Où Seralini fait reparler de lui ? au Japon …

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J’avais immédiatement réagi dans mon blog sur les agissements pour le moins douteux du triste Séralini qui confond l’idéologie et la science (voir le lien en fin de billet). Il récidive en ayant finalement obtenu l’approbation des autorités japonaises pour la diffusion de son film torchon, lourdement orienté, comme ses expériences frauduleuses sur le glyphosate, contre les OGM. Mais les Japonais ne se laisseront pas duper, du moins je l’espère, à l’occasion de la sortie de son pamphlet audiovisuel intitulé « Tous Cobayes ? » sur les écrans nippons. Séralini joue-t-il au Japon sur la sensibilité d’une partie de la population, exacerbée par l’accident de Fukushima, pour promouvoir son torchon sur les OGM ? Le journaliste du Japan Times qui a écrit un intéressant article sur ce non-évènement ( http://www.japantimes.co.jp/news/2013/06/30/national/the-media-needs-to-open-discussion-on-gmo-issue/#at_pco=cfd-1.0 ) insiste largement sur le fait que l’étude réalisée par Séralini est totalement faussée et ne tient pas l’analyse pour n’importe quel scientifique digne de ce nom. C’est donc avec une certaine surprise que ce film, sponsorisé par la Criigen et les 3 millions d’euros détournés à des fins idéologiques par le sieur Séralini, sort sur les écrans japonais. Je ne peux qu’exprimer ma surprise. J’en profite pour mettre mes lecteurs Japonais en garde contre cet imposteur qui aurait depuis longtemps dû être rayé des cadres de l’Université ! C’est pire que la controverse sur la mémoire de l’eau de Jacques Benveniste qui publia dans Nature un article prétendant que l’eau gardait en mémoire les ingrédients avec laquelle elle avait été en contact, comme pour justifier une autre imposture qu’est l’homéopathie. Mais dans le cas de Séralini, son action est du domaine de la politique militante, ce qui est bien plus grave sur le plan déontologique …

https://jacqueshenry.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=2000&action=edit&message=6&postpost=v2

Gluten ou pas gluten ? (dans la rubrique malbouffe)

Le gluten, c’est cette protéine (un mélange de gliadine et de gluténine) gluante et collante, d’où son nom, présente dans le blé, l’orge et le seigle. Non seulement cette protéine n’est pas très digeste mais de plus elle peut entraîner des réactions allergiques pouvant déclencher une destruction de l’intestin grêle, syndrome plus connu sous le nom de maladie coeliaque. Dans ce dernier cas, il vaut mieux s’abstenir de manger quoi que ce soit contenant du gluten. Le gluten est essentiel pour une bonne panification car il forme une sorte de réseau rendant la pâte élastique et collante (qui ne s’en est pas aperçu en préparant une pâte à tarte dans sa cuisine) et emprisonnant les bulles de gaz carbonique à effet de serre produites par les levures qui se gavent des grains d’amidon de la farine quand on fait « lever » la pâte avant de la mettre au four. Je n’en dirai pas plus, je ne suis pas boulanger. L’industrie agro-alimentaire, jamais à court d’idées juteuses (financièrement) s’est donc diversifiée en proposant aux consommateurs de la farine sans gluten et toutes sortes d’aliments dérivés garantis sans gluten. C’est très facile, il suffit de « laver » la farine en mettant à profit le fait que la gliadine et la gluténine ne sont pas solubles dans l’eau. Un filtration et un coup d’évaporateur cyclone et le tour est joué, on produit de la farine sans gluten. Plus question de faire du pain avec cette merde débarrassée des sels minéraux et des vitamines naturellement présents dans la farine normale, mais ce n’est pas le but de l’opération, les consommateurs sont satisfaits puisqu’ils ont maintenant à leur disposition des produits labellisés « sans gluten » comme on trouve maintenant du sel sans sodium ou du lait sans lactose ou même du fromage (pour pizzas) sans produits lactés, je ne sais pas ce que c’est mais je m’abstiens. Mais que faire du gluten ? Là encore les industriels ont trouvé le moyen de valoriser ce gluten dans toutes sortes d’applications aussi ragoûtantes les unes que les autres. En rendant enfin heureux ceux qui ne tolèrent pas le gluten, on fait d’une pierre deux coups, on rend heureux les végétariens parce que le gluten est un produit miracle pour donner de la consistance à des préparations qui n’en ont pour ainsi dire pas. Je n’entrerai pas dans les détails mais on retrouve du gluten dans les saucisses, les hamburgers industriels, les fines tranches de dinde qui se présentent avant d’être coupées sous forme d’une énorme saucisse, dans des confitures, des sauces prêtes à l’emploi, du faux poulet (voir la photo pour vous mettre en appétit) ou encore des glaces en tant qu’agent de texture naturel mélangé avec des extraits d’algues, j’en parle puisque c’est l’été et la saison des cornets de glace dégoulinants et beaux à voir et bons à déguster mais hautement toxiques. 

