Crise climatique : les biocarburants et les moulins à vent, une grosse arnaque idéologique

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Dans le registre des « énergies renouvelables » dont la finalité est de « sauver le climat » tous les spécialistes dans le domaine de l’énergie savent que les moulins à vent et les panneaux solaires ne pourront jamais remplacer une bonne vieille centrale électrique à charbon ou à uranium. Ces investissements ne servent qu’à pomper de l’argent du porte-monnaie des contribuables abrutis par la propagande écologiste pour enrichir des multinationales et des investisseurs qui se moquent totalement du « bilan carbone » désastreux de ces installations.

Mais il y a bien pire ! Dans la catégorie, donc, des renouvelables les biocarburants font figure de champions de l’escroquerie idéologique mise en place par les écologistes ultra-politisés qui imposent leurs délires aux gouvernements.

Venons-en donc aux biocarburants, essentiellement l’éthanol ajouté jusqu’à 10 % dans l’essence dans de nombreux pays dont par exemple le Brésil et les USA. Les biocarburants accélèrent le cycle naturel du carbone puisque le CO2 immobilisé par les plantes, canne à sucre ou maïs, est réémis instantanément à l’échelle géologique ce qui n’est évidemment pas le cas des combustibles fossiles immobilisés depuis des centaines de millions d’années dans la croute terrestre. En théorie, un concept défendu par les écologistes, le bilan carbone des biocarburants est nul. Pourtant toutes les études sérieuses réalisées par exemple au Laboratoire National d’Oak Ridge ou à la Duke University ont montré sans ambiguïté que ce n’est pas du tout la réalité. Dans le cas de l’éthanol produit à partir de maïs la prétendue « neutralité carbone » de ce biocarburant est un doux rêve : seulement 37 % du CO2 séquestré par la plante doit être effectivement pris en compte dans le bilan carbone si toutes les étapes de production du dit biocarburant jusqu’à l’utilisateur final sont prises en compte. en d’autres termes les biocarburants produisent deux fois plus de CO2 qu’ils ne sont supposés en économiser, si je peux me permettre d’utiliser une telle image.

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Les biocarburants à base de canne à sucre ou de maïs augmentent donc paradoxalement (pour les écologistes c’est le terme qui conviendra) la teneur en CO2 de l’atmosphère en perturbant le cycle naturel du carbone et en tenant compte du bilan global de leur production qui est pour le moins catastrophique. Il en est exactement de même pour le méthane produit à partir de biomasse de quelque provenance que ce soit. Le bilan carbone est tout aussi catastrophique. On se trouve donc devant une autre imposture organisée par les écologistes et reprise par les politiciens qui sont devenus totalement prisonniers de l’idéologie écologiste maintenant mondialisée : non seulement les contribuables de tous les pays vont se trouver appauvris pour financer ces énergies renouvelables mais ce n’est pas malgré ces efforts que le gaz carbonique atmosphérique, supposé présenter un effet de serre, diminuera, apparemment c’est le contraire qui se produit en ce qui concerne les biocarburants …

Pour ce qui concerne les moulins à vent, l’expérience de l’Ile d’El Hierro dans l’archipel des Canaries est l’exemple emblématique du fiasco idéologique des énergies dites renouvelables. Les moulins à vent étaient censés rendre cette île « propre » pour sa production d’électricité, c’est-à-dire n’utilisant que le vent … C’est effectivement du vent (!) car la consommation de fuel léger pour faire tourner les groupes électrogènes n’a pas diminué d’une goutte depuis la mise en place de l’installation très coûteuse supposée rendre cette île « zéro carbone ». À méditer.

Source et illustrations : Climate Central (climatecentral.org) et fermenteur de biomasse en Grande-Bretagne

Quand Leonardo Di Caprio fait de l’écologie avec de l’argent sale …

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Pour se constituer une image « propre » l’acteur Di Caprio milite par le biais de sa « fondation » contre le réchauffement climatique et la déforestation, en particulier en Malaisie, pays qui abat systématiquement des centaines de milliers d’hectares de forêt pour planter des palmiers à huile. Ce genre de projet était supposé être financé par le fond d’investissement souverain 1MDB. Or la corruption généralisée malaise impliquant entre autres personnages le Premier Ministre Najib Razak et le financier sulfureux Joh Low a été révélée il y a quelques mois par les limiers de Wall Street mais aussi leurs homologues suisses.

