SARS-CoV-2 : la bombe à retardement va bientôt exploser !

Le 15 mars 2022 j’expliquais sur ce blog que le SARS-CoV-2 avait été intentionnellement modifié pour obtenir un gain de fonction en introduisant dans son matériel génétique, de l’ARN monocaténaire, une douzaine de nucléotides codant pour la séquence proline-arginine-arginine-alanine située au milieu de la séquence totale de la protéine spike. Ce site est celui du clivage par la furine de cette protéine en deux sous unités rendant la première sous-unité capable lors d’une infection par le coronavirus d’envahir après sa libération l’ensemble de l’organisme et de se fixer sur l’enzyme de conversion de l’angiotensine des cellules épithéliales tapissant en particulier les vaisseaux sanguins. Une recherche “blast” avait montré que cet insert faisait partie d’une séquence de 19 nucléotides ayant fait l’objet d’un brevet déposé par la firme Moderna en 2016 ( https://jacqueshenry.wordpress.com/2022/03/15/breve-rebondissement-sur-lorigine-du-sars-cov-2/ ). L’article original décrivant une manipulation évidente en laboratoire du virus parent le plus proche du SARS-CoV-2, la souche RATG13. Les codons de l’arginine introduits avaient été naïvement choisis comme ceux communément rencontrés chez les mammifères mais très rarement présents chez les coronavirus. Ce simple détail signait à l’évidence une manipulation du matériel génétique du virus pour obtenir un gain de fonction. Article original : doi : 10.3389/fviro.2022.834808 .

La question qui se posait alors était la suivante : qui avait procédé à cette manipulation, les Américains ou les Chinois ? Comme j’ai personnellement tendance à considérer que les Américains mentent maladivement dans tous les domaines, il restait donc l’hypothèse des trois laboratoires P3 et du laboratoire P4 de Wuhan, ville chinoise d’où partit le coronavirus. Encore une fois considérant les Américains comme des menteurs compulsifs et des spécialistes avérés de coups tordus en tout genre, il fallait trouver une preuve que la manipulation de gain de fonction provenait des USA. Rebondissement spectaculaire la semaine dernière lorsque Project Veritas a mis enligne une interview avec caméra cachée d’un biologiste haut placé de la firme Pfizer qui affirmait sur un ton humoristique que les laboratoires de recherche et développement procédaient à des travaux de mutagenèse dirigée sur le même coronavirus avec pour objectif non dissimulé d’obtenir un nouveau SARS-CoV-2 modifié de telle façon que son pouvoir infectieux soit encore plus exacerbé que la souche dite “wuhan” nécessitant la mise au point d’un nouveau “vaccin” spécifique. Comprenez que la firme Pfizer envisage de répandre dans le monde un virus ultra-modifié dont elle aura déjà en production cette nouvelle préparation d’ARN messager pour soit-disant protéger les populations risquant une nouvelle infection par ce coronavirus modifié. Lien : https://www.projectveritas.com/news/pfizer-executive-mutate-covid-via-directed-evolution-for-company-to-continue/ . Comme l’a déclaré à plusieurs reprises le Docteur Robert Malone, l’inventeur de la thérapie génique à l’aide d’ARN messager, cette approche pour “vacciner” des sujets bien portants n’a jamais été couronnée de succès. Les seuls essais cliniques entraient dans le cadre de traitements en dernier recours contre des cancers incurables. Tous les essais sur des animaux s’étaient révélés catastrophiques y compris lors des essais en phase II entrepris par la firme Pfizer qui s’est bien gardé de rendre ces résultats publics. Jamais une autorisation de mise sur le marché de cette solution d’ARN messager de Pfizer ou de Moderna n’aurait été accordée si les autorités de sureté sanitaire n’avaient pas été achetées par ces deux firmes. Corruption donc … https://lemediaen442.fr/fox-news-explication-de-tucker-carlson-sur-les-revelations-dun-cadre-pfizer-piege-par-project-veritas/

Les médias de grand chemin européens ont-ils fait part de ces informations ? Bien sur que non puisqu’ils ont tous été achetés par ces firmes pharmaceutiques ainsi que les décideurs politiques et les agences d’homologation des médicaments et à tout ce petit monde il faut aussi ajouter l’Organisation Mondiale de la Santé. Que représente une centaine de millions de dollars pour corrompre tout ce beau monde, aux USA comme en Europe, au Japon, en Corée, en Afrique du Sud ou en Israël alors que les bénéfices nets attendus se comptent en plusieurs dizaines de milliards de dollars ?

Vous voulez une preuve ? La Présidente de la Commission européenne, dont l’époux est le PDG d’une firme de biologie proche de Pfizer car impliquée dans la production d’ARN messagers, a pris l’initiative personnellement d’acheter 5 milliards de doses à un tarif compris entre 10 et 20 dollars la dose. Etait-ce le volume extravagant de cette commande pour laquelle l’Union Européenne aurait alors obtenu en tarif préférentiel disons de 10 dollars la dose ? Même si tel est le cas les contribuables européens ont payé sans aucun pouvoir démocratique de s’y opposer la coquète somme de 50 milliards de dollars. Il est dès lors évident que Pfizer et Moderna dans un moindre mesure n’ont pas hésité à corrompre tous les décideurs politiques et dans ce lot le président français est en bonne place. Les révélations du biologiste de Pfizer Jordan Tristan Walker sont une preuve supplémentaire de la marchandisation de la médecine et des malades par les firmes pharmaceutiques qui se moquent des règles les plus fondamentales de l’éthique. Regardes l’intervention de Tucker Carlson sous-titrée en français ici :https://lemediaen442.fr/fox-news-explication-de-tucker-carlson-sur-les-revelations-dun-cadre-pfizer-piege-par-project-veritas/ .

Il est venu le temps où la justice de tous les pays occidentaux cités plus haut prenne conscience de l’urgence d’organiser une vaste enquête pour corruption organisée à l’échelle internationale car non seulement il y a eu à l’évidence corruption des élites dirigeantes mais crime contre l’humanité compte tenu de la toxicité de cette sous-unité 1 de la protéine spike libérée par la furine dans l’organisme des sujets infectés par le coronavirus, celle-là même codée par l’ARN messager utilisée comme pseudo-vaccin. Va-t-on devoir porter à longueur de journée non plus un masque en tissu ou en matière non tissée dont l’efficacité a été prouvée comme étant nulle mais un masque NBC (nuclear-biological-chemical) pour se protéger ? 

Cette révélation par un cadre de recherche de Pfizer exonère en quelque sorte la Chine au sujet de laquelle je n’ai jamais cru en la culpabilité, les Américains étant tellement habitués à mentir … Une belle bombe à retardement et à fragmentation qui fera à n’en pas douter un instant de gros dégâts. Rien qu’en France le président de la République devrait démissionner et présenter ses excuses au peuple français, la présidente de la Commission européenne devrait se retrouver en prison pour prise illégale d’intérêts et abus de pouvoir … la liste de tous ceux qui devraient se retrouver en prison est gigantesque de même que la liste des morts par “vaccin” ou victimes d’effets secondaires incurables à la suite de cette thérapie génique sans aucune efficacité l’est également. Le Global Times (Chine) s’est ému du silence des médias occidentaux et à juste titre puisque la Chine a été pointée du doigt dès le début de l’épidémie comme étant le pays fautif numéro 1 ( https://www.globaltimes.cn/page/202301/1284446.shtml ). Cette histoire me plait beaucoup mais malheureusement il est tellement facile aussi d’acheter la justice à coups de millions de dollars … Sans autre commentaire.

Guerre européenne généralisée imminente ?

Le monde politique occidental vient de franchir une nouvelle étape dans le conflit ukrainien. Les médias de grand chemin attisent les braises de la folie guerrière, médias eux-mêmes subissant la pression des puissances financières qui ont tout à gagner au cours et à l’issue d’une généralisation du conflit actuel limité aux oblasts du Donbass dont les habitants sont majoritairement russophones de religion chrétienne orthodoxe. L’historienne Annie Lacroix-Riz a parfaitement retracé au cours de l’histoire récente la genèse de la situation actuelle en présentant son exposé à un site télévisuel suisse : https://www.youtube.com/watch?v=slfmANDzWO4 . Emmanuel Todd et Henri Guaino ont de leur côté exposé leurs opinions respectives au sujet de ce conflit https://www.youtube.com/watch?v=RpLxmp9_skM . Selon ces trois personnalités le retour à la raison est souhaitable car dans le cas contraire, de nombreux pays seront tout simplement rayés de la carte, en particulier ceux que la Russie considère comme inamicaux. Les Etats-Unis sont en guerre par proxys interposés contre la Russie via l’OTAN qui contrôle tous les pays de la région. La haine du Russe ressemble étrangement à celle que manifestait Hitler, les Slaves étant pour lui des sous-hommes qu’il fallait exterminer. Les Européens seraient-ils aujourd’hui dans leur globalité des nazis qui soutiennent les yeux fermés des dirigeants ukrainiens corrompus, fanatiques sympathisants nazis ? On assiste à un retournement de l’histoire quelques 77 ans après la fin de la seconde guerre mondiale qui se termina en Europe par une défaite de l’Allemagne ruinée par l’armée soviétique.

Les deux ténors de l’action humanitaire français que sont Kouchner et BHL sont resté silencieux depuis la fin 2014 alors que les Ukrainiens, noyautés par des milices bandéristes ouvertement nazies, n’ont cessé de bombarder les populations civiles russophones du Donbass, jour et nuit, pour un triste bilan de 15000 morts innocents. Kouchner prônait une intervention armée sous le prétexte qu’il fallait sauver des peuples menacés par une puissance étrangère. L’analyse de la situation ukrainienne avant l’intervention de la Russie n’entrait donc pas dans le cadre de l’idéologie développée par Kouchner et BHL. D’ailleurs ils s’en lavent les mains. Ce sont les Russes qui ont décidé d’intervenir mais il faut souligner, ce que les Occidentaux ont trop tendance à oublier, que l’intervention russe dite opération spéciale fut décidée à la demande des républiques auto-proclamées de Donetsk et de Lugansk. Aujourd’hui les soi-disantes démocraties d’Europe ont choisi de dépouiller leurs armées d’une partie de leurs équipements au profit du régime de Kiev. Ça s’appelle entrer en guerre contre non seulement la Russie mais également contre les peuples russophones du Donbass qui combattent tous les jours au côté de l’armée russe.

