À Athènes une pute c’est 4 euros de l’heure, trouvez mieux !

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En Grèce, il y a tellement de prostituées dans les rues des grandes villes, souvent des lycéennes ou des étudiantes, que les bordels ont été contraints de fermer leurs portes car ils n’avaient plus assez de clients pour pouvoir payer leur licence. Un heure avec une fille âgée d’à peine 17 ans coûte maintenant 4 euros. La fille a ensuite de quoi se payer un cheesecake pour 1 euro 20 et il lui reste un peu d’argent pour parer à ses frais de logement ou plus prosaïquement pour acheter un cahier et un stylo à bille. Toutes les filles des pays de l’est de l’Europe ont disparu car leurs tarifs étaient il y a à peine trois ans de 50 euros de l’heure car les Grecques n’avaient pas pour habitude de se prostituer.

Je ne raconte pas n’importe quoi. Cette information parue dans le très sérieux The Times a été reprise par Tyler Durden dans son blog Zerohedge ce 28 novembre.

Voilà où en est la Grèce ! Le pays vend ses bijoux de famille, des îles, les compagnies d’électricité et de distribution d’eau, les ports mais ça ne suffit pas pour que le peuple puisse se nourrir et les lycéennes vendent leur vertu pour simplement survivre. La Grèce a emprunté aux banques allemandes pour acheter des sous-marins made in Germany et pendant ce temps-là les filles continuent à se prostituer car elles n’ont pas le choix. Si elles ne vendaient pas leur corps au premier venu elles crèveraient de faim. Voilà ce que l’Europe a fait de la Grèce : seule l’industrie du sexe est devenue compétitive dans ce pays.

L’enquête a été réalisée par le Professeur de sociologie Gregory Lazos de l’Université Panteion d’Athènes pendant ces trois dernières années sur 18500 prostituées des principales villes du pays. Triste tableau …

Source et illustration : The Times repris par Zerohedge.com

Paludisme et manipulation génétique : combien faudra-t-il de morts pour qu’une avancée décisive soit autorisée ?

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Le titre de ce billet résume la situation qui prévaut de par le monde quand il s’agit de transgenèse. Les manipulations génétiques ne sont pas du tout en état de grâce du fait de l’opposition systématique et totalement obtuse car sans aucun fondement scientifique de groupes de pression politisés qu’il est inutile de nommer ici. Le principe de base de cette opposition irraisonnée est que les biologistes modifient l’état naturel et qu’ils se comportent donc comme en quelque sorte des sorciers maléfiques. Je pèse mes mots. Cette opposition aux techniques modernes de transgenèse relève du plus pur obscurantisme et l’objet de ce billet est d’en faire encore la démonstration.

Le riz doré dont j’ai écrit à plusieurs reprises des articles constitue un exemple évident de la volonté rétrograde des organisations de protection de la nature qui rêvent d’un retour à l’ère préindustrielle, technologique et scientifique. Si aujourd’hui, compte tenu de l’emprise des groupes de pression écologistes politiques, il fallait homologuer le vaccin contre la variole, celui-ci serait refusé ! C’est exactement ainsi. La variole a tué plus d’êtres humains que n’importe quelles guerres et ce serait tant mieux si cette maladie réapparaissait et faisait à nouveau des ravages car plus personne n’est vacciné puisque cette maladie a été éradiquée de la planète grâce à la vaccination.

Venons-en à l’objet de ce billet qui concerne le paludisme ou malaria, c’est selon, une maladie qui tue chaque année un million de personnes : vous aves bien lu, un million de personnes selon les dernières statistiques de l’OMS, l’un des rares organismes des Nations-Unies qui soit encore crédible. La majorité des morts sont de pauvres gens malnutris, des enfants en bas âge, d’Afrique, du Pakistan ou du Brésil dont on se contrefout dans les salons dorés des ministères et des organisations supra-nationales. C’est tout de même regrettable qu’on ait consacré autant d’argent pour combattre le SIDA qui aurait pu finalement tuer autant de gens (voire plus) que le paludisme. Sauf que le SIDA n’atteint pas seulement les pauvres mais aussi les nantis ! Il y avait donc moralement une urgence à investir des milliards de dollars pour circonscrire cette maladie qui se transmets par les relations sexuelles, ce qui concerne tout le monde et pas seulement les plus démunis de la planète … suivez mon regard.

Bref, les écologistes vont être maintenant pris à leur propre piège. Refuser la culture du riz doré est criminel, refuser bientôt la dispersion d’un moustique génétiquement modifié pour ne plus pouvoir transmettre le paludisme fera carrément désordre ou plutôt non, ce sera une attitude conforme aux idéaux de ces organisations malthusiennes : éliminer les pauvres de la planète et juguler par tous les moyens l’accroissement de la population en reniant tout progrès technologique contraire aux desseins de la nature. La question est donc la suivante : dans quelle mesure sera-t-il possible d’autoriser la dispersion de moustiques génétiquement modifiés équipés d’armes biologiques les interdisant de répandre la malaria ? Combien de dizaines de millions de morts supplémentaires faudra-t-il pour que soit enfin autorisée la dispersion de ces moustiques qui viennent d’être mis au point dans les laboratoires de biologie cellulaire de l’Université de Californie ?