L’affaire risque bien de faire grand bruit et définitivement ternir la réputation de l’acteur chéri d’Hollywood qui s’illustra dans « Le Loup de Wall-Street en 2013, un film dont le tournage fut financé par une société appartenant au beau-fils du Premier Ministre malais via 1MDB. Di Caprio n’a pas hésité à s’afficher dans des parties fines avec Joh Low en particulier à Saint-Tropez … De plus la « fondation » de Di Caprio n’en est pas à son premier scandale. Elle aurait reçu plusieurs millions de dollars d’1MDB par le truchement de société écrans off-shore versés sur des comptes en Suisse.

Lukas Straumann, directeur du fonds Bruno Manser à Bâle qui lutte contre le fléau de la corruption, a déclaré que, si Di Caprio ne se justifiait pas et ne remboursait pas l’Etat malais, cela discréditerait l’ensemble des fondations écologistes. Di Caprio « a choisi d’attendre que l’affaire se tasse » selon Straumann … Question : d’où provient le financement de Greenpeace ?

Source et illustration : Le Matin

Crise du lait : les vaches c’est bientôt terminé !

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Dans la rubrique « renouvelable » (sustainability en anglais, voir le lien) il y a de quoi s’étonner. Les recherches s’activent pour s’affranchir des vaches laitières pour produire, cela va de soi, du lait. Les bêtes à corne ça pollue, ça dégage du méthane – un vilain gaz à effet de serre – et c’est fauteur de crises, il n’y a qu’à observer ce qui se passe en France en ce moment, encore que l’essentiel de la « crise du lait » a été provoquée par les sanctions stupides décrétées par la Maison-Blanche contre la Russie que les toutous européens ont appliqué à la lettre.

La crise climatique exploitée à toutes les sauces a donc eu des retombées inattendues dans le domaine laitier. La société de biotech californienne Perfect Day, basée à Berkeley, a réussi la prouesse de produire du lait totalement artificiel à l’aide de levures génétiquement modifiées pour littéralement vomir dans leur milieu de culture les principales protéines du lait de vache. À ce jus blanc il suffit ensuite de rajouter quelques vitamines, quelques corps gras végétaux, un peu de sucre et le tour est joué !

Les arguments de Perfect Day sont sans appel. La consommation d’eau pour produire un litre de ce lait artificiel est diminuée de 98 %, il faut 91 % de surface de terrain arable (ou broutable) en moins pour cette production et les émissions de « gaz à effet de serre » sont réduites de 84 %. En comparant ce lait de levure, si on peut appeler ce produit ainsi, avec l’ersatz de lait fabriqué avec des amandes, il faut pas moins de 5 litres d’eau pour produire UNE amande. Pour ma part je suis un grand consommateur de lait entier de pure vache et je réserverais le lait d’amande pour me relaxer dans une baignoire pleine de ce jus blanc relativement coûteux. Le souci est que je n’ai pas de baignoire chez moi … Pour en terminer avec les amandes, la culture des amandiers en Californie utilise 10 % de toute l’eau que cet Etat consomme.

Mais revenons au lait produit avec des levures. Il ne contient pas de lactose et se trouve de surcroit être parfaitement adapté pour les nourrissons et c’est tout bénéfice pour la planète. Et enfin, cerise sur le gâteau ce lait « animal-free » (illustration Perfect Day) ne contient pas de résidus de pesticides, d’antibiotiques ou d’hormones puisque sa production est assurée dans des fermenteurs parfaitement sous contrôle.

Source : fastcoexist.com

Leonardus Lessius et les boyaux d’agneau !

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Qui connait aujourd’hui Leonardus Lessius (en flamand Lenaert Leys) ? On dirait aujourd’hui qu’il s’agissait d’un obscur théologien qui s’occupa, sa vie durant, de morale chrétienne en suivant les principes de l’ordre des jésuites dont il fit partie alors qu’il était encore très jeune, à l’âge de 18 ans. L’Université de Louvain, dont la faculté de théologie était intimement contrôlée par la Papauté recrutait effectivement des adolescents puisque notre Léonard entra dans cette prestigieuse université (à l’époque, vers 1567) à l’âge de 13 ans pour y sévir comme docte spécialiste de théologie durant les 50 années suivantes.

Lessius est connu pour une somme de commentaires complexes relatifs à l’oeuvre de Thomas d’Aquin. Je ne m’étendrai pas sur les détails car la religion et moi ça fait vraiment deux. Bref, pour Lessius la morale devait être la raison de vivre de chaque être humain. Comme Thomas d’Aquin, Lessius, dans son traité « De iusticia et iure » paru en 1605, prônait la chasteté masculine, une sorte de malthusianisme avant l’heure, mais arriva curieusement à convaincre le Vatican d’interdire l’usage du préservatif qui était fabriqué à l’époque avec un morceau d’intestin grêle d’agneau qui était réutilisable mais qu’il fallait réhydrater dans l’eau avant usage pour présenter une relative souplesse.

