Nouvelles du jour d’ici et d’ailleurs (suite)

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (Rabelais)

Cette citation de Rabelais rapproche trois mots : la science, la conscience et l’âme. Faisons abstraction de l’âme qui est un concept et non une réalité puisqu’il n’existe aucune évidence scientifique de l’existence de l’âme. Je n’en dirai pas plus pour ne pas perturber mes lecteurs. Je n’en retiendrai qu’une pensée de Marc-Aurèle à ce sujet : si les âmes de tous nos prédécesseurs les êtres humains flottaient dans l’air ce serait irrespirable. La science est définie par l’étude et l’explication pragmatique de phénomènes observables par des techniques appropriées faisant appel le plus souvent à un outil universel que sont les mathématiques. Tous les phénomènes physiques, chimiques et plus récemment biologiques font appel aux mathématiques pour être expliqués en respectant une logique induite par les mathématiques.

L’intelligence est un terme ambigu que l’on a tendance aujourd’hui, dans la langue française à confondre avec le mot anglais « intelligence » qui signifie renseignement, information, données numériques, sonores ou visuelles.

Le traitement de ces données à haute vitesse par des machines de calcul appelées ordinateur est par voie de conséquence appelée abusivement intelligence artificielle. La conscience est le propre de l’homme et elle est une conséquence de la complexité du cortex frontal du cerveau dont l’évolution nous a doté, ce que Socrate appelait la « voix intérieure ». Elle est unique à l’homme parce qu’il n’existe pas d’ordinateurs capables d’être conscients et qu’aucun animal, aussi évolué soit-il dans l’évolution, n’en est doté. 

C’est la conception de Philippe Guillemant à propos de l’intelligence artificielle. Quand on entend « intelligence artificielle » on croit que les algorithmes et les programmes introduits dans un ordinateur peuvent être conscients et donc changer la direction de leur analyse après en avoir analysé les résultats. C’est en réalité une illusion créée par la vitesse d’exécution des calculs que traite l’ordinateur. L’information quantique pourra-t-elle arriver à un tel résultat par un traitement d’états superposés simultanément. On bute alors sur la modulation de l’information quantique, en d’autres termes l’ordinateur n’est pas doté de conscience il est impossible de résoudre ce problème. Alors le mystère inexplicable pour l’instant est l’origine de la conscience. Pour Guillemant la conscience n’est pas le produit du cerveau. J’émets quelques doutes car je suis un parfait béotien dans ce domaine. Mais alors d’où provient la conscience si elle n’est pas ce pouvoir qui nous est donné par la complexité de notre cerveau. Cette complexité du cerveau fait appel à la mémoire puisqu’on ne peut pas avoir de conscience si on n’a pas ou on a perdu la mémoire. Les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, j’ai rencontré une de mes cousines dans un état avancé de cette maladie, n’ont plus de mémoire et n’ont plus aucune conscience, leur cerveau ne remplit plus que des fonctions végétatives. Même si ma conclusion est hâtive elle relie donc la conscience à la mémoire. Certes les animaux comme les chevaux disposent d’une mémoire des lieux et des sons mais sont-ils conscients dans le sens de Socrate ? Comme j’éprouve les plus grandes difficultés à imaginer l’existence d’une intervention divine dans le comportement de l’homme, ce que le concept de l’âme indique, alors je me contente donc de considérer encore une fois que la conscience est l’admirable fruit de la complexité du cerveau. 

À écouter absolument pour comprendre ce qu’est l’intelligence artificielle et le fonctionnement du cerveau : https://www.youtube.com/watch?v=zkM9A1S3Vlw&ab_channel=Anti%7Cth%C3%A8se

Il est urgent de revenir aux grands auteurs classiques pour comprendre le monde d’aujourd’hui !

Quand Friedrich Nietzsche publia cet aphorisme (#251) dans son œuvre intitulée « Humain, trop humain » en 1878 il était très loin d’imaginer qu’en 2020 ses propos serait toujours d’une brûlante actualité. Voici donc ce texte que je vous conseille de lire plusieurs fois pour en apprécier la quintessence. Je me permettrai modestement d’apporter quelques commentaires que vous, chers fidèles lecteurs de mon blog, pourrez lire ou ne pas lire car ma prose n’atteindra jamais la profondeur de celle de Nietzsche que je considère pour ma part comme le plus grand penseur de la fin du XIXe siècle. Je n’ai en rien modifié le texte traduit en français à la fin du XIXe siècle sinon avoir introduit deux retours à la ligne.