On peut rire des risques d’aggravation du conflit actuel par l’utilisation de ce que les Etats-Majors occidentaux appellent des armes nucléaires tactiques. Sont-ils conscients de la puissance destructrice de telles armes, apparemment non. Chacune de ces armes tactiques équivaut à celle larguée sur la ville d’Hiroshima qui tua instantanément 100000 personnes … non, ce sont simplement de “petites” armes tactiques, elles nettoient une surface équivalente à Paris intra muros et transforme cette surface en “no man’s land”. Il ne reste plus qu’à souhaiter un rapide retour à la raison des Européens car ce sont eux qui seront détruits les premiers pour leur lâcheté et leurs mensonges et encore une fois les peuples seront coupables de folie guerrière car ils n’ont pas exigé de leurs dirigeants de solliciter leur avis car ils n’ont pas du tout envie de se battre et mourir pour une cause qui ne les concerne pas. La civilisation occidentale est bel et bien décadente, c’est la conclusion de ce court billet.

Réflexions personnelles sur la structure du “fonctionnariat” français et ses conséquences

J’ai effectué ma carrière en recherche auprès du CNRS, un organisme dépendant de l’Education Nationale française. J’ai toujours refusé personnellement d’accéder au statut de fonctionnaire pour des raisons idéologiques difficiles à expliquer en optant pour le statut de contractuel. Je considérais que ce statut de fonctionnaire était “trop confortable” et m’encouragerait à ne plus me remettre en cause. J’ai en effet côtoyé des agents fonctionnaires du CNRS qui depuis de nombreuses années ne travaillaient plus du tout et se montraient dans les locaux du laboratoire pour justifier leur salaire confortable acquis par ancienneté et non par compétence. Lorsque mon patron me proposa une promotion au grade de directeur de recherche je devais selon les statuts de cet organisme devenir fonctionnaire titulaire alors que je n’était “que” contractuel depuis le début de ma carrière. Ayant refusé cette promotion il ne me restait plus qu’à démissionner car mon dossier professionnel, déjà annoté d’une grosse croix rouge, allait être classé parmi les irréductibles. J’ai donc démissionné du CNRS. Il y avait d’autres raisons qui n’entrent pas dans le propos de ce billet. Compte tenu de mon expérience personnelle je considère que le statut de fonctionnaire à vie, c’est-à-dire que l’administration ne peut pas remettre en cause le bien-fondé de la présence d’un individu x ou y dans une administration étatique quelle qu’elle soit sous le prétexte idéologique qu’il bénéficie de ce statut de fonctionnaire, est un système encourageant l’incompétence et toutes sortes de déviances comme par exemple la corruption.

J’en suis arrivé au cours de ma réflexion sur l’inutilité de ce statut et qu’il faut tout simplement le supprimer quelles que soient les administrations considérées, qu’il s’agisse des cheminots, des enseignants, des employés de l’Etat dans diverses administrations ministérielles ou entreprises de l’Etat comme par exemple EDF et bien d’autres entreprises contrôlées par l’Etat. Si les agents du CNRS sont notés en fonction de leur nombre de publications dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture, il se trouve que dans mon cas, ayant passé plus de la moitié de ma carrière dans le cadre de mon activité comme détaché auprès d’entreprises distinctes du CNRS au sein desquelles ma capacité de publication était soumise à l’approbation de ces entreprises, alors ma notation était entachée par ces restrictions. J’ai déposé trois brevets au cours de ma carrière et tous ces brevets étaient de par la loi propriété du CNRS et leur exploitation rendait le CNRS le principal bénéficiaire de leur exploitation éventuelle. En d’autres termes la créativité d’un agent de l’Etat ne lui appartient pas. Cette activité était d’ailleurs gérée par un service juridique hybride entre le CNRS et l’Education Nationale. J’ai consulté ce service et je peux tout simplement affirmer que cette entité relève de l’imagination d’un Kafka très doué dans le surréalisme le plus rebutant. Cette administration est à mon avis l’archétype de l’image défavorable du fonctionnariat.

La France ressemble, j’ose l’écrire, à ce qu’était l’URSS, pays où tous les sujets du parti étaient de facto des fonctionnaires ! L’exemple de l’Education National est caricatural. À un instant t quel que soit le jour de l’année scolaire 30 % du personnel de l’éducnat est “absent” pour toutes sortes de raisons : congés de maladie, pour convenance personnelle ou de maternité, sessions de perfectionnement, stages variés dans d’autres administrations. Pour pallier à cet état de choses la direction de l’educnat réclame toujours plus d’agents pour maintenir le bon fonctionnement des établissements, maternelles, lycées et collèges. Tous fonctionnaires et nous sommes heureux car nous ne sommes soumis à aucun devoir professionnel ! Voilà quel est ce système étatique vicieux qui devrait être supprimé d’un trait de plume. Dans les entreprises privées les fautes professionnelles sont lourdement sanctionnées, à la SNCF le récent déraillement d’un train dans la banlieue sud de Paris n’a conduit à aucune condamnation formelle et pourtant les services d’entretien du réseau également constitués de fonctionnaires avaient commis une faute professionnelle grave. Voilà ce qu’est le véritable statut des fonctionnaires, quel que soit leur niveau : responsable jusqu’à un certain point mais jamais coupable. Vive la vie de rentier fainéant payé par les contribuables qui n’est pas concerné par la réforme des retraites puisque celles-ci sont payées par la dette de l’Etat, un autre vrai scandale dont personne ne parle dans les médias de bon ton … Il existe fort heureusement des fonctionnaires qui aiment leur métier et qui ne comptent pas leurs heures de travail. Ils sont malheureusement souvent trop mal payés et doivent alors s’acharner en effectuant des heures supplémentaires dans le cadre de leur activité hors des heures statutaires afin d’améliorer leur solde, heures supplémentaires qui seraient beaucoup mieux rémunérées s’ils étaient employés dans le secteur privé.

En quelques mots il y a en France un fonctionnaire pour 13 habitants, tous âges confondus soit 72 fonctionnaires pour 1000 habitants. En Chine, tout le monde sait que ce pays est un modèle de démocratie, il y a 80 millions de fonctionnaires du parti communiste dont l’occupation est de surveiller les citoyens du moindre village aux plus grandes villes, les entreprises grandes et petites, les exploitations agricoles et, comble d’ironie d’autres membres du parti. Il y a en Chine 60 fonctionnaires dûment inscrits au parti pour 1000 habitants. Encore un petit effort et la Chine rejoindra la France dans le poids de la fonction publique ! Pourquoi le président français veut réformer le régime des retraites ? Tout simplement pour faire payer l’ensemble des citoyens afin de combler l’abime effrayant du système de retraite des fonctionnaires qui n’est pas provisionné. Le Ministère des finances voudrait mettre la main sur le fond de retraite (Argic et Arco, je crois) des professions libérales au passage et mutualiser la retraite des fonctionnaires en rendant tous les salariés solidaires, une Chine en miniature en quelque sorte. Jamais aucun média de grand chemin ne mentionnera cet état de fait et pourtant c’est la réalité.

Pour conclure ce billet je voudrais insister sur le fait que sans ma retraite complémentaire constituée à titre onéreux auprès d’un fond de pension géré par la Caisse des dépôts et consignations je serais dans la misère. Tous les contractuels de l’Etat et des collectivités locales peuvent faire ce choix et il pourrait en être de même pour la grande majorité des salariés du privé qui sont en définitive des contractuels. Placer ses cotisations auprès d’un organisme sérieux comme la CDC, en quelque sorte le fond souverain français, serait un bon choix mais confier la gestion de ce capital à un organisme comme BlackRock, le projet du président de la République, est une trahison de tous les citoyens … Et pour plus d’informations relatives à la “grande administration” et le corporatisme corrupteur qui y règne, par exemple ceci : https://www.youtube.com/watch?v=D_amTRVS0Cg&ab_channel=%C3%89LUCID

Les chasseurs de peste

La peste, une maladie infectieuse transmise par les puces des rongeurs et également les poux de personne à personne, est provoquée par un bacille appelé Yersinia pestis. Cette maladie a ravagé l’humanité entière de l’Europe occidentale à la Chine à plusieurs reprises, périodes épidémiques très curieusement espacées par de longues années sans aucune manifestation de peste. Elle a décimé des peuples entiers depuis le Néolithique récent aussi appelé Age du bronze il y a environ 5000 ans jusqu’à la fin du XIXe siècle. La première vague de peste bien documentée historiquement sévit du sixième au huitième siècle, la seconde pandémie du quatorzième au début du dix-neuvième siècle et la dernière aux dix-neuvième et vingtième siècles. Il ne s’agissait pas d’épidémies continues mais de périodes de très forte mortalité suivies d’accalmies. La grande peste du quatorzième siècle 1346-1353 tua plus de la moitié de la population européenne. La recherche dans le domaine de la peste a donc consisté à identifier la première épidémie puis les liens entre les différentes épidémies successives et enfin à expliquer pourquoi il y eut de longues périodes sans peste. Une équipe de biologistes des Universités de Melbourne et Sydney ont mis à profit les développements récents du séquençage des acides nucléiques anciens pour tenter de construire une sorte d’arbre généalogique de la bactérie Yersinia pestis.

Toutes les séquences étudiées sont disponibles dans la banque d’information biotechnologique NCBI. Pour se faire une idée de la complexité de cette étude 1657 séquences ont été identifiées comme susceptibles d’intérêt dont 1473 récentes (vingtième siècle) et 184 antérieures au dix-neuvième siècle. Le lieu géographique où ont été trouvés les restes humains a nécessité de remonter aux publications originales. Deux souches de Yersinia ont été utilisées pour compléter l’arbre phylogénétique au cours du temps, Y.pestis et Y.pseudotuberculosis, cette dernière souche aidant à localiser les points de différenciation des divers variant génétiques de la bactérie. Pour information le réservoir de Y.pestis existe toujours en particulier dans le Parc National de Yosemite aux Etats-Unis et il est constitué d’écureuils gris et des cas de peste sont signalés chaque année. Cette maladie est aussi présente en Afrique subsaharienne et à Madagascar.

