Des cas de bilharziose en Corse

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D’aucuns diront tout de suite que c’est à cause du réchauffement climatique : des cas de bilharziose ont été identifiés en Corse dans la rivière Cavu (illustration). Plusieurs dizaines de personnes, tant de France que d’Allemagne, qui n’ont pourtant jamais mis les pieds dans un pays tropical ont été diagnostiquées infectées par le ver plat schistosome avec l’aide d’un spécialiste français des maladies tropicales, le Docteur Jérome Boissier de l’Université de Perpignan. Le climat en Corse n’a rien à voir avec celui du Sénégal ou du Cameroun, des pays où cette maladie parasitaire est endémique et pas seulement en Afrique. L’OMS estime que plus de 230 millions de personnes sont infectées, le schistosome étant le parasite le plus répandu dans le monde après celui de la malaria.

L’équipe du Docteur Boissier a réalisé une véritable enquête policière avec tests ADN à l’appui pour comprendre pour quelle raison ce parasite était présent dans cette rivière mais également d’autres rivières de Corse. La bilharziose affecte presque tous les mammifères et son hôte intermédiaire est un petit escargot d’eau douce et effectivement des petits escargots (Bulinus truncatus) ont été trouvés dans la rivière Cavu. Les tests ADN ont montré que le schistosome présent chez les malades était en fait un hybride de S. haematobiotum, qui infecte normalement les humains, et de S. bovis qui infecte les bovins et qui avait déjà été identifié au Sénégal en 2008. L’équipe du Docteur Boissier a montré en outre que cet escargot ne pouvait être l’hôte ni du S. haematobiotum ni du S. bovis mais acceptait parfaitement l’hybride.

Après avoir terminé la séquence complète de l’ADN de ce ver hybride il est apparu que cet ADN était composé pour les trois quarts de celui du ver qui affecte les humains et le reste provenait du ver affectant les bovins. Mais la structure de l’ADN lui-même excluait une hybridation récente et celle-ci devait être le résultat de nombreuses générations. De telles hybridations ont été décrites chez d’autres vers parasites par le passé mais il est probable qu’elles sont largement sous-estimées. Toujours est-il que la provenance des cas décrits et identifiés comme provenant de la rivière Cavu est probablement le Sénégal où un vacancier infesté dans ce pays a uriné dans la rivière et par un effet du hasard la présence de l’escargot et le fait que le schistosome est un hybride accepté par cet escargot particulier a fait le reste. Il n’y a donc pas lieu d’incriminer un réchauffement du climat.

Source : http://dx.doi.org/101101/387969 et aussi sur ce blog :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2018/03/14/etude-en-direct-de-la-bilharziose/

L’alignement exceptionnel des planètes

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J’ai passé trente-sept ans et quelques mois de ma vie à me consacrer à la recherche fondamentale dans le domaine de la chimie des protéines et mes travaux étaient orientés chaque jour par les observations et les résultats des expérimentations parfois très complexes imaginées sur la base d’hypothèses elles-mêmes issues d’autres résultats d’expériences précédentes. Il m’est souvent arrivé de plonger dans un profond désarroi car des mois de travaux étaient réduits à néant à la suite d’une simple vérification d’un résultat qui paraissait pourtant acquis à première vue. En recherche l’esprit critique est un élément essentiel et il ne faut jamais croire que les résultats expérimentaux acquis lors d’une unique volée de travail sont vrais. Il faut vérifier et re-vérifier afin d’éliminer tout effet du hasard.

Dans le domaine de la mécanique céleste le hasard avait cours au XVIe siècle et il fallut plusieurs siècles pour calculer avec une précision extrême le mouvement des planètes, ce qui paraît aujourd’hui d’une banalité tellement triviale qu’on l’a oublié. Ce soir dimanche 26 août de l’année 2018 (les astronomes utilisent un autre calendrier que j’ignore) j’ai pu voir dans le ciel de Santa Cruz de Tenerife, d’ouest en est, Vénus, Jupiter, Saturne, Mars et enfin la Lune. J’ai fait quelques photos mais elles sont de qualité médiocre.