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Pour Lessius donc, bien que prêchant pour l’abstinence masculine, le préservatif ne devait pas être conseillé, selon les principes de l’Eglise. Curieuse conception des relations humaines intimes … car il y eut à peu près au même moment en Europe une grave épidémie de vérole que les Flamands appelèrent « le mal gaulois », épidémie qui rendit justement populaires les préservatifs !

Source : The Daily Beast, illustrations Wikipedia

La banane en réel danger de mort !

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Si vous achetez une banane aujourd’hui il est presque certain que vous dégusterez une banane Cavendish à moins d’y mettre le prix et de trouver des lady-finger aussi appelées « petite-sucrée » ou encore des Gros-Michel si vous êtes chanceux. Je me souviens encore avoir dégusté des bananes Gros-Michel il y a près d’un quart de siècle dans le sanctuaire de la banane sur les hauteurs de Capesterre-Belle-eau à la Guadeloupe géré par le CIRAD. Cette banane onctueuse et beaucoup moins farineuse que la Cavendish avait aussi la particularité d’être particulièrement odorante car riche en acétate d’isoamyle. Aujourd’hui, en dehors de quelques plantations jalousement contrôlées pour éviter toute infestation de ces bananiers Gros-Michel par la maladie de Panama, un champignon de la famille des Fusarium, les bananeraies sont presque exclusivement des Cavendish, un clone issu du Sud-Est asiatique (comme la Gros-Michel) résistant au Fusarium oxysporum qui faillit bien condamner la banane définitivement. Il ne reste aujourd’hui que quelques rares exploitations en Thaïlande qui continuent tant bien que mal à produire des Gros-Michel au prix de traitements outranciers en fongicides systémiques.

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Aujourd’hui on ne trouve plus qu’exclusivement des bananes Cavendish dont les plants sont produits par clonage à partir de méristèmes exempts de virus, car il y a aussi des virus qui attaquent les bananiers … La France, sous l’impulsion de l’IRD a été pendant un temps leader mondial de la production de plantules de bananiers Cavendish pour pallier à la demande consistant à remplacer les Gros-Michel décimés par le fusarium. Tous les bananiers Cavendish sont maintenant des clones et la diversité génétique a disparu ainsi que les éventuelles résistances à d’autres ravageurs et ce qui devait arriver arriva, les intérêts économiques et financiers ayant fait perdre toute prudence aux producteurs de bananes.

Il est important de rappeler ici que le commerce international de la banane est dominé par les grandes compagnies américaines sans scrupules qui font la pluie et le beau temps dans de nombreux pays d’Amérique Centrale et du Sud mais également en Afrique car les enjeux économiques sont immenses, la banane étant le premier fruit vendu dans le monde en tonnage et en valeur, bien avant toutes les agrumes confondues. Il s’agit de Chiquita, Del Monte, Dole et dans une moindre mesure de Fyffes. Les « trois soeurs » contrôlent 80 % du marché mondial de la banane export et elles ne se sont jamais soucié de l’homogénéité génétique de la banane Cavendish … Et pour toutes sortes de raisons. Les bananes sont pratiquement toutes de la même taille, ce qui facilite grandement la logistique du transport et la vitesse de mûrissement est très facilement contrôlée. Dans les plantations les bananiers sont tous de la même taille – il s’agit d’une herbe géante – et la mécanisation y est rendue plus aisée.

À ce jour la recrudescence de la maladie Black Sigatoka met en péril l’ensemble de la filière banane dans le monde. Si la Cavendish est résistante au fusarium elle est susceptible à cet autre champignon connu depuis les années 1960 qui apparut dans la vallée de Sigatoka dans l’île de Viti Levu, Fiji, du nom de la ville côtière de Sigatoka qui n’est pas vraiment un endroit des plus touristiques. Le responsable de cette maladie est un autre champignon, le Pseudocercospora fijiensis, que l’on arrive difficilement à éradiquer totalement à l’aide de traitements massifs avec des fongicides puissants ce qui renchérit les coûts de production. Or comme tous ces bananiers sont maintenant des clones ils ont perdu progressivement leur résistance à la Black Sigatoka mais aussi à la maladie de Panama ! On ne peut donc pas mieux résumer la situation en disant que c’est la panique … La Black Sigatoka a pour effet de meurtrir les feuilles en perturbant la photosynthèse et en rendant de ce fait la croissance des bananes aléatoire ce qui entraine des pertes considérables. Découvrir de nouveaux fongicides, le pseudocercospora devenant progressivement résistant à tous les fongicides connus comme pour aggraver la situation, est un travail long et coûteux et l’homogénéité génétique des bananiers aidant on se trouve aujourd’hui devant un désastre pourtant annoncé comme inévitable pour toutes ces raisons.

