Nouvelles des Îles Canaries

Avec le silence imposé par le couvre-feu coronaviral on entend chanter les oiseaux. En réalité il ne s’agit pas de canaris mais de merles, de tourterelles turques et de pigeons, ces deux dernières espèces de volatiles étant tout à fait exécrables. Il y a aussi des petits perroquets verts comme il en existe des milliers dans la banlieue parisienne. J’allais oublier les merles qui organisent des réunions politiques jour et nuit.

Je suis allé ce mardi forcer la porte du Consulat de France pour faire valider mon « certificat d’existence » par le Consul en personne, un papier que je dois renvoyer à mes caisses de retraite avant la fin du mois. Il m’a annoncé que le délai de réception de ce document était prolongé de 2 mois. Reste à savoir si, donc, au cours de l’été les fonctionnaires de l’administration française n’ayant pas reçu ce sésame qui permet de continuer à percevoir la retraite continuera ou non à procéder au versement de ces dites retraites comme elle avait l’habitude de le faire pour des retraités morts depuis longtemps en particulier au Magreb. Les Canaries ne sont pas très éloignées du Maroc mais l’administration locale est plutôt tatillonne et elle signalerait immédiatement le décès d’un expatrié français ou d’un autre pays européen à l’administration correspondante.

Bref, le Consul m’a entretenu de la catastrophe économique majeure dans laquelle se trouve aujourd’hui l’archipel. Il m’a répété que le tourisme représente 55 % du PIB des Canaries et qu’il est éventuellement possible que les hôtels ouvrent à nouveau leurs portes au mois d’octobre. Il faudra naturellement que les quelques 1500 vols quotidiens à destination et au départ de l’archipel soient rétablis. J’ignorais l’ampleur de l’importance des liaisons aériennes pour la vie des Canariens sans même mentionner les bateaux de croisière qui ont essuyé une pitoyable réputation avec un bateau en quarantaine en Californie et un autre à nouveau au Japon. Pauvre Japon qu’on a accusé de tous les maux à ce sujet …

Enfin, pour me remonter le moral le Consul a prédit une augmentation de la criminalité et de la prostitution sauvage puisque déjà des dizaines de milliers de personne n’ont plus un centime d’euros pour se nourrir … J’ai entretenu ce digne représentant de la République française d’une diminution surprise de ma retraite CNAV et il n’a pas eu l’air très au courant. Il est vrai que ce monsieur, investisseur d’actifs financiers en provenance du Sénégal et tout récent Consul de France, n’est pas encore au fait de toutes les décisions prises par Paris. Pratiquement au moment où je lui expliquait qu’il existait des dispositions spéciales japonaises pour les retraités ayant des difficultés économiques en raison de la réduction de leur pension et que le Japon les avait mises en place, il s’agit d’une procédure d’obtention de visa de résident pour les retraités dont un membre proche de leur famille vit au Japon – c’est mon cas – mon fils m’appelait sur mon iPhone depuis Tokyo ! À suivre.

Fermeture de 14 réacteurs nucléaires français, un gâchis financier, humain et climatique.

L’article ci-dessous (voir le lien pour la source en fin de billet) provient du blog de Philippe Murer, auteur de ce texte. J’ajouterai que la Ministre de la transition écologique et solidaire, précédemment ministre des transports est X-Ponts de formation (Polytechnique + Ponts & Chaussées). Elle n’a jamais mis les doigts dans le cambouis car dès la fin de ses études elle a plongé à pleines mains dans la confiture administrative et politicienne. Sympathisante du parti écolo, pour ne pas dire écolo elle-même, elle représente l’archétype de ces hauts fonctionnaires qui ont décidé d’appauvrir irrémédiablement la France et de la faire entrer dans le club des pays sous-développés à coup de décrets passés en catimini alors que l’économie française est déjà gravement atteinte par l’incurie totale de ces mêmes politiciens dont elle fait partie dans la gestion tout simplement stupide de l’épidémie coronavirale, économie qui retrouvera une petite vitesse de croisière au mieux après 2025 avec 5 réacteurs nucléaires de plus arrêtés à tout jamais et des contribuables terrassés par des taxes variées pour mettre en place des énergies dites renouvelables dont on sait – et cette ministre le sait aussi – qu’elles sont totalement inefficaces. Quand on rapproche cette totale irresponsabilité du gouvernement français relative à l’énergie nucléaire de sa politique d’incitation à acheter des voitures électriques Renault ZOÉ on ne peut qu’en conclure que la France est gouvernée par des incapables dont il faut se débarrasser au plus vite pour ne pas laisser la France sombrer dans le chaos total. Bonne lecture.

Un décret du gouvernement du 23 avril, passé inaperçu dans cette période d’épidémie, grave dans le marbre la fermeture de 14 réacteurs nucléaires pour les 15 années à venir[1].

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Un terrible gâchis climatique, financier et humain.

Ces 14 réacteurs représentent le quart du parc nucléaire français. Les centrales nucléaires, décriées par les écologistes, ont pourtant rendu un sacré service au climat en économisant depuis 40 ans de gigantesques quantités d’émission de CO2. Elles rendent aussi un service important à l’emploi et à l’économie française puisque la filière nucléaire emploie 250.000 personnes. Le gâchis financier qui résulterait de leur mise à la casse est lui aussi énorme, la construction des centrales françaises ayant coûté 96 milliards d’euros selon la Cour des Comptes.

Mettre à la casse de telles unités de production d’électricité, avant leur fin programmée, est un gâchis : gâchis d’argent par dizaines de milliards d’euros, gâchis d’emplois bien rémunérés, gâchis dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Nous n’avons pourtant aucun chemin pour produire de l’électricité en émettant moins de CO2. En effet, stocker les énergies éoliennes et solaires, intermittentes par nature, avec des batteries est irréaliste. L’académie des Sciences a publié en 2017 une étude rappelant que pour stocker 2 jours de besoins électriques d’hiver pour la France, il faut 15 millions de tonnes de batterie contenant 300.000 tonnes de lithium soit 7 fois la production mondiale actuelle de lithium[2]. La façon la plus propre pour remplacer l’électricité des 14 réacteurs est donc de produire de l’électricité avec des énergies renouvelables éoliennes et solaires complétées par des centrales au gaz lorsqu’il n’y a pas assez de vent ou de soleil, la nuit par exemple. Dans le meilleur des cas, à cause des périodes sans vent ou sans luminosité, les éoliennes et les panneaux solaires produiraient 35% de la production d’électricité avec peu d’émission de CO2 et des centrales au gaz complémentaires 65% avec beaucoup d’émission de CO2[3]. Le calcul, simple, montre que ces 14 réacteurs émettent 30 fois moins de CO2 que le couple énergies renouvelables et gaz[4] nécessaire pour les remplacer.

