé à prendre de l’expansion, en faisant venir des pays d’Europe de l’Est, dont certains bordent la Russie. À ce moment-là, nous travaillions en étroite collaboration avec la Russie, qui commençait à s’habituer à l’idée que l’OTAN pouvait être un ami plutôt qu’un ennemi… mais elle était très mal à l’aise d’avoir l’OTAN directement sur sa frontière et elle nous a fortement exhortés à ne pas aller de l’avant avec cette idée ».

En 2008, l’ambassadeur des États-Unis d’alors en Russie, et maintenant directeur de la CIA, William Burns, a envoyé un télégramme à Washington pour l’avertir des graves risques d’élargissement de l’OTAN : « Les aspirations de l’Ukraine et de la Géorgie à l’égard de l’OTAN touchent non seulement un nerf brut en Russie, mais elles suscitent de graves préoccupations quant aux conséquences sur la stabilité dans la région. Non seulement la Russie perçoit-elle l’encerclement et les efforts visant à saper son influence dans la région, mais elle craint aussi des conséquences imprévisibles et incontrôlées qui affecteraient sérieusement les intérêts de la sécurité russe. Les experts nous disent que la Russie est particulièrement inquiète du fait que les fortes divisions en Ukraine au sujet de l’adhésion à l’OTAN, avec une grande partie de la communauté ethnique russe contre l’adhésion, pourraient conduire à une scission majeure, impliquant de la violence ou, au pire, une guerre civile. Dans cette éventualité, la Russie devrait décider d’intervenir ou non, une décision à laquelle elle ne veut pas être confrontée ».

Les dirigeants ukrainiens savaient pertinemment que faire pression pour l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine signifierait la guerre. L’ancien conseiller de Zelensky, Oleksiy Arestovych, a déclaré dans une interview en 2019 que « notre prix pour rejoindre l’OTAN est une grande guerre avec la Russie ». En 2010-2013, Ianoukovitch a poussé la neutralité, conformément à l’opinion publique ukrainienne. Les États-Unis ont travaillé secrètement pour renverser Ianoukovitch, comme l’ont clairement montré les enregistrements du secrétaire d’État adjoint des États-Unis de l’époque, Victoria Nuland, et de l’ambassadeur des États-Unis, Geoffrey Pyatt, en planifiant le gouvernement post-Yanukovych quelques semaines avant le violent renversement de Ianoukovitch. Mme Nuland indique clairement qu’elle coordonnait étroitement avec le vice-président de l’époque, M. Biden, et son conseiller à la sécurité nationale, M. Jake Sullivan, la même équipe Biden-Nuland-Sullivan, qui est maintenant au centre de la politique des États-Unis à l’égard de l’Ukraine.

L’historien Geoffrey Roberts a récemment écrit ceci : « La guerre aurait-elle pu être empêchée par un accord russo-occidental qui a interrompu l’expansion de l’OTAN et neutralisé l’Ukraine en échange de garanties solides d’indépendance et de souveraineté ukrainiennes? Très probablement » . En mars 2022, la Russie et l’Ukraine ont fait état de progrès vers une fin de guerre négociée rapidement sur la base de la neutralité de l’Ukraine. Selon Naftali Bennett, ancien premier ministre d’Israël, qui était médiateur, un accord était sur le point d’être conclu avant que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ne le bloquent.

Alors que l’administration Biden déclare que l’invasion de la Russie n’est pas provoquée, la Russie a poursuivi des options diplomatiques en 2021 pour éviter la guerre, tandis que Biden a rejeté la diplomatie, insistant sur le fait que la Russie n’avait pas son mot à dire sur la question de l’élargissement de l’OTAN. Et la Russie a poussé la diplomatie en mars 2022, tandis que l’équipe Biden a de nouveau bloqué la fin diplomatique de la guerre. En reconnaissant que la question de l’élargissement de l’OTAN est au centre de cette guerre, nous comprenons pourquoi l’armement américain ne mettra pas fin à cette guerre. La Russie s’intensifiera au besoin pour empêcher l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine. La clé de la paix en Ukraine passe par des négociations fondées sur la neutralité de l’Ukraine et le non-élargissement de l’OTAN. L’insistance de l’administration Biden sur l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine a fait de l’Ukraine une victime des fausses aspirations militaires américaines. Il est temps que les provocations cessent et que les négociations pour rétablir la paix en Ukraine mettent fin à ce conflit.

Source. Commondreams.org, auteur Jeffrey D. Sachs, Professeur à l’Université Columbia. Illustration : combattant de l’armée ukrainienne bombardant la ville de Bhakmout-Artemiosk. La détection acoustique du point de départ de l’obus oriente la contre-artillerie russo-donbassienne et la batterie “ennemie” est localisée en quelques secondes et presque immédiatement détruite transformant les opérateurs, 3 à 5 artilleurs, en viande hachée.

Ukraine : les prochaines semaines seront décisives pour la paix en Europe et son avenir

L’Union européenne traite les pays du sud avec mépris et ils se vengent …

Lorsque Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne déclara : « l’Europe est le jardin d’Eden et le reste du monde est une jungle » et depuis le 20 octobre 2022, date approximative de cette déclaration, la « jungle » s’est rebiffé et bon nombre de pays se sont rapproché de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), de l’organisation des BRICS et ils ont refusé de sanctionner la Russie. Si Borrell est un diplomate il n’a pas utilisé le language diplomatique pour exprimer son point de vue, de ce fait il a irrémédiablement terni la réputation de l’Europe. D’ailleurs sa formule citait l’Europe comme un « jardin de prospérité » et si c’était encore proche de la réalité en octobre dernier, ce n’est plus le cas aujourd’hui : l’Allemagne, le moteur de la prospérité européenne est en récession et la grande majorité des pays de l’Union suivra. Les analystes nient encore l’évidence en constatant que les indices boursiers sont satisfaisants. Ils oublient que les volumes des échanges sur les places boursières européennes sont lilliputiens, ce qui explique cette embellie artificielle. Le cours de l’or est toujours manipulé par JP Morgan et Madame la Marquise peut se rassurer le feu est circonscrit dans le fond de l’écurie du château (de carte) européen.

Et puisque le cours de l’or a été mentionné, le cours du pétrole est vraisemblablement tout aussi manipulé puisque les dernières décisions de l’OPEP+ d’une restriction quotidienne de 1 million de barils/jour dès le début du mois de mai n’a eu aucun effet sur ce cours alors que ce mois de mai se termine. Tous les pays de l’OPEP soutiennent la Russie dont en particulier l’Arabie saoudite pourtant alliée des Etats-Unis depuis les accords du Quincy (1945). Les stocks d’or de la Russie, on parle de plus de 15000 tonnes, et de la Chine, on parle de plus de 20000 tonnes dépassent à eux deux les réserves de tous les pays occidentaux, USA compris. Il est vrai que ces deux pays sont eux-mêmes les deux premiers producteurs d’or du monde.