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J’ai tout à fait par hasard lu sur un site internet dont j’ai oublié l’identité que depuis plusieurs mois il y avait une forte recrudescence de tremblements de terre pratiquement sur toute la planète, le dernier en date ayant eu lieu en Iran. Ah bon ? Mais cette concentration de planètes sur un gros tiers du ciel n’en serait-elle pas la cause ? Comme je fus tout au long de ma carrière animé par la curiosité je trouve étrange qu’aucun géophysicien ne soit capable d’établir une corrélation entre cet « alignement des planètes » et cette recrudescence des tremblements de terre. Certes, l’attraction exercée par Jupiter, Saturne et Mars paraît négligeable en regard de celle de la Lune, attraction lunaire capable de créer des marées de dix mètres sur les côtes françaises atlantiques, mais faut-il négliger l’effet de cet « alignement » des planètes sur les plaques tectoniques … Je me pose la question mais je n’ai aucun élément de réponse à ce jour.

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Description des clichés. D’ouest en est : Vénus puis Jupiter. Dans le cliché suivant les trois points sont, toujours d’ouest en est, c’est-à-dire de la droite du cliché vers la gauche : Antares (Scorpion) Saturne et Mars. Enfin de nouveau Mars et la Lune émergeant de l’est au dessus de l’immeuble. La qualité des photos est très mauvaise car celles-ci sont prises en pleine ville.

La face cachée d’Amazon : Inquiétant !

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Inutile de disserter sur l’activité d’Amazon communément appelée « e-commerce » que tout le monde connaît. En quelques chiffres concernant seulement les USA Amazon détient 49 % de toutes les activités de e-commerce loin devant eBay (6,6 %) ou Apple avec seulement 3,9 % et c’est à peu près la même situation en Europe ou au Japon. Cette activité d’Amazon comprend les ventes directes et celles d’autres sociétés qui utilisent Amazon comme plateforme. C’est dans cette dernière catégorie représentant 69 % de toute l’activité de ventes qu’Amazon réaliserait le plus de profits apparents.

En réalité ce n’est pas le cas car Amazon est aussi leader mondial dans le domaine de ce qui est appelé en anglais le « Web Service ». Les services offerts par Amazon dans ce secteur, via sa filiale Alexa, comprennent le « Cloud », les offres vidéo et les objets connectés.

Ce positionnement nouveau d’Amazon peut être considéré comme inquiétant car cette société contrôle déja 33 % de l’infrastructure du Cloud loin devant Microsoft, 13 %, et Google, 6 %. Enfin l’autre aspect inquiétant de cet état de choses est que les technologies de l’information et du commerce en ligne sont dominées par des entreprises nord-américaines et il ne fait aucun doute qu’il existe une porosité entre toutes ces entreprises et les services de renseignements américains quand on sait que par exemple le Pentagone va finaliser en septembre prochain un accord pluriannuel de 10 milliards de dollars avec Amazon Web Services (AWS) détronant ainsi Azure de Microsoft, Google-Cloud et SmartCloud d’IBM. Ce contrat est appelé JEDI, acronyme de Joint Enterprise Defense Infrastructure, ça ne s’invente pas et ce n’est pas de la fiction …

Source : WolfStreet

Mais où est passé le « réchauffement climatique » ?

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En reprenant les données de l’Agence Météorologique Japonaise (JMA) Kirye (@Kirye.net), excluant toutes les stations météo japonaises situées dans des zones urbaines ou sub-urbaines, a pu montrer clairement que depuis 1997 il n’y a pas eu de réchauffement appréciable ! C’est bien dérangeant pour les politiciens et les groupes de pression écologistes qui veulent que les pays occidentaux – au moins – décarbonent leurs économies au pas de course – pour sauver le climat – quitte à provoquer des crises économiques sans précédent dans l’histoire. Sans précédent en effet car toute cette histoire ubuesque de réchauffement ou de changement climatique n’est fondée que sur des informations entièrement truquées qui ont été littéralement imposées aux dirigeants par cet appendice idéologique de l’ONU qu’est l’IPCC.