La dernière pandémie en date débuta dans la région du Yunnan en Chine à la fin du dix-huitième siècle, elle se répandit dans la province au cours du siècle suivant pour atteindre Hong-Kong en 1895 d’où elle se dispersa dans d’autres pays jusqu’à l’Australie et l’Europe et les Amériques. La précédente pandémie (14-19e siècles) semble avoir eu pour origine géographique la Horde dorée, c’est-à-dire le croissant couvrant l’Asie centrale jusqu’à l’Europe ; Elle atteignit la Crimée en contournant le Caucase. Cette vague pandémique est probablement originaire du Xinjiang, plus précisément les montagnes de Tien Shan (Tajikistan), et suivit la route de la soie pour sa dispersion jusqu’en Europe à partir du port de Marseille lors de l’une des vagues successives la plus meurtrière au début du dix-huitième siècle.

L’étude publiée dans la revue Communications Biology ( https://doi.org/10.1038/s42003-022-04394-6 ) a permis de constituer un arbre phylogénétique en se basant sur une fréquence de mutations de l’ordre de 12 par siècle. La distance génétique par rapport à la souche originelle correspond au nombre de substitutions ponctuelles de nucléotides par site sur les 601 séquences de Y.pestis analysées.

La peste va-t-elle réapparaître mondiale ? Depuis la dernière pandémie des 19e-20e siècle la mise au point d’antibiotiques permet d’exclure cette possibilité à moins que la bactérie devienne multi-résistance à tous les antibiotiques connus. Deux cas de multi-résistance a été décrits à Madagascar, l’un en 2014 et l’autre en 2017.

Protégé par la CIA, amnistié par nos médias, l’idole statufié de Kiev

Bandera, nazi d’Ukraine et champion de l’Occident par Annie Lacroix-Riz

Stepan Bandera nazi ukrainien, combattant avec Hitler et exécuteur en masse de dizaines de milliers de juifs et de résistants communistes, devient chaque jour un peu plus le héros des « démocrates » de l’Occident. Quand elle ne l’oublie, la presse trafique son histoire, transformant le bourreau en nationaliste glorieux ; d’ailleurs en1945 ne fût-il pas un agent Américain ? Ce qui démontre qu’un paradis existe pour les nazis.

La guerre d’Ukraine a été lancée par la Russie après huit ans d’agression ukraino-occidentale (2014-2022) contre les russophones de l’Est ukrainien. Leurs 14 000 morts, en majorité des civils, avaient intéressé nos grands médias aussi peu que ceux d’Irak, de Serbie, d’Afghanistan et de Syrie, attaqués, depuis 1991, par les États-Unis en quête mondiale de contrôle pétrolier et gazier et autres matières premières, sous couvert de l’OTAN soumis à commandement unique américain depuis sa fondation (1950). La coalition occidentale, qui a d’emblée ridiculisé l’objectif officiel russe de « dénazification » annoncé en février 2022 – conforme aux « principes politiques » inscrits dans le Protocole de la Conférence de Potsdam (1er août 1945) , affirme agir contre la Russie au nom de la « démocratie » (nouveau nom du « Monde libre » de l’époque soviétique) . La guerre se prolongeant, l’« Occident » fait évoluer le concept de « démocratie » et « couvre » la vénération de l’État ukrainien « allié » pour ses criminels de guerre et d’avant-guerre. Ainsi érige-t-il le nazi ukrainien Stepan Bandera (1909-1959) en héraut de l’« indépendance ukrainienne » : léger défaut qu’il lui pardonne autant qu’à la « démocratie » ukrainienne post-Maïdan la promotion des groupements nazis et les coups de gourdin que le milliardaire Zelenski, digne successeur du milliardaire Porochenko, administre au peuple ukrainien : destruction du code du travail, des horaires aux salaires, et interdiction des partis et journaux d’opposition, requis par les « investisseurs » états-uniens.

Bandera n’est devenu un « héros national » que depuis la « Révolution orange » américaine de 2004, et surtout depuis le coup d’État de Maïdan organisé en février 2014 par Washington contre un intolérable gouvernement ukrainien, légal mais prorusse. Sa cheffe d’orchestre la vice-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoria Nuland, madone néo-conservatrice du National Endowment for Democracy (CIA) et russophobe (et sinophobe) compulsive, assure son poste ukrainien depuis 1993, sous gestion démocrate ou républicaine (hors présidence Trump). Elle a avoué le 13 décembre 2013 devant le National Press Club, dans une conférence financée par le groupe pétrolier Chevron , puis le 15 janvier 2014 devant le comité de politique extérieure du Sénat, que le gouvernement américain avait, depuis la chute de l’URSS, « dépensé cinq milliards de dollars » pour faire triompher la « démocratie » en Ukraine et que Chevron avait signé le 5 novembre précédent un accord pour dix milliards de dollars d’investissement en vue de forages qui mettraient fin à la « dépendance du pays envers la Russie » . Mme Nuland, cantinière des putschistes de Maïdan, a depuis lors fabriqué les gouvernements ukrainiens et présidé, avec le reste de l’appareil d’État, au réarmement jusqu’aux dents de l’Ukraine, que Washington a intégrée de fait aux opérations de l’OTAN depuis juillet 2021 .

L’intimité des États-Unis avec le nazisme ukrainien en général a précédé la chute de l’URSS. Leur intérêt pour la caverne d’Ali Baba ukrainienne, comme celui de tous les impérialismes, n’a jamais cessé depuis l’« ouverture » de la Russie tsariste, qui leur avait cédé son économie moderne et concentrée, de la banque aux matières premières. Comme le Reich occupa longtemps le devant de la scène ukrainienne, surtout depuis la Première Guerre mondiale, les banques américaines accompagnèrent celles du Reich dans l’entre-deux-guerres. Mais au rôle second que dictait alors le primat allemand.

Car le Reich, première puissance à reconnaître la Russie en 1922, tint le haut du pavé dans la Russie soviétique traitée en paria par la « communauté internationale » impérialiste. Même dans l’Ukraine qu’il avait arrachée, en 1918 (jusqu’à sa défaite de novembre), à la Russie assaillie de toutes parts par quatorze puissances impérialistes de 1918 à 1920 , et que les bolcheviques reconquirent depuis 1920. En reconnaissant l’État soviétique, Berlin y récupéra sa capacité de nuisance, « couvert » par le Vatican : auxiliaire du Reich depuis la fin du 19e siècle et plus encore depuis 1914, la Curie mandata le clergé catholique germanique à l’espionnage militaire préparatoire au nouvel assaut projeté .

Les nazis bandéristes dans l’avant-guerre
C’est dans ce contexte que grandit Bandera, produit-type de l’uniatisme de Galicie orientale (Ukraine occidentale), arme de guerre de l’Église romaine contre l’orthodoxie depuis 1595-1596. Fils d’un prêtre uniate, il fut élevé comme ses pareils dans la haine fanatique des Polonais, des Russes, des juifs et des opposants, sous l’autorité d’Andreï Szepticky évêque uniate de Lemberg (Lwow en polonais, Lvov en russe, Lviv en ukrainien) nommé en 1900. Russophobe, polonophobe et antisémite de choc, Szepticky devait comme tous ses prédécesseurs convertir les orthodoxes de l’Est, mission liée à la conquête germanique. Ce fut d’abord au service de Vienne, maîtresse de la Galicie orientale, puis, Pie X préférant depuis 1907 les puissants Hohenzollern aux Habsbourg moribonds, l’évêque accompagna jusqu’à sa mort (novembre 1944) le Drang nach Osten (« poussée vers l’Est ») du Reich, impérial, « républicain » et hitlérien.
Le Reich, qui finançait avant 1914 « l’autonomisme ukrainien » contre la Russie, transforma l’Ukraine en fief militaire pendant la Première Guerre mondiale. Il accrut ensuite l’effort dans la Galicie orientale, dévolue en 1921 par la France antisoviétique à la Pologne réactionnaire Depuis 1929, Berlin entretenait l’« Organisation des Ukrainiens nationalistes » (OUN) que Stefan Bandera (20 ans), « chef de l’organisation terroriste ukrainienne en Pologne », avait fondée avec ses fidèles lieutenants Mykola Lebed et Iaroslav Stetsko. Ils participèrent, à la campagne antisoviétique sur « la famine génocidaire en Ukraine » décrite dès 1987 par le photographe et militant syndicaliste canadien Douglas Tottle, pionnier de l’étude du nazisme ukrainien . Lancée par le Reich et le Vatican, à l’été 1933, c’est-à-dire après que l’excellente récolte de juillet eut mis fin à la disette ou à la famine, répercutée avec zèle par tous leurs alliés, dont la Pologne, avec pour centre Lwow, elle prépara idéologiquement la conquête de l’Ukraine. Berlin et le Vatican s’étaient engagés par un des deux articles secrets du Concordat du Reich de juillet 1933 à la mener ensemble .