Dans le dernier article de Seymour Hersh il apparaît de plus en plus clairement que ses sources proviennent des services de renseignements américains et qu’elles diffèrent de celles des médias de grands chemins occidentaux. Il affirme que les pays voisins de l’Ukraine poussent Zelinsky a songer à entamer des discussions de paix. Il ne s’agit pas de livraisons d’armes et d’avions à Kiev mais d’une motivation pour le moins inattendue, l’afflux de plus de dix millions de réfugiés ukrainiens dans ces pays, Hongrie, Slovaquie, Roumanie, Pologne, Lituanie, Estonie et d’autres pays de l’Union européenne qui doivent consentir à un effort financier supplémentaire pour accueillir ces réfugiés alors que la situation économique de l’Europe se dégrade. Pourtant tous ces pays sont des ennemis déclarés du Président Poutine. L’attitude de la Pologne reste ambiguë et ses objectifs cachent quelque chose malgré le fait que les prises de décision de la Pologne doivent être avalisées par Washington. Les ressortissants ukrainiens sont acceptés dans l’Union européenne comme si l’espace Schengen leur était ouvert. Il reste à déterminer, selon Hersh, qui sera choisi à Kiev pour entamer des négociations de paix. Comment les services secrets américains ont-ils accepté de divulguer ces informations à Hersh ? Il s’agit probablement de faire passer un message aux Européens. En effet, selon Hersh, les principaux acteurs d’une initiative de paix sont la Hongrie, la Pologne et l’Allemagne et ils travaillent à faire céder Zelinsky : le responsable des services de renseignements américains a même affirmé à Hersh que le dirigeant ukrainien devra se plier aux décisions des USA même s’il doit être payé pour cela ! Enfin selon Hersh la Maison-Blanche n’est même pas informée des dernières tractations des services américains et de leur appui aux pays proches géographiquement de l’Ukraine cités plus haut sur ce post.

Un commentaire de la part de votre serviteur me paraît nécessaire. Alors que le G7 n’a pas abordé la possible offensive de printemps de l’Ukraine tant attendue et que les Américains sont très réticents à assister à des livraisons de F16, une cible de choix pour la défense anti-aérienne russe considérée comme la meilleure du monde, personne n’a encore vu de chars comme des leopard sur le sol ukrainien. Ce qui semble préoccuper les services américains est plutôt une offensive de grande envergure de la Russie en direction de Kherson et Odessa. La position de Kiev serait alors profondément fragilisée. Le Président Poutine l’a rappelé lors de son dernier discours, plus le conflit trainera en longueur plus les négociations seront difficiles avec la Russie. Tout ce que racontent les médias européens doit être reconsidéré après ce dernier article de Seymour Hersh. Ils devront modifier les termes de leur propagande anti-russe dans la mesure où Hersh a comparé la prise d’Artemiosk à la bataille de Verdun en 1917, une boucherie sans but stratégique incontournable pour Kiev, les rumeurs parlent de près de 200000 morts du côté ukrainien ! En d’autres termes l’armée ukrainienne est maintenant fantomatique, tout simplement et c’est la raison pour laquelle des négations de paix deviennent urgentes. Les prochaines semaines seront donc riches en évènements et l’Europe a d’ors et déjà perdu la partie. Quant aux USA ils peineront à récupérer leurs investissements, ils pourront toujours récupérer les immenses domaines agricoles ukrainiens devenus la propriété d’investisseurs américains, pourquoi pas ?

Les travaux de recherche sur l’évolution du climat ne cesseront jamais

Lorsque je fus intégré à une équipe d’universitaires au sein du centre de recherches de Rhône-Poulenc Agro à Lyon j’allais souvent discuter avec des chimistes qui réalisaient des synthèses de molécules nouvelles et lorsque celles-ci semblaient prometteuses ces mêmes chimistes chargeaient des techniciens responsables de l’unité « quart-grand » de synthétiser par exemple un kilo d’une molécule donnée. Dans le laboratoire de synthèse les flacons, les ballons, les petites colonnes à reflux, … étaient des modèles miniatures. Les techniciens de l’atelier « quart-grand » disposaient des données recueillies par le chimiste et calculaient le dimensionnement des gros ballons, des grosses colonnes à reflux et des filtres qui permettaient de recueillir les intermédiaires de synthèse. Les données thermodynamiques étaient très importantes car tout mauvais calcul pouvait être désastreux. D’ailleurs l’accès à cet atelier était interdit pour des raisons de sécurité et seule l’observation était possible de l’extérieur à travers une baie vitrée blindée. Tout mauvais calcul de la succession des étapes de synthèse pouvait être catastrophique hormis le coût de l’opération. Parfois une différence d’un quart de degré de la température d’un ballon de verre épais de 10 litres était critique …

C’est exactement l’erreur que commettent les climatologues de salon. Le système Terre + océans + atmosphère est un gigantesque réacteur chimique dont ces climatologues souvent auto-proclamés ignorent le fonctionnement intime car il est très compliqué et impossible à modéliser. Le ballon de dix litres d’une unité de synthèse chimique « quart-grand » est un volume fini. L’agitateur permet une homogénéisation du milieu réactionnel et les paramètres de base sont contrôlés comme par exemple la présence d’oxygène de l’air (les chimistes n’aiment pas l’oxygène ni l’eau) ou la composition des solvants utilisés. Dans le cas de ce réacteur gigantesque que représente la planète Terre tout échappe au contrôle de l’homme et une différence d’un dixième de degrés dans le système de masses d’air en mouvement ou en collision peut constituer un facteur d’amplification considérable du phénomène météorologiques en résultant. Il s’agit de l’effet de masse que le chimiste sait très bien contrôler à l’aide de systèmes simples de régulation de la température, en particulier en pétrochimie.

Les climatologues de pacotille ignorent superbement ces effets de masse et ceci d’autant plus qu’ils raisonnent de façon malsaine et anti-scientifique en se limitant à comparer des températures moyennes. Le seul fait de comparer des températures moyennes par rapport à d’autres moyennes de températures est un pur non-sens qui ne peut conduire qu’à de la très mauvaise science. L’effet de masse bien connu du chimiste le conduit à réguler la température de la réaction, contenant deux ou plusieurs intermédiaires ainsi que des catalyseurs, au dixième de degré près. Le climatologue d’opéra-bouffe grassement rétribué par les contribuables du monde entier est incapable de comprendre l’évolution du climat puisque ses raisonnements ne peuvent être que faux puisqu’il utilise des moyennes de températures. Suggérez au chimiste d’un atelier quart-grand de se contenter de la moyenne des températures au cours d’une étape de synthèse. Il pouffera de rire et répondra que s’il adoptait une telle approche il serait licencié pour faute professionnelle grave … Il est malheureusement peu probable que les fonctionnaires de l’IPCC soient victimes d’un tel sort.

Revenons donc à l’évolution du climat car elle réserve encore de nombreuses surprises. La fin de la dernière glaciation qu’a connu la Terre se situe à la fin du Pléistocène qui se subdivise selon les carottages glaciaires effectués au Groenland en deux périodes celle de BØlling-AllerØd et le Dryas récent. Cette période dite de BØlling-AllerØd a connu un épisode de réchauffement marqué et brutal dont l’amplitude a atteint celle de l’optimum de températures dit de l’Holocène.

