Les taux des titres de dette à 10 ans français augmentent, qu’en penser ?

Que mes lecteurs soient indulgents car je ne suis ni économiste ni analyste financier. Il m’arrive donc d’écrire des absurdités. Je voudrais rappeler néanmoins qu’au cours des années 1970-1980 l’inflation atteignait parfois 13 % par an, les salaires étaient indexés sur ce taux d’inflation et les taux d’intérêt des emprunts immobiliers suivaient cette même inflation. J’ai connu cette situation au début des années 1980. La situation est toute autre aujourd’hui puisque ni les salaires ni les retraites ne suivront l’inflation, peut-être à deux chiffres, qui se profile.

Avec l’augmentation du taux des obligations d’Etat à dix ans, chaque point coûte à l’Etat 36 milliards d’euros pas an. C’est Monsieur Olivier Piacentini qui l’affirme au cours d’une entrevue sur la chaine de télévision NTD. Puisque le Ministre des finances français ne sait pas calculer, voici donc les chiffres disponibles sur le site tradingeconomics.com qui clarifieront les neurones déficientes de ce ministre et éclaireront les Français. En août 2020 le taux des obligations à dix ans était de moins 0,16 % et à ce jour 31 mai 2022 il est de plus 1,56 %. Après un bref passage en territoire positif l’intérêt du bon du trésor à dix ans et un retour en territoire négatif, ce taux n’a plus cessé d’augmenter depuis décembre 2021. Cent points de base représentant 36 milliards de coût supplémentaire pour l’Etat on se trouve donc maintenant avec un différentiel de 172 points de base. Le surcoût pour l’Etat est donc de 62 milliards par an. Les taux à dix ans sont orientés vers la hausse dans tous les pays occidentaux y compris la Suisse.

Serait-ce la fin des taux négatifs ? Cette aberration économique consistant à proposer des titres de dette à des souscripteurs qui doivent payer chaque année pour espérer retrouver leur capital de départ 10 ans plus tard est une illusion car en réalité, en Europe et aux Etats-Unis, les banques centrales rachètent ces titres de dette sur le second marché. C’est une manière détournée d’emprunter de l’argent à la banque centrale qui se moque dès lors de ces intérêts négatifs dans la mesure où son bilan est devenu monstrueux. L’inflation a perturbé ce cycle de dettes à des taux négatifs tout simplement parce que les investisseurs sont maintenant certains de ne plus retrouver leur capital initial. Donc la dette souveraine des Etats va « s’évaporer » en raison de cette inflation. Sur le papier ces Etats seront les grands bénéficiaires mais cette inflation constitue dans la vraie vie un impôt qui sera d’autant plus douloureux qu’il concernera des personnes physiques à faible revenu.

Fort heureusement la France dispose d’un institut qui calcule un taux d’inflation « optimisé ». Malheureusement cet institut calcule aussi mal que son ministre de tutelle qui est le Ministre des finances. Les boniments ministériels, un jour prochain, ne seront plus du tout convaincants et alors le peuple manifestera son mécontentement. Et comme pour aggraver la situation les déficits iront en s’amplifiant et un jour prochain la France se retrouvera sous la tutelle du Fonds Monétaire International puisque les taux offerts aux investisseurs resteront négatifs en regard de l’inflation. L’Afrique du Sud et le Brésil par exemple offrent des taux d’environ 8 % proches de l’inflation qui sévit dans ces pays. Tout est fait en France pour que la situation s’aggrave. Il est vrai que l’image de mon pays natal, vue de l’étranger, se dégrade jour après jour. Demandez aux supporters anglais et espagnols qui ont fait le déplacement pour assister au match de finale à Saint-Denis, demandez-leur ce qu’ils pensent du nouveau gouvernement français, un ramassis d’incompétents, certains d’entre eux ayant des mœurs pas très nettes, alors vous aurez en retour une image réaliste de la France : un pays en pleine déroute morale, financière et sociétale. 

Nouvelles du Japon : le pouvoir des traditions et autres réflexions

Le Japon n’est définitivement pas un pays comme les autres. Les gestes quotidiens sont imprégnés d’une solide tradition dont l’épicentre est le respect de tout être vivant et de toute chose. Le respect des personnes sous-entend le respect de la nature, des lieux où l’on vit, de la moindre fleur ou petit arbuste. On pourra dire que les horticulteurs passant leur vie entière à tailler un arbre pour en faire une véritable œuvre d’art ou reprendre l’art de leur maître et garder cet arbre nain en vie pendant plusieurs siècles illustre parfaitement cette véritable symbiose entre les Japonais et la nature. Certes dans une ville comme Tokyo la nature a souvent perdu ses droits. Néanmoins j’observais ce lundi matin en marchant tranquillement le long d’une grande rue passante du quartier résidentiel où habite mon fils quelques personnes, un lundi matin, s’affairant au pied de quelques arbres bordant cette grande avenue afin de nettoyer, amender et rajouter quelque fleur au pied de chacun de ces arbres alors qu’en France ou en Espagne ce même genre d’espace est un réceptacle pour les excréments des chiens ou des filtres de cigarettes. Rien de tout cela le long de cette grande artère d’orientation est-ouest empruntée par de gros camions autorisés à utiliser du carburant diesel, des autobus et toutes sortes de petites camionnettes de livraison.