Si on réalise le programme d’Europe Ecologie les Verts, le remplacement de toutes les centrales nucléaires par des énergies renouvelables et des centrales au gaz, les émissions de CO2 de la France augmenteraient de 121 millions de tonnes de CO2. Ces calculs montrent toute l’absurdité d’un tel projet : chaque année, la France rejetterait 40% de CO2 en plus dans l’atmosphère qu’elle n’en rejette aujourd’hui !

Le nucléaire a économisé l’équivalent de 22 ans de rejets de CO2 d’un pays comme la France.

Le nucléaire a beau être brocardé par les « verts », il émet nettement moins de CO2 que l’électricité renouvelable intermittente, obligatoirement complétée par des centrales fossiles. Ce n’est pas pour rien que le champion des énergies renouvelables, l’Allemagne, a ouvert nombre de centrales au gaz (et même au charbon) ces dernières années. Ce pays démarrera d’ailleurs en 2020 une énième centrale… au charbon[5] !

De 1977 à aujourd’hui, les centrales nucléaires françaises ont économisé 22 ans de rejets de CO2 d’un pays comme la France d’aujourd’hui ou 9 ans de rejets de CO2 d’un pays comme l’Allemagne [6].

Le nucléaire permet à la France d’être le grand pays industrialisé le plus économe en CO2 : le français moyen émet selon la Banque Mondiale 4,6 tonnes de CO2 par an quand le terrien moyen en émet 5 tonnes par an, l’Allemand 8,9 tonnes par an.

Produire massivement de l’hydrogène, l’essence de demain.

Le nucléaire est donc nécessaire à une production d’électricité avec le minimum d’émission de CO2. Faut il en déduire que les éoliennes et les panneaux solaires ne peuvent servir à rien ? Assurément non.

Un pays comme la France, ayant une électricité rejetant très peu de CO2, peut installer des éoliennes et des panneaux solaires en nombre. L’électricité produite sera utilisée pour produire sans émission de CO2 de l’hydrogène dans des électrolyseurs[7]. Cerise sur le gâteau pour la France, les centrales nucléaires ne produisent pas toujours à plein régime. Il est possible et très rentable de se servir de cette production d’électricité supplémentaire à coût quasi nul pour produire encore plus d’hydrogène propre.

Cet hydrogène propre est produit à un coût acceptable et coute moins cher que l’essence si on ne lui met pas sur le dos les taxes excessives sur le carburant. L’hydrogène est bien l’essence de demain.

Il existe déjà des trains à hydrogène Alstom permettant de remplacer les trains au Diesel. Bizarrement, ce train roule en Allemagne. La SNCF va cependant commander 17 trains Alstom à hydrogène[8]. En utilisant cette technologie, nous pourrons remplacer les bus diesel par des bus à hydrogène en ville, allégeant du coût l’émission de particules fines. Les infrastructures hydrogène se développant, nous pourrons, dans une dizaine d’années, passer aux camions à hydrogène, aux voitures à hydrogène (3 voitures de série existent déjà et Paris compte 100 taxis à hydrogène et bientôt 600[9]). Dans un jour lointain, l’avion à hydrogène et le bateau à hydrogène sont un développement tout à fait réaliste.

Le système de transport peut donc à terme se passer d’énergie fossile.

Voilà pourquoi, la fermeture de Fessenheim et la fermeture programmée de nombre de centrales nucléaires françaises est une erreur fatale dans la transition énergétique : c’est un gâchis terrible dans la lutte contre le réchauffement climatique, un gâchis financier et un gâchis humain. Une très mauvaise décision de nos gouvernements qui n’ont malheureusement pas de stratégie réaliste et pragmatique pour que la France se passe à terme des énergies fossiles.

Le sujet de la transition énergétique et tous les autres sujets de la transition écologique sont développés dans un livre à paraître en mai : « Comment réaliser la transition écologique, un défi passionnant »[10].

[1] « La France adopte finalement sa feuille de route énergétique » https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/nucleaire-photovoltaique-la-france-adopte-finalement-sa-feuille-de-route-energetique-845962.html

 

[2] « La question de la transition énergétique est elle bien posée dans les débats actuels ? » https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/lpdv_190417.pdf

[3] En France, une éolienne produit à plein régime l’équivalent de 2000 heures par an, un panneau photovoltaïque produit à plein régime l’équivalent de 1100 heures par an. En additionnant les deux, ce qui est simpliste mais donne le résultat le plus favorable pour les énergies renouvelables, nous arrivons à 3100 heures par an soit 35% du temps. Le calcul réel est complexe, tient compte de la courbe réelle de consommation nationale d’électricité et de production heure par heure des énergies renouvelables, de la présence de vents et de soleil au niveau local quand il ne l’est pas au niveau national mais les ordres de grandeur sont acceptables.

[4] La production des 14 réacteurs est de 95 milliards de kilowatts-heure d’électricité par an. Chaque réacteur émet 12 grammes de CO2 par kilowatt-heure produit. Ces 14 réacteurs émettent donc chaque année 4,56 millions de tonnes de CO2 (Calcul : 95*109*12/1012=1,14).

Une centrale au gaz émet 490 grammes de CO2 par kilowatt-heure produit quand le couple éolienne et solaire émet en moyenne 30 grammes de CO2 par kilowatt-heure produit. Le couple énergie renouvelable centrale au gaz émettra donc chaque année 31,25 millions de tonnes de CO2 (Calcul : 65%*(380*109*490/1012)+35%*(380*109*30/1012)=31,25). Pour remplacer l’ensemble du parc nucléaire français, le même calcul aboutit à un surplus de 125 millions de tonnes de CO2 émis.

[5] « L’Allemagne va mettre en service une toute nouvelle centrale à charbon en 2020 » https://www.bfmtv.com/economie/l-allemagne-va-mettre-en-service-une-toute-nouvelle-centrale-a-charbon-en-2020-1799343.html

[6] La production nucléaire de la France depuis 1977 est de 14 000 milliards de kilowatts heure. En les remplaçant par des centrales au gaz, puisque les énergies renouvelables n’existent que récemment, l’économie est environ de 6700 millions de tonnes de CO2 (Calcul : 14000*109*(490-12)/ 1012=6692). La France a émis environ 300 millions de tonnes de CO2 en 2019 (source Banque Mondiale). L’Allemagne a émis environ 700 millions de tonnes de CO2 en 2019 (source Banque Mondiale).

