Nouvelles de Tenerife : Il y a 40 ans l’accident aérien le plus meurtrier

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Dans une dizaine de jours j’irai à l’aéroport de Los Rodeos maintenant rebaptisé Tenerife Norte (code TFN) pour voler vers le Japon via Madrid puisqu’il existe enfin (!) des liaisons directes Madrid-Tokyo Narita. Cet aéroport de Tenerife Norte maintenant moderne reste tout de même dans les mémoires puisque sur sa piste d’envol eut lieu l’accident aérien le plus meurtrier qu’ait connu l’aviation civile, 583 morts, à la suite d’une conversation mal comprise entre la tour de contrôle et les pilotes de deux Boeing 747, l’un de la PanAm et l’autre de KLM. L’accident eut lieu il y a 40 ans, au milieu du calme après-midi de ce dimanche 27 mars 1977. Pour l’anecdote ma novia (fiancée ou « petite-amie » en français) habitait et habite toujours à Los Rodeos, un faubourg de San Cristobal de la Laguna. Elle souffrit pendant plusieurs jours de l’odeur de viande (humaine) brûlée par le gigantesque incendie provoqué par les réservoirs pleins de kérosène.

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Elle en garde encore aujourd’hui un souvenir tenace, ne pouvant pas ouvrir les fenêtres de son appartement tant l’odeur était insupportable, souvenir d’autant plus tenace que cet accident fut indirectement provoqué par une alerte à la bombe à l’aéroport de Las Palmas (Gran Canaria) et ces deux avions furent détournés vers Tenerife, alerte à la bombe émanant des mouvements indépendantistes canariens … Le frère de ma copine, qui travaillait à l’aéroport dans l’équipe de pompiers et intervint donc directement sur le lieu de l’accident ne put avaler de viande pendant plusieurs années, la simple odeur de viande grillée le dégoutait.

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Voici quelques clichés de cette catastrophe terrible dont réchappèrent seulement 61 personnes du vol PanAm, un vrai miracle ! Et pourtant l’avion est un moyen de transport infiniment plus sûr que la voiture ou le train.

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Note : Il existe à l’entrée de l’aéroport un horrible monument en ferraille plus ou moins rouillée qui commémore cet accident, à l’image de cette catastrophe que la mémoire locale tente d’oublier. Ce prochain dimanche 3 avril 2017 une brève cérémonie sera organisée à l’entrée de l’aéroport pour commémorer cette catastrophe. Illustration : The Telegraph.

Crise climatique : les derniers râles délirants de la bête immonde (5)

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C’est une étude « très sérieuse » parue dans le périodique scientifique Science qui l’affirme : pour satisfaire les accords sur le climat de Paris il faudra vraiment se serrer la ceinture dans les années qui viennent. C’est un vrai délire qui va paupériser l’ensemble de la planète. Fort heureusement aucun pays n’est vraiment décidé à suivre ce diktat avancé par les écologistes car il est tout simplement intenable à moins d’instaurer une sorte de dictature mondiale pour imposer ces mesures drastiques de réduction de la consommation d’énergie. On en est loin et pour ma part j’en doute car il faudra au contraire encore plus d’énergie pour se nourrir quand le climat se refroidira vraiment, peut-être dans moins de 5 ans.

Voici un copié-collé d’un article paru sur le site RTSinfo qui est un commentaire de l’oeuvre parue dans Science (doi en accès libre pour la cause climatique : 10.1126/science.aah3443). Je n’ai en effet pas cru bon perdre du temps à commenter ce papier tant il me paraît être une assourdissante imposture.

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Un groupe de chercheurs européens a dressé une feuille de route, concrète et datée, des efforts « herculéens » qui devraient être déployés à l’échelle mondiale pour espérer limiter à 2 degrés le réchauffement climatique, comme convenu lors de la COP21 à Paris fin 2015.

Cette suggestion de plan d’action anti-réchauffement a été publiée vendredi dans la revue scientifique Science et relayée par le site américain Vox. Le document détaille concrètement le type et l’ampleur des actions qui devraient être mises en oeuvre, et à quelle échéance, pour que les engagements pris lors de la COP21 aient une chance d’être tenus.

Le moins que l’on puisse dire, souligne Vox, c’est que ce calendrier est « incroyablement ambitieux », peut-être tout simplement « intenable ».

Les chercheurs définissent trois grands axes pour atteindre les objectifs climatiques de Paris, sans le concours de la géo-ingénierie (c’est à dire les techniques, controversées, qui visent à modifier à grande échelle le système climatique afin de refroidir la planète).

Emissions divisées par deux chaque décennie

Premièrement, les émissions mondiales de CO2 provenant de l’énergie et de l’industrie devraient être divisées par deux chaque décennie.

Deuxièmement, les émissions nettes provenant de l’utilisation des terres (agriculture et déboisement), devraient être réduites à néant d’ici à 2050. Et ce, parallèlement à l’accroissement de la population mondiale.

Troisièmement, les technologies visant à capturer le dioxyde de carbone dans l’atmosphère devraient se développer rapidement, pour être en capacité d’évacuer artificiellement de l’atmosphère 5 gigatonnes de CO2 par an d’ici à 2050.

Des objectifs précis pour chaque décennie

Dans le détail, et sur la base des recherches actuelles, le groupe de scientifiques suggère des actions que le monde devrait mettre en oeuvre lors de chaque décennie. Selon eux:

Entre 2017 et 2020, tous les pays devraient poser les bases politiques nécessaires à la lutte contre le réchauffement, notamment en cessant d’investir dans les énergies fossiles et en prenant des mesures incitatives pour favoriser les énergies propres.

Entre 2020 et 2030, les prix du carbone devraient augmenter. Le charbon devrait être totalement éliminé dans les pays riches à la fin de la décennie et diminuer fortement ailleurs. Les transports devraient être majoritairement électriques, et les dépenses de recherche sur les énergies propres augmenter considérablement. Le développement de techniques pour capturer le CO2 dans l’air devrait commencer.

Entre 2030 et 2040, le monde devrait bénéficier d’importants progrès technologiques en matière d’énergies propres. Dans les pays les plus avancés, les transports, le chauffage, la construction et l’industrie devraient être presque entièrement neutres en carbone. Le monde devrait être capable de capturer 1 à 2 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère tous les ans.

Entre 2040 et 2050, les grands pays européens devraient être quasiment neutres en carbone et le reste du monde tendre vers cet objectif d’ici la fin de la décennie. Enfin, d’ici 2050, plus de 5 gigatonnes de CO2 devraient être aspirées hors de de l’atmosphère chaque année.

« Prophétie auto-réalisatrice »?