Le sens de l’esthétique et la célébration de la nature se retrouvent dans ces petits détails qui paraissent inutiles mais enjolivent la vie. Dans les quartiers résidentiels au dédale inattendu de petites ruelles devant chaque maison il y a des fleurs jalousement entretenues et souvent les résidents taillent ici ou là un arbre pour en faire un « bonzaï », 盆栽, non pas comme les professionnels mais pour rappeler ces mêmes créatures végétales ornant les sanctuaires shinto, le haut lieu de la tradition japonaise. J’en discutais avec un ami de mon fils hier dimanche lors du diner d’anniversaire de mon petit-fils et je lui rappelais, me hasardant peut-être en territoire inconnu, que les traditions du peuple japonais sauveraient ce peuple de la culture nord-américaine dite « woke » qui devient la norme en occident. Et la discussion dériva vers la Corée. Japon et Corée, deux frères ennemis pourtant aux traditions si semblables, issues d’un confucianisme adapté à chacun de ces pays. Nous en sommes arrivés à l’usage de la fourchette en Asie (je suis très maladroit avec les baguettes pour déguster les plats servis sur la table) assurant que le seul pays d’Asie où l’usage de la fourchette est répandu est la Thaïlande. Les baguettes font partie de la tradition immuable car dès l’âge de deux ans les enfants se familiarisent avec ces instruments.

On pourrait citer encore à l’infini des traits du comportement des Japonais entrant dans le cadre de la tradition immuable. Cela fera l’objet d’autres billets à venir …

Taxonomie énergétique : les syndicats européens de l’énergie font pression sur le Parlement.

Les 20 syndicats représentant les travailleurs de l’énergie belges, bulgares, tchèques, finlandais, français, hongrois, lituaniens, roumains, slovaques et slovènes affirment que l’inclusion du nucléaire et du gaz dans la taxonomie de l’UE est essentielle pour lutter contre le changement climatique et accroître l’indépendance énergétique.

Dans la lettre aux membres des commissions de l’économie, de l’environnement et de l’industrie et de l’énergie du Parlement européen, elle les invite instamment à « voter pour (ou du moins ne pas s’opposer) » à l’acte délégué complémentaire sur le climat (CDC) qui prévoit l’inclusion du nucléaire et du gaz dans la taxonomie de l’UE.

Dans un communiqué commun, les syndicats déclarent : « Pour les salariés des industries électriques et gazières représentés par les syndicats européens signataires de cette lettre, l’inclusion du nucléaire et du gaz dans la taxonomie européenne est primordiale pour le défi climatique, pour diversifier l’approvisionnement énergétique et l’augmentation de l’indépendance énergétique de l’Europe, pour la justice sociale, pour la durabilité économique et pour l’avenir de leurs emplois dans un secteur industriel et de services essentiel. De plus, la guerre en Ukraine est un signal d’alarme pour que l’Europe diversifie ses ressources énergétiques et renforce son autonomie énergétique ».

« Nous tenons à souligner que l’acte délégué complémentaire était le meilleur compromis qui pouvait être atteint. Considérer l’énergie nucléaire comme une énergie de transition ne peut être considéré comme approprié, cependant, la qualification transitoire pour l’énergie nucléaire vaut mieux que de ne pas l’avoir du tout couverte par la taxonomie … la dimension transitoire du gaz dans le CDA est appropriée étant donné que certains investissements seront nécessaires pour la diversification des ressources gazières de l’UE (et mettre fin à la dépendance russe) ».

Le Parlement européen a jusqu’au 10 juillet pour se prononcer sur la proposition de la Commission européenne d’inclure, sous certaines conditions, les activités énergétiques nucléaires et gazières dans la liste des activités économiques couvertes par la taxonomie de l’UE – c’est-à-dire classées comme « écologiquement durables ».

Dans le cadre de l’examen en cours du projet de la Commission, les commissions des affaires économiques et monétaires et de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen tiendront une audition publique le 30 mai avant un vote d’opposition prévu le 14 juin. Un rapport publié le mois dernier dans l’Irish Times suggérait qu’une consultation interne avait révélé qu’une grande majorité de députés européens des commissions de l’environnement et de l’économie s’opposaient à la proposition actuelle. Si la proposition de la Commission ne rencontre pas l’opposition du Conseil européen – ce qui est considéré comme peu probable – ou à la majorité simple lors d’un vote du Parlement européen, elle devrait entrer en vigueur à la fin de l’année. Source World Nuclear News et pour tout savoir sur le Traité de la Charte de l’Energie : https://www.investigaction.net/fr/9-questions-sur-le-traite-de-la-charte-de-lenergie/

