Billet énergétique d’humeur politique

 

Le prof d’allemand a finalement compris après presque deux années qu’il n’avait pas les reins assez solides pour assumer tous les courants d’idées souvent contradictoires qui forment en somme le parti socialiste protéiforme dont il était le représentant véhément lors de la précédente législature. Il a donc rendu son maroquin au grand sachem, petit par la taille mais grand dans l’incompétence. Le locataire de la place Bauveau va prendre la relève et si l’on en croit les déclarations de la triste ministre du logement, les écolos ne pourront pas cohabiter avec Valls si ce dernier devient premier ministre. Grand bien leur fasse, qu’ils retournent compter les trèfles à quatre feuille dans leur jardin. Mais quid de l’ancien faucheur d’OGM, amnistié et propulsé grâce à la sueur de son front de travailleur des champs pompeusement ministre de l’environnement, de l’énergie, des moulins à vent et des augmentations rétroactives des tarifs de l’électricité (et du gaz) qui ne doit pas compter tellement d’amis ni dans les foyers français ni dans les entreprises françaises ? Va-t-il perdurer dans sa fonction escrologique ? Les abstentionnistes et les non inscrits n’ont qu’une chose à faire : grincer des dents en silence, ils paieront leur facture sans maugréer, ils n’ont pas le droit de se plaindre. Les autres … ils peuvent tenter un recours auprès de la Cour Européenne de Justice car ces augmentations de tarifs ne sont décrétées que pour développer les énergies alternatives afin de combler de joie les écologistes, en effet, les cours de l’uranium ne cessent de chuter depuis deux ans et il paraît que près de 80 % de l’électricité produite en France est d’origine nucléaire, c’est à n’y rien comprendre. Les soucis avec cette augmentation rétroactive des tarifs de l’énergie sont que cette mesure est illégale, qu’elle constitue un impôt déguisé contraire aux dispositions européennes parce qu’elle dissimule une subvention allouée aux énergies renouvelables et qu’enfin et surtout, elle va encore plus pénaliser les entreprises, mais ça au point où on est arrivé c’est presque un épiphénomène. Ce nouveau premier ministre, expert en écoutes téléphoniques et espionnage en tous genres va certainement rétablir la confiance parmi les Français et les entreprises. Le Wall Street Journal, ce soir, n’était pas très tendre dans son analyse qui prévoit une chute de la maison France inévitable. Mais une chute de la France signifierait également la désintégration de l’Europe et c’est ce que souhaitent secrètement les Américains et ils atteindront leur but inavoué grâce aux écologistes qui favorisent les augmentations des coûts de l’énergie. Ils sont tout de même forts ces Yankees !

Bref, ce pays est complètement foutu comme le répète H16. 

Pour ceux qui croient encore aux poissons d’avril …

 

Sans commentaire sinon pour mentionner que la rétroactivité est devenue coutumière dans les décisions gouvernementales

 

Electricité: vers une hausse rétroactive de la facture d’électricité pour août 2012-2013

PARIS – Le Conseil d’Etat devrait ordonner au gouvernement d’effectuer une hausse rétroactive des tarifs réglementés de l’électricité d’EDF entre août 2012 et août 2013 pour combler la hausse insuffisante de 2% décidée lors du retour de la gauche au pouvoir, a recommandé lundi le rapporteur public. Le rapporteur a appelé le Conseil d’Etat, dont la décision finale devrait intervenir d’ici deux semaines, à donner un délai de deux mois aux ministères de l’Economie et de l’Energie pour reprendre un arrêté conforme au droit, qui devrait se traduire par un paiement rétroactif pour les particuliers aux tarifs réglementés, soit environ 27 millions de foyers. Cette décision allonge la liste des revers de l’Etat dans ses tentatives de limiter les prix de l’énergie. Elle est aussi une nouvelle épine dans le pied du gouvernement, au lendemain d’une large défaite du Parti socialiste aux élections municipales.

(…)

En juillet 2012, le gouvernement Ayrault avait limité à 2% la hausse des tarifs de l’électricité alors que la Commission de régulation de l’énergie avait calculé une hausse nécessaire de 5,7% pour les particuliers, selon sa délibération de l’époque. Le Conseil d’Etat avait été saisi par l’Anode, un regroupement de petits concurrents (Direct Energie, Eni, Lampiris, etc.) des opérateurs historiques EDF (pour l’électricité) et GDF Suez (pour le gaz), qui s’estiment lésés par le fait que les prix de ses grands concurrents n’augmentent pas autant que prévu. Depuis, pour se mettre en conformité, l’exécutif a réalisé une hausse de 5% des tarifs en août 2013 et une autre de 5% suivra en août 2014.

 

(©AFP / 31 mars 2014 16h18)

Ca va griller !

YOKOHAMA, Japan (AP) March 31, 2014 — Global warming makes feeding the world harder and more expensive, a United Nations scientific panel said. A warmer world will push food prices higher, trigger « hotspots of hunger » among the world’s poorest people, and put the crunch on Western delights like fine wine and robust coffee, the Intergovernmental Panel on Climate Change concluded in a 32-volume report issued Monday. « We’re facing the specter of reduced yields in some of the key crops that feed humanity » (…).

