Chronique cinématographique : « Death Watch »

Ne disposant pas de la version française de ce film j’ai tout de même pu apprécier l’immense talent de Bertrand Tavernier qui vient de décéder d’autant plus que les acteurs sont tous anglais ou américains : Harvey Keitel, Harry Dean Stanton, Max Von Sidow, William Russel et Romy Schneider, autrichienne, dans son ultime apparition sur les écrans. Sorti en 1980 Death Watch, La Mort en Direct pour les francophones, est un chef-d’oeuvre subtil mélangeant la science-fiction et la vraie vie puisque Katherine Mortenhoe, incarnée par Romy Schneider, va mourir selon le scénario d’une série télévisuelle anglaise plutôt décoiffante, comme celle-ci disparaîtra quelques semaines après l’achèvement du film. Tourné à Glasgow et dans les environs de cette ville sans aucun intérêt touristique ce film prend le spectateur au tripes car il faut attendre la fin du film pour comprendre qu’il s’agissait d’une mise en scène consistant à implanter une caméra dans l’oeil du principal acteur (Harvey Keitel) qui doit suivre celle qui va, toujours selon le scénario de la série TV, mourir en direct.

Une suite de péripéties va rapprocher Keitel et Romy Schneider mais l’invraisemblable arrive, Keitel, à qui la firme de télévision a implanté une caméra dans un œil pour que cette poursuite de la mort soit filmée à tous les instants, va perdre la vue, perdre l’amour naissant qu’il manifestait pour Romy, et devenir un paria. La fin du film laisse planer un doute. Romy, poursuivie dans son refuge, un cottage au milieu de nulle part où habite un personnage, peut-être le père de Katherine, disparaît.

Death Watch se révèle un fiasco pour la chaine de télévision qui a financé le projet. Harvey Keitel retrouve sa vraie épouse, elle prendra soin de son époux aveugle et l’ensemble de la fiction retrouve la réalité presque banale du quotidien.

Belle réalisation de Tavernier qu’il faut absolument voir dans sa version anglaise avec des décors extérieurs âpres, agressifs, un scène surréaliste dans une église accueillant des sans-abri avec un pasteur caricatural et le monstrueux montage médical consistant à provoquer des douleurs violentes afin de simuler une mort prochaine pour la réalisation de cette sorte de reportage pour la chaine de télévision contre une forte somme d’argent. Finalement ce film de Tavernier que je considère personnellement comme l’un des plus achevés avec « Coup de Torchon » et « L’horloger de Saint-Paul » est une caricature très critique de l’emprise du monde télévisuel sur la personnalité des individus jusqu’à prendre des risques inadmissibles malgré le fait qu’il s’agit ici d’une fiction. Enfin ce film préfigure en quelque sorte la surveillance des individus à leur insu à des fins commerciales et l’un des exemples les plus représentatif de cette fiction réalisée en 1980 est Facebook qui avec ses 2,6 milliards d’adhérents volontaires, au sens d’Estienne de la Boétie, représente un revenu garanti pour cette société de 26 milliards de dollars chaque année puisqu’à son insu chaque utilisateur de Facebook « vaut » sur le marché 10 dollars. Je pense que Tavernier aurait réalisé un immense film à ce sujet. À voir ou revoir si possible en version anglaise.

Retour sur le SARS-CoV-2, encore et encore …

Lorsque je suis allé demander de l’ivermectine à la pharmacie où je vais faire mes emplettes depuis plus de dix et qu’un refus catégorique m’a été opposé je me suis posé de multiples questions. Ma démarche était motivé par une éventuelle infection par de la gale, une maladie parasitaire de la peau parfaitement bien traitée avec ce macrolide initialement décrit comme antiparasitaire, les acariens étant justement des parasites sensibles à ce produit. Or mes problèmes épidermiques récurrents n’étaient pas provoqués par la gale puisque le traitement auquel je me soumis, par curiosité scientifique, n’eut aucun effet. J’en ai donc déduit que je souffrais toujours de troubles provoqués par le coronavirus dont j’ai été victime il y a maintenant une année. Bref, mes « bobos de vieux » n’intéressent personne mais ce qui m’a interpellé est cette interdiction stricte de vente de l’ivermectine en Espagne.

Pour quelle raison un médicament connu depuis 40 ans, distribué dans le monde entier pour traiter des maladies parasitaires, n’ayant jamais présenté d’effets secondaires si la posologie est respectée, est-il interdit à la vente en Espagne ? Depuis quand ce médicament est-il interdit ? Outre le fait que cette interdiction prive les médecins de leur droit fondamental de prescription d’un médicament dont ils estiment en leur âme et conscience être susceptible d’améliorer les conditions cliniques de leur patient conformément au Code de Nuremberg (1947), elle est donc contraire aux lois fondamentales que doit respecter toute démocratie, si tant est que l’on parle bien de démocratie.

Le gouvernement français s’est distingué au cours du printemps 2020 en interdisant la vente d’hydroxychloroquine, du jour au lendemain devenue toxique, alors que des milliers de Français utilisent quotidiennement ce produit pour traiter la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus, deux maladies auto-immunes. Les gouvernements français et espagnol ne respectent donc pas le Code de Nuremberg ni la liberté de prescription des médecins. Pour l’ivermectine j’ajouterai que ce produit est interdit en France pour traiter l’infection parasitaire provoquée par les poux (Pediculus humanus) dont souffrent chaque année 15 % des enfants des écoles. L’administration française lui préfère des pyrethroïdes genre malathion ou permethrine, toxiques, alors que l’ivermectine ne présente aucun effet toxique si la posologie est respectée.

L’explication qui me vient à l’esprit pour expliquer ces interdictions tant en France qu’en Espagne, au moins deux pays européens parmi d’autres, est le véritable diktat imposé par le lobby pharmaceutique occidental pour ouvrir la voie à la vaccination massive afin de maîtriser les épidémies de SARS-CoV-2 puisque ces deux produits, ivermectine et hydroxychloroquine, présentent des propriétés antivirale maintenant non contestées, toujours niées par les politiciens qui nous gouvernent. Si mes lecteurs disposent d’une autre explication je suis impatient d’en prendre connaissance.

L’Espagne et la France ne sont donc plus des démocraties. Ces pays ne respectent plus les libertés individuelles. Ces pays ne respectent plus le Code de Nuremberg. Comme beaucoup d’autres pays occidentaux ils ont politisé la science et la médecine. Cette attitude est lourde de conséquences car elle ouvre toute grande la porte à une multitude de dérives contraires aux principes de base sur lesquels sont fondées les démocraties. Ceci signifie que beaucoup de pays occidentaux sont sur le point de basculer dans des systèmes politiques de type totalitaire avec toutes les privations de liberté individuelle sur lesquels ces régimes reposent. Bienvenue en Corée du Nord …

Lire aussi : https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/entre-une-policiere-espagnole-et-lafp-qui-desinforme-le-plus et voir la vidéo (en français) qui résume admirablement tout le problème auquel les peuples européens sont confrontés aujourd’hui. Il n’y a pas une virgule à changer dans l’exposé de Sonia Vescovacci !

La controverse Claude Allègre et ses conséquences

Au début de l’année 1998 le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche vint visiter le laboratoire mixte CNRS-Rhône-Poulenc Agrochimie où je terminais mes derniers travaux puisque j’allais quelques mois plus tard démissionner du CNRS. J’effectuais des mesures de cinétique enzymatique et Claude Allègre, curieux, me demanda de lui expliquer dans le détail ce que je faisais précisément. Je garde le souvenir d’un homme affable, pas du tout auréolé de sa superbe de Ministre et encore moins de son passé de prestigieux géophysicien mondialement célèbre. Pour la bonne compréhension du texte qui suit, tirée de l’oeuvre de Patrice Poyet (lien en fin de billet), il faut également rappeler ici brièvement les carrières de Claude Lorius et de Jean Jouzel. Lorius, glaciologue, a été l’un des premiers scientifiques à s’intéresser aux gaz emprisonnés dans les glaces du Groenland et de l’Antarctique et Jouzel débuta sa carrière de climatologue aux côtés de Lorius à la fin des années 1960. La suite de ce billet est largement inspirée de l’ouvrage de P.Poyet.