251. Avenir de la science. La science donne à celui qui y consacre son travail et ses recherches beaucoup de satisfaction, à celui qui en apprend les résultats, fort peu. Mais comme peu à peu toutes les vérités importantes de la science deviennent ordinaires et communes, même ce peu de satisfaction cesse d’exister : de même que nous avons depuis longtemps cessé de prendre plaisir à connaître l’admirable Deux fois deux font quatre. Or, si la science procure par elle-même toujours de moins en moins de plaisir, et en ôte toujours de plus en plus, en rendant suspects la métaphysique, la religion et l’art consolateurs : il en résulte que se tarit cette grande source du plaisir, à laquelle l’homme doit presque toute son humanité.

C’est pourquoi une culture supérieure doit donner à l’homme un cerveau double, quelque chose comme deux compartiments du cerveau, pour sentir, d’un côté, la science, de l’autre, ce qui n’est pas la science : existant côte à côte, sans confusion, séparables, étanches : c’est là une condition de santé. Dans un domaine est la source de force, dans l’autre le régulateur : les illusions, les préjugés, les passions doivent servir à échauffer, l’aide de la science qui connaît doit servir à éviter les conséquences mauvaises et dangereuses d’une surexcitation.

Si l’on ne satisfait point à cette condition de la culture supérieure, on peut prédire presque avec certitude le cours ultérieur de l’évolution humaine : l’intérêt pris à la vérité cessera à mesure qu’elle garantira moins de plaisir ; l’illusion, l’erreur, la fantaisie, reconquerront pas à pas, parce qu’il s’y attache du plaisir, leur territoire auparavant occupé : la ruine des sciences, la rechute dans la barbarie est la conséquence prochaine ; de nouveau l’humanité devra recommencer à tisser sa toile, après l’avoir, comme Pénélope, détruite pendant la nuit. Mais qui nous est garant qu’elle en retrouvera toujours la force ?

Loin de moi l’audace de me livrer à une exégèse de ce court texte d’une admirable précision. Il faut le relire plusieurs fois, le décortiquer tant sa densité est grande. Tout est dit au sujet de la science non pas au sujet de la science en 1878 mais de celle d’aujourd’hui, de 2020, cette science qui apparaît dans une partie du cerveau, selon Nietzsche, et est interprétée par les non-scientifiques dans une autre partie de leur cerveau. Nietzsche ignorait à cette époque le fonctionnement du cerveau mais il avait schématisé par ces quelques lignes ce dont nous sommes aujourd’hui les spectateurs sidérés. Il y a très peu de vrais scientifiques dans le monde si l’on considère la population dans sa globalité. Moi-même je ne fus qu’un scientifique infinitésimal, sévissant dans un domaine étroit qui n’intéressait qu’une poignée d’autres scientifiques dans le monde. Je n’ai laissé aucune trace de ma carrière, l’histoire ne mentionnera jamais mon nom car la science dont parle ici Nietzsche ne réjouissait que mon propre cerveau. Mais si d’aventure un non-initié s’intéressait à cette chimie des protéines dans laquelle j’ai excellé alors il ne pourrait pas comprendre la finalité de ces travaux.

Ce que ce grand philosophe voulait signifier dans son cet aphorisme remarquable est tout simplement que la science c’est l’affaire des scientifiques et par une extension qui est valable aujourd’hui, mais pas du temps de Nietzsche, que la médecine est l’affaire des médecins. Par extension également l’agriculture est l’affaire des agriculteurs et uniquement des agriculteurs puisque l’agriculture est également devenue une science à part entière avec les progrès de la génétique, de la robotisation et de la gestion informatisée des cultures.

On est confronté aujourd’hui à une fausse récupération de la science par des personnages qui ne sont pas des scientifiques et qui utilisent la science à des fins individuelles pour assurer leur promotion sans comprendre le moindre mot de ce dont ils parlent et cette dérive perverse qu’avait parfaitement pressenti Nietzsche dans ce texte conduit à «  la ruine des sciences, la rechute dans la barbarie (qui en) est la conséquence prochaine ». Quelle fantastique prémonition ! Les épisodes récents du climat dont le changement est imputé sans aucune preuve (il n’y a pas de science dans tout cela) à l’activité humaine en est l’exemple le plus évident. Pour parfaire cette « ruine de la science », pour reprendre les mots de Nietzsche, nous avons assisté dans les pays occidentaux pervertis de l’intérieur par le gigantesque pouvoir du lobby de la « Big-Pharma » à l’immense scandale à l’échelle mondiale de la chloroquine au sujet du traitement prophylactique et préventif dès les premiers symptômes de la grippe provoquée par le coronavirus.