Cette feuille de route paraît intenable, et les scientifiques à l’origine du document en sont conscients. Ils ne prétendent pas non plus qu’il s’agit là de la seule voie possible. Mais, soulignent-ils, c’est globalement ce à quoi les gouvernements du monde entier se sont implicitement engagés quand ils ont signé l’accord de Paris.

« Nous voulions montrer ce que la réalisation des objectifs de Paris exige (…) en termes d’actes concrets », a expliqué l’un des auteurs du document, Johan Rockström, à Vox.

Le scientifique ajoute que la difficulté et l’ampleur de la tâche ne signifie pas nécessairement que la situation soit désespérée. « Cela pourrait aussi devenir une prophétie auto-réalisatrice »: « si les pays commencent à prendre ces objectifs au sérieux, ils pourraient ensuite mettre en oeuvre les innovations nécessaires pour qu’ils se réalisent », estime-t-il.

Illustration : Science

Note : Depuis l’année 2009 le CO2 a été classé par les pseudo-scientifiques de l’IPCC comme un gaz toxique pour la santé humaine outre le fait qu’il a dans le même temps été aussi classé comme dangereux pour le climat. Ça fait beaucoup d’intox, sans jeu de mot. J’ai rappelé dans un précédent billet (lien ci-dessous) le point de vue du Professeur François Gervais qui s’appuie sur des évidences scientifiques incontestables au sujet de la contribution (s’il y en a vraiment une) négligeable de ce CO2 spécifiquement d’origine humaine, en d’autres termes l’utilisation de combustibles fossiles, sur l’évolution du climat. Le CO2 est un « aliment » indispensable pour les végétaux et le plancton, base de toute alimentation sur la Terre. Quant à considérer que le CO2 est toxique pour la santé humaine, que je sache nous ne nous étouffons pas en expirant du CO2 de nos poumons au moins une dizaine de fois chaque minute. Comment des scientifiques peuvent-ils arriver à affirmer de telles incohérences, j’avoue que j’ai beaucoup de difficultés à le comprendre. On n’est plus du tout dans le domaine de la vraie science mais plutôt dans l’idéologie et la politique …

https://jacqueshenry.wordpress.com/2017/03/20/on-narrete-decidement-plus-le-progres/

De l’utilité des voitures sans chauffeur …

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Plusieurs accidents provoqués par des voitures sans chauffeur viennent de faire la une de l’actualité et une voiture s’est même autorisée à faire un refus de priorité à une autre automobile, celle-là avec chauffeur ! Etymologiquement automobile signifie véhicule qui se meut tout seul par opposition à un véhicule hippomobile tiré par un cheval ou éventuellement une paire de boeufs. Il n’y a pas encore de néologisme pour différencier une voiture sans chauffeur. On pourrait dire dronomobile en rapprochant ce cas des avions sans pilote de l’armée américaine qui sont commandés à des milliers de kilomètres des théatres d’opérations militaires pour assassiner au mépris de toutes les conventions internationales des innocents.

Je me pose la question de l’utilité des automobiles autonomes. Quand je conduis la voiture de ma copine c’est pour moi un réel plaisir bien que mon permis de conduire français ne soit plus valable car je devrais me soumettre à une visite médicale tous les ans, étant maintenant septuagénaire, c’est la loi. Pour avoir le plaisir de me déplacer en voiture et pouvoir faire des mots croisés en toute quiétude comme je le fais dans un autobus faudrait-il que j’achète une voiture sans chauffeur ? Je suis intimement convaincu que ces voitures réservées à une élite en raison de leur prix extravagant et dont la fiabilité est donc loin d’être irréprochable sont une monstruosité technologique inutile et sans avenir. Qu’il y ait des véhicules totalement robotisés dans les immenses halls des centres de distribution d’Amazon, je veux bien, mais sur les routes et les autoroutes, franchement quelle en est l’utilité ?

Il y a quelques semaines je parlais au téléphone avec ma petite-fille qui a commencé à prendre des leçons de conduite alors que son père, ayant toujours vécu à Paris, n’a même pas de permis de conduire. Et je lui disais que le plus grand danger pour un conducteur de voiture dans la rue ou sur une route provient des autres conducteurs qu’il faut toujours considérer comme imprévisibles et donc dangereux. Comment un véhicule sans chauffeur va-t-il détecter la conduite dangereuse d’un autre conducteur ? Franchement je me le demande … À quel « style » de conduite est programmée une voiture sans chauffeur ? Question intéressante ! Quand je conduis la voiture de ma copine et que nous nous trouvons sur l’autoroute le long duquel la vitesse maximale est limitée à 120 km/h je me permets de rouler à 90 km/h et ma copine me reproche de ne pas rouler à la vitesse maximale autorisée. Qu’on respecte la limite de vitesse autorisée est une chose mais se croire obligé de toujours se déplacer à cette vitesse maximale autorisée me semble être une aberration totale. D’abord la consommation d’essence croit exponentiellement avec la vitesse de conduite et la simple indication de la vitesse maximale autorisée fait perdre au conduction tout sens critique au mépris d’ailleurs de sa sécurité.

En conclusion je suis convaincu que ces voitures sans chauffeur ont été inventées pour utiliser le GPS qui indique au mètre près les limites de vitesse, les signalisations variées comme les « laissez-le-passage », les stops ou les signalisations tricolores. Pire encore, des monstres de la technologie comme Google vont pouvoir réaliser encore plus de profits puisque cette société a tout fait pour que les voitures sans chauffeur utilisent son service « Google-street ». Encore un autre asservissement de l’homme par la technologie avec son consentement total, quelle régression !

Crise climatique : paroxysme du délire (4)

Crise climatique : paroxysme du délire (4)

Ce n’est pas moi qui l’invente, ça se trouve sur le site du très respecté magazine Forbes en date du 6 janvier 2015, mais oui ! Il y a plus de deux ans, et consulté par très exactement 435 851 personnes au sujet du fameux consensus sur le réchauffement climatique sous le titre étonnant :  » 97 % des climatologistes confirment que c’est 100 % faux ».

Alors quel est exactement l’origine diamétralement opposée de ce fameux consensus au sujet du changement climatique d’origine humaine ? Les informations nous répètent à longueur de journées, de semaines, de mois et d’années que le changement climatique est réel parce que 97 % des spécialistes du climat en ont décidé ainsi. Pourtant personne ne sait exactement d’où provient cette statistique mais ces 97 % de scientifiques clament que ce réchauffement est au moins à plus de 50 % d’origine humaine en raison du CO2 dégagé par l’utilisation des combustibles carbonés fossiles.