Si des raisonnements douteux voire tordus peuvent conduire à la réussite académique et à la visibilité dans les prétendues meilleures revues, dire la vérité n’a pas beaucoup de succès. Par exemple Allègre a été indûment critiqué pour avoir osé mettre par écrit ce qui apparaît cette fois comme un raisonnement scientifique clair mais qui ne correspond à rien de politiquement correct et qui n’aide pas les laboratoires impliqués dans ces recherches à se financer, ainsi que toutes les ONG, associations comme le WWF ou bien à continuer à injecter de l’argent dans leurs affaires, ni aider les bureaucrates à renforcer leur emprise et leur pouvoir sur la population mondiale et mettre la main sur le précieux butin dont ils ont besoin, disent-ils, pour éviter la crise et la catastrophe qu’ils annoncent et qui les rendront indispensables (Poyet, pp.280 sq., lien en fin de billet).

« La teneur en CO2 de l’atmosphère a augmenté au cours des 100 dernières années, et en revanche la température mondiale a fluctué au cours des 100 dernières années, tout comme elle a fluctué au cours des derniers millénaires, à des moments où le CO2 atmosphérique était hors de question. Les températures de surface fluctuent avec des oscillations de l’ordre de trente ans, tandis que les niveaux de CO2 augmentent de façon monotone depuis la fin du XXe siècle, avec des variations saisonnières. La fameuse égalité chère aux tenants du réchauffement climatique – variation de température = variation de teneur en CO2 atmosphérique – est donc tout simplement fausse. La fameuse courbe en crosse de hockey est fausse. L’argument massue d’Al Gore qui a frappé le plus durement les politiciens et les médias est faux. Les affirmations d’Al Gore, qu’il a présentées comme … des évidences, sont toutes fausses. Pour autant, cela ne veut pas dire, dites-vous, qu’il n’y a pas de relation entre la teneur en CO2 et la température moyenne du globe … Précision importante : aux teneurs actuelles de 380 ppm de CO! … Si cette relation existe, elle est complexe, avec des phénomènes de retard, de décalage, de déphasage. Peut-être qu’il n’y a pas non plus de relation ! Utiliser une fausse corrélation pour promouvoir une idée est une imposture. J’assume ce mot parce que c’est un abus de la confiance du public par les scientifiques. Les données historiques pour tenter de démontrer l’existence d’un réchauffement climatique continu clairement lié à l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère sont donc, en l’état actuel des choses, nulles et non avenues. Je fais valoir cela depuis plus d’une décennie, simplement en regardant comment ces données ont été obtenues et en utilisant mon expertise en traitement de données géophysiques ou géochimiques », Claude Allègre (2010).

Enfin, nous allons voir comment le récit est écrit et en quoi cela n’a rien à voir avec la science. Gérard Mégie était à la tête du CNRS jusqu’à sa mort prématurée en 2004 et promouvait de manière très agressive la théorie AGW (anthropogenic global warming). Rappelons comment Allègre (2010) rappelle la manière dont Jouzel a reçu la médaille d’or CNRS en 2002 : « Spécialiste de l’atmosphère, Gérard Megie est devenu président du CNRS en 2000. Il veut honorer sa discipline de la médaille d’or du CNRS, la plus haute distinction scientifique décernée à un Français. C’est humain. Il a choisi Claude Lorius, mais ce dernier est à la retraite. Il a donc nommé Jean Jouzel, qui travaillait avec Lorius depuis dix ans, mais qui appartenait à son propre laboratoire ! Mais quand on donne une médaille scientifique, l’habitude est de dire pourquoi. C’est ce qu’on appelle « écrire une citation ». Gérard Megie écrit donc la citation suivante: «… Pour avoir montré l’influence de l’homme sur le climat ». Ce prix associe de manière irréversible Jean Jouzel à la « cause » du réchauffement climatique provoqué par l’homme via le CO2. Supposons que l’on montre que le CO2 d’origine humaine n’a aucune influence sur le climat : cette médaille d’or serait injustement sous-estimée. Jouzel se croit donc lié à la théorie dominante, et il va désormais la défendre contre toute attente. C’est-à-dire, même contre les preuves. Qu’a dit Jouzel alors? Il a signé un papier, ajoutant que le résultat ne prouvait pas que le CO2 n’avait aucune influence (ce qui est bien sûr évident). Il cherchait des explications exagérées. Et le malheureux chercheur qui avait fait cette découverte essentielle a été versé dans le corps des techniciens et ingénieurs de recherche. Jouzel, pour sa part, continue à ce jour, sur toutes les télévision, de proclamer la coïncidence entre le CO2 et les fluctuations de température, le tout présenté comme la preuve que le CO2 est bien la première cause des variations climatiques ». Claude Allègre (2010).

De manière assez drôle, dans les années 1970, Jean Jouzel et Claude Lorius pensaient plutôt que la Terre était au début d’une nouvelle période de glaciation. Selon Jouzel, « les trois périodes interglaciaires précédentes avaient duré environ 10 000 ans, la nôtre approchait de 12 000 ans, et depuis qu’il y avait eu un léger déclin dans les années 60-70, on envisageait de se refroidir ». Lorius aussi d’ailleurs. Au moins ils auront eu raison une fois, reste à voir quand.

Que nous apprend le graphique ci-dessus (P. Poyet, page 98, référence en fin de billet) ? Il s’agit de la représentation de l’ensoleillement à 70 degrés de latitude nord exprimée en giga-Joules par mètre carré reconstituée à partir des études isotopiques des sédiments marins depuis huit-cent mille ans dont ont été définis des stades isotopiques (MIS, marine isotopic stage), les abondances d’isotopes carbone-13 et surtout oxygène-18 étant étroitement dépendants de l’ensoleillement qui détermine la croissance du plancton photosynthétique. Ces travaux pour lesquels Claude Allègre fut l’un des précurseurs ont permis de déterminer avec précision qu’au cours d’un cycle de Milankovitch, soit 100000 ans, il y avait en moyenne deux périodes de glaciation. Oubliez le CO2 d’origine humaine, ces cycles sont une conséquence de la mécanique céleste ! Il ressort de ces études que le début d’une nouvelle ère glaciale est corrélé au seuil de l’énergie solaire reçue à 70°N, seuil égal à 250 Watts par mètre carré ou 4,96 GJ par mètre carré. Or la période interglaciaire MIS1 (Holocène) que nous vivons aujourd’hui a déjà dépassé ce seuil. En d’autres termes nous sommes déjà entré dans une nouvelle ère glaciaire. C’est une vérité dérangeante dont il ne faut pas parler. Rien ne pourra arrêter le refroidissement du climat fort heureusement progressif permettant à l’humanité de s’y préparer. Seule la région terrestre intertropicale sera épargnée

Préférant les honneurs et la renommée pour satisfaire les attentes des dominants , se conformer à des contorsions à la pensée unilatérale est un terrible compromis car cela sacrifie un héritage scientifique sur l’altération de l’intégrité intellectuelle. Il est si typiquement humain de préférer une récompense immédiate que d’avoir des ennuis et des problèmes durables pour contredire le pouvoir dirigeant, rappelant que non, l’influence de l’homme sur le climat n’a jamais été démontrée et pas seulement cela, mais l’article de Caillon et al. (2003) que Jouzel a signé et était à juste titre considéré comme une découverte importante, montre juste le contraire du postulat de base de la théorie de l’AGW, en démontrant que le CO2 suit la température d’environ 800 ans (voir note à la fin de ce billet). Ce fait ne surprendra certainement pas le lecteur attentif de ce livre électronique. Le CO2 est toujours en retard par rapport à la température à toutes les échelles de temps (selon et en fonction des résolutions disponibles des processus observés). William Henry, auteur de la loi de dissolution des gaz dans l’eau, restera longtemps dans les mémoires pour avoir fourni la bonne réponse en 1803 à cette question, tandis que d’autres et leurs positions opportunistes s’évanouiront dans l’oubli des idées incongrues qui auront déclenché à un moment donné la colère des citoyens victimes de ces stupidités. L’histoire pourrait même s’en souvenir davantage pour la dernière raison que pour toute autre …

Largement inspiré de PoyeetP.2020. TheRationalClimatee-Book-ISBN978-99957-1-929-6.pdf disponible en ligne

Autres références. Allègre, C., 2010. L’imposture climatique ou la fausse écologie – Conversations avec Dominique de Montvalon. Plon, http://www.plon.fr, ISBN : 978-2-259-20985-4, 295 pp.