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Ce que l’on aperçoit sur cette photo (Wikipedia), ce n’est pas du poulet mais un aliment artificiel ressemblant à de la viande, même la peau de poulet a été imitée, et les ingrédients sont conformes aux attentes des végétariens puisqu’ils sont tous d’origine végétale

Si vous n’êtes pas encore dégouté, j’en rajoute un couche, Katherine Tallmadge, une fameuse nutritionniste américaine le dit clairement, ces intolérances au lactose ou au gluten sont en réalité un effet indirect de l’industrialisation de la nourriture et des règles d’hygiène des élevages. Je m’explique pour une bonne compréhension. Pas le moindre morceau de viande de bœuf, de poulet, de dinde ou de canard est exempt d’antibiotiques massivement utilisés dans les élevages et la flore intestinale s’en trouve amoindrie dans sa diversité. Les bactéries supposées métaboliser le gluten ont disparu de nos intestins. Mais il y a pire, nous sommes devenus tellement jaloux de notre hygiène que nous nous aspergeons au cours de la moindre douche de produits variés qui pénètrent dans notre organisme par la peau et qui modifient également l’équilibre bactérien de notre tube digestif après avoir détruit celui de notre peau. Pire encore, le moindre rhume est une bonne occasion de se momifier avec des antibiotiques inutiles, comme si on n’en avait pas assez, et c’est le coup de grâce, on devient de moins en moins capable de digérer correctement ces aliments industriels dont la qualité est pourtant garantie. Cette nutritionniste incrimine aussi le « trop d’hygiène » avec l’apparition d’allergies variées puisque non seulement on dérègle la flore intestinale mais également la flore bactérienne de la peau. Juste un dernier détail pour vous mettre en appétit, cette farine débarrassée de son gluten est avantageusement utilisée pour fabriquer des fausses chips qui n’ont plus rien à voir avec la pomme de terre, on n’arrête plus le progrès … Bon appétit !

Encore un autre scandale sanitaire en vue avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens ?

Après le Mediator et les problèmes de valvulopathies associées voici le Voltarène (Diclofénac) un anti-inflammatoire non stéroïdien utilisé en comprimés, en suppositoires, en pommades et même sous forme injectable. Ce produit est bien connu pour inhiber un enzyme impliqué dans la sensation de douleur, nommément la cyclo-oxygénase II (COX-II). Pour les curieux, la COX-II intervient dans la synthèse par le rein des prostaglandines dont le thromboxane, un autre intermédiaire de la synthèse des prostaglandines également produit par le rein et jouant un rôle important dans la vasoconstriction et la tension artérielle. Peut-être que l’on se souvient du scandale du Vioxx (Merck) responsable de plus de 30000 morts seulement aux USA, maintenant interdit dans le monde entier mais qui a probablement précipité dans la mort des centaines de milliers de personnes de par le monde car on a fini par reconnaître que le Vioxx favorisait l’apparition d’infarctus du myocarde. Le Diclofénac comme le Vioxx, est aussi un inhibiteur du même enzyme. C’est donc à se demander pourquoi ce produit n’a pas aussi été retiré de la vente. Les fabricants, comme pour les paquets de cigarettes, mettent les malades et les médecins en garde contre les risques encourus par l’administration prolongée de Voltarène pour se dégager de toute responsabilité. L’un des principaux fabricants de Voltarène est la société suisse Novartis qui se lave les mains des effets secondaires mortels du Voltarène puisqu’il est bien précisé dans la notice d’utilisation que ce produit est dangereux pour les personnes présentant des risques cardiovasculaires avérés. Mais qu’en est-il des autres, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas (encore) de problèmes cardiaques et qui s’administrent jusqu’à 100 mg par jour pour atténuer une lombalgie que ni le kiné, ni l’ostéopathe n’ont pu atténuer et encore moins l’acuponcteur puisque l’acuponcture a été récemment reconnue comme n’étant pas plus efficace qu’un placebo.