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Devant l’urgence une équipe internationale s’est donc récemment penchée sur le génome du pseudocercospora dans l’espoir de découvrir de nouvelles pistes pour combattre cette maladie. Les résultats de l’étude parue dans le journal PlosOne (voir le doi en fin de billet, en accès libre) ont conduit à étudier quelques pistes qui pourraient déboucher sur un espoir de sauvetage. Un gène d’une variété de bananier résistante à la Black Sigatoka a été identifié comme interférant avec le pouvoir infectieux du champignon. Mais les évaluations de la résistance de nouveaux hybrides risquent bien d’être laborieuses car le champignon a la redoutable propriété de rester à l’état latent parfois plusieurs semaines alors que le cycle de production du bananier n’est que de 12 mois environ. L’identification du marqueur de résistance du cultivar dit « Calcutta 4 » permettra peut-être d’accélérer la mise au point de nouveaux hybrides.

Pendant ce temps-là le prix des bananes risque bien d’exploser …

Source : http://dx.doi.org/10.1371/journal.pgen.1005876

Souvenirs, souvenirs …

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Au printemps de l’année 1984, je suis arrivé depuis Paris à l’aéroport de San Francisco, j’ai loué une Chevrolet de grosse cylindrée pour me rendre par la route à Sacramento, capitale de l’Etat de Californie. J’avais un rendez-vous très spécial car il s’agissait de vendre le TGV français à la Californie pour établir une liaison grande vitesse entre San Francisco et Los Angeles avec une subséquente prolongation vers San Diego.

La société Alsthom qui ne m’avait pas officiellement mandaté pour cette tentative de marketing était plutôt réticente et ne connaissait absolument rien du tout aux possibles développements de la technologie unique au monde de son TGV dont la particularité par rapport au Shinkansen japonais, un autre train à grande vitesse qui existait déjà et qui a largement fait depuis ses preuves de fiabilité, est la conception des bogies solidaires des deux voitures adjacentes munies d’amortisseurs pneumatiques.

J’avais avec moi un dossier technique détaillé que m’avait été confié avec un certain dédain par la direction d’Alsthom qui ne croyait pas un mot en la véracité de ma démarche.

Dans les affaires, si on ne tente rien il vaut mieux rester chez soi. Les représentants du gouvernement californien me reçurent poliment et ne cachèrent pas leur admiration pour la technologie ferroviaire française mais ma visite et les négociations qui s’en suivirent furent sans suite. Je n’invente rien, je ne suis pas un mythomane, j’étais bien mandaté pour tenter de vendre les technologies françaises de pointe et pas seulement dans le domaine ferroviaire mais également dans le domaine du nucléaire civil.

Bref, ce n’est pas vraiment l’Etat de Californie qui freina des quatre fers mais plutôt Alsthom. Jamais ils n’ont cru que ma démarche pourrait déboucher sur un marché très juteux pour l’industrie française, pour eux le marché américain n’existait pas, tout simplement, car les Américains se déplacent en avion ou en voiture, point barre. Alsthom n’a jamais tenté par la suite de pénétrer le marché américain car l’inertie de cette entreprise dans ses prises de décision était notoire pour ne pas dire déplorable.

Plus de 30 ans plus tard, je viens d’apprendre que, selon une dépêche d’agence AWP, la compagnie AmTrack, l’équivalent de la SNCF, vient de commander des rames de TGV à Alsthom, sensiblement identiques à ceux qui circulaient entre Paris et Lyon à l’époque où je tentais d’en vendre aux Californiens mais cette fois sur la côte est pour relier Boston à Washington sur une distance de 730 km. La ligne à grande vitesse est en construction et, ironie de l’actualité, une ligne à grande vitesse est également en construction entre San Francisco et LA.

Dépêche d’AWP du 26.08.2016 à 22H06 (illustration SNCF)

La mort des colonies d’abeilles revisitée

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On a dit tout et n’importe quoi sur la maladie qui frappe les abeilles et détruit les colonies. Certains sont même allé jusqu’à incriminer le réchauffement climatique global. Les pesticides ont aussi été accusés d’amplifier cette hécatombe, dont en particulier les néonicotinoïdes, en fragilisant les abeilles qui ne peuvent alors plus se défendre contre les attaques des varroas et d’autres pathogènes.