Caillon, N., Jeffrey, P., Severinghaus, P., Jouzel, J., Barnola, JM., Kang, J., and Lipenkov, V. Y., 2003. Timing of Atmospheric CO2 and Antarctic Temperature Changes Across Termination III. Science, vol. 299, n°5613, p. 1728-1731, DOI: 10.1126/science.1078758

https://en.wikipedia.org/wiki/Milankovitch_cycles

Note. Selon Caillon et al (ref. ci-dessus) le délai entre réchauffement du climat et augmentation de la teneur en CO2 atmosphérique est de 800 ans. Ce délai est largement le fait de l’inertie thermique des océans. Il y a 800 ans le Terre vivait un optimum climatique dit médiéval et les températures moyennes étaient de plus de 2 degrés supérieures à celles d’aujourd’hui. L’augmentation actuelle du CO2 atmosphérique ne serait-elle pas une conséquence de cet optimum climatique médiéval ?

Brève. On est rassuré les chevaux aussi meurent de virus

Décidément tout va mal, depuis un an les décideurs politiques corrompus par les puissants laboratoires pharmaceutiques font des misères au « bas peuple ». Si le taux de mortalité du SARS-CoV-2, et non de létalité, est égal à un pouième de pourcent chez les chevaux c’est l’hécatombe. Une épidémie de virus de l’herpès de type 1 (EHV-1), équin, et donc supposée non transmissible à l’homme, c’est rassurant est apparue lors d’un meeting européen de jumping. Comme pour l’homme il existe au moins 6 à 9 types de virus de l’herpès qui attaquent le cheval. Ce sont des virus à ADN comportant une capside et une enveloppe lipidique au niveau de laquelle se trouvent des protéines d’attache sur les cellules de l’hôte. Un peu comme les coronavirus ces virus mutent et peuvent devenir très virulents.

C’est ce qui est arrivé partiellement en Espagne lors d’une compétition de jumping qui s’est déroulée ces dernières semaines à Valencia en Espagne près de 40 % des chevaux ont présenté des symptômes sérieux et 17 chevaux sont morts. Un désastre puisque plus de 600 chevaux participaient à ce meeting. Un hôpital vétérinaire de campagne avait été prévu pour l’occasion en liaison avec l’Université Cardenal Herrera située à proximité du site. Comme pour le SARS-CoV-2 le service des urgences a été totalement engorgé.

Comment expliquer un tel phénomène. Comme chez les humains les chevaux sont extrêmement sensibles au stress et certains d’entre eux ont enduré un voyage depuis divers pays d’Europe durant parfois 12 heures. Ce stress a diminué les défenses immunitaires de ces chevaux, exactement comme chez les hommes, et ils sont devenus sensibles au EHV-1 qui est naturellement endémique, anodin et sans symptômes.

Ce qui a le plus perturbé les vétérinaires est la forte incidence de formes graves chez les juments alors que tous ces chevaux avaient été vaccinés pour être protégés contre l’EHV-1, parfois quelques jours avant ce meeting, et comme pour les vaccins dirigés contre le SARS-CoV-2 il existe des effets secondaires. La plus belle conquête de l’homme a donc, par solidarité avec ses maîtres, été victime d’un concours de circonstances aggravantes, dont ce stress accumulé et la proximité dans les box contigus aménagés pour accueillir tous ces animaux.

Source et illustration : Sciencemag

Pandémie coronavirale : une « fake-news » ?

Le 23 Janvier 2020 l’OMS préconisait le test RT-PCR (Reverse Transcriptase-Polymerase Chain Reaction) comme moyen de diagnostic du SARS-CoV-2 en s’inspirant des recommandations d’un virologiste de l’hôpital universitaire Charité de Berlin, personnage dont les recherches sont financées par la fondation Bill & Melinda Gates. Exactement un an plus tard, le 20 Janvier 2021, l’OMS se rétracte sans vraiment reconnaître qu’elle a fait une erreur et préconise alors un « Re-testing » matériellement impossible à mettre en œuvre. Ce Re-testing consiste à mettre le prélèvement nasal dans une culture de cellules sensibles au SARS-CoV-2 et de quantifier la croissance éventuelle du virus. Autant dire que ce type d’approche ne peut être réalisée que dans des conditions particulières réservées aux laboratoires de virologie spécialisés comme en France l’IHU de Marseille pour étudier par exemple la séquence des ribo-nucléotides du matériel génétique du virus.

Dans son communiqué du 20 janvier dernier l’OMS précise que le nombre de cycles d’amplification ne doit pas être supérieur à 25-30 cycles et qu’au delà de 30 Ct (« Cycle amplification threshold ») le test n’a plus aucune signification. En conséquence l’OMS déclare que tous les cas confirmés positifs au cours des 14 derniers mois sont invalides puisque les pays occidentaux ont utilisé en routine des Ct supérieurs à 35 !

L’OMS est donc très claire, toutes les estimations de recrudescence de la pandémie basées sur le nombre de « positifs » par RT-PCR sont elles-mêmes sans aucune valeur. Toutes les statistiques sont donc fausses et il n’existe aucune preuve scientifique permettant de confirmer l’existence d’une pandémie ! En conséquence toutes les mesures décidées par les dirigeants politiques, confinements, couvre-feu, restrictions économiques qui ont eu pour conséquence une panique sociale, l’augmentation de la pauvreté et du chômage, sont toutes injustifiées !

Plus de 2 mois après cette mise en garde de l’OMS rien n’a changé, les politiciens et leurs conseils scientifiques d’opérette (pas seulement en France) continuent d’effrayer les populations et de ruiner les économies. Dans quel but, se demande le Professeur Michel Chossudovsky (lien en fin de billet). Pour l’OMS dans sa déclaration du 20 janvier dernier il s’agit de maintenir un nombre de « cas positifs » suffisamment élevé pour justifier l’obligation de vaccination puisque selon les pouvoirs politiques il n’existe aucun traitement préventif ou curatif à ce jour, ce qui est faux. Pour l’OMS aussi plus de 97 % des « cas positifs » sont des faux positifs. La supercherie est donc gigantesque : les pouvoirs politiques, pour bien terroriser les populations prédisent une troisième vague ou une quatrième vague ou pire encore une persistance indéfinie du SARS-CoV-2 pour bien faire comprendre aux populations que la vaccination est la seule alternative existant à l’heure actuelle pour maîtriser cette pandémie. Inutile de tourner autour du pot, il y a comme un lourd relent de corruption qui affecte tous les gouvernements des pays occidentaux, mais je m’égare …

Pour le conseiller scientifique de l’OMS Pieter Borger toutes les mesures de confinement, de couvre-feu, de port du masque obligatoire, de déplacements limités, de fermeture de magasins non essentiels et de violation des espaces privés sont adossés sur une fraude basée sur un usage abusif des tests RT-PCR avec des Ct non appropriés.

Les médias aux ordres du pouvoir politique, ressassent 24 heures sur 24 la dangerosité du virus alors que pour l’OMS il n’y a pas d’épidémie ! Pour Chodussovsky il s’agit d’un mélange complexe de mensonges, il s’agit d’un crime contre l’humanité. Ce diabolique projet émanant des sphères supérieurs de l’establishment financier (y compris le World Economic Forum) détruit la vie des peuples à l’échelle mondiale. Il faut rappeler ici que seule la Tanzanie a refusé le « corona consensus » de l’OMS du 20 Janvier 2020 parmi les 193 membres de cette organisation onusienne.

Source : https://www.globalresearch.ca/nucleic-acid-testing-technologies-use-polymerase-chain-reaction-pcr-detection-sars-cov-2/5739959 .Mes honorables lecteurs anglophones peuvent visionner l’exposé de Chodussovsky qui est d’une clarté remarquable.

Relire aussi sur ce blog :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2020/12/22/breve-les-fondement-de-la-dictature-sanitaire-en-europe-occidentale/ https://jacqueshenry.wordpress.com/2020/10/14/retour-sur-lusage-abusif-des-tests-pcr/

Note. Je m’excuse auprès de mes lecteurs qui ont perdu un proche ces 12 derniers mois. Cependant chaque année les grippe saisonnière tuent des octogénaires car les problèmes pulmonaires sont la première cause de mortalité chez nos concitoyens de plus de 70 ans.

Les EPR : le fiasco de la technologie nucléaire française.