En réalité sur 11944 publications relatives aux variations du climat 7930 d’entre elles ont été éliminées car elles ne mentionnaient pas de corrélation entre climat et activité humaine. D’autres publications (3896) mentionnaient qu’il pouvait peut-être y avoir une telle corrélation sans toutefois en apporter des preuves formelles. De plus 64 publications concluaient qu’effectivement le climat pouvait être perturbé par l’activité humaine conformément aux déclarations de l’IPCC et seulement 41, soit 0,3 % démontraient formellement que le changement du climat était bien d’origine humaine. Aucune publication scientifique ou prétendue telle ne mentionnait une quelconque catastrophe d’origine humaine.

Aucun média n’a mentionné cette incroyable imposture. Comment des démocraties peuvent-elle survivre dans de telles conditions d’intoxication médiatique ? Tout simplement parce que le lobby du réchauffement climatique paie grassement des moteurs de recherche comme Google pour éliminer de la toile (le web) tous ceux qui font preuve de scepticisme ouvert au sujet de ce réchauffement. C’est tout simplement délirant !

Voici l’illustration des faits réels et non pas de ce qui a pu être narré au cours des diverses réunions onusiennes relatives au climat :

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Comme n’importe quel enfant de 5 ans pourrait le constater les deux courbes ne se ressemblent pas et l’évolution de l’anomalie des températures obéit à un cycle d’environ 60 années dont le dernier en date a atteint son maximum aux alentours de l’année 2000. Alors que la teneur en CO2 atmosphérique n’a jamais cessé d’augmenter la température moyenne au sol, une notion assez discutable tant les mesures peuvent être facilement falsifiées à toutes fins utiles, n’a cessé de fluctuer pour se stabiliser il y a presque 20 ans maintenant.

Quand Obama a twitté (fin 2014), je cite :  » 97 % des scientifiques sont d’accord : le changement climatique est réel, d’origine humaine et dangereux « , non seulement il a confondu scientifiques et scientistes du climat mais il a ajouté « dangereux », ce qui ne figure nulle part dans aucune publication scientifique digne de ce nom. C’est tout simplement malhonnête de créer une telle ambiguïté pour manipuler l’opinion. Et son Secrétaire d’Etat John Kerry d’en rajouter en préconisant que les pays en voie de développement doivent restreindre leur consommation de combustibles fossiles pour ne pas aggraver la situation, rien que ça … Or l’augmentation des températures a atteint péniblement 0,8 °C en 150 ans en choisissant judicieusement, qui plus est, les années 1850 comme référence alors que le XIXe siècle a été globalement froid et la seconde moitié du XXe siècle relativement plus chaude en raison d’une intense activité magnétique solaire que les astrophysiciens appellent à juste titre l’optimum solaire moderne ou « Golden spike ».

La théorie des gaz à effet de serre dont le but initial fut d’incriminer le rôle du CO2, du méthane ou encore des chlorofluorocarbones dans le changement climatique et créée de toute pièce à cet effet, est en totale contradiction avec plusieurs lois fondamentales de la physique mais a été néanmoins utilisée comme un argument incontournable pour endoctriner la population et favoriser l’engouement inconsidéré pour les énergies dites renouvelables.

Dans la réalité il existe un très petit nombre de scientifiques qui admettent que cette théorie de l’effet de serre est conforme aux lois de la physique. Sont-ils réellement des scientifiques honnêtes quand ils prennent la liberté de truquer des données sur le climat pour valider leurs théories spécieuses ? Quant au très dérangeant hiatus sur la stabilisation du « réchauffement » depuis maintenant presque 20 ans il est en contradiction totale avec tous les modèles, aussi délirants les uns que les autres, utilisés par l’IPCC pour faire passer ses théories sur le réchauffement climatique.

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Aucun de ces modèles n’a en effet prévu cette pause du réchauffement qui est vraiment dérangeante et pour laquelle toutes les explications les plus invraisemblables ont été présentées. Une autre illustration (ci-dessus) de cette périodicité de 60 ans est tirée d’un article du Professeur François Gervais paru dans la revue Earth-Science review (voir le doi) qui a été utilisée par l’IPCC pour extrapoler l’évolution du dit « réchauffement » entre les années 1980 et 2000 pour clamer qu’il serait de 3 à 5 degrés à la fin de ce siècle en traçant une ligne droite allant vers le haut sans qu’aucun argument scientifiquement prouvé n’ait été mis en avant …

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Ceci n’était qu’une autre corrélation qui laisse tout à fait rêveur. En matière de climat le paroxysme du délire a été atteint ! Et je suis à 100 % d’accord avec l’actuel Président des USA : il faut vite arrêter cette mascarade dangereuse …

Source : Forbes, François Gervais : doi : 10.1016/j.earscirev.2016.02.005 , Sir Christopher Monckton (conférences du Heartland Institute) et Antony Watts (blog).

Chronique cinématographique : Topaze

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J’ai revu la fameuse trilogie de Marcel Pagnol il y a quelques jours et il me reste encore plusieurs films à re-re-regarder avec délices mais c’est Topaze qui m’a accroché en ces temps de campagne électorale française.

Il s’agit de la deuxième adaptation au cinéma de la pièce de théâtre écrite par Pagnol et mise en scène pour la première fois en 1928. Sortie dans les salles obscures en 1951 le film n’a pas perdu une once de sa fraicheur et de son actualité dont les dialogues datent pourtant de près de 90 ans. Topaze (Fernandel) est un maître d’école à l’ancienne comme j’en connus dans mon enfance où l’on apprenais à écrire avec une plume sergent-major, dans un établissement parisien privé, la pension Muche. Il apprend scrupuleusement la grammaire et l’écriture à ses élèves et insiste chaque jour auprès de ces derniers pour leur donner de petites leçons de morale. Topaze en « pince » pour la fille du directeur de l’école, Ernestine Muche incarnée par la fille de Marcel Pagnol qui le mène comme on dit par le bout du nez mais ne cédera jamais à ses avances tellement naïves qu’on le croirait volontiers encore puceau à 35 ans. La peinture de l’enseignement de l’époque n’a pas changé, les parents se plaignent de l’attitude des professeurs qui donnent de mauvaises notes à leurs chères têtes blondes en les invectivant et en mettant en doute leur probité …

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Pour arrondir ses maigres fins de mois Topaze donne des leçons particulières à quelques élèves à la traine dont le fils d’une bourgeoise, Suzy Courtois (Hélène Perdrière) qui est par ailleurs la maîtresse d’un politicien local brasseur d’affaires important, Régis Castel-Vernac (Jacques Morel), peut-être député d’un arrondissement de Paris mais l’histoire ne le dit pas. Suzy présente Topaze à son amant et ce dernier va l’engager comme homme de paille pour signer des documents à sa place afin d’échapper à toute compromission susceptible de ruiner sa carrière de financier corrompu, prévaricateur, jouant sur tous les tableaux, chantages, commissions occultes, truquages des marchés municipaux, dessous de table, détournements de fonds publics, tenant d’une main de fer dans un gant de velours tous les politiciens et j’en passe à coup de commissions en échange de marchés d’importance inégale allant des pissotières aux camions ramasseurs de poubelles et aux plaques d’égouts.

