EPR d’Olkiluoto : 17 ans plus tard !

Le premier EPR mis en chantier dans le monde a enfin été connecté au réseau électrique de la Finlande et le 15 mars 2022 ce sera officiel. Cette grande nouvelle a été annoncée par TVO (Teollisuuden Voima Oyj) ce vendredi 13 mars. Il aura fallu dix-sept années pour que cette usine soit enfin opérationnelle mais pas à pleine puissance avant le 31 juillet …

Les premiers travaux ont débuté le 12 août 2005. Depuis 1990 jamais aucun réacteur nucléaire n’avait été construit en Europe. Cette usine faisait l’objet d’un partenariat entre Areva NP et Siemens. La cuve du réacteur a été fabriquée par Mitsubishi Heavy Industries, la turbine a été fournie par Siemens. Le coût initial du projet avait été arrêté à 3 milliards d’euros et au final le coût est de 11 Md d’euros. Ce projet a été émaillé de nombreux débats d’ordre financier jusqu’au rachat d’Areva NP par Électricité de France lorsque Siemens revendit sa participation dans Areva NP. Outre le fait qu’Areva n’était pas préparé pour diriger un tel chantier, il ressortit que le savoir-faire de la France dans l’énergie nucléaire avait pratiquement disparu autant dans les bureaux d’étude d’Areva que chez les sous-traitants. Les délais à répétition dans la construction de l’EPR de Flamanville en France s’expliquent par les mêmes raisons.

Alors qu’en Chine il aura fallu moins de 9 ans pour que les deux EPR de Taishan soient connectés au réseau, l’explication est simple : le consortium impliqué dans la construction de ce très important projet comprend à hauteur de 30 % EDF et à hauteur de 70 % China Guandong Nuclear Power Group qui construit quasiment à la chaine des CPR-1000 d’une puissance nominale de 1085 MWe comprenant trois générateurs de vapeur. Il s’agit d’une version un peu plus puissante que la dernière série de PWR de 900 MWe construits à Gravelines en France au cours des années 1980 mais comprenant trois générateurs de vapeur et un système de sécurité passif. Il ne fait aucun doute que le gigantisme des EPR et la complexité des circuits de sécurité seront abandonnés en raison des déboires rencontrés tant en Finlande qu’en France et la voie sera ouverte pour les nouvelles générations standardisées dite « Hualong One » ou HPR1000 dont dix unités sont en cours de construction en Chine. Ce modèle a été approuvé par divers pays dont la Grande-Bretagne, l’Argentine et paradoxalement l’Union européenne. Fin de partie pour le savoir-faire français ? 

En Finlande ce sera « tout-nucléaire » !

Le Parti Pirate finlandais, équivalent des écolos en France dont le riche ministre d’Etat de la transition énergétique, verte, décarbonée, désuraniumisée et participative est un emblématique représentant, vient de convaincre le gouvernement de bien vouloir faire tout pour décarboner le pays. Comme chacun sait le climat finlandais, même en cas de réchauffement global comme prévu par les spécialistes auto-proclamées de l’IPCC, resterait tout aussi globalement ce qu’il est c’est-à-dire froid, très froid, l’hiver et à peine chaud l’été. Or l’empreinte dite carbone du pays est essentiellement due aux véhicules automobiles et au chauffage des logements et des bâtiments commerciaux, publics et industriels. Petrus Pennamen a donc pris les choses en main, lui qui siège au gouvernement de la ville d’Helsinki et est également vice-président du Parti Pirate.

Pour décarboner à 100 % le pays et surtout les villes il faudra à brève échéance installer des petits réacteurs nucléaires modulaires d’une puissance de l’ordre de 200 à 300 MW thermiques (80 à 160 MW électriques, voir note) à la lisière des concentrations urbaines pour assurer conjointement le chargement des voitures électriques, le chauffage urbain et domestique et enfin à plus long terme la production d’hydrogène pour les véhicules automobiles. En effet, la Finlande est un gros consommateur de combustibles carbonés, que ce soit du pétrole pour les voitures et les camions mais aussi le chauffage avec le bois et la tourbe.