Ce qui attend les agriculteurs européens et les consommateurs …

Le conflit ukrainien est abondamment cité pour prédire une chute brutale des rendements agricoles en 2022 et 2023 en Europe, zone économique agricole très dépendante de la production d’engrais azotés par la Russie et de potasse par la Biélorussie. Les sanctions imposées par cette même Europe à la Russie sont suicidaires car l’ensemble du monde agricole va souffrir. Une baisse des rendements de 10 à 30 % est envisagée en cas de pénurie d’engrais, ce qui signifie clairement que l’augmentation des prix des produits alimentaires dans leur ensemble va être monstrueuse. Un ménage consacrant aujourd’hui moins de 10 % de ses revenus à la nourriture verra ce pourcentage atteindre 25 à 30 % selon les estimations les plus raisonnables. Toutes le grandes cultures seront impactées par l’augmentation du prix des engrais puisque la compétition internationale sera féroce. L’Inde a interdit sine die toute exportation de céréales, le port d’Odessa est bloqué et incapable d’exporter même une faible partie des 50 millions de tonnes de blé et de tournesol en grains toujours sur le territoire du pays. La raison n’incombe pas à la Russie comme le prétendent les pays occidentaux d’une seule voix mais aux mines, certaines d’entre elles dérivantes, situées au large d’Odessa et de Sebastopol larguées par les ukronazis. Les compagnies d’assurance refusent de se risquer dans des affrètements aussi risqués, les armateurs ne veulent pas mettre en péril leurs bateaux et les exportations sont au point mort jusqu’aux opérations de déminage qui pourraient n’être terminées que dans un délai encore inconnu, peut-être une année si on est optimiste.

Un autre aspect de l’incertitude dans laquelle se trouvent ces agriculteurs européens est l’épée de Damoclès des décisions de la Commission européenne concernant le programme de bio-agriculture consistant à réduire les apports d’engrais synthétiques, à réduire l’utilisation de pesticides et l’interdiction à court terme du glyphosate, un herbicide considéré, c’est bien connu, pour être cancérigène dans l’esprit des technocrates de Bruxelles. On ne peut qu’attendre avec effroi le jour prochain qui verra les Européens souffrir de la faim. Du jamais vu depuis la grande famine irlandaise de 1845-1852 due aux ravages provoqués par un champignon pathogène,Phytophthora infestans, alors qu’il n’existait à l’époque aucun traitement efficace et que l’Irlande ne cultivait qu’une seule variété de pommes de terre. Les restrictions envisagées par la Commission de Bruxelles pour l’usage de fongicides chlorés, dont le chlorothalonil encore efficace contre Phytophthora en association avec d’autres fongicides, pourrait provoquer un désastre tant dans la production de céréales, de tubercules que de fruits dont le raisin et de légumes. Décidément les technocrates de la Commission de Bruxelles ont l’esprit particulièrement obtus : ils n’apprennent rien des expériences tentées dans d’autres pays comme le Sri Lanka.

Ce petit pays de 20 millions d’habitants se trouve aujourd’hui dans une situation catastrophique qui s’est auto-amplifiée à la suite d’une décision démagogique du gouvernement central de favoriser l’agriculture organique dite aussi bio-agriculture, à l’exclusion de toute autre pratique agraire. L’interdiction des engrais et des pesticides en particulier pour la production du thé, ressource assurant 60 % des recettes du pays à l’export et la seule source de devises étrangères pour se procurer par exemple des hydrocarbures a provoqué ce qui était prévisible, une profonde crise sociale. Les villageois et les habitants des villes ont vu leur panier de la ménagère ne plus contenir que quelques racines et quelques bananes pourrissantes, les finances de l’Etat se sont rapidement détériorées en raison de la chute de la production de thé et aujourd’hui le Sri Lanka est ruiné et aux mains du FMI. Je ne voudrais pas être traité d’oiseau de malheur mais c’est ce qui attend la plupart des pays européens lorsque la Commission mettra en application la bio-agriculture organique et festive réclamée à grand bruit par le lobby écologiste qui pourrit la Commission européenne. La fête ne durera pas longtemps … Pour le Sri Lanka voir ceci : https://foreignpolicy.com/2022/03/05/sri-lanka-organic-farming-crisis/ et pour plus d’information sur la bio-agriculture, une escroquerie de plus, vous pouvez visionner ceci :https://www.youtube.com/watch?v=5AmbozlKbd4&ab_channel=SudRadio

Vijaya Gadde, l’avocate qui a transformé Twitter en organe de propagande

Cet article parut avant que l’intention d’Elon Musk d’acheter Twitter ne fut rendue publique. L’éclairage apporté par cette chronique publiée le 5 mai 2022 par FranceSoir, sous la plume de Teresita Dussart est d’autant plus intéressant qu’elle souligne quelle est la véritable nature de Twitter et de nombreux autres « réseaux sociaux » auxquels, personnellement, je n’ai jamais adhéré.

CHRONIQUE – Dans un courrier adressé à plusieurs grandes corporations par un conglomérat de 26 organisations « activistes », celles-ci avertissent qu’«en tant que publicitaire sur Twitter, votre marque risque de se trouver associée à une plateforme qui amplifie la haine, l’extrémisme, la désinformation sanitaire et les théories de la conspiration ». Pour ces ONG, il est impératif que Twitter maintienne sa politique « d’intégrité civique ». Et cela passe par le fait de conserver l’actuelle équipe de « modérateurs ». Ces associations appellent ces groupes à exiger de Twitter de maintenir l’interdiction de « personnalités publiques et politiques qui ont été bannies, du fait de leurs horribles violations du règlement de Twitter comme du harcèlement, de la violence et une conduite haineuse ». En clair : allusion à Donald Trump. Elon Musk, dans un tweet du même jour, s’interrogeait : « Je me demande qui finance ces organisations qui veulent contrôler votre accès à l’information ». La réponse est arrivée mercredi après-midi dans les colonnes du Daily Mail sous ce titre : « Georges Soros, Clinton, des membres du staff d’Obama et des gouvernements européens sont derrière la campagne anti-Musk pour forcer les grandes corporations à boycotter Twitter ».