Nourrir la population mondiale sera de plus en plus difficile et plus cher avec le réchauffement climatique, c’est un comité scientifique des Nations Unies qui l’affirme. Un monde plus chaud va pousser les prix alimentaires vers le haut, déclencher des «points chauds de la faim » parmi les populations les plus pauvres du monde, et entrainer une crise des délices occidentaux comme le bon vin et café robusta. C’est ce qu’a conclu l’IPCC dans un rapport de 32 volumes publié lundi. « Nous faisons (ferons?) face au spectre de la baisse des rendements dans certaines des principales cultures qui nourrissent l’humanité ».

 

Ben voyons ! Les « experts » en climatologie auto-proclamés de l’IPCC maintiennent la pression médiatique avec des arguments dans la droite ligne de leur action terroriste, au sens littéral du terme, qui consiste à semer la terreur tout en appuyant leurs arguments sur des mensonges. J’ai démontré dans un précédent billet comment ces escrocs avaient fait apparaître la fameuse courbe en crosse de hockey décrivant l’augmentation des températures en reprenant les données issues de la dendrochronologie, de l’étude des stalagmites et des carottes glaciaires et en ignorant purement et simplement l’Optimum médiéval dans la détermination de la moyenne des températures leur permettant d’effectuer les simulations prédictives du climat sur les cent années à venir. Inutile de revenir sur leurs prédictions hasardeuses qui ne prennent jamais en compte les variations de l’activité solaire.

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Mais revenons à l’optimum médiéval (950 – 1350)qui a été parfaitement expliqué par l’étude des proxys de l’activité solaire. Une forte activité solaire durant presque 400 ans explique cet optimum. Ce n’est pas du tout une vue de l’esprit, je cite les chroniqueurs qui ne faisaient que rapporter les observations populaires : 1116 : A la période de Noël, des fraises sont cueillies à Liège ; 1183 : Les vendanges commencèrent dans l’Est à la fin juillet ; 1268 : En Alsace, la chaleur et la sécheresse furent cause d’une telle abondance de fruits que de nombreux arbres s’en trouvèrent brisés. Il ne faut pas non plus oublier que cette période plus chaude de près de 1 degrés que la moyenne 1900-2000 (voir la figure) fut étonnamment prospère avec l’apogée de la construction des cathédrales, une augmentation démographie importante : plus de nourriture, plus d’enfants et meilleur état de santé général, la présence de vignobles jusqu’en Normandie et dans le sud de l’Angleterre, la conquête du Groenland par les Vikings accostant sur des cotes verdoyantes, Genghis Khan envahissant tout le continent asiatique parce que ses armées pouvaient progresser avec l’abondance du foin pour les chevaux et les troupeaux, bref, une sorte d’Age d’Or qui n’a plus été revécu depuis parce que le Soleil s’est assoupi durant les 600 années suivantes.

Les « experts » de l’IPCC prévoient des calamités en se basant toujours sur leurs modèles mensongers totalement flous. Je cite ce passage de la dépêche d’agence:

Food prices are likely to go up somewhere in a wide range of 3 percent to 84 percent by 2050 just because of climate change, the report said.

Les prix des denrées alimentaires vont vraisemblablement augmenter dans une large fourchette de 3 % à 84 % vers 2050 simplement en raison du changement climatique, selon ce rapport.

Si les 32 volumes de ce rapport sont dans la même veine d’approximations autant dire tout de suite que c’est un torchon innommable. Les chroniques datant de l’optimum médiéval seraient-elles en désaccord avec ce qu’affirment ces experts ou bien ces « experts » ignorent-ils sciemment l’optimum médiéval ? Les deux ma bonne dame ! Parce ça dérange, parce ce n’est pas politiquement correct de trouver des évidences en contradiction avec les mensonges des éminents membres du Clergé (l’IPCC) de l’Eglise de Scientologie Climatique qui ont créé de toute pièce ce nouveau courant de pensée, cette nouvelle idéologie, plus précisément cette nouvelle religion où les moindres faits-et-gestes de tout un chacun et des gouvernements doivent être mesurés à l’aune du changement climatique dont il est maintenant prouvé qu’il arrivera avec une certitude de 3 à 84 % puisque 2500 « experts » l’affirment dans un rapport de 32 volumes, rien que ça ! Il faut donc les croire car ce sont les seuls détenteurs de la vérité scientifique relative au climat puisque leurs modèles mathématiques aussi sophistiqués et coûteux qu’incorrects le prouvent indubitablement !  

Maladie de Parkinson : ça se complique !

Les modèles animaux de la maladie de Parkinson n’existent pas et l’étude des mécanismes biologiques de cette maladie sont donc malaisés puisqu’il est impossible de réaliser des expérimentations sur l’homme. Les biologistes confrontés à cette redoutable dégénérescence cérébrale se contentent donc d’étudier post mortem le cerveau des malades. On peut cependant induire chez l’animal et en particulier chez les primates des symptômes proches de la maladie avec deux produits parmi d’autres qui agissent sur l’activité des mitochondries. Il s’agit de la roténone, un insecticide bien connu utilisé notamment en spray pour exterminer les insectes volants et le CCCP ou carbonyl cyanide m-chlorophenyl hydrazone, ne pas confondre avec URSS. Ces deux produits agissent en bloquant le gradient électrique en place dans la mitochondrie pour produire de l’énergie. Mes lecteurs sont familiers du rôle des mitochondries dans les cellules y compris les neurones. Dans le cerveau les mitochondries brûlent en effet du glucose pour fournir à la cellule de l’énergie sous forme d’ATP ou adénosine-triphosphate qui permettra aux neurones de fonctionner normalement non seulement en ce qui concerne leur principale activité de transmission de signaux électriques mais également dans leur fonctionnement métabolique et sa régulation.