 

Je lis dans un succédané du Vidal en ligne (AINS = antiinflammatoire non stéroïdien) :

« Attention

Tout traitement prolongé ou surdosage d’AINS expose à des effets indésirablesgraves.

Certaines situations doivent conduire à ne poursuivre le traitement qu’après un avis médical :

  • brûlures d’estomac importantes ou selles noires et nauséabondes pouvant traduire une irritation ou un saignement du tube digestif ;

  • éruption cutanée, crise d’asthme ;

  • fatigue inhabituelle et intense, ou baisse brutale et importante du volume des urines chez une personne souffrant d’insuffisance cardiaque, déshydratée ou traitée par diurétique.

Des précautions sont nécessaires chez la personne âgée ou en cas d’antécédent d’ulcère de l’estomac ou du duodénum ou de risque hémorragique, notamment digestif (maladie de Crohnrectocolite hémorragique).

Certains médecins considèrent que les anti-inflammatoires peuvent diminuer l’efficacité des stérilets et exposer à un risque de grossesse non désirée. Ce risque est actuellement très controversé.

Attention : conducteurConducteur : ce médicament peut provoquer parfois des étourdissements et des troubles de la vue. »

(Source : Eurekasanté)

Painkiller increases chance of heart attack, health officials advise
Il n’est fait aucune mention sur les effets secondaires au niveau cardiaque pourtant maintenant officiellement reconnus par la MHRA (Medicines and Healthcare products Regulatory Agency), l’agence britannique du médicament, chez les malades dits « à risque » sauf pour ceux également sous diurétiques, probablement les hypertendus et pour cause, les inhibiteurs de la COX-II réduisent la sécrétion d’urine et augmentent la teneur en urée dans le sang, tout pour plaire … Rien qu’en Grande-Bretagne, il y a eu de la part des médecins 17 millions de prescriptions pour des anti-inflammatoires non stéroïdiens en 2010. La question qu’on peut réellement se poser est de savoir si ces anti-inflammatoires inhibant la COX-II n’induiront pas chez un sujet sain des troubles cardio-vasculaires. Pourquoi le fameux principe de précaution (auquel je n’adhère pas pour d’autres raisons) ne s’appliquerait pas, on peut réellement se poser la question. Peut-être est-on à l’aube d’un nouveau scandale sanitaire mondial comme pour les statines et bien d’autres poisons dont on se gave pour un pet coincé en enrichissant au passage les laboratoires pharmaceutiques.

Source et crédit photo : Guardian

Qui ment à qui (au sujet du chômage)