L’illustration trouvée sur le site Wikipedia n’indique pas la lente décroissance des températures depuis cet optimum de l’Holocène mais elle met en évidence ce sursaut des températures de l’air calculées à partir des données des carottages glaciaires à la suite du Pléistocène. Quelles ont été les conséquences de cette « bouffée » de chaleur ? Elles ont été étudiées au niveau du permafrost sibérien. Il s’agit d’une couche minérale constituée de poussières et de particules fines pouvant atteindre 40 mètres d’épaisseur au sein de laquelle des quantités gigantesques de carbone organique ont été stockées. Rares sont les épisodes de dégel affectant plus de trois mètres de profondeur de ce permafrost pouvant provoquer la libération de quantités significatives de méthane. Dans un article publié le 13 avril 2023 dans la revue Nature Communications https://doi.org/10.1038/s41467-023-37766-5 ) sous la direction du Docteur Janet Rethemeyer de l’Université de Cologne et en accès libre, l’éventualité d’une libération massive du méthane emprisonné dans ce permafrost est effleurée mais il faudrait cependant qu’un tel épisode s’étale sur de nombreuses années, peut-être plus de 20000 ans pour qu’un effet de serre significatif soit atteint.

Les scientifiques étudiant les paléoclimats doivent aujourd’hui se conformer à la doxa du climat pour obtenir des crédits de recherche. Dans le cas contraire ils sont condamnés à une exclusion du monde universitaire. Il est regrettable que des scientifiques de haut niveau ne puissent pas conclure leurs articles comme ils l’entendent car il existe aussi une censure dans ce domaine scientifique particulier. La science du climat en Occident tend à se rapprocher des délires de l’Union soviétique avec le « lissenkisme » : toute science non conforme à l’idéologie politique du moment doit être bannie. Cette attitude n’augure rien de très bon. La Chine a déclaré que la réduction de ses émissions de carbone serait progressive et l’objectif raisonnable de ce pays se situe vers l’horizon 2050. Or à cette date le climat général de l’hémisphère Nord se trouvera plongé dans un épisode durable de refroidissement provoqué par un affaissement de l’activité solaire ouvrant la voie à un nouvel âge glaciaire. Je ne serai plus de ce monde mais force est de constater que les climatologues onusiens dignes de la Commedia dell’arte ont toujours refusé d’admettre que le Soleil jouait un rôle prépondérant dans l’évolution du climat terrestre, encore une preuve de leur incompétence …

Réchauffement du climat : une histoire d’entonnoirs, et autres réflexions.

La science du climat est considérée comme acquise et elle ne peut plus être remise en cause. Un consensus très large a été atteint afin d’affirmer que cette science était une vraie science et par voie de conséquence il n’était plus admissible qu’elle soit contestée. C’est ce qu’affirment les fonctionnaires onusiens de l’IPCC (GIEC), organisme dépendant de l’Organisation météorologique mondiale. Dans le domaine de la science au contraire celle-ci n’est jamais définitive. Les progrès techniques et analytiques sans cesse en évolution remettent en cause en permanence ce caractère acquis de toutes les disciplines scientifiques car il n’existe pas à moins de considérer qu’une découverte est définitive et incontestable. Cette attitude stérilise l’esprit des scientifiques. Une telle attitude transforme le chercheur en un être décérébré et le dicton de Descartes « Cogito ergo sum » ne peut plus s’appliquer et le scientifique ne pense plus. La science devient alors dogmatique, il n’y a alors pas d’autre alternative que de considérer la science au même titre q’un dogme religieux.

Dans le cas de la science du climat l’organisme onusien a transformé en dogme l’ensemble des acquis et quiconque conteste ces acquis devient dès lors un hérétique qu’il faut éliminer de la société. Cette attitude ouvre donc la voie à tous les excès idéologiques. Puisqu’il existe encore une série de faits et d’observations qui ne peuvent pas être transformés en acquis dogmatiques autant les passer sous silence et ne retenir qu’un seul facteur qui deviendra la source de tous les maux. Il s’agit des gaz dits à effet de serre. Ce choix a été fait au mépris de toutes les lois fondamentales de la thermodynamique mais il n’y a aucune importance puisque personne n’y comprend rien d’autant plus que cette notion d’effet de serre ne peut pas s’appliquer à un système ouvert comme l’atmosphère de la Terre en étroite interaction avec les océans mais également ouverte vers l’espace. La réflexion scientifique s’est arrêtée et cette notion d’effet de serre est devenue un dogme. Dans le système des entonnoirs il aura fallu 50 ans depuis le sommet de Stockholm de 1972 pout que tous les peuples de la Terre comprennent qu’ils mettent en danger le climat en raison de leurs émissions de CO2, le dogme central de cette fausse science « définitivement acquise ».

L’illustration ci-dessus qu’a présenté Daniel Dory, Docteur en géographie et spécialiste de l’analyse géopolitique du terrorisme (lien en fin de billet) lors d’un entretien sur la chaine télévisuelle TVL à propos du véritable écoterrorisme organisé par l’ensemble des élites qui ont assis leur pouvoir sur cet « effet de serre » et uniquement sur celui-ci. La science du climat est « settled », immuable, il apparaît donc nécessaire pour ces organismes d’agir maintenant en ayant toute latitude pour asservir les peuples. Cette injonction provient des administrations onusiennes qui se sont arrogé le droit de faire table rase de la démocratie mise en place dans les pays occidentaux à la suite de luttes parfois violentes afin de défendre les droits des hommes et des femmes, de tous les citoyens. Depuis le tout début de la propagande concernant le changement du climat le monde politique a confié aux mouvements progressistes de gauche le soin de trouver, voire d’inventer, tous les arguments susceptibles de convaincre les citoyens, les électeurs et ceux qui paient des impôts, que l’urgence était préoccupante. Et on est arrivé à des aberrations comme le compteur du Bulletin of Atomic Scientists qui prévoit la fin du monde dans quelques semaines ou quelques mois. C’est ridicule, le but à peine dissimulé étant d’instiller la peur car lorsqu’ils ont peur les humains, sans s’en rendre compte, sont victimes de raisonnements émoussés et deviennent plus perméables encore à la propagande.

La gauche progressiste a amalgamé toutes sortes d’idéologies qui lui sont chères pour renforcer son impact sur les peuples. Pêle-mêle on trouve l’antiracisme, le féminisme, la défense des minorités sexuelles, la sauvegarde des ours blancs, la diminution des cheptels bovins, les villes « quinze minutes », les énergies « vertes », l’introduction des insectes dans l’alimentation, le spécisme et la défense des animaux et pour parachever cette énumération incomplète le « wokisme » dont la finalité est l’instauration d’un monde nouveau après avoir débarrassé les civilisations millénaires de leurs imperfections accumulées au cours de siècles d’errance.