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C’est en utilisant l’outil révolutionnaire appelé CRISPR dont j’ai déjà mentionné dans ce blog l’aspect révolutionnaire, qu’une équipe de biologistes en tandem entre les Universités de Californie de San Diego et d’Irvine est arrivée à créer un moustique qui détruit les ookinetes, ces larves spéciales du Plasmodium falciparum qui se trouvent dans les glandes salivaires du moustique qui transmet la malaria. Il fallait en effet trouver un stratagème pour incorporer deux gènes dans les chromosomes du moustique dont l’expression soit stimulée quand les femelles piquent quelqu’un pour s’abreuver de sang afin de permettre la maturation des œufs, un processus qui en réalité n’a rien à voir avec la transmission du parasite, le plasmodium, car en définitive le moustique s’en passerait très bien. C’est en effet l’homme qui est le réservoir naturel du parasite mais celui-ci ne peut être transmis d’homme à homme que par l’intermédiaire du moustique, l’anophèle. Une sorte ce cercle vicieux sophistiqué comme l’indique l’illustration ci-dessus.

La stratégie a consisté à introduire une série de gènes en pratiquant de la très haute couture moléculaire au niveau de l’ADN, c’est-à-dire de manière ciblée, des gènes, deux pour être plus précis, l’un (m1C3) codant pour un anticorps dirigé contre une protéine de l’enveloppe de l’ookinète et l’autre (M2A10) dirigé contre une protéine du sporozoïte. Ces deux gènes ont été inclus dans un véhicule d’ADN circulaire contenant également le gène codant pour l’enzyme Cas9 associé au CRISPR et une partie codant pour l’ARN (gRNA) qui dirige le CRISPR vers un site spécifique de coupure pour que cet assemblage soit intégré dans un des chromosomes du moustique et non pas au hasard. Le site d’insertion a en effet été choisi de telle manière qu’on puisse reconnaître quel moustique a bien intégré ces informations. Il s’agissait d’un enzyme impliqué dans la pigmentation des yeux de la bête adulte. Les manipulations ont été réalisées par micro-injection dans des œufs de l’anophèle An. stephensi, une espèce qui contribue à répandre la malaria dans les zones urbaines de l’Inde en particulier mais sévit aussi depuis l’Egypte jusqu’à la Chine.

Après 4 générations il s’est avéré que 99,5 % de la descendance, mâle et femelle, avait acquis ces caractères de manière stable et non mendélienne c’est-à-dire que ces gènes étaient devenus, pour faire bref, constitutifs. Les curieux peuvent lire l’article des PNAS en accès libre mais voici le diagramme résumant la « manipulation » par CRISPR interposé :

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Qu’attendre de cette avancée dans la lutte contre la malaria, pour l’instant peu de choses sinon que cette approche ne pourra être validée qu’en milieu réel. Les auteurs de l’article concluent qu’il faudra une combinaison de techniques pour espérer non pas éradiquer la malaria de la planète mais en réduire l’incidence. Ce ne sera que la conjugaison de l’approche prophylactique, des médicaments, des vaccins, des insecticides et de cette technologie alternative de modification génétique du vecteur qui pourra être couronnée de succès. La route à parcourir reste encore longue, des millions de victimes, mais y a-t-il une réelle motivation des Occidentaux dans cette lutte sinon celle des scientifiques ? Parce qu’après tout ces victimes de la malaria, ce sont des pauvres dans des pays pauvres et les pauvres, tout le monde s’en fout …

http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1521077112

COP21. L’effet de serre : devrons-nous un jour payer une taxe pour avoir le droit de respirer ???

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La climatologie, cette science (onusienne) dont on parle abondamment, jusqu’à la nausée, depuis plus de 20 ans n’est pas originellement une science du futur mais une science du passé. Que connaît-on du climat futur ? Rien, absolument rien puisqu’il est strictement impossible de procéder à des observations sur des faits qui n’ont pas encore eu lieu, par définition. La climatologie telle qu’elle est abordée aujourd’hui pour prédire l’avenir du climat de la Terre à l’aide de modélisations toutes aussi éloignées les unes que les autres d’une réalité qui n’est pas encore survenue n’est pas une science, tout au plus une sorte de jeu numérique sans signification. Toute discipline scientifique expérimentale se doit d’apporter des preuves sinon irréfutables du moins vérifiables pour étayer des hypothèses de travail. Si ces dernières ne sont pas vérifiables par des tiers, alors ces hypothèses ne sont pas valables. Dans le cas de la climatologie prospective au sens strict il est impossible d’apporter des preuves tangibles permettant d’affirmer telle ou telle évolution du climat futur. En conséquence et selon les critères fondamentaux de la déontologie scientifique toutes les prédictions relatives au futur du climat, ou au climat du futur, ne sont que des errements intellectuels sans fondement. Seuls des modèles étayés par des observations passées et étant validés par ces mêmes observations peuvent éventuellement aboutir à quelques tendances mais prédire l’état futur du climat à un ou deux degrés près relève de la plus pure spéculation.