Où est la science dans ces deux exemples, parmi bien d’autres, qui préoccupent quotidiennement des milliards de personnes dans le monde ? Elle a été pervertie par des non-scientifiques. Si Nietzsche était vivant aujourd’hui il se régalerait devant le « détricotage » éhonté, pour reprendre ses mots, de la science réalisé par des groupuscules uniquement motivés par des ambitions personnelles ou des motivations idéologiques sans fondements et des grands groupes industriels, plus puissants que les gouvernements, qui font la loi dans le monde entier soutenus et suivis servilement par les politiciens et les médias et je ne pense pas qu’à la pharmacie. Relisez Nietzsche, relisez « Humain, trop humain », vous le retrouverez en texte intégral sur internet …

Quand un philosophe parle de ce qu’il ne connaît pas !

Je suis tombé par hasard sur une interview de Bernard Stiegler qui est passé du braquage de banques à la philosophie, on pourrait plutôt dire pseudo-philosophie, drôle de parcours, mais bon chacun son truc. Stiegler émet l’hypothèse que l’économie moderne fonctionne sur le modèle newtonien alors que ce modèle ignorait la notion d’entropie. Puisque l’axe principal de ses réflexions totalement délirantes est l’anthropocène dont il soutient véhémentement l’existence – une ère géologique nouvelle créée par l’homme – rien que ça ! – il réintroduit donc dans le modèle newtonien de l’économie moderne, allez comprendre ce que cela signifie, la notion d’entropie. L’entropie est une grandeur physique exprimée en Joule/°K qui s’applique aux systèmes thermodynamiques ouverts. Mes lecteurs curieux pourront se reporter à l’excellent article de Wikipedia à ce sujet ( https://en.wikipedia.org/wiki/Entropy ). En d’autres termes, et pour faire bref, l’entropie est une forme d’énergie irréversiblement perdue puisqu’elle n’est plus récupérable sous forme de travail.

Selon Stiegler, si j’ai bien compris sa thèse, l’humanité produit trop d’entropie, donc trop d’énergie dissipée pour rien et par conséquent irrécupérable. Les conséquences présentées par ce philosophe de pacotille sont exaspérantes de par leur nullité. La Terre, planète habitable parmi peut-être des milliards d’autres planètes habitables dans l’Univers, tire son énergie du Soleil et accessoirement des énergies fossiles qui se sont formées grâce à l’énergie solaire incidente sont exploitées par l’homme. Le système solaire est un système thermodynamiquement ouvert puisqu’il est isolé dans l’espace ouvert et l’énergie dissipée par le Soleil sous forme de rayonnement corpusculaire et électromagnétique disparaît dans cet espace sous forme d’entropie. Apparemment Stiegler ignore cet état de fait. Quand il veut réconcilier l’économie moderne avec la thermodynamique moderne tenant compte de l’introduction de l’entropie par Clausius dans les années 1850 on se rapproche du délire métaphysique.

Cet homme ne sait pas de quoi il parle, il veut que le monde entier prenne conscience que la civilisation de l’ « anthropocène » prenne conscience que l’augmentation de l’entropie provoquée par l’activité humaine est néfaste pour la planète toute entière. Je veux bien mais il y a comme une confusion dans les termes employés par ce monsieur et ses thèses sont pour le moins fumeuses. Non ! la Terre va prendre en charge le carbone dégagé par l’activité humaine, non ! nous ne grillerons pas, non ! le supposé réchauffement global d’origine anthropique ne conduira pas à la catastrophe, non ! l’économie moderne n’a que faire de l’entropie, elle continuera à fonctionner comme elle l’a fait depuis l’empire de Babylone, non ! 70 % des espèces vivantes n’ont pas disparu depuis que l’homme a inventé la machine à vapeur (ce qu’il affirme droit dans ses bottes, j’aimerais connaître ses sources). Bref, ce monsieur est un imposteur qui se gonfle le jabot en avançant des arguments qui ne tiennent pas debout … Et beaucoup de gens le croient … puisqu’il se prend au sérieux !

