Encore un autre scandale phytosanitaire !
Après le Cruiser (Syngenta) voilà maintenant le chlorpyrifos (Dow) à la sellette. On peut pas s’attendre à une série d’épisodes de plus en plus alarmantes sur les effets délétères des xénobiotiques sur la santé animale et humaine. Toutes ces molécules neurotoxiques ou supposées l’être selon le fameux « Pesticide Manual » présentent en effet des effets collatéraux qui n’ont jamais été étudiés en détail, et pour cause, ce type d’étude est extrêmement coûteux et doit être poursuivi pendant plusieurs années sur des animaux (mammifères) et cela pendant plusieurs générations. Ce qui n’est évidemment pas le cas car la rentabilité passe avant toute autre préoccupation éthique. Mais où est l’éthique, y-a-t’il un service d’éthique dans ces sociétés qui empoisonnent la totalité de la planète ? Non ! Il y a seulement un service financier et juridique qui emploie des centaines de scribes pour modifier les rapports de recherche et présenter des résultats truqués avec l’aval d’universitaires grassement payés afin de cautionner des études bâclées, conduites en dépit de tout protocole scientifique digne de ce nom.
Je me souviens avoir assisté à une démonstration d’une évidente mauvaise foi dans la ferme de recherche de Rhône-Poulenc Agrochimie, entité alors fleuron de la chimie française liquidée par Monsieur Fourtoux pour le grand profit des actionnaires. Les chercheurs prétendaient que leurs molécules n’avaient aucun effet sur l’environnement, montrant ostensiblement des ruches près des parcelles traitées avec des produits dont personne ne connaissait encore le mécanisme d’action et prétendre si besoin était devant la presse locale qu’il n’y avait aucun danger alors qu’il s’agissait d’organo-phosphorés inhibiteurs entre autres de l’acétyl-choline estérase comme la matière active objet de ce billet.
N’importe quoi pour n’importe quel biologiste !
Mais non, il fallait ouvrir le marché et vendre 1000 dollars le kilo de matière active qui ne coutait que 10 dollars à la production.
Il en résulte des malformations foetales, des retards dans le développement des enfants, des stérilités, des cancers variés, et je n’ose même pas m’aventurer dans le domaine des détergents, c’est pire !
La planète est en train de mourir mais personne ne se soucie de l’usage des xénobiotiques, GreenPeace est beaucoup trop occupé à dénoncer les effets de l’énergie nucléaire pour dénoncer l’usage des organophosphorés, c’est leur droit ! Mais combien de centaines de milliers de personnes meurent à cause de l’usage des pesticides chaque semaine ou chaque mois dans le monde, est-ce que Greenpeace s’en préoccupe ? Etrangement non …