Si ce clan de personnalités corrompues souhaite que Twitter reste sa chasse gardée, c’est parce que de toutes les plateformes, elle a agi de la manière la plus partisane. Beaucoup plus encore que YouTube ou Facebook « ces dernières années ». Concrètement, depuis l’arrivée de Vijaya Gadde chez l’oiseau bleu. Directrice juridique depuis 2014, elle est la personne à la tête de ce fameux service de « modération ». Depuis 2016, ce tribunal de l’inquisition digitale compte aussi sur l’importante contribution de Leslie Berland, directrice du service marketing. Censurer est, en effet, devenu un argument de marketing pour un certain nombre de marques. Mais c’est véritablement à Gadde que l’on doit la fermeture du compte de Donald Trump, en tant que président en exercice. Venant de Wilson Sonsini Goodrich & Rosati, cabinet d’avocat spécialisé dans les questions de propriété intellectuelle des entreprises de la Silicon Valley, Gadde a tissé des liens essentiels dans les premiers cercles du Parti démocrate, là où s’arbitrent les transferts d’argent de la high tech vers les représentants du wokisme autoritaire.

C’est aussi à Gadde qu’est due la fermeture du compte du New York Post après la publication des mails de Hunter Biden. Gadde peut se prévaloir d’avoir censuré un titre de presse pour la première fois dans l’histoire des États-Unis. Non seulement le compte du journal s’est vu bloqué, mais ce sort a été étendu à toute personne faisant allusion aux mails du fils du président alors candidat. Joe Biden doit son élection à Gadde et ça, ça confère un pouvoir unique.

Gadde, d’origine indienne, a incorporé sur le tard la culture occidentale. En particulier la dimension névralgique de la liberté d’expression. Comme souvent dans les processus d’assimilation, le zèle se déplace vers les extrêmes, et elle semble, d’après ses publications personnelles, adhérer sincèrement à la doxa woke. C’est en tous les cas de là qu’elle tire son gagne-pain : 17 millions de dollars annuels.  Parag Agrawal, le tout dernier CEO aura été son alter ego parfait, mais le tandem n’aura duré qu’un an. L’ex-directeur du département technologique a été nommé CEO en 2021, en remplacement plus ou moins en catastrophe de Jack Dorsey, ce dernier ayant été débarqué par le fond Elliott Management. Jack Dorsey est aujourd’hui un des meilleurs alliés d’Elon Musk. Il sait beaucoup de choses de la manière dont sa création a été dévoyée.

Agrawal et Gadde confirment ce qu’il est familièrement convenu d’appeler la connexion curry. Ils sont, en effet, un certain nombre d’Indiens à occuper des fonctions très importantes dans le monde de la high tech américaine. Sundar Pichai chez Google, Satya Nadella chez Microsoft, Arvinf Krishna chez IBM, Shantanu Narayen pour Adobe, Raghu Raghuram chez VMWare, et bien d’autres au plus haut niveau d’encadrement.

Ceci se doit certainement à l’excellence des études d’ingénierie en Inde. Mais il est tout aussi vrai que tout ce qui a trait au monde digital touche aussi au monde de l’information. Issus de la société de caste et d’une culture pas spécialement formée à la tolérance, même en ce siècle, ils régissent de main de fer les questions sociétales et politiques de nations très diverses les unes des autres, exerçant une effroyable censure digne des pires satrapies, voire d’une politique de réduction au silence au travers de campagne de harcèlement, répondant aux intérêts ponctuels de la Silicon Valley. Celle qui leur a fait un pont d’or.

Ce n’est sans doute pas un hasard si beaucoup de sociétés qui sous-traitent la traque aux dissidents sur Twitter, LinkedIn et quasiment toutes les plateformes, se trouvent en Inde (suivent Philippines, Kenya). Des milliers de travailleurs doivent traquer dans des langues qu’ils ne connaissent pas, pour un bénéficiaire final qu’ils ne connaissent pas davantage, du fait de l’énormité des clauses de confidences, des contenus à bannir en fonction de mots clés qui leur sont donnés. Ces contenus répondent aux notions de « contenu offensant » tels que pensés par Gadde et les intérêts qu’elle défend. Aucune des sociétés sous-traitantes ne se trouve dans les pays où s’exerce cette forme de censure.

Ce détachement permet d’exercer un arbitrage partisan en dehors de toute responsabilité morale, voire civile. Ariana Rowlands twittait au cours de la dernière élection présidentielle : « Si fière de mes origines hispaniques et si fière de soutenir Donald Trump ». Immédiatement après, elle se trouvait au centre d’attaques de hordes de trolls la menaçant de mort et lui adressant des injures racistes et sexistes. Elle interpelle alors le service de modération de Twitter, qui ne s’en émeut pas.

Twitter a non seulement permis mais entretenu ce terrorisme verbal, dès lors que la victime ne collait pas avec les narratifs de ceux du groupe qui aujourd’hui attaque Elon Musk. Et Gadde a octroyé un blanc-seing aux appels au meurtre, à la diffamation et à l’injure pour les opposants, tout en censurant des milliers de comptes d’intellectuels, de scientifiques, voire simplement de citoyens exerçant leur droit à la liberté d’expression.