Les nouveaux dogmes et les nouvelles croyances

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Il y a quelques jours, comme à mon habitude vers midi, je me trouvais devant un bar à tapas que j’affectionne particulièrement car ces tapas sont préparées avec application par un jeune chef français qui a su introduire une note de fantaisie culinaire dans ses œuvres. Je buvais un verre d’un excellent vin rouge local et deux Espagnols, également friands des délices gastronomiques de cet endroit, m’offrirent un autre verre de vin parce que j’étais Français et que je méritais bien ça après les attentats de Paris. Je fus ému, l’un de mes fils a perdu une collègue de travail lors de cette sombre soirée du 13 novembre …

Nous partîmes dans une discussion (en français) sur la politique en général qui fut rapidement teintée de philosophie. Je rappelais de mémoire à ces deux personnes, probablement au fait de l’histoire et de la politique française, qu’André Malraux avait déclaré (de mémoire) que « le XXIe siècle serait religieux ou ne serait pas ».

À quoi assistons-nous aujourd’hui, témoins abasourdis par une propagande incessante, sinon à une sorte de conspiration qui répand en nous tous des dogmes, simplement que nous devons admettre comme telles les idées, rumeurs et fausses informations colportées par des médias parfaitement bien organisés dans le seul but de nous faire perdre tout sens critique !

Ces deux Espagnols furent éberlués quand je tentais de leur faire admettre que la Vierge Marie avait eu des relations sexuelles comme n’importe quelle autre femme pour se retrouver embarrassée (enceinte en français) et que sa virginité avait été décrétée comme un dogme lors de je ne sais plus quel concile vaticanesque, virginité à laquelle tout chrétien et encore plus tout catholique doit croire comme une vérité première fondatrice de l’Eglise sainte, apostolique et romaine.

Nous partîmes alors dans une discussion très intéressante sur la recrudescence des dogmes – les dogmes sont les piliers de toute croyance religieuse – dans ce monde moderne où tout est devenu informatisé, un monde dans lequel chaque personne dispose en permanence d’une sorte d’alter ego, son téléphone portable et à la maison son ordinateur pour y puiser toutes les informations dont il a besoin. Pourtant les progrès techniques et pas seulement dans l’informatique et l’information auraient pu faire croire que cette obsession pour les croyances dogmatiques auraient eu tendance à s’estomper voire à disparaître, pas du tout ! La virginité de Marie est profondément ancrée dans l’esprit des croyants comme le paradis éternel promis à tout musulman entouré de soixante-douze vierges lui offrant du vin pour son plus grand plaisir.

Le dogme de l’existence de l’âme est l’un des plus difficiles à démonter. En effet, la peur de la mort a créé ce dogme d’une âme immortelle et on en a rajouté une couche de ridicule, la résurrection des corps, encore un autre dogme totalement absurde. Même Marc-Aurèle il y a près de 2000 ans considérait déjà cette croyance en la résurrection comme ridicule.

Bref, toute religion quelle qu’elle soit est assise sur un ensemble de dogmes qui sont par définition des affirmations improbables et impossibles à prouver, c’est la même chose. Toucher à la virginité de la Vierge Marie pour un Espagnol relève presque du blasphème mais je ne me suis pas avoué vaincu.

Mes deux interlocuteurs semblaient stupéfaits et je continuais ma démonstration, il y a en effet matière presque infinie à argumenter dans le registre des dogmes car il semblerait que répandre des dogmes avec les outils modernes de communication que sont les télévisions, les radios et internet soit un jeu d’enfant pour les politiciens et une multitude d’organisations non gouvernementales toutes aussi opaques les unes que les autres.

L’objet de ce billet est donc de confirmer ce qu’avait déclaré Malraux (je n’ai pas pu retrouver la source de sa citation) le XXIe siècle sera envahi par des dogmes, des croyances pseudo-religieuses, des peurs et des philosophies extrémistes par voie de conséquence des régimes politiques totalitaires.

« Si l’on y réfléchit bien, le Christ est le seul anarchiste qui ait vraiment réussi » (Malraux).