Effet de serre

La théorie de l’effet de serre n’a jamais été démontrée et ne le sera jamais car l’atmosphère terrestre est un système ouvert vers l’espace et non une boite de verre comme une serre d’horticulteur. Il suffit de contempler cette belle photo (NASA) de la Lune avec l’atmosphère terrestre en premier plan. Cette théorie est en contradiction avec les principes fondamentaux de la thermodynamique. Cette contradiction est formulée simplement ainsi : un corps froid ne peut pas transmettre d’énergie sous quelque forme que ce soit, par collision moléculaire ou par rayonnement électro-magnétique, à un corps plus chaud. Considérer que des gaz comme le CO2 ou le méthane puissent induire un effet de serre et puissent « réchauffer » de ce fait la Terre est une violation claire de ce deuxième principe de la thermodynamique. Cette imposture a été formulée par James Hansen (NASA), spécialiste de l’atmosphère de la planète Vénus. Son idée erronée devait expliquer pour la Terre la différence de température moyenne entre le sol et la couche atmosphérique (à environ 5000 mètres d’altitude) où on retrouve une température de – 18 °C, la température théorique du modèle du corps noir expliquant le comportement thermodynamique de la Terre dans l’Espace (voir note 1). Ce monsieur a tout simplement oublié de prendre en considération dans l’élaboration de sa théorie de l’effet de serre que l’atmosphère était soumise au champ gravitationnel terrestre (gradient adiabatique) et que du fait de la gravité, la pression atmosphérique est plus élevée au sol qu’à 5000 mètres d’altitude et par voie de conséquence, selon trois lois physiques fondamentales qui décrivent le comportement des gaz en fonction de la température et de la pression, la loi de Boyle-Mariotte, la loi de Charles et la loi d’Amontons (voir note 2), la température moyenne au sol est de 15 °C. Apparemment Hansen avait « oublié » ce détail, voir aussi la note 3 en fin de billet.

Après avoir donc ignoré d’une manière pas très élégante la loi de Henry décrivant la dissolution des gaz dans l’eau, à nouveau quatre autres lois fondamentales appartenant également à la discipline générale de la physique appelée thermodynamique ont été mises de côté pour échafauder la théorie de l’effet de serre et le rôle du CO2 dans cet effet. Ça commence à faire vraiment désordre !

Peut-être qu’un jour nous devrons payer une taxe pour avoir le droit de respirer puisque nous rejetons du carbone dans l’atmosphère : est-ce le but ultime de cette COP21 ?

Note 1. Appliquer le modèle du corps noir de Max Planck est une approximation hasardeuse car elle suppose que les courbes de Planck soient continues quand on applique les lois de Stefan-Boltzmann à la Terre. Or, en raison des propriétés spectroscopiques des gaz constituant l’atmosphère, cette courbe appliquée à la Terre considérée comme un corps noir à la température de – 18 °C dans l’Espace n’est pas continue et introduit donc des incertitudes inacceptables. Ces incertitudes ont été exploitées à dessein pour conforter la théorie de l’effet de serre.

Note 2. Les trois lois physiques mentionnées ci-dessus sont combinées pour formuler la loi dite des gaz parfaits qui n’a jamais été remise en cause : PV = nRTP est la pression du gaz (pascals), V le volume de ce gaz (m3), n la quantité de substance de ce gaz (moles), R la constante des gaz, produit de la constante de Boltzmann et de la constante d’Avogadro (8,31 joules par degré K par mole) et T la température exprimée en degrés Kelvin. L’application stricte de cette loi à l’atmosphère requiert d’introduire la vapeur d’eau. Or la vapeur d’eau atmosphérique subit en permanence des changements d’état du gaz vers le liquide et/ou vers la glace. Il était très « ennuyeux » d’inclure dans la formulation de l’effet de serre la présence de vapeur d’eau atmosphérique, il n’en a tout simplement pas été tenu compte : ça s’appelle de l’honnêteté scientifique.

Note 3. Il faut toutefois insister sur la notion de température moyenne au sol car elle introduit une importante approximation dans les estimations des variations des températures et de leur évolution. De ce fait ces approximations ont permis de développer des modèles climatiques prédictifs totalement erronés en choisissant des températures moyennes de référence fantaisistes mais qui « arrangent » les développeurs des modèles climatiques. Plutôt que de mentionner des températures moyennes et leur évolution par rapport à une référence, il serait beaucoup plus honnête de considérer les données brutes. C’est ce à quoi se sont attaché un certain nombre de scientifiques et ils sont allés de surprise en surprise. L’ensemble des données passées a été largement truqué pour satisfaire à la théorie de l’effet de serre comme par exemple les relevés de température effectués dans l’Indiana depuis 1895 :

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En rouge la courbe d’évolution des températures issue des données brutes. En bleu la même courbe « ajustée » par la NOAA selon des critères permettant de faire ressortir un réchauffement conforme à la théorie de l’effet de serre. À partir des données brutes la régression linéaire fait apparaître un refroidissement ténu de 0,01 degré F par décennie …

À la recherche du « troisième homme » …

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Les toutes nouvelles techniques de séquençage de l’ADN (voir le lien) n’en finissent pas de provoquer des surprises dans de nombreux domaines de la biologie comme par exemple la population microbienne de l’intestin qui était encore largement inconnue il y a seulement quelques années. Une autre application de ces techniques est une reconsidération de la paléoanthropologie qui presque chaque semaine affine la situation des populations humaines et leurs interactions au cours des 50 derniers millénaires en particulier en Europe.

Le décryptage des anciens génomes européens a révélé la présence de trois populations ancestrales qui ont contribué à des degrés variés à l’établissement de l’Européen moderne. Il y avait d’abord un grand groupe homogène de chasseurs-cueilleurs s’étendant de l’Espagne aux grandes plaines de Hongrie. L’apparition des fermiers sédentaires en provenance du Moyen-Orient coïncidant avec la sophistication des outils notamment pour cultiver la terre (Mésolithique) a considérablement changé le patrimoine génétique des chasseurs-cueilleurs de l’Europe occidentale avec des mélanges de plus en plus fréquents en allant vers le Nord de l’Europe. Au tout début de l’Age du bronze il y eut une nouvelle vague de mélanges en provenance en particulier de la culture Yamnaya (ou Yamna, https://en.wikipedia.org/wiki/Yamna_culture ) qui s’étendait du nord de la Mer Noire vers le Caucase, grosso modo la Géorgie occidentale actuelle. La recherche de minerai de cuivre accéléra les échanges commerciaux et le mélange des populations. Cependant, la situation génétique de ces populations révélée par les récents résultats de séquençage d’ADN encore bien préservés dans les os crâniens temporaux de divers spécimens répartis dans toute l’Europe a révélé une ambiguité quant à l’origine de ce groupe dit Yamna.