Pour le seul district d’Helsinki l’ONG Ecomodernist Society s’est employée à dédramatiser l’énergie nucléaire et faire accepter par la population la nécessité d’avoir recours à cette source de chaleur mais aussi d’électricité abondante et continue à un prix abordable. Il est prévu d’installer dans ce seul district 8 TWh thermiques pour le chauffage, 12 TWh électriques et 4TWh équivalents pour la production d’hydrogène comme combustible pour les transports. L’étude réalisée conjointement avec le gouvernement finlandais et le district d’Helsinki a choisi deux options possibles, le réacteur à lit fluidisé HTR-PM de conception chinoise et le réacteur intégré à sels fondus de Terrestrial Energy (voir note). Les districts de Espoo et Kirkkonummi ont également de convertir l’ensemble de leurs besoins énergétiques vers des réacteurs modulaires.

Source et illustration : World Nuclear Association

Note : Le réacteur de conception chinoise HTR-PM est un réacteur modulaire, entièrement fabriqué en usine donc d’un prix réduit, à haute température refroidi avec de l’hélium (cycle de Brayton) composé de deux unités de 250 MWt chacune développé par CNEC & Huaneng. Terrestrial Energy est une entreprise canadienne. L’HTR-PM peut utiliser de l’uranium-238 comme combustible mais également du thorium-233. Le combustible se présente sous formes d’environ 15000 micro-sphères multicouches de céramique constituées de graphite et de combustible constitué d’un mélange de thorium ou uranium appauvri et de plutonium ou d’uranium-235, l’ensemble entouré de céramique de carbure de silicium. Il s’agit d’un surrégénérateur à neutrons rapides pouvant donc accepter de l’uranium-235 ou du plutonium-239 comme initiateurs de la fission. Un réacteur de ce type est cours de construction en Chine. Mes lecteurs pourraient croire que les données relatives à la puissance électrique délivrée en comparaison de la puissance thermique sont erronées. Dans la réalité le cycle de Brayton autorise un rendement électrique de 50 %. En effet la température du fluide caloporteur, ici de l’hélium est de 950 °C, permet une amélioration de ce rendement de 1,5 % pour chaque incrément de 50 degrés de température. Le conditionnement du combustible est par ailleurs critique dans la mesure où l’usure des billes de ce combustible peut entrainer la présence de graphite radioactif entrainé par l’hélium. Il semblerait que CNEC semble être sur le point de résoudre ce problème clé. Le petit Nicolas ferait bien de revoir sa copie …

Le rapport PISA et la théorie du genre

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Une des études figurant dans le rapport PISA qui fit beaucoup de bruit lors de sa publication parut presque inaperçu car il révèle ce que l’on veut cacher : la différence entre garçons et filles. Ce n’est plus politiquement correct d’établir une telle différence même si les faits sont pourtant là. Prétendre que les filles sont plus douées que les garçons pour les études bouscule la théorie du genre dont l’apologie fut largement répandue par Sarah Palin, membre du Parti Républicain américain mais surtout militante du Tea Party. Palin défend presque hystériquement, au sens étymologique du terme, la théorie du genre et quand on se rend à l’évidence, prétendre que les filles sont plus douées que les garçons pour l’apprentissage de la lecture pourrait au contraire satisfaire les tenantes de l’égalité des genres, tout dépend naturellement de quel côté on se trouve idéologiquement. Le rapport PISA 2012 est pourtant clair, dans tous les pays de l’OCDE les filles réussissent mieux les tests que les garçons, en moyenne de 38 points de plus ( 515 pour les filles et 478 pour les garçons) et le domaine d’excellence des filles est la lecture.

Le pays dont les filles sont les plus performantes est la Finlande. Les filles surpassent les garçons de 62 points dans les tests de lecture. Ce sont d’ailleurs ces excellentes performances des filles qui font que la Finlande a été classée première dans les tests PISA.