On a découvert, en étudiant des formes familiales de maladie de Parkinson liées à des mutations (voir les deux billets relatifs à ces études) que deux gènes au moins, parmi d’autres, étaient impliqués dans la maladie, les gènes PINK1 et Parkin. Lorsque ces deux gènes sont inactivés par une mutation, la maladie de Parkinson apparaît inévitablement et précocement. Le produit du gène PINK1 intervient dans le processus d’élimination des déchets par la mitochondrie (billet du 20 janvier 2014) mais on ne savait pas du tout si les deux gènes, PINK1 et Parkin interagissaient ni quels pouvaient être leurs rôles respectifs dans le développement de la maladie quand ils étaient défectueux à la suite d’une mutation (maladie de Parkinson familiale).

Le gène PINK1 code pour un enzyme de la classe des kinases qui a pour rôle d’introduire un phosphate spécifiquement sur une protéine, mais on ignorait quel était précisément son implication dans la cascade d’évènement métaboliques et protéiques conduisant à la maladie. Le produit du gène PINK1 est certes impliqué dans la détoxification des mitochondries des neurones, mais il s’agit plus d’une observation que de l’explication de son mécanisme intime d’action. Ce que l’on savait également c’est que les deux drogues, roténone et CCCP, activent l’expression du gène PINK1. C’est compréhensible car si le produit de ce gène est directement impliqué dans la détoxification mitochondriale, ces deux drogues conduisent en effet le plus souvent à la destruction des mitochondries sinon à de graves perturbations de leur état fonctionnel. Encore une fois il s’agit plus d’une conséquence que d’une cause première mais qui permet tout de même de comprendre pourquoi une mutation sur ce gène provoque la maladie de Parkinson, les mitochondries devenant progressivement endommagées. Le gène Parkin englobe en réalité une famille de gènes appelés PARK qui codent pour diverses protéines dont les fonctions respectives sont encore mal connues. L’un des gènes, PARK3, code pour une protéine appelée parkine qui intervient dans la dégradation des protéines en choisissant en quelque sorte quelle protéine devenue inutile doit être dégradée par la cellule. Cette action est elle-même régulée par ce que l’on appelle des ubiquitines , des petites protéines présentes dans toutes les cellules, d’où leur nom car elles ne sont pas vraiment spécifique d’un type de cellules précis, qui vont interagir avec la parkine et aboutir à la dégradation de la cible choisie. Mais le système doit être parfaitement régulé sinon ce sera, pour utiliser un terme plus compréhensible après cette énumération ésotérique, un vraie pagaille dans la cellule. Et c’est justement ce qui arrive dans la maladie de Parkinson, la dégradation des protéines « inutiles » finit par se faire en dépit du bon sens et le système de nettoyage cellulaire peut arriver à faire aussi des erreurs dans son système de ciblage ou devenir complètement inefficace. Or l’une des caractéristiques histologiques de la maladie de Parkinson est l’accumulation dans les neurones des fragments d’une petite protéine, l’alpha-synucléine dans des inclusions appelées corps de Lewy qui tuent purement et simplement les neurones.

Mais toutes ces observations ont été obtenues en étudiant les cas dits génétiques de la maladie de Parkinson puisqu’encore une fois il n’y a pas de modèle animal satisfaisant. S’il y a en réalité une bonne raison pour incriminer un dysfonctionnement des mitochondries puisque de nombreuses évidences tendent à le prouver, le gène PINK1 doit donc jouer un rôle central. Or en étudiant ce que l’on appelle le phosphoprotéome on a découvert quelle était la cible de ce gène. Je m’arrête un petit instant sur ce mot monstrueux parce qu’il faut comprendre ce qu’il signifie pour tenter de comprendre aussi la suite de ce billet. Le gène PINK1 code pour une kinase or il existe des moyens expérimentaux relativement simples pour analyser toutes les protéines qui ont reçu un groupement phosphate dans des conditions bien précises. En matraquant les mitochondries avec la drogue mentionnée plus haut, le CCCP, l’analyse de toutes les protéines nouvellement phosphorylées, donc le phosphoprotéome, a révélé que l’une d’elles était 14 fois plus abondante par rapport à un contrôle, c’est-à-dire sans avoir utilisé de CCCP. L’équipe de biologistes de l’Université de Dundee qui a conduit les travaux a eu la surprise de découvrir qu’il s’agissait d’une ubiquitine qui, une fois porteuse d’un phosphate dans une position bien précise devient un puissant activateur de l’expression du gène Parkin ! Plus incroyable encore la même kinase, produit du gène PINK1 je le rappelle, transfert également un groupe phosphate sur la parkine elle-même pour en activer l’action. Il y a tout de même un lézard si on veut poursuivre la réflexion consistant à dire que puisque le produit du gène PINK1 modifie deux protéines justement impliquées dans le nettoyage cellulaire et en particulier celui des neurones, alors le résultat de cette action sera préventif sinon curatif en ce qui concerne la maladie de Parkinson. Les choses ne se passent peut-être pas tout à fait de ce manière puisque les malades portant une mutation sur le gène codant pour la parkine et ayant développé la maladie de Parkinson n’avaient pas de corps de Lewy dans leurs neurones. Il semblerait que le système de nettoyage activé par l’action du produit du gène PINK1 soit plus compliqué qu’il n’y paraît mais qu’il est néanmoins étroitement dépendant de l’état de phosphorylation de l’ubiquitine impliquée dans le complexe intervenant dans ce nettoyage mais aussi, à l’évidence selon les travaux de l’équipe de l’Université de Dundee, que le gène Parkin joue un rôle dans ce processus à condition que la phosphorylation soit correctement régulée.