À l’heure où l’on parle de « fake news » dont la meilleurs traduction en français est « nouvelles mensongères » il en est une dont personne ne parle ou n’est autorisé à mentionner c’est bien le réchauffement climatique qui n’a pas eu lieu depuis 1997 et qui n’aura probablement pas lieu avant la fin du XXIe siècle …

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Les données des stations météo japonaises situées en zone rurale (première illustration) ont montré par exemple pour quatre d’entre elles (illustration ci-dessus) la tendance générale de l’évolution des températures moyennes même si ce type d’approche consistant à réaliser des moyennes de températures peut être contesté. Mis à part les épisodes El Nino de 2004 et 2016 cette évolution est désespérément plate depuis 20 ans. Cherchez l’erreur !

Source et illustrations : https://twitter.com/Kirye.net via le blog NoTricksZone de Pierre Gosselin.

Quatre mille ans avant l’apparition de l’agriculture nos ancêtres savaient déjà faire du pain.

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C’est une étude minutieuse du site natufien de Shubayqa au nord-ouest de la Jordanie qui a permis à des archéologues de l’Université de Cambridge de découvrir à leur grande surprise que les chasseurs-cueilleurs occupant cette région savaient faire du pain. Cette pratique culinaire exceptionnelle, alors que le pain est aujourd’hui universellement consommé dans le monde, demandait un gros investissement. Il fallait collecter les graminées dont l’engrain, ancêtre du blé moderne, Triticum boeoticum, ou encore l’ancêtre du seigle (Secale montanum) qui poussent encore naturellement au Moyen-Orient puis récupérer les grains, les broyer, mélanger la farine grossière avec de l’eau et faire cuire la pâte sur un feu ouvert ce qui devait faire appel à un savoir-faire sophistiqué. Sur le site de Shubayqa ont en effet été retrouvées des pierres usées qui devaient servir de meules pour broyer les grains et des emplacements servant de foyer (illustration).

Mais comment ces scientifiques ont acquis la certitude que ces chasseurs-cueilleurs vivant là 14000 ans avant l’ère présente constitue tout l’intérêt de ce travail. De minuscules particules de pain d’environ 5 mm de diamètre ont été retrouvées sur le site et elles ont d’abord été datées par datation au carbone-14 avec une marge d’erreur de +/- 2000 ans puis elles ont été étudiées par microscopie électronique à balayage pour en déterminer la structure physique. L’illustration ci-dessous est une comparaison entre un des échantillons récupérés sur le site avec la structure de la farine de seigle sauvage moderne, à gauche l’échantillon n°1 recueilli sur le site, à droite le seigle sauvage.

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Outre l’engrain et le seigle sauvages, la présence d’avoine sauvage a pu être identifiée. Mais quelques-uns de ces échantillons contenaient aussi des racines de scirpe (Bolboschoenus glaucus) une plante très commune poussant dans les lieux humides. Il n’a donc pas fallu à l’homme du paléolithique d’attendre l’apparition de l’agriculture et la sédentarisation pour fabriquer du pain qui pouvait être facilement conservé et transporté par les chasseurs-cueilleurs nomades, une véritable prouesse technique.

Il reste une question à laquelle cette découverte de la « boulange » préhistorique n’apporte pas de réponse. Quand les Natoufiens réussirent à faire du pain avec ces graminées sauvages il est possible que ce fut le début de la sédentarisation et par conséquent l’apparition de l’agriculture avec la culture organisée de ces graminées afin de fabriquer encore plus de pain. Et cette hypothèse est considérable car l’agriculture dans le « Croissant fertile » vit ensuite l’émergence de l’écriture et de ce que l’on appelle aujourd’hui la civilisation.