L’EPR, acronyme de European Pressurised Reactor, fut au début une sorte de délire d’Anne Lauvergeon, alors à la tête d’Areva, qui imagina une renaissance du savoir-faire français dans l’énergie nucléaire sauf que dans sa tête Anne Lauvergeon avait oublié que d’une part le dernier réacteur construit sur le sol français, Civaux-2, avait été mis en chantier en 1991 en reprenant la totalité de la technologie mise en place 7 ans plus tôt pour les deux réacteurs de Chooz. Après ces réalisations ce fut la folie des grandeurs en augmentant la puissance électrique nominale de quelques dizaines de MW et en compliquant à l’extrême les systèmes de sécurité présentés comme arguments de vente car pour Areva il était vital de relancer la filière nucléaire française. En apparence Areva et Framatome n’avaient pas « perdu la main » mais cet aspect peut se discuter comme nous allons le découvrir dans ce billet. Le premier pays intéressé par ce réacteur de nouvelle génération fut la Finlande et la France créa pour cette opportunité de marché une sorte de consortium réunissant sous la tutelle d’Areva NP Mitsubishi Heavy Industry et Siemens. En 2005 le contractant finlandais TVO fut autorisé par les autorités politiques finlandaises à construire le premier EPR sur le site d’Olkiluoto. Les déboires d’Areva suivis de la reprise de ses activités nucléaires par EDF compliqua la situation.

Les retards s’accumulèrent, des querelles de marchands de tapis opposèrent Areva (puis Framatome et EDF) à TVO. Bref, l’EPR d’Olkiluoto n’est toujours pas fonctionnel et aux dernières nouvelles le combustible devrait être chargé au cours de ce printemps 2021 et la production commerciale devrait débuter au début de l’année 2022, c’est-à-dire 21 ans après le début des travaux. Le coût total de la construction de cet EPR d’Olkiluoto est de 11 milliards d’euros, la perte d’EDF ou pour être plus précis du gouvernement français s’élève à 5,5 Md d’euros. L’aventure de l’EPR finlandais est révélatrice de la gestion catastrophique du savoir-faire nucléaire français. Il est loin le temps au cours duquel la France construisait presque à la chaine des réacteurs comptant parmi les plus fiables du monde avec des délais de construction et des coûts très attractifs. C’est ainsi que la Corée et l’Afrique du Sud firent appel à Framatome et EDF pour leurs premiers réacteurs nucléaires.

La suite de la descente aux enfers de l’activité nucléaire française se concrétisa avec les deux EPR de Taishan en Chine. La construction de la première unité débuta à l’automne de l’année 2009 et celle de la seconde unité quelques mois plus tard. La France se coucha réellement pour obtenir ce contrat et il faut entrer dans les détails pour comprendre à quel point ce pays est devenu incapable de concrétiser des projets industriels de ce type car il n’y a plus la moindre compétence de haut niveau au sein du gouvernement français (voir note en fin de billet). Les deux actionnaires sont China Guangdong Nuclear Power à 70 % et EDF à 30 %. La cuve du réacteur de la première unité a été fabriquée par Mitsubishi Heavy Industry et la deuxième cuve par Dongfang Electric. Les générateurs de vapeurs ont été pour partie fabriqués par Framatome puis par Dongfang Electric. Enfin les turbines Arabelle ont été entièrement construites en Chine par Dongfang Electric et Shanghai Electric sous licence General Electric. La France a en effet vendu Alsthom-Energie à GE au cours de la construction de ces deux unités. La seule technologie qui n’a pas été totalement transférée à la Chine est la pompe du circuit primaire, il y en a 4 par unités, fabriquées en France par Jeumont. Il aura fallu un peu moins de dix ans pour que ces deux réacteurs soient connectés au réseau électrique. Le coût global de la mise en service de ces deux unités est sensiblement égal à celui du seul réacteur d’Olkiluoto avec le sacrifice de la part de la France d’un transfert de technologie massif, qu’il s’agisse des cuves, des générateurs de vapeur, des auxiliaires, du surpresseur, des sécheurs de vapeur et de bien d’autres équipements de sécurité.

Venons-en maintenant à Flamanville qui en dehors de la turbine Arabelle maintenant non plus fabriquée sur le sol français (?) mais par GE. Je n’ai pas trouvé de précisions sur ce dernier point puisque cet objet de très haute précision pèse plus de 450 tonnes. La construction de cette usine a débuté en décembre 2007. Elle n’est toujours pas opérationnelle puisque ce chantier a accumulé des déboires ubuesques. On arrive aujourd’hui à un coût global de 19 milliards d’euros et comme le disait Jacques Chirac les emmerdements volent toujours en escadrilles car les soudures des valves servant à alimenter certains auxiliaires situés dans le bâtiment du réacteur et raccordées aux boucles du circuit primaire, il y a une valve pour chacun des 4 générateurs de vapeurs, sont défectueuses. Ces valves ont été fabriquées en 2011 selon des plans datant de 2006. L’autorité de sureté nucléaire (ASN) a intimé l’ordre de modifier ces soudures. Les problèmes de soudure ont été récurrents sur ce chantier dont la mise en service était prévue pour 2013. Avec prudence on peut espérer un raccordement au réseau au mieux en 2023 … Inutile de mentionner le chantier de l’EPR d’Hinkley Point C dans lequel la Chine est partie prenante.

Illustration ASN, autres sources diverses toutes disponibles publiquement. Note. Le commissaire au plan nouvellement nommé par le Président de la République française devrait s’orienter vers la Chine pour la construction des futurs EPR français !

Le cas des Ouïghours : remettons les choses à leur place

Les Ouïghours sont une peuplade originellement nomade, turcophone, qui a été sédentarisée par la force au cours des années 1950. Ce ne sont pas des Hans, ils pratiquent une religion proche de l’islam et leur écriture est dérivée de l’arabe. L’implantation des Ouïghours est le Xinjiang. Depuis près de 200 ans le peuple Ouïghour s’est révolté contre l’autorité chinoise et, appuyés par le parti islamique du Turkestan dont on peine à cerner l’idéologie politique, les Ouïghours n’ont cessé de fomenter des attentats, des meurtres souvent gratuits et diverses actions subversives contre l’autorité chinoise. La situation s’est aggravé avec la doctrine du parti communiste d’assimilation des minorités ethniques. L’attitude des Ouïghours a naturellement encouragé le pouvoir central a réprimer sévèrement toute tentative de rébellion ou de désordre. Comme toutes les peuplades nomades les Ouïghours sont avant tout des guerriers doublés d’une idéologie de conquête identitaire. L’Occident et en particulier les Etats-Unis ne disposent que de rares informations relatives à ce peuple puisque le Xinjiang est dans la pratique interdit aux Occidentaux. Malgré l’indiscipline caractérisée des peuple Ouïghours le pouvoir central chinois investit des somme considérables pour développer l’économie de cette riche province, la voie vers une assimilation économique et culturelle. C’est sans compter sur la particularité de ce peuple sans cesse en rébellion contre le pouvoir local, c’est-à-dire les représentants du pouvoir central appuyés par une police et une armée dont la mission est de maintenir l’ordre.

Malgré l’emprise du pouvoir central dans cette région dite autonome la violence, les attentats et les homicides restent courants, ce qui constitue un frein considérable au développement de la région, trois fois plus étendue que la France et dont les ressources minières sont considérables outre le charbon, le pétrole et le gaz. Devant cette permanence de la violence le pouvoir central chinois a choisi de punir les activistes séparatistes teintés d’islamisme radical. Cette politique ne plait pas aux démocraties occidentales emmenés dans une croisade anti-chinoise par Washington, dénonçant une grave atteinte aux droits de l’homme, prétendant que Pékin a jeté des millions de Ouïghours dans des camps de travail forcé, accusations allant jusqu’à dénoncer un véritable génocide. Aucun Occidental n’est allé sur place vérifier les prétendues exactions dont sont victimes les Ouïghours. Cette propagande totalement mensongère est organisée par un pseudo-ethnologue, Adrian Zenz, idéologue évangélique d’extrême droite notoire, qui a étroitement collaboré au sein d’une prétendue université, la Fairfax University of America, qui n’est pas une université mais un groupement d’activistes évangéliques. Cette mascarade idéologique est organisée en sous-main par la CIA, exactement comme les évènements de Hong-Kong auxquels le pouvoir central chinois a mis fin autoritairement.

Les Ouïghours constituent donc un moyen de pression sur Pékin ou plutôt un faux prétexte pour renforcer les sanctions économiques à l’égard de la Chine. Et les Occidentaux, totalement dépourvus du moindre esprit critique, soutiennent Washington. Il serait avisé que les pays européens commencent à gérer leurs propres problèmes de minorités ethniques et religieuses avant de proférer de véritables insultes à l’encontre de Pékin puisqu’il s’agit tout simplement de « fake-news » dont sont coutumiers les Américains depuis le faux attentat dans le port de la Havane comme prétexte pour déclarer la guerre à l’Espagne à la fin du XIXe siècle.

