ALERTE : nous entrons dans un âge glaciaire !

À un mois maintenant de la COP21 il est extrêmement intéressant de constater le revirement de la revue Nature, périodique hebdomadaire scientifique pluridisciplinaire qui a oeuvré en faveur des thèses relatives au réchauffement (changement) climatique en publiant une rubrique spécialisée intitulée « Nature Climate Change » au sujet de laquelle je me suis insurgé car la déontologie n’y est à l’évidence pas respectée puisque les papiers scientifiques (j’ai oublié les guillemets) acceptés pour publication sont revus par des pairs (peer-review) qui ne peuvent refuser de publier des travaux abondant dans le sens du changement climatique puisqu’ils sont choisis selon leur orientation scientifique et (accessoirement) idéologique.

Il se trouve que ce 29 octobre 2015 Nature Communications vient de mettre en ligne les travaux de Madame Valentina Zharkova dont j’ai fait mention dans ce blog le 5 septembre 2015. L’analyse minutieuse des « battements du cœur du Soleil » qu’a réalisé cette mathématicienne sont évidents : nous avons vécu un optimum climatique moderne qui vient de se terminer et nous nous acheminons vers un petit âge glaciaire qui perdurera jusqu’en 2100 puis les battements du soleil continueront avec une périodicité d’environ 400 ans. Il s’agit d’un énorme pavé dans la mare des adeptes inconditionnels du réchauffement climatique d’origine humaine. En effet les travaux de Madame Zharkova permettent de décrire à l’aide d’équations mathématiques un phénomène physique complexe avec précision : les variations passées de l’activité magnétique solaire.

Pourquoi cette publication est d’une importance extrême ? Il faut d’abord préciser que lorsqu’un phénomène physique ou physico-chimique peut être bien appréhendé à l’aide d’équations on considère qu’il est en quelque sorte validé. Je citerai un exemple que je connais bien : l’explication mathématique à l’aide d’équations parfois complexes de l’activité d’un enzyme. Cet exercice fut pour moi l’un des domaines de prédilection de mes travaux de biologiste. Pour les curieux il m’arriva de ne pouvoir décrire l’activité d’une glucokinase qu’à l’aide de fonctions appelées tangentes hyperboliques, les mathématiciens lecteurs de mon blog apprécieront. C’était pour l’anecdote mais n’importe quel scientifique est très satisfait lorsqu’il est arrivé à décrire et donc comprendre ses observations par une ou plusieurs équations mathématiques.

Le modèle de Madame Zharkova est spectaculaire dans sa précision puisqu’il permet d’expliquer par le calcul chaque cycle solaire passé sur une longue période – il a été ainsi possible de remonter avec une exactitude presque diabolique jusqu’à l’optimum climatique minoen 17 siècles avant l’ère présente. Il est donc entièrement validé par les données expérimentales et observations du climat passé à l’aide des proxys tels que l’abondance des isotopes de l’oxygène ou du béryllium qui permettent de reconstruire les variations du champ magnétique solaire. Là où les travaux de Madame Zharkova constituent une avancée remarquable est la précision des prédictions comme on peut le constater sur cette figure :

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Dans cette figure ce ne sont pas les cycles d’activité solaire de 11 ans que l’on a coutume de numéroter depuis 1750 (le cycle numéro 24 s’achève actuellement) mais la périodicité des couples de cycles de 22 ans. En effet, l’analyse mathématique se réfère aux cycles magnétiques car il faut 22 ans pour retrouver la même polarité magnétique au niveau de l’équateur solaire. Par exemple l’optimum moderne qui s’achève comportait 4 cycles magnétiques de 22 ans et huit cycles de taches solaires de 11 ans. La prédiction mathématique de l’évolution des cycles magnétiques solaires pour les années à venir ressemble sans en atteindre la même durée au petit âge glaciaire. L’activité magnétique du Soleil est déjà entrée dans une période de faiblesse qui se prolongera au delà de 2100 pour retrouver vers les années 2200 une amplitude comparable à celle de l’optimum moderne.

Qu’en déduire pour le climat terrestre puisque celui-ci est directement lié à l’activité magnétique du Soleil via l’effet des rayons cosmiques sur les hautes couches de l’atmosphère ? On sait d’ors et déjà que le climat va se refroidir comme ce fut le cas lors du minimum de Dalton (fin XVIIIe – début XIXe) et du minimum de Maunder (1600-1715). Cependant on ne en aucun cas déduire des travaux de Madame Zharkova une évolution précise du climat à venir, seule la tendance générale vers un refroidissement généralisé peut être raisonnablement admise. Par exemple on peut être certain que les hivers seront notoirement plus rigoureux, les étés plus frais et les intersaisons – printemps et automnes – « pourries ». Tout ça parce que les rayons cosmiques seront moins bien déviés par le bouclier magnétique solaire et atteindront plus violemment la Terre provoquant une augmentation significative du pouvoir de réflexion des hautes couches de l’atmosphère par la formation de micro-cristaux de glace et la formation soutenue de nuages dans les basses couches de l’atmosphère.