Les bandéristes rendirent en Pologne aussi de grands services, non seulement contre les juifs mais aussi contre l’État. Bandera et Lebed assassinèrent le 15 juin 1934, année faste des attentats allemands contre les chefs d’État et ministres, le ministre de l’Intérieur polonais, Bronisław Pieracki, pourtant en extase, comme ses chefs, Pilsudski et Beck, devant « l’ami allemand ». Les nazis de l’OUN jouaient en Galicie orientale, a écrit Grzegorz Rossolinski-Liebe en 2014 dans sa thèse de référence sur Bandera, le même rôle que les oustachis croates d’Ante Pavelitch, les nazis slovaques du Parti Hlinka, les Gardes de fer roumains et autres nazis d’Europe orientale : gavés de marks, ils avaient tous « adopté le fascisme, l’antisémitisme, le suprématisme racial, le culte de la guerre et toute une gamme de valeurs d’extrême droite » . Pour ne pas froisser ses « amis » allemands, Varsovie commua la peine de mort de Bandera et Lebed édictée (seulement) en 1936 en prison à vie. L’occupant allemand les en libéra dès l’invasion de septembre 1939.
Les nazis bandéristes dans la Deuxième Guerre mondiale

Depuis lors, l’OUN uniate, puissante en Ukraine slovaque et polonaise (absente d’Ukraine soviétique), fut le laquais du Reich. Elle fut subdivisée en 1939-1940 en OUN-M et OUN-B, respectivement dirigés par Andrei Melnik et par le trio Bandera-Lebed-Stetsko, divisés seulement par leur désaccord, de façade, sur « l’indépendance ukrainienne » : Melnik n’en parlait plus, Bandera chérissait par le verbe « l’indépendance » dont le Reich ne voulait à aucun prix.
Les deux OUN aidèrent le Sipo-SD (la Gestapo) et l’Abwehr à préparer l’occupation de la Pologne, puis de l’URSS. Ses membres peuplèrent les « académies [allemandes] de police » de Pologne occupée et accrurent leurs ravages après Barbarossa : aux côtés de la Wehrmacht, ils liquidèrent immédiatement 12 000 juifs en Galicie orientale, et ne cessèrent plus. Supplétifs du Sipo-SD, ils torturèrent et exterminèrent sans répit avec la bénédiction des clercs uniates, dont Szepticky, bénisseur des bandéristes de la 14e Légion des Waffen SS Galicia (1943-1944) et d’ailleurs. Dans les Einsatzkommandos, les prisons, les camps de concentration et ailleurs, les deux OUN massacraient les « ennemis de la nation ukrainienne » : Ukrainiens « non loyaux », juifs de toute nationalité, Russes et Polonais non juifs, dont les 100 000 de Volhynie, exploit de Bandera qui perturbe les actuels rapports (faussement) idylliques Varsovie-Kiev. En Pologne et en URSS, jusqu’à la libération soviétique complète de l’Ukraine (Lvov, juillet 1944), ces champions du « nettoyage ethnique » jouèrent dans « la destruction des juifs » le rôle des « États satellites [du Reich] par excellence » (Croatie et Slovaquie) . Le conflit officiel, très secondaire, entre Berlin et les bandéristes, sur « l’indépendance » ukrainienne, valut en 1942 à Bandera et Stetsko l’emprisonnement en « camp d’honneur » à Sachsenhausen (à 30 km de Berlin). Lebed, en fuite, dirigea en leur nom l’« armée insurrectionnelle ukrainienne » (UPA) : formée en 1942 de ces polices auxiliaires de la Wehrmacht et de la SS, l’UPA liquidait les ennemis communs.

Bandera et Stetsko auraient été libérés de leur « bunker d’honneur » hôtelier jusqu’en septembre 1944, contèrent-ils a posteriori à la CIA. En juillet 1944, une grande partie des massacreurs avait quitté l’Ukraine dans les fourgons allemands. Berlin fonda pour ses nazis ukrainiens le « Conseil suprême ukrainien de libération » (UHVR), puis, en novembre 1944 un « Comité national ukrainien » à majorité bandériste. Haute preuve de « résistance nationale et antinazie » ! La prise soviétique de Berlin les précipita à Munich, centre historique du nazisme intérieur et de l’expansion du Deutschtum depuis l’entre-deux-guerres , devenu au printemps 1945 une des capitales de la zone d’occupation américaine. Sur les « 250 000 Ukrainiens » établis en 1947 « en Allemagne, en Autriche et en Italie », prétendues « personnes déplacées », « un grand nombre étaient des membres avérés ou des sympathisants de l’OUN » .
Le reste des criminels de l’OUN-UPA étaient restés en Galicie orientale désormais soviétique où, clandestins, ils massacrèrent encore, sous la houlette de leurs clercs uniates : « en Ukraine occidentale », des « dizaines de milliers » d’entre eux tuèrent « 35 000 cadres de l’armée et du parti soviétiques entre 1945 et 1951 » , dirigés par leurs amis étrangers, non plus seulement allemands, mais aussi américains.

De la légende post-Stalingrad du combat pour l’indépendance nationale aux articles du Monde de janvier 2023
La défaite du Reich se profilant après Stalingrad, l’OUN-UPA commença à s’inventer une histoire « résistante » : clé de la propagande russophobe actuelle, cette légende fut diffusée dans tout l’« Occident » quand la clique Bandera devint officiellement « alliée » contre l’URSS. Ainsi se développa le mythe d’une « résistance des nationalistes ukrainiens » aussi antinazie qu’antibolchevique, qu’entretient désormais la grande presse « occidentale ». Le Monde a consacré les 7 et 8 janvier à Bandera, deux articles à ce héros naïf de l’indépendance ukrainienne. Le premier, « Stepan Bandera, l’antihéros ukrainien glorifié après l’agression russe » poussait l’indulgence à tel point qu’il y en eut, peut-être devant des réactions nombreuses, un second. Le titre fut plus engageant « Guerre en Ukraine : le mythe Bandera et la réalité d’un collaborateur des nazis » , pas le contenu : Bandera « luttait par tous les moyens pour libérer l’Ukraine des jougs successifs de la Pologne et de l’Union soviétique ». Il ne collabora avec « l’Allemagne nazie » que pour ce noble objectif qui lui fit voir en Hitler « un allié possible pour lancer la révolution nationale ukrainienne contre l’oppresseur soviétique qui avait orchestré, entre autres atrocités, la grande famine de 1932-1933, l’Holodomor, décimant de 3 à 5 millions d’Ukrainiens. » Il avait donc bien des excuses.

Les deux articles, truffés de gros mensonges et de mensonges par omission, font de Bandera « un symbole de résistance et d’unité nationale », un héros complexe et « contesté ». Ce qualificatif a indigné Arno Klarsfeld, qu’alarme désormais la glorification « occidentale » des nazis ukrainiens : « Le Monde devient un journal partial et mensonger : Bandera n’est pas une figure “controversée”, il a activement participé à la Shoah. Comment Le Monde qualifierait Goring ? “controversé” lui aussi ? honte pour un journal sérieux !!! c’est réellement honteux. » Le 15 mars 2014, le journal admettait encore que le coup d’État de Maïdan avait mis les nazis à la tête de l’Ukraine. Certes, avec sa russophobie héritée de l’organe du Comité des Forges, Le Temps, son prédécesseur : « L’extrême droite ukrainienne, cible inespérée pour Moscou. La visibilité sur Maïdan des groupuscules néonazis, ultra-minoritaires, nourrit la propagande russe contre le nouveau pouvoir à Kiev ». Alors, fondée ou pas ? La science historique avait avancé dès 1987, avec Tottle sur la « famine génocidaire », sur les massacres et sur les escroqueries de l’OUN-OPA sur ses activités de 1929 à 1945 . Rossolinski-Liebe dont l’après-« révolution orange » en Ukraine a menacé la sécurité personnelle et interdit les conférences , a complété le tableau sur le criminel absolu Bandera. L’article du Monde du 8 janvier mentionne sa thèse, sans mot dire, et pour cause, de son contenu.

Les héros ukraino-nazis de « l’indépendance nationale » ont compté beaucoup dans les longs préparatifs de la présente ère américaine de l’Ukraine. Dans leur objectif de conquête mondiale, les États-Unis incluaient la Russie en général, et l’Ukraine en particulier, mais durent ici se contenter à l’ère allemande de « l’Europe » d’un rôle mineur . Le capital financier américain s’était, depuis 1919, associé aux capitaux allemands en Europe orientale. Sa grande presse, dont Hearst, porte-parole des milieux germano-américains, participa à la campagne sur « la famine génocidaire en Ukraine » à partir de 1935 – cinquante ans avant le tapage reaganien sur « l’Holodomor » (son nouveau nom) . La fin de la Deuxième Guerre mondiale sonna l’heure, sinon de la relève du Reich, de la collaboration avec les héritiers du Reich en vue, notamment, de la conquête de l’Ukraine.

La stratégie américaine de conquête de l’Europe entière se dévoila entre le compromis territorial de Yalta en février 1945, haï d’emblée, et la décision définitive, en 1947-1948, de liquider, non seulement la zone d’influence soviétique, mais l’État soviétique avec. La tâche fut confiée à Frank Wisner et George Kennan. Wisner, avocat d’affaires de Wall Street, avait été envoyé en 1944 en Roumanie par l’avocat d’affaires Allen Dulles, chef de l’OSS-Europe depuis novembre 1942, à Berne : il fallait éviter un avenir soviétique à ce pays champion des massacres antisémites en négociant avec ses élites qui y avaient trempé . Kennan, diplomate, avait passé sa carrière, depuis 1931 à Riga (Lettonie) puis dans divers postes, à combattre l’URSS . Le Département d’État confia donc à ce tandem, dans le cadre de la CIA (successeur officiel de l’OSS) fondée en juillet 1947, l’application de la directive 10/2 du National Security Council du 18 juin 1948 qui prescrivait la liquidation générale du socialisme européen . Vedette de la Guerre froide, Kennan, raisonnable depuis sa retraite, mit, en vain, Washington en garde contre l’expansion de l’OTAN à l’Est, contre la Russie, après 1991 .

L’Ukraine occupait dans cette ligne un rôle central, et Washington s’appuya sur l’expérience de l’Allemagne (occidentale) redevenue alliée à peine vaincue (comme après la Grande Guerre). L’historien Christopher Simpson a décrit dès 1988 l’incroyable sauvetage-recyclage par l’OSS et ses successeurs (« Strategic Services Unit » puis CIA) des criminels de guerre européens, Allemands et Ukrainiens en-tête. Harry Rositzke, chef depuis 1945, à Munich, des « opérations secrètes à l’intérieur de l’URSS » des nazis ukrainiens – et agent loyal qui ne cita aucun nom , fit cet aveu en 1985 : « Nous savions parfaitement ce que nous faisions. La base du boulot était de se servir de n’importe quelle ordure du moment qu’elle était anticommuniste » . Les historiens américains Breitman et Goda, spécialistes de la « Shoah » collaborateurs réguliers du Département d’État, ont complété le dossier en 2010.

