Dans un récent billet de ce blog j’établissais un parallèle entre le fracking et les OGM et je mentionnais que la production d’agrocarburants constitue un crime contre l’humanité (voir le lien) de même qu’organiser des mouvements de protestation populaire contre le riz doré constitue également une attitude relevant de la cour pénale internationale car il s’agit aussi d’un crime contre l’humanité. Mais les deux principales organisations non gouvernementales écologistes, Greenpeace et WWF n’en ont cure puisque les agrocarburants sont encouragés par les politiciens sur les conseils de l’IPCC et le riz doré est une plante transgénique donc dangereuse, point barre ! Je me cite et n’en ai aucune honte :
« C’est ainsi qu’avec la complaisance des médias et la puissance financière (d’origine pour le moins opaque) d’organisations non gouvernementales comme Greenpeace ou le WWF, tous les arguments y compris les plus fantaisistes ont été utilisés pour diaboliser la fracturation hydraulique comme étant la pire des atteintes à l’environnement nonobstant le fait que la production d’agrocarburant constitue en soi un véritable crime contre l’humanité mais ni Greenpeace ni le WWF n’ont l’air de s’en soucier comme pour le riz doré dont les campagnes hostiles orchestrées par les mêmes organisations constitue également un crime contre l’humanité ».
Je fais de l’autosatisfaction mais il faut reconnaître qu’il y a comme un problème avec les biocarburants. D’abord la destruction ou la fragilisation d’écosystèmes fragiles pour produire ces carburants qui n’apportent strictement aucune amélioration dans le bilan carbone global, détournent des terres arables de leur fonction initiale et noble de productions de denrées alimentaires, et contribuent à la raréfaction de l’eau car des cultures telles que le maïs sont très gourmandes en eau. Enfin, le renchérissement du prix des matières premières agricoles pénalise surtout les pays pauvres, on l’a bien vu avec les « printemps arabes ». La décision prise en dépit du bon sens par des politiciens obéissant au diktat idéologique de ces associations terroristes que sont Greenpeace ou le WWF a tout de même fini par rendre un petit peu scrupuleuse l’organisation des Nations-(dés)Unies. Les « experts » autoproclamés de l’IPCC ont donc pondu un rapport qui sera publié le 31 mars mais dont le contenu est d’ors et déjà connu dans ses grandes lignes et stipule qu’il « faudrait » une meilleure gestion de la production des biocarburants car ils « pourraient » déplacer l’usage des terres à des fin non agricoles ou être préjudiciables aux écosystèmes non protégés. Quant à la déforestation pour la production de biocarburants le bénéfice qui « pourrait » en résulter « pourrait » être préjudiciable pendant des décennies voire des siècles pour le bilan des émissions.
Comme à son habitude l’IPCC fait un usage abusif du conditionnel et c’est facile à comprendre : ils ne savent plus où ils en sont. Vont-ils se décider à avouer leur pitoyable supercherie ? Il faut convaincre près de trois mille parasites grassement payés par les impôts de l’ensemble des peuples de la planète, même les Ougandais paient pour entretenir ces escrocs, et ils ne sont pas vraiment prêts à abandonner leurs somptueux privilèges octroyés à force de propagande mensongère. Tous les rapports un tant soi peu honnêtes issus du monde scientifique réaliste font état d’une totale inadéquation entre les objectifs pronés par l’IPCC et les exigences économiques. Par exemple, rien qu’en France, EDF a déjà gaspillé en pure perte plus de 5 milliards d’euros dans des programmes concernant les énergies renouvelables, y compris les biocarburants, l’hydrogène, les hydroliennes, le solaire et que sais-je encore, soit environ 60 % du coût de la construction d’une tranche EPR de 1650 MW électriques. C’est tout simplement consternant d’autant plus qu’EDF s’est engagé par contrat à racheter au prix fort pendant 20 ans les KW produits par ces mêmes installations qu’elle finance et dont la production est par définition fluctuante. On croit rêver mais c’est pourtant une réalité plus que sordide qui constitue à reporter sur les consommateurs finaux, entreprises et ménages, le coût exorbitant de ce délire écologique sous forme d’un impôt déguisé. De plus, comme pour aggraver la situation consistant, comme les agrocarburants, à réduire la facture carbone, les particuliers sont véhémentement conseillés dans une direction totalement anti-écologique consistant à abandonner le chauffage électrique pour leur logement et privilégier le gaz naturel. Comme si l’empreinte carbone allait s’améliorer !