On assiste donc bien actuellement à une changement climatique mais celui-ci n’a rien à voir avec les activités humaines et il n’est pas orienté vers la hausse des températures mais vers la baisse peut-être brutale de ces dernières, il n’y a plus aucun doute !

Source et illustration : DOi: 10.1038/srep15689 en accès libre

Pour rappel :

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Glyphosate : encore une séralinisation mais cette fois en Argentine

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Je m’informe régulièrement sur les imbécillités qu’on peut raconter sur le glyphosate et j’ai trouvé une vraie perle relatée par le site rt.com, site sur lequel je me suis retrouvé pour la première fois. Une étude réalisée à l’Université de la Plata en Argentine a été présentée au public lors d’un congrès cryptique ( 3d National Congress of Doctors for Fumigated Communities) qui s’est tenu il y a quelques jours à Buenos-Aires. Elle concerne la présence de glyphosate dans tous les produits en coton utilisés pour l’hygiène et en milieu hospitalier : compresses stériles, tampons périodiques, lingettes de démaquillage, protège-slip, etc. Les quantités trouvées sont alarmantes selon le Docteur Damiano Marino qui a conduit cette étude : jusqu’à 13 parties par milliard (ppb) de glyphosate et 39 ppb d’acide aminomethylphosphonique. C’est énorme : 13 microgrammes par kg de coton, soit pour un protège-slip au plus une centaine de milliardièmes de grammes, et encore, seule la surface du protège-slip est en contact direct avec la peau. Énorme !

J’ai fait un petit calcul en me télé-transportant dans un laboratoire de chimie analytique. Il a fallu tout un artifice expérimental pour arriver à doser des quantités aussi infimes. Les techniques de mesure n’ont pas été décrites. S’il s’agissait de spectrographie de masse, l’échantillon a-t-il été au préalable soumis à une étape de purification … aucun détail, seulement des chiffres à l’emporte-pièce. J’ai recherché sur pubpeer.com si par un effet du hasard l’auteur de l’étude avait publié un article à ce sujet : toujours rien, ce monsieur Damiano Marino semble ne jamais avoir publié quoi que ce soit dans une revue scientique !

On se trouve donc devant un pamphlet dont le but est d’alimenter la désinformation sur le glyphosate. Il s’agit d’une retombée des allégations mensongères récentes du CIRC relatives aux propriétés potentiellement cancérigènes de ce désherbant (voir le lien) qui ne sont également étayées par aucune étude scientifique sérieuse. On vit donc dans un monde imprégné de mensonges systématiquement alimentés et soutenus par des organisations de défense de l’environnement qui n’ont qu’un seul objectif : répandre la peur et faire admettre des contre-vérités. La toxicité du glyphosate n’a jamais pu être démontrée formellement après plus de 30 années d’utilisation, faut-il le rappeler.

Que mes lecteurs n’imaginent pas un seul instant que j’oeuvre pour Monsanto, loin de moi cette idée. Quant à incriminer le glyphosate dans le développement de toutes sortes de pathologies cela relève de la désinformation. Il suffit de parcourir l’article de rt.com pour se rendre compte de l’amalgame insidieux de données disparates admirablement réunies pour réaliser un chef-d’oeuvre de propagande environnementaliste. Désespérant …

Source et illustration : https://www.rt.com/usa/319524-tampons-cotton-glyphosate-monsanto/

et encore : https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/08/22/le-glyphosate-et-monsanto-revient-sur-le-devant-de-la-scene/

Notre espérance de vie est inscrite dans une goutte de sang !

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Le 5 mars 2014 je relatais dans ce blog une étude réalisée en Finlande sur des biomarqueurs sanguins et leur corrélation avec l’espérance de vie. Dans le billet de ce jour il est intéressant de commenter un article paru dans Cell Systems issu du même laboratoire mais cette fois-ci en collaboration avec l’Université de Melbourne portant sur une famille de biomarqueurs sanguins plus spécifiques de la famille de l’alpha-1-glycoprotéine acide (AGP) et englobant plus de 17000 personnes suivies parfois depuis plus de dix ans. La présence de résidus acétyle (GlycA) sur des glycoprotéines a été mesurée par résonance magnétique nucléaire du proton sur des échantillons sanguins de personnes dont les dossiers médicaux électroniques étaient par ailleurs disponibles. Une corrélation a pu ainsi être établie entre le taux de GlycA et la morbidité puisque l’échantillon de personnes a été suivi durant une moyenne de 8 années.