Le mari de Gadde, Ramsey Homsany a pour sa part fondé une entreprise de biotechnologie, Octant Bio, spécialisée en biologie synthétique, en génomique, en bio-informatique, en variation génétique humaine, en stockage d’information génétique. De grands mots, pour heureusement très peu de résultats. Mais il est évident que dans un tel contexte professionnel, les questions bioéthiques qui préoccupent les citoyens de ce début de 21ème siècle ne peuvent que déranger. Homsany et son cofondateur sont photographiés avec Bill Gates en 2018, qu’ils présentent comme un génie en raison de son intérêt peu commun pour la génomique, alors qu’il ne dispose d’aucune formation scientifique.

Mais celle qui connait vraiment Bill Gates est encore une fois Gadde, qui a été l’avocate de Microsoft et a participé à l’acquisition en 2016 de LinkedIn par le groupe fondé par Gates. C’est un très petit monde. Dans cette croisade contre Elon Musk, la question des comptes anonymes qu’il affirme vouloir démasquer a généré un vent de panique. On va bientôt savoir pourquoi.

Gadde est essentielle pour Joe Biden, Obama, les Clinton. Les crimes du Nobel de la Paix dans la région du Sham sont imprescriptibles. La corruption des Clinton, au travers de leur fondation, s’accommode peu de la liberté d’expression. Quant à Joe Biden, il vit avec l’épée de Damoclès de la corruption de son fils et de son frère en Ukraine et en Chine. Gadde se trouve à l’intersection des intérêts d’une clique du Parti démocrate et de la Silicon Valley. De toute l’histoire politique contemporaine occidentale, personne n’a fait preuve d’une telle performance pour étouffer la démocratie. Demain la « bio-agriculture »

Jusqu’où oseront-ils mentir ?

Je regarde le site Donbass Insider de Christelle Néant et quelques autres sources d’information au sujet du conflit ukrainien. Les sites d’information francophones du Maghreb dénoncent les mensonges répétés des Occidentaux, c’est dire à quel point l’exaspération est présente partout. Seuls les petits caniches européens, la Corée, le Japon, le Canada et l’Australie soutiennent les mensonges de Biden, de Johnson, et de Von der Leyen, emportés par la réthorique du président ukrainien notoirement cocaïnomane qui continue ses shows comme s’il était sur un plateau télé. Et tout le monde le croit ! Plus de 2500 néo-nazis et leurs instructeurs occidentaux ont été faits prisonniers, comparaîtront devant un tribunal et la plupart seront déportés dans un camp en Sibérie afin qu’ils réfléchissent sur la portée de leurs actes. C’est très bien ainsi. Si vous voulez tout savoir sur l’opération spéciale russe en Ukraine russophone je vous invite à voir dans son intégralité l’exposé de Jacques Baud, un fin connaisseur de la situation présente à l’est de l’Europe et dont voici le lien : https://www.youtube.com/watch?v=G11HqBqtkj8&ab_channel=DialogueFranco-Russe . On ne peut pas accuser Jacques Baud d’être pro-russe car il expose des faits incontestables. Aujourd’hui l’armée russe encercle des personnels de l’armée ukrainienne ainsi que des membres des commandos nazi d’Azov équipés et entrainés par l’Occident alors que il y a 80 ans ces mêmes Occidentaux combattaient le régime nazi allemand. Cette attitude surprenante n’a pas l’air de gêner les Européens ni surtout Ursula ou Macron. À croire que ces deux sinistres personnages sont devenus des sympathisants de l’idéologie nazie. J’ai de la peine à le croire.

Jacques Baud, dans la dernière partie de son exposé, fait un rappel instructif de l’historique de la Crimée depuis la chute de l’URSS et pour les personnes encore dubitatives son propos est très instructif. Mais tant les Américains que les Européens veulent toujours ignorer l’histoire et pour arriver à leur fin ils mentent, ils inventent des scenarii qui sont de la pure fiction. Après la prise de contrôle de la ville de Mariupol et de l’usine Azovstal la situation est devenue inattendue pour les Occidentaux : les combattants de l’armée ukrainienne, à court de munitions, de carburant et de nourriture car les voies de communication et les dépôts d’armes et de carburant à l’arrière du front ont été systématiquement détruits par l’armée de l’air russe, eh bien ces combattants se rendent aux forces militaires des républiques du Donbass appuyées par l’armée russe. Ils sont respectés selon la Convention de Genève et convoyés vers des camps de rétention où ils sont convenablement traités. Le plus extraordinaire mensonge dans ce registre est le refus de la Croix Rouge d’intervenir dans cette suite d’évènements car les rapports qui remonteraient alors au niveau des dirigeants occidentaux pourraient bien être accablants pour eux : une terrible dénonciation de leurs mensonges … À lire aussi ces textes :https://www.algeriepatriotique.com/2022/05/21/la-chute-dazovstal-tournant-majeur-dans-la-guerre-en-ukraine/ et https://www.algeriepatriotique.com/2022/05/25/la-guerre-dalgerie-plane-sur-larmee-francaise-engagee-de-force-en-ukraine/

Brève. 21000 milliards de dollars que le monde entier devra payer

C’est une escroquerie à grande échelle révélée par le magazine Forbes il y a plus de 3 ans tombée dans les oubliettes. On peut dire qu’il s’agit bien d’une escroquerie puisque cette gigantesque somme d’argent n’est pas documentée dans les comptes de l’Etat américain. Nul ne sait où est passé cet argent. Il est connu de tous que le budget du Département de la Défense (DoD) est le premier poste de dépense des Etats-Unis et il existe une totale opacité dans la gestion de ce budget car les cabinets d’audit, qu’ils soient publics ou privés, se heurtent au fameux « secret défense ». Tous les représentants (membres du Congrès) se sont heurté à ce mur et la situation, année après année, se détériore car il faut bien financer la paranoïa dominatrice des USA sur le monde entier.