[7] Lire par exemple « H2V prêt à déployer ses deux usines d’hydrogène vert » https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/h2v-pret-a-deployer-ses-deux-usines-dhydrogene-vert-993002

[8] A qui va profiter la future commande de 15 trains à hydrogène par la SNCF https://www.usinenouvelle.com/article/a-qui-va-profiter-la-future-commande-de-quinze-trains-a-hydrogene-par-la-sncf.N878830

[9] Et maintenant, les taxis à l’hydrogène http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/et-maintenant-les-taxis-a-l-hydrogene-24-02-2019-8019378.php

[10] Edition Jean-Cyrille Godefroy

source : http://leblogdephilippemurer.com/index.php/2020/04/26/fermeture-de-14-reacteurs-nucleaires-francais-un-gachis-financier-humain-et-climatique/

En vertu du principe de précaution on laisse mourir des malades en France !

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Eric Verhaeghe, essayiste, fondateur du site d’information sociale Tripalio, revient pour RT France sur la question du refus du gouvernement d’admettre l’efficacité de l’hydroxychloroquine.
Hydroxychloroquine : la bureaucratie sanitaire nuit gravement à la santé et au portefeuille… 26 avr. 2020
L’institut de Didier Raoult vient de publier une pré-étude capitale que nous republions, montrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Cette étude porte sur plus de 1.000 patients. Pendant ce temps, la bureaucratie sanitaire continue son long combat pour disqualifier une solution prometteuse, peu coûteuse, mais qui ne plait pas à la cour. Il ne s’agit pas ici de céder à une Raoultmania, ni de plaider de façon aveugle en faveur de l’hydroxychloroquine associée à l’azythromycine comme remède miracle qui annoncerait d’un coup de baguette magique la fin de la pandémie et le retour du bonheur sur terre.

L’hydroxychloroquine et ses défauts

Pour aller plus loin, commençons même par dire tout le mal que l’on pense de la solution à l’hydroxychloroquine. La pré-étude qui vient d’être publiée est loin de régler tous les problèmes, puisqu’elle indique que, grâce à ce traitement, la mortalité sur 1 000 patients pris au début de la maladie tombe à moins de 1%, et apporte des taux de guérison record. Sur le fond, ces chiffres sont bons mais ne garantissent pas une guérison à coup sûr. Ils permettent juste d’affirmer que l’hydroxychloroquine associée à l’azythromycine permet de diviser par quatre ou cinq le taux de mortalité de la maladie.

Un traitement qui ne nuit pas à la santé

Ce faisant, l’hydroxychloroquine montre aussi son absence de dangerosité criante. Dans la campagne qui a suivi les annonces tonitruantes de Didier Raoult, on a lu beaucoup d’articles affirmant que ce produit, connu depuis des dizaines d’années et couramment utilisé pour lutter contre le paludisme par tous les voyageurs occidentaux en partance pour l’Afrique ou l’Asie, pouvait tuer. Les auteurs de ces papiers aux origines opaques préféraient visiblement laisser les malades mourir du coronavirus plutôt que les exposer au risque très faible d’un effet secondaire de l’hydroxychloroquine. Hydroxychloroquine et principe de précaution

Il faut mentionner aussi Russie, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde… : ces pays qui misent sur la chloroquine. Cette condamnation de l’hydroxychloroquine est prononcée par la Haute Autorité de Santé française au nom du principe de précaution, et défendue comme telle par les serviteurs zélés du pouvoir : l’État ne peut pas recommander un traitement potentiellement dangereux (sous-entendu : il vaut mieux laisser les gens mourir plutôt que se tromper en leur administrant un traitement risqué). Plutôt que d’éviter le mur en prenant des responsabilités, fonçant dedans sans risquer une improbable sortie de route… Les mêmes qui actionnent le principe de précaution pour barrer la route à l’hydroxychloroquine n’ont pris aucune précaution pour commander des masques et des tests en temps et en heure pour la population. Entendre la bureaucratie sanitaire expliquer dans le même temps que le port du masque n’est pas obligatoire et que l’hydroxychloroquine est dangereuse révèle toute la bouffonnerie de l’État en France aujourd’hui, et des élites qui le contrôlent.

La France est l’un des derniers pays où l’État condamne l’hydroxychloroquine

Le refus obsessionnel de l’hydroxychloroquine en France tranche avec les mesures d’ouverture prises largement à l’étranger. Pour la seule Europe Occidentale, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal, l’Italie, la Grèce, recommandent officiellement le traitement du coronavirus avec l’hydroxychloroquine. La Russie, les États-Unis, la Chine, le Brésil, font de même. Pourquoi les élites françaises luttent-elles avec autant d’obstination contre un produit français, qui pourrait être produit en France ? Pourquoi font-elles le lit du Remdesivir de Gilead, produit à des coûts très élevés aux États-Unis, et qui n’est ni commercialisé, ni, à ce stade, efficace ? La bureaucratie sanitaire nuit gravement à la santé. Il faudrait une commission parlementaire pour clarifier les raisons réelles des barrages bureaucratiques contre l’hydroxychloroquine. D’ici là, on peut s’interroger sur le nombre de Français qui vont mourir du fait de ces blocages ineptes. Sur quelle base légale, humaine, philosophique, un fonctionnaire peut-il décider dans le confort de son bureau si oui ou non tel patient a droit à l’hydroxychloroquine ? Sur quel fondement le patient est-il privé de la possibilité de s’exposer ou non à un risque qu’il souhaite prendre en toute transparence pour sa santé ? La bureaucratie sanitaire va décidément très loin dans la dépossession de nos libertés. Cette dépossession est d’autant plus absurde qu’une quantité phénoménale de médecins utilisent pour eux-mêmes l’hydroxychloroquine ou souhaitent l’utiliser (80% selon le Quotidien du Médecin).

La bureaucratie sanitaire nuit gravement au portefeuille des Français

Au-delà de ces risques sanitaires graves, on peut s’interroger sur la stratégie industrielle de cette bureaucratie qui contrôle le pays et nos vies. Pourquoi avantager l’industrie américaine quand l’industrie française est reconnue et choisie dans de nombreux pays du monde ? La haine portée à l’iconoclaste Raoult et l’insoumission de celui-ci aux élites parisiennes justifient-elles à ce point un abus de pouvoir technocratique que les intérêts nationaux soient compromis ? Au fond, pour la haute fonction publique, le protocole aristocratique passe bien avant l’intérêt général. En soi, cette préférence justifie une épuration profonde de nos élites publiques. Eric Verhaeghe

Une autre pandémie aux conséquences économiques désastreuses dont on parle peu.