Le souci présent est que la dissémination des dogmes dans le monde moderne n’est plus le fait d’anarchistes mais d’institutions nationales et internationales soumises au pouvoir de lobbys économiques, financiers ou tout simplement idéologiques. Il y a une très grande différence entre l’expansion du christianisme (essentiellement basé sur des dogmes invérifiables par définition) et la situation géopolitique et économique actuelle. Toutes les idées reçues sont devenues imperceptiblement des dogmes qu’il faut gober toutes crues en raison de la puissance omniprésente des médias contrôlés par des puissances financières qui ne veulent pas révéler leur identité. Les chrétiens de la première heure n’avaient pas beaucoup d’arguments pour prouver que Lazare avait bel et bien ressuscité, il fallait les croire sur parole …

Aujourd’hui, on est tous soumis à un matraquage idéologique incessant et à la longue chacun d’entre nous finit par admettre, par une espèce de lassitude lobotomisante, que ce qu’on raconte est la réalité et qu’il faut y croire comme les premiers chrétiens ont fini par faire croire aux païens qu’il n’existait qu’un seul dieu divisé en trois personnes, c’était vraiment n’importe quoi ! Et pourtant en 2000 ans la bêtise humaine n’a pas régressé, elle a au contraire amplifié … Vous voulez une petite énumération des dogmes modernes qui constituent la base du fonctionnement de la politique au jour le jour dans le monde ? Alors allons-y au risque de vous choquer.

La théorie des genres est devenue un dogme. Il n’y a plus d’inégalité entre les femmes et les hommes ni d’ailleurs avec les LGBT. Le « genre » est devenu un dogme qui est même inscrit dans les lois. C’est nouveau, c’est tendance et il faut donc le croire.

Le climat se réchauffe car c’est ce qu’affirment 99,5 % de pseudo-scientifiques appointés par les Nations-Unies pour répandre la peur dans le monde afin que les politiques prennent des mesures contraignantes qui mettront à genoux toutes les économies du monde. Tout hérétique qui ne reconnaît pas ses fautes risque d’être écartelé en public.

Les plantes transgéniques sont mauvaises pour la santé, il faut le croire alors que cette affirmation n’a jamais pu être prouvée.

La vaccination est mauvaise pour la santé et cette affirmation sans fondement a abouti à des épidémies de rougeole, aux USA en particulier, où près du tiers des enfants scolarisés ne sont plus vaccinés pour des raisons dogmatiques ridicules.

Les ondes électro-magnétiques sont mauvaises pour la santé, on ne sait pas qui a inventé cette histoire mais c’est maintenant un dogme auquel il faut croire. Il y a même eu une jurisprudence en France, le pays des lumières (les « lumières » c’était il y a bien longtemps) …

L’énergie nucléaire dégage du CO2, je ne me souviens plus où j’ai lu cette information illustrée par des tours réfrigérantes …

L’aluminium provoque la maladie d’Alzheimer (voir la phobie des vaccins) … etc, etc

En politique c’est pire encore car les affirmations deviennent des croyances scandaleuses et dangereuses. Je n’en citerai que quelques-unes qui sont d’actualité en ces temps troublés.

Saddam Hussein possédait des quantités massives d’armes de destruction massive et en plus c’était un méchant. Ah bon ? Il faisait pourtant régner l’ordre dans son pays et était respecté par les Irakiens. Khadaffi était un dictateur sanguinaire sans foi ni loi qu’il fallait à tout prix assassiner. Ah bon ? Il était aussi respecté dans son pays et faisait régner l’ordre … Bachar El Assad est l’incarnation du diable ! Ah bon ? Lui aussi faisait régner l’ordre dans son pays. Le Général Sisi est un gentil, il achète des armes aux Américains mais il a passé par les armes des dizaines sinon des centaines de milliers d’opposants, c’est un gentil puisqu’on vous le dit, il faut le croire, point barre. Poutine est un méchant ! Ah bon ? Oui, c’est un méchant car il a annexé la Crimée au mépris du suffrage populaire des habitants de cette péninsule qu’ils avaient pourtant eux-mêmes organisé.

L’humanité n’a à l’évidence pas évolué dans le bon sens. Les hommes ont toujours et de plus en plus besoin de croyances et de dogmes pour se rassurer. On a inventé de nouvelles religions, le XXIe siècle est déjà et sera encore plus une période baignant dans des mensonges et des croyances irraisonnées organisés par des groupes de pression financiers, politiques et idéologiques et même religieux (il n’y a qu’à constater l’attitude équivoque du pape à propos du climat) qui au final manipuleront les populations pour leur plus grand malheur. Triste avenir, Malraux ne s’était pas trompé !