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En conclusion de ce billet plutôt compliqué, mais il est difficile de faire simple quand le degré de complexité a dépassé les limites soupçonnées, si la recherche sur la maladie de Parkinson progresse, elle progresse aussi dans la complexité ! La mise au point de molécules susceptibles d’intervenir dans le mécanisme de nettoyage cellulaire et de détoxification, par exemple des activateurs de l’expression du gène Parkin, demandera encore de nombreuses années de travail.

Source : University of Dundee News

https://jacqueshenry.wordpress.com/2014/01/20/parkinson-et-mitochondries/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/10/25/maladie-de-parkinson-un-espoir-encore-lointain-de-traitement/

 

 

Poisson d’avril !

Beaucoup de Français ne vont pas aimer la décision prise en catimini par le gouvernement suivant l’idéologie de l’ancien faucheur d’OGM (amnistié) aux manettes du ministère de l’énergie et des moulins à vent ! Ce triste sire vient de mettre en place une taxe dite CCE (contribution climat énergie) sur le gaz naturel à compter du premier avril ! Fixée à 1,41 euros le MWh elle passera à 2,93 euros en 2015 et 4,45 euros en 2016.

Ben voilà, on y est, c’est l’équivalent de la taxe sur les produits pétroliers appliquée au gaz naturel à usage domestique. Pour information le prix du gaz, réglementé comme beaucoup trop de choses en France, a récemment diminué et c’est très bien, la nouvelle taxe passera sans que les consommateurs en souffrent trop. Après ce sera une autre affaire puisqu’elle rapportera à l’Etat 340 millions d’euros dès cette année puis 2,5 milliards en 2015 et 4 milliards en 2016, vous avez noté la progression.

Pour peu que le prix du gaz augmente, on ne sait jamais ce qui peut arriver, ce sera tout bon pour le ministère des moulins à vent. Mais comme je le mentionnais dans le billet précédent toute nouvelle taxe sur l’énergie entrant dans le budget général de l’Etat est considérée comme illégale par la Cour de Justice Européenne. Il est donc grand temps que les citoyens se révoltent car ils sont systématiquement et illégalement arnaqués par le gouvernement socialo-écolo-marxiste au pouvoir !

Ce n’est pas un poisson d’avril : source AFP, dépêche datée de ce jour à 11h23.

Fission en Allemagne : à quand l’éclatement ?

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Au printemps 2011, après la grand tremblement de terre japonais du 11 mars, les autorités allemandes ont mis en place une taxe sur l’uranium et le plutonium combustibles des réacteurs nucléaires dans le cadre de la disposition initiant l’abandon de l’énergie nucléaire dans le pays. Cette taxe est proprement faramineuse et s’élève, lisez bien, il n’y a pas d’erreur, à 145 euros par gramme de matière fissile. Cette taxe rapporte 2,4 milliards d’euros chaque année à l’Etat allemand qui redistribue cette manne pour le développement des énergies alternatives dites vertes. EOn et RWE, les propriétaires opérateurs de centrales nucléaires sont donc de facto privés de la moitié de leurs profits nets avec l’exploitation de ces centrales nucléaires qui ne continuent à fonctionner uniquement parce que les installations sont amorties financièrement. En Allemagne, cette taxe voulue par les écologistes porte ses fruits insidieusement puisque contrairement au cas de figure normal le combustible est devenu tellement coûteux que les mêmes opérateurs se sont massivement reconverti au charbon et en particulier au charbon brun, le combustible fossile le plus polluant et dont le sous-sol germanique est très bien doté.

EOn et RWE ont déposé une plainte auprès du tribunal de Hambourg, du Baden-Wurttemberg et de Munich à propos de la validité constitutionnelle de cette taxe. Peine perdue ! La Cour fiscale du Baden-Wurttemberg a maintenu la validité de la taxe. Si la Cour de Justice Européenne qui a été également saisie à ce propos entérine la validité de la taxe, alors ce sera la porte ouverte à n’importe quel gouvernement d’un pays nucléarisé pour instituer ce type de rançon injustifiée. Or la question est importante car si cette taxe est considérée comme une taxe indirecte sur le prix du kWh fourni aux clients finaux elle est alors illégale car les Etats Européens ne peuvent pas inventer de nouvelles taxes sur l’électricité servant à financer le budget général. Entre parenthèses, en ce qui concerne la France l’ambiguité de l’utilisation des taxes sur le kWh déguisées en augmentations tarifaires (15 % en deux ans) pourrait faire l’objet d’un recours auprès de la Cour Européenne de Justice. Il est peu probable qu’une quelconque association de consommateurs organise un recours auprès de la CJE au sujet des augmentations injustifiées du kWh français. difficile d’imaginer l’INC se lancer dans une telle aventure alors que les chances de succès sont bien réelles.