Le taux d’acétylation des glycoprotéines circulantes (GlycA), est le reflet d’une inflammation en phase aiguë ou chronique. Quatre glycoprotéines sériques ont été sélectionnées pour leur signal en résonance magnétique facilement identifiable : alpha-1-glycoprotéine acide, haptoglobine, alpha-1-antitrypsine et transférrine. Ces quatre marqueurs sont spécifiques d’inflammations latentes d’origine bactérienne ou virale mais peuvent aussi signifier des inflammations d’origine inconnue ou d’origine métabolique comme le diabète de type 2, l’obésité ou encore le développement précoce de risques d’accidents cardio-vasculaires. Ces marqueurs sont beaucoup plus spécifique que la CRP (C-reactive Protein) pourtant considérée comme un excellent marqueur de phénomènes inflammatoires.

Il est tout à fait remarquable de constater que presque tous les sujets étudiés étaient en apparence en bonne santé et ignoraient naturellement que leur organisme était activement occupé à combattre un phénomène inflammatoire. Pour en savoir plus sur ce mécanisme, 36 cytokines ont été alors quantifiées sur 630 personnes. Et encore une fois les analyses ont révélé une forte corrélation entre ces cytokines et les marqueurs GlycA révélés par résonance magnétique. L’accessibilité des dossiers électroniques médicaux a également permis d’émettre quelques hypothèses sur la signification de l’ensemble des résultats. Les phénomènes d’inflammation chronique d’origine bactérienne ou virale conduisent à relativement court terme – 14 ans au mieux – à la mort. Les causes de décès ne sont pas nécessairement liées à des infections bactériennes ou virales mais aux conséquences de l’inflammation chronique résultante sur l’ensemble de l’organisme, mécanisme dans lequel interviennent certaines cytokines dont l’expression a été démontrée avec les neutrophiles, un variété de globules blancs. Ces conséquences peuvent être l’apparition de maladies cardio-vasculaires, de diabète de type 2 ou encore de syndrome métabolique, surpoids, obésité, dérèglements du fonctionnement du foie ou des reins …

La conclusion de cette étude est qu’avec une goutte de sang prélevée au bout d’un doigt un laboratoire d’analyse convenablement équipé peut prédire aujourd’hui l’espérance de vie d’un individu à quelques années près !

Source et illustration : http://dx.doi.org/10.1016/j.cels.2015.09.007

Billet d’humeur (géo)politique : les coups tordus des Américains

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Le Crédit Agricole vient d’être taxé par la justice américaine comme l’a été il y a quelques mois la BNP pour avoir osé contourner les embargos économiques décidés unilatéralement par les USA à l’encontre de Cuba, de l’Iran ou encore du Soudan. Des banques de pays alliés des USA ont osé, crime de lèse-majesté suprême, commercer en dollars US avec ces pays. Le dollar est non seulement la monnaie nationale américaine mais aussi celle de nombreux échanges internationaux : avec quelle monnaie on achète du pétrole ? Avec des dollars. Les Américains ont imposé la suprématie du dollar au monde entier mais si par hasard, après que la Maison-blanche ait décrété un embargo, des banquiers de pays pourtant alliés et membres de l’OTAN osent faire du business en dollar avec ces pays classés « ennemis des USA » alors la justice américaine leur tombe dessus. En effet bien qu’ayant un statut de fait de monnaie internationale, le dollar US est assujetti aux lois américaines car c’est aussi la monnaie nationale des USA : un mélange des genres subtil mais tout aussi vicieux.

C’est très exactement ce qui se passera si l’Europe signe le TTIP : la justice américaine sera à l’affut de la moindre entorse, du moindre geste « inamical » envers l’impérialisme américain. Des jours très sombres se profilent pour les paysans, les banquiers et les entrepreneurs européens dans n’importe quel registre industriel ou commercial !

« Est-ce ainsi qu’on traite ses amis, ses alliés ? Non ! C’est comme ça qu’on traite ses vassaux qui ont osé agir comme bon leur semblait mais à l’encontre des intérêts de Washington. Résultat : ils sont punis et déshonorés » (Vladimir Putine, Valdai International Discussion Club, octobre 2015).