La région Pontique – Caucase et Mer Noire – a toujours été un lieu d’intenses échanges de populations entre l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient et les travaux récents ont fait apparaître la présence d’un nouveau groupe humain de chasseurs-cueilleurs apparaissant vers la fin de la grande glaciation du Würm il y a environ 15000 ans. Une série de nouveaux travaux a permis de lever le voile sur cette population inconnue et les résultats sont tout à fait inattendus.

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Il faut se remémorer que l’apparition de l’agriculture et les échanges intenses de populations dans le nord de l’Europe coïncident avec le retrait des glaces, la reconstitution progressive des forêts et la libération de terres arables. Cependant au plus fort de la période glaciaire, il y a 25000 ans, les populations migraient de l’est vers l’ouest de l’Europe et on comprend aisément que les principaux habitats étaient des grottes comme celle de Bichon en Suisse, de Loschbour en Hongrie ou celles de Kotias et Satsurblia récemment étudiées en Géorgie. Que s’est-il donc passé durant cette longue période d’incertitudes climatiques ?

Un groupe humain resta isolé dans le flanc sud du massif du Caucase pendant plus de trente mille ans sans aucun contact avec les autres populations de chasseurs-cueilleurs. Comme on peut le constater sur la figure tirée de l’article paru dans Nature ( doi : 10.1038/ncomms9912 ) les chasseurs-cueilleurs du Caucase (CHG, Grotte de Kotias) divergèrent des mêmes chasseurs-cueilleurs d’Europe de l’ouest (WHG, grottes de Loschbour et Bichon) il y a 46000 ans. Il y eut des évènements de mixité vers 24000 ans avec la branche de chasseurs-cueilleurs de l’ouest européen qui conduisirent ensuite aux premiers agriculteurs (EF, grottes de Stuttgart) et 7000 ans plus tard (vers – 17600) un nouvel événement de mixité avec les chasseurs-cueilleurs des plaines de Hongrie. Ces deux évènements coïncident avec le dernier maximum glaciaire (LGM) précédé d’épisodes plus chauds sporadiques et suivi de la fin du Würm vers 13500 ans avant l’ère présente. Les données de température proviennent du proxi de l’oxygène-18 tel qu’il a été déterminé par analyse des carottes glaciaires du Groenland (NGRIP) : plus froid, moins d’oxygène-18 et inversement.

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On peut donc constater que ces peuples occupant le flanc sud du Caucase restèrent pratiquement isolés des autres populations européennes pendant presque 30000 ans ! Par la suite les gènes de cet isolat se répandirent dans toute l’Europe :

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Il ne s’agit donc pas d’un peuplement provenant des steppes d’Asie Centrale comme cela avait été postulé auparavant mais d’un isolat ethnique créé par des conditions climatiques particulières.

Source et illustrations Nature, doi : 10.1038/ncomms9912

Photo : Orson Wells dans les égouts de Vienne ( The Third Man, Carol Reed, 1950, crédit Studio Canal )

http://www.illumina.com/areas-of-interest/microbiology/microbial-sequencing-methods/shotgun-metagenomic-sequencing.html

COP21 : La fraude climatique de la NOAA sur ordre de la Maison-Blanche !

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La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) qui fait autorité en matière de météorologie aux USA et est la principale source d’information de l’Organisation Météorologique Mondiale, une filiale de l’ONU avec l’IPCC, a reçu l’ordre de la Maison-Blanche en août dernier de falsifier – encore une fois – les données brutes des relevés de températures satellitaires et au sol afin d’annoncer triomphalement que l’activité humaine était détrimentale pour le climat de la planète Terre. Selon ces données falsifiées les mois de septembre et octobre ont été les plus chauds depuis 100 ans et le phénomène El Nino de cette année 2015 a atteint des records d’intensité. Il y a donc une fraude caractérisée mais ce qui est plus grave est que celle-ci a reçu un blanc-seing officiel du salon oval de la Maison-Blanche.

Ce n’est pas tout car cette histoire qu’on qualifie déjà outre-Atlantique de « NOAAgate » concerne aussi la supposée fonte des glaciers du Groenland qui se serait accélérée d’une manière alarmante ces derniers mois, ce qui n’est absolument pas le cas selon les études danoises relatées ici sur ce blog (voir le lien). La NOAA a été désavouée par un vote du Congrès qui a rejeté les décisions du Président Obama de contraindre les « utilities », entendez les compagnies d’électricité, de réduire leurs émissions de carbone. On voit donc se profiler au grand jour l’escroquerie climatique dont j’ai à de nombreuses reprises disserté sur ce blog. Et ce n’est plus le fait d’illuminés membres d’ONGs fortement orientées vers une idéologie malthusienne mais d’agissements officiels de chefs d’état !

L’aspect comique de cette histoire est que la Chambre des Représentants américaine ne ratifiera jamais une décision contraignante émanant de la COP21. Le Canada a déjà fait savoir que toute décision allant dans le sens d’une réduction des émissions de carbone serait préjudiciable pour l’économie du pays qui est déjà entrée en récession. L’Inde et la Chine ont fait de vagues déclarations d’intention qui ne seront à l’évidence jamais respectées. Le Japon qui n’a pour le moment remis en activité que deux réacteurs nucléaires restera toujours en retard dans le développement des énergies alternatives en raison de la configuration du pays et de son exposition aux catastrophes naturelles. Enfin l’Australie qui dépend à 100 % des combustibles fossiles pour sa production d’électricité n’a certainement pas envie d’opter pour une récession imposée par le diktat des Nations-Unies.