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Quand la santé humaine est menacée à l’échelle planétaire alors la peur s’installe et la vie quotidienne devient étrangement différente surtout quand on ne dispose d’aucun moyen de lutte contre l’agent pathogène à moins d’en détecter précocement la présence à l’aide de tests et d’être traité en conséquence avec des médicaments peu coûteux bien connus. Cette situation implique la mise en place de dépistages massifs avant l’apparition d’un quelconque symptôme. Dans le cas des végétaux, également susceptibles à toutes sortes d’agents pathogènes comme les virus, les champignons et les bactéries, les symptômes peuvent être tardifs et l’épidémie, voire la pandémie, est déjà bien installée et la situation s’aggrave alors d’autant plus vite qu’il n’existe aucun moyen de lutte contre le pathogène. C’est le cas en Europe du sud avec la bactérie Xylella fastidiosa transmise non pas par projection de gouttelettes de salive depuis un malade vers un individu sain mais des insectes suceurs de sève qui inoculent les plantes avec leur salive, nous allons y revenir ci-après.

Il existe aussi un agent pathogène redoutable pour les producteurs de pommes, de poires, d’abricots, de coings, tous de la famille des Rosacées. Il s’agit de la bactérie Erwinia amylovora disséminée par des insectes pollinisateurs comme les abeilles. Ce « feu bactérien » tue un arbre fruitier en moins d’une semaine. Seuls quelques pays dans le monde ont autorisé l’utilisation d’antibiotiques tels que le chloramphénicol ou la streptomycine pour combattre le feu bactérien afin d’éviter l’utilisation massive d’insecticides. Il existe donc un traitement d’usage très limité et strictement contrôlé. En cas d’urgence économique absolue l’usage de la streptomycine pourrait être utilisé et ce serait logique puisque cet antibiotiques provient de champignons microscopiques très communs dans les sols. Cependant comme pour les bactéries pathogènes pour l’homme des résistances à la streptomycine justifient un contrôle strict de l’usage de cet antibiotique.

Revenons donc à la Xylella fastidiosa qui est en passe de ravager les oliveraies de Grèce, d’Italie, de Corse, de France, d’Espagne et du Portugal ainsi que certains vignobles dont les cépages préférés par cette bactérie sont le Pinot noir et le Chardonnay, les citronniers et dans une moindre mesure, mais on peut s’attendre à tout, les plantations de café. Il y eut il y a quelques années une alerte dans les vignobles de Bourgogne et l’insecte vecteur était la cicadelle. Le désastre économique déjà bien présent dans les pays précités est pour l’instant incontrôlable et pourrait ruiner en une décennie l’ensemble de la production d’huile d’olive d’Europe du sud. Le caractère d’urgence économique de cette pandémie s’explique par la rapidité de son expansion. Les premières atteintes aux oliviers européens ont été observées dès octobre 2013 dans le sud de l’Italie en Apulie. Deux ans plus tard la totalité de la Province de Lecce était affectée. Plus d’un million d’oliviers multi-centenaires des cultivars Cellinadi Nardo et Ogliarola salentina étaient décimés. La bactérie fut détectée sur la côte ouest de la Corse en juillet 2015 et la région de Nice en octobre de la même année ravageant également les lauriers-rose, une autre plante très sensible. En Janvier 2017 la présence de la bactérie fut signalée dans l’archipel des Baléares et en juillet elle atteignit la région d’Alicante en Espagne péninsulaire.

Le très gros problème avec cette bactérie est que, comme pour le virus qui préoccupe l’humanité entière en cette année 2020, il existe une multitude de plantes qui sont des « porteurs sains » sans aucun intérêt économique comme le laurier-rose mis à part qu’il s’agit d’un arbuste décoratif hautement toxique. Comme pour le virus qui préoccupe les politiciens en ces jours troublés la Xylella se répand par voie aérienne, non pas avec des avions mais avec des insectes suceurs de sève qui peuvent se déplacer sur de longues distances et il n’existe pas de contrôleurs aériens pour ces insectes volants à moins que l’usage d’insecticides soit autorisé dans les oliveraies. Écrire ces quelques mots, « usage d’insecticides », est contraire à la mode croissante de l’huile d’olive « bio » et les défenseurs de cette huile bio prétendent que les oliveraies dites bio sont résistantes à la Xylella, une affirmation de toute évidence grossièrement mensongère. La recherche s’oriente donc vers la création par génie génétique d’oliviers résistants à la bactérie, en quelque sorte des arbres vaccinés, alors qu’un traitement massif des oliviers avant la floraison avec des insecticides pourrait nettoyer les régions de production intensive comme en Andalousie (illustration) de tout insecte suceur de sève. Un peu d’insecticides dans ces oliveraies andalouse ne modifierait en rien le biotope semi-désertique existant.

Le résultat attendu de cette pandémie, comme pour le virus couronné millésime 2019, est une crise économique majeure dans tous les pays européens producteurs d’huile d’olive car si tous les oliviers disparaissent ce sera une perte de près de 10 milliards d’euros, des paysages ravagés et des dizaines de milliers d’emplois perdus à jamais.

Source partielle The Guardian. Illustration (oliveraies en Andalousie) Wikipedia

https://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev.ento.49.061802.123403

https://www.pnas.org/content/pnas/early/2020/04/07/1912206117.full.pdf

Relire aussi sur ce blog :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/10/13/et-si-on-parlait-aujourdhui-de-xylella-fastidiosa/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2017/12/31/va-t-on-autoriser-les-antibiotiques-en-agriculture/

 

Mauvais temps pour les retraités français !

Depuis plus d’un mois j’étais dans l’incapacité totale de consulter mon compte en banque par internet. Je suis épouvantablement négligeant, certes, mais le problème résidait dans la formulation d’une sécurité renforcée pour accéder aux données – complètement étriquées – des mouvements de mon compte en banque. D’ailleurs je m’en moque car je vis chichement, seul chez moi et à vrai dire ce confinement qui nous est imposé ici depuis 5 semaines déjà, et il y aura d’autres semaines à suivre, alors ce samedi soir deux jeunes filles aussi belles l’une que l’autre sont venues me rendre visite car elles savent que j’ai toujours du bon fromage français et du bon vin. Il s’agissait d’une bouteille de Pouilly-Fuissé un peu jeune malheureusement.