Des centaines d’équipes de zoologistes associés à des biologistes s’affairent pour tenter de trouver une explication rationelle à la maladie des rûches mais pas seulement en se penchant au chevet des abeilles car les bourdons, d’autres importants insectes pollinisateurs utilisés en particulier dans les cultures sous serre, sont aussi affectés par diverses maladies. La complexité de ce problème commence à être décortiquée à l’aide des techniques les plus modernes de la biologie moléculaire, je veux parler du séquençage de l’ADN et des ARNs. Car il est urgent de trouver une solution – si au final on y arrive – pour juguler cette hécatombe dont les retombées économiques sont immenses. Les bienfaits des insectes pollinisateurs et en particulier des abeilles sont évalués mondialement à plus de 175 milliards de dollars par an : il y donc bien une motivation économique qui rend ce problème urgentissime.

En février, lors de la floraison des amandiers en Californie, 60 % des rûches américaines sont transportées par camion dans la San Joaquim Valley. La Californie est le premier producteur mondial d’amandes, plus de 80 % des amandes du monde y sont produites et cet exode temporaire de rûches est le plus grand évènement de pollinisation au monde. Ce gigantesque mouvement de rûchers favorise la fragilisation des abeilles puisque près d’un tiers des colonies ne survivent pas à l’épreuve. L’une des raisons incriminées pour expliquer la mortalité des abeilles est justement une mauvaise gestion des rûches et des essaims par les apiculteurs eux-mêmes. Mais la principale raison de cet état de fait reste encore le varroa.

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Ce qui a intrigué les zoologistes est l’observation suivante : par comparaison aux colonies saines, celles qui montrent des signes de souffrance sont beaucoup plus affectées par des virus, parallèlement à la présence (ou non) de varroa et ceci indépendamment de tous les autres facteurs tels que l’environnement, la présence sur les lieux de butinage de pesticides ou encore de récents transports en camion pour amener les rûches sur les lieux de pollinisation. Il en est de même pour les colonies de bourdons. Les moyens d’investigation modernes de présence d’ADN et d’ARN et leur identification rapide a permis de montrer qu’une multitude de virus étaient responsables de la mort des colonies. Pour ne citer que quelques-uns d’entre eux, il s’agit pour la plupart de virus à ARN simple brin à lecture directe, par opposition aux « rétrovirus » dont la lecture se fait dans le sens 5′ vers 3′. Je passe sur les détails. Il s’agit du virus Israeli de paralysie sévère (IAPV), du virus Kashmir (KBV), du virus déformant les ailes (DWV), du virus Lake Sinai (LSV) mais aussi du virus Kakugo, du varroa destructor virus-1, du virus Sacbrood et enfin d’autres virus qui n’ont pas encore pu être classés taxonomiquement. Ça fait beaucoup et les spécialistes de la question ont tendance à émettre l’hypothèse que tous ces virus pathogènes pour les abeilles, pour beaucoup d’entre eux véhiculés par le varroa, se transmettent d’abeille à abeille par déglutition.

Chez les colonies atteintes par le varroa, la diversité virale est réduite à seulement deux ou trois types de virus, ce qui aurait tendance à montrer que le varroa ne transmet pas tous ces types de virus mais il reste encore à préciser ce point particulier. Les travaux actuels s’orientent vers une meilleure compréhension des mécanismes d’immunité des abeilles vis-à-vis d’une attaque virale. Il semble que le varroa affaiblit le système immunitaire des abeilles selon un processus encore inconnu. Ce qui est d’ors et déjà acquis est une modification du taux de petits ARNs inhibiteurs de la réplication des virus à ARN, l’un des mécanismes de défense des abeilles. La situation est plutôt compliquée par le fait que l’on ne dispose pas d’abeilles mutantes comme dans le cas de la drosophile (la mouche du vinaigre) qui est également susceptible à des attaques virales et chez laquelle il a été possible de préciser le rôle des petits ARNs inhibiteurs double-brin interférant avec la réplication virale. Enfin la production in vitro de ces virus est encore très difficile.

Les travaux de recherche dans le domaine de la mort des colonies d’abeilles s’orientent enfin vers les bactéries normalement présentes dans le tractus digestif des abeilles afin de déterminer l’interaction entre celles-ci et la défense immunitaire des abeilles. Toute une recherche malaisée en perspective, les enjeux économiques la justifient amplement.