Forte de son influence auprès des instances dirigeantes cette gauche progressiste organise des « ZAD » et fait tout pour provoquer les forces de l’ordre qui n’hésitent pas à s’en prendre à des élus du peuple et c’est ainsi qu’apparaît ce qu’appelle sans détour Daniel Dory l’« écoterrorisme » dont les racines profondes sont issues en partie des mouvements de protection de la natures apparues en particulier en Californie avec le Sierra Club au cours des années 1960. La revue National Geographic n’a jamais dissimulé ses prises de position et aujourd’hui la chaine de télévision franco-allemande Arte a pris le relais, des exemples parmi d’autres. La vraie science est méprisée dans les pays occidentaux. Les universités n’offrent plus aucune opportunité professionnelle et les revues scientifiques à comités de lecture effectuent des tris pour distinguer les manuscrits qui sont politiquement corrects sinon idéologiquement corrects. C’est de l’écoterrorisme intellectuel qui ternit l’image de la science. Mais il faut se rendre à l’évidence que ces cercles écolo-gauchistes ignorent. Toute cette idéologie ne concerne que les pays d’Europe occidentale, l’Amérique du Nord, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les deux pays d’extrême-orient militairement occupés par les USA, la Corée et le Japon, ont toujours été attachés au respect de la nature et n’ont pas besoin de s’embarrasser des gauchistes occidentaux. Pour conclure cette réflexion il faut ajouter que les gouvernements de ces pays n’ont pas encore saisi quel était le danger pour la bonne santé économique de leur pays. Ces économies vont s’effondrer et c’est le but ultime de cet écoterrorisme qui affectera l’ensemble des peuples « occidentaux », la vraie fin du monde qui préoccupe les « Atomic Scientists » et dont ils feignent d’ignorer l’ampleur. 

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=x2vvzVIKiT8&list=PLp4yPt3crmnENOTE5SsrdRA25iFGgvO3c&ab_channel=Cha%C3%AEneofficielleTVL. Illustrations : les entonnoirs de Daniel Dory, une élue menacée par la police lors des mouvements de protestation gauchistes au sujet d’une retenue d’eau : le totalitarisme violent est donc bien une réalité.

Brève. La Chine premier producteur de véhicules automobiles

Au cours du premier trimestre de 2023 la production de véhicules automobiles, tous modèles confondus, par la Chine a augmenté de 58 % par rapport à la même période de 2022. Ainsi la firme Toyota, premier constructeur d’automobiles du monde avec 950000 véhicules, a été dépassée par la Chine, selon l’Association chinoise des fabricants d’automobiles, avec 1,07 millions d’automobiles. Il y a en Chine une pléthore de constructeurs et certains d’entre eux sont des « joint-ventures » avec des entreprises étrangères comme Honda, Toyota, Volkswagen, Renault, General Motors, Volvo, … étroitement surveillées par l’Etat (https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_automobile_manufacturers_of_China ).

Dans le créneau des voitures électriques « plug-in » la Chine est incontestablement le leader mondial avec 53 % de toutes les voitures de ce type vendues dans le monde entre 2021 et le premier trimestre de 2023. Il existe à nouveau des « joint-ventures » en particulier avec Volkswagen. La firme américaine Tesla s’implante à Shanghai avec une « méga-usine ». Les constructeurs chinois de voitures électriques les plus connus sont BYD, SAIC et Great Wall Motor. La position dominante de la Chine dans ce créneau des voitures électriques s’explique facilement car la Chine dispose de ressources minérales considérables en lithium et en terres rares et cette position s’explique par la production de batteries car la part des voitures électriques atteint à peine 30 % de celle de toutes les automobiles. Enfin la Chine n’est pas un producteur de cobalt significatif puisque sa production domestique se trouve au dixième rang mondial. La production de batteries pour les voitures électriques en fait le premier raffineur de ce métal et les perspectives de la Chine sont prometteuses dans la mesure où la concession accordée à ce pays par l’Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie à une entreprise chinoise de production de nickel permettra à la Chine de doubler sa production de cobalt. Or le « Caillou » renferme des quantités massives de fer, de nickel et de cobalt. Depuis la forte augmentation des cours du cobalt l’usine de Doniambo à Nouméa (Société Le Nickel) a produit plus de 3500 tonnes de cobalt en 2020. Les Chinois peuvent être confiants en l’avenir et leur domination du marché des voitures électriques perdurera jusqu’aux premiers signes de pénurie qui apparaîtront en premier lieu en Europe occidentale avec des pénuries d’électricité … Source : theinteldrop.org

Jacques Baud sur la guerre d’Ukraine : « Les Occidentaux sont arrivés dans un cul-de-sac »

Prolégomènes. Je me suis amusé à appeler cet avant-propos par ce mot compliqué qui signifie en réalité « introduction » utilisé, si ma mémoire ne me trahit pas, le philosophe et essayiste Michel Onfray. Jacques Baud est à mon humble avis l’analyste le plus avisé et le plus impartial au sujet du conflit ukrainien et également de tous les conflits dans lesquels l’OTAN et ses membres étatiques se sont engagés la plupart du temps sans mandat des Nations-Unies. Cette posture des Américains consiste à fomenter un conflit dont la finalité est de renverser le régime existant dans un pays donné car il ne correspond pas aux critères américains définissant la démocratie. J’ai écrit sur ce blog en 2015 un papier faisant suite aux évènements de Maïden inspiré d’un article de Paul Craig Roberts ( https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/05/16/le-point-de-vue-geopolitique-de-paul-craig-roberts-pas-rejouissant/ ) qui prévoyait un rapprochement entre la Russie et la Chine. L’analyse était prémonitoire et ce vieux renard de la géopolitique peut constater près de 20 ans après son analyse qu’il avait entièrement raison. Le conflit ukrainien est l’exemple évident d’un conflit par entité étatique interposée. Il s’agit de l’Europe. Ce sont les pays membres de l’UE qui paient et vident leurs arsenaux afin de procurer des armes à l’Ukraine. Les Européens croient être en guerre contre la Russie mais en réalité ils sont des mercenaires esclaves et des payeurs pour le compte des USA. Les américains aident financièrement le régime ukrainien avec des dollars dévalués saisis sur les avoirs russes déposés dans les banques occidentales, une escroquerie digne d’un Al Capone, dollars qui n’auront bientôt aucune valeur en raison de la « dédollarisation » d’une grande partie du commerce international. À ce jour il faut noter que plus de 60 % du commerce international s’effectue par des échanges de devises nationales sans passer par le dollar. L’analyse du conflit ukrainien doit tenir compte de ces paramètres indépendants du conflit lui-même. Et ce conflit a déjà provoqué ces changements et la géo-économie nouvelle s’éloigne du système SWIFT et de la Banque des Règlements Internationaux controlée par les banques américaines pour faire appel au système chinois et à la Chambre de Compensation de Shanghai. Au niveau du classement économique des pays par ordre de parité du pouvoir d’achat dans leur monnaie nationale la Chine a largement dépassé les USA après avoir sorti de la misère 500 millions de personne et favorisé la promotion des classes moyennes. Il faut ajouter dans ces prolégomènes le fait que la Chine forme 15 millions d’ingénieurs de haut niveau et une quarantaine de millions de techniciens hautement qualifiés chaque année alors que les universités américaines et européennes se perdent dans l’idéologie « woke ». Le rapprochement entre la Russie et la Russie tel que l’a prédit le vieux Paul C. Roberts signe le déclin brutal des Etats-Unis et de l’Europe occidentale mais également de la Corée, de l’Australie, du Canada et du Japon qui n’ont pas choisi de se « dédollariser ». Les gigantesques volumes de dollars dévalués circulant dans le monde vont donc trouver refuge aux USA et ils précipiteront la chute de l’économie américaine avec une grave crise financière qui n’affectera que les pays précités. Voilà ce qu’on peut prévoir des conséquences des évènements d’Ukraine. Fin des prolégomènes …