C’est un fait bien connu, l’emploi intérimaire géré non pas par des clowns abrutis de bières, de pop-corn et de slogans marxistes, suivez mon regard, est une sorte de prévision comme l’est le Baltic Dry Index dont j’ai à plusieurs reprises montré la dangerosité de sa courbe descendante qui a atteint le plus bas depuis les deux crises qui ont secoué l’économie mondiale, je veux parler de la bulle informatique de 2001 et de la crise des sub-primes de 2009. Comme moi vous pourrez constater que le coût du fret maritime n’est pas prêt de remonter et pour cause, la Chine entre dans une crise bancaire sans précédent du fait de la corruption institutionnalisée et tolérée par le parti communiste-léniniste au pouvoir sous forme de ce que les anglo-saxons appellent le « shadow banking » en quelque sorte une d’escroquerie « en bande organisée » pour reprendre une expression soudain à la mode en France. Mais la Chine, c’est la deuxième puissance commerciale du monde avec 1,3 milliard d’habitants (dix fois plus que le Japon, son premier partenaire commercial) et ses 60 millions d’affidés et encartés au parti, tous aussi corrompus les uns que les autres. Si on divise par vingt on retrouve la France tout aussi corrompue que la Chine. Les statistiques y sont trafiquées (comme en Chine), les ministres et autres politiciens se gardent bien de dévoiler l’état plus qu’inquiétant des finances (comme en Chine), et le chômage est pudiquement considéré comme une erreur conjoncturelle, comme en Chine. Sauf que les socialistes marxistes au pouvoir en France sont à la tête d’un pays démocratique (jusqu’à preuve du contraire si l’on considère les dérives sectaires de la justice en ce moment) et qui fait partie d’un ensemble plus ou moins cohérent qu’est l’Union Européenne. Mentir comme le fait Hollande, ça pourrait passer presque inaperçu en Chine puisque le parti communiste a tous les pouvoirs, mais en France, le pays de l’égalité, de la liberté et des droits de l’homme, ça finira par ne plus être supporté par la population. Mentir sur les chiffres du chômage, grossièrement, alors que les statistiques des sociétés d’intérim apportent la preuve du contraire, c’est se conforter encore une fois dans l’illusion idéologique. Comme le répète à longueur de billets sur son blog, H16 a définitivement raison, ce pays est foutu, il est dans le déni de la réalité …

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Evolution du BDI, c’est comme l’emploi intérimaire, la chute !

Comment le cerveau se débarrasse de ses déchets

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Le cerveau est comme n’importe quel autre organe, il consomme beaucoup d’énergie – sous forme de sucre – et produit des déchets qui doivent d’une manière ou d’une autre être éliminés. Or le cerveau est supposé être protégé par ce que l’on a coutume d’appeler la barrière méningée, mais ce n’est pas aussi simple qu’on peut le croire. Le cerveau baigne dans le liquide céphalo-rachidien contenu par les méninges, ces enveloppes qui isolent l’ensemble cerveau-bulbe rachidien-moëlle épinière du reste du corps. Le sang irrigue le cerveau et le postulat anatomique voudrait que ce soit une sorte de circuit fermé évitant au cerveau tout contact avec le reste du corps. Dans ces conditions on imagine mal comment l’ensemble pourrait se débarrasser de ses déchets en autorisant le transport dans un sens et non dans l’autre. Et pourtant l’organisation du cerveau doit permettre cet échange sinon il ne pourrait pas survivre très longtemps, un peu comme on ne survit pas si les reins ne peuvent plus exercer le fonction de purification du sang. Toutes les études entreprises jusqu’à présent sur le cerveau ont été faites à partir de coupes du tissu évidemment mort et donc non fonctionnel. Les physiologistes n’ont jamais vraiment pu mettre en évidence le mécanisme intime de cette élimination des déchets qu’engendre le fonctionnement normal du cerveau. C’est grâce aux progrès récents de l’imagerie fonctionnelle qu’on a enfin pu mettre en évidence ce qui se passait réellement au niveau des échanges entre le cerveau et la circulation sanguine cérébrale. Le cerveau est un organe particulièrement bien vascularisé et l’architecture générale est assurée par un ensemble de cellules dites astrocytes qui constituent la glie, elle-même irriguée en permanence par le liquide céphalo-rachidien. Pour bien comprendre comment les choses fonctionnent on peut faire une comparaison. Certaines araignées tissent une toile en trois dimensions entre plusieurs branches d’un arbuste pour mieux leurrer leur proie. On peut imaginer que les fils de la toile sont les neurones interconnectés et entre les fils il y a naturellement de l’air, mais dans le cerveau, tout cet espace enter-neuronal est constitué par la glie elle-même structurée par les astrocytes, le tout formant un ensemble poreux baigné par le liquide céphalo-rachidien (LCR). Or les vaisseaux et les capillaires sanguins se trouvent en contact direct avec le liquide céphalo-rachidien et on ne voit pas comment il n’y aurait pas un échange dans les deux sens entre le LCR et le sang. Par imagerie fonctionnelle dite à deux photons (pour ceux qui sont intéressés voici le lien Wiki : http://en.wikipedia.org/wiki/Two-photon_excitation_microscopy ) une équipe de biologistes du Rochester University Medical Center a montré que les vaisseaux sanguins étaient enrobés dans une sorte de tunnel de cellules gliales comme si la glie était structurée pour former un système lymphatique propre au cerveau. Cette organisation a d’ailleurs été appelée « système glymphatique » et il n’y a rien de mieux qu’une photo pour illustrer cette découverte.