Pour toute information complémentaire je conseille à mes lecteurs de se reporter à l’article de Ajit Singh paru (en français) sur le site Inestig’Action le 22 mars 2020 dont voici le lien :

Illustration trouvée sur le sommaire de quotidien Marianne ce 24 mars 2020 : l’Ambassadeur de Chine en France Lu Shaye. Je n’ai pas lu l’article.

Géopolitique. Diverses remarques : USA et Europe

Je voudrais présenter mes plus humbles excuses auprès de mes fidèles lecteurs car je n’ai pas l’intuition analytique surprenante par sa finesse d’Emmanuel Todd qui, bien avant la chute du mur de Berlin, eut l’audace de prédire le collapsus du bloc soviétique. Todd a récidivé en prédisant la chute de l’Empire américain dont on assiste aujourd’hui à la déliquescence. Ce pays, il y a encore quelques années, dominait le monde et, miné par l’usage de diverses drogues, par l’extravagante consommation de boissons sucrées conduisant à un surpoids de près de 60 % de la population avec toutes ses conséquences pathologiques, une chute alarmante de l’espérance de vie, une mortalité infantile en augmentation et un chômage massif de près d’un tiers de la population active, ce pays ne peut que régresser.

J’avais écrit des billets de politique-fiction sur ce blog et je me suis systématiquement trompé. Mais pour ce qui concerne les Etats-Unis, la situation est préoccupante. Juste une remarque préliminaire. Si le vieux « Joe » avait dit à son électorat au moment de la campagne électorale présidentielle, clairement, qu’il allait au cours de la première année de son mandat entrer en guerre contre un pays de son choix, ces électeurs auraient-t-ils voté pour lui ? En ce qui concerne mes « fictions » je me suis trompé au sujet d’un encombrement des maternités à la fin de l’année 2020, neuf mois après le premier confinement qu’ont subi les Français. J’avais oublié qu’en France le nombre annuel d’avortements atteint le chiffre invraisemblable de 280000 par an. Et pour une révolution lors du 150e anniversaire de la Commune, rien ne s’est passé et Christophe Claudel dont j’ai inséré sur ce blog son article l’a très bien expliqué dans une prose un peu laborieuse : les Français sont devenus des moutons dociles et il n’y a plus rien à espérer.

Pour se donner l’illusion qu’il est encore le leader du monde l’Amérique, maintenant dirigée par une équipe hétéroclite constituée d’opportunistes en tous genres, n’a plus d’autre choix que de fomenter un conflit armé avec un pays quelconque pour redémarrer une pseudo activité industrielle, comme si les USA vivaient encore les années 1940 lorsque Roosevelt orienta la totalité de l’industrie américaine pour fournir à l’Europe le soutien qui permit à la Grande-Bretagne de vaincre l’Allemagne nazie. Au passage il faut rappeler que sans la percée sur le front est de l’armée soviétique les Américains et les Anglais auraient rencontré de réelles difficultés pour vaincre le IIIe Reich. Comme chacun sait les vainqueurs réécrivent l’histoire comme ils l’entendent, mais c’est une autre affaire.

Malheureusement pour les Etats-Unis la donne géopolitique a changé. À force de traiter les Russes et les Chinois de « sous-hommes » incapables d’installer une démocratie « à l’américaine », excusez l’euphémisme, la politique américaine a réussi ce qu’elle devait éviter à tout prix : rapprocher la Chine et la Russie. En conséquence toute velléité guerrière quelle qu’elle soit de la part des USA à l’encontre de quelque pays que ce soit, aujourd’hui, constituera un très grand risque, une aventure à coup sûr perdante. L’administration Biden devrait prendre conscience que le monde a changé depuis Obama, le bloc Russie + Chine constitue un challenge qui ne pourra même pas conduire à un conflit nucléaire dont personne ne veut puisqu’il s’agirait de la plus grande extinction massive depuis la chute de la météorite qui anéantit les dinosaures il y a 65 millions d’années. Économiquement en chute libre les Etats-Unis sont devenus dépendants de la Chine, comme d’ailleurs l’Europe, et « faire des misères » à ce pays est un jeu qui se retournera contre le peuple américain.

Emmanuel Todd avait raison en prédisant la chute de l’empire américain et il a raison également en prédisant la chute de l’Union européenne. En effet l’Europe est le « pré carré » des Américains. L’Europe occidentale était déjà sous la coupe des USA lors de la guerre froide et depuis la chute du mur de Berlin c’est l’ensemble de l’Union élargie qui est dominée militairement par les Américains. À cette domination militaire il faut ajouter la domination économique et financière, le dollar étant toujours la monnaie d’échange au sein de l’Europe, le système SWIFT (américain) et les lois extraterritoriales américaines rendant de fait l’ensemble de l’économie européenne prisonnière des USA. Tout projet industriel ou commercial non conforme à la doctrine américaine est, en Europe, soigneusement combattu par tous les moyens, les plus tordus, par les Américains. L’exemple du gazoduc NordStream-2 en est une illustration.

Il y a pire encore. Les USA ont entrainé l’Europe dans le déclin idéologique en exportant les analyses ultra-gauchistes émanant des campus universitaires, y compris des plus prestigieuses universités de la côte est comme de la côte ouest. Les mouvements LGBT ou BLM (Black Live Matters) ont trouvé un terrain de choix en particulier dans les universités françaises qui, comme le gouvernement feint de l’ignorer, sont des pétaudières de gauchistes prétendant réformer le monde en attendant d’hypothétiques allocations de chômage. Ce qui sévit aujourd’hui dans ces universités me rappelle les conversations houleuses auxquelles j’ai participé en mai 1968 à l’Université de Lyon. J’osais dire haut et fort aux étudiants avec qui je suivais les cours de biologie que lorsqu’ils auraient décroché un poste de recherche pour préparer une thèse de doctorat leurs revendications s’éteindraient avec une rapidité proportionnelle au montant de leur premier salaire. C’est exactement ce qui arriva. Aujourd’hui la situation est très différente. Comme pour les hôpitaux les universités sont des laissées pour compte budgétaires et les rares diplômés français s’expatrient.

Donc l’Europe s’enfonce dans le déclin et le SARS-CoV-2 a juste un peu accéléré ce processus mortifère inexorable. Bienvenue dans un monde où tout sera beau et tous seront gentils … Prochain billet de géopolitique, le cas des Ouïghours.

Nouvelles du Coronavirus en Espagne et plus particulièrement aux Canaries

Depuis que j’ai été en contact avec le SARS-CoV-2 il y a maintenant presque une année je souffre toujours de problèmes épidermiques variés. Jusqu’à ce jour je me suis auto-traité avec un stéroïde pour tempérer ces inflammations entrainant des démangeaisons. Il est apparu qu’aucune amélioration notable n’avait pu être observée et ceci depuis près de cinq mois. Si l’infection par le SARS-CoV-2 a provoqué l’apparition d’anticorps dirigés contre des phospholipides constituants de la membrane basale de la peau, une sorte de maladie auto-immune alors je devrai m’y habituer.

Cependant comme je suis curieux de nature je suis allé voir ma pharmacienne et je lui ai déclaré sans aucune gène que je souffrais peut-être de sarcoptes, en d’autres termes de la gale. Je rappelle ici à mes lecteurs que près de 3 % des personnes vivant dans des pays développés au sens de l’OCDE souffrent de gale (scabies en anglais) à un instant t et 17 % des personnes dans ces mêmes pays ont souffert ou souffriront de gale et il n’y a rien de honteux comme on avait encore coutume de le penser au XIXe siècle alors qu’il n’existait aucune action curative adéquate. Or l’un des traitements presque miracle pour traiter la gale est l’ivermectine. J’ai donc demandé à la pharmacienne de me vendre de l’ivermectine qui comme on le sait maintenant est l’un des traitements les plus efficaces pour traiter en phase précoce l’infection par le SARS-CoV-2.

« Ah non Monsieur, l’ivermectine est interdite à la vente en Espagne ! ».

Réponse sans appel … Je me suis donc contenté d’une pommade contenant de la permethrine, un pyrethroïde largement utilisé en agriculture et pour éradiquer les poux. Lorsque j’ai souffert de giardiase une pilule d’ivermectine suffisait pour guérir et il en est de même pour la gale et pour les poux. Je n’ai pas pu obtenir d’information claire sur cette interdiction de vente en Espagne. La seule explication est d’ôter aux médecins de ville la possibilité de traiter les malades du SARS-CoV-2 avec ce produit pour le plus grand bénéfice des laboratoires pharmaceutiques. Ce n’est qu’une hypothèse de ma part pour ne pas être accusé de complotisme.