Source : Plos pathogens, doi : 10.1371/journal.ppat.1005757

Les petits secrets du séquençage de l’ADN

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La société Illumina Inc, leader mondial des machines de séquençage de l’ADN (capitalisation au NASDAQ 20 milliards de dollars), utilise une technique ultra-secrète de diffusion des fragments d’ADN préalablement modifiés avec des marqueurs fluorescents au travers d’une membrane dont la composition n’est même pas totalement révélée dans les divers brevets qui protègent cette invention. Mais il n’y a pas que Illumina, associée à des équipes de biologistes et de chimistes de l’Université de l’Etat de Washington qui a eu à peu près la même idée. Un start-up anglaise travaillant en étroite collaboration avec l’Université d’Oxford – Oxford Nanopore Technologies – a développé le même type de membrane ressemblant, malgré son caractère secret, à celle mise au point par Illumina.

Comme on pouvait s’y attendre, car les enjeux économiques sont gigantesques dans le domaine du séquençage des acides nucléiques (ADN et ARN), il y a eu une bataille juridique acharnée devant la Commission américaine du commerce international (US International Trade Commission) pour tenter de trouver une solution à ce problème qui dépasse de loin la compétence des juges. La question était de savoir qui copie l’autre. Les juges se sont contenté d’apporter une réponse évasive en se référant à une doctrine juridique dite des « équivalents », en d’autres termes les deux techniques sont presque les mêmes, mais pas tout à fait, et peuvent donc faire l’objet de protections industrielles séparées.

Pour la plus grande satisfaction intellectuelle de tous les utilisateurs de machines de séquençage le voile du secret a donc été levé par Oxford Nanopore. Il s’agit d’une membrane dont les nanopores sont tapissés par une protéine en forme de tube que l’on retrouve chez toutes les bactéries et qui sert à contrôler l’entrée de macromolécules à l’intérieur de ces bactéries. Cette protéine est appelée comme il se doit une « porine ». La différence entre les technologies de ces deux compagnies est que l’une (Illumina) a opté pour une porine de mycobactérie alors que l’autre (Oxford nanopore) a choisi une porine d’Escherichia coli. Le souci est que ces protéines sont très proches au niveau structural – leur séquence d’aminoacides – et les juges ont conclu que les problèmes seraient résolus si les porines utilisées ne présentaient pas plus de 68 % d’homologie de structure. On appelle ça couper la poire en deux.

Ce que l’on ne connait toujours pas est la modification de l’enchainement des aminoacides de ces porines produites par génie génétique afin qu’elle transmettent correctement un signal électrique quand les brins d’ADN (ou d’ARN) les traversent. Et c’est sur ce point particulier que le secret est jalousement gardé par Oxford nanopore car une machine de séquençage doit être fiable à plus de 95 %. Les juges américains se sont déclarés incompétents et il est facile de le comprendre compte tenu de la complexité de cette technologie.

Bref, nul ne sait si Oxford nanopore supplantera un jour Illumina grâce à sa nouvelle technique initialement développée (Brevet US 20140186823 A1 que je conseille aux curieux de lire) par un laboratoire belge mais la bataille juridique est terminée et il faut souhaiter que chaque société réalise des bénéfices calmement.

Source : Science magazine, illustration Oxford nanopore : une porine à l’intérieur de laquelle passe un fragment d’ADN mono-brin.

L’hormone de jouvence ?

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La télomérase est un enzyme particulier qui maintient une longueur suffisante à ces petits morceaux d’ADN qui se trouvent aux extrémités des chromosomes et appelés télomères. On pourrait comparer ces brins d’ADN de tout de même 8000 paires de bases aux petits morceaux de ficelle qui se trouvent aux extrémités d’un saucisson. Etant Lyonnais d’origine je trouve cette comparaison tout à fait appropriée. Ces télomères protègent les chromosomes contre des recopiages anarchiques lors des divisions cellulaires.

Chez une personne en bonne santé les télomères des cellules qui se multiplient constamment toute la vie sont amputés chaque année d’environ 50 paires de bases. Il s’agit d’un des principaux symptômes au niveau moléculaire du vieillissement car si la longueur des télomères vient à devenir critiquement faible alors la division cellulaire est gravement perturbée et les cellules meurent. Cette observation a fait dire que la télomérase pouvait être considérée comme une cible pour l’élixir de jouvence, tout un programme qui excite de nombreux biologistes de par le monde. Chez certains patients l’enzyme en question est donc déficient et l’un des symptômes est une anémie permanente car les cellules de la moelle osseuse ne remplissent plus correctement leur rôle de fourniture d’hématies et de lymphocytes à l’organisme, ces cellules sanguines ayant une durée de vie limitée.