On en arrive donc à la situation que souhaitaient les écologistes avec la centrale de Grafenrheinfeld, PWR de 1275 MW électriques de 32 ans d’âge construite par Siemens, autant dire ayant à peine atteint la moitié de sa durée de vie telle que définie par la commission allemande de régulation nucléaire, l’équivalent de l’ASN française, qui doit être rechargée en combustible en mai 2015 sera purement et simplement fermée. Elle sera alors, comme on dit, « décommissionnée » et n’apparaitra alors plus dans le bilan d’EOn pour la plus grande satisfaction artificielle des actionnaires car ils seront bien obligés d’oublier le manque à gagner considérable que représentera la fermeture de cette centrale qui aurait pu fonctionner sans problème pendant encore 30 ans.

Malgré le fait que la Cour Administrative Suprême d’Allemagne ait récemment, en janvier, déclaré illégales les fermetures « forcées » de huit réacteurs au lendemain de la catastrophe de Pukushima-Daiichi, il est peu probable, pour le moment en tous les cas, que ces réacteurs soient remis en exploitation mais le cas de la centrale de Grafenrheinfeld ouvre la porte à une nouvelle bataille juridique dont l’issue reste pour l’instant incertaine compte tenu de la durée de l’instruction qui peut durer plusieurs années. Si des évènements géopolitiques défavorables survenaient, il est certain que l’industrie allemande dans son ensemble serait fortement pénalisée, peut-être est-ce le but non avoué des écologistes infiltrés à tous les niveaux du pouvoir allemand. Gageons que Madame Merkel, très attentive à la compétitivité de l’industrie allemande mettra de l’ordre dans cette mascarade et ce gâchis mais on ne peut pas non plus sous-estimer le pouvoir de nuisance des organisations écologistes qui l’ont malheureusement déjà démontré.

Source : The Economist, illustration centrale de Grafenrheinfeld (Wikipedia).

 

Un génome : 400 sortes de cellules ! Comment ça marche ?

Notre organisme est constitué d’environ 400 types de cellules différentes et pourtant elles possèdent toute la même information génétique qui se trouve répartie dans les 23 chromosomes. Cette information codée dans l’ADN correspond à environ 50000 gènes codant pour 50000 protéines différentes couvrant une large panoplie de fonctions, que ce soient des enzymes, des protéines de structure ou de régulation. La classe la plus abondante de ces protéines est formée par les facteurs de transcription qui ont pour rôle de se fixer sur l’ADN et de contrôler sa transcription en ARN messager. L’ARN messager sert alors de guide à une machinerie enzymatique complexe, les ribosomes, qui est en charge de synthétiser les protéines. On peut faire une comparaison avec un télex, ça n’existe plus depuis le développement d’internet mais son fonctionnement aide à comprendre comment les choses se passent dans la cellule. On commençait à écrire un texte avec une machine à écrire, ce serait l’ARN polymérase (l’enzyme qui copie le code génétique de l’ADN pour le transformer en ARN) qui éditait une bande perforée, dans notre comparaison l’ARN dit messager, et celle-ci était ensuite introduite dans le télex qui la lisait et la traduisait en document, pour nous ici la protéine. Pour être complet dans cette comparaison, le rôle de l’ADN est matérialisé par l’opérateur qui possède l’information sur le texte qu’il compose sur le clavier de la machine à perforer la bande comme l’ADN possède les informations génétiques.

Pour que la même information génétique conduise à au moins 400 cellules de types différents dans l’organisme il faut donc qu’un mécanisme de régulation très précis fonctionne et module finement l’expression de ces quelques 50000 gènes et c’est le rôle de ces facteurs de transcription dont on a décrit environ 2500 variétés, soit 5 % de l’ensemble des gènes exprimés de tout l’ADN. C’est loin d’être négligeable et il faut tout cet attirail de clés et de serrures, en quelque sorte, pour qu’une cellule devienne un neurone, un globule blanc, une cellule cardiaque, un cône ou un bâtonnet de la rétine ou une cellule capable de produire un cheveu.

Depuis le début des années 2000 le Riken Institute à Yokohama, dans le sud de l’agglomération de Tokyo, s’est intéressé à l’expression des ARN qu’on appelle messagers (la bande perforée du télex) et le projet appelé FANTOM que cet institut a créé et mis en place englobe maintenant plus de 250 personnes réparties dans 114 laboratoires de 20 pays de par le monde.

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En appliquant une technique (CAP, voir la figure) mise au point au Riken Institute consistant à repérer l’ARN messager au début de sa synthèse et avec des machines automatiques de séquençage devenues au fil des années extrêmement performantes, précises et rapides, les résultats se sont accumulés et ont permis de se faire une bonne idée de la différenciation cellulaire. Pour bien comprendre comment les choses se passent, il faut garder en mémoire le schéma ci-dessous (Wikipedia) où figurent des portions de séquence de l’ADN particulières situées en amont du gène qui va être transcrit par l’ARN polymérase.