Voilà les péripéties épidermiques qui me préoccupent en ces temps incertains durant lesquels les politiciens jouent au chat et à la souris avec la population. En effet il est impératif de faire durer cette épidémie afin que les laboratoires pharmaceutiques réalisent le maximum de profits avec des vaccins préparés dans l’urgence selon des technologies qui n’avaient été auparavant utilisés qu’avec des malades de cancers incurables. Non ! L’ivermectine est interdite en Espagne parce que l’ultra-gauchiste Sanchez est vendu aux intérêts du lobby « Big-Pharma » comme l’est l’ensemble du gouvernement français et de gouvernements de bien d’autres pays européens. Finalement la démocratie est morte et les nations sont gouvernées par les puissances financières, point final.

Le nombril du monde et la citadelle des moutons masqués : Paris à l’heure du Covid

Billet de Christophe Claudel paru sur son site GATEWAY le 20 mars 2021

Paris vit depuis un an à l’heure du Covid. Et tente de survivre faute de s’en accommoder. Les Parisiens endurent, et pour une très large part acquiescent sans manifester aux épreuves qu’ils subissent.  

Mais qu’est-il donc arrivé aux habitants de la capitale et de sa région ? Il semble que l’orgueilleuse Ville Lumière, un an après avoir été frappée par l’épidémie du siècle et alors qu’on célèbre le 150e anniversaire de la Commune de Paris, ait été contaminée par un étrange mal qui lui ôte toute volonté, tout esprit critique, tout désir de se singulariser, de braver l’autorité régalienne et de faire front face à l’arbitraire des pouvoirs pour défendre sa Liberté chérie ? Comme elle l’avait si souvent fait au cours de son Histoire mouvementée.

Aujourd’hui les Parisiens ne marchent plus sur Versailles pour réclamer du pain, convoquer la reine et le petit mitron au balcon. Ils ne fomentent plus des révoltes ou des révolutions. Ils ne se dressent plus derrière des barricades contre un monarque, un empereur ou l’oppression des bourgeois.

Et si l’on ne cède pas complaisamment au chant des sirènes, force est de constater qu’il a bien longtemps que Paris n’est plus comme elle le prétend le laboratoire de l’avenir, de la culture cosmopolite, le théâtre de brillantes innovations et de stupéfiantes utopies. Paris n’imprime plus sa griffe sur la marche du monde, elle ne bat plus la mesure de l’air du temps, elle n’invente plus les courants et les modes qui font chavirer la terre. Et ne se préoccupe même plus aujourd’hui de donner des leçons de morale et de démocratie à tous les régimes.

Mais où est donc passé ce dynamisme, cette audace, cette impertinence, cette intelligence et cette élégance, cet esprit de contradiction, de résistance et d’innovation, qui avaient fait de Paris une cité unique, aimée de tous, la capitale des arts nouveaux, des beaux esprits et des idées nouvelles, le centre du monde, sa tête pensante, son cœur et son nombril tout à la fois ?

Les attentats de Charlie l’avait mise à terre. Le monde s’était aussitôt précipité à son chevet pour la relever, panser ses blessures, redorer son blason et l’entretenir dans l’illusion d’un mythe qui assurément n’est plus.

« Paris sera toujours Paris… » entonnait la Reine de Paris Anne Hidalgo au soir du carnage au Bataclan. Oui mais Paris existe-t-elle toujours ?

Aujourd’hui on peut sérieusement en douter. Que reste-t-il de Paris un an après l’instauration de l’état d’urgence sanitaire et le premier confinement décrété le 17 mars 2020 ? Une épreuve inédite qui avait laissé ses rues et ses places étonnamment désertes deux mois durant, livrées aux seuls pigeons, aux SDF et aux chats errants pourchassant des rats pullulant au milieu des détritus.

Ces images de la Place de la Concorde et celle de l’Opéra vidées de toute vie en plein midi, semblables à celles de C’était un rendez-vous, un court-métrage de Claude Lelouch réalisé sur une moto traversant à toute vitesse un Paris vidé de toute présence humaine pendant les vacances d’été de 1976, en plein mois d’août et aux premières lueurs du jour, résonne encore d’une inquiétante étrangeté. Ou celles du blockbuster américain I Am Legend (2007), avec un Will Smith incarnant le seul survivant d’une hécatombe épidémique, errant avec son berger allemand dans un Manhattan désert à la recherche de nourriture comme pour tromper la solitude. Comme si cette pandémie aussi banale qu’une grippe avait soudainement pris les allures d’apocalypse nucléaire. Et que les Parisiens d’habitude si intrépides et contestataires s’étaient laissés piéger les premiers dans ce scénario infernal.

Depuis que les portes des prisons domestiques ont été rouvertes et que la sortie du confinement a été officiellement (quoique provisoirement) annoncée, les Parisiens ont pris l’habitude de ne jamais sortir sans leur masque réglementaire. Très peu encore aujourd’hui, même parmi les jeunes générations les plus frondeuses, transgressent cette obligation. Tous endossent sans broncher et même avec un zèle préoccupant l’uniforme blanc-bleu qu’on leur a imposé. Et gare à celui ou celle qui oublie de mettre sa muselière, ou qui la laisse glisser sous le menton. Le rappel à l’ordre des autorités, des agents de sécurité ou pire encore de la meute des moutons suivistes tombe aussitôt comme un couperet sans appel.

Il suffit de croiser dans la rue ces regards mi atterrés mi accusateurs quand un individu refuse de s’assimiler au troupeau et ne porte pas de masque, pour mesurer à quel point les mécanismes mimétiques fonctionnent à bloc. Avec la violence et les réflexes émissaires qui les caractérisent. Des mécanismes savamment entretenus par une propagande officielle qui agit comme un véritable lavage de cerveau. A coup de messages anxiogènes, de consignes absurdes répétées en boucle jusqu’à la nausée. Dans les flashes d’info, les communiqués officiels, à la télé, à la radio, dans la presse, sur internet et les réseaux sociaux, sur les affiches, dans la rue, le métro, les bus, les petits commerces, les supermarchés, les bâtiments officiels… Partout, tout le temps et sans répit. Comme une perceuse à percussion vissée profondément dans nos cerveaux.

Loin de manifester quelque agacement face à un tel pilonnage, loin de se rebeller contre des mesures discrétionnaires qui saccagent nos libertés, et contre un pouvoir dictatorial qui multiplie les décisions absurdes en restreignant comme peau de chagrin l’espace public de nos libertés, les Parisiens adoptent dans leur écrasante majorité une attitude de soumission, d’obéissance aveugle, de soutien inconditionnel aux consignes sanitaires. Et reprennent souvent à leur compte les messages infantilisants qu’on leur sert pour les culpabiliser, en dénonçant publiquement ceux qui rechignent à les appliquer ou tentent de s’en exonérer.

Un authentique esprit de collaboration digne des pires heures de l’Occupation s’est substitué au culte de l’exception parisienne. Il a recouvert en totalité cet esprit parisien naguère insolent et frondeur, maire et équipes municipales en tête. Une attitude conformiste et alignée relayée par tous les nouveaux préfets aux ordres récemment désignés par Macron pour faite appliquer les mesures gouvernementales aux quatre coins de l’Hexagone, et en Ile-de-France plus sujette aux révoltes notamment.

Idem avec la Police nationale et son Préfet parisien Lallement. Laquelle ne se pose même plus la question du bien-fondé de ces mesures liberticides visant à conforter une dictature. Et qui collabore activement à l’enterrement des libertés constitutionnelles, devenant le gendarme des populations civiles, surveillant avec zèle la conformité de chacun aux nouvelles règles en vigueur. Une Police qui ne se contente plus seulement d’appliquer des consignes absurdes sans sourciller. Voire d’en rajouter à l’occasion. Comme ces milices urbaines chargées de contrôler le port du masque et la distanciation sociale des personnes attablées aux terrasses des cafés, à l’époque déjà lointaine où ceux-ci étaient encore ouverts.