Si on analyse le graphique ci-dessus, il y a trois pays qui n’utilisent pas les caractères romains, Israël, la Corée et le Japon. Israël fait un peu exception car les élèves apprennent systématiquement l’anglais et l’hébreu à l’école, ce qui n’est pas le cas en Corée et au Japon lors des premières années d’étude. Ceci pourrait expliquer pourquoi la différence entre garçons et filles dans ces deux pays est la plus faible. Ce pourrait être l’incitation à la lecture qui ferait la différence or ce n’est pas le cas. On ne peut qu’en être réduit à des hypothèses floues considérant que les garçons se découvrent d’autres sujets d’intérêt les divertissant de leur scolarité. Dans des pays comme le Canada ou l’Australie où les enseignants encouragent les élèves à lire, les scores PISA n’ont pas été sensiblement augmentés pour les garçons. De même que les écoles exigeant plus de « travail à la maison » n’ont pas vu leur score PISA amélioré, de même il paraît illusoire de tenter d’établir des corrélations compte tenu de l’apparente simplicité du classement PISA qui n’autorise aucune stratégie analytique des « différences dans les différences ». Ce dernier point pourrait tout simplement remettre en cause la validité du classement PISA qui n’est finalement qu’une image très approximative du classement par pays de la qualité de l’enseignement. Il faut cependant remarquer que la différence entre filles est garçons a tendance à s’estomper depuis une cinquantaine d’années en particulier dans des disciplines comme les maths ou les sciences. Et cette « égalisation » des genres est encore plus marquée chez les adultes dans leur vie professionnelle. Il n’en reste pas moins que 65 % des hommes adultes déclarent (moyenne OCDE) ne jamais lire de livres alors que 63 % des femmes adultes s’adonnent régulièrement à la lecture. Une étude a montré que les femmes étaient très avides de livres d’occasion dans les présentoirs de certaines librairies alors que les hommes s’y intéressent que très rarement.

Peut-être que les tests PISA se vérifient à l’âge adulte …

Source : Brookings.edu

Areva fait dans l’éolien pour plaire à Mademoiselle Royal

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Pendant que l’Occident bon ton emmené par les néocons américains accuse Poutine de tous les maux, la Russie n’en a cure. Le Kremlin vient de signer deux accords coup sur coup pour la construction de centrales nucléaires et pas n’importe où. D’abord huit réacteurs en Afrique du Sud, ça doit faire désordre à la direction d’Areva puisque la centrale de Koeberg fut construite par Framatome et EDF sous licence Westinghouse dans ce même pays. L’Afrique du Sud s’est tournée vers la Russie pour développer son programme électronucléaire et il n’y a pas de doute que le flop de l’EPR en Finlande avec des retards à répétition y est pour quelque chose, à tel point que ce dernier pays envisage de faire aussi appel à la Russie pour continuer son programme nucléaire civil. Toutefois rien n’est encore formellement conclu entre l’Afrique du Sud et Rosatom, 50 à 60 milliards de dollars c’est une grosse somme à trouver. Ça fait encore plus désordre d’apprendre que la Jordanie a également décidé de faire appel à la Russie pour la construction de sa première centrale nucléaire civile. Il doit y avoir des grincements de dents chez Areva qui avait été approché par le gouvernement jordanien. Reste le dynamisme de la Russie dans le domaine des réacteurs à neutrons rapides tant controversé par les Verts à la tête desquels se trouvaient les deux écologistes du moment, Dominique Voynet et Ségolène Royal qui poussèrent le gouvernement Jospin à fermer définitivement le surrégénérateur de Creys-Malville alors que la France et le consortium européen étaient à la pointe mondialement dans cette technologie prometteuse. Ce sont les Russes qui maîtrisent d’ors et déjà cette technologie avec le réacteur BN-600 à neutrons rapides implanté à Beloyarsk en Sibérie, et couplé au réseau électrique depuis 24 ans. Il est refroidi avec du sodium liquide après le réacteur pilote BREST-300, décommissionné, et avant le BN-800 sur le même site qui devrait être couplé au réseau dans les prochaines semaines et peut-être dans quelques années un BN-1200. Il est intéressant de noter que le BN-800 est le premier réacteur à neutrons rapides exporté dans le monde puisque son jumeau est en phase finale de construction en Chine. Le développement des assemblages de combustible MOX et uranium faiblement enrichi conditionnés sous forme de nitrure est terminé et une usine est en cours d’achèvement (voir photo, source Rosatom). En France on continue à démanteler un joyau de la technologie, je veux parler de l’usine de Creys-Malville et ce seront bientôt les deux réacteurs en parfait état de Fessenheim qui seront à leur tour abandonnés aux sirènes de l’écologie obscurantiste. Belle image qui résume le déclin annoncé et inexorable de la France dans le domaine du nucléaire civil. Le modèle technologique français n’est plus que l’ombre de lui-même puisque Areva s’est reconverti dans l’éolien …