L’une des mes visiteuses, francophone bien que n’étant pas française, parfaitement hispanophone, m’a aidé à réaliser les diverses opérations de sécurité sur mon ordinateur pour accéder à mon compte.

Oh surprise ! Ma retraite CNAV a été rabotée de 115 euros, près de 16 % du montant total de cette partie de ma retraite qui juste un peu supérieure au salaire minimum local. Est-ce une erreur ? Certainement pas. Dois-je me plier à un courrier R/AR pour demander une explication ? Inutile, ce courrier atterrira dans un grosse poubelle et je ne recevrai aucune réponse. Donc le mouvement est amorcé.

Chers concitoyens retraités et accessoirement lecteurs de mon blog, vous allez vous probablement vous apercevoir qu’il en sera de même pour vous que vous habitiez en France ou ailleurs. Et ce n’est qu’un début. Dans quelques mois on peut se demander si les retraités français qui ne sont pas morts du coronavirus percevront toujours leur pension qu’ils ont constitué à titre onéreux puisque les impôts représentent, lorsque l’on est dans la vie active, une cotisation à la caisse de retraite dite par répartition exactement comme de cotiser volontairement pour une retraite complémentaire.

Toutes ces lignes pour dire que la France est brutalement entrée dans une crise économique et financière sans antécédent historique sinon peut-être les années sombres de 1915-1916. J’ai lu un billet totalement mensonger sur je ne sais plus quel blog ou site d’info que le PIB français allait au pire chuter de 10 %. C’est n’importe quoi, une fake-news tout simplement ! Le PIB de la France a déjà chuté de plus de 10 % tout simplement parce qu’il n’y a plus aucun touriste en France et cette situation va perdurer au mieux jusqu’à l’automne. Même en arrosant tous les Français avec de l’ « helicopter-money » le PIB de la France pour l’année 2020 va chuter d’au moins 25 % voire plus. Que de beaux jours en perspective … Et ce sont ces salauds de rentiers, les retraités, qui devront payer !

Les indices PMI : que du très, très, mauvais !

Tous ceux qui s’intéressent à l’économie connaissent les représentations graphiques de IHS Markit, une société britannique spécialisée dans le prise de température de l’économie mondiale. L’indice utilisé, après enquête auprès des entreprises, est le PMI (Purchase Manager Index), qui ne s’intéresse qu’aux carnets de commande des entreprises. Cette enquête est donc réalisée en interrogeant des dizaines de milliers de directeurs d’achat d’entreprises variées, que celles-ci sévissent dans les services, l’industrie ou encore la vente de voitures. Pour chaque secteur ces données sont rassemblées et peuvent alors faire apparaître le « PMI » d’un pays ou d’une zone économiques dans le monde. Cette enquête s’adosse sur une constatation très simple : si une entreprise ne commande rien, soit pour poursuivre son activité soit pour réaliser un investissement, il n’est pas nécessaire d’avoir fait de longues études en économie pour comprendre que cette entreprise n’a plus de clients ou plus de fonds propres pour investir.

La représentation synthétique de l’enquête repose sur un principe tout aussi simple : pas de changement d’un mois sur le précédent, l’indice est de 50, s’il y a une croissance des commandes l’indice devient alors supérieur à 50 et dans le cas contraire il devient inférieur à 50. Le rassemblement de toutes les données dites de pré-enquête, c’est-à-dire avant publication officielle des PMI au début du mois, est éloquent. La série de graphiques suivante explore les PMIs de l’eurozone, l’activité manufacturière des quatre principales économies et enfin l’état de santé des activités de service. Je rappelle à mes lecteurs que lors de la crise des sub-primes (2008-2009) une telle chute des indices PMI n’avait pas été atteinte … et ce n’est pas terminé !

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Des commentateurs pseudo-économistes ont enfin réalisé l’ampleur inimaginable de la crise qui va ravager durablement l’Europe et mettre en danger la survie de son unité. C’était prévisible avec ce confinement total, du jamais vu dans le monde depuis des siècles, peut-être des millénaires, qui sait ? Les politiciens dont la capacité de raisonnement ne va pas au-delà de leur prochaine échéance électorale n’ont même pas compris que ce confinement était suicidaire et qu’il va être de surcroit plus meurtrier encore que le coronavirus lui-même. Il faudrait tous les mettre en prison ainsi qu’un grand nombre de fonctionnaires pour leurs incompétences abyssales.

Source des illustrations : Zerohedge.

Virus ou climat qu’à cela ne tienne : viva la revolucion !

Un grave dilemme va éclater à la face des écologistes en ces temps troublés par la grippe coronavirale qui n’aura finalement tué même pas plus que la grippe asiatique (H2N2, 1957-58) qui fit à elle seule plus de deux millions et demi de victimes dans le monde dont 40000 en France. Pourtant les décisions totalement injustifiées des politiciens vendus à la cause des hommes de Davos et teintés des thèses malthusiennes du Club de Rome ont tout fait pour détruire les économies occidentales dont en particulier celles des principaux pays européens comme la France, l’Italie, l’Espagne et la Belgique. La solidarité européenne aura été admirablement absente et l’heure des comptes arrivera.

Pendant ce temps il ne fallait surtout pas oublier le « changement » du climat qui est toujours présent dans les esprits dérangés de ces écologistes qui ont osé prétendre que l’apparition de ce nouveau virus était une conséquence directe du changement climatique provoqué par l’activité humaine. Et si ce virus tue quelques personnes le changement climatique en tuera beaucoup plus si « on » ne fait rien. Et destruction de la biodiversité aidant ce sera carrément l’apocalypse. Ces mêmes pseudo-intellectuels, pour la grande majorité d’entre eux sont des crypto-gauchistes en mal d’idéal, se félicitent de constater que l’air est devenu plus « pur » dans les grandes villes, que le ciel a retrouvé sa couleur bleue d’antan et qu’il serait temps de retourner vivre dans des grottes infestées de chauve-souris, un comble ! Plus de voitures, plus d’avions, plus de bateaux : c’est bon pour le climat. Ben voyons …

Alors que tous les pays comptent leurs morts ces écolos osent en rajouter une couche pour clamer que dans la foulée de l’épidémie il serait bon de ne plus utiliser sa voiture, ne plus voyager en avion pour quelque prétexte que ce soit puisque les gouvernements ont pris des mesures pour habituer les populations à ce nouveau « style de vie » et d’aller vivre dans des cavernes comme nos lointains ancêtres tout en restant connecté à internet pour diffuser cette propagande pour le moins douteuse relative à « la crise climatique » qui fait les choux-gras de toute une série de sites écolo-gauchistes qui ainsi s’attirent des « like », de l’audience ! En effet, si on n’a pas de likes sur son site on est donc dissident et à la limite qualifié de fasciste, voire de négationniste, surtout quand on parle de climat et encore plus quand on cite des données dérangeantes relatives au nombre de morts des pandémies récentes comme la grippe de Hong-Kong ou la grippe asiatique. C’est surprenant comme ces mêmes écolos et ces mêmes politiciens ont a mémoire courte. Ça s’explique très simplement. Main dans la main ces monstres veulent asservir les populations pour poursuivre leur dessein de soumission afin de sauver le climat en organisant un essai en grandeur nature par le truchement du blocage total des économies occidentales. C’est à peu près la seule explication que j’ai pu trouver pour justifier ce confinement généralisé.