Alors que le monde s’achemine vers une grave crise financière tous les pays disposant de « T-bonds » américains (bons du trésor), on pense en particulier au Japon et à la Chine possédant respectivement 1303 et 1060 milliards de dollars de ces T-bonds peuvent d’ors et déjà considérer que leur valeur est nulle si on se réfère à la gigantesque escroquerie du DoD mais aussi, curieusement à l’escroquerie du Housing and Urban Development (HUD) qui depuis la crise des sub-primes est devenu un véritable gouffre financier. Qu’à cela ne tienne, la création ex nihilo de dollars inondant le monde entier éponge cette escroquerie et qui va payer ? Tous les détenteurs de dollars et de T-bonds perdront ces actifs du jour au lendemain.

Ceci va avoir lieu très bientôt, en d’autres termes les Etats-Unis sont sur le point de faire défaut sur leur dette souveraine. Le citoyen américain verra son pouvoir d’achat diminuer de 30 %, certes, mais les économies de tous les autres pays du monde seront affectées par ce défaut :

https://www.statista.com/statistics/246420/major-foreign-holders-of-us-treasury-debt/ et par exemple la France constatera un trou de 234 milliards de dollars dans sa balance des comptes, c’est trop bien ! L’escroquerie du département de la défense représente 75 % du total de la dette publique américaine. Ceci signifie que les folies militaires américaines sont financées par la création de dollars et de bons du trésor. Les comptes publics américains, si on lit bien les informations additionnelles du site Statista, sont totalement truqués. J’aimerais connaître dans quelle mesure les comptes de l’Union européenne ne sont pas tout aussi truqués que ceux des Etats-Unis. Source : https://www.forbes.com/sites/kotlikoff/2019/01/09/holding-u-s-treasuries-beware-uncle-sam-cant-account-for-21-trillion/?sh=52c939827644

L’effet boomerang des sanctions contre la Russie

Lorsque l’Union européenne et les Etats-Unis ont décidé de sanctions économiques contre la Russie après l’opération spéciale initiée pour protéger les populations russophones de l’est de l’Ukraine quotidiennement bombardées par les forces ouvertement nazies ayant noyauté l’armée régulière du pays, ce fut plus de 300 milliards de dollars de réserve de changes russes qui ont été gelées. La Russie a reconstitué en deux mois les deux tiers de ces réserves de change en exportant à prix fort des distillats de pétrole dont l’Occident a besoin ainsi que du gaz. Les médias occidentaux ont tendance à confondre pétrole brut et kérosène ou diesel. C’est une erreur qui participe à la propagande anti-russe occidentale. L’image perçue par de nombreux pays représentant plus de 4 milliards d’habitants de la planète est simple : on ne peut plus faire confiance ni au dollar ni à l’euro puisqu’à tout moment les USA et l’Europe peuvent bloquer les avoir bancaires dans ces devises.

Les Américains ont agi comme ces cow-boys croyant que tout leur était permis dans l’ouest américain mais leur décision s’est retournée contre eux. La défiance envers le dollar va leur coûter très cher, ainsi que la même défiance envers l’euro. Les Européens ont suivi comme des larbins décérébrés les décisions de la Maison-Blanche. La Chine avait déjà pris les dispositions nécessaires pour pallier à ces décisions bien avant les événement d’Ukraine comme par exemple la cotation du pétrole en yuans à la bourse de Shanghai. L’Arabie saoudite a fait fi de l’accord entre les USA et la famille Saoud et se fait rémunérer en yuans pour tout baril vendu à la Chine.

Sachant que la Russie est le premier producteur d’or du monde suivie par la Chine il ne fait aucun doute que la suprématie du dollar comme monnaie d’échange internationale, déconnectée du cours de l’or, est gravement écornée. En effet la vraie nature du dollar et de l’euro est maintenant claire : ce sont des monnaies de singe en lesquelles plus personne ne peut accorder une quelconque confiance. Que va-t-il se passer sur les marchés ? Si aujourd’hui tout reste normal, c’est le calme avant la tempête. Les indices boursiers continuent à augmenter, les prix des matières premières semblent stabilisés, cependant l’inflation d’origine monétaire plus que conjoncturelle ne pourra plus être maîtrisée, ni par un contrôle autoritaire des prix, ni par l’augmentation continue des taux des obligations à dix ans, alors la suite est évidente. Toutes les économies occidentales vont se retrouver en faillite et la Chine et la Russie seront les deux grandes gagnantes. En d’autres temps on aurait fait la guerre pour moins que cela. Quand Napoléon est arrivé au pouvoir, constatant que les caisses de l’Etat étaient vides, il alla faire son marché en Italie du Nord (et les Français en sont toujours fiers) mais les temps ont changé, tout conflit entre deux puissances nucléarisées se terminera très mal pour l’ensemble de l’humanité.