Perturbation climatique globale, épisode 5 : l’origine philosophique de la supercherie et ses retombées politiques planétaires

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Dans cette série « climatique » il ne faut pas oublier l’influence de Rousseau ou encore de Charles Fourier sur l’idéologie qui se répand depuis une trentaine d’années sur la totalité de la planète, de gré ou de force, et qui tourne autour de cette imposture scientifique du réchauffement dont la pierre angulaire est le prétendu « effet de serre » des gaz « d’échappement » de la civilisation technologique moderne, il faut appeler les choses par leur nom. Tous les déchets gazeux de la civilisation moderne sont incriminés, pétulance des bêtes à cornes ou méthane des rizières car il y a trop de monde à nourrir et trop de mangeurs de viande, fumées des centrales électriques et gaz d’échappement des milliards de véhicules automobiles qui circulent sur la planète entière sans oublier les émissions hautement délétères des centaines de milliers de bateaux sur les océans et d’autant d’avions qui polluent les hautes couches de la troposphère, sans oublier non plus les cimenteries qui pour produire un kilo de ciment émettent environ un kilo de gaz carbonique (500 litres) dans l’atmosphère, ça fait beaucoup !

Au beau milieu du siècle dit des lumières Rousseau écrit l’Emile, le Discours sur les Sciences et les Arts, Les Confessions et le Contrat Social. Ces quatre ouvrages ont inspiré les régimes totalitaires mais aussi très largement les mouvements écologistes politiques modernes : ces textes présentent un éloge de l’autoritarisme, des vertus guerrières, d’une aristocratie détentrice du savoir tout en reléguant la majorité des citoyens, le peuple, le bas peuple, dans l’ignorance et ces mêmes textes répandent aussi un mépris du machinisme et un éloge inconditionnel de la nature tout comme Charles Fourier le fera au cours de ses délires ahurissants au XIXe siècle avec ses phalanstères.

Mais pourquoi un éloge de l’ignorance selon Rousseau ? Cette idée complètement paranoïaque – Rousseau était totalement paranoïaque lui-même – sous-entend en effet que l’ignorant, le paysan, par extension, selon Rousseau, « le bon sauvage », est plus heureux quand il est ignorant car il ne dispose pas des éléments nécessaires pour se faire une opinion politique ou tout simplement une opinion de lui-même, en d’autres termes il ne dispose d’aucun sens critique, et aussi et surtout parce qu’il vit en accord avec la nature. Rousseau, de surcroit misanthrope et misogyne déclaré, disserte alors sur la haine de tout ce qui n’est pas « La Nature » à commencer par l’homme qu’il considère comme fondamentalement mauvais pour cette nature, on dit aujourd’hui pour la Terre, ses animaux, ses végétaux et son climat.

Ce concept du « bon sauvage », du prolétaire travaillant la terre, a été l’une des principales sources d’inspiration des régimes totalitaires qui ont fleuri au XXe siècle. Ces régimes dictatoriaux se sont appuyé sur ces textes de Rousseau car il y est écrit qu’il existe deux sortes d’hommes, les faibles, les ignorants, les « bons sauvages », et une élite restreinte qui impose sa politique, ses idées et ses lois, appuyée par des milices coercitives veillant au respect de la politique du régime élitiste en place. Toute volonté individuelle doit disparaître au profit de la volonté générale imposée par les idéologues ayant favorisé l’instauration du régime totalitaire ou dictatorial. Cette démarche est clairement exposée dans Le Contrat Social et les principes d’une éducation idéologiquement orientée et même le lavage de cerveau et à la limite la justification du châtiment corporel (et pourquoi pas la torture) sont exposés scrupuleusement et en détail dans l’Emile.