Un an après l’invasion des troupes russes, le chant des armes ne semble pas près de se taire en Ukraine. La Chine est bien entrée dans la danse, soumettant des propositions pour un règlement pacifique de la crise. Mais elles n’ont pas suscité un grand enthousiasme. Et pour cause, comme l’analyse Jacques Baud, aucune des parties impliquées ne souhaite vraiment déposer les armes pour le moment. L’ancien colonel qui a officié pour les renseignements suisses et l’OTAN analyse les dynamiques qui poussent à la poursuite du conflit en Ukraine. Il dénonce aussi la stratégie occidentale de la guerre d’usure : elle semble vouée à l’échec, et les Ukrainiens en paient le prix.

Relativement discrète jusqu’à maintenant dans le conflit en Ukraine, la Chine a soumis des propositions pour mettre un terme à la guerre. Comment analysez-vous ce plan de paix chinois?

Il faut tout d’abord employer les bons termes. Ce n’est pas un plan de paix et les Chinois ne le désignent pas comme tel. Le ministère des Affaires étrangères présente ainsi sur son site une « position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne ».

Tous les médias ont pourtant évoqué le « plan de paix » de la Chine. Quelle est la nuance ?

Les Occidentaux ont désigné les propositions chinoises comme un plan de paix pour mieux les démolir. Or, ce n’est pas un plan, ni même une feuille de route. Ce sont des propositions, douze exactement, qui constituent un cadre conceptuel pour amener un règlement politique au conflit. Ce cadre conceptuel pourrait d’ailleurs être utilisé pour d’autres conflits, comme le montre très clairement la première proposition sur le respect de la souveraineté des pays. Nous pourrions ainsi tout à fait imaginer que ce cadre présenté par les autorités chinoises puisse s’appliquer au conflit entre la Chine et les États-Unis.

Les Chinois anticipent une guerre à Taïwan ?

Tout à fait. Ils ont bien compris que le prochain grand conflit risque d’éclater dans cette région. Il y a donc un élément d’anticipation dans les propositions émises par la Chine pour la crise ukrainienne. Cela se trouve également dans le deuxième point qui invite à abandonner la mentalité de guerre froide. Un autre principe important est l’indivisibilité de la sécurité. Ce principe figure dans l’Acte final d’Helsinki de 1975, qui a constitué la base de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Et le problème, c’est que les Occidentaux l’ont oublié en Ukraine. Selon ce principe, la sécurité d’un État ne peut se faire au détriment de la sécurité des autres. Les Russes ont toujours revendiqué ce principe en dénonçant la progression de l’OTAN en Europe de l’Est et en Ukraine plus particulièrement. Ils évoquent également ce principe à propos des armes nucléaires que les États-Unis voudraient déployer en Europe orientale: Roumanie, Tchéquie ou encore Pologne. Théoriquement, ces missiles antibalistiques seraient destinés à contrer d’éventuels missiles iraniens. Mais leur usage est dual, si bien que ces installations pourraient également permettre de lancer des missiles balistiques. Les Russes y ont toujours vu un risque pour leur sécurité, si bien qu’ils invoquent ce principe de l’indivisibilité de la sécurité reconnu par l’OSCE.

Et donc, les Chinois l’invoquent également.

Nous sommes dans une situation très symétrique avec Taïwan. L’idée des Américains est de sécuriser cette île en la militarisant. Mais cela est perçu par la Chine comme une atteinte non seulement à sa sécurité, mais aussi à sa souveraineté. Rappelons que Taïwan n’est pas un État indépendant. Armer Taïwan, c’est comme armer la Corse. Les Chinois sont donc opposés à ce procédé. Si nous y regardons de plus près, les propositions de la Chine peuvent s’appliquer à l’Ukraine, à Taïwan, mais aussi à de nombreux autres conflits comme la Palestine par exemple. Ce n’est donc pas un plan de paix taillé sur mesure pour l’Ukraine, mais des propositions pour régler politiquement des conflits, dont le conflit ukrainien.

La réaction des Occidentaux aux propositions chinoises a été glaciale. Mais Volodymyr Zelensky a jugé « nécessaire » de « travailler » avec Pékin pour œuvrer à une résolution du conflit. Comment analysez-vous la réaction du président ukrainien ?

Les relations entre l’Ukraine et la Chine n’étaient a priori pas si mauvaises. Du moins, jusqu’en 2021. Les Chinois étaient disposés à investir en Ukraine. Ils avaient d’ailleurs racheté la majeure partie des parts de Motor Sich, l’un des plus grands fabricants de moteurs d’avions et d’hélicoptères au monde qui avait été fondé en 1907 et qui avait littéralement pris son envol durant l’ère soviétique. Mais en mars 2021, le gouvernement ukrainien décidait de nationaliser ce géant de l’aéronautique. Les Chinois ont perdu leur investissement dans l’aventure. Cela a créé des tensions évidemment[1]. Mais cela n’a pas débouché sur une foire d’empoigne entre Pékin et Kiev. Les Chinois sont patients et ont pu maintenir des relations si pas cordiales, du moins courtoises. D’ailleurs, au printemps 2022, quand Volodymyr Zelensky a souhaité entamer des négociations, il a contacté trois pays pour jouer les médiateurs: la Turquie, Israël et la Chine. L’idée que Pékin soit impliquée dans la résolution du conflit n’est donc pas nouvelle, elle flotte dans l’esprit des Ukrainiens depuis un an.

Mais pour le coup, les Occidentaux et les Ukrainiens ne sont visiblement pas sur la même longueur d’onde.

La logique des Occidentaux est simple: vous êtes avec nous ou contre nous. La Chine tombe de ce fait dans le camp ennemi. Pourtant, la réflexion des Ukrainiens n’est pas saugrenue. Ils ont compris que les États-Unis avaient essayé tous les moyens dont ils disposaient pour mettre la Russie sous pression. Et ça ne fonctionne pas. La Chine pourrait en revanche avoir une oreille plus attentive auprès de Moscou. Ce n’est pas pour rien que les trois pays choisis comme médiateurs par l’Ukraine sont des pays qui n’entretiennent pas de mauvaises relations avec la Russie. Israël et la Turquie sont même des pays qui ont des liens étroits avec les Occidentaux et qui sont en quelque sorte à cheval entre les deux mondes. L’Ukraine pense donc certainement que la Chine, grâce à ses liens avec la Russie, pourrait être un interlocuteur pertinent pour forcer la Russie à négocier. La même réflexion ne pourrait pas s’appliquer à la Suisse par exemple. Elle a traditionnellement joué les médiateurs dans de nombreux conflits. Mais elle n’a plus la crédibilité nécessaire aujourd’hui pour entamer un dialogue avec Moscou, car elle a abandonné sa neutralité historique au profit d’un alignement avec les Occidentaux.