BNP : 8,9 milliards de dollars, Toyota : 1,2 milliard, Commerzbank : 1,7 milliard, récemment le Crédit Agricole, et probablement bientôt la Deutsche Bank et d’autres banques européennes dans le collimateur de la justice américaine pour avoir enfreint l’embargo otanien (américain) contre la Russie … Au total les Américains ont ainsi par intimidation juridique déjà « récolté » en six ans 230 milliards de dollars auprès de divers pays dont par exemple la Pologne ou la République Tchèque, invraisemblable et totalement intolérable mais les gouvernements européens n’en ont cure, ils courbent l’échine sans broncher.

Voilà comment les Américains traitent leurs « alliés et amis » ! Il y a comme un gros souci si les négociateurs de la Commission Européenne finissent par signer le TTIP. Dans peu de temps le Japon, le Vietnam et d’autres pays regretteront amèrement de s’être fait rouler dans le goudron et les plumes par les négociateurs américains du TPP. Ça s’appelle en termes à peine déguisés la guerre économique organisée par les néoconservateurs américains pour maintenir l’hégémonie des USA sur la majeure partie du monde : le TTIP est un coup tordu de plus des Américains pour mieux asservir l’Europe …

Sources : diverses dont le blog de Paul Craig Roberts et d’autres blogs.

Illustration : http://www.cybercartes.com/apercu/4841/cc/lucky-luke

Le Centre International de Recherche sur le Cancer délire encore !

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Je laisse mes lecteurs carnassiers méditer sur la dépêche d’agence suivante :

La charcuterie est cancérogène, la viande rouge probablement aussi

La consommation de charcuterie est cancérogène, celle de viande rouge « probablement » aussi. C’est ce qu’indique selon une évaluation publiée lundi par l’agence cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Ces résultats confirment les recommandations de santé publique actuelles appelant à limiter la consommation de viande », a commenté le Dr Christopher Wild, le directeur du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), à l’origine de l’évaluation. Le porc est inclus par le CIRC dans les viandes rouges au même titre que le boeuf, le veau, l’agneau, le mouton, le cheval et la chèvre.

Le fait de ranger les charcuteries et autres viandes transformées dans le groupe des agents qui sont causes de cancer, comme le tabac ou l’amiante, ne veut pas pour autant dire qu’ils sont tout aussi dangereux, note toutefois le CIRC.

En effet, selon les estimations les plus récentes du projet « Fardeau mondial de la maladie », 34’000 décès par cancer par an environ dans le monde sont imputables à une alimentation riche en charcuteries, contre un million de décès par cancer imputables au tabac et 600’000 à la consommation d’alcool.

Cancer colorectal

Le CIRC s’est basé sur plus de 800 études pour ranger la viande transformée dont fait partie la charcuterie dans la catégorie des agents « cancérogènes pour l’homme (Groupe 1) ». Ce classement a été établi sur la base « d’indications suffisantes selon lesquelles la consommation de viande transformée provoque le cancer colorectal chez l’homme ».

« Ce risque augmente avec la quantité », selon le Dr Kurt Straif, du CIRC. Concrètement, chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée quotidiennement augmente le risque de cancer colorectal de 18%.

Problème de santé publique

« Compte tenu du grand nombre de personnes qui consomment de la viande transformée, l’impact mondial sur l’incidence du cancer revêt une importance de santé publique », ajoute-t-il.

Le CIRC relève que la question se pose d’autant plus que la consommation de viande a tendance à augmenter dans le monde, en particulier dans les pays à revenus faibles et intermédiaires.

La consommation de viande rouge a pour sa part été classée comme « probablement cancérogène pour l’homme ». Les résultats semblent aussi indiquer une association entre sa consommation et le développement du cancer colorectal mais également des liens avec les cancers du pancréas et de la prostate.

(ats / 26.10.2015 13h08)

Encore une fois le Centre international de recherche sur le cancer s’illustre dans son idéologie fortement teintée d’écologisme militant. En deux mots cette nouvelle évidence de la consternante médiocrité de cet organisme onusien fait réfléchir sur son utilité. L’IARC ou CIRC en français ne sert finalement qu’à répandre le message des organisations écologistes qui prônent une agriculture ancestrale où les agriculteurs enlèveront les mauvaises herbes avec un piochon (voir les délires sur le glyphosate « probable » cancérigène). Pour les viandes, puisque les élevages en tous genres produisent du méthane, un épouvantable gaz à effet de serre qui dérègle le climat, il faut donc alimenter la peur en décrétant, preuves (?) à l’appui, que les charcuteries sont cancérigènes au même titre que l’amiante, les fumées de moteurs diésel et le tabac, ça produit un choc psychologique, et les viandes rouges potentielles ou probables cancérigènes, ça passe encore mieux !