En Europe la situation est contrastée mais réserve de belles surprises. La Pologne a déclaré qu’elle ne voulait pas entendre parler d’un accord contraignant tout simplement parce que le pays dépend à 100 % du charbon. En Espagne, pays où toute subvention aux énergies alternatives a été supprimée, on voit les compagnies impliquées dans ce business opaque faire faillite les unes après les autres. Qu’en est-il des oubliés comme l’Indonésie, la Thaïlande ou encore l’Afrique du Sud et le Brésil ? Le bilan de la COP21 se mesurera dans les dix années à venir mais d’ors et déjà on peut dire que tous les pays mentionnés ne ratifieront jamais un quelconque traité les engageant sous cette contrainte vers une récession inévitable.

Les falsifications et les truquages des organisations gouvernementales n’ayant plus aucune dignité scientifique seront un jour dénoncées et condamnées par les tribunaux mais comme d’habitude les politiciens échapperont à toute poursuite, au contraire on les honorera pour leurs actions courageuses.

Dans 20 ans cet épisode fâcheux de l’humanité choisissant le totalitarisme le plus insupportable car basé sur des mensonges ne sera plus qu’un mauvais souvenir, du moins je l’espère pour mes petits-enfants …

Source et illustration : Washington Post et pour le Groenland : https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/10/21/changement-climatique-episode-12-les-calottes-glaciaires-ne-fondent-plus-le-niveau-des-oceans-baisse/

COP21 : Sa Majesté le Prince Charles, le climat et la Syrie …

 

Son Altesse le Prince Charles, veuf de Lady Diana, remarié pour la bonne cause et en justes noces avec son ex-maîtresse Camilla (rassurez-vous chers lecteurs je n’ai jamais lu la presse people) qu’il a entrainé dans ses fantasmes de sauveur universel de la planète – je veux parler du climat – après avoir été initié par des sorciers africains à la bonne cause de la défense de Gaïa s’en prend maintenant au conflit syrien.

D’après sa majesté (je n’utilise plus de majuscules) ce conflit est hautement nuisible au climat ! Et pour cause, la Turquie achète à bas prix du pétrole de contrebande aux mercenaires de Daesh soutenus par l’Arabie Saoudite tout en étant par ailleurs membre de l’OTAN, donc agissant dans la plus pure moralité de cette organisation. La Turquie en profite au passage pour massacrer quelques milliers de kurdes en dehors du territoire national turc sous le fallacieux prétexte que ces derniers contribuent à déstabiliser le fragile équilibre national instauré par sa majesté Erdogan, sunnite de son état, dictateur de profession, largement subventionné par son pote le roi d’Arabie, impunément, sans état d’âme aucun.

Ce mardi 24 novembre 2015 est une répétition de la dépêche d’Ems, de l’attentat de Sarajevo et des « false flags » organisés par la CIA. Alors que la Turquie abat un avion de chasse russe situé en territoire syrien à 1000 mètres de la frontière Syrie-Turquie, des saboteurs mandatés par le gouvernement ukrainiens dynamitent les lignes électriques alimentant la Crimée. Ces évènements dangereux et regrettables font partie de l’action obscure de la CIA qui veut saper les efforts de la Russie pour en terminer avec le bourbier syrien.

Hautement vexés par les initiatives russes contre les terroristes sans foi ni loi financés par l’Arabie Saoudite qui massacrent des civils, pillent les monuments archéologiques syriens et vendent du pétrole de contrebande à la Turquie, les Américains font mine de ne rien comprendre. La Turquie, dirigée par un dictateur qui n’a rien à envier à feu Saddam Hussein ou feu Mouamar Khadaffi, joue un double jeu éloquent car membre de l’OTAN, on pourrait dire par erreur mais l’adhésion de ce pays dans « l’alliance » était voulue par le Pentagone … Bref, la Turquie, après avoir massacré des populations kurdes en violant les frontières la séparant de la Syrie et de l’Irak, a abattu, sur ordre de la CIA, un avion russe et provoqué une escalade inévitable dans la région.

Naturellement dans le langage diplomatique il s’est s’est agi « d’une erreur regrettable » qui ne se reproduira pas. Il n’en reste pas moins qu’encore une fois les Américains et les Européens n’ont aucune honte à soutenir un régime dictatorial égyptien, à faire du business avec l’Arabie Saoudite, l’un des pays du monde qui est le plus rétrograde en termes de respects de la personne et des droits de l’homme, et à continuer à considérer que le référendum populaire et démocratique qui décida du sort de la Crimée n’était qu’une mascarade organisée par la Russie. Il est évident que l’Occident (USA et ses vassaux les pays européens) a perdu toute notion de respect de la morale basique. Cette situation est de très mauvaise augure …

Donc, pour en revenir à cet abruti de prince charles (plus de majuscules pour manifester mon incrédulité et mon mépris), un dégénéré de la lignée royale britannique – heureusement que Diana, une roturière, a remis de l’ordre dans les gènes de cette famille -, il a déclaré sur Sky News que le conflit syrien était hautement préjudiciable pour le climat de la planète ! De surcroit, selon ce dégénéré (je le répète sans aucune honte), ce sont les épisodes répétés de sécheresse qui ont sévi ces dernières années en Syrie, provoquées par le changement climatique (of course her majesty), qui ont été la cause première du conflit.