Si le président ukrainien s’est dit ouvert aux propositions chinoises, les États-Unis et l’Union européenne les ont immédiatement expédiées à la corbeille. Pourquoi ?

La Chine a une histoire de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays avec lesquels elle coopère. Par conséquent, la Chine comme médiateur, c’est un choix assez logique. Mais les Occidentaux voient les choses de manière différente. En mars 2022 déjà, ils avaient ordonné aux Ukrainiens d’abandonner tout de suite l’idée de négocier avec les Chinois.

La stratégie occidentale consiste à isoler les adversaires sur la scène internationale pour ensuite imposer des conditions qui leur permettraient de revenir dans le concert des nations. C’est évidemment très clair avec la Russie aujourd’hui. Et, si la crise ukrainienne l’a un peu effacé depuis, c’était également très clair à l’égard de la Chine durant la crise covid. Sous la mandature de Donald Trump en effet, toute une série de mesures a été adoptée pour essayer de rendre la Chine responsable de la crise sanitaire et l’isoler sur la scène internationale.

Oui, Donald Trump ne parlait pas du covid-19, mais du « virus chinois ».

Certains politiciens américains ont même proposé de traduire la Chine devant une cour internationale pour réclamer des dommages et intérêts. Il y a en fait une espèce de haine à peine dissimulée pour tout ce qui n’est pas occidental et qui pourrait supplanter la primauté de l’Occident dans le monde. La Chine reste donc une cible de choix pour les Américains. Lui donner un rôle de médiateur dans le conflit ukrainien, ce serait la crédibiliser sur la scène internationale. Et ça, les Occidentaux n’en veulent pas. En revanche, ils essaient de convaincre Pékin de manière assez infantile d’appliquer aux Russes les sanctions qu’eux-mêmes ont décidées. Alors qu’ils appliquent déjà des sanctions à la Chine! Ce sont littéralement des procédés de parrains mafieux: on vous met des sanctions, et si vous ne faites pas ce qu’on vous dit, on vous met de nouvelles sanctions; et maintenant, vous allez appliquer des sanctions à d’autres sans quoi on vous en ajoutera des plus sévères encore. Les Occidentaux sont dans cette dynamique. Les Chinois n’ont quant à eux pas beaucoup d’états d’âme sur la question ukrainienne. Ils n’ont pas d’animosité à l’encontre de ce pays. Et ils n’en ont évidemment pas à l’égard de la Russie. Ce qui facilite un éventuel rôle de médiation.

Sans passer par la Chine, les Occidentaux espèrent-ils tout de même trouver une issue politique à la crise ukrainienne ? Ou bien comptent-ils poursuivre la guerre encore longtemps ?

J’ai une réponse rationnelle à votre question. Mais celle des Occidentaux ne l’est pas du tout. Dans une interview accordée fin novembre 2022, l’ambassadeur de Suisse à Kiev – par ailleurs un ami – expliquait que l’Ukraine était en train de gagner la guerre et que la Russie était dans une mauvaise posture. Selon son raisonnement, il ne fallait surtout pas négocier avec les Russes qui étaient demandeurs, car à bout de souffle. Il fallait au contraire soutenir l’Ukraine pour qu’elle regagne du terrain et pour qu’elle se trouve en meilleure posture lorsque les négociations arriveraient. J’ai écrit un article pour expliquer combien cette vision est factuellement et moralement erronée. Factuellement erronée, car la Russie n’est pas en mauvaise posture et n’est pas demanderesse de négociations. Cette posture est aussi moralement erronée, car si l’on compare cette guerre à un match de foot, nous sommes dans les prolongations et nous essayons de marquer les deux goals qui nous assureront la victoire. Quel qu’en soit le prix. Or, c’est l’Ukraine qui paie. Tous les experts, et même des politiciens occidentaux dont le secrétaire d’État Antony Blinken, constatent que l’Ukraine ne parviendra par à récupérer tous les territoires occupés par la Russie. Penser que les Ukrainiens vont significativement améliorer leur posture avant les négociations, cela reste un vœu pieux.

Quel est l’objectif de poursuivre la guerre alors ? 

Rendre la vie suffisamment difficile aux Russes pour qu’ils en aient assez et acceptent de négocier selon les termes du camp adverse. Problème : ceux qui paient le prix d’une telle politique sont les soldats ukrainiens qui sont dans un rapport de 1 contre 10 avec l’armée russe. On joue donc avec la vie des Ukrainiens de manière assez peu éthique.

C’est une guerre d’usure qui se déroule maintenant en Ukraine ?

C’est le cas depuis l’été 2022, quand l’objectif annoncé par Vladimir Poutine de démilitariser l’Ukraine a factuellement été atteint. La plus grande partie des capacités militaires de l’Ukraine a en effet été détruite à ce moment-là, ce qui a poussé Kiev à réclamer des aides et des armes plus importantes.

Et qu’est-ce qui a poussé les Occidentaux à s’engager sur cette voie ?

Les Occidentaux cherchaient à faire traîner le conflit, présupposant que l’armée russe perdait plus d’hommes que l’armée ukrainienne. Par conséquent, la population russe allait être plus vite lassée par cette guerre. Mais la réalité est totalement différente. L’Ukraine perd bien plus d’hommes que la Russie où le soutien à Vladimir Poutine se stabilise autour de 82% d’opinions favorables.

Pourquoi la stratégie occidentale a-t-elle échoué ?

Après avoir atteint leurs objectifs de démilitarisation et lorsque les livraisons d’armes à l’Ukraine ont commencé à augmenter, les Russes ont compris qu’ils étaient devant une baignoire que l’on vide en laissant le robinet ouvert. À partir de ce moment-là, ils n’ont plus lancé de grandes opérations. Les Russes ont consolidé leurs positions et ont répliqué aux attaques de l’armée ukrainienne, la détruisant petit à petit. Le message de la Russie apparait très clairement : si vous utilisez une arme qui a 30 km de portée, on avancera de 30 km pour la détruire ; si vous utilisez des missiles de 300 km, on avancera de 300 km. Et ainsi de suite. Le retrait russe de Kharkov et de Kherson est assez symptomatique de la stratégie russe et des déboires de l’armée ukrainienne. Dans une carte analysant la densité des troupes russes un mois avant ce retrait, j’expliquais dans mon livre[2] que la Russie avait peu d’effectifs dans ces zones et n’avait manifestement pas l’intention de s’y battre. Quand les Ukrainiens ont fait mine d’attaquer, les Russes ont simplement retiré leurs troupes avec l’idée que le territoire peut se reconquérir tandis que les vies perdues ne se récupèrent pas. Du côté ukrainien, la logique est inverse. Ils sacrifient leur vie pour du territoire. Comme on le faisait d’ailleurs dans le nord de la France lors de la Première Guerre mondiale. L’armée ukrainienne arrive ainsi au bout de ses capacités humaines.