Avec la crise du Covid et l’absence totale de réaction des Parisiens, mises à part quelques répliques vite matées d’un mouvement des Gilets jaunes agonisant, c’est toute une culture parisienne, un art de vivre à la française que les Parisiens ont longtemps prétendu incarner, qu’ils laissent aujourd’hui détruire sans rien dire et un rien de temps. Apportant au besoin leur caution et leur concours à cette ignominie.

Finis donc les cafés, les terrasses, les attroupements spontanés dès le printemps venu aux abords des places, sur les quais de Seine, dans les jardins, les Bois de Boulogne et Vincennes et autres parcs publics !

Exit la « scène parisienne », qui brassait autrefois les spectacles les plus avant-gardistes, les concerts de jazz, de musique classique, urbaine, électronique, les opéras et les grandes premières attirant les foules du monde entier ! Tous ces événements exceptionnels inventés à Paris et copiés dans le monde entier, comme la Fête de la Musique, la Nuit Blanche ou Paris Plage. Tous ces happenings dignes d’une capitale de premier plan : morts et enterrés.

Quid du monde de la nuit ? Avec ses cabarets, ses revues, ses discothèques, ses fêtes incroyables, qui faisaient de Paris depuis la Belle Epoque et même avant l’une des destinations incontournables pour les plus grands artistes de music-hall, les musiciens, les plus grands DJs et les producteurs en vogue.

Paris n’est plus une fête ! C’est devenu un fantôme, une morgue, un shéol, une antichambre du Néant et de l’Oubli.

Il suffit de se promener en plein jour dans les rues du centre-ville, autour du quartier des Halles, autrefois l’épicentre de la mode et de la branchitude mondiales, des rues le plus souvent désertes, squattées par des hordes de miséreux, de SDF et de nouveaux pauvres jetés à la rue par la crise économique, de punks à chien, de Roms et autres mendiants, de types louches et peu engageants, ajoutés à quelques rares passants hagards qui rasent les murs, pour comprendre à quel point Paris n’est plus Paris. A peine un souvenir. Une ville hantée. Un requiem.

Il y a bien de rares weekends ensoleillés où quelques Parisiens frondeurs bravent l’interdiction de se rassembler pour échouer à quelques centaines sur les pelouses des parcs et jardins. Comme une façon de se rassurer, une illusion de liberté volée l’instant d’un pique-nique, d’une bronzette ou d’un apéro entre amis, au milieu d’autres audacieux insensés. Mais ces parenthèses décompensatoires sont en général de courte durée. Les contrevenants sont aussitôt rappelés à l’ordre, montrés du doigt et désignés comme les responsables de la prochaine « vague » annoncée.

Paris ne se rebelle plus. Paris ne résiste plus. Paris ne râle plus et ne pense même plus.

Paris souffre. Paris fait le mort. Paris se laisse crever.

Paris est la risée du monde. Non contente d’être devenue une caricature d’elle-même, un spectre, la capitale collabore à son exécution capitale. Les messages de la municipalité en rajoutent une couche chaque semaine dans l’outrance et l’inflation du terrorisme sanitaire. Sans jamais remettre en cause l’efficacité, le bien-fondé ou les limites de cette sinistre mascarade.

Le Parisien moyen, autrefois obsédé par son look, son rang, son ego et la surenchère d’arrogance déployée pour les faire valoir, est devenu un anonyme, une loque, un numéro. Masqué, assigné au silence, résigné, la tête baissée, le regard vide, il erre dans une ville-fantôme croisant à l’occasion d’autres fantômes qui ne font même plus attention à lui et se fondent dans une indifférence générale.

Qu’en est-il dans les autres villes et départements de la région Ile-de-France ?

Force est de constater qu’en matière de respect des consignes sanitaires, les disparités sont énormes dès que l’on franchit le périphérique. Dans beaucoup de villes de banlieue, en Seine-Saint-Denis notamment, les consignes sanitaires sont beaucoup plus irrégulièrement voire carrément jamais respectées. Et ce en toute impunité de la part des autorités ou des forces de Police qui n’osent pas arrêter ou verbaliser les contrevenants et laissent cette hypocrisie perdurer.

A Saint-Denis par exemple, comme dans d’autres villes du 93, il existe des cités ou des quartiers entiers où le port du masque obligatoire n’est tout bonnement jamais respecté. En particulier par les jeunes. Il existe même certains bars ou restaurants, connus des habitants, qui continuent d’ouvrir discrètement en dépit de la fermeture décrétée. Il suffit de connaître le patron ou d’être accompagné par un habitué des lieux, de venir à une certaine heure et d’entrer par une porte discrète, souvent à l’arrière de l’établissement, pour pouvoir consommer à loisir et sans limite de durée des boissons, prendre un repas au beau milieu d’autres tablées, parfois même au-delà de l’heure du couvre-feu ou des heures habituelles de fermeture.

Mieux encore, des trafics destinés à contourner le couvre-feu se sont organisés dans certaines cités. Passé l’heure du couvre-feu, des véhicules circulent dans les quartiers, s’arrêtent à certains endroits, ouvrent le coffre arrière pour vendre denrées alimentaires, cigarettes, soft drinks et boissons alcoolisées, mais aussi substances illicites en tout genre. Tout ça au vu et au su des policiers qui laissent faire, et des bons pères de famille qui viennent faire leurs courses une fois la nuit tombée.

Impossible d’imaginer une telle fronde à Paris. Les contraintes absurdes liées au couvre-feu engendrent des embouteillages monstres bien au-delà de 18 heures sur tous les grands axes de la région Ile-de-France et aux abords de Paris. Elles obligent beaucoup de Franciliens à rester dehors et à rejoindre leur domicile bien après l’heure limite. Mais mis à part ces retards dans l’application du couvre-feu, il est loin l’esprit de résistance du Dernier métro ! Ou même l’esprit des barricades, de la Sorbonne assiégée, des rues dépavées et des slogans libertaires sur les murs du style Il est interdit d’interdire !

Le terrorisme sanitaire et les bobards des officiels semblent fonctionner à plein régime et ôter aux petits bourgeois parisiens toute velléité contestataire. Les classes moyennes trinquent et accusent le coup sans moufeter. Les anciens ados de Mai 68 devenus des bobos rangés, planqués dans leurs immeubles des beaux quartiers, toute comme les générations montantes à l’image de cette Génération Macron et ses petits soldats hyperconformistes aux ordres de La République En Marche, s’illustrent par un conformisme frileux et servile proportionnel aux excès de leurs aînés.

Et si l’on s’aventure en province, observe-t-on une attitude homogène ?

Et bien non ! Dès que l’on descend au Sud de la Loire, il semble que le respect des consignes sanitaires et la crédulité à l’égard de la doxa officielle fondent comme neige au soleil. Mis à part Nice et sa région, vissées par des élus totalement aux ordres et prompts à les devancer, les habitants de la région Aquitaine par exemple ne semblent pas vraiment ressembler à leurs concitoyens parisiens.

Du Limousin au Pays basque le masque n’est pas partout le bienvenu. Rares sont ceux qui le portent systématiquement comme sur les avenues haussmanniennes ou dans les couloirs du métro. Même son de cloche dans le Bordelais, à Libourne ou dans les Charentes. Interrogés dans la rue ou chez les commerçants, les gens disent ne pas vouloir suivre des consignes car ils doutent de leur pertinence et de leur efficacité. Masques, distanciation, tests, vaccins, rien ne semble aller de soi. Et beaucoup se demandent intuitivement quels sombres desseins sert toute cette mascarade. Pas par effronterie ou esprit contestataire. Plutôt par bon sens.

Un bon sens qui a déserté depuis longtemps les plateaux télé parisiens, les discussions chez les commerçants, souvent limitées à « Remontez votre masque Monsieur s’il vous plait ! » et les rares dîners en ville où l’on s’interroge plus sur l’opportunité de choisir tel ou tel vaccin que sur la dérive dictatoriale du régime et cette fausse pandémie servie comme motif au basculement vers un Great Reset que les médias omettent soigneusement d’évoquer.

Car le Parisien veut bien à la rigueur être accusé d’être un fayot, un collabo, un mouton masqué. Mais jamais il n’acceptera d’être accusé de « complotisme » : la plus grande maladie honteuse du 21e siècle ! Parce que pour un Parisien orgueilleux et qui sait forcément tout sur tout, souscrire à des thèses dites complotistes, c’est être un naïf, un crétin, un plouc, doublé d’un beauf excentrique et d’un danger public. Et donc un mauvais citoyen. Alors qu’un vrai Parisien, nécessairement de gauche, est toujours dans le sens du Progrès, sensible à toutes les causes, et donc socialement incorrect mais politiquement 100% correct. Tout sauf un ensauvagé de banlieue, un antisocial crypto-fasciste ou proto-terroriste.