Washington eut grand besoin du Vatican qui, sauveteur de masse des criminels de guerre via le clergé européen, maintint sa collaboration avec les héritiers du Reich mais l’adapta à son alignement sur les États-Unis maîtres de l’« Europe occidentale » et grands bailleurs de fonds (à usage intérieur, italien, et international). La Curie continua à gérer son vivier uniate de Lvov, via les prélats et les prêtres clandestins. Avait succédé à Szepticky décédé en novembre 1944 le chef bandériste Ivan Bucko, ancien « évêque auxiliaire de Lvov » (depuis 1929), associé aux préparatifs de Barbarossa puis à la « rechristianisation » ratée des Russes. Washington agréa dès l’été 1945 cet « expert du Vatican sur les questions ukrainiennes [d’]opinions radicalement antirusses », comme « visiteur apostolique des Ruthènes de l’armée d’Ukraine » (l’OUN-UPA), chef, à Rome, jusqu’en 1971, « des Ukrainiens en Europe occidentale » .

Dès juillet 1944, juste avant l’entrée de l’Armée rouge à Lvov, les massacreurs du « Conseil suprême ukrainien de libération » (UHVR) avaient, prélats compris, traité, sous l’aile romaine, « avec les gouvernements occidentaux ». Les alliés-rivaux anglais et américains collaborèrent avec les groupes dirigés, d’une part, par Bandera-Stetsko (80% des effectifs ukrainiens des « camps de personnes déplacées en Australie, au Canada, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et autres pays occidentaux à la fin des années 1940 ») et, d’autre part, par Lebed et le prélat uniate Ivan Hrinioch, agent de liaison avec le Vatican .

Les Américains avaient dès mai 1945 récupéré et installé, tout près de Munich, comme espion en chef, le général nazi (membre du NSDAP) de la Wehrmacht Reinhard Gehlen : chef du « renseignement militaire allemand sur le front de l’Est » dans l’URSS occupée (Fremde Heere Ost, FHO), Gehlen, responsable des « interrogatoires », avait dirigé les collaborateurs soviétiques de toutes les régions occupées, dont l’Ukraine et fabriqué depuis 1942 l’armée Vlassov. Ces soldats de l’Armée rouge ralliés à la Wehrmacht pour ne pas périr formèrent des bandes criminelles qui rendirent, en URSS et jusque contre les résistants français en 1943-1944 , les mêmes services que les nazis uniates. Gehlen, grand criminel de guerre, reçut en 1945 d’immenses responsabilités : l’espionnage de renseignement et d’agression contre l’URSS, mais aussi l’action anticommuniste en zone américaine. Adenauer, qui l’appréciait autant, lui confia, à la fondation de la RFA, à l’automne 1949, ses services secrets : le grand nazi Gehlen dirigea donc le Bundesnachrichtendienst (BND) jusqu’à sa retraite en 1968 . Vu l’expérience allemande acquise depuis la décennie 1930, son apport en Ukraine fut décisif. Entouré exclusivement d’anciens nazis, dont ses anciens adjoints en URSS occupée, Gehlen maintint donc sans rupture la collaboration germano-ukrainienne. 
Londres et Washington collaborèrent et rivalisèrent dans l’usage de Bandera et de ses sbires. Washington fut plus discret mais laissa les bandéristes (majoritaires) et autres membres de l’OUN se reconstituer à Munich et alentour. Les alliés-rivaux refusèrent sous tous les prétextes de livrer Bandera et autres criminels de guerre ukrainiens « réfugiés » à l’URSS, qui les réclamait depuis le début de 1946 pour les juger. Les Américains aidèrent Bandera à s’installer à Munich dès août 1945, lui forgèrent des papiers d’identité (au nom de Stefan Popel) et autres faux documents, dont l’un d’« interné dans les camps de concentration nazis du 15 septembre 1941 au 6 mai 1945 [et] libéré du camp de concentration de Mauthausen » une des légendes de la presse « occidentale » actuelle. Ils le logèrent et lui procurèrent maintes facilités, dont un lot de cartes de journaliste, y compris pour un journal « français ».

La CIA confia à Gehlen et à son BND le soin de « traiter » le compromettant Bandera, au service des « opérations » militaires en Ukraine – toujours classifiées. Bandera rapportait directement à Heinz Danko Herre, ancien second de Gehlen à la Fremde Heere Ost affecté entre autres à l’armée Vlassov et qui, « principal conseiller de Gehlen » au BND, adorait Bandera : « nous le connaissons depuis à peu près 20 ans, et, il dispose en Allemagne et en dehors, de plus d’un demi-million de partisans. » Washington fit traîner la demande de visa pour séjour aux États-Unis déposée par Bandera depuis 1955, mais le BND voulait mettre en contact direct son cher Bandera et les nazis ukrainiens d’Amérique, immigrés par dizaines de milliers depuis la fin des années 1940 : la complicité entre CIA et ministère de la Justice américain permit de violer la loi interdisant l’immigration aux nazis. « Les responsables de la CIA de Munich » finirent par accepter « l’octroi du[dit] visa en 1959 », mais Bandera ne put gagner les États-Unis : un agent du KGB l’exécuta à Munich, le 15 octobre 1959, « les Soviétiques ayant décidé qu’ils ne pouvaient se permettre la résurrection de l’alliance entre l’espionnage allemand et les fanatiques ukrainiens » (Breitman et Goda). Voilà pourquoi l’actuel « héros national » de l’Ukraine « indépendante » n’étendit pas ses activités outre-Atlantique.

Washington avait poursuivi, toujours en collaboration avec le BND, ses œuvres en Ukraine et alentour, notamment en Tchécoslovaquie, « la CIA fournissant l’argent, les approvisionnements, l’entraînement, les facilités radio et les parachutages des agents entraînés » de l’UPA. Aux États-Unis mêmes, la CIA promut d’autres alliés bandéristes en hérauts de la « démocratie » ukrainienne, tel Mykola Lebed, « sadique notoire et collaborateur des Allemands », qui avait début 1945 pris contact avec Allen Dulles à Berne : elle fit immigrer ce « chef responsable d’“assassinats de masse d’Ukrainiens, de Polonais et de juifs” », dénoncé par des immigrés d’Europe orientale, l’installa à New York en « résident permanent », puis fit naturaliser ce chef de la propagande « nationale ukrainienne » aux États-Unis. Depuis 1955, « des tracts furent jetés par avion au-dessus de l’Ukraine, et des émissions de radio intitulées Nova Ukraina furent diffusées depuis Athènes pour consommation ukrainienne ». Tous les pays de l’OTAN furent mobilisés à cet effet.

Quand le fiasco hongrois de novembre 1956 eut stoppé les actions militaires en Europe orientale (et poussé l’obsessionnel Wisnan Ber à la folie ), fleurit une prétendue « association sans but lucratif » (financée, comme le reste, par la CIA), dite Prolog, chargée d’inonder l’Ukraine de propagande antisoviétique. Hrinioch, second de Lebed, en dirigea l’antenne de Munich, l’« Ukrainische Gesellschaft für Auslandsstudien » (Société ukrainienne pour les études sur l’étranger). En « 1957, Prolog diffusa 1 200 programmes radiophoniques à raison de 70 heures par mois, et distribua 200 000 journaux et 5 000 tracts. » Elle organisait la distribution des « livres d’écrivains et poètes ukrainiens nationalistes », y compris en Ukraine soviétique, « jusqu’à la fin de la Guerre froide ». Elle « finançait le voyage des étudiants et des universitaires ukrainiens aux conférences universitaires, aux festivals internationaux de la jeunesse » et autres manifestations : à leur retour, les subventionnés rendaient compte à la CIA. Prolog était le seul « truchement des opérations de la CIA en direction de la République soviétique d’Ukraine et de ses quarante millions de citoyens ukrainiens. »

Dans les années 1960, les bandéristes américains, dont Lebed, firent leur conversion publique au philosémitisme, dénonçant systématiquement « les Soviétiques pour leur antisémitisme » thème très en vogue ces temps-ci. L’aristocrate catholique polono-américain Zbigniew Brzezinski, pilier depuis les années 1950 de la subversion permanente de l’URSS et de la scission Ukraine-Russie , préconisa en 1977, comme conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter, l’extension de ce magnifique programme. Dans les années 1980, entre Carter et Ronald Reagan, Prolog se diversifia en direction des « autres nationalités soviétiques, qui incluaient les dissidents soviétiques juifs, suprême ironie », selon Breitman et Goda. Tactique géniale, après des décennies d’hostilité ou d’indifférence aux juifs européens , puisque la propagande « occidentale » transforma une URSS jadis haïe comme judéo-bolchevique en symbole de l’antisémitisme.

Les opérations américano-germano-ukraino-nazies contre l’URSS et l’Europe orientale, nommées « Cartel » puis « Aerodynamic » puis, dans les années 1980, « Qrdynamic », « Pddynamic » et « Qrplumb » n’avaient jamais cessé. L’étude de Breitman et Goda s’achève en 1990, « au seuil de l’effondrement » de l’URSS : tout était alors prêt, en Ukraine, pour la phase suivante, gérée par Mme Nuland et les siens.

Annie LACROIX-RIZ

Note. Annie Lacroix-Riz, agrégée d’histoire, docteur ès lettres, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII – Denis Diderot, est spécialiste des relations internationales dans la première moitié du XXᵉ siècle. Source: https://www.legrandsoir

La géopolitique c’est comme l’Univers et comme un cocon de ver à soie

Lorsque je contemple avec émerveillement les images transmises par le télescope James Webb, alors que dans le même temps je suis confronté à un flux continu d’informations, je me dis qu’il est possible de contester toutes ces informations car jamais la vérité n’est abordée avec franchise et toutes les affirmations des journalistes sont teintées de mensonges. Les images de ce merveilleux télescope ont le mérite d’être des observations objectives et factuelles de l’Univers tel qu’on le soupçonnait avec les données recueillies par son prédécesseur le télescope Hubble. Pour se faire une idée de l’incroyable diversité des objets répandus dans tout l’Univers il suffit de contempler ces images, ici le fameux “quintet” de galaxies avec en toile de fond les plus lointaines autres galaxies de l’Univers. On pourrait rapprocher cette image des 5 continents de la Terre. Les dernières théories des astrophysiciens prennent en compte un réseau de “fils” gravitationnels reliant les galaxies les unes aux autres avec des flux de matière dont la convergence créé une nouvelle galaxie. C’est peut-être là qu’il faut rechercher la matière noire et l’énergie noire.

