
Les « Green New Dealers » (les adeptes du changement vert) se sont convaincu eux-mêmes que notre planète était confrontée à un cataclysme climatique imminent provoqué par l’activité humaine. Ce cataclysme annoncé pour 2031 ne peut être empêché que par des ordonnances autoritaires gouvernementales voire mondiales visant à remplacer les combustibles fossiles par des biocarburants (renouvelables), de l’énergie éolienne (gratuite, quand il y a du vent), des panneaux solaires (quand il y a du soleil) et des batteries (qui ne sont pas encore mises au point à grande échelle). Ces activistes parviennent en grande partie à cet état de certitude absolue quasiment extatique en propageant en permanence des histoires effrayantes tout en prenant soin de passer sous silence toutes les preuves et les points de vue contredisant les thèses qu’ils avancent.
Ces gens-là parlent en toute liberté et trompeusement de « pollution au carbone » : le carbone est de la suie qui attaque les poumons, ce que les voitures, les usines et les centrales électriques émettent pourtant aujourd’hui en infimes quantités puisque tout a été fait pour ne plus rejeter de particules de suie, celle incriminée par ces combattants de la survie de la planète. S’ils devaient être honnêtes il devraient mentionner, pour être plus précis, le dioxyde de carbone, gaz incolore, inodore, invisible, que nous exhalons chaque fois que nous respirons et dont les plantes ont besoin pour vivre et croître en utilisant ces 0,04 % de l’atmosphère qu’elles puisent désespérément alors qu’elles vivraient beaucoup mieux avec plus de ce gaz tout en étant moins dépendantes des ressources en eau.
Ceux qui osent nier la véracité du changement climatique (et sont traités de fascistes au passage) affirment que celui-ci est stable et peut être maintenu ainsi en assurant un contrôle mineur des émissions de ce « carbone » et accessoirement du méthane – gaz que nous aussi êtres humains émettons chaque jour au cours de la digestion – alors que ce dernier gaz est présent en quantités infinitésimales dans l’atmosphère. Les « protecteurs de la planète » ignorent la présence de la vapeur d’eau atmosphérique qui est pourtant le seul candidat crédible pour présenter un éventuel effet de serre. Ils ignorent également les variations de l’activité solaire, les rayons cosmiques, les nuages, les circulations océaniques, les volcans, la variation de l’orbite terrestre autour du Soleil ainsi que d’autres évènements imprévisibles qui ont toujours modulé par le passé le climat de la Terre. Ces « green new dealers » insistent sur le fait qu’une augmentation ne serait-ce que d’un demi-degré de la température planétaire serait une catastrophe totale, augmentation qu’ils mettent en avant en se référant au dernier « petit âge glaciaire » qui sévit par le passé entre 1450 et 1850.
C’est complètement absurde. Pour avancer cette menace ces gens-là se réfèrent à des modèles informatiques qui prévoient des températures torrides tout en affirmant que ces températures sont déjà de 1 degré supérieures à celles observées que ce soit par ballons-sondes ou avec des satellites à celles observées avant l’invention de la machine de Watt.
Ces gens qui croient vraiment à la crise climatique prétendent que les tornades, les ouragans, les sécheresses et les incendies deviennent de plus en plus fréquents et intenses. En réalité, entre 1950 et 1984, les Etats-Unis comptaient en moyenne 55 ouragans de catégorie 4 ou 5 par an. Au cours des 33 années qui suivirent (1985-2018) il y eut en moyenne seulement 35 ouragans par an et en 2018 pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis pas un seul ouragan de catégorie 4 ou 5 n’a atteint le sol américain. Est-ce vraiment dû à une hausse du gaz carbonique atmosphérique ? Entre 1920 et 2005 cinquante-deux ouragans de catégories 3 à 5 ont touché les USA, soit 1,6 par an en moyenne. Ensuite, d’octobre 2005 à août 2017, douze années record, aucun ouragan majeur n’a atteint le territoire américain. Les ouragans Harvey et Irma ont mis un terme à cette période et pourtant l’intensité des précipitations ne sont pas sans précédent. Tout ça est-il vraiment provoqué par la hausse du niveau de gaz carbonique dans l’atmosphère ? Et en ce qui concerne les incendies le fait de monter en épingle les incendies qui ont eu lieu en Californie ces derniers mois ne représentent rien si on compare le nombre d’incendies et les surfaces dévastées par ces derniers au cours des années 1930-1940.