Puisque les « chercheurs » du CIRC qui ne font qu’entrer des données dans des ordinateurs, les triturer ad libitum jusqu’à leur faire dire ce qu’ils ont initialement prévu – ça s’appelle de l’honnêteté scientifique – il en résulte un semblant de relation de cause à effet et un scoop repris naturellement par des multitudes de médias qui vont enfoncer le clou auprès d’un public totalement lobotomisé par la propagande et le tour est joué. Quand on sait que le CIRC se trouve à Lyon, la capitale française de la charcuterie, et qu’il existe pourtant toujours des Lyonnais qui souffrent ni plus ni moins de cancers du colon ou du rectum que les mangeurs de fromage de Mongolie, il faut tout simplement constater que cette énième étude payée par nos impôts est un torchon de plus …

Illustration : saucisson de Lyon à cuire à la pistache à consommer avec modération puisque c’est cancérigène !

L’Islande : un exemple à suivre !

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Il y a au moins un pays dans le monde qui se départit de la corruption et de la collusion généralisée entre les milieux financiers et les politiciens, c’est l’Islande. Pas besoin de demander aux Islandais d’aller participer aux gesticulations inutiles de la grande messe de l’Eglise de Scientologie Climatique dont la grande prêtresse Ségolène attend des retombées mirifiques qui lui permettront de monter en grade dans la course au pouvoir. Inutile de les prier de venir assister à cette mascarade coûteuse payée naturellement par des centaines de millions de gogos intoxiqués par une propagande inique, mensongère et idéologique, ils n’enverront tout au plus qu’un (ou une) journaliste pour couvrir cet événement pour la simple raison qu’ils ne se sentent pas concernés.

En effet, sur le plan énergétique – je ne parle pas des véhicules automobiles, ces grands oubliés de la COP21 – l’Islande est un exemple unique au monde. L’électricité est gratuite, enfin pas tout à fait car on demande aux Islandais de contribuer à l’entretien des centrales électriques géothermiques par une petite taxe qui est incluse dans leurs impôts sur le revenu. Il existe dans cette île magnifique un réseau de conduites d’eau chaude issue du sous-sol volcanique pour chauffer les maisons et accessoirement les serres et les bergeries. Ce réseau couvre l’ensemble de ce petit pays car il y a de l’eau chaude et parfois brûlante de partout. Hormis les véhicules automobiles l’Islande n’émet pas de carbone pour la production d’électricité ni pour le chauffage et comme il n’y a pratiquement pas d’industrie, on a fait le tour de la question. Pourquoi les Islandais seraient moralement obligés de se solidariser des préoccupation climatiques qui vont agiter la planète entière pendant près de deux semaines à Paris dans quelques jours ? Ils ne sentent tout simplement pas concernés par ces tribulations obscènes sur le plan humain, social et financier.

Justement, il est bon ici de revenir sur l’aspect financier de la COP21 car il y a gros, très gros à gagner pour une multitude d’hedge-funds opaques, de banques plus ou moins border-line et d’entreprises industrielles trop heureuses de pouvoir réaliser de substantiels profits avec la complicité des politiciens sur le dos du reste des « sans-dents » (expression de François Hollande) qui ne comprennent rien à l’organisation de cette arnaque planétaire. En 2007-2008 les Islandais ont découvert stupéfaits que quelques banquiers de Reykjavík étaient allés un peu beaucoup trop loin en spéculant sur le marché des produits dérivés comme le fait encore et allègrement la plus grosse banque d’Europe, la Deutsche Bank pour ne pas la nommer. Tout est parti en eau de fonte des glaciers. Les banquiers islandais qui ont fraudé sont tous maintenant en prison pour une durée minimale de 74 ans.

L’Islande, pays proche du cercle arctique, 330000 habitants et trois millions de moutons, montre l’exemple, enfin, en mettant à l’ombre sans espoir de sortie 26 dirigeants d’organismes financiers qui se sont commis avec des collègues anglais ou américains dans des spéculations innommables pour tenter de réaliser des profits indus.