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Le premier cliché (crédit J.Iliff, M.Nedergaard, AAAS ) montre comment le tissu cérébral est organisé et comment les échanges se font entre les astrocytes (en vert) et les neurones (sonde fluorescente violette) et le deuxième cliché (crédit University of Rochester Medical Center) montre un vaisseau sanguin (en rouge) littéralement entouré par un manchon spécialisé de glie (sonde fluorescente verte) formant comme une deuxième paroi pour faciliter les échanges entre LCR et circulation sanguine veineuse capillaire. Ces travaux ont été réalisés sur des cerveaux de souris mais la remarquable identité de structure entre le cerveau des souris et le cerveau humain permet d’affirmer qu’il en est ainsi chez l’homme. Si ce système sophistiqué d’épuration fonctionne moins bien, alors le cerveau accumule des déchets comme par exemple la protéine beta amyloïde dans le cas de la maladie d’Alzheimer. Cette découvert du système « glymphatique » constitue une approche nouvelle dans la compréhension des désordres neurologiques.  

Pour être intelligent, il faut du zinc

Le zinc, tout le monde connait ce métal, surtout à Paris, la ville du monde la plus recouverte de zinc, je veux parler des toitures. Mais qu’en est-il du zinc dans notre organisme ? Nous avons besoin de nombreux métaux pour survivre harmonieusement et pour ne pas faire une liste exhaustive et nécessairement lassante, je ne citerai que quelques-uns de ces métaux inattendus au centre de multiples processus vitaux : le zinc, donc, par exemple cofacteur d’un enzyme du foie qui élimine l’alcool ! Quand on fréquente trop les zincs des bistrots, il faut du zinc pour désaouler, c’est vrai, le zinc est nécessaire au bon fonctionnement d’un enzyme appelé alcool déshydrogénase qui détruit l’alcool pour le réorienter vers la production de sucre ou de graisse … Il y a le cobalt, pas celui qui est radioactif dans les bombes du même nom pour détruire les tumeurs cancéreuses, mais celui qui fait partie intégrante de la vitamine B12, autrement appelée cyanocobalamine, vous avez tout compris. Et même le chrome, présent dans un facteur impliqué dans la régulation de la glycémie. J’allais oublier le molybdène et le cuivre impliqués dans des activités enzymatiques exotiques mais tout de même vitales. Revenons donc au zinc, on vient de découvrir que ce métal est essentiel pour un développement optimal du cerveau au cours de la vie foetale et qu’une carence conduit fatalement à un retard mental irrécupérable. Le zinc, de la même manière qu’il est indispensable au développement des interconnections neuronales, est également important pour maintenir les facultés cérébrales de base comme l’apprentissage et la mémoire chez l’adulte. Or, et c’est ici une appréciation toute personnelle, le zinc est un cofacteur obligé pour de nombreuses activités métaboliques faisant intervenir l’acide glutamique, le plus important neuro-transmetteur. Parmi la vingtaine d’enzymes ayant le zinc comme cofacteur, cinq d’entre eux jouent un rôle dans le métabolisme du glutamate. Il n’est donc pas étonnant qu’une carence en zinc soit délétère pour le bon fonctionnement du cerveau, mais cette remarque n’est qu’une spéculation personnelle qui mériterait d’être étudiée.