Source : http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1801071115 et lire aussi au sujet des Natufiens : https://en.wikipedia.org/wiki/Natufian_culture

Youtube : un instrument totalitaire

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Youtube est un site de vidéos en streaming appartenant à Google, on dit maintenant Alphabet, c’est mieux, ça fait plus sérieux. Dans la foulée du bannissement d’Alex Jones du Web Youtube a décidé d’ajouter à toute vidéo apparaissant via Youtube sur le Web et visiblement (sans jeu de mot) contraire à la doxa du réchauffement climatique un commentaire écrit en surimpression indiquant implicitement qu’il ne s’agit pas de science mais de propagande. Le commentaire citera à l’appui des articles de Wikipedia ou de l’Encyclopedia Britannica qui, comme chacun sait, sont des ouvrages de référence dans les domaines du climat ou encore des vaccins, de l’alunissage des astronautes américains ou des objets volants non identifiés. Je viens seulement de citer quelques sujets abordés dans ce sens par Youtube.

Youtube veut ainsi préserver les « braves citoyens du nouveau monde » des thèses conspirationnistes exprimées par certains « mal-pensants » qui se mettent progressivement en place. En ce qui concerne le climat Wikipedia affirme que « de multiples évidences indiquent que le système climatique se réchauffe ». L’article de Wikipedia ( https://en.wikipedia.org/wiki/Global_warming ) est un modèle dans le genre propagande. Il reprend la fameuse, infameuse plutôt, courbe en crosse de hockey qui a été démentie par de nombreux spécialistes ainsi que le vieil ours blanc sur un morceau de banquise, est-ce de la vraie science ? J’ai déjà mentionné sur ce blog les positions de Wikipedia, des agences d’information comme par exemple l’AFP, et il paraît donc clair que le but ultime de la globalisation de l’information contrôlée par quelques grandes firmes toutes nord-américaines à quelques rares exceptions près est d’imposer un totalitarisme planétaire à la tête duquel on retrouvera naturellement les USA. Sans liberté d’expression toute idée de démocratie devient caduque, « Brave New World ».

Source et illustration : blog d’Antony Watts (wattsupwiththat.com)

Afghanistan : cimetière des Empires

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C’est le titre d’un article d’Eric Margolis, journaliste et écrivain américain paru sur le site LewRockwell le 18 août 2018. Les ajouts entre parenthèses sont de mon fait.

Après dix-huit années sanglantes, la plus longue guerre menée par les Américains dans leur histoire continue sans issue ni raison en Afghanistan. Dans ce pays un peuple vaillant, jaloux de son indépendance, constitué des tribus montagnardes, les Pashtounes, a combattu sans relâche le tout puissant empire américain et l’a conduit dans une impasse qui a déjà coûté 4000 milliards de dollars aux contribuables américains, 2371 morts et 20320 blessés. Nul ne sait combien d’Afghans ont été tués, c’est top secret. Les tribus pashtounes de l’alliance des Talibans combattent pour débarrasser leur pays de toutes les troupes étrangères et éliminer le régime fantoche pro-occidental de Kaboul qui prétend être le gouvernement légitime du pays. Retirer l’armée américaine (et ses mercenaires) et ce régime tombera en quelques jours. Tout ça a des relents de guerre du Vietnam. Les douloureuses leçons de ce conflit du Vietnam ont été complètement oubliées et les mêmes erreurs se produisent en Afghanistan. Les mensonges et les discours réjouissants des politiciens, des généraux de l’armée et des médias continuent sans cesse.