Si les USA agissaient aussi sainement que les Islandais, Bernanke ou Greenspan seraient en prison et Yellen serait menacée de poursuites pour escroquerie. De même pour Lagarde, Draghi, son prédécesseur Trichet et un nombre incalculable de dirigeants de banques de par le monde qui n’ont au fond qu’une mission et un seul but, spéculer et frauder pour s’enrichir ou enrichir leurs copains financiers et les politiciens qui les soutiennent. Les Islandais sont des gens courageux, âpres à la tâche, travailleurs, résignés devant les aléas volcaniques, habitués à un climat des plus contrastés du monde. L’été il faut faucher les prés tous les 15 jours car le soleil ne se couche pas pour engranger du foin pour les moutons car il faudra nourrir ces animaux représentant le gagne-pain d’une minorité besogneuse de la population qui a obtenu par un vote 100 % démocratique l’incarcération de ces banquiers véreux. En hiver il faut aller nourrir les saumons dans les fermes marines au milieu de la nuit car il fait nuit pratiquement toute la journée. Mais les quelques aventuriers banquiers qui ne résidaient même pas dans le pays et qui l’ont ruiné en spéculant n’ont jamais connu la rudesse de la vie quotidienne de ce pays alors qu’ils ont provoqué par leurs malversations une perte pour l’Islande équivalente à 300 fois la perte provoquée par la chute de Lehman Brothers qui faillit, il faut ici s’en souvenir, provoquer la chute de tout le système financier mondial, c’est dire !

C’est en allant fouiller dans les documents et e-mails de ces banquiers corrompus totalement vendus à la City et à Wall Street que Magnus Sveinn Helgason a pu révéler que le montant des spéculations de quelques personnes avait atteint 14 fois le produit intérieur brut du pays, leur procurant en quelque sorte une impunité : des engagements et des pertes trop importantes car ils se considéraient alors à l’abri de toute poursuite judiciaire comme les banques « too big to fail ». Le peuple en a décidé autrement et ils sont maintenant en prison et n’en ressortiront que les pieds devant !

Puisse-t-on s’inspirer de l’exemple islandais pour mettre au cachot et pour très longtemps les banquiers et les politiciens qui en profitent dans le même système de corruption généralisée. Il est grand temps de faire la révolution et d’éviter d’être à nouveau tous saignés par ces prédateurs qui avancent « le risque climatique » pour réaliser à nouveau leur dessein : s’enrichir en dominant le monde !

Source : citywalk.is et thedailybest.com

Bayer, le Luna Privilege et les vignerons suisses : la lune dans le caniveau.

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On est toujours étonné de la créativité des chimistes quand ils découvrent maintenant le plus souvent par screening haute fréquence une molécule active pour combattre un ravageur des grandes cultures. L’une des préoccupations majeures des agrochimistes est de développer de nouveaux fongicides car il apparaît assez rapidement des résistances. Ainsi quand il y a un « hit » il reste ensuite à vérifier que le nouveau produit n’est pas (trop) toxique pour les insectes ou encore les poissons et les grenouilles et naturellement sans danger pour d’autres vertébrés comme par exemple les mammifères. Mais il arrive parfois que l’arme se retourne contre la plante qui était supposée être protégée des attaques de champignons pathogènes. Les conditions d’utilisation sont définies en laboratoires, sous serre et également en plein champ dans des situations parfois éloignées de celles de l’agriculteur moyen qui se contente de lire la notice d’utilisation et de traiter ses cultures quand il détecte une attaque fongique.

C’est ce genre de déboire qui est arrivé chez les vignerons suisses au début de l’été. Quelques 900 vignerons ont traité leurs vignes avec du Luna Privilege contre l’oïdium et le Botrytis (pourriture grise) et se sont rapidement aperçu que les jeunes feuilles se recroquevillaient et que la floraison et la véraison étaient inhibées, en d’autres termes que les ceps ne porteraient pas de fruits. Ils ont immédiatement incriminé le nouveau fongicide Moon Privilege de Bayer, homologué en Suisse en 2012 sous ce nom et en cours d’homologation dans certains Etats des USA pour traiter les arbres fruitiers, les pommes de terre, la vigne et les betteraves sucrières.

Malgré le manque de preuves évidentes, Bayer a conseillé aux vignerons de cesser d’utiliser le produit dont la matière active est le fluopyram, un inhibiteur d’une activité enzymatique clé de la mitochondrie. Bayer a discrètement approché les vignerons ayant évalué leurs pertes à environ 5 % pour les dédommager et étouffer si possible le scandale car les pertes pourraient s’élever au final à plus de 100 millions de francs suisses si on se base sur le prix du vin. Bayer avait initialement proposé une indemnisation sur la base du prix du raisin évalué à 4 francs le kg. Maintenant que les vendanges sont terminées, la perte est évaluée à 4,85 %.