Depuis les années 1950 l’un des traitement de l’anémie dite aplasique le plus souvent accompagnée de fibrose pulmonaire est l’utilisation d’androgènes de synthèse comme par exemple le Danazol sachant que les androgènes sont connus pour augmenter le nombre de globules rouges dans le sang en stimulant la moelle osseuse. Cependant on ignorait quel était le mécanisme d’action de ces androgènes même si on savait qu’ils présentent également une activité antiœstrogène mise à profit pour traiter l’inflammation chronique de l’endomètre (endométriose) en réduisant significativement les taux de progestérone et d’estradiol chez la femme.

C’est en suivant l’évolution des télomères de la lignée sanguine blanche chez des enfants traités avec du Danazol car souffrant d’anémie sévère liée à une déficience partielle en télomérase (téloméropathie) que l’effet de cet androgène a été découvert. Il se fixe sur le promoteur du gène codant pour la télomérase et induit une synthèse accrue de cet enzyme considéré comme la clé de l’anti-vieillissement. Chez ces patients relevant des services intensifs de pédiatrie et soumis à un traitement avec du Danazol une série de marqueurs ont été soigneusement suivis et la longueur des télomères des cellules sanguines de la lignée blanche qui diminuent chaque année et inexorablement de plus de 120 paires de bases a été minutieusement mesurée.

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Comme l’indique l’illustration ci-dessus extraite de la publication (doi en fin de billet) non seulement le Danazol stoppe la diminution de la longueur des télomères mais a même tendance a favoriser leur élongation par comparaison avec leur longueur au temps zéro de l’essai clinique. Si cette étude a englobé seulement une douzaine d’enfants et n’incluait pas de témoins ne souffrant pas de téloméropathie, elle montre pourtant que les androgènes, dans le cas du Danazol un androgène de synthèse, favorisent le maintien de la longueur des télomères et que ces molécules peuvent être considérés comme des produits anti-vieillissement chez des sujets sains malgré un certain nombre d’effets indésirables. Pour corroborer cette étude, chez les femmes traités après la ménopause avec des hormones de synthèse des observations ont montré que la longueur des télomères augmentait durant ce traitement. Bref, le temps où tout un chacun pourra suivre un traitement efficace contre l’inexorable raccourcissement des télomères afin de voir sa vie prolongée est encore éloigné mais on peut toujours espérer découvrir un jour le cocktail de jouvence …

Source : New England Journal of Medicine,

doi : 10.1056/NEJMoa1515319

Le totalitarisme économique se met en place …

Si j’ai mentionné hier dans ce blog le totalitarisme rampant qui se met progressivement en place dans les soit-disantes démocraties occidentales je n’ai cependant pas précisé quelles raisons me poussent à dénoncer – et je ne suis pas le seul – une telle évolution. Il ne s’agit pas d’un totalitarisme à la Staline ou à la Maduro (hier en Union-Soviétique et aujourd’hui au Vénézuela) mais d’une forme beaucoup plus insidieuse de la main-mise des puissances financières sur l’ensemble des populations. Les acteurs de ce lent processus imparable sont les banques centrales qui échappent à toute législation et sont contrôlées par ce que les Américains appellent le « Deep State », une petite poignée d’individus richissimes qui infléchissent pour leurs propres intérêts la politique économique mondiale *. Les deux premiers signes avant-coureurs de cette privation de liberté de chaque individu sont les taux d’intérêt négatifs et la suppression déjà programmée de l’argent liquide.

Les Etats sont eux-mêmes devenus prisonniers de cette situation aberrante : les obligations émises par ces Etats ont maintenant des rendements négatifs. En d’autres termes – et c’est du jamais vu dans l’histoire de l’humanité – si vous prêtez de l’argent à votre banque, votre compte courant en banque est un prêt consenti à celle-ci, il vous en coûtera de l’argent ! Sous l’impulsion de la Banque Centrale Européenne et pour le Japon de la BoJ, les banques commerciales ont tout simplement décidé de taxer les comptes courants et de dépôt de leurs clients. C’est déjà le cas en Europe de la Royal Bank of Scotland, de Postbank, une filiale de Deutsche Bank, de Reiffeisen également en Allemagne, de Ulster Bank, de HSBC et encore de Alternative Bank Schweiz. À n’en pas douter un seul instant toutes les autres banques vont suivre ce mouvement avant la fin de l’année, tant en Europe qu’au Japon : il faut bien que les banques réalisent des profits, elles prennent donc l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire dans les comptes de leurs clients, petits et grands …