Ce facteur démographique est crucial, les États-Unis ne peuvent pas l’ignorer. Pourquoi poursuivre cette guerre d’usure en promettant de nouvelles livraisons d’armes comme Joe Biden l’a fait lorsqu’il était en visite à Kiev ?

Soyons très clairs : tous ceux qui soutiennent l’Ukraine aujourd’hui n’ont strictement aucune considération pour ce pays. Ils se fichent de ce qui s’y passe et des pertes qu’il peut y avoir. Le but de cette opération est de nuire voire de détruire la Russie, quel qu’en soit le prix qu’ils se gardent bien de payer eux-mêmes, mais qu’ils font payer aux Ukrainiens.

On parle tout de même beaucoup des « efforts » occidentaux, avec des livraisons d’armes toujours plus importantes…

Certes, nous livrons des armes. Mais beaucoup sont des armes obsolètes, voire des armes de rebut. Par exemple, certains missiles britanniques antichars livrés à l’armée ukrainienne étaient périmés, donc dangereux à utiliser pour les Ukrainiens eux-mêmes. Regardez également ce qui se passe avec les fameux chars Leopard. Les  Espagnols en avaient promis, mais ils n’ont pas trouvé suffisamment de ces vieux chars en bon état et ont envoyé leur deuxième garniture. Idem pour l’Allemagne qui avait annoncé qu’elle forgerait une alliance pour fournir un bataillon de Leopard 2A6 modernes et un bataillon de Leopard 2A4, plus anciens. Cela représentait une soixantaine de chars en tout. Finalement, Berlin n’a pu prélever que 14 Leopard 2A6. D’autres pays européens se sont engagés à fournir les modèles plus anciens, mais ils ne sont plus utilisés par l’armée allemande, si bien qu’il manque même des pièces de rechange. Autrement dit, ces Leopard 2A4 qui seront envoyés en Ukraine seront à usage unique. Je rappelle en outre que les Ukrainiens disposaient d’environ 2000 chars jusqu’à l’été dernier. Tout le monde s’escrime à présent pour une cinquantaine d’engins. Quand on met ces informations en perspective, on ne voit pas comment ces quelques chars pourraient changer la donne. Tout cela montre que derrière leurs beaux discours, les Occidentaux n’ont aucune considération pour les Ukrainiens, c’est de l’habillage.

Le ministre des Affaires étrangères et l’ancien Premier ministre israélien ont expliqué qu’au printemps 2022, Kiev était prêt à négocier, mais que les États-Unis s’y étaient opposés. Aujourd’hui, la situation sur le terrain pourrait-elle amener Washington à accepter des négociations ?

Nous sommes dans une situation quelque peu ambiguë. Les Américains constatent qu’ils ne vont pas s’en sortir sur le terrain. Par ailleurs, la France, l’Allemagne et l’Italie auraient dit à Zelensky qu’il faudrait des succès sur le champ de bataille, sans quoi l’Europe ne pourrait plus le soutenir. On s’aperçoit que le narratif tenu jusqu’à maintenant était faux, qu’on a menti sur ce conflit et que la situation, depuis le début, est à l’avantage de la Russie. Maintenant, le grand défi des Occidentaux consiste à pouvoir changer une défaite en victoire. Certains disent qu’il va falloir négocier, car rien ne pourra être obtenu sur le terrain. D’autres soutiennent au contraire qu’il faut tout de même continuer le conflit pour être en meilleure position avant de négocier.

C’est aussi la position de Volodymyr Zelensky qui continue à réclamer plus d’armes ?

Fin février 2022, fin mars 2022 et août 2022 : à trois reprises, le président ukrainien a tenté de négocier, mais ces trois phases ont été court-circuitées par les Occidentaux. Il faut se rendre compte que l’Ukraine est devenue totalement dépendante de l’aide occidentale. Si demain, cette aide s’arrête, tout s’effondre. D’une certaine manière, les Occidentaux ont pris Volodymyr Zelensky en otage. Si bien que l’Ukraine est à présent engagée dans une course à l’échalote. Il lui faut une victoire pour prouver qu’il faut continuer à la soutenir.

On comprend les dynamiques qui poussent Washington et Kiev à poursuivre le conflit. Et du côté russe ? Réagissant aux propositions chinoises, le Kremlin a déclaré que les conditions nécessaires à une solution pacifique n’étaient pas réunies « pour l’instant ».

Pour l’heure, les Russes n’ont aucune motivation à venir s’asseoir à la table des négociations. En effet, les Occidentaux ont montré qu’ils ne voulaient pas l’arrêt du conflit, ils l’alimentent en permanence en livrant des armes à Kiev. Par ailleurs, fin 2022, Angela Merkel, François Hollande, l’ancien président ukrainien Petro Porochenko et l’actuel président Volodymyr Zelensky ont reconnu que les accords de Minsk signés avec la Russie pour mettre fin à la guerre du Donbass avaient été conclus dans l’unique but de gagner du temps pour permettre le réarmement de l’Ukraine. Par conséquent, les Russes sont beaucoup moins disposés à négocier aujourd’hui si l’objectif est à nouveau de gagner du temps pour réarmer l’Ukraine. Les Russes sont d’autant moins enclins à négocier qu’ils continuent à détruire l’armée ukrainienne, surtout son potentiel humain. Ayant l’avantage sur le terrain et n’ayant aucune confiance dans la parole des Occidentaux, la Russie ne voit pas l’intérêt de négocier maintenant.

Finalement, aucune des parties impliquées ne veut la fin de la guerre ?

Nous sommes effectivement dans une spirale qui conduit à la poursuite du conflit. Les Occidentaux ne veulent pas perdre la face. L’Ukraine ne veut pas abandonner le combat trop facilement pour maintenir son image et le soutien occidental. Quant à la Russie, si on veut l’amener à la table des négociations, il faudra lui présenter des garanties bien plus élevées que ce qu’on aurait pu lui soumettre au printemps 2022.

Il aurait fallu ne pas bloquer les précédentes tentatives de médiation plutôt que de s’engager dans cette guerre d’usure ?

Rappelons que le 25 février, soit 24h après le début de l’opération russe, Volodymyr Zelensky avait lancé un premier appel à négocier. Tout était possible à ce moment-là. Les Russes aussi étaient prêts à discuter. Leur objectif n’était pas du tout une conquête territoriale, c’était d’une certaine manière un objectif fonctionnel : non seulement protéger la population du Donbass, mais aussi négocier la neutralisation de l’Ukraine ; la Russie était ainsi déjà montée d’un cran après l’échec des accords de Minsk. Un cran qui n’était pas insurmontable pour les Ukrainiens. La neutralisation de l’Ukraine faisait en effet partie des propositions que Volodymyr Zelensky était prêt à discuter en mars 2022. Mais ces tentatives de médiation ayant avorté, les Russes vont en demander plus à présent.

Mauvais calcul des Occidentaux, donc ?