Ces idéologues n’ont pas imaginé un instant que le peuple, le bas peuple, les insignifiants, vêtus de gilets jaunes en France, en ont assez de souffrir, de payer des impôts démesurés qui sont dépensés par les gouvernements pour des résultats médiocres et en plus de payer des taxes pour sauver le climat. Cela suffit ! Ces « sans-dents » vont se révolter. Si les 15 millions de retraités français se retrouvent dans mon cas avec une diminution de 16 % de leur pension de retraite – oui j’ai constaté ce problème en consultant par hasard mon compte en banque ce mercredi matin – alors ils se joindront à ces sans-dents qui ont tous des problèmes pour finir leurs fins de mois.

Viva la revolucion !

La pandémie de coronavirus modifiera à jamais l’ordre mondial

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Par Henry Kissinger, paru dans le NY-Times le 4 avril 2020

L’atmosphère surréaliste dans laquelle nous plonge la pandémie de Covid-19 me rappelle ce que j’ai pu ressentir jeune homme, dans la 84e Division d’Infanterie, durant la Bataille des Ardennes. Aujourd’hui comme à la fin de 1944 règne ce sentiment d’un insaisissable danger, qui ne vise personne en particulier, mais frappe au hasard et sans merci. Une différence importante caractérisait cependant ces temps lointains par rapport à notre époque : la capacité de résistance des Américains se nourrissait de la poursuite d’un objectif national suprême. Aujourd’hui, dans un pays divisé, l’efficacité et la clairvoyance doivent guider l’action du gouvernement pour surmonter des obstacles sans précédent par leur ampleur et leur portée mondiale. Conserver la confiance du public est essentiel à la solidarité sociale, à la relation entre les sociétés, à la paix et à la stabilité internationales.

La cohésion et la prospérité des nations reposent sur la conviction que leurs institutions peuvent prévoir les catastrophes, endiguer leurs effets et restaurer la stabilité. Lorsque la pandémie de Covid-19 sera passée, les institutions de nombreux pays donneront l’impression d’avoir échoué. La question n’est pas de savoir si ce jugement est juste d’un point de vue objectif. La réalité est qu’après le coronavirus, le monde ne sera jamais plus comme avant. Se quereller aujourd’hui à propos du passé ne peut que rendre plus compliqué ce qu’il convient de faire.

Le coronavirus a frappé dans des proportions et avec une brutalité inédites. Sa progression est exponentielle : aux Etats-Unis, le nombre de cas double tous les cinq jours. A l’heure où je rédige ces lignes, il n’existe pas de remède. Les équipements médicaux sont en quantité insuffisante pour faire face aux vagues de plus en plus importantes de malades. Les unités de soins intensifs seront bientôt débordées, quand elles ne le sont pas déjà. Les tests ne permettent pas d’identifier l’étendue de l’infection, et encore moins d’inverser sa diffusion. La mise au point d’un vaccin pourrait prendre douze à dix-huit mois.

L’administration américaine a fait ce qu’il fallait pour éviter une catastrophe immédiate. Le test ultime sera de savoir si la propagation du virus peut être arrêtée, puis inversée d’une manière et dans des proportions qui préservent la confiance du public dans la capacité des Américains à se gouverner. L’effort déployé face à la crise, quelles que soient son ampleur et sa nécessité, ne doit pas empêcher le lancement urgent d’une initiative parallèle pour assurer la transition vers le nouvel ordre de l’après-coronavirus.

Les dirigeants gèrent la crise pour l’essentiel à l’échelle nationale mais l’effet de désagrégation que le virus produit sur les sociétés ne connaît pas les frontières. Si l’impact sur la santé des individus sera, espérons-le, temporaire, les bouleversements politiques et économiques que la pandémie provoque pourraient être sensibles durant plusieurs générations. Aucun pays, pas même les Etats-Unis, ne peut vaincre le virus sur la base d’un effort purement national. Faire face aux besoins du moment doit en définitive s’accompagner d’une vision et d’un programme communs sur le plan mondial. Si nous ne menons pas les deux de front, nous aurons le pire de chacun des deux.

Au vu des enseignements tirés de l’élaboration du Plan Marshall et du Projet Manhattan, les Etats-Unis doivent consentir un effort considérable dans trois domaines. Il faut d’abord renforcer la capacité mondiale de résistance aux maladies infectieuses. Tranquillisés par les victoires de la science médicale que sont le vaccin contre la poliomyélite et l’éradication de la variole, ou encore cette merveille naissante de la technique et des statistiques qu’est le diagnostic médical fondé sur l’intelligence artificielle, nous avons fait montre d’un dangereux excès de confiance. Nous devons mettre au point de nouvelles techniques et technologies de contrôle des infections et des vaccins proportionnels à l’ampleur des populations. Villes, Etats et régions doivent se préparer systématiquement à protéger leur population contre les pandémies en constituant des stocks, en procédant à une planification conjointe et en explorant les frontières de la science.

Ensuite, il convient de panser les blessures de l’économie mondiale. Les dirigeants du monde entier ont tiré des leçons importantes de la crise financière de 2008. La crise économique actuelle est cependant plus complexe : la contraction résultant de la pandémie de coronavirus est, dans sa rapidité et sa portée planétaire, sans précédent dans l’Histoire. Et les mesures indispensables de protection de la santé publique, comme la distanciation sociale et la fermeture des écoles et des entreprises, contribuent aux difficultés économiques. Il faudra aussi mettre en oeuvre des programmes pour atténuer les effets du chaos imminent sur les populations les plus vulnérables de la planète.