Le Washington Post a rapporté il y a quelques mois que les observateurs trouvent que l’eau des océans est anormalement trop chaude. C’était en 1922 ! Et les explorateurs polaires avaient noté bien avant aujourd’hui que l’étendue des glaces arctiques fluctuait. En 1860 l’explorateur Sir Francis McClintock écrivait dans ses carnets que « il était étonné de l’absence totale de glace dans le détroit de Barrow alors qu’en 1854 ce détroit était complètement pris par les glaces ». En ce qui concerne le climat continental nord-américain un commentateur a déclaré ceci : « les neiges sont moins fréquentes et elles sont moins épaisses, les rivières ne gèlent plus en hiver à présent ». C’était Thomas Jefferson en 1799. Incroyable aussi mais vrai, la crise du refroidissement redoutée dans les années 1970 a été remplacée par la crise actuelle du réchauffement. Après s’être élevés d’environ 120 mètres à la fin de la dernière période glaciaire (Dryas récent) il y a 12000 ans le niveau des océans n’a monté que de 12 à 14 centimètres par siècle. C’est une menace minime pour les populations côtières, certaines d’entre elles étant beaucoup plus menacées par l’enfoncement des sols, en particulier dans le Maryland (baie de la Chesapeake) d’Hampton Roads en Virginie et aussi à Houston et à Miami, où pourtant le niveau de la mer dans les zones non construites n’a pas varié depuis un siècle.
L’eau des océans ne peut pas devenir « plus acide ». Elle est déjà légèrement alcaline et peut fluctuer localement mais de là à devenir franchement acide il y a un fossé. Le blanchiment du corail a été relié à cette hypothétique acidification. En réalité il est peut-être provoqué par les pollutions mais il est surtout naturel car ces êtres vivant complexes ont tendance à rejeter une partie de leur dinoflagellés unicellulaires symbiotiques, les zooxanthelles, quand les eaux deviennent plus chaudes … ou plus froides. Les coraux s’adaptent alors aux changements de température en trouvant de nouvelles espèces d’algues symbiotiques, ensuite ils retrouvent leur vitalité comme tout au long de la Grande Barrière de Corail (cf. un prochain billet sur ce blog) ou encore dans les récifs d’Hawaï et de Polynésie française. Ces coraux s’adaptent aussi quand le niveau des mers augmente comme ce fut le cas depuis le dernier âge glaciaire créant ainsi de splendides barrières de corail et autres atolls comme par exemple l’archipel des Tuamotu, une véritable merveille vue d’avion, autour d’îlots qui ont disparu avec la montée des eaux.
De mémoire d’homme il n’y a jamais eu autant d’ours polaires – plus de 30000 – et ils menacent maintenant les hommes. Ces ours ont survécu à de nombreux changements du climat, des périodes interglaciaires et des périodes de réchauffement par le passé. Ils ne sont pas du tout en voie de disparition. Comme pour les ours polaires, nous ne sommes menacés ni par une crise climatique, ni par un réchauffement climatique sans précédent ou extrême, que ce soit d’origine humaine ou naturelle. Incriminer les combustibles fossiles et le fait que leur utilisation émet du « carbone » et qu’ils doivent être remplacés par des biocarburants, de l’énergie éolienne, photovoltaïque et la construction d’immenses batteries de stockage se révèle bien plus destructeur pour l’environnement et l’écologie que la prétendue crise climatique. Ces dispositions porteraient gravement atteinte à l’approvisionnement alimentaire, à la qualité de la nutrition, à l’emploi, au niveau de vie, à la santé et à l’espérance de vie, en particulier dans les pays dits pauvres mais aussi pour les pays dits riches.
Un seul exemple : Si les Etats-Unis décidaient de remplacer 100 % des carburants fossiles par de l’éthanol il faudrait consacrer 350 millions d’hectares pour cultiver du maïs réservé à l’éthanol et du soja ou du colza pour la production d’huiles, soit 4 fois la superficie totale du Texas (ou 5 fois la surface de la France. Que resterait-il pour les cultures vivrières ? Supposons, toujours aux USA, que le gouvernement décide de remplacer toutes les sources d’énergie électrique utilisant des combustibles fossiles qui produisent (2018) 3,9 milliards de MWh, de remplacer tous les chauffages des maisons par du gaz naturel par une autre source d’énergie renouvelable et toutes les voitures par des véhicules électriques il faudrait que le parc éolien soit capable en une seule journée avec du vent d’assurer la fourniture d’électricité pendant 7 jours consécutifs sans vent, ce qui peut parfaitement arriver. Il faut aussi prendre en compte les pertes d’énergie dans les lignes de transport d’électricité, les postes de transformation et les onduleurs pour produire de l’électricité alternatif à partir de batteries qui ne peuvent stocker que du courant continu (encore faudrait-il qu’elles existent à très grande échelle ce qui est loin d’être le cas) et les pertes au cours des cycles de charge et de décharge de ces batteries. Il faut aussi considérer que les éoliennes ne délivrent leur puissance nominale que 16 % du temps en moyenne. Au lieu des 58000 éoliennes actuellement installées sur le sol américain il faudrait, en prenant en compte toutes ces considérations, installer au moins 14 millions d’éoliennes, chacune d’entre elles capable de générer 1,8 MW à pleine capacité, c’est-à-dire quand le vent souffle à une vitesse appropriée. Globalement, en se référant à la « ferme » d’éoliennes de Fowler Ridge installée par la société BP il faudrait disposer de 1,7 milliards d’acres occupés par des éoliennes sur le territoire américain, soit 10 fois la surface de l’Etat du Texas, c’est-à-dire la moitié du territoire américain, à quoi il faut ajouter des centaines de millions de kilomètres de lignes électriques pour acheminer cette énergie intermittente vers des postes de transformation et des lignes souterraines de courant continu pour enfin acheminer cette énergie à de gigantesques installations d’accumulateurs …