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Outre les histoires de fesses qui apportent un certain piment à ces sombres histoires politiciennes – le magazine Gala en ferait des gorges chaudes aujourd’hui -, Pagnol dépeint avec une fraicheur et un humour grinçant ce qui se passe toujours et encore de nos jours, il suffit de lire ou de regarder l’actualité … Topaze se reconvertit en horrible prévaricateur à la solde de cet intermédiaire totalement corrompu qui mène grand train de vie avec de l’argent littéralement volé au contribuable, entretenant une maîtresse qui lui coûte une fortune et dont Topaze va prendre la défense bien naïvement. En réalité cette naïveté qui constituait son atout premier, Topaze va l’utiliser pour prendre en quelque sorte son indépendance et voler de ses propres ailes, plongeant lui-même dans la corruption et le cynisme le plus total. Finalement les moeurs des politiciens de la République Française – collusion malsaine entre le monde des affaires et de la finance et les politiciens – n’ont pas changé d’un iota depuis le début du XXe siècle, à tel point qu’un journal satirique sème la rumeur de la malhonnête de l’employeur de Topaze, c’est vrai ! revisionnez ce film fabuleux. Sans omettre la ridicule avidité des décorations républicaines, dans le cas de Topaze les palmes académiques. Une peinture de la société actuelle tellement saisissante ! Seule la Suisse est une vraie démocratie, il n’y en a pas d’autres dans ce bas monde. À revoir absolument …

Citation : »Car enfin, pour gagner de l’argent il faut bien la prendre à quelqu’un ! » (2h11mn43s) c’est exactement ce que font aujourd’hui les politiciens et les parasitocrates.

Illustrations : captures d’écran du film. Dans l’ordre : Fernandel (Topaze), Ernestine Muche (Jacqueline Pagnol), Suzy Courtois (Hélène Perdrière) et Régis de Castel-Vernac (Jacques Morel)

Nouvelles d’Espagne (des Canaries et bientôt d’autres pays d’Europe)

Nouvelles d’Espagne (des Canaries et bientôt d’autres pays d’Europe)

Visiblement le gouvernement a besoin d’argent, de beaucoup d’argent et d’encore plus d’argent. Et encore une fois ce sont les automobilistes qui sont rackettés, comme d’ailleurs les fumeurs, les buveurs et les propriétaires de chiens. Les gouvernements aux abois (je parle ici des gouvernements provinciaux d’Espagne) n’en peuvent plus, ils n’ont plus un kopeck et la nouvelle loi qui vient d’être instituée concerne les fumeurs au volant de leur voiture. Pris en flagrant délit d’enfumage ce sera une amende de 4000 euros – vous avez bien lu – et le retrait de 4 points du permis de conduire. Si le conducteur est à nouveau pris en flagrant délit d’enfumage il verra son permis de conduire retiré pendant 6 mois et devra ensuite payer pour suivre des leçons de code, en réalité pour bien le culpabiliser afin qu’il ne se hasarde plus à conduire au volant de sa voiture tout en grillant une cigarette par ailleurs lourdement taxée * (voir note). Non contents de mobiliser la marée-chaussée pour racketter les fumeurs au volant, les radars munis maintenant de caméras ultra-sensibles feront l’affaire ! Votre clope à la bouche, la plaque minéralogique, la date et l’heure suffiront à vous piéger. Idem avec les téléphones portables dont les utilisateurs sont sanctionnés de la même lourde amende s’ils sont au volant de leur voiture et en profitent pour converser avec leur copine.

Les propriétaires de chiens de compagnie ou d’agrément (appelez ces sales bêtes qui pissent et chient de partout comme vous voudrez) vont devoir aussi payer une taxe : dans la déclaration de revenus de cette année figurera une rubrique spéciale qui précise si le contribuable est propriétaire ou non d’un chien. Seront naturellement exemptés les aveugles et les éleveurs, non pas de chiens mais de chèvres, de moutons ou de bovins. Les fraudeurs seront de toutes les façons piégés car tous les chiens sont « pucés » électroniquement et numérotés par un vétérinaire et le « secrétariat d’Etat aux chiens » dispose d’un fichier à jour en temps réel.

Enfin le fisc espagnol fait la chasse aux ressortissants d’autres pays européens qui sont susceptibles de payer un impôt sur le revenu en raison de leur retraite parfois confortable ou de revenus mobiliers non déclarés dans leur mère patrie. Le totalitarisme fiscal s’installe donc à grands pas, et pas seulement en Espagne mais également dans tous les pays européens. Quand on ne pourra plus retirer de cash à la banque ce sera terminé pour nos libertés individuelles. Ne vous y méprenez pas les banquiers et les gouvernements iront directement se servir sur vos comptes en banque en cas d’urgence et des urgences il y en aura compte tenu de la grande crise qui s’annonce. Et pendant ce temps-là les politiciens continueront pourtant à s’enrichir, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, seulement pour eux, mais certainement pas pour le minable individu que nous sommes tous et qui finira plumé comme un poulet par tous ces parasites.

Viva la revolucion !

Note : dans l’archipel des Canaries, le taux de TVA est de 5 % et les taxes sur les produits pétroliers, les alcools et les cigarettes sont réduites. Je fume des cigarettes brunes genre Gauloise fabriquées aux Canaries et un paquet coûte 1 euro 75

Les dossiers noirs de l’Élysée

 Message du 25/03/17 10:04

 Les dossiers noirs de l’Élysée

S’il en était besoin un élément de plus sur l’existence d’un cabinet noir à la solde de Flamby

   

« Derrière ces ennuis à répétition qui ciblent les principaux rivaux du président sortant, difficile de ne pas voir la patte de Hollande. »

Complot anti-Fillon : Solère accuse l’Elysée d’alimenter Le Monde

Sans surprise, François Fillon est depuis le début de sa campagne sous le feu nourri du même système qui ne veut pas de candidat de droite à la présidentielle

 

Les dossiers noirs de l’Élysée (écoutes, filatures, surveillance…)

 

Valeurs Actuelles Louis de Raguenel  / Jeudi 23 mars 2017

 

Écoutes, filatures, surveillance : un livre révèle les manoeuvres de François Hollande pour combattre ses adversaires politiques. Une enquête accablante qui achève le président sortant.