Enfin, les principes de l’ordre libéral international doivent être préservés. Le mythe fondateur de l’Etat moderne est une ville fortifiée protégée par des dirigeants puissants, parfois despotiques, parfois bienveillants, mais disposant toujours d’une force suffisante pour prémunir leur peuple contre un ennemi extérieur. Les penseurs des Lumières ont restructuré ce concept, affirmant que l’objectif d’un Etat légitime était de pourvoir aux besoins fondamentaux du peuple : sécurité, ordre, bien-être économique et justice. Les individus ne peuvent pas satisfaire ces besoins tous seuls. La pandémie a donné lieu à un anachronisme, faisant renaître la ville fortifiée à une époque où la prospérité dépend des échanges mondiaux et de la libre circulation des individus.

Les démocraties du monde doivent défendre et préserver les valeurs qu’elles ont héritées des Lumières. Si le monde devait renoncer à équilibrer pouvoir et légitimité, le contrat social se désintégrerait tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières nationales. Pour autant, cette question millénaire de la légitimité et du pouvoir ne peut pas être réglée en même temps que se déploient les efforts pour vaincre le Covid-19. Chacun doit faire preuve de retenue, tant en politique intérieure que dans la diplomatie internationale. Des priorités doivent être établies.

Depuis la Bataille des Ardennes, nous avons évolué vers un monde de prospérité croissante, d’où la dignité humaine est sortie renforcée. Aujourd’hui, nous sommes à un tournant. Les dirigeants ont un défi historique à relever : gérer la crise tout en bâtissant l’avenir. Leur échec pourrait consumer le monde.

(Traduction trouvée sur le site Voltairenet.org)

Commentaire de la part de votre serviteur. Kissinger prévoit donc un changement planétaire après la pandémie. Certes il y aura un grand changement mais pas comme l’indique ce « cher Henry » dans une prose évasive. Ce changement sera avant tout économique à l’échelle mondiale. L’épicentre de l’économie va se déplacer vers l’Extrême Orient. La Chine a su maîtriser son épidémie en ne confinant que moins de 1 % de sa population, essentiellement la province de Hubei. L’économie du pays n’a jamais été mise à l’arrêt total comme dans les principaux pays européens. Il en a été de même pour la Corée du sud, Taïwan (il paraît que ce pays n’existe plus selon l’OMS), le Japon ou encore le Vietnam pour les principaux pays industrialisés de la région auxquels il faut ajouter la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines. Dans tous ces pays l’activité économique n’a jamais cessé depuis l’apparition du virus en question. Les pays européens ont choisi le suicide économique plutôt qu’une gestion rationnelle de cette grippe à l’exception de l’Allemagne, des pays scandinaves et de quelques pays de la sphère d’influence germanique. Il apparaît de plus en plus évident que l’Union européenne, qui a fait preuve d’un manque total de solidarité, s’achemine vers une terrible crise économique qui fera imploser cet ensemble artificiel basé sur une monnaie artificielle qui défavorise les pays dont l’économie est mal gérée au profit de ceux capables de bien gérer leurs affaires. Avec un transfert de l’épicentre économique mondial vers l’extrême orient la chute de l’Union européenne sera d’autant plus évidente alors que l’Europe des 27 était il y a encore quelques mois la première puissance économique du monde. Quant aux Etats-Unis, plutôt que de tenter de se maintenir dans leur position de leaders mondiaux avec leur vieux démon de domination impérialiste, ils vont se retrouver à l’issue de cette pandémie appauvris avec un nombre de chômeurs totalement impossibles à gérer. Tels un animal blessé ils n’auront plus d’autre choix que d’attaquer leurs ennemis traditionnels qui ne répondent pas à leurs critères de démocratie. La liste des futures victimes des USA est claire : la Chine si elle touche à leur allié qu’est Taïwan, l’Iran peut-être – peut-être car l’Iran a un allié puissant qu’est la Russie – mais, très improbable il y a encore aussi quelques mois, l’Arabie saoudite. Quant à l’instauration d’un nouvel ordre mondial, nécessairement autoritaire et coercitif, j’émets quelques doutes car tous ceux qui auront souffert du confinement et de ses conséquences, un avant-goût d’un totalitarisme étatique, auront beaucoup de mal à supporter à nouveau une autorité, quelqu’en soit l’auteur? Bref, le monde d’après la pandémie sera différent mais pas tout à fait comme l’imagine Kissinger.

La pensée du jour

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« Les finances publiques doivent être saines,

Le budget doit être équilibré,

La dette publique doit être réduite,

L’arrogance de l’administration doit être combattue et contrôlée,

et l’aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite.

La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l’aide publique. »

Cicéron – 55 Avant Jésus Christ

MORALITE : La crise dure depuis 2075 ans !

En cette période, il est bon de rappeler la théorie politique de Cicéron

(106 Av JC – 43 Av JC)

Théorie de Cicéron en 11 points

1 – Le pauvre : Travaille,

2 – Le riche : Exploite le 1,

3 – Le soldat : Défend les deux,

4 – Le contribuable : Paye pour les trois,

5 – Le vagabond : Se repose pour les quatre,

6 – Le poivrot : Boit pour les cinq,

7 – Le banquier : Escroque les six,

8 – L’avocat : Trompe les sept,

9 – Le voleur : Tue les huit,

10 – Le croquemort : Enterre les neuf,

11 – Et le politique : Vit des dix

Note. Cicéron était avocat et devint sénateur. Impliqué dans la vie politique, milieu où on peut s’attirer des ennemis, il fut assassiné par Marc Antoine qui voyait en lui un opposant politique trop célèbre, pour faire très court. Document communiqué par un fidèle lecteur que je remercie ici. Illustration : Wikipedia

La grande famine de 1876-1878

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De 1876 à 1878, la « Grande Famine » a tué entre 30 et 60 millions de personnes dans le monde. La sécheresse a affecté une grande partie de la planète, provoquant des pénuries alimentaires du Brésil à l’Inde et à la Chine, et anéantissant environ 3% de la population mondiale.

La climatologue Deepti Singh de l’Observatoire de la Terre Lamont-Doherty de l’Université Columbia (elle est maintenant à l’Université de Vancouver) se souvient d’avoir lu des articles au sujet la dévastation des sécheresses et de se demander: « Qu’est-ce qui pourrait avoir provoqué quelque chose comme celle de 1876-1878 ? Et quelle est la probabilité que cela se reproduise dans les prochaines décennies ? « 

Elle et ses collègues quantifient l’étendue et la gravité de cette sécheresse mondiale et tentent de découvrir ce qui l’a rendue si grave. Elle a présenté les recherches il y a quelques jours lors de la réunion de l’American Geophysical Union (AGU) à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane.