Alors que les éoliennes sont considérées comme respectueuses de l’environnement par les « Green New Dealers » celles-ci conduiraient à la disparition rapide et presque totale des rapaces nocturnes, des chauve-souris et de bien d’autres oiseaux migrateurs. Une grande partie de l’environnement du territoire nord-américain serait irréversiblement détruit sous le faux prétexte qu’il est urgent de sauver le climat. Pour fabriquer toutes ces éoliennes il faudrait produire globalement 15 milliards de tonnes de matériaux divers allant de l’acier au béton en passant par les terres rares, les composites à base de pétrole ainsi que bien d’autres matières premières. Ce type de projet « Green New Deal » multiplierait, pour les seuls besoins des USA, la totalité de l’activité minière mondiale par 100, ce qui nécessiterait d’éliminer des centaines de milliards de tonnes de roches stériles et de traiter des dizaines de milliards de tonnes de minerai, le tout avec des ressources énergétiques essentiellement basées sur des combustibles fossiles. Il est impossible d’imaginer précisément quel serait l’impact global, planétaire, d’un tel choix – uniquement pour les USA.
Si on ajoute à la seule construction des éoliennes l’installation de batteries de stockage du type de celles utilisées dans les voitures Tesla pour remplacer les centrales électriques de secours brûlant du gaz naturel ou du pétrole afin d’assurer une alimentation électrique fiable quelles que soient les conditions météorologiques il faudrait produire au moins un milliard de batteries à base de lithium et de cobalt comme celles équipant une seule voiture électrique, pesant 500 kilos chacune, situation à laquelle il faudrait ajouter le remplacement total du parc automobile actuel par des véhicules électriques.
Ceux qui croient réellement à la venue d’une crise climatique se proclament avec une fierté certaine qu’ils sont les « socialistes de l’environnement » bien qu’ils ignorent totalement la réalité, balayant d’un revers de la main ces réalités énergétiques. Certes, leur but est fondamentalement de favoriser un système politico-économique au sein duquel le gouvernement central sera censé contrôler les moyens de production tout en limitant les droits de propriété privée ou plus radicalement de les supprimer pour les communautariser. C’est du socialisme orthodoxe. Ce que ce mouvement veut réellement c’est un éco-fascisme, un système gouvernemental encore plus extrême et intolérant que ceux que l’on a connu par le passé, un système dans lequel le gouvernement ne possède pas directement les entreprises et les industries mais dicte ce qu’elle peuvent faire, ce qu’elles doivent faire, vendre et redistribuer la richesse en utilisant précisément ce que cette idéologie du « Green New Deal » dénonce : une politique coercitive type « Antifa » et au final contrôler la pensée, la parole et l’accès à l’information.
On y est déjà aux Etats-Unis avec Google, Facebook, Youtube, Twitter, Wikipedia, les Universités, et les médias grand-public. Toutes ces institutions ont pour objectif de censurer, de marginaliser, d’ostraciser, de désavouer tous ceux qui refusent – pour l’instant – l’installation d’un tel régime totalitaire. Des autodafés seront bientôt organisés non pas sur la place publique mais électroniquement, de supprimer ou modifier les algorithmes qui sont déjà omniprésents sur le Web dans le but d’éliminer les points de vue sur l’énergie et le climat qui ne correspondent pas à leur agenda.
On n’en est qu’aux prémices de ce totalitarisme : le Docteur Peter Ridd a été expulsé de l’Université pour avoir dénoncé les mensonges concernant la supposée disparition de la Grande Barrière de Corail (cf. un prochain billet sur ce blog), le Docteur Susan Crockford a subi le même sort pour avoir oser défier les fausses déclaration concernant la supposée disparition des ours polaires. Robert Kennedy Jr (encore lui : l’anti-vaxxer professionnel, cf. un précédent billet sur ce blog) et le sénateur Sheldon Whitehouse et bien d’autres politiciens veulent tout simplement que les « dissidents du climat ou de l’énergie » soient poursuivis et emprisonnés comme de simples prisonniers politiques.
La société occidentale – car il ne s’agit pas seulement des Etats-Unis – entre tête baissée dans un totalitarisme bien pire que le fascisme, le stalinisme ou le nazisme des sombres années passées car il fait appel subtilement à la responsabilité individuelle pour sauver la planète. Il faudra, nous récalcitrants dont je fais partie, continuer à dire la vérité au pouvoir politique, il en va de l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants.
Adapté d’un article de Paul Driessen, conseiller de CFACT et essayiste paru sur le site CFACT (cfact.org)