Que va faire Bayer ? Dans un premier temps cette société avait reproché aux vignerons de ne pas avoir respecté les directives d’emploi. Les aléas météorologiques ont fait que le début de l’été a été pluvieux plus que de coutume et c’est sur cet argument que Bayer a tenté une esquive. Les vignerons ne l’ont pas tout à fait entendu ainsi et si Bayer ne s’arrange pas à l’amiable, ce sera encore une autre grosse entreprise allemande qui risquerait bien de devoir payer le prix fort pour cette bavure. Des dégâts du même type ont en effet été observés en Autriche, en France (Champagne et Val de Loire) et en Italie …

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Conclusion de cette histoire : les agrochimistes ne s’entourent pas toujours de toutes les précautions pourvu qu’ils réalisent des profits le plus rapidement possible.

Source : agence ats, illustration oïdium, Wikipedia

L’agriculture « Ça a eu payé mais ça paie » … encore

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Comme le melon et la citrouille, la courgette est une cucurbitacée. J’ai vu des courgettes de forme cubiques faciles à conditionner sur un plateau pour le transport l’étal d’un marchand de légumes à Tokyo. Il s’agissait en fait d’une variété de courgette (ou de citrouille) appelée potimaron spécialité d’Hokkaïdo.

Pour arriver à donner une forme cubique à une cucurbitacée il suffit de la mettre dans un moule et le fruit, puisqu’il s’agit d’un fruit et non d’un légume, épouse au cours de sa croissance la forme du moule. C’est une propriété de cette famille de fruits qui a été mise à profit avec succès après plusieurs années de mise au point par Tony Dighera pour produire des citrouilles (pumpkins) spéciales Halloween ayant la forme du visage de l’inoubliable Boris Karloff. Elle se vendent 100 dollars pièce mais ne tentez pas d’en trouver sur votre marché les 80000 citrouilles spéciales Halloween produites cette année dans la ferme Cinagro en Californie ont toutes été vendues :

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Comme disait Fernand Raynaud « l’agriculture ça a eu payé » … mais ça paie encore !

https://www.youtube.com/watch?v=81TYKUOekdM

Source : Forbes.com , lien : http://www.moldedmelons.com

La gigantesque gabegie de l’écologie politique française

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En dehors de la Suède, si on considère que la Californie est un Etat au même titre par exemple que l’Espagne ou la France, cet « Etat », donc, est le deuxième meilleur élève au monde dans le classement des émissions de carbone après … la France ! Le classement se fait en considérant le nombre de dollars générés dans le produit intérieur par unité de carbone émis dans l’atmosphère. Les incitations de l’Etat de Californie à développer des technologies moins voraces en énergie ont porté leurs fruits puisqu’en 25 ans la quantité totale d’énergie consommée a diminué de 20 % alors que durant la même période l’économie s’est accrue de 40 %.

Dans cette optique la Californie s’est engagée à poursuivre sa politique d’efficacité énergétique et de développement de l’énergie photovoltaïque dans les zones désertiques ainsi que l’optimisation de la smart-grid électrique en d’autres termes la mise en place d’un réseau intelligent de distribution de l’électricité. La société Pacific Gas and Electric (PG&E) produit déjà 50 % de son électricité à partir de sources n’émettant pas de carbone : nucléaire et hydroélectrique. Un autre volet est l’incitation à l’achat de voitures électriques. Le parc de voitures électriques californien représente déjà plus de 30 % de tous les véhicules de ce type dans le monde.

Qu’en est-il en France ? La politique politicienne électoraliste de Hollande a conduit à décider de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim et cette décision est sans appel comme vient EDF de se le voir signifier sèchement par Ségolène, fermeture devant être effective dès la mise en fonctionnement de l’EPR de Flamanville. Or EDF a constaté que la construction de cette usine a encore pris du retard et qu’il est inenvisageable qu’elle puisse être raccordée au réseau avant au mieux 2020, au mieux voulant dire s’il n’y a pas d’autres retards comme pour l’EPR de Finlande dont la construction accuse un retard de 10 ans ! Alors que la France compte 35 millions de véhicules automobiles et que la puissance moyenne de ces derniers est de 136 chevaux, soit 100 kW, (ou encore 50 fers à repasser !) les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim permettraient de recharger chaque jour 9 millions de voitures électriques dans l’hypothèse où ces dernières ne seraient utilisées que 2 heures par jour, c’est-à-dire comme le quart du parc de véhicules de tourisme français. Quand on sait que près de 40 % des émissions de carbone françaises proviennent des véhicules automobiles, on peut raisonnablement se demander de quelle manière les écologistes, dont l’emblématique Ségolène, raisonnent. Ça ne doit pas être très clair dans leur tête : seule l’idéologie est importante, les réalités économiques passent au second plan. L’histoire récente fourmille d’exemples catastrophiques de ce genre quand on mélange l’idéologie et l’économie.