Cette semaine passée, les force talibanes ont occupé la ville d’importance stratégique de Ghazni sur la route de Peshawar à Kaboul. Il a fallu trois jours d’attaques massives de l’armée américaine avec des bombardiers lourds B-1, des hélicoptères Apache, des chasseurs A-10 et toutes sortes d’avions massés dans les bases américaines d’Afghanistan, du Pakistan, du Qatar et de la cinquième flotte américaine pour arriver finalement à bout de cette attaque. Simultanément l’alliance talibane a attaqué des cibles militaires importantes autour de Kaboul et d’autres régions rurales tuant des centaines de troupes militaires, en quelque sorte une offensive du Tet afghane. L’armée afghane et la police n’ont opposé qu’une faible résistance ou se sont tout simplement enfuies. Des quartiers entiers de Ghazni ont été détruits. Les hauts gradés de l’armée impérialiste américaine et leurs satrapes afghans n’ont pu cacher leur embarras alors qu’ils venaient de déclarer avoir définitivement pacifié cette partie du pays. Les efforts de l’administration Trump pour soumettre les Talibans en les bombardant sont clairement un échec. Le commandement américain hésite à déployer des troupes au sol de peur d’essuyer de lourdes pertes. Et dans le même temps l’armée commence à être à court de bombes.

Les routes afghanes sont maintenant tellement dangereuses que toutes les actions militaires américaines doivent être aériennes. Les Talibans contrôlent à peu près 50 % du territoire afghan et ce serait 100 % si les Américains partaient. Les Talibans contrôlent la vie nocturne. Ces Talibans ne sont pas et n’ont jamais été des « terroristes » comme la propagande de Washington l’a clamé. J’étais en Afghanistan lors de la création de ce mouvement par un groupe d’étudiants religieux armés par le Pakistan pour mettre un terme au banditisme apparu lors de la guerre civile (après le retrait des Soviétiques), avec les viols des femmes et les meurtres des communistes. Quand les Talibans acquirent un certain pouvoir ils éliminèrent plus de 95 % de la culture de l’opium et du commerce d’héroïne. Après l’invasion américaine, leur alliance avec les ancien communistes afghans et les tribus tadjikes du nord du pays, la production d’opium et d’héroïne reprit de plus belle. Aujourd’hui l’Afghanistan est le plus important producteur du monde d’opium, d’héroïne et de morphine alors que les autorités américaines déclarent que ces productions sont le fait des Talibans. C’est encore un autre gros mensonge. Les seigneurs de la guerre afghans qui soutiennent le régime du Président Ashraf Ghani contrôlent entièrement la production et l’exportation des opioïdes. L’armée et la police secrète bénéficient par ce biais d’importants revenus. Comment les camions chargés d’héroïne pourraient passer les frontières avec le Pakistan et les pays d’Asie centrale ?

De ce fait les USA sont devenus les premiers complices au monde du trafic d’opioïdes. C’est l’une des plus honteuses conséquences de la guerre d’Afghanistan. Constater que la puissance de feu de l’armée américaine, la plus importante au monde a ravagé l’Afghanistan, un petit pays tellement pauvre que beaucoup de gens n’ont même pas de chaussures aux pieds est aussi une honte pour le peuple américain. Les Paschtounes ont vaincu les armées d’Alexandre le Grand, Gengis Khan les Empereurs mongoles et les armées britanniques. Les USA seront le prochain empire défait dans ce cimetière des Empires. Personne à Washington n’est capable d’énoncer une bonne raison de continuer cette guerre coloniale en Afghanistan. On entend dire que les Américains restent dans ce pays parce qu’il y a des ressources minérales ou qu’il faut que la démocratie et les droits des femmes soient respectés. C’est un pur non-sens. Un possible raison serait de ne pas laisser la Chine contrôler ce pays (d’une importance stratégique indéniable) mais les dirigeants chinois sont trop intelligents pour accepter ce cadeau empoisonné. Ils ont déjà largement à faire avec la rébellion musulmane des Uighours.

À ce sujet il est intéressant de rappeler que les soi-disant camps d’entrainement au terrorisme supposés avoir été découverts en Afghanistan en 2001 étaient en réalité des centre d’entrainement à la guérilla organisés et financés par les services secrets pakistanais pour entrainer des tribus rebelles kashmiris et des centres d’entrainement organisés et financés par la CIA pour les combattants Uighours exilés de Chine. La rumeur que les USA se devaient d’envahir l’Afghanistan pour capturer Ben Laden, l’auteur montré du doigt des attentats du 11 septembre est inexacte. Les attaques furent organisées par des Saoudiens depuis Hambourg et Madrid et non depuis l’Afghanistan. Personne n’est certain que Ben Laden était effectivement derrière ces attentats… Le journaliste et ami Arnaud de Borchgrave, maintenant décédé, partageait mes doutes et insistait sur le fait que le Mollah Omar avait proposé à Ben Laden d’être traduit devant un tribunal dans un pays musulman de son choix pour prouver son innocence ou avouer ses fautes.