Les Etats-Unis n’agresseront jamais frontalement ni la Russie ni la Chine s’apercevant aujourd’hui qu’ils ont tout fait pour rapprocher ces deux pays, bientôt suivis par l’Inde et d’autres pays comme le Brésil. Il ne reste qu’une seule alternative pour les Occidentaux : se débarrasser des politiciens corrompus qui gouvernent et prennent des décisions désastreuses pour les peuples car encore une fois ce sont les peuples qui souffriront. La Russie est leader mondial dans la production et l’exportation de matières premières essentielles pour l’économie comme le palladium, les diamants industriels, le nickel, le chrome, l’étain, l’aluminium, l’uranium, le tungstène, le platine, le cuivre et certains lanthanides outre le pétrole, le gaz et le charbon. Dans les faits l’Occident ne peut pas se passer des ressources naturelles de la Russie et sanctionner ce pays est synonyme d’arrêt de mort et c’est pourtant ce qu’ont décidé les Européens emmenés par Ursula Von der Leyen, le pantin femelle mégalomane de la Maison-Blanche et de l’OTAN. Par voie de conséquence les sanctions monétaires contre la Russie vont précipiter la chute de l’Europe, la disparition du dollar et de l’euro, deux monnaies qui ne sont que du papier sans valeur en lesquelles on ne peut plus faire confiance et à l’échelle planétaire une descente aux enfers de l’Empire américain pour un meilleur bien-être de l’humanité toute entière.

Pour conclure ce billet inspiré d’un article paru sur le site ZeroHedge Jerome Powell a déclaré il y a quelques jours qu’ « il est possible d’avoir plus d’une monnaie de réserve », bel aveu de la panique qui règne dans le monde financier nord-américain.

Le silphium redécouvert deux mille ans après sa disparition …

Durant plusieurs centaines d’années la Cyrénaïque fut occupée par les Grecs et la mise en valeur du silphium et la préservation de sa culture ne furent pas la préoccupation première de ces colonisateurs. Si les Grecs exportèrent vers la Cyrénaïque les oliviers et aussi la vigne ils laissèrent aux habitants locaux le soin de fournir les racines de silphium aux marchands qui les rémunéraient confortablement sans trop se préoccuper de la protection de cette plante. Les Grecs étaient de grands voyageurs et par conséquent ils s’implantaient dans des régions où ils rencontraient un climat propice pour leur survie. C’est ainsi qu’ils créèrent de nombreuses villes et villages en Anatolie et des voyageurs astucieux emportèrent avec eux des graines de silphium pour en faire la culture car celle-ci était fortement rémunératrice. C’est du moins l’hypothèse avancée par le Docteur Mahmut Miski de l’Université d’Istanbul intéressé par les propriétés pharmacologiques des plantes. Il rechercha dans la littérature ancienne quelles étaient les propriétés du silphium. Il découvrit que cette plante maintenant disparue était vraiment magique.

En poursuivant ses recherches bibliographiques le Docteur Miski découvrit qu’un Allemand féru de botanique, Walter Siehe, découvrit en 1909 dans le nord de la province d’Adana en Anatolie une plante qu’il identifia comme faisant partie de la famille des Ferula. Un spécimen envoyé à l’Institut botanique de Leningrad fut identifié comme étant une Ferula drudeana en 1947. Fort de ces données le Docteur Miski décida en 2019 d’effectuer ses propres recherches et il rapporta de la région de la Cappadoce, pendant longtemps occupée par des Grecs, des spécimens, racines, feuilles, tiges et même inflorescences de cette Ferula drudeana pour en étudier les métabolites secondaires, puisque c’était son métier initial. Comme ce fut son hypothèse toutes les localisations de ces plantes se trouvaient aux alentours de villages anciennement habités par des Grecs et cela conforta le fait que des Grecs avaient rapporté de Cyrénaïque des graines de silphium pour tenter de faire fortune dans un endroit au climat propice pour cette plante. Et se rapportant à des monnaies anciennes de Cyrénaïque le Docteur Miski considéra qu’il s’agissait bien de silphium qui avait perduré pendant près de 2000 ans alors que son extinction avait été confirmée par Pline l’Ancien :

Pour vérifier les dires de Theophraste d’Erese le Docteur Miski examina les racines qui étaient très charnues, atteignant parfois plus de 20 cm de diamètre et invariablement recouvertes d’une sorte d’écorce noire. Il restait un énorme travail à effectuer : rechercher ces métabolites secondaires susceptibles d’expliquer les propriétés thérapeutique du silphium telles qu’elles avaient été décrites par les auteurs anciens, grecs ou romains. Utilisant des techniques d’analyse chimique courantes, le Docteur Miski identifia 31 composés chimiques présentant tous des propriétés thérapeutiques reconnues dans la littérature scientifique et médicale allant des maladies cardiovasculaires aux propriétés aphrodisiaques tant recherchées par les Romains, en passant par une régulation du cycle menstruel des femmes et au traitement des fonctions érectiles défaillantes de l’homme. Plus incroyable encore certains des métabolites secondaires de cette plante présentent des activités anti-cancer prouvées in vitro, anti-inflammatoires, anti-angiogéniques et même insecticides contre l’Aedes aegypti comme la myristicine, ou anti-influenza comme le conferol, une incroyable liste qui confirme l’importance qu’avait revêtu le silphium aux temps anciens.