 

Les bonnes feuilles de Bienvenue Place Beauvau, Police : les secrets inavouables d’un quinquennat, que nous publions, éclaboussent comme jamais auparavant la présidence de François Hollande. L’affaire est grave. Elle met en lumière les dérives de la présidence de la République, qui a cherché à s’informer et à déstabiliser, par (presque) tous les moyens, ses opposants. Trois journalistes d’investigation lèvent ainsi le voile sur la manière dont François Hollande a tenté d’utiliser le ministère de l’Intérieur et ses outils de surveillance et de collecte d’informations pour servir sans succès un intérêt politique : sa réélection. Mais aussi la presse, en n’hésitant pas à faire fuiter opportunément des informations compromettantes sur ses opposants, jusque dans son propre camp, comme ce fut le cas manifestement contre Manuel Valls et son équipe rapprochée — son chef de cabinet sera photographié au téléobjectif.

 

« Difficile de ne pas voir la patte de Hollande »

 

L’espionnage politique au sommet de l’État semble être devenu une manie, tout comme les nominations au sein de l’appareil judiciaire, pour pouvoir “être branché” en permanence avec les affaires politico-financières du moment. À lire les trois auteurs, les écoutes téléphoniques et la diffusion de leurs transcriptions sur des “blancs” se sont presque généralisées. Plus accablant : la production de ces notes blanches sur la vie privée de concurrents et sur les affaires judiciaires touchant à la politique a même explosé depuis 2012. Méthodiquement, chaque adversaire politique fait l’objet d’un traitement individuel avec une utilisation systématique de leviers variés : campagnes de presse, divulgations de procédures judiciaires, révélations et menaces sur la vie privée de candidats potentiels à la présidentielle. Les auteurs du livre ne l’affirment-ils pas ? « Derrière ces ennuis à répétition qui ciblent les principaux rivaux du président sortant, difficile de ne pas voir la patte de Hollande. »

 

Cabinet noir – la mafia Hollande

 

Pas vraiment classés à droite, Didier Hassoux, journaliste au Canard enchaîné, Christophe Labbé, qui a rejoint le “palmipède” il y a quelques mois après avoir été au Point pendant de longues années, tout comme Olivia Recasens, qui a quitté l’hebdomadaire il y a quelques semaines, publient cette enquête implacable nourrie aux meilleures sources. S’ils révèlent que le chef de l’État ne s’était pas préparé à prendre en main l’appareil policier, ils racontent comment toutefois il se serait servi d’un cabinet noir pour discréditer ses concurrents à la présidentielle de 2017. Élection à laquelle il s’était préparé à concourir en duel face à Nicolas Sarkozy, avant de se prendre les pieds dans le tapis et de finalement disparaître du jeu.

 

 

 François Hollande et Jean-Pierre Jouyet, son secrétaire général de l’Elysée et ami de promotion de l’Ena. Les informations sensibles transitent par lui.

 

La technique des “poupées russes” ou des “filets dérivants” se révèle d’une efficacité redoutable

 

En octobre 2013, lorsque Valeurs actuelles révèle l’existence d’un cabinet noir à l’Élysée, personne n’imagine ce qui va être écrit moins de quatre ans plus tard dans ce livre, qui prouve et même aggrave — si les informations sont confirmées — les charges pesant contre l’Élysée. Une cellule aux ramifications profondes, dans les plus hautes sphères de l’appareil de l’État, a été mise en place par François Hollande. Objectif : empêcher par tous les moyens que Nicolas Sarkozy puisse se présenter à l’élection présidentielle. Écoutes abusives, fuites de dossiers judiciaires (en théorie protégés par le secret de l’instruction), publication des comptes rendus de ses auditions devant les juges et de ses conversations téléphoniques. Les policiers et les magistrats qui nourrissent la presse, en violation de la loi, ne seront jamais inquiétés. Sous la pression, Nicolas Sarkozy sera même obligé d’ouvrir une ligne sous un faux nom — Paul Bismuth — afin d’échanger avec son avocat — un comble ! — pour échapper aux écoutes. Même ce téléphone finira par être identifié par la justice et finalement placé, lui aussi, sur écoute. Le système médiatique, aidé par une partie de l’appareil judiciaire et de certains fonctionnaires de police, participe ainsi au petit jeu de massacre.

 

Complot anti-Fillon : Solère accuse l’Elysée d’alimenter Le Monde

 

Alors qu’arrive la fin du quinquennat, les langues se délient. Et les acteurs de la présidence Hollande livrent les secrets les plus inavouables. Déjà, dans l’Élysée off , Stéphanie Marteau et Aziz Zemouri, en 2016, confirmaient : « Oui, il y a bien un cabinet noir à l’Élysée. » Selon eux, les informations collectées transitent par Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Élysée, qui les « distille ensuite au président de la République ».

 

Sans surprise, François Fillon est depuis le début de sa campagne sous le feu nourri du même système qui ne veut pas de candidat de droite à la présidentielle. Qu’il s’appelle Sarkozy ou Fillon. Le candidat aura mis du temps à établir les liens. Il a affaire aux mêmes juges que Nicolas Sarkozy : Serge Tournaire, Aude Buresi ; au même service d’enquête, l’OCLCIFF ; au même parquet, le PNF ; les journalistes qui bénéficient de la violation du secret de l’instruction pour publier leurs scoops sont aussi précisément les mêmes. La technique des “poupées russes” ou des “filets dérivants” se révèle d’une efficacité redoutable : une affaire permet d’en ouvrir une autre, et ainsi de suite. Diaboliquement efficace pour convaincre l’opinion publique de la culpabilité d’un homme politique. Mais aussi, de moins en moins discrète, c’est l’objet de cette enquête : montrer comment, depuis le sommet de l’État, sont orchestrées les cabales politiques, judiciaires et médiatiques. Extraits.

 

Le complot anti-Fillon, contre-enquête jusqu’au sommet de l’Etat

 

Sarkozy sous surveillance étroite

 « Sarkozy, je le surveille, je sais tout ce qu’il fait ».

Seize mois après avoir quitté l’Élysée, Nicolas Sarkozy a été placé sur écoute. Pendant près d’un an, la police judiciaire a espionné ses conversations. Une première dans les annales de la Ve République. Depuis l’arrivée de Hollande au pouvoir, c’est comme si une malédiction judiciaire s’était abattue sur son prédécesseur. En 2017, cinq ans après sa défaite électorale, ce sont pas moins de treize affaires judiciaires qui empoisonnent Nicolas Sarkozy ou son entourage. Au point que les sarkozystes, prompts à s’afficher en victimes, y voient la main d’un cabinet noir.