La Grande Famine a été « sans doute la pire catastrophe environnementale jamais survenue à l’humanité », note l’équipe dans un prochain article. Ce phénomène «a contribué à créer les inégalités mondiales qui seraient plus tard qualifiées de « monde développé » et de « tiers monde ».» Il est donc important de comprendre les forces motrices de la sécheresse, dit Singh, car elles pourraient frapper à nouveau à tout moment – peut-être pire que jamais, car les températures actuelles plus chaudes que celles sévissant durant le petit âge glaciaire du XIXe siècle rendraient les sécheresses plus intenses.

Les scientifiques soupçonnent depuis longtemps qu’El Niño est en partie responsable de la famine mondiale. Poussé par les températures de l’océan Pacifique équatorial, El Niño est un modèle climatique qui s’accompagne souvent de conditions chaudes et sèches en Inde, en Australie et en Amérique du Sud. Dans leur article (qui n’a pas encore été publié), Singh et ses collègues fournissent certaines des premières preuves quantitatives que cette catastrophe environnementale a probablement été provoquée par le plus fort El Niño que les instruments humains aient jamais mesuré. Ils trouvent également que d’autres conditions record ont peut-être été en jeu.

Un problème global

Pour savoir exactement où, quand et pendant combien de temps les sécheresses se sont produites, ainsi que leur gravité, les chercheurs se sont tournés vers des atlas de la sécheresse basés sur les cernes de croissance des arbres. Les cernes des arbres deviennent plus épais pendant les années humides, de sorte que les vieux arbres peuvent fournir une histoire des conditions climatiques passées. Edward Cook, co-auteur et directeur du Columbia Ring Tree Lab, a développé trois des atlas utilisés dans le document. Les données du pluviomètre, dont certaines remontent à 175 ans, ont également indiqué la rareté de l’eau au moment de la sécheresse.

Les résultats de l’équipe suggèrent que les sécheresses de 1876-78 se sont étendues bien au-delà du Brésil, de l’Inde et de la Chine, bien que ce soit là que la famine ait frappé le plus durement. La recherche a révélé des preuves de conditions sèches en Égypte, au Maroc, en Australie et même dans le sud-ouest et l’est de l’Amérique du Nord. Les cernes des arbres suggéraient que la sécheresse en Asie était la pire depuis 800 ans ou plus.

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Prélude au désastre

Pour découvrir ce qui a rendu les conditions si sévères, les chercheurs ont examiné les données sur la température de la surface de la mer recueillies par les marins depuis les années 1870.

Les températures à la surface de la mer ont confirmé qu’il y avait en effet un El Niño intense qui a persisté pendant la majeure partie des deux années de la Grande Famine (1877-1878). Mais l’extrême El Niño peut avoir été amorcé par les eaux plus froides du Pacifique tropical central de 1870 à 1876. Cette période de fraîcheur prolongée – la plus longue jamais enregistrée – a peut-être conduit à une immense accumulation d’eau chaude dans le Pacifique tropical occidental. Cela s’est terminé par un fort événement La Niña en 1875-1876. La Niña a déclenché des conditions sèches en Inde, au Mexique et dans le sud-ouest des États-Unis, puis s’est déversée dans un fort El Niño, ce qui a entraîné plus de sécheresse sur une grande partie du globe.

« C’est comme un pendule », explique Singh. « Si vous continuez à le pousser dans une direction, de plus en plus loin du centre, puis à le relâcher, il ira à l’extrême dans l’autre direction.« 

Complices océaniques

El Niño n’a pas travaillé seul pour générer la Grande Famine. Singh et ses collègues ont également trouvé des preuves de conditions exceptionnelles dans les océans Atlantique et Indien.

En 1877, l’océan Indien a connu des températures exceptionnellement chaudes, en particulier dans sa partie ouest, générant un dipôle dans les températures de surface de la mer. Ces conditions contrastées dans l’océan Indien peuvent souvent conduire à des conditions sèches en Australie et en Afrique du Sud. Mais en 1877, le contraste thermique entre les deux moitiés était le plus fort jamais enregistré avant, ce qui a probablement aidé El Niño à générer de graves sécheresses dans ces régions.

En 1877 et 1878, l’Atlantique Nord a été le plus chaud qu’il n’ait jamais été, selon des données remontant aux années 1850. Cela a peut-être poussé les vents atmosphériques porteurs d’humidité vers le nord, loin du Nordeste brésilien, qui a perdu deux millions de vies pendant la famine qui a suivi.

Les scientifiques ne s’entendent pas sur la question de savoir si El Niño aurait pu déclencher ces effets dans les océans Atlantique et Indien. Ce n’est peut-être que par malchance que des conditions extrêmes se sont produites dans les trois océans à la fois. Mais les océans sont tous connectés, et Singh et ses collègues soupçonnent El Niño de déclencher une cascade d’effets. »Il est difficile de penser que tout cela était une coïncidence« , dit Singh.

Regard vers l’avenir

Dans l’ensemble, l’équipe conclut qu’une multitude de conditions record – un El Niño intense et durable, probablement amorcé par un Pacifique frais et exacerbé par un Atlantique chaud et de forts contrastes thermiques dans l’océan Indien – combinés dans un synchronisme qui a provoqué la Grande Famine. Et cela pourrait se reproduire.

Étant donné que les conditions qui ont préparé la Grande Famine sont dues aux variations climatiques naturelles, rien n’empêche une sécheresse mondiale de se reproduire. Si ces conditions devaient se reproduire, elles pourraient à nouveau mettre en danger la sécurité alimentaire mondiale.

En fait, cela pourrait être pire la prochaine fois. Alors que le thermostat mondial augmente – réchauffement climatique oblige – les températures plus chaudes pourraient aggraver les futures sécheresses, explique Singh.

Ensuite, elle et ses collègues espèrent savoir à quelle fréquence de tels événements pourraient se produire à l’avenir, à quel point ils pourraient être graves et quels pays seraient les plus touchés. Comprendre ce qui a causé la sécheresse mondiale pourrait aider à prévoir et à préparer la prochaine, dans l’espoir qu’elle ne déclenchera pas une autre famine mondiale.

L’étude est actuellement en préparation pour être soumise à une revue à comité de lecture. D’autres auteurs incluent Richard Seager, Benjamin I Cook, Mark Cane et Mingfang Ting du Lamont-Doherty Earth Observatory, et Michael Davis de l’Université de Californie à Riverside.

Source : AGU