Il en est de même de la variété des changements auxquels les peuples de la Terre sont déjà soumis car l’histoire, comme le temps, ne s’arrête jamais. Il faut, pour discerner toutes les tendances parfois contradictoires en apparence qui affluent de toute part, posséder une puissance d’analyse susceptible d’en faire une synthèse compréhensible. Il faut être un remarquable analyste de la géopolitique pour conclure que l’évolution de la géopolitique est ainsi et quelles sont les raisons profondes de cette évolution. Et il est rare de trouver dans le fatras des informations quel est le véritable fil conducteur reliant tous ces paramètres qui pris isolément ne revêtent aucune signification. C’est un peu la situation des enfants qui étaient entrainés autrefois dans les magnaneries pour trouver le bout de l’unique fil qui forme un cocon de soie : la géopolitique est comme un cocon de ver à soie, elle est constituée d’un seul fil conducteur et bien malin celui qui arrive à en trouver le bout et le dérouler pour comprendre le véritable puzzle complexe que constitue cette géopolitique. Il y a très longtemps que je ne regarde plus la télévision. J’avais acheté une antenne parabolique quand je vivais au Vanuatu car l’occasion des Jeux Olympiques de Sydney m’avait convaincu d’effectuer cet achat d’autant plus que j’aime beaucoup cette magnifique ville et que le Vanuatu n’avait qu’une heure d’avance sur la côte est de l’Australie. Ici à Papeete la compagnie de téléphone a insisté pour me vendre un abonnement télévisuel et j’ai refusé.

Pour toutes les sources d’information que je parcours chaque matin il est extrêmement rare de trouver une analyse géopolitique de valeur. Par hasard, il y a deux jours, j’ai regardé un exposé d’Alain Juillet présenté devant un auditoire de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale de Provence il y a quelques semaines. C’est un pur délice ! On comprend tout ce qui se trame dans le monde sans que personne, je dis bien personne, n’en soupçonne la formidable interconnexion à l’échelle de la planète. Aucune région du monde n’est épargnée par le fil conducteur de la géopolitique et l’évolution de celle-ci. Comme le cocon du ver à soie il n’y a qu’un seul fil conducteur dans l’évolution de la géopolitique de même que toutes les galaxies sont connectées entre elles par un flux gravitationnel et un flux de matière. Je conseille donc très vivement les lecteurs de ce blog de regarder avec attention, y compris deux fois de suite s’il le faut, car tous les mots de l’exposé d’Alain Juillet sont pesés et empreints d’une lourde signification. Et à 80 ans Alain Juillet a l’esprit beaucoup plus clair que la très grande majorité des journalistes qui s’agitent sur le papier des quotidiens et sur l’écran plat des télévisions. Bon visionnage ! https://www.youtube.com/watch?v=XHjObEp-2iA

Pourquoi la France construit un centre hospitalier sur le plateau de Saclay ?

Alors que le système hospitalier français est en décrépitude pour diverses raisons, et je n’en citerai que deux, d’une part avec l’invasion d’un secteur administratif qui contrôle la gestion de la tarification à l’acte et alourdit considérablement l’emploi du temps du personnel strictement hospitalier. Dans un hôpital de taille normale un secrétariat d’une vingtaine de personnes suffit pour une gestion optimale de deux cent lits et mille personnels. Le système administratif mis en place par le Ministère a créé une sorte de monstre : pour ce même hôpital il y a maintenant 300 parasites qu’il faut rémunérer au même titre que le personnel médical. L’informatisation de l’ensemble des fonctions administratives devrait au contraire autoriser la réduction du nombre de personnels administratifs. La deuxième raison est le niveau salarial de misère de la majorité des personnels médicaux, depuis les aide-soignants et les infirmiers jusqu’aux médecins spécialisés. Par voie de conséquence il y a de moins en moins de candidats aux professions médicales, le numerus clausus de la formation de médecins ayant provoqué une désertification progressive de cette profession.

L’apparition de tout un éventail de nouvelles technologies de diagnostic et de traitement oblige parfois les hôpitaux à se spécialiser et l’un des exemples illustrant les contraintes nouvelles apparues avec ces nouvelles technologies est la médecine dite “nucléaire”. Qu’est-ce que la médecine nucléaire ? Dans un sens global il l’agit d’utiliser un radio-isotope artificiel utilisable pour le diagnostic et pour certains traitements. L’exemple du technétium-99 résume la problématique rencontrée en médecine nucléaire car c’est le produit radioactif le plus utilisé en médecine nucléaire. Un revue des autres radio-isotopes sera exposé dans la seconde partie de ce billet. Le technétium-99 est utilisé comme outil de diagnostic chez 20 millions de personnes dans le monde chaque année. Il permet de réaliser des diagnostics par imagerie gamma du cerveau, de la thyroïde, des poumons, du foie, de la vessie, des reins ou du squelette pour la détection et la localisation de tumeurs ou des problèmes circulatoires. La production de ce radio-isotope est problématique en raison de sa durée de demi-vie et des techniques d’extraction utilisées. Le technétium-99 est produit dans les réacteurs nucléaires de recherche à partir du molybdène-99, un produit de fission de l’uranium-235. Il est nécessaire d’utiliser de l’uranium enrichi en isotope 235 pour obtenir cet isotope du molybdène. Le noyau de ce molybdène se réarrange spontanément pour former le technétium-99. La demi-vie du Mo-99 est de 66 heures et celle du Tc-99 est de 6 heures. Avant d’utiliser le Tc-99 pour injection intra-veineuse en vue d’un diagnostic il faut le séparer du Mo-99, le radio-isotope parent, et cette opération est effectuée à l’hôpital par une chromatographie sur échangeur d’ions. L’hôpital doit être spécialement équipé car le Mo-99 comme le Tc-99 sont des émetteurs de rayons gamma. Il existe à Saclay deux réacteurs de recherche, Osiris et Orphée, susceptibles de produire du Mo-99. Cependant sur le même site du CEA à Saclay (Commissariat à l’Energie Atomique) il existe aussi l’accélérateur linéaire de particules, le LAL, et le synchro-cyclotron SOLEIL. On en vient donc à la deuxième méthode d’obtention du Mo-99 mais surtout de Tc-99. Ce dernier apparaît en bombardant avec des neutrons émis tangentiellement par le cyclotron, appelés improprement “radiation de synchrotron” avec également des rayons X, une cible de Mo-100 ultrapure. Le molybdène-100, faiblement radioactif, représente près de 10 % du molybdène naturel et doit être séparé jusqu’à un degré de pureté poussé pour obtenir le Tc-99 sans production parasite de technétium-99 “g” qui se transforme rapidement en ruthénium et empoisonne la cible de Mo-100. Un réglage fin de l’énergie des neutrons utilisés est donc nécessaire.

Le nouvel hôpital en construction sur le plateau de Saclay disposera donc sur le site d’une source d’approvisionnement en Tc-99 et c’est l’une des importantes raisons pour lesquelles le site de Saclay a été choisi. Outre le Tc-99 les infrastructures existantes du CEA sont à même de produire une série d’autres radio-isotopes utilisés tant pour le diagnostic que pour le traitement de cancers. La liste non exhaustive de ces radio-isotopes est la suivante et mes lecteurs comprendront l’importance méconnue de la médecine nucléaire. L’usage externe de rayons gamma dont la source la plus fréquente est du cobalt-60 et éventuellement du césium-135 est communément utilisée pour traiter certaines tumeurs et pour obtenir une aplasie médullaire avant une greffe de moelle et dans ce dernier cas l’irradiation peut être massive et à des doses proches de la dose mortelle. Enfin toujours dans le but de traiter certaines tumeurs localisées, l’implantation temporaire d’isotope radioactifs sous forme de filaments (cobalt-60, iridium-192, palladium-103) pendant quelques minutes ou quelques heures est pratiquée directement au niveau de la tumeur. Dans le cas de la thyroïde l’iode se fixe préférentiellement sur cette glande et les tumeurs sont traitées par injection d’iode-131 sous forme de iodure. Le strontium-89, le samarium-153 et plus récemment le rhénium-186 sont utilisés pour réduire les douleurs provoquées par les tumeurs osseuses lorsque ces douleurs ne peuvent plus être atténuées par les dérivés morphiniques. Enfin récemment l’utilisation d’anticorps monoclonaux marqués avec du bismuth-213 ou du plombe-212 ont été utilisés expérimentalement pour tenter de traiter les métastases multiples d’une tumeur cancéreuse utilisée auparavant pour obtenir ces anticorps monoclonaux. Ce type d’approche encore au stade expérimental est utilisé dans le cas de certaines leucémies et des mélanomes. Il s’agit alors de mettre en œuvre le rayonnement alpha émis par ces radio-isotopes. Le gadolinium-157 est enfin utilisé comme émetteur de neutrons en combinaison avec du bore injecté par voie intraveineuse qui capte les neutrons après fixation préférentielle du gadolinium radioactif dans le tissu cancéreux. À ne pas confondre avec le gadolinium stable utilisé comme agent contrastant dans l’imagerie par résonance magnétique nucléaire, le terme nucléaire ne mettant pas en œuvre de radioactivité. Tous ces traitements utilisent des doses variables allant de 20 à 60 grays à l’exclusion des traitements faisant appel à l’iode-131 pour traiter les tumeurs cancéreuses de la thyroïde car dans ce dernier cas les doses utilisées étant (rayons gamma) massives pouvant atteindre 1,2 gigaBecquerels. Les locaux hospitaliers doivent être spécialement conçus pour que le personnel ne soit pas irradié par le rayonnement gamma alors que ce radio-isotope émet également des électrons très énergétiques (rayonnement beta moins). Compte tenu de la période de demi-vie de l’iode-131 de 6 jours le patient reste confiné jusqu’à ne plus émettre que 1,2 Gbq ou 0,07 mSV/heure à une distance de 1 mètres. Certaines approches de radiothérapie spécifiques sont en cours de développement et utilisent du phosphore-32 pour le traitement de la polycythémie, une maladie rare caractérisée par une production anarchique d’hématies. D’autres approches sont en cours d’étude et elles utilisent toutes de radio-isotopes à courte durée de vie comme par exemple l’actinium-225, émetteur de rayons alpha avec une demi-vie de 10 jours et obtenu par désintégration du thorium-225 lui-même issu de l’uranium-233.