Elon Musk est un entrepreneur visionnaire et ce n’est pas un idéologue, CQFD.

Source : San Francisco Gate ( blog.sfgate.com/ ) et (re)voir aussi les billets de ce blog datés du 17 février 2012 et du 18 mars 2014, illustration Tesla modèle S

Le scandale opaque de l’oxycodone (aux USA).

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L’oxycodone est une molécule dérivée de la thébaïne, proche de la morphine et de la codéine. Elle est interdite en France car elle est classée comme stupéfiant. Aux USA, on pourrait dire qu’elle est presque en vente libre puisqu’entre 1993 et 2015 la production de cet analgésique normalement réservé au traitement des douleurs liées à des cancers en remplacement de la morphine a été multipliée par 39 ! Tout ça avec l’approbation de la FDA et de l’agence anti-drogues (DEA ou Drug Enforcement Agency). En 22 ans la production est passée de 3520 à 137500 kilos, à croire qu’au cours de ces 22 années 39 fois plus d’Américains souffrent de douleurs récurrentes. Mais ce n’est pas tout, comme on peut le constater sur l’illustration ci-dessous la FDA a aussi autorisé la production d’hydrocodone et de morphine. Le fentanyl n’est pas un dérivé de la thébaïne mais agit comme un opioïde avec un effet 50 fois plus puissant que la morphine et 100 fois plus puissant que l’héroïne avec des effets d’accoutumance prononcés. Il est aussi utilisé pour traiter les douleurs liées à des cancers. Quant à l’hydromorphone c’est aussi une dérivé de la thébaïne, le pendant de la morphine, comme l’hydrocodone est le pendant de la codéine.

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Bref, les choses se passent de la manière suivante. La DEA organise une réunion ultra-secrète avec les fabricants et distribue des quotas à chacun. Les informations ne sont pas rendues publiques, seule la quantité globale produite est connue. La production d’oxycodone augmentera encore légèrement en 2016, tout va très bien … On est donc en présence d’un lobbying caractérisé car les compagnies pharmaceutiques n’ont eu de cesse de clamer que ces dérivés de la thébaïne étaient des opioïdes sans danger. Des millénaires de pratique de l’opium directement dérivé du pavot – comme la thébaïne (voir infra) – contredisent clairement les affirmations de ces pharmaciens. Exemple : entre 1999 et 2015 il y a eu seulement aux USA 220000 morts par overdoses d’héroïne (illégale) ou d’opioïdes autorisés sur ordonnance. En 2013 seulement sur 37000 morts par overdose 16000 cas furent provoqués par l’oxycodone …

Les laboratoires pharmaceutiques et le corps médical exercent une sorte de chantage sur la DEA (et la FDA par voie de conséquence) car si les quotas d’oxycodone diminuent alors les prix augmenteront et les patients souffriront. Or l’oxycodone en particulier est utilisée comme substitut à l’héroïne. On assiste donc à une sorte de complicité entre les autorités de régulation, les laboratoires fabricant entre autres opioïdes l’oxycodone et les médecins qui prescrivent ce produit aux patients ne souffrant pas nécessairement de douleurs mais étant plutôt en état de manque d’héroïne.

Une autre question se pose en dehors du fait qu’il y a à l’évidence un usage dévié des opioïdes aux USA, d’où provient la thébaïne ? La DEA a fixé en 2014 les quotas de production de thébaïne à 145 tonnes à partir du pavot Papaver bracteatum qui ne contient pas de morphine mais essentiellement de la thébaïne. Il faut 1 kg de thébaïne pour produire environ 1 kilo d’oxycodone (137 tonnes) ? Il y a comme un lézard puisqu’un hectare de pavot produit au mieux entre 1,5 et 2 kilos de thébaïne … Il faut donc 90000 hectares de cultures de pavot pour la seule production de thébaïne outre la culture de celui utilisé pour la production de morphine et de codéine, elle-même dérivée de la morphine. Ces deux opioïdes sont en effet produits à partir d’une autre variété de pavot, le Papaver somniferum dont la culture est étroitement contrôlée, et ne fait pas l’objet de ce billet. L’administration américaine a donc, par une attitude laxiste scandaleuse déplacé le problème de l’héroïne sur son propre sol en permettant aux laboratoires pharmaceutiques de réaliser des profits au passage et en toute légalité. C’est pas beau la vie ?

Source et illustration, The Daily Beast, photo Papaver bracteatum (Wikipedia)

Voir aussi les billets des 4 septembre 2014 et 15 août 2015 sur ce blog