Après cet énorme travail quelle posture adopter dans ces quelques villages occupés par des Grecs il y a plus de 2000 ans ? Il existe des programmes de contrôle de la germination des graines et de l’expansion des surfaces propices à la croissance de Ferula drudeana afin d’assurer la pérennité de cette plante dont l’aspect magique a été largement confirmé par la science moderne et éventuellement d’envisager une exploitation future à des fins thérapeutiques. Il faut près de dix ans pour que la plante fleurisse alors il sera nécessaire d’être très patient, protéger les plantations contre l’intrusion des chèvres et surveiller leur croissance, un travail confié à des villageois de l’Anatolie fiers de contribuer à des recherches médicales sans doute très prometteuses. Il faut féliciter ici le Docteur Miski qui a réalisé tout ce magnifique travail sans aucune aide gouvernementale, convaincu qu’il oeuvrait pour le bien-être de l’humanité.

Source en accès libre : https://doi.org/10.3390/plants10010102 article décrivant toutes les molécules du métabolisme secondaire et leurs propriétés pharmacologiques.

Nouvelles du Japon : qui me concernent …

Ce samedi je suis allé consulter un dermatologue avec mon fils et j’ai été surpris pour deux raisons. D’abord le prix de la consultations : 3000 yens soit environ 25 euros et la rapidité du rendez-vous pris sur le site du cabinet du spécialiste, moins de 24 heures. Si à Paris vous désirez voir un dermatologue il faudra attendre au moins six mois. Les pilules que m’a prescrit ce spécialiste pour une durée d’un mois ont couté plus cher que la consultation elle-même, quelques 4000 yens. J’ai demandé à mon fils pourquoi il y avait une telle différence entre l’Europe et le Japon. Peu de patients paient en numéraires car ils sont tous protégés par une assurance maladie de leur entreprise ou à laquelle ils ont souscrit volontairement. L’Etat ne s’occupe pas de la protection maladie et c’est la raison pour laquelle les impôts sur le revenu au Japon son si modiques : une « flat-tax » de 10 % sur tous les revenus. La France, outre l’impôt sur le revenu et les charges sociales payées par l’employeur et le salarié, a institué la CSG qui comme son nom ne l’indique pas est une « flat-tax ». Le corps médical en profite largement ! En Espagne comme en France si vous payer de votre poche un spécialiste comme un dermatologue il vous en coûtera au moins 100 euros, j’en ai fait l’expérience. Ceci explique donc cela : les systèmes de protection sociale européens favorisent d’abord la caste des médecins puis les grands laboratoires d’analyse biologique et enfin et surtout les laboratoires pharmaceutiques. À ce propos la pharmacie japonaise ne m’a fourni que le nombre de pilules suffisant pour un traitement d’un mois et pas plus.

La deuxième raison de ma surprise, malgré les explications que j’ai fourni au médecin en anglais (j’ignore s’il a tout compris) et à la vue de mon avant-bras droit:

disant « Oh! » il a immédiatement considéré qu’il s’agissait d’une sorte d’allergie qu’il était urgent de traiter avec un anti-histaminique accompagné d’un onguent à base de vaseline comprenant une matière active dont j’ignore le nom. J’attend de voir car, en raison des nombreuses publications médicales (lien) relatant exactement les mêmes symptômes dont je souffre et toutes liées à une infection par le coronavirus, je suis très dubitatif en ce qui concerne le résultat de ce traitement. L’infection par le coronavirus provoque en réalité une maladie du sang qui se traduit par un effet secondaire presque immédiat au niveau des poumons. C’est la raison pour laquelle on a classé cette maladie parmi les syndromes aigus respiratoires. Quels sont les effets à long terme ? Ils sont peut-être liés à la présence d’anticorps interférant avec d’autres protéines du corps humain intervenant (peut-être) dans la régulation de la coagulation sanguine. Je ne suis pas médecin mais seulement un modeste biologiste et je n’expose ici qu’une opinion que je ne partage qu’avec moi-même. Bref, depuis maintenant plus de deux années je souffre d’urticaire géant chronique d’origine auto-immune (selon diverses publications scientifiques), les démangeaisons entrainent la formation d’hématomes classés par le corps médical comme ressemblant à des engelures (chilblain en anglais) et le médecin japonais que j’ai consulté a balayé cette hypothèse d’un revers de main. Je n’ai pas rêvé car voici un lien qui supporte cette hypothèse :https://onlinelibrary.wiley.com/action/doSearch?AllField=chilblain+covid&SeriesKey=13654632 . Il est vrai qu’un patient déclarant à son médecin qu’il souffre de telle maladie rend ce dernier nerveux. Le seul espoir ic à Tokyo est de pouvoir faire prolonger mon visa pour raison de santé si le médecin me dit qu’il sera nécessaire de le revoir un mois plus tard, c’est-à-dire dans deux mois alors que mon visa sera arrivé à expiration …