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Source : World Nuclear News, vue des réacteur à neutrons rapides BN-600 et BN-800 depuis la ville de Zaretsjny

Billet d’humeur politique très pessimiste

 

Puisque inconsidérément l’Union Européenne applique depuis le premier août des sanctions économiques à la Russie, suivant les ordres express de la Maison-Blanche, cela risque bien d’endommager l’ensemble de l’économie de l’Union, si tant est qu’on peut encore parler d’Union. En effet, la Finlande se rebiffe déjà ! La Russie est l’un des principaux partenaires commerciaux de ce pays et envisage d’exiger des compensations du reste de l’Union. Quid des Pays Baltes ? Il y a des « russophones » dans ces petits Etats rattachés à l’Union Européenne et les échanges commerciaux avec la Russie sont également mis à mal après le diktat d’Obama. Ces russophones n’ont pas demandé de sécession comme la Crimée l’a fait démocratiquement. Quid de l’Allemagne qui risque encore plus gros avec ses implantations industrielles nombreuses et variées en Russie, notamment Volkswagen, ou encore les machines outils. En dehors de la vodka, les Russes sont de grands consommateurs de Coca-Cola ou de Pepsi, une fermeture des centres de production de ces boissons en Russie serait préjudiciable à ces sociétés … Cerise sur le gâteau, je ne parle pas du gaz mais d’un point plus préoccupant, la fermeture de l’espace aérien russe aux avions civils assurant les liaisons Europe-Asie ! On se demande bien par où les centaines d’avions qui survolent la Sibérie quotidiennement entre l’Europe et l’Asie pourront bien passer ! Au dessus de la Syrie et de l’Irak : non, merci ! Et puis la Russie peut tout aussi bien décider, et il en est sérieusement question, de clouer au sol ses fusées de ravitaillement de la station spatiale internationale. Pire encore, la Russie peut instituer des barrières douanières infranchissables à toutes sortes de denrées alimentaires allant des poulets au vin, en passant par les fromages et les McDonalds.

Reste le gaz et le pétrole dont la Russie peut brutalement interrompre les exportations au cas où la situation se détériorait. Il s’agit d’une arme à double tranchant puisqu’ils constituent l’essentiel des ressources en devises du pays. De plus les exportations entrent dans le cadre de contrats à long terme. Mais si l’Europe persistait à soutenir les mensonges réitérés de la Maison-Blanche, il se pourrait bien que l’hiver soit rude en Europe avec une flambée insensée du prix de l’énergie et une raréfaction du gaz naturel dans une grande partie de l’Union.

On peut aisément comprendre que l’Union Européenne a pris une décision hautement dommageable à sa santé économique, inconsidérément, en suivant servilement les injonctions de cet abruti de Kerry qui est l’un des pires diplomates que les USA aient jamais mis en poste. Il faut s’attendre tout simplement à une récession de l’Union Européenne bien plus sévère que celle de 2008-2009 … Préparez vos mouchoirs, ça va être très douloureux mais on l’aura bien cherché en prenant pour vérité les mensonges réitérés d’Obama !

Sommes-nous vraiment maîtres de nos émotions ?