Le Président Bush surpris dans son sommeil par les attentats du 11 septembre, humilié, devait trouver une cible facile pour se venger et ce fut l’Afghanistan, le cimetière des Empires.

Illustration : source : ericmargolis.com

Commentaires. J’ai inséré quelques commentaires entre parenthèses et en caractères italiques et ma traduction est aussi fidèle que possible. Il m’est venu à l’esprit de remémorer à mes lecteurs cette causerie d’Emmanuel Todd qui prévoyait en 2002 – il y a 16 ans – la chute de l’Empire américain. Bonne vidéo au cours de laquelle Todd mentionne l’incroyable scandale Enron-Andersen : https://www.youtube.com/watch?v=zJWuzhqs6H8 . J’ajouterai enfin que depuis le début de l’année 2018 il y a eu « seulement » 7800 morts, chiffre officiel, aux USA par overdose de différentes drogues incluant l’héroïne auxquels il faudrait ajouter le nombre d’homicides entre clans de dealers, ça laisse rêveur.

 

L’oligopole de l’audit méconnu du grand public

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Pour que mes lecteurs comprennent l’article traduit par mes soins et paru sur le site wolfstreet (lien en fin de billet) il est nécessaire de disposer de quelques informations. Les 4 grandes sociétés d’audit, de comptabilité et de conseil fiscal et juridique dont il est question ici sont KPMG (Amsteveen, Pays-Bas), Deloitte (Londres, UK), Ernst&Young (Londres, UK) et PricewaterhouseCooper (Londres, UK). En raison de récentes faillites retentissantes comme Carillion en Grande-Bretagne il était nécessaire de faire le point sur cet état dans les Etats que constituent ces « Big Four » dont les services auprès des entreprises cotées en bourse sont indispensables en raison des régulations nationales et internationales. À l’heure du Brexit et compte tenu des législations fiscales laxistes de la City de Londres et des Pays-Bas il m’est apparu opportun de traduire cet article. Bonne lecture.

L’oligopole de l’audit des « Big Four » s’étend de plus en plus.

Les 4 géants de la comptabilité des entreprises se trouvent aujourd’hui dans une situation inattendue, les gouvernements et les régulateurs, après plusieurs faillites retentissantes d’entreprises clientes, semblent vouloir casser leur position monopolistique. Mais cela ne les a pas empêchés de se diversifier pour accroitre leur expansion. L’une de ces nouvelles activités est l’aide juridique globale auprès des entreprises clientes, un marché estimé à plus de 600 milliards de dollars. C’est Deloitte qui, la première, a offert ce type de services holistiques rapidement suivie par Ernst&Young. Les cabinets de conseils juridiques traditionnels ne voient naturellement pas d’un bon oeil cette récente diversification des « Big Four » car elles joueront un rôle très important sur ce marché en raison de leur base de clientèle considérable. Par exemple Ernst&Young vient de racheter Riverside Law, l’un des cabinets juridiques majeurs de Londres pour bien montrer l’extension de son territoire d’activité. Les « Big Four » ont immédiatement exploité la nouvelle loi britannique qui précise que les cabinets d’avocats ne doivent plus obligatoirement être dirigés que par des avocats, une modification de la loi très probablement obtenue à la suite d’un lobbying intense de ces « Big Four ».