 

Comment Hollande utilise la chancellerie et Tracfin

 

Plusieurs observateurs bien placés dans l’appareil policier nous ont ainsi décrit par le menu l’existence d’une structure clandestine, aux ramifications complexes, et dont le rayon d’action ne se serait pas cantonné au seul renseignement territorial. […]

 

Pour orchestrer les affaires judiciaires il existe une mécanique complexe aussi efficace que redoutable. Hollande a su en tirer profit. D’abord il y a Tracfin, le service de renseignement financier de Bercy, le ministère piloté durant tout le quinquennat par Michel Sapin, un ami de quarante ans du président. La plupart des affaires judiciaires qui ont empoisonné Sarko et les siens ont trouvé leurs racines ici, dans cet immeuble ultra-sécurisé du IXe arrondissement de Paris, entièrement classé secret-défense. Là, cent vingt fonctionnaires sont habilités à fourrer leur nez dans les comptes en banque de n’importe qui. Chaque semaine, le patron de Tracfin prend le chemin de l’Élysée pour assister, avec les directeurs des six autres services secrets, à la réunion organisée par le coordinateur du renseignement. […] Afin d’allumer la mèche d’une affaire politico-financière, il suffit que Tracfin pêche au bon endroit, remonte dans ses filets une infraction et la transmette officiellement à la justice. Ou officieusement à un service enquêteur qui se chargera de mener “une enquête d’initiative” avant qu’un magistrat ne la reprenne à son compte.

 

Une fois la machine lancée, le dossier emprunte un alambic judiciaire, sous le regard d’un autre ami du président, le directeur des affaires criminelles et des grâces, Robert Gelli, qui a partagé la même chambrée que François Hollande et Michel Sapin lors de leur service militaire. […] Lorsqu’il dirigeait l’association des procureurs, Gelli en avait fait l’arme de guerre des “petits pois” (expression péjorative de Nicolas Sarkozy pour désigner les juges, qui « se ressemblaient tous ») contre Sarkozy, déclenchant même une pétition chez les parquetiers — une jacquerie sans précédent. Il avait à cette époque comme adjoint au sein de l’association Bruno Dalles, l’actuel patron de Tracfin.

 

Depuis la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), véritable tour de contrôle de la Place Vendôme, Gelli peut suivre en temps réel l’avancement de tous les dossiers politico-financiers. « La DACG n’est pas seulement l’oeil de la chancellerie, c’est aussi un moyen de piloter discrètement les dossiers politiquement sensibles », allègue un parquetier. Une pratique assumée par la chancellerie. Sur le papier, pourtant, c’en est fini de l’ère Sarkozy : il n’y a plus d’“affaires signalées”, ces dossiers que le pouvoir exécutif surveille de près et sur lesquels il intervient autant que de besoin, par le biais d’“instructions individuelles” adressées aux magistrats. « En fait, les choses se font plus subtilement, par exemple, sur l’opportunité d’ouvrir une information judiciaire, des consignes sont données… mais oralement », nous précise un magistrat. Chaque fois, ce sont les mêmes juges d’instruction qui sont désignés pour les affaires qui intéressent le Château. Ils sont moins de cinq, dont on retrouve le nom dans tous les dobertil.cavinato@sfr.fr;ssiers qui concernent Sarkozy. Des habitués de la méthode des poupées russes.

 

Hollande informé par des “blancs” : Sarkozy dans le viseur

 

Un dérapage verbal incontrôlé : « Sarkozy, je le surveille, je sais tout ce qu’il fait », fanfaronne le président devant dix-neuf députés socialistes qu’il reçoit, le 17 février 2014, à l’Élysée. « Hollande a toujours voulu garder un oeil sur ses ennemis et même sur ses alliés de circonstance qui pourraient devenir ses adversaires », prévient en écho un éléphant socialiste qui a pratiqué à ses dépens l’ancien premier secrétaire du PS. Un “allié de circonstance” comme Alain Juppé, fidèle de Chirac s’il en est ? François Hollande n’a-t-il d’ailleurs pas nommé Augustin de Romanet, un des soldats du maire de Bordeaux, à la tête de l’un des plus gros fromages de la République : Paris Aéroport. Est-ce pour garder un oeil sur lui que Hollande y a également placé l’ex-préfet de Corrèze Alain Zabulon [celui-ci a régulièrement été cité dans les enquêtes de Valeurs actuelles comme une pièce maîtresse du cabinet noir, NDLR], ancien coordinateur national du renseignement ? Un homme en qui le président a toute confiance et qu’il a suggéré à Augustin de Romanet comme directeur de la sûreté.

 

Les propos imprudents de Hollande sur la surveillance de Sarkozy, Bruno Le Roux, le patron du groupe PS à l’Assemblée nationale, s’est aussitôt empressé de les démentir : « Le président de la République n’écoute ni ne surveille personne ! » Celui qui n’était pas encore ministre de l’Intérieur avait sans doute encore à apprendre, du moins si l’on en croit un vieux routard de la PJ : « Quand on branche une personnalité, on sait que les infos récoltées ne partent pas toujours uniquement au bureau du juge. Elles peuvent aussi nourrir des “blancs”. On sait que notre hiérarchie va faire remonter ces informations en haut lieu. C’est une pratique qui a toujours existé… » Lui comme ses collègues, manifestement rompus à ces méthodes, ne croient pas une seconde au scénario servi par l’Élysée, selon lequel François Hollande aurait découvert la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy en lisant le journal le Monde. Pas plus qu’ils n’imaginent un Manuel Valls laissé dans l’ignorance.

 

[…] Quant à la Place Beauvau, elle est nécessairement dans la boucle dès le départ, puisque ce sont les fameux policiers de la Division nationale de l’investigation financière et fiscale, devenue l’Office central de lutte contre la corruption, les infractions financières et fiscales, qui ont branché les téléphones de l’ancien président, puis retranscrit ses conversations, tout en le géolocalisant en temps réel.

 

La police judiciaire de la préfecture de police de Paris pilotée depuis l’Élysée

 

Le patron de la PJ parisienne [Bernard Petit, NDLR] règne sur deux mille deux cents policiers et voit passer des dossiers politiquement très sensibles. En lien direct avec l’Élysée, véritable contre-pouvoir au ministère de l’Intérieur, la PJPP est aussi un sacré panier de crabes où les carrières se font et se défont, et les rivalités s’exacerbent.

 

L’étonnante demande de Bernard Petit

 

À peine arrivé, [le vallsiste Bernard Petit, patron de la PJ parisienne de décembre 2013 à février 2015, au moment des révélations contre Nicolas Sarkozy, NDLR] aurait demandé au chef de la Crim’ s’il avait quelqu’un pour faire des fadettes en toute discrétion. Une demande aussitôt ébruitée.