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Visualisation par fluorescence (en bleu) des transporteurs de zinc dans le tissu cérébral

Source et crédit photo : Marine Biological Laboratory, Woods Hole, Massachusetts 

Taux en hausse (en Italie)

BONDS/L’Italie emprunte 5 mrd EUR à moyen et long termes, taux en hausse

Milan (awp/afp) – L’Italie a emprunté jeudi 5 milliards d’euros à moyen et long termes, soit le maximum prévu, à des taux en hausse mais moins qu’attendu, profitant de l’accalmie de la veille sur les marchés obligataires de la zone euro après les tensions liées aux craintes sur la politique monétaire américaine. Le Trésor italien a émis 2,5 milliards d’euros d’obligations à échéance juin 2018 à un taux de 3,47% (contre 3,01% le 30 mai) et 2,5 milliards d’euros d’obligations à échéance mai 2023 à un taux de 4,55% (contre 4,14% le 30 mai). La demande s’est élevée à 1,30 fois l’offre pour l’échéance 2018 (contre 1,40) et à 1,46 fois pour l’échéance 2023 (contre 1,38). Les analystes de la banque UniCredit prévoyaient des hausses de taux plus élevées, de l’ordre de 60 à 65 points de base dans les deux cas. Les émissions du Trésor italien des deux jours précédents (mardi et mercredi) s’étaient également traduites par de nettes hausses de taux. Le quotidien des affaires Il Sole 24 Ore relève jeudi que cette évolution pourrait être due aux inquiétudes suscitées par la récente condamnation de Silvio Berlusconi, qui jette une ombre sur la solidité du gouvernement d’Enrico Letta.

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(AWP / 27.06.2013 12h16)

 

On pourrait transposer cette dépêche d’agence pour la France, mais la hausse des taux serait alors due à la gestion désastreuse de … Sarkozy avant que le capitaine de pédalo ne vienne sauver la France de la catastrophe. Que les investisseurs tiennent compte de l’avenir pénal de Berlusconi paraît pour le moins invraisemblable. Il y a d’autres raisons à cette hausse des taux, simplement le frein à la mise en œuvre de réformes plus profondes de l’Etat italien depuis les dernières élections. Pour poursuivre le parallèle avec la France, à n’en pas douter les taux vont aussi augmenter et alors la chute du système sera inévitable mais souhaitable pour remettre à plat cet édifice artificiel datant de l’après-guerre et des élucubrations stalinistes du conseil national de la résistance patiné d’un pétainisme corporatiste exécrable. Que cette chute inévitable puisse être un renouveau pour la France, on peut le souhaiter, mais une longue période de vaches maigres devra être endurée avant d’entrevoir des jours meilleurs. 

Le chômage a augmenté de 0,00184 % en mai !

Les statistiques du chômage pour le mois de mai sont enfin rendues publiques … le 26 juin, un record d’inertie pour l’INSEE et tous les services de l’Etat, à croire que les ponts et divers jours fériés du mois de mai ont donné lieu à des RTT à la Aubry une partie du mois de juin. Les données communiquées par le Figaro ce soir sont d’une extrême précision : 100 nouveaux demandeurs d’emploi sur un total de 5.418.400 ! J’en reste pantois, cinq chiffres après la virgule, du jamais vu dans les statistiques … Pour les sceptiques, je m’explique : 100/5418400 = 0,0000184 ou encore 0,00184 % de variation. On aurait pu espérer une aussi hilarante précision pour les données relatives à la croissance (ou la décroissance) de l’économie française au cours des trimestres passés. Mais non, on s’est contenté d’un +/- 0,1 %, une imprécision carrément grossière, « l’épaisseur du trait » comme l’avait déclaré un ministre, je ne me souviens plus lequel mais ça n’a aucune importance dans le cas précis du chômage puisqu’on est ici dans l’épaisseur d’un cheveu coupé en huit dans le sens de la longueur !

Mais on ne peut pas s’empêcher de renifler la grosse magouille dans les données statistiques, c’est tellement simple de transférer quelques poignées de chômeurs d’une catégorie à une autre pour (presque) donner raison au gouvernement et à son chef de la rue Saint-Honoré. Les chômeurs apprécieront …

Des bactéries qui produisent de l’essence, c’est presque fait !