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Il y a les protomères reconnus par les facteurs de transcription et sur lesquels ces derniers se fixent et il y a aussi les séquences d’ADN dites activateurs (enhancers) sur lesquelles vont se fixer les protéines activatrices qui forment un complexe avec les facteurs de transcription pour décider au final si l’ARN polymérase peut fonctionner ou non, c’est-à-dire générer l’ARN messager qui conduira à la protéine correspondant au gène. Le projet FANTOM coordonné par le Riken Institute a répertorié pas moins de 180000 séquences de protomères et 44000 séquences d’activateurs. Ca fait beaucoup mais il faut tout cet attirail pour que la régulation de l’expression des gènes puisse conduire à la différenciation cellulaire telle qu’on peut l’observer.

On peut faire une estimation arithmétique rapide mais cependant éloignée de la réalité, chaque gène serait sous le contrôle de près de 4 protomères différents et les quelques 2500 facteurs de transcription, agissant chacun sur 20 gènes différents (50000/2500), permettraient donc une combinaison d’environ 500 possibilités, en gros le nombre de cellules différentes décrites : (2500×4)/20. Naturellement, c’est une estimation de mon cru en appliquant une statistique grossière qui ferait hurler d’horreur n’importe quel coauteur de cette étude mais ce qui n’est pas difficile à comprendre c’est que la moindre erreur et c’est la pagaille assurée, par exemple une cellule qui devient cancéreuse. Toute l’étude a d’ailleurs été réalisée initialement avec des cellules saines mais les cellules cancéreuses n’ont pas été non plus négligées.

Le Docteur Alister Forrest, coordinateur scientifique du projet dit les choses ainsi et je n’ai fait que reprendre ses propos : « Les êtres humains sont des organismes multicellulaires complexes composées d’au moins 400 types cellulaires distincts. Cette belle diversité de types de cellules nous permet de voir, de penser, d’entendre, de se déplacer et de combattre les infections alors que tout cela est codé dans le même génome. La différence entre toutes les cellules provient des parties du génome qu’elles utilisent – par exemple, les cellules du cerveau utilisent des gènes différents de ceux des cellules du foie, et donc ils travaillent très différemment. Dans FANTOM5, on a pour la première fois systématiquement étudié exactement quels gènes sont utilisés dans presque tous les types de cellules à travers le corps humain, et les régions qui déterminent cette utilisation lorsque les gènes sont lus à partir du génome ».

Cette immense somme de travail a fait l’objet d’une salve d’articles publiés ce 27 mars 2014 qui décrivent en détail comment, entre autres exemples les mastocytes, des cellules de la lignées sanguine, se différencient en dehors de la moelle osseuse d’où elles proviennent pour remplir leurs fonctions protectrices une fois qu’elle ont ciblé l’organe vers lequel elles doivent intervenir et pourquoi elles sont différentes des globules blancs dits basophiles. Cette sorte d’exception était encore mystérieuse il y a à peine deux ans.

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L’illustration ci-dessus tirée de l’article de Nature (voir le lien et les notes en fin de billet) montre la complexité de ce mécanisme de régulation mais il est intéressant de noter, ce qui n’est pas apparent dans cette figure, que les gènes essentiels à la vie de la cellule, ce que les biologistes appellent les gènes « housekeeping », un terme pas très facile à traduire en français mais qui signifie que sans l’expression de ces gènes la cellule ne peut pas vivre, les promoteurs de ces gènes sont hautement conservés dans tous les types de cellules. Pour les autres gènes, les sites de début de transcription sont des entités composites dont la diversité est matérialisée par le diamètre des petites sphères dans l’illustration. Pas surprenant que les cellules du testicule qui doivent exprimer pratiquement tous les gènes pour produire les gamètes mâles disposent d’une panoplie étendue de promoteurs, pas surprenant non plus que les hépatocytes, les cellules du foie, qui sont multitâches, jouissent d’une plus grande flexibilité pour exprimer toutes sortes d’enzymes indispensables à leurs fonctions métaboliques ou de détoxification. Par contre les cellules épithéliales sont hautement spécialisées et la diversité des promoteurs est faible. Belle illustration de la complexité du vivant et la recherche en génétique réserve encore de nombreuses surprises en particulier en affinant les mécanismes d’apparition des cellules cancéreuses probablement grâce à ce type d’approche comme cela est suggéré dans l’illustration.

Sources : Riken Institute News et Nature (doi:10.1038/nature13182)

Illustrations : Wikipedia et Nature.

Note : l’illustration tirée de Nature (capture d’écran) a été insérée dans ce billet sans l’autorisation des éditeurs mais comme mon blog n’a pas de vocation commerciale, il n’y figure notamment aucune publicité, je suppose que ces éditeurs n’en seront pas offusqués. FANTOM5 est le cinquième rapport du projet Fonctional ANnoTation Of the Mammalian genome promu et dirigé par le Riken Institute. A noter qu’aucun laboratoire français n’a participé à cette étude multinationale extraordinairement innovante.

Un printemps marocain ou un printemps canarien ?

 

 

C’est assez surprenant que le Maroc bientôt producteur de pétrole se trouve en ce moment secoué par des manifestations non pas généralisées mais tout de même significatives, à cause du prix du pain. Quand les boulangers font leur pain et qu’ils n’en tirent aucun profit ou plutôt des pertes, on les comprend. Or le « printemps » tunisien a précisément débuté pour une histoire banale de pain proposé par un de ces innombrables petits revendeurs qui réalisent un profit au bout de la journée tellement ridicule qu’ils sont incapables de s’offrir un morceau de pain à eux-mêmes. De quoi se suicider ! Et au Maroc où nombres de touristes ont déjà déserté les lieux, s’il n’y a maintenant plus de pain, c’est bon, la moindre petite perturbation fait mauvais effet et les agences de voyage ne s’y trompent pas. Mais le Roi va arroser les petits marchands de dinars tout frais sortis de l’imprimerie nationale et la vie continuera, espérons-le.