Tous ces radio-isotopes sont produits dans des réacteurs d’étude et leur purification et leur formulation se trouvent donc en amont de la médecine nucléaire. On comprend dès lors l’importance de la place que la radioactivité a pris dans le domaine médical, un aspect trop souvent oublié par le grand public malgré le fait qu’un jour ou l’autre il puisse, en tant que patient, être confronté à un traitement spécifique dans un service hospitalier de médecine nucléaire. La médecine nucléaire sauve des vies, faut-il le rappeler.

Les autres utilisations de la radioactivité sont courantes et industrielles dans le domaine de la stérilisation à l’aide de rayons gamma dont la source universelle est le cobalt-60. Dans le domaine de l’imagerie médicale par émission de positrons le désoxyglucose marqué avec du fluor-18 est l’une des approches les plus courantes. Le fluor-18 est un émetteur de rayons beta plus, c’est-à-dire de noyaux d’hydrogène. La rencontre avec un électron provoque leur annihilation avec émission de deux photons gamma qui sont alors détectés par des caméras permettant d’obtenir une image tridimensionnelle. Cette technique est utilisée pour étudier les fonctions du cerveau et également pour détecter et localiser certaines tumeurs cancéreuses. Le fluor-18 est produit à cet effet en soumettant de l’eau enrichie en oxygène-18 à un flux de protons de haute énergie à l’aide d’un accélérateur linéaire de particules, il en existe un sur le plateau de Saclay, et la proximité du site de production de ce radio-isotope est critique puisque la période de demi-vie du fluor-18 n’est que de une heure quarante minutes. L’eau ainsi soumise à ce flux de protons (H+) se transforme en avide fluorhydrique directement utilisée pour synthétiser le fluoro-désoxyglucose.

Enfin, pour conclure ce billet, les radio-isotopes sont d’un usage courant dans la recherche biologique. J’ai moi-même utilisé au cours de ma carrière du tritium, du carbone-14, du phosphore-32, du fer-59 et de l’iode-125. Pour l’anecdote je me suis trouvé contaminé involontairement avec ce dernier radio-isotope (demi-vie 60 jours) à deux reprises en l’utilisant pour effectuer des radio-immuno-essais. Le technicien qui contrôlait le personnel de l’institut de recherche situé en Californie du Sud m’a préconisé une cure d’ormeaux puisqu’il savait que mon technicien passait beaucoup plus de son temps qu’au laboratoire à s’occuper de son élevage d’abalones dans la baie de La Jolla ! Source partielle World Nuclear Association et Wikipedia en anglais.

La prochaine grande crise économique est toute proche

Lorsqu’on observe l’évolution de la situation économique des pays de l’Europe occidentale le bouc émissaire trop facilement trouvé est le conflit ukrainien et l’arrêt des exportations de gaz à peu de frais en provenance de la Russie garanti par des contrats à long terme. L’inflation serait également provoquée par les mêmes causes. C’est trop facile, ce n’est justifié que par une russophobie alimentée par Washington répandue 24/24 heures par les médias “de grand chemin” aux ordres des politiciens européens eux-mêmes aux ordres des USA. La tendance inflationniste a été provoquée par la création de monnaie par la BCE, la banque centrale britannique et la FED lors de la pandémie coronavirale et l’augmentation du prix des combustibles fossiles avait déjà débuté avant les évènements d’Ukraine en raison du déséquilibre croissant entre l’offre et la demande, déséquilibre provoqué par le tarissement des investissements en raison du respect des critères ESG. Les banques centrales ont encore une fois commis le même erreur : augmenter les taux d’intérêt pour juguler cette inflation. Cette augmentation des taux a un impact aux multiples facettes : sur la capacité d’emprunt des entreprises, sur les retraites par capitalisation en raison de la chute de la valeur nominale des obligations qui perdent leur caractère liquide sur les marchés et enfin, bien plus préoccupant encore, la frilosité des investisseurs, petits et grands, dans le secteur du bâtiment.

C’est précisément ce à quoi on assiste aux Etats-Unis d’une manière extrêmement préoccupante et l’analyse de la situation américaine mérite quelques commentaires, d’autant plus que l’Union européenne a suivi la FED dans cette politique d’augmentation des taux d’intérêt. La chute de l’euro par rapport au dollar, soutenu par des taux plus élevés qu’en Europe, a paniqué les responsables de la BCE et cet organisme a corrigé le tir en augmentant de manière substantielle les taux de base dans la zone euro et tous les autres Etats européens hors zone euro ont suivi la même tendance, y compris la Suisse, craignant une chute de la valeur de leur monnaie par rapport au dollar. La crise obligataire ne pourra pas être enrayée mais c’est avant tout la crise immobilière qui va précipiter dans l’abime l’ensemble des économies européennes. Le vieil adage “quand le bâtiment va bien, tout va bien” va à nouveau se vérifier et ce sera sanglant, pire que la crise des subprimes car dans ce cas la cause première n’aura pas été exportée par les américains qui avaient monétisé de la dette immobilière domestique mais en raison de l’incurie totale des hautes autorités des banques centrales dont la BCE.

La gigantesque crise du secteur “brick&mortar” américain va, il ne faut pas se bercer d’illusion, se répandre en Europe et ce ne sera pas à cause du conflit ukrainien. En un graphique on comprend tout de suite l’ampleur de la crise immobilière américaine :

Après la crise des subprimes provoquée par le laxisme des banques qui accordaient des prêts hypothécaires pour l’acquisition d’un logement à des ménages non solvables que ces mêmes banques ont monétisé pour se débarrasser de ces créances “pourries” les USA ont établi quelques régulations afin d’éviter une nouvelle crise. Il s’agit d’un contrôle plus strict des disponibilités financières des ménages candidats à l’acquisition d’un logement individuel. Les ménages ou les personnes seules sollicitant un prêt immobilier doivent apporter des preuves de leurs revenus afin que l’organisme bancaires puisse ou non accorder un prêt. Il s’agit du “Legal Entity Identifier” (LEI). Ces données statistiques sont corroborées par l’indice de bonne santé du secteur du bâtiment (en rouge, échelle de gauche) que calculent mois après mois les analystes de ce que l’on appellerait en France la Chambres syndicale des entreprises du bâtiment, dans le cas des USA il s’agit de la “National Association of Home Builders” (NAHB). L’indice NAHB est donc très proche du LEI puisque ces deux indices sont liés. À partir de l’année 2018 les taux d’intérêt ont diminué de près de 300 points de base (courbe en bleu, échelle de droite inversée) mais l’indice NAHB a été profondément perturbé par l’épidémie coronavirale avec un retour très rapide à la normale : les taux continuant à diminuer le nombre de demandes de prêts a augmenté et le secteur “brick&mortar” a retrouvé des couleurs. Est alors survenue l’inflation et un coup d’arrêt brutal a été asséné aux demandes de prêt immobilier et le marché est entré dans une spirale dévastatrice beaucoup plus profonde qu’en 2020. Les taux pratiqués pour les prêts immobiliers ont maintenant atteint environ 6,5 % en base annuelle. Si à ce taux est ajouté celui des crédits à la consommation, de l’ordre de 12 %, il est facile de comprendre que la politique de la FED provoque donc un désastre dans le secteur du bâtiment américain. Or selon l’adage cité plus haut cette crise va entrainer une récession incontrôlable de l’économie américaine. Je rappelle ici que 22 % des “millenials” résident chez leurs parents car ils sont dans l’incapacité de satisfaire les critères d’attribution de prêts immobiliers et, plus alarmant encore, 12 % des ménages sans enfants n’ont pas d’autre choix que de vivre dans leur véhicule automobile, toutes ethnies confondues. Et pendant ce temps-là les Etats-Unis continuent à imprimer fraîchement des dollars pour subventionner l’économie de l’Ukraine et ils puisent dans les stocks d’armements et de munitions des bases militaires américaines situées en Europe et en Corée (c’est nouveau) pour soutenir l’armée ukrainienne …

La politique anti-inflation choisie par la FED, inflation qu’elle a créé en augmentant la masse monétaire, va donc dévaster l’ensemble de l’économie des Etats-Unis, pays où le vieil adage “quand le bâtiment va, tout va” revêt toute sa réalité. Comme la BCE suit la même politique la situation européenne du secteur du bâtiment va suivre la même pente. Combinée au renchérissement insoutenable du prix de l’énergie il faut donc s’attendre à une crise économique et sociale majeure qui affectera l’ensemble de l’Union européenne, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. Le “whatever it takes” de Mario Draghi, quinze années de laxisme monétaire, nécessitera peut-être aussi quinze années pour que l’économie retrouve quelque vigueur. Pour clore ce billet il faut aussi rappeler que le prix des voitures d’occasion a augmenté de plus de 100 % aux USA, le marché de l’automobile neuve est exsangue pour les mêmes raisons mais pire encore les ménages se séparent de leur deuxième voiture car ils en sont contraints pour boucler leurs fins de mois. Tous ces signes concourent pour affirmer une fois encore que la crise économique qui arrive sera vraiment terrible pour toutes les nations et en particulier la France qui ne pourra pas y faire face en raison de son tissu industriel en voie de disparition.

Corrélation étroite entre température terrestre et CO2 atmosphérique : une vaste fraude !

Dès le début des années 2000 la notion de réchauffement du climat d’origine anthropique s’est officialisée comme ne pouvant plus être réfutée, la science du climat étant considérée comme définitivement acquise. Cette certitude scientifique s’appuyait sur l’interprétation des données fournies par les nouvelles techniques d’observation des variations de température à la surface du sol et les mesures très précises de la teneur en divers gaz mineurs de l’atmosphère et elles provenaient essentiellement des satellites d’observation dédiés à de telles observations spectrales. C’était trop rapidement oublier les travaux des géologues au sujet du climat qui prévalut au cours du Phanérozoïque, c’est-à-dire la période géologique débutant il y a 538 millions d’années jusqu’à nos jours. Cette période géologique correspond à l’apparition d’une multitude de formes vivantes depuis les arthropodes jusqu’aux dinosaures et enfin les mammifères, l’apparition de plantes à fleur puis des oiseaux fut néanmoins entrecoupée de longues périodes de glaciation sans apparente périodicité comme celle établie établie par Milutin Milankovitch au début du vingtième siècle qui ne s’applique avec une raisonnable confiance qu’au cours du million d’années passées. Si on remonte loin dans le temps une multitude d’autres facteurs perturbe en effet cette périodicité des glaciations comme les impacts de météorites, les longues périodes d’éruptions volcaniques et également la dérive des continents.