 

Une cellule de renseignement occulte d’une dizaine de personnes

 

Afin de prendre le contrôle de la boutique, Jack Bauer [surnom de Bernard Petit, NDLR] se donne six à huit mois. Et il a un plan. Dupliquer le service de renseignement criminel dont il avait fait une arme de guerre lorsqu’il était à Nanterre. […] Pour monter au 36 cette cellule rens’ d’une dizaine de personnes, Petit recrute même à la DGSE. Avec, en appui opérationnel, des hommes fiables qu’il dissémine dans différents services de la PJ sous la casquette de “documentaliste”.

 

Des “Imsi-catchers” utilisés contre Nicolas Sarkozy ?

 

Comment le portable caché de Sarkozy, le “toc”, comme on dit dans un jargon commun aux flics et aux voyous, a-t-il été repéré ? Quand Thierry Herzog achète dans une boutique SFR, à Nice, deux puces téléphoniques prépayées, avec la carte d’identité de l’un de ses anciens copains de lycée, Paul Bismuth, les deux hommes sont persuadés d’avoir parfaitement sécurisé leurs communications secrètes d’autant qu’ils n’utilisent ces lignes que pour échanger entre eux. D’où la sidération de l’avocat, lorsque des policiers se présentent à son domicile à la recherche du toc en question. « Les collègues lui ont ordonné de présenter ses téléphones. Il leur en a donné deux ou trois. Ils ont demandé s’il en avait un autre. Herzog a répondu “non”. Ils ont alors composé le numéro du téléphone de Bismuth, qui s’est mis à sonner dans la poche de son peignoir. L’avocat était livide… », raconte avec gourmandise un officier de la PJ de Nanterre. […]

 

En se présentant à la primaire de la gauche, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon, persuadés d’être dans le viseur d’officines, n’ont plus communiqué que sur Telegram, la messagerie cryptée censée échapper aux grandes oreilles. Photo © AFP

« Savoir que la personne “branchée” utilise aussi un toc est une chose, identifier le numéro caché en est une autre, ajoute notre OPJ. […] le plus simple est d’utiliser un Imsi-catcher. » Des appareils [utilisés dans les affaires de terrorisme, NDLR] dissimulables dans un sac à dos ou une valise qui, en imitant le fonctionnement d’une antenne relais de téléphonie mobile, avalent à distance les communications de tous les portables qu’ils identifient y compris en mode veille. La plupart des Imsi-catchers sont en dotation à la DGSI et à la DGSE : les espions des deux services secrets en possèdent au moins une douzaine.

 

Une cellule chargée des surveillances discrètes dans les domaines sensibles

 

Pour placer des hommes fiables à des postes clefs dans l’appareil sécuritaire, des “flics” chiraquiens sont appelés à la rescousse. Le plus marqué est sans conteste Philippe Klayman. […] [Il] a tout de suite dit “oui” lorsque, quatre mois après l’élection de Hollande, le nouveau pouvoir lui a proposé de devenir patron des CRS. Un poste ultra-sensible parce que le maintien de l’ordre est une matière politiquement explosive, encore plus sous la gauche. Et puis les CRS ont une autre mission, plus confidentielle, celle de protéger en deuxième rideau l’intimité du président et des membres du gouvernement.

 

C’est cette même proximité avec la Chiraquie qui conduit la gauche à nommer directeur du renseignement territorial Jérôme Léonnet. À cette place stratégique, cet ancien conseiller sécurité de Dominique de Villepin […] a pour mission de redéployer une force susceptible de collecter autant d’infos que les ex-Renseignements généraux. […] Il dote ce nouveau service d’un bras armé, la Division nationale de la recherche et de l’appui (DNRA). Forte d’une soixantaine de personnes, la DNRA, ou “D7” pour les intimes, est officiellement chargée des surveillances discrètes dans les domaines sensibles. […] Léonnet nourrit la curiosité du Château avec des notes “qui n’ont jamais existé” sur des sujets politico-financiers.

 

Le chef de cabinet de Valls photographié soudainement par la police

 

À l’époque où François Hollande n’a pas encore renoncé à être candidat à sa propre succession, un autre rival potentiel que Sarkozy est dans son collimateur : Manuel Valls. Le chef de l’État ne va pas se priver de brider les ambitions de son Premier ministre.

 

Le 5 septembre 2014, Sébastien Gros et Serge Kasparian, attablés au Caméléon, un bistrot chic de la rive gauche parisienne, ne se doutent pas un seul instant qu’ils sont photographiés au téléobjectif. Les policiers des Courses et Jeux qui immortalisent la scène savent que leurs clichés vont faire date. Le chef de cabinet du Premier ministre Manuel Valls est surpris en grande conversation avec le patron de l’un des cercles de jeux parisiens visés par une opération mains propres. Sébastien Gros, trente-cinq ans, est l’homme de confiance de Valls. […] Ce jour-là, il rencontre un drôle de zigoto. Serge Kasparian, la cinquantaine, silhouette massive et visage buriné, dirige le Cercle Cadet, un établissement de jeux du nord parisien où l’argent coule à fl ots. En toute logique, le parquet de Paris [a ouvert] une enquête préliminaire le 28 décembre 2012 [concernant le Cercle Cadet]. Six mois plus tard, l’embryon de dossier [était] transmis à Serge Tournaire. Ce juge d’instruction est apprécié à l’Élysée pour son opiniâtreté dans les affaires mettant en cause Sarkozy. Star du pôle financier, il est l’un des premiers à découvrir les surprenantes photos de Sébastien Gros mais aussi à entendre ce qui se dit au cours du déjeuner. […] À la Direction des affaires criminelles et des grâces, Robert Gelli, proche de Hollande, suit avec attention le déroulé des événements.

 

Si la volonté de l’Intérieur est de nettoyer les cercles de jeux, considérés à juste titre comme des lessiveuses à argent sale, l’Élysée y voit sûrement un autre avantage. […] avec cette opération main propres, qui touche un proche conseiller de Manuel Valls, l’Élysée double la mise.

 

L’entourage de Manuel Valls en est pour sa part totalement persuadé : le Château fomente des coups bas.

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Valls à son tour victime de Hollande ?

 

En octobre 2016, alors que Manuel Valls caresse l’idée de se présenter à la présidentielle, sort un livre qui déstabilise un de ses amis. Dans Nos très chers émirs, consacré aux liens entre la France et les monarchies du Golfe, le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de l’ambassade du Qatar. Le jour même de la publication, le chef du gouvernement dénonce sur les ondes de France Inter une « campagne de déstabilisation » à son encontre. Dans sa tête, les munitions contre Le Guen ont été, en partie, fournies par le Château avec l’aide d’un dévoué artificier, Bernard Bajolet, le directeur de la DGSE.