Ils avaient annoncé en mars que l’Ukraine avait pratiquement gagné la guerre. On s’aperçoit que ce n’est pas trop le cas, qu’on a tiré des plans sur la comète et surtout, qu’on a construit une stratégie sur du vent. Les Occidentaux ont construit une stratégie sur une situation telle qu’il la souhaitaient plutôt que ce qu’elle était réellement. Ils sont aujourd’hui enfermés dans leur propre narratif, mais ils sont arrivés dans un cul-de-sac. Quand on voit le dernier paquet de sanctions de l’UE, où on finit par interdire l’exportation de cuvettes de w.c., on comprend que les Européens sont au bout du rouleau et n’ont plus aucun moyen de pression sur la Russie.

Pour éviter une défaite, les États-Unis pourraient-ils s’engager davantage dans le conflit ?

Ce n’est pas impossible et je ne suis pas dans la tête des décideurs américains. Mais vous avez tout de même un rapport de la Rand Corporation paru il y a quelques semaines, qui préconise d’éviter de s’engager dans une guerre longue et recommande au gouvernement américain de trouver tous les moyens possibles de négocier. Plus vous vous impliquez dans un conflit, plus vous avez des chances de vous plantez si votre adversaire à une meilleure capacité. C’est le cas de la Russie. Obama disait déjà qu’il ne fallait pas s’attaquer à la Russie, car elle avait cette capacité d’escalation dominance, de dominance de l’escalade : la Russie peut monter les crans d’un conflit presque à l’infini, alors que les Occidentaux ne le peuvent pas. Ce pays a perdu 25 millions d’hommes entre 1941 et 1945. Les Russes ne veulent pas que cela se répète et ils ont manifestement assuré leurs arrières. D’un côté, les Occidentaux sont en train de griller leurs propres capacités militaires pour soutenir Kiev et ils ont déjà dépensé 150 milliards de dollars en un an. C’est deux fois le budget de la Défense de la Russie. De l’autre côté, les Russes n’ont pas encore entamé tout leur potentiel militaire. Et leur économie continue de tourner alors que celle des pays européens est exsangue. On s’aperçoit en Europe qu’à vouloir attiser ce conflit, on se met nous-mêmes dans une situation de plus en plus défavorable. Source: Investig’Action

Plan énergétique allemand : La Grande Illusion !

L’Allemagne, première puissance économique d’Europe occidentale sert d’exemple à beaucoup de pays de par son choix de transition énergétique. Soumis à la propagande incessante et omniprésente des partis politiques « verts » les décideurs ont suivi cet exemple germanique, néanmoins sans se priver de toutes sources d’électricité pilotables alors que les énergies dites renouvelables sont par définition non pilotables et aléatoires. Les résultats catastrophiques de tels choix monolithiques ont été révélés à la suite des événements d’Ukraine qui ont induit un renchérissement du prix du gaz naturel par un facteur 6 à 8, les unités de production d’électricité à partir de turbines à gaz étant nécessaires pour pallier au caractère aléatoire de la production d’origine éolienne ou solaire.

Trois articles successifs de Pierre Gosselin (en anglais) figurant sur son blog https://notrickszone.com informent le monde au sujet de l’état actuel de l’Allemagne et de sa situation énergétique. Cette situation s’aggrave jour après jour depuis la fermeture définitive des trois dernières unités de production d’électricité d’origine nucléaire. Le parti vert allié des socialistes dans le nouveau gouvernement post-Merkel n’a recueilli que 27 % d’opinions favorables lors des dernières élections et sa cote de popularité vient de régresser de 40 %. Les « Verts » allemands peuvent s’enorgueillir de ne plus rassembler que 16 % d’opinions favorables, derrière l’AfD, le parti de droite souverainiste. Les Allemands ne peuvent que constater le fiasco total de la politique énergétique d’Angela Merkel qui n’a pu gouverner qu’avec le soutien du parti vert et son successeur se trouve dans la même situation. Ce 22 mai 2023 le vent n’a fait tourner aucun moulin à vent comme l’indique la carte ci-dessous (source : Université du Wisconsin) et les verts se consolent peut-être car le Soleil de printemps favorise la production d’électricité photovoltaïque qui restera en Allemagne toujours cryptique : l’Allemagne ce n’est pas le Portugal ni le Maroc !

Outre le fait que les responsables gouvernementaux, en particulier le Secrétaire pour les Affaires Climatiques, Patrick Graichen, se trouvent dans une situation délicate car accusés de « cronyisme », un terme anglais signifiant copinage ou favoritisme, en d’autres termes de corruption de la part de politiciens en charge de conduire les affaires du pays, un peu comme le scandale français relatif aux « fonds Marianne ». D’ailleurs la plupart des gouvernements occidentaux sont constitués par copinage et favoritisme. Il faut ajouter que le dénommé Graichen a soutenu une thèse de doctorat truffée de plagiats, ce qui a ému la population. Parmi les dispositions prises récemment par le gouvernement l’interdiction du chauffage au bois pourtant populaire en Allemagne pour remplacer le gaz dont le prix a été multiplié par 7 sous le prétexte que les fumées engendrées par ce type de chauffage contiennent trop de poussières ultra-fines. Les pompes à chaleur qui étaient encore une approche fiable pour le chauffage domestique avant l’augmentation du prix de l’énergie, encouragées par le gouvernement, deviennent inutilisables en raison du prix de l’électricité en forte augmentation également. De plus les vols de ces équipements deviennent courants et les compagnies d’assurance refusent de les assurer contre le vol ! Le chauffage au bois ne sera autorisé dès 2024 que si l’installation est équipée d’un filtre à particules ultra-fines ou un système de lavage des fumées par barbotage dans l’eau, un équipement trois fois plus volumineux que le système de chauffage lui-même nécessitant un entretien au moins hebdomadaire. Les « Verts » se penchent sur le fait que le chauffage au bois est également délétère pour le climat, d’où l’incertitude des citoyens allemands qui se préparent à acheter des couvertures épaisses et des bougies !

Enfin l’Agence Fédérale du Réseau électrique prévoit de rationner l’électricité, ce qui est totalement incompatible avec la promotion des voitures électriques et des pompes à chaleur. Si la situation des ménages devient délicate, et cette situation va s’aggraver dès l’automne prochain, tout le secteur industriel va également souffrir, qu’il s’agisse des grosses implantations industrielles fortes consommatrices d’énergie électrique mais plus grave encore le tissu industriel constitué de petites entreprises va subir des délestages et très probablement des restrictions drastiques de la consommation d’électricité. En quelque sorte l’économie allemande est condamnée à une véritable mort par inanition progressive. Après avoir exigé de la Commission européenne la mise en place du marché européen de l’électricité sous la pression des « Verts » les Allemands vont subir un effet boomerang dont ils ne survivront pas, exactement comme les sanctions contre la Russie. Donc l’Allemagne se fait « seppuku » et peut remercier les Etats-Unis et l’idéologie délirante des « Verts ». Ce pays, comme tous les autres pays occidentaux obsédés par l’escroquerie du réchauffement climatique, peut toujours attendre pour voir émerger un tel réchauffement qui n’est pas à l’ordre du jour parmi les géophysiciens et les astrophysiciens sérieux …