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L’immense richesse des « Big Four » à une vaste échelle leur permet de conquérir ce marché juteux du conseil juridique. En 2017 PwC a réalisé un chiffre d’affaire de 37 milliards de dollars et Deloitte 39 milliards alors qu’un « gros » cabinet londonien comme Latham&Watkins a à peine atteint les 3 milliards, et tout ça malgré la méfiance grandissante des gouvernements devant la puissance immense de ces 4 firmes. Les « Big Four » ont réalisé en 2017 134 milliards de chiffre d’affaire avec 890000 employés dans pratiquement le monde entier, et elles continuent de s’étendre avec les acquisitions de plus petits concurrents ainsi que l’augmentation incessante du coût de leurs prestations en dépit de la détérioration de la qualité de ces dernières, pointée du doigt par les gouvernements. En Grande-Bretagne, le gouvernement cherche à casser le monopole des « Big Four » dans la mesure où il existe le plus souvent des conflits d’intérêt entre l’activité d’audit et le conseil juridique et fiscal. Au contraire la Commission Européenne à Bruxelles a rétribué les « Big Four » à hauteur de 105 millions d’Euros en 2016 pour seulement évaluer l’impact que pourraient avoir l’établissement de nouvelles dispositions relatives à l’optimisation fiscale des entreprises transnationales alors que tout le monde sait très bien que ces « Big Four » sont justement impliquées dans l’optimisation fiscale de leurs clients. Comme s’il n’y avait pas de conflit d’intérêt favorisé, qui plus est, par cette même Commission Européenne (source euobserver.com du 10 juillet 2018) !

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Les « Big Four » auditent 99 des 100 compagnies cotées au FTSE 100, 497 des 500 compagnies cotées au S&P 500 et plus de 90 % des sociétés cotées sur l’Euronext. Et cette situation monopolistique ne fait que s’accroître malgré le scandale Enron (voir note) et toutes les économies occidentales – et les gouvernements – resteront encore longtemps sous leur coupe.

Source : Wolfstreet.com, https://wolfstreet.com/2018/08/12/big-four-audit-oligopoly-expands-global-reach-further/

Note. La société texane Enron auditée par le cabinet Arthur Andersen subit une retentissante faillite au début des années 2000 car sa comptabilité était complètement falsifiée. Ce scandale eut pour conséquence la disparition dévastatrice du cabinet Arthur Andersen qui faisait partie alors du club des « Big Five » qui ne sont plus que 4 aujourd’hui.

À propos de la banquise arctique.

À propos de la banquise arctique.

La bloggueuse japonaise Kirye ( lien : https://twitter.com/KiryeNet ) a repris les données du Danish Meteo Institute (DMI) relatives aux variations du volume de glace de l’Océan Arctique. En reprenant ces données depuis l’année 2006, année de la sortie du film d’Al Gore « An Inconvenient Truth » et 2 ans avant la salve de prédictions émanant de l’IPCC prétendant que l’Océan Arctique serait libre de glaces en été dès 2013. La réalité est en opposition totale avec ces prédictions qui furent reprises à grandes louches par les médias du monde entier. Si le volume des glaces de l’Arctique a décliné significativement depuis les années 1970 il reste aujourd’hui au niveau de celui des années 1930 suivant une variation influencée par l’oscillation de l’Océan Atlantique dont le cycle s’étale sur environ 100 ans et qui été bien identifiée en étudiant les sédiments sous-marins. L’illustration ci-dessous représente les variations de la surface de la banquise depuis le début du XXe siècle.

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Depuis le milieu des années 2000 les observations satellitaires radar permettent d’estimer très précisément le volume des glaces arctiques qui est exprimée en milliers de km3 et non plus l’extension de la banquise elle-même soumise à de violentes tempêtes, ce qui peut fausser son estimation. Les données du DMI mises en ligne par Kirye ont été reprises par Pierre L. Gosselin sur lesquelles il a juxtaposé les prévisions de l’IPCC, d’Al Gore et James Hansen et enfin du National Snow and Ice Center :