On connait tous la bactérie Escherichia coli dont certaines souches peuvent être particulièrement pathogènes et entraîner des colites et des diarrhées douloureuses, d’où le nom de cette bactérie. Mais c’est aussi un animal de laboratoire utilisé dans le monde entier pour toutes sortes d’expériences qui sont devenues, avec le génie génétique, triviales au point d’utiliser cette bactérie pour produire des médicaments, des hormones, des vaccins, bref presque tout ce dont on pouvait encore rêver il y a seulement trente ans. Dans un autre registre cette bactérie est soumise à de lourdes manipulations génétiques pour produire de l’octane. Encore une fois, je ne m’attarderai pas sur le mot octane, tout le monde sait que c’est un constituant peu détonant de l’essence, on parle alors d’indice d’octane de l’essence. Les pétroliers cassent les hydrocarbures à longues chaines du pétrole pour enrichir les distillats en octane. Notre chère petite bactérie, enfant chéri des biologistes du monde entier, a aussi besoin d’acides gras à longues chaines carbonées pour former des membranes, des inclusions intracellulaires et bien d’autres métabolites car les acides gras ne sont pas l’apanage du jambon fumé mais un constituant essentiel de tout organisme vivant, y compris les bactéries aussi simple que E. coli. En augmentant l’expression de certaines voies métaboliques des acides gras et en en restreignant d’autres par diverses manipulations génétiques, une équipe de l’Université d’Harvard a pratiquement obtenu des bactéries qui produisent de l’octane à peu de frais, à condition naturellement qu’on leur donne quelque chose à manger, ce qui ne conduit pas encore à un bilan très positif mais l’opération est prometteuse et transposable à n’importe quel autre micro-organisme dont des algues qui puisent leur source de carbone directement dans l’atmosphère comme les plantes et leur énergie à partir du soleil. Le colibacille (E.coli) est donc une excellente plateforme pour développer une technologie performante de production d’hydrocarbures. En effet l’alcool produite par des levures à partir de sucre de canne, de betterave ou de maïs est un mauvais carburant et il faut dépenser presque autant d’énergie pour produire un gallon d’alcool que ce dernier en représente, une opération qui plait aux écologistes qui ne savent pas faire de règle de trois … Pour les bactéries et les algues modifiées génétiquement dans le but ultime de produire de l’octane qui leur est totalement inutile, l’approche est plus logique et économiquement (à terme) plus rentable.

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Source et crédit photo : Wyss Institute, Harvard University

Le Japon au banc des accusés

La cour de Justice Internationale, une émanation des Nations-Unies, ne s’occupe pas que d’affaires criminelles liées à des conflits armés ou des dictatures passées. Elle a été saisie par l’Australie avec la Nouvelle-Zélande en soutien pour poursuivre le Japon qui selon ces deux pays contrevient aux accords de 1985 interdisant la pêche à la baleine dans les eaux glacées de l’Océan Antarctique. Pudiquement, mais avec une certaine mauvaise foi, les Japonais ont toujours soutenu que les quelques milliers de baleines bleues chassées (ou pêchées) chaque années entraient dans le cadre d’un programme scientifique d’étude de la population des baleines. On pourrait plutôt dire de l’étude programmée par les baleiniers japonais de la disparition de cette population. La viande de baleine est de plus en plus boudée par les Japonais qui ont, on les comprend, mauvaise conscience et elle finit en granulés pour nourrir des animaux dont il ne vaut mieux pas connaître l’identité. Les Japonais s’appuient sur la Convention Internationale de 1946 sur la régulation de la chasse à la baleine qui, selon eux et également selon les Norvégiens, laisse aux gouvernements la libre appréciation du terme de recherche scientifique en ce qui concerne « tuer, capturer et traiter les baleines dans des buts scientifiques », j’ai simplement traduit le terme controversé de cette convention inique et toujours en vigueur. Pour une fois, ce n’est pas Greenpeace qui s’occupe des chasseurs de baleine japonais mais un gouvernement. La Cour de Justice doit statuer dans une dizaine de jours …