Même s’il dit ne pas soutenir Macron, le Parisien est donc majoritairement et par essence un idiot utile de La Dictature En Marche. Et donc un imbécile inconscient, angoissé à l’idée de ne pas avoir raison avant les autres, et donc incapable de se risquer à réfléchir par lui-même, par crainte de manquer la dernière cause à la mode ou le dernier challenge du siècle. Il soutient Biden parce qu’il vomit Trump, et reste farouchement européen même depuis que Maastricht a remplacé Paris. Elitiste mais pas souverainiste, Démocrate mais pas populiste. Extrêmement concerné par lui-même et ses propres affects mais jamais extrémiste. Narcissique et suffisant mais jamais vulgaire, croit-il.

Le Parisien est un spécimen aussi dérisoire que dévalué. Plus personne ne l’écoute ni ne prête attention à ses frasques. D’ailleurs il ne se risque même plus à faire le malin et se contente de faire le gros dos, en ravalant sa morgue et ses frustrations.

Paris est un naufrage. Paris est un mirage. Paris n’est plus. Ou si peu. Même les J.O. de Paris 2024 qui n’auront sans doute jamais lieu comme ceux de Tokyo ne font plus bander les foules ni les édiles parisiens.

Paris n’est plus qu’un carrefour malodorant. Un courant d’air. Une impasse existentielle autant qu’une verrue urbaine, en proie à la déshérence de ses habitants qui fuient la capitale par milliers depuis le début de la crise pour aller s’installer ailleurs en province, à la délinquance de sa frange la plus révoltée et à la déliquescence morale nourrie par la médiocrité de ses élus, leurs politiques burlesques et ridicules.

Fluctuat nec mergitur. Mais pour combien de temps encore ?

Paris sombre et s’abîme, et ne parvient plus à faire illusion. Comme le Titanic ou le Radeau de la méduse. Paris prend l’eau de toute part. L’eau des égouts et des dégoûts, et non les eaux lustrales d’une quelconque régénérescence, bien improbable et compromise par l’étendue du désastre.

Plutôt que l’Après-Covid, faut-il déjà songer à l’Après-Paris ? Et où donc faudra-t-il alors situer le barycentre de l’âme française ?

Sans doute nulle part en particulier. Ou quelque part dans cette France vivante, variée, éclectique et mouvante. A Annecy, classée première dans le Palmarès 2020 des villes de France les plus agréables où il fait bon vivre. Suivie par Bayonne.

Aux pieds des sommets alpins ou pyrénéens, léchés par les eaux calmes du Lac d’Annecy ou par les eaux salées de l’Atlantique, sur des terres de passage autrefois conquises et reprises aux anciennes marches du royaume de France, voilà où se situe donc le bonheur selon ce barème qui reflète les attentes et les choix des Français candidats au départ. Pas dans le nombril du monde autoproclamé, mais à la périphérie et au croisement de plusieurs mondes, ou du moins de plusieurs pays frontaliers : la Suisse et l’Italie pour la Savoie, et l’Espagne pour le Pays basque.

L’avenir est donc à l’ouverture au monde et à la connexion des hommes. Pas au centralisme colbertiste, jacobin ou jupitérien. Et si Paris est aujourd’hui clairement déclassée, c’est parce que cette ville et ses habitants arrogants et insupportables incarnent cette volonté de tout centraliser et d’imposer un pouvoir arbitraire, si cuisant avec la crise du Covid, et qu’une part croissante des Français rejettent sans toujours le manifester.

La ruine de Paris symbolise la fin de l’ère du Faste, du Prestige, de l’Autorité centralisée selon un modèle français qui a prévalu depuis les rois de France, Louis XIV en particulier. Un phénomène national aux prétentions impérialistes et universelles, repris par la Révolution et notre orgueilleuse République. Lesquelles entendaient imposer au monde leurs principes humanistes et leur vision du progrès universel. Une République souveraine qui se retrouve aujourd’hui absorbée par une dictature mondialiste déclinée dans chaque pays du monde par des marionnettes comme Macron.

Normal que les provinces de France ne se reconnaissent pas dans ce piège illusoire du Projet macronien, dont Paris centralisateur et son establishment hautain sont le relais volontaire ou tacite.

Cette fracture identitaire plus que politique et idéologique marque un tournant dans notre Histoire. Avec une tension critique entre une volonté de défendre des identités malmenées sinon condamnées par la mondialisation en marche, et un désir de se fondre dans un nouveau monde tantôt perçu comme une occasion riche de promesses, ou aujourd’hui comme un symbole de dissolutions normatives et de dérives totalitaires.

Paris a longtemps cru qu’elle était la France. Or la France elle-même peine aujourd’hui à se définir. Même si les Français sont nombreux à manifester leur attachement à telle ou telle de ses composantes régionales, son terroir, son patrimoine, architectural et culturel, son art de vivre, les savoir-faire de ses artisans, de ses agriculteurs, de ses milliers de corps de métiers, sa créativité artistique foisonnante, sa gastronomie inégalée, ses start-up et ses brillants ingénieurs : autant de richesses gravement menacées de disparition avec l’épidémie de Covid.

Une épreuve qui révèle que l’être parisien est un modèle et une identité souvent en contraction avec le fait d’être simplement français. Ou d’être basque, breton, corse, gascon, auvergnat, franc-comtois, bourguignon ou picard. Car Paris n’est pas la France et ne la représente pas non plus. Ou du moins très partiellement et abusivement, au travers de stéréotypes discutables et de mythes obsolètes. Comme New York n’est pas les Etats-Unis.

Paris sera peut-être toujours Paris. Et les Parisiens esclaves de leurs mythes et de leur avidité à occuper les premières places. Mais Paris n’est plus la France comme la France se passe fort bien de Paris. Du moins de ses prétentions et exaspérations.

La France est un pays multicentrique dont le cœur bat tout autant à Dijon, à Toulouse, à La Rochelle, à Nîmes, à Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg, Nantes ou Brest, qu’à Arras, Bobigny, Fontainebleau, Uzès, Pointe-à-Pitre, Cayenne, Mayotte ou Nouméa. Et même à Alger, Madagascar, Brazzaville, Bruxelles, Montréal, Lausanne ou Bâton Rouge, tous ces cœurs où bat le cœur multi-ventriculaire de la francophonie.

La France est l’une des harmoniques de ce monde multipolaire d’aujourd’hui et de demain. Et Paris pas plus qu’une autre ville métropolitaine n’a aujourd’hui de légitimité à revendiquer le monopole de l’esprit français ou le droit à parler au nom de tous les Français qui vivent ici et ailleurs.

Paris muselée, Paris confinée, Paris outragée, Paris martyrisée… Et Paris privée de ses libertés, de son lustre et de sa gloire. Paris assignée au silence sous un masque ridicule aussi humiliant qu’inutile. Paris désertée par son peuple, ou du moins une partie de ses habitants. Paris assiégée par d’autres peuples, d’autres cultures, d’autres appétits de conquête et de domination, ou simplement par des surgeons de révolte de la part de ces banlieusards ensauvagés qui préfèrent à l’occasion fondre sur elle faute de pouvoir se fondre en elle.

Paris mise à sac, à bas, à nu ou à l’arrêt. Paris humiliée, oubliée, recalée.

Dire que Paris se relèvera et recouvrera son prestige confisqué serait encore sacrifier aux mythes et aux antiennes des orateurs empressés. Un mensonge. Une lubie. Car Paris doit apprendre à faire le deuil de cet orgueil qui la dessert, à composer avec un monde qui change, et à se fondre harmonieusement dans ce monde si complexe et changeant. Sans prétendre lui imposer ses vues, ses angoisses ou ses obsessions. Mais en dialoguant au contraire à égalité avec le reste du monde, les autres peuples et cités qui le composent. Avec respect, ouverture et humilité.

Un pari que Paris doit urgemment relever, si elle ne veut pas disparaître sous le grand laminoir identitaire et normalisateur de cette dictature mondialiste qui avance masquée, comme ses victimes que nous sommes, sans dire jamais dire ouvertement ou sans jamais plus pouvoir crier son nom.

Note de votre serviteur. J’ai décidé de ne plus jamais retourner sur le sol de ma mère patrie. Tout ce qu’a écrit Christophe Claudel n’est qu’un constat de la triste réalité et je le remercie pour ce courage …