Toujours est-il que le Maroc et la Mauritanie font bénéficier le port de Santa Cruz de Tenerife d’une activité inédite. Il y a en ce moment dans la darse désertée par les porte-containers qui sont redirigés vers le nouveau terminal dont la construction est maintenant terminée trois plate-formes pétrolières en construction. Ce sont de grosses structures avec toutes sortes d’équipements dont j’ignore la fonction. L’immense derrick de l’une d’elle est en cours d’achèvement. On a trouvé de l’huile au large du Maroc et probablement aussi dans les eaux territoriales de la Mauritanie mais il est difficile de disposer d’informations confirmées. Il est simple de comprendre dès lors pourquoi le Maroc a annexé le Sahara Occidental, une annexion qui n’a jamais été reconnue par l’ONU comme l’annexion de la Crimée par la Russie ne le sera aussi jamais : les mêmes causes produisent les mêmes effets et quand il y a du pétrole …

Toujours est-il que les Canariens commencent à se poser de sérieuses questions sur l’opportunité de faire aussi des trous dans leurs eaux à eux. Au large de Lanzarote et de Fuerteventura, le plateau continental est peut-être prometteur. Il y a beaucoup à parier qu’un jour ou l’autre les Canariens accepteront que des concessions soient attribuées aux grandes compagnies pétrolières pour dans un premier temps prouver que les résultats du logging peuvent être concrétisés. La raffinerie de pétrole de Santa Cruz de Tenerife est à l’arrêt pour effectuer des améliorations, c’est ce que la presse locale a raconté, mais comme elle appartient à l’Emirat d’Abou Dhabi on peut se poser des questions sur son redémarrage, source juteuse de revenus pour la ville, à moins que l’on trouve du pétrole au large de Fuerteventura, après tout, c’est beaucoup moins loin que le Golfe Persique ou encore la Guinée Equatoriale, ancienne colonie espagnole d’où provient l’essentiel du brut importé par l’Espagne. Ces mangeurs de bananes auraient-ils retrouvé la raison subitement ? En tous les cas, au Ministère des Moulins à Vent français on n’en est pas encore là !

On croit rêver !

Dans un récent billet de ce blog j’établissais un parallèle entre le fracking et les OGM et je mentionnais que la production d’agrocarburants constitue un crime contre l’humanité (voir le lien) de même qu’organiser des mouvements de protestation populaire contre le riz doré constitue également une attitude relevant de la cour pénale internationale car il s’agit aussi d’un crime contre l’humanité. Mais les deux principales organisations non gouvernementales écologistes, Greenpeace et WWF n’en ont cure puisque les agrocarburants sont encouragés par les politiciens sur les conseils de l’IPCC et le riz doré est une plante transgénique donc dangereuse, point barre ! Je me cite et n’en ai aucune honte :

« C’est ainsi qu’avec la complaisance des médias et la puissance financière (d’origine pour le moins opaque) d’organisations non gouvernementales comme Greenpeace ou le WWF, tous les arguments y compris les plus fantaisistes ont été utilisés pour diaboliser la fracturation hydraulique comme étant la pire des atteintes à l’environnement nonobstant le fait que la production d’agrocarburant constitue en soi un véritable crime contre l’humanité mais ni Greenpeace ni le WWF n’ont l’air de s’en soucier comme pour le riz doré dont les campagnes hostiles orchestrées par les mêmes organisations constitue également un crime contre l’humanité ».

Je fais de l’autosatisfaction mais il faut reconnaître qu’il y a comme un problème avec les biocarburants. D’abord la destruction ou la fragilisation d’écosystèmes fragiles pour produire ces carburants qui n’apportent strictement aucune amélioration dans le bilan carbone global, détournent des terres arables de leur fonction initiale et noble de productions de denrées alimentaires, et contribuent à la raréfaction de l’eau car des cultures telles que le maïs sont très gourmandes en eau. Enfin, le renchérissement du prix des matières premières agricoles pénalise surtout les pays pauvres, on l’a bien vu avec les « printemps arabes ». La décision prise en dépit du bon sens par des politiciens obéissant au diktat idéologique de ces associations terroristes que sont Greenpeace ou le WWF a tout de même fini par rendre un petit peu scrupuleuse l’organisation des Nations-(dés)Unies. Les « experts » autoproclamés de l’IPCC ont donc pondu un rapport qui sera publié le 31 mars mais dont le contenu est d’ors et déjà connu dans ses grandes lignes et stipule qu’il « faudrait » une meilleure gestion de la production des biocarburants car ils « pourraient » déplacer l’usage des terres à des fin non agricoles ou être préjudiciables aux écosystèmes non protégés. Quant à la déforestation pour la production de biocarburants le bénéfice qui « pourrait » en résulter « pourrait » être préjudiciable pendant des décennies voire des siècles pour le bilan des émissions.