Du grand n’importe quoi ! Mais le ministre de l’énergie et de l’environnement, dont la carrière édifiante et fulgurante a couronné celle de l’ancien faucheur d’OGM (génétiquement modifiés pour peut-être produire des agrocarburants) et amnistié pour la bonne cause a quelque chose de cocasse puisqu’il veut aussi supprimer une bonne vingtaine de « vieux » réacteurs nucléaires parce que l’uranium et le plutonium lui procurent des insomnies ou des allergies. Il semble tout simplement ignorer que c’est la seule source d’énergie électrique entièrement maîtrisable et fiable qui est « carbone zéro ».
Et quand on lit cette dépêche d’agence il faut se pincer pour vérifier qu’on n’est pas en train de rêver les yeux ouverts. La France est gouvernée par des rêveurs, CQFD :
Nucléaire: une vingtaine de réacteurs pourraient être inutiles, selon le ministère
PARIS – Le ministère de l’Energie a dit mercredi faire l’hypothèse d’une hausse modérée de la consommation électrique française d’ici à 2025, ce qui rendrait inutiles une vingtaine de réacteurs nucléaires alors que la France veut réduire la part de l’atome dans la production de courant.
Quand on fait des exercices de réflexion pour éclairer ce que seront les futurs scénarios, on part sur des scénarios d’évolution de la demande électrique relativement modérée, en raison notamment d’une efficacité énergétique accrue, a expliqué Laurent Michel, directeur général de l’énergie et du climat au sein du ministère, entendu par la commission d’enquête parlementaire consacrée au nucléaire.
A cela s’ajoutent le développement des énergies renouvelables et l’objectif de réduire de 75 à 50% en 2025 la part de l’électricité nucléaire en France, qui feraient que seuls 36 à 43 gigawatts nucléaires resteraient nécessaires à cet horizon, contre 63 gigawatts installés aujourd’hui, selon lui.
Ce qui veut dire qu’à ce moment là, en dehors de toute préoccupation de sûreté, mais en termes de non besoin, d’inutilité électrique, c’est une vingtaine de réacteurs, a ajouté M. Michel.
La prolongation des centrales nucléaires exploitées par EDF au-delà de 40 ans, limite initialement fixée lors de leur conception, n’est pas seulement une question de sûreté, sur laquelle l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sera amenée à se prononcer, a abondé Pierre-Marie Abadie, directeur de l’énergie.
Il y a derrière cette question de la prolongation de toutes les centrales, non seulement une question de sûreté, mais aussi la problématique (de savoir si) on en aura besoin ou pas, a-t-il dit.
Si on prolonge le développement actuel des renouvelables (…), on voit qu’à l’horizon des années 2030, un certain nombre de centrales ne seront plus nécessaires directement, a-t-il précisé. La quantité de centrales qu’on prolonge sera au regard de l’acceptabilité par l’ASN, mais aussi au regard du besoin de robustesse et de marge de sécurité du système.
Pour éviter de se retrouver devant un mur d’investissement trop élevé pour le renouvellement même partiel du parc, un lissage des fermetures de réacteurs est nécessaire, selon M. Abadie.
Suivant combien on en mène à 40, à 50, à 60 (ans), on a plus ou moins de lissage. Par exemple, si on fait tout à 40, il y a un grand mur. Mais si on fait tout à 50, on a juste repoussé le mur de 10 ans. Si on en fait à 40, à 50, à 60, on se retrouve tout d’un coup à pouvoir lisser les investissements. Ca a un impact vraiment très visible sur le niveau des investissement et l’existence ou pas de murs d’investissements.
(©AFP / 26 mars 2014 17h58)
Source : The Telegraph (via Contrepoints) et AFP
https://jacqueshenry.wordpress.com/2014/03/21/fracking-et-ogm-deux-mots-diabolises-en-un-parallele-interessant/