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Force est de constater que les prévisions de ces « experts » étaient totalement fantaisistes. Elles n’ont même pas été confirmées par les faits sur une période aussi courte de dix années ! Comment dans ces conditions faire confiance à des prévisions sur 20, 50 ou 100 ans ? Un « expert » comme Michael Mann, l’auteur de la fameuse crosse de hockey s’en prend à la décision de Donald Trump de ne pas se plier aux exigences de l’accord de Paris sur le climat en prédisant un climat brûlant dès 2024 si rien n’est entrepris sérieusement pour le sauver et naturellement sauver les glaces de l’Arctique dont ces « spécialistes » prédisent la disparition à venir chaque année. N’importe quel industriel s’appuyant sur de telles prévisions pourrait poursuivre ces « spécialistes » pour fraude caractérisée. La conclusion de P. L. Gosselin est sans appel : il est grand temps de faire le ménage dans ces institutions et remplacer tous ces faux « experts » par de vrais scientifiques. Quand les contribuables dont les impôts servent à financer des projets d’une utilité douteuse pour sauver le climat vont-ils se révolter et organiser des pétitions pour traduire en justice ces fraudeurs ? Bonne question mais il faudrait aussi poursuivre les politiciens qui sont complice de cette fraude à l’échelle planétaire. Nous vivons dans un monde étrange …

Source et illustrations : notrickzone.com

Maladie de Parkinson : une première mondiale au Japon

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La maladie de Parkinson peut être induite chez les primates à l’aide d’une neurotoxine appelée MMP+, acronyme de 1-methyl-4- phenylpyridinium. Si on traite un singe communément utilisé comme animal de laboratoire comme par exemple le macaque (Macaca fascicularis) cette fois avec du MPTP (1-methyl-4-phenyl-1,2,3,6-tetrahydropyridine) qui peut traverser la barrière cérébrale et se transformer ensuite en MMP+ alors l’effet observé est une mort des neurones dopaminergiques et les conséquences sont l’apparition des symptômes caractéristiques de la maladie de Parkinson. Le macaque traité de la sorte sert de modèle pour étudier cette maladie et il a été utilisé par l’équipe du Docteur Jun Takahashi de l’Université de Kyoto pour tenter de restaurer les fonctions cérébrales du macaque ainsi traité en introduisant directement dans le mésoencéphale des cellules souches pluripotentes obtenues à partir de cellules adultes et redirigées pour se transformer en neurones dopaminergiques.

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Je sens que mes lecteurs ont décroché alors il est ici opportun de préciser quelques points. Les cellules souches sont non seulement présentes chez l’embryon mais également dans l’organisme adulte car elles participent à la régénération des organes et également dans la moëlle osseuse à la production des cellules sanguines. Diverses techniques permettent de rediriger la différenciation des cellules souches dites pluripotentes en un type précis de cellules adultes à l’aide de facteurs de transcription judicieusement choisis. Il est alors possible d’établir une lignée cellulaire stable comme dans le cas qui est exposé ici des neurones dopaminergiques. Quant à ce type de neurones il en existe diverses catégories qui sont classées selon leur localisation dans l’encéphale.

L’équipe du Docteur Takahashi a donc décidé, après le plein succès avéré sur deux années de retour d’expérience sur des macaques, de procéder à un essai clinique en introduisant dans le mésencéphale des cellules souches redirigées en neurones dopaminergiques. Les cellules adultes initiales utilisées pour cet essai proviennent d’un stock établi à partir de cellules provenant de donneurs sains et rendues pluripotentes par une approche expérimentale récompensée par le Prix Nobel mise au point par le Docteur Shinya Yamanaka de l’Université de Kyoto. Le premier essai clinique de ce genre a été tenté au Riken Institute pour le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge. La vision n’a pas été totalement restaurée mais l’évolution de la maladie a été très largement ralentie. Partir d’un stock de cellules plutôt que de celles du patients lui-même présente l’avantage d’être infiniment moins coûteux mais il faut accompagner le traitement d’immunosuppresseurs pour éviter tout risque de réaction de rejet qui pourrait être fatale. Six patients seront sélectionnés et seront suivis durant au moins deux années.

Source : Science magazine