Je n’invente rien, c’est ce que ce triste individu déclarera lors de la session d’ouverture de la COP21 le 30 novembre au Bourget ! On croit rêver …

http://www.thedailybeast.com/articles/2015/11/23/prince-charles-blames-syrian-crisis-on-global-warming.html

Des réfugiés climatiques ? Ben voyons !

 

Alors que dans quelques jours des dizaines de milliers de parasites arrivés pour les VIP en jets privés viendront au Bourget se gaver de champagne et de petits-fours aux frais du contribuable pour concocter un aménagement juridique et financier « contraignant » de la plus grande escroquerie de ce début de siècle afin de rançonner l’ensemble des habitants de la planète qui contribuent selon ces parasites à la dégradation du climat de la Terre, des dizaines de milliers de démunis mourront de froid à travers toute l’Europe. Après des sessions harassantes de discussions, de discours, de conférences nombreuses et variées, ces parasites rejoindront leurs hôtels de luxe (payés par les contribuables, surtout français) et iront se relaxer dans des saunas, des jacuzzi et des piscines à la température tropicale.

Pendant ce temps-là des centaines de milliers de réfugiés politiques et de guerres se gèleront les os dans des villages de tentes ou des hangars à peine chauffés mis à leur disposition bénévolement, c’est-à-dire toujours aux frais des contribuables européens. Combien la vague de froid qui s’abat sur l’Europe et pourrait bien être durable tuera de réfugiés ? Cinquante-mille ? Autant que le nombre de ces guignols réunis pour décider d’appauvrir l’ensemble de l’humanité au profit des 0,01 % les plus riches qui verseront des dividendes aux politiciens ?

Bonne question ! Mais combien de ces escrocs onusiens et d’ONGs idéologiquement et politiquement orientées s’en soucieront ?

Voilà une autre bonne question qu’il faut demander à Ségolène et à son confrère Laurent, respectivement l’archi-prêtresse et le grand chanoine de l’Eglise de Scientologie Climatique.

Le puissant anticyclone des Açores se cale au nord de l’Atlantique Nord et laisse pénétrer un flux polaire glacial sur l’Europe … Combien de morts climatiques, Monsieur Fabius, aurez-vous sur la conscience ? Aucun mort puisque vous n’obtiendrez pas de résultats à l’issue de cette honteuse mascarade qu’est le COP21, uniquement des déclarations de bonnes intentions qui ne seront jamais suivies d’effet (et vous le savez très bien), car ça se réchauffera de plus belle dès le 10 décembre prochain !

Pourquoi notre cerveau est le plus gros et le plus complexe

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En 1924 Joséphine Salmons, la seule étudiante en anatomie de l’Université de Witwatersrand en Afrique du Sud, tous les autres étudiants étaient des hommes, alla comme chaque été surveiller les excavations d’une carrière de calcaire près de la ville de Taung qui appartenait à des amis de ses parents. C’était un peu son passe-temps favori et cette année-là elle ne fut pas déçue car elle trouva le crane complet d’un singe, peut-être, en tous les cas d’un ancêtre éloigné de l’homme, un simien que les propriétaires de la carrière avaient rapporté chez eux. Elle emmena ce fossile à son professeur, le Docteur Raymond Dart. Selon toute vraisemblance il s’agissait d’un enfant et Dart le nomma Australopithecus africanus, un ancêtre de l’homme, l’enfant de Taung. Les mesures du volume de son cerveau indiquaient que ce dernier était un peu plus gros que celui du chimpanzé, 400 grammes. Il fallut attendre les années 1950 pour considérer qu’effectivement cette découverte était considérable après de nombreuses découvertes d’autres fossiles d’hominidés en Afrique et en particulier dans la région des grands lacs. L’enfant de Taung a été ultérieurement daté et aurait vécu il y a un peu plus de trois millions d’années.

Aujourd’hui on peut se faire une idée précise de la chronologie de l’évolution des hominidés. Les hominidés (nos ancêtres lointains) et les chimpanzés y compris leurs cousins proches les bonobos ont divergé d’un ancêtre commun il y a environ 7 millions d’années. Il fallut attendre 4 millions d’années pour assister au début d’une augmentation massive du volume du cerveau de notre ancêtre Homo sapiens qui tripla de volume en moins de 3 millions d’années. L’homme moderne tel que nous le connaissons aujourd’hui n’apparut qu’il y a 200000 ans.

Par quel processus le cerveau de ces créatures qui allaient devenir des hommes a-t-il pu quadrupler en volume, passant de 350 à plus de 1300 grammes ? De plus parmi tous les mammifères y compris les éléphants et les mammifères marins qui ont un cerveau notoirement plus volumineux que celui de l’homme, ce dernier reste champion toutes catégories pour le nombre de neurones. Le cerveau d’un éléphant possède 5,6 milliards de neurones dans le cortex alors que celui de l’homme en rassemble dans la même zone cérébrale 16,3 milliards. Même les gorilles et les chimpanzés font pâle figure puisqu’ils possèdent respectivement 9 et 6 milliards de neurones corticaux.