Comme à son habitude l’IPCC fait un usage abusif du conditionnel et c’est facile à comprendre : ils ne savent plus où ils en sont. Vont-ils se décider à avouer leur pitoyable supercherie ? Il faut convaincre près de trois mille parasites grassement payés par les impôts de l’ensemble des peuples de la planète, même les Ougandais paient pour entretenir ces escrocs, et ils ne sont pas vraiment prêts à abandonner leurs somptueux privilèges octroyés à force de propagande mensongère. Tous les rapports un tant soi peu honnêtes issus du monde scientifique réaliste font état d’une totale inadéquation entre les objectifs pronés par l’IPCC et les exigences économiques. Par exemple, rien qu’en France, EDF a déjà gaspillé en pure perte plus de 5 milliards d’euros dans des programmes concernant les énergies renouvelables, y compris les biocarburants, l’hydrogène, les hydroliennes, le solaire et que sais-je encore, soit environ 60 % du coût de la construction d’une tranche EPR de 1650 MW électriques. C’est tout simplement consternant d’autant plus qu’EDF s’est engagé par contrat à racheter au prix fort pendant 20 ans les KW produits par ces mêmes installations qu’elle finance et dont la production est par définition fluctuante. On croit rêver mais c’est pourtant une réalité plus que sordide qui constitue à reporter sur les consommateurs finaux, entreprises et ménages, le coût exorbitant de ce délire écologique sous forme d’un impôt déguisé. De plus, comme pour aggraver la situation consistant, comme les agrocarburants, à réduire la facture carbone, les particuliers sont véhémentement conseillés dans une direction totalement anti-écologique consistant à abandonner le chauffage électrique pour leur logement et privilégier le gaz naturel. Comme si l’empreinte carbone allait s’améliorer !

Du grand n’importe quoi ! Mais le ministre de l’énergie et de l’environnement, dont la carrière édifiante et fulgurante a couronné celle de l’ancien faucheur d’OGM (génétiquement modifiés pour peut-être produire des agrocarburants) et amnistié pour la bonne cause a quelque chose de cocasse puisqu’il veut aussi supprimer une bonne vingtaine de « vieux » réacteurs nucléaires parce que l’uranium et le plutonium lui procurent des insomnies ou des allergies. Il semble tout simplement ignorer que c’est la seule source d’énergie électrique entièrement maîtrisable et fiable qui est « carbone zéro ».

Et quand on lit cette dépêche d’agence il faut se pincer pour vérifier qu’on n’est pas en train de rêver les yeux ouverts. La France est gouvernée par des rêveurs, CQFD :

Nucléaire: une vingtaine de réacteurs pourraient être inutiles, selon le ministère

PARIS – Le ministère de l’Energie a dit mercredi faire l’hypothèse d’une hausse modérée de la consommation électrique française d’ici à 2025, ce qui rendrait inutiles une vingtaine de réacteurs nucléaires alors que la France veut réduire la part de l’atome dans la production de courant.

Quand on fait des exercices de réflexion pour éclairer ce que seront les futurs scénarios, on part sur des scénarios d’évolution de la demande électrique relativement modérée, en raison notamment d’une efficacité énergétique accrue, a expliqué Laurent Michel, directeur général de l’énergie et du climat au sein du ministère, entendu par la commission d’enquête parlementaire consacrée au nucléaire.

A cela s’ajoutent le développement des énergies renouvelables et l’objectif de réduire de 75 à 50% en 2025 la part de l’électricité nucléaire en France, qui feraient que seuls 36 à 43 gigawatts nucléaires resteraient nécessaires à cet horizon, contre 63 gigawatts installés aujourd’hui, selon lui.

Ce qui veut dire qu’à ce moment là, en dehors de toute préoccupation de sûreté, mais en termes de non besoin, d’inutilité électrique, c’est une vingtaine de réacteurs, a ajouté M. Michel.

La prolongation des centrales nucléaires exploitées par EDF au-delà de 40 ans, limite initialement fixée lors de leur conception, n’est pas seulement une question de sûreté, sur laquelle l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sera amenée à se prononcer, a abondé Pierre-Marie Abadie, directeur de l’énergie.

Il y a derrière cette question de la prolongation de toutes les centrales, non seulement une question de sûreté, mais aussi la problématique (de savoir si) on en aura besoin ou pas, a-t-il dit.

Si on prolonge le développement actuel des renouvelables (…), on voit qu’à l’horizon des années 2030, un certain nombre de centrales ne seront plus nécessaires directement, a-t-il précisé. La quantité de centrales qu’on prolonge sera au regard de l’acceptabilité par l’ASN, mais aussi au regard du besoin de robustesse et de marge de sécurité du système.

Pour éviter de se retrouver devant un mur d’investissement trop élevé pour le renouvellement même partiel du parc, un lissage des fermetures de réacteurs est nécessaire, selon M. Abadie.

Suivant combien on en mène à 40, à 50, à 60 (ans), on a plus ou moins de lissage. Par exemple, si on fait tout à 40, il y a un grand mur. Mais si on fait tout à 50, on a juste repoussé le mur de 10 ans. Si on en fait à 40, à 50, à 60, on se retrouve tout d’un coup à pouvoir lisser les investissements. Ca a un impact vraiment très visible sur le niveau des investissement et l’existence ou pas de murs d’investissements.

(©AFP / 26 mars 2014 17h58)

Source : The Telegraph (via Contrepoints) et AFP

https://jacqueshenry.wordpress.com/2014/03/21/fracking-et-ogm-deux-mots-diabolises-en-un-parallele-interessant/