Bref, les géologues ont, depuis l’accès aux mesures par spectrographie de masse en routine, analysé une multitude de roches sédimentaires en ce qui concerne leur teneur en oxygène-18. L’oxygène-18 représente 2 % de la composition en cet élément et la mesure de la teneur en cet isotope permet de calculer à quelle température l’eau s’est évaporée pour former les oxydes et les carbonates retrouvés dans les roches sédimentaires. Cette teneur s’exprime en rapport entre la teneur en oxygène-18 en regard de l’oxygène-16 et s’exprime en δ18O exprimé en parties pour 1000. Par exemple la teneur en 18O d’un carbonate dans un échantillon de calcite est directement proportionnel à cette température car plus la température d’évaporation de l’eau est élevée plus cette teneur est élevée. Les géologues du monde entier ont ainsi pu remonter dans le temps à l’aide de l’analyse de 6680 échantillons de roches sédimentaires dont la date a été déterminée par d’autres techniques qui ne font pas l’objet de cet exposé mais néanmoins sont prouvées comme étant parfaitement fiables. Ces évaluations du  δ18O ont également permis d’évaluer la teneur atmosphérique en CO2 au cours de la formation de ces mêmes roches sédimentaires riches en carbonates. Les mesures de δ13C, rapport en les isotopes 12 et 13 du carbone ne constituent pas un proxy de températures mais permettent seulement de différencier les sources de carbone organiques. Dans le cas des roches sédimentaires il s’agit du plancton, des matières organiques fossilisées, de la teneur en bore d’origine marine et surtout des carbonates de sodium et de calcium.

Pour remonter jusqu’au début du Phanérozoïque les représentations graphiques ont été moyennées sur des laps de temps de 2,5 millions d’années tant pour les températures que pour la teneur en CO2 de l’atmosphère. À l’évidence, comme le montre la figure ci-dessous, l’évolution des températures au cours des 438 millions d’années passées n’est pas corrélée aux teneurs en CO2 atmosphérique. Légende de cette figure : courbe rouge proxy des températures globales  δ18O x (-1). Silu = Silurien, Neo = Neogene, Quater = Quaternaire. Périodes de glaciation : 1 = Dévonien tardif/Carbonifère, 2 = permo-carbonifère, 3 = Callovien tardif/ Oxfordine médian, 4 = Tithonien/Berrasien, 5 = Aptien, 6 = Cenomanien moyen, 7 = Turonien, 8 = Campanien/Maastrichien, 9 = Masstrichien moyen, 10 Maastrichien récent.

Utilisant les mêmes données géologiques figurant dans cette figure il a été aisé de rechercher une corrélation graphique (et mathématique) en portant la teneur en CO2 atmosphérique en parties par million en regard du proxy de température δ18O x (-1) exprimé en parties pour 1000. Du point de vue mathématique le coefficient de corrélation est certes différent de zéro mais faible (R= – 0,19) mais très faible car R2 = 0,036. Bien malin celui qui affirmerait qu’il existe une corrélation entre ces deux paramètres.

Les lois de la physique telles qu’on les connait aujourd’hui étaient les mêmes au cours des 538 millions d’années passées et il ne doit pas y avoir une plus étroite corrélation aujourd’hui entre température et CO2 atmosphérique que durant ces millions d’années passées. Il est évident que les “spécialistes” de l’IPCC se moquent de ces lois de la physique fondamentale. Ont-ils acquis une bagage universitaire suffisant pour comprendre ce qu’est par exemple la notion d’entropie quand ils prétendent que les photons thermiques réémis par les seules molécules de CO2 atmosphérique suffisent à provoquer un réchauffement au niveau du sol ? Je manifeste quelques doutes. En conclusion tout ce que l’on affirme depuis une trentaine d’année à propos du réchauffement du climat d’origine anthropique est de la fausse science qui a été montée de toute pièces pour satisfaire des objectifs politiques et idéologiques.

Source et illustrations : https://doi.org/10.3390/cli5040076

Pourquoi le gouvernement français n’a plus aucun pouvoir

Tous les pays membres de l’OTAN sont endettés et ne peuvent plus faire face à la crise profonde à laquelle ils n’échapperont pas. Le pays le plus endetté est les USA et compte bien faire payer sa dette à tous les pays qui utilisent le dollar comme monnaie d’échange en reproduisant le sale coup des subprimes de 2008, c’est-à-dire vendre leur dette en la monétisant. Mais les pays de l’Occident ne se laisseront pas berner une deuxième fois. Aux pays de l’OTAN il faut ajouter la Corée et le Japon, les 51e et 52e Etats américains, c’est un état de fait qu’il ne faut pas nier. La dette totale de la France est tout simplement monstrueuse : si on prend en compte, outre la dette dite officielle, tous les postes déficitaires classés perfidement dans les “hors-bilan” on arrive à un montant global du passif de l’Etat français équivalent à plus de trois fois le PNB. Personne n’ose le dite clairement, c’est-à-dire près de sept trilliards d’euros ! Dans ces conditions tout ce que déclare le gouvernement n’est que boniment et ne sera jamais réalisé. Impossible d’augmenter par exemple le budget de la défense, impossible de réaliser une réforme des retraites sans raser les présents retraités malgré les déclarations tonitruantes du gouvernement. Macron s’en moque puisque tous ces retraités qui ont voté pour lui lors des dernières élections ne pourront pas voter à nouveau pour lui car il ne pourra pas rempiler pour un troisième mandat, la loi le lui interdit.

Un pays lourdement endetté avec une balance commerciale chroniquement déficitaire n’a plus aucun pouvoir. La France, traditionnellement, était exportatrice de denrées agricoles. C’est le passé : aujourd’hui la France importe à hauteur de 30 % les denrées agricoles pour nourrir la population, du jamais vu depuis que la France existe, les Gaulois exportaient du vin dans tout l’empire romain. La raison est simple : la population agricole est rurale et les habitudes n’ont pas changé depuis le règne des seigneurs sur leurs fiefs. Les paysans sont taillables et corvéables à merci. Pour sauver la population de la France j’avais préconisé dans un précédent billet sur ce blog d’annuler la dette de tous les exploitants agricoles et de reporter leurs impôts et leurs charges sociales (MSA) sur la population générale non impliquée dans la production de denrées alimentaires. Rien n’a été fait dans ce sens et à court terme la population française urbanisée devra dépenser une fortune pour se nourrir car les exploitations ne trouvent plus de repreneur lorsque l’exploitant des lieux décide de cesser son activité.

Au Japon les candidats à la reprise d’un exploitation de production de riz bénéficient d’une multitude d’avantages, aides de l’Etat payées par le prix du riz le plus souvent surtaxé dans ce but. C’est très facile car les Japonais trouvent leur riz à grains courts et plus ou moins collant le seul riz comestible. Le Japon produit des légumes, des fruits, du lait et des produits laitiers ainsi que du blé tendre avec lequel les boulangers produisent du pain meilleur que la baguette parisienne. Mais les consommateurs sont disposés à y mettre le prix. Tous les détaillants de fruits, légumes et viande ne sont pas tributaires de coopératives agricoles ou de centrales d’achat, les circuits économiques concernant l’alimentation ressemblent à des “circuits courts” à l’échelle nationale. Pourquoi la France ne prend-t-elle pas exemple sur le Japon ? La population aura toujours besoin de se nourrir. Pourquoi taxer les exploitants agricoles de manière outrancière alors que cette corporation a une véritable mission de salut public ?

Dans le domaine de l’industrie la situation est pire encore. Les entrepreneurs sont asphyxiés par les charges sociales et les impôts alors que eux aussi ont pour mission de créer des emplois et donc de contribuer à la survie de la population. Encore une fois la situation de l’industrie française est catastrophique car l’Etat français n’a plus aucune marge de manœuvre en raison de la dette publique exorbitante et se voit contraint de taxer ces entreprises pour faire fonctionner sa mécanique débordante d’individus inutiles. Tous ces éléments d’analyse convergent pour affirmer que la France est au bord de la faillite. Un jour prochain le Trésor français se trouvera en panne sèche car plus aucun créancier n’osera prêter à la France, d’ailleurs l’inversion des taux signifie que les créanciers n’accordent déjà plus aucune confiance dans le pouvoir de la France d’honorer sa dette. Le taux à dix ans est à ce jour de 2,62 % et le taux à un mois n’est que de 1,98 %. Dans une situation économique normale, c’est-à-dire inspirant la confiance, cette différence devrait être l’inverse exact de la situation actuelle (source : tradingeconomics.com). François Fillon fut massacré par l’intelligentsia soutenant le “mozart de la finance” quand il déclara que la France était en faillite et on constate aujourd’hui que ce “mozart de la finance” n’est qu’un acteur de théâtre refoulé qui a embrassé une carrière dépassant ses capacités intellectuelles.

La France est donc effectivement en faillite et la réforme des retraites est là pour le confirmer. Si les retraites actuellement versées ne sont pas diminuées ce sera un coup d’épée dans l’eau. Le président s’en moque, il n’aime ni la France ni les Français, y compris ceux qui ont voté pour lui. Personnellement je me bats avec l’administration française depuis plus de 4 mois pour régulariser la domiciliation de ma retraite à Papeete. C’est un signe révélateur d’une gestion calamiteuse du paiement des retraites car les caisses sont vides ! Je conclurai ce billet de mauvaise humeur en déclarant que la seule planche de salut qui reste à la France est de quitter l’Union européenne, d’abandonner l’euro, dévaluer le franc nouvelle formule de 30 % dans l’espoir de revitaliser à l’exportation les rares entreprises qui survivent sur le territoire et enfin de prendre les mesures indiquées plus haut pour l’agriculture en taxant de surcroit toutes les denrées alimentaires importées. Mais je dois rêver les yeux ouverts sur le texte que j’écris …