La cartographie des émotions

 

N’a-t-on pas à l’esprit que la peur fait froid dans le dos, que mentir fait rougir les pommettes, que la colère rend les mains moites et que le désir sexuel chauffe tout le corps surtout là, en bas. L’explication classique à ces sensations corporelles le plus souvent épidermiques était trop subjective pour satisfaire un esprit curieux même si on sait que ce que nous ressentons est la résultante de changements complexes de notre statut neuroendocrinien et de la prévalence de circuits nerveux autonomes sur lesquels nous n’avons aucun pouvoir. Ces mécanismes de réponse aux sollicitations extérieures se trouvent profondément enfouis dans nos gènes et nous rappellent à chaque instant que nos lointains ancêtres devaient parfois grimper aux arbres pour échapper à des prédateurs, être terrifiés par un orage, éprouver des satisfactions et du plaisir quand il y avait suffisamment de nourriture après une chasse au gibier périlleuse ou encore sentir monter un désir irrésistible en contemplant la croupe d’une congénère consentante.

Des chercheurs en ingénierie biomédicale finlandais de plusieurs université de ce pays ont imaginé une approche simple pour visualiser et quantifier les émotions en demandant à des participants, 773 au total, de coloriser une silhouette de couleur bleue uniforme dans les jaunes et les rouges pour symboliser les sensations ressenties positives ou dans les bleu-clair et bleu-foncé pour les sensations ressenties négatives. En combinant après un traitement statistique les résultats obtenus par les participants à cette étude le résultat obtenu est assez surprenant mais ne nous est pas totalement inconnu.

La méthodologie consistait à stimuler les participants en leur faisant écouter des mots, en leur montrant des images, des petits films d’une dizaine de secondes et enfin des images d’expressions faciales. L’étude a été conduite avec des sujets finnois, suédois, de divers pays européens et enfin avec des Taïwanais dans le but de vérifier si les différences culturelles pouvaient éventuellement avoir une incidence sur les émotions.

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La réponse émotionnelle était classé en sept catégories de base énumérées de gauche à droite en haut de l’illustration : colère, peur, dégout, bonheur (ou bien-être), tristesse, surprise et neutre, neutre signifiant que les stimuli présentés ont été choisis afin de n’entrainer aucune émotion. Les émotions dites secondaires dans cette étude étaient l’anxiété, l’amour (désir sexuel), la dépression, le contentement, la fierté, la honte (mensonge) et enfin l’envie. Pour donner un exemple de stimulus neutre : une vidéo très courte de quelqu’un assis à la table d’une cuisine avec le lave-vaisselle qui ronronne derrière lui. Un groupe d’amis allant à la plage en voiture décapotable et écoutant de la musique, le bonheur. Un enfant sur un lit d’hôpital qui peine à ouvrir les yeux quand on lui parle, la tristesse. Bref, quatorze séries de cinq mots, cinq images, cinq clips vidéo, cinq expressions faciales présentées au hasard avec un enregistrement de de la réponse de chaque participant sur la silhouette anonyme schématisant le corps humain qu’il visualisait en choisissant la couleur sur la barre de droite et en déplaçant une souris d’ordinateur sur la silhouette bleu foncée. A la fin de l’acquisition des données, on demanda à chaque participant de donner une signification à chacune des silhouettes ainsi colorisées et telles qu’elles apparaissent après le traitement informatique et statistique final (voir l’illustration) et le résultat fut surprenant car d’une manière générale, c’est-à-dire statistiquement validée, les silhouettes colorisées correspondaient effectivement bien à ce que tous les sujets ayant participé à l’étude avaient ressenti.

Cette étude assez surprenante et aussi assez anecdotique aboutit à une illustration inattendue de l’influence du système nerveux central sur l’ensemble du corps, que ce soient des effets vasodilatateurs périphériques ou des sensations internes visualisées sur la silhouette par les participants alors qu’aucune représentation des organes internes n’était présente. En un mot nous ne sommes pas maîtres de nos émotions …

Source : PNAS (26 décembre 2013)