C’est exactement ce à quoi on assiste aujourd’hui avec ce montage pour la justification de la peur du changement climatique et du non respect de la planète. Les idéologues mandatés par les Nations-Unies répètent sans cesse que ce qui est bon pour le climat, donc pour la nature, est aussi bon par voie de conséquence pour l’humanité alors qu’à l’évidence ce n’est pas le cas. Est-il bon pour l’humanité tout entière de se restreindre, de se priver de confort et de croissance économique et technologique, de réduire sa consommation d’énergie et, pire encore, d’obliger les pauvres d’aujourd’hui à rester les pauvres de demain ? Ce que ces idéologues prétendent est basé sur un paradoxe inacceptable tel qu’il est formulé. Sous prétexte de sauver le climat dont l’évolution est supposée, selon des modèles mathématiques contestables, aller vers un réchauffement qui reste encore entièrement hypothétique, il faut paupériser l’ensemble de l’humanité, la faire régresser dans la plus pure philosophie rousseauiste et lui ôter tout pouvoir de contestation. On doit tous admettre la véracité de faits non prouvés qui nous sont imposés et qui ne sont que des projections hasardeuses dans le futur. Nous n’avons plus le droit de penser librement au niveau individuel et nous sommes contraints d’accepter les affirmations d’une mauvaise science déformée par l’idéologie ambiante !

Il s’agit d’un effrayant retour non pas seulement vers le passé du « bon sauvage » tel qu’en rêvait Rousseau dans ses délires, mais vers la ré-émergence des pires totalitarismes qu’a connu l’humanité au XXe siècle. C’est ce vers quoi nous conduit l’idéologie climatique quelles que puissent être les évidences scientifiques récentes plaidant plutôt en faveur d’un changement climatique allant vers un refroidissement généralisé. Comme je prendrai le soin de le souligner dans un prochain billet, les scientifiques qui se hasardent à présenter des résultats incontestables allant à l’encontre de la doxa climatique, preuves incontournables à l’appui, se gardent bien d’en tirer une quelconque conclusion « climatique » évidente si on lit leurs publications scientifiques dans le détail car ils risquent, comme en son temps Giordano Bruno, le bûcher, c’est-à-dire une exclusion définitive et sans appel des cercles universitaires impliqués dans une science véritable et non biaisée ou truquée à des fins idéologiques, cf l’affaire Lysenko pour mémoire ou encore le procès totalement parodique de Galilée à une époque où l’Eglise incarnait le totalitarisme, car ne nous masquons pas la face, l’Eglise catholique est un système totalitaire qui impose ses idées mais n’a fort heureusement plus de pouvoir temporel …

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Rousseau soutenait dans ses thèses pseudo-philosophiques la sagesse de l’ignorant, le « bon sauvage » heureux dans sa béatitude de sous-homme. Ce même Rousseau introduit dans Les Confessions « la Religion Naturelle », concept idéologique qui sera repris par le régime de Vichy pour promouvoir en 1941 le « retour à la terre », repris aujourd’hui par l’Eglise de Scientologie Climatique.

C’est très exactement ce que cette organisation politique évoluant autour du changement climatique cherche à atteindre : après avoir organisé une confiscation de la science au profit de son idéologie, il faut maintenant assujettir l’ensemble de l’humanité – disons 99 % de la population mondiale – dans l’ignorance de la vérité en la précipitant dans une sorte d’obscurantisme rural idéal, le retour en quelque sorte au XVIIIe siècle en l’assénant de propagande réchauffiste à longueur de bulletins d’informations, de publications d’une valeur scientifique plus que contestable ou de journaux télévisés et de livres scolaires de SVT à l’usage des enfants des écoles pour bien asseoir dès le plus jeune âge cette nouvelle religion climatique.

Le 1 % restant sera constitué des leaders politiques et des puissances financières qui, main dans la main, domineront le monde. Et puisque cette intoxication de tous les instants s’appuyant avant tout sur la peur, ce qui a toujours été et est encore d’une rare efficacité – l’exploitation de la peur a toujours été profitable, l’Eglise catholique ne peut pas dire le contraire – la porte est donc ouverte pour un totalitarisme mondial emmené par le monde globalisé de la finance largement contrôlé pour l’instant par les USA et ses pays occidentaux vassaux.