Comme les obligations des Etats ne rapportent plus rien du tout et au contraire coûtent de l’argent aux banques prêteuses, entre le Japon et l’Europe ce sont aujourd’hui quelques 10000 milliards de dollars de dettes des Etats qui coûtent de l’argent aux banques :

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Rançonner tout le monde est donc la seule alternative qui reste aux banques pour survivre ! Avec la mise en place d’une société sans cash le piège se refermera donc sur tous les citoyens qui n’auront même plus aucun droit de propriété sur leurs biens car il ne faut pas se faire d’illusion ce mouvement totalitaire d’un nouveau genre ne s’arrêtera pas au cash mais touchera tous les biens, l’épargne, les retraites constituées par capitalisation qu’on appelle pudiquement assurances-vie dans certains pays et au final … le patrimoine immobilier et la liberté des individus. Tout s’organise pour que des milliards de personnes soient réduites à une sorte de nouvel esclavage par un capitalisme supranational qui ne veut pas dire son nom. Il ne faut pas se méprendre, le monde politique est complice de cette évolution contre laquelle personne ne dispose d’armes efficaces pour la contrer tout simplement parce qu’il n’y en a pas. Ce ne sera pas une répression par les armes, les camps d’internement et les déportations des récalcitrants (comme dans le bon « vieux » temps) mais une répression financière qui ne veut pas avouer publiquement ses desseins finaux.

Oh certes, de nombreuses personnes commencent à comprendre que si l’économie stagne lamentablement c’est parce que les faux-billets de banque mis en circulation par les banques centrales sont détournés au profit de l’élite, le « Deep State », les 0,01 %. Mais combien de politiciens sont prêts à avouer qu’ils sont complices de cet état de fait : aucun. En tous les cas certainement pas la Chancelière Merkel qui s’en lave les mains et n’hésitera pas à rançonner la population de son pays pour éviter la faillite de Deutsche Bank dont le montant des produits financiers dérivés figurant dans son bilan est supérieur au PIB de toute l’Europe. Ça ressemble à la République de Weimar : l’hyperinflation des produits dérivés, le seul outil qui restait aux banques pour réaliser quelques profits avant de se servir directement dans les comptes de leurs clients.

On en est là. Cette situation ne peut qu’empirer au détriment de tous !

Il est aussi intéressant de relever qu’ici ou là, à l’occasion d’élections variées, les partis extrêmes – de droite comme de gauche – émergent et ce phénomène est très révélateur de l’anxiété de la population qui n’est pas toujours consciente de ce qui se trame sans qu’elle en soit informée. Les TTP et TTIP, dont j’ai dénoncé la finalité dans ce blog, font partie de cette stratégie de main-mise totalitaire des 0,01 % sur le maximum de pays de par le monde sans que jamais un vote démocratique du genre référendum ne soit organisé pour avaliser ces traités.

Que le climat vienne à se refroidir comme le prévoient de nombreux scientifiques, alors la coupe sera pleine et un chaos indescriptible s’en suivra. Et puisque je viens de mentionner le climat cette imposture de réchauffement créé par les émissions de CO2 a été depuis le tout début organisée par les membres du Club de Bilderberg, c’est-à-dire les 0,01 %, la parasitocratie apatride, que dénoncent à longueur de commentaires la Chronique Agora et bien d’autres commentateurs non inféodés au système.

Source : inspiré d’un article de mishtalk.com . Le néologisme « Hitlery » est de son cru …

* Note : L’un des acteurs les plus actifs du « Deep State » est la firme Goldman-Sachs qui place ses éléments à tous les postes stratégiques dans le monde. L’embauche de Manuel Barroso en est l’illustration récente. Un autre acteur est le Club de Bilderberg. On peut aussi mentionner le complexe militaro-industriel américain, Raytheon, Martin-Marietta, General-Dynamics, Boeing, Lockheed-Martin et même Google qui a conclu des contrats très juteux avec le Pentagone … toutes ces entités financent la campagne électorale d’Hitlery Clinton qui brigue la présidence des USA afin que ses amis, les 0,01 %, organisent une bonne et belle guerre mondiale pour redonner un peu de vigueur à l’économie américaine et au passage récolter des milliers de milliards de dollars de la poche des contribuables, pas seulement des USA mais immanquablement des Etats vassaux de l’Amérique, je veux parler de l’Europe, de la Corée, du Japon et aussi des Philippines, de l’Australie, de l’Afrique du Sud ou encore du Canada.