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Il aura fallu attendre la révolution récente de la génétique moléculaire pour comprendre cette évolution particulière du cerveau humain. Bien que le cerveau représente 2 % du poids d’un être humain, il consomme plus de 20 % de l’énergie dont dispose le corps, essentiellement sous forme de glucose. Si on fait un bilan énergétique chez le chimpanzé, on découvre que le cerveau de ce primate consomme, rapporté à son poids, moitié moins d’énergie que celui de l’homme. Ces observations ont conduit à formuler l’hypothèse d’une redistribution de l’énergie en faveur du cerveau au cours de l’évolution de l’homme et au détriment des autres organes dont en particulier le tube digestif et les muscles. Au sujet des muscles, il est évident que le chimpanzé possède une musculature beaucoup plus développée que celle de l’homme, mais pour le système digestif la seule explication permettant d’éventuellement confirmer cette hypothèse est le régime alimentaire que développa et diversifia l’homme au cours de l’évolution. La cuisson (on considère que l’homme a inventé le feu il y a plus de 500000 ans) a favorisé cette redirection de l’énergie vers le cerveau en facilitant la digestion et donc en réduisant l’apport en énergie vers le système digestif. L’invention d’outils et d’armes pour faciliter la chasse a également contribué à réduire l’apport en énergie vers les muscles. Enfin, l’homme a très vite diversifié son régime alimentaire.

Encore fallait-il expliciter par des faits ces hypothèses et c’est ce qui a été rendu possible avec la biologie moléculaire en étudiant des cerveaux de primates et d’hommes et en quantifiant l’expression des gènes impliqués dans le transport du glucose. En effet les gènes codant pour les systèmes de transport du glucose vers le cerveau et les muscles sont différents et il a été possible de différencier entre les chimpanzés et l’homme l’expression de ces gènes. Il se trouve que le système de transport du glucose vers le cerveau est trois fois plus exprimé chez l’homme que chez le chimpanzé et à l’inverse plus d’une fois et demi plus exprimé chez le chimpanzé pour les muscles alors qu’il n’y a pas de différence au niveau du foie.

Mais il n’y a pas seulement le glucose. Une étude portant sur près de 1000 métabolites différents (métabolome) a clairement montré qu’au niveau du cortex préfrontal la divergence entre les chimpanzés et l’homme ne pouvait pas s’expliquer par la simple dérive génétique mais surtout par l’évolution. Par exemple il n’y a pas ou peu de différence pour les reins mais au niveau du cortex préfrontal cette différence due à l’évolution est 7 fois plus élevée que celle de la simple dérive génétique en ce qui concerne les profondes modifications de l’utilisation des petites molécules nécessaires à la croissance cellulaire. Qu’en est-il alors au niveau du développement embryonnaire du cerveau ?

L’approche a consisté à introduire chez la souris les gènes respectifs appelés HARE5 qui orchestrent le développement du cerveau provenant de l’homme et du chimpanzé et qui diffèrent de seulement 16 bases. Le résultat a été étonnant. Au bout de 9 jours de développement embryonnaire, il était déjà évident que le gène humain accélérait la croissance du cortex cérébral en diminuant le temps de division des cellules neuronales de 12 à 9 heures avec au final un cerveau 12 % plus gros que celui obtenu en présence de l’HARE5 de chimpanzé. Cette approche expérimentale était encore impossible il y a seulement dix ans. Le début de la divergence du gène HARE5 a pu être approximativement datée comme ayant eu lieu il y a 6 millions d’années … Il aura fallu encore près de trois millions d’années de dérive génétique pour aboutir à cet accroissement du volume du cerveau humain !

Pour conclure, l’évolution du cerveau vers une plus grande taille et une plus grande complexité est la résultante de plusieurs facteurs, alimentation et dérive génétique, qui nous différencient de nos cousins les singes.

Source et liens :

https://www.quantamagazine.org/20151110-evolution-of-big-brains/

http://journal.frontiersin.org/article/10.3389/fnana.2014.00077/full

http://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.1001871

Illustrations : Quantamagazine

La France n’est plus que l’ombre d’elle-même …

 

Le 21 février 1966 le Général De Gaulle prononce un discours d’anthologie décisif qui va réorienter les politiques intérieure et étrangère de la France. Je cite les passages clé de ce discours :

« Des conflits où l’Amérique s’engage dans d’autres parties du monde, comme avant-hier en Corée, hier à Cuba, aujourd’hui au Viêt Nam, risquent de prendre, en vertu de la fameuse escalade, une extension telle qu’il pourrait en sortir une conflagration générale. Dans ce cas, l’Europe, dont la stratégie est, dans l’O.T.A.N., celle de l’Amérique, serait automatiquement impliquée dans la lutte lors même qu’elle ne l’aurait pas voulu ».