Pour la mise en place comme par le passé de tout régime totalitaire, l’espionnage organisé globalement (cf la NSA dénoncée par Snowden et la loi sur l’espionnage des individus récemment adoptée en France, pourtant le pays de la liberté), la répression, la propagande et l’endoctrinement, la police et l’armée sont de facto les instruments obligés et déjà largement mis en place par cette élite afin qu’elle accède définitivement au pouvoir planétaire et totalitaire. Le marxisme et le fascisme se sont inspirés des idées de Rousseau, la nature humaine n’a pas changé en quelques siècles, l’humanité est mûre pour être de nouveau asservie comme aux heures les plus sombres de l’histoire récente …

Un exemple de la globalisation planétaire rampante de cette affaire de climat peut être illustrée par les quotas de carbone ou droits à polluer qui sont en théorie gérés par la Banque Mondiale. Chaque pays, chaque industriel, chaque avion (voir la taxe Chirac) peut polluer mais doit payer. Et quand il outrepasse les quotas, il peut acheter à un pays peu pollueur des quotas supplémentaires. Une partie de la transaction est prélevée et reversée à la Banque Mondiale. On assiste donc sous l’égide des Nations-Unies à une globalisation totalitaire du commerce du carbone ! C’est tout de même invraisemblable qu’on en soit arrivé à ce point de démagogie mais cette démarche est parfaitement cohérente avec les desseins hégémoniques des puissances financières mondiales qui dominent depuis bien longtemps le monde politique, monde qui n’a de fait même plus droit à la parole.

Et puisque comme le démontra majestueusement Estienne de la Boétie dans Le Discours de la Servitude Volontaire (à réécouter en français moderne, voir le lien), nous sommes tous consentants, nous sommes donc également tous prêts à faire des sacrifices, comme autrefois avec les curés pour le salut de notre âme pour les indulgences achetées à prix d’or car nous devions avoir peur de l’au-delà, mais cette fois il s’agit de la peur climatique pour sauver la planète : une nouvelle religion dans ce monde déshumanisé et miné par le terrorisme sur le terrain comme au Moyen-Orient mais surtout par le terrorisme climatique idéologique organisé par les Nations-Unies et ses organisations satellites officielles comme la Banque Mondiale et l’IPCC ou non gouvernementales et tentaculaires comme Greenpeace pour asservir l’ensemble de l’humanité, mener le peuple crédule par le bout du nez, perdant progressivement tout libre arbitre, comme le firent pendant des siècles et le font toujours les religions. Et c’est particulièrement significatif que le pape actuel n’ait pas manqué l’occasion de prendre position en faveur de la perturbation climatique et récupérer au profit de l’Eglise catholique cette rocambolesque histoire, peut-être bien pour engranger aussi des profits, allez savoir … Le peuple, le bas-peuple, les « sans-dents », sont déjà rançonnés par des impôts et des taxes totalement injustifiées destinées à financer les énergies alternatives dites renouvelables et tout cet argent prélevé sur leur pouvoir d’achat sert à enrichir une minorité de financiers et de politiciens tout aussi mafieux les uns que les autres. La marche vers un totalitarisme mondial a déjà commencé et il n’y a plus aucun moyen pour en stopper l’emprise. Puisque 99 % des (pseudo)scientifiques affirment que les activités humaines perturbent le climat alors 99 % de la population doit oeuvrer dans le sens du sauvetage de la planète.

Par extension et découlant également directement des idées de Rousseau ce sauvetage de la planète englobe également toute une série d’autres problématiques similaires dans leurs attendus. La lutte incessante contre les plantes génétiquement modifiées anti-naturelles, contre l’utilisation de pesticides artificiels, contre la vaccination également contre nature ou encore contre l’énergie nucléaire – il fallait laisser l’uranium là où il se trouvait comme le gaz de schiste – font partie de ce sauvetage global de la nature et de la planète Terre et toutes ces approches sont présentées de telle manière qu’elles suscitent la peur tout en développant un sentiment de culpabilité au plus profond de chaque individu, ce qui est le but recherché, une sorte de résurgence de la notion religieuse chrétienne et totalement abjecte du péché originel. Stupéfiant et tout simplement et très justement terrifiant !

https://audiolivres.wordpress.com/2009/03/21/la-boetie-discours-de-la-servitude-volontaire/

Illustrations : Rousseau (Wikipedia) et Claude Rich jouant le rôle de Galilée dans le film « Galilée ou l’amour de Dieu » de Jean-Daniel Verhaeghe (2006). Il faut préciser que Claude Allègre, astrophysicien de son état et ancien ministre de la recherche, fut l’auteur du scénario de ce film avec Jean-Claude Carrière …

Les anglophones peuvent aussi visionner ce documentaire : https://www.youtube.com/watch?v=52Mx0_8YEtg