« Enfin, la volonté qu’a la France de disposer d’elle-même, volonté sans laquelle elle cesserait bientôt de croire en son propre rôle et de pouvoir être utile aux autres, est incompatible avec une organisation de défense où elle se trouve subordonnée ».
« Au total, il s’agit de rétablir une situation normale de souveraineté, dans laquelle ce qui est français, en fait de sol, de ciel, de mer et de forces, et tout élément étranger qui se trouverait en France, ne relèveront plus que des seules autorités françaises. C’est dire qu’il s’agit là, non point du tout d’une rupture, mais d’une nécessaire adaptation ».
En mars 1966 la France quitte l’OTAN.
En 1995, l’arrivée de Chirac, pourtant gaulliste convaincu, envisage de réintégrer la France dans l’OTAN. Mais la cohabitation avec les Socialistes repoussera cette décision qui ne sera matérialisée qu’en 2008 après le long combat atlantiste de Nicolas Sarkozy qui fait ami-ami avec Georges Bush Junior après son élection à la présidence de la République. C’est le début de la débandade de la politique étrangère française qui retourne sous le giron des néo-cons américains avec l’envoi de troupes en Afghanistan puis les « escalades » qu’on garde toujours en mémoire notamment l’intervention franco-américaine en Libye qu’on peut considérer comme l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire récente de la France.
Après Maurice Schuman qui fut ministre des Affaires Etrangères dans le gouverment de Raymond Barre puis Dominique de Villepin qui s’opposa à l’intervention américaine en Irak, la France n’a plus jamais eu de politique étrangère cohérente. Elle a choisi de laisser parler les armes sous la houlette des Américains. C’est un fait indéniable. Qu’avons-nous récolté ? Tout simplement le mépris et la haine des populations de tous les pays où se sont engagé militairement les Français conjointement avec l’OTAN et donc avec les Américains, en particulier au Moyen-Orient et dans des conditions hautement contestables.
Qui porte la responsabilité des attentats terroristes de la semaine dernière à Paris ? Nicolas Sarkozy, pour avoir réintégré l’OTAN. Qui est responsable de la crise économique actuelle en France et en Europe avec les sanctions imposées à la Russie par la Maison-Blanche à la suite des évènements d’Ukraine ? Sarkozy et son successeur Hollande.
Nous n’avons même pas le droit de nous plaindre ou de nous lamenter à propos de ces attentats – et il y en aura d’autres – car nous avons mis au pouvoir depuis des années par nos bulletins de vote des gens incompétents. En bref, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, seul le Général de Gaulle a su, de par son analyse visionnaire de la géopolitique, orienter la France dans une politique étrangère digne et efficace. Depuis, la France n’a fait que dériver dans la médiocrité et la servitude. Nous ne faisons que récolter les fruits sanglants des erreurs de nos politiciens … La France est devenue l’ombre d’elle-même.
http://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00113/conference-de-presse-du-21-fevrier-1966.html

Désormais on ne dispose plus d’armes contre les bactéries multirésistantes

 

« Un temps arrivera quand la pénicilline pourra être achetée par n’importe qui dans les magasins. Alors il y aura un danger car l’ignorant pourra facilement se traiter avec de petites doses et exposant ses microbes à des doses non létales, ces derniers deviendront résistants ».

Alexander Fleming, lecture Nobel, 1945

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L’antibiotique de « dernier recours » dont les hôpitaux disposaient encore pour tenter de sauver des malades atteints de graves infections par des bactéries multirésistantes est devenu inefficace. Il s’agit d’une polymyxine appelée colistine qui était encore active car depuis près de 50 ans elle n’était plus utilisée en raison de sa toxicité. On l’a ressortie des tiroirs pour les traitements d’infections réfractaires à toutes les autres molécules connues mais par un effet du hasard, qui n’en est pas un comme on va le découvrir, une multitude d’autres bactéries outre le MRSA, le vilain staphylocoque doré multirésistant et bien d’autres bactéries sont devenues finalement résistantes à la colistine et vont se répandre partout.

Il faut peut-être mettre les points sur les i s’il en est encore temps … Malgré le fait que cet antibiotique ait été abandonné car il n’a jamais été recertifié selon les critères modernes – sa découverte remonte au début des années cinquante – et également car il est toxique pour les reins il s’en produit, tenez-vous bien, 14000 tonnes par an pour un usage exclusivement vétérinaire. On s’est aperçu en effet que si on administre cet antibiotique par exemple aux porcs dans les élevages intensifs comme en Chine, le premier consommateur de porc du monde, ces animaux grossissent plus rapidement. Comment ne pas comprendre qu’une telle pratique pourtant autorisée par les services vétérinaires chinois accélère la sélection des bactéries vers une résistance.

Le fait nouveau en ce qui concerne la colistine est que l’acquisition de la résistance à cet antibiotique était jusqu’alors chromosomique, c’est-à-dire qu’elle ne pouvait pas se transmettre à d’autres bactéries, jusqu’à cette découverte de la transmission à d’autres bactéries, on parle alors de transmission horizontale. Le gène de résistance n’est plus chromosomique mais présent dans un petit ADN circulaire appelé plasmide qui est facilement transmissible à n’importe quelle autre bactérie par simple contact.

Les autorités sanitaires chinoises ont été prises de court par ce fait nouveau. Des analyses ont montré que des bactéries communes mais potentiellement dangereuses comme Escherichia coli avaient acquis ce gène de résistance, 166 souches sur les 804 analysées après prélèvement sur des porcs. Pire encore, sur 523 échantillons de viande crue 78 souches ont été identifiées comme résistantes aux polymyxines. La résistance a déjà atteint les hôpitaux de Guangzhou. Seize souches de E.coli et de Klebsiella pneumoniae résistantes à la polymyxine ont été repérées sur 1322 malades !

Le pire est à venir car cette résistance nouvelle amplifie le gène appelé NDM-1 qui code pour un enzyme du nom de New Delhi metallo-beta-lactamase-1 et rend les bactéries quasiment résistantes à tous les antibiotiques connus dont les carbapenems. Par exemple des souches de Pseudomonas aeruginosa, une bactérie opportuniste qui provoque de nombreuses infections, ont également été détectées en milieu hospitalier comme résistantes aux polymyxines dont la colistine.

Alors qu’on nous terrorise par la propagande du changement climatique, ne faudrait-il pas agir dès à présent sur le risque bien plus terrifiant que constitue l’usage d’antibiotiques dans les élevages car il s’agit d’une menace mondiale pour la santé et pas seulement en Chine mais également en Europe, en Amérique du Nord ou encore en Australie. Tous les animaux d’élevage sont concernés y compris les truites et les saumons !

Source : Wired