 

La cible était d’autant plus idéale que Le Guen, censé consacrer tout son temps aux députés et aux sénateurs, accompagne Valls dans nombre de ses déplacements à l’étranger. Avec une prédilection pour les destinations africaines. Parce qu’il se croyait intouchable, le Premier ministre n’a pas vu venir le coup…

 

Bienvenue Place Beauvau, Police : les secrets inavouables d’un quinquennat”, d’O. Recasens, D. Hassoux et C. Labbé

Réhabilitation de la vitelotte

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La vitelotte est une variété de pomme de terre qui fait partie du patrimoine gastronomique français. Alexandre Dumas la considérait dans son dictionnaire de cuisine comme la reine des pommes de terre en raison de son goût prononcé de châtaigne sinon de noisette. Au fil du temps cette pomme de terre à la peau épaisse d’un bleu-violet foncé et à la chair franchement violacée a été délaissée au profit d’autres variétés plus ou moins fades et beaucoup plus profitables pour les producteurs car le rendement de culture de la vitelotte est plutôt décevant.

Quand les bienfaits des pigments présents dans certains fruits, le raisin noir et le vin rouge ont été découverts, les scientifiques se sont penché à nouveau et avec raison sur la vitelotte qui contient des quantités très importantes d’anthocyanes, ces pigments dont les propriétés bénéfiques sur la circulation sanguine et la tension artérielle ont été largement décrits dans la littérature scientifique et médicale. Selon une étude réalisée en Grande-Bretagne consommer 140 grammes de vitelottes chaque jour fait significativement baisser la pression artérielle et les personnes en surpoids ne prennent pas d’embonpoint supplémentaire puisque cette ration quotidienne de pommes de terre apporte 280 calories. Une étude plus détaillée est en cours afin de confirmer les premiers indices médicalement intéressants de la vitelotte sur la santé, c’est-à-dire une baisse des risques d’hémorragie cérébrale de 34 % et de problèmes cardiovasculaires de 21 %. Cent-quarante grammes de ces pommes de terre contiennent autant d’anthocyanes que dix grappes de raisin noir ou encore 2 litres de vin rouge … Bon appétit !

Source : Journal of Agricultural and Food Technology, illustration Wikipedia

Et si le monde allait manquer de phosphate ?

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J’ai écrit sur ce blog un bref billet le 24 décembre 2016 relatif à la situation politique assez alarmante du Sahara Occidental qui a été annexé en 1975 par le Maroc sans que la population locale ait été consultée contrairement à ce qui s’est passé récemment en Crimée en vertu du droit des populations à disposer d’elles-mêmes, un principe écrit dans la charte des Nations-Unies. Ce n’est pas par hasard que le Maroc a annexé cette bande de désert et la protège jalousement après avoir expulsé ses habitants en l’ayant entourée d’un mur pratiquement infranchissable car ce désert contient les plus importants gisements de phosphate du monde et son annexion a plus que doublé celles existant préalablement au Maroc. Selon l’USGS, le bureau géologique américain, le Maroc détient 72 % des réserves de minerai de la planète sous forme de phosphorites (données en milliers de tonnes, la production mondiale en 2015 était de 223 millions de tonnes) :

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Comme on peut le constater à la lecture de ce tableau, en ne prenant en compte que les grandes mines de phosphorite, la Chine aura rapidement épuisé ses réserves. Dans 40 ans à peine la situation deviendra alors mondialement critique. Le Maroc aura de facto acquis le monopole mondial du phosphate et sera un acteur stratégique incontournable pour tous les pays du monde sans exception.

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Or il n’existe aucun substitut au phosphate pour la production d’engrais et c’est la raison pour laquelle le Maroc est courtisé par tous les pays du monde qui dépendent et seront encore plus dépendants de ce pays dans les prochaines années pour leur agriculture. Certes des gisements de phosphorite ont été identifiés sur les plateaux continentaux, au large de la Namibie par exemple, mais leur exploitation n’est pas à l’ordre du jour et en ce qui concerne un éventuel recyclage c’est tout simplement impossible à envisager techniquement. Les seules sources alternatives de phosphate sont le guano et les ossements. Il fut un temps où les agriculteurs déterraient les squelettes des champs de bataille, les broyaient pour les répandre ensuite dans les champs et cette pratique constituait un apport en phosphate satisfaisant. Les gisements de guano chilien sont en voie d’épuisement alors que l’industrialisation de l’agriculture a conduit à l’usage intensif d’engrais à base de phosphate d’ammonium malgré le fait que près de 70 % du phosphate est perdu dans les sols et difficilement utilisable par les plantes d’une année à l’autre.

Il apparait donc qu’à terme, outre le refroidissement généralisé du climat prévu par les astrophysiciens, le renchérissement du prix des engrais risque bien de créer de sérieux troubles sociaux dans le monde entier à la suite d’un renchérissement insoutenable et incontournable du prix de toutes les denrées alimentaires.

Sources : The Conversation, The Atlantic, IFDC (International Fertilizer Development Center) et USGS. Illustrations IFDC, tableau USGS.

Note : dans un prochain billet je disserterai d’une autre valorisation inattendue des gisements de phosphorite marocains.

Le Roundup revient sur le devant de la scène européenne

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Depuis 1974, année mémorable pour la firme Monsanto qui commercialisa pour la première fois le glyphosate sous le nom de Roundup, combien y a-t-il eu de morts prouvées comme étant la conséquence directe de cet herbicide alors que des centaines de millions de personnes ont utilisé ce produit ?

Au début des années 1990 une Australienne s’est suicidée en avalant une bonne louche de cet herbicide, c’est tout ! Après autopsie réalisée à la demande de Monsanto (bien que ce fait n’ait jamais été officiellement reconnu) il fut prouvé sans contestation possible qu’elle était morte en raison d’un oedème pulmonaire fulgurant dont la cause était la formulation contenant des tensioactifs puissants et non pas la matière active elle-même du Roundup. Avalez une louche de liquide pour vaisselle les conséquences seront identiques : vous mourrez d’un oedème pulmonaire. Toutes les études consistant à rechercher la toxicité ou la carcinogénicité du glyphosate ont été réalisées avec la matière active et non la formulation de ce produit : elles sont donc toutes sans valeur. Pour un chimiste ou un biochimiste qui connait son métier il est impossible que la molécule de glyphosate puisse interférer avec l’ADN d’une quelconque manière que ce soit et provoquer l’apparition de cancers. C’est pourtant ce que l’organisme onusien IARC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a déclaré il y a maintenant deux années en classant le glyphosate parmi les carcinogènes potentiels, un qualificatif obscur qui a relancé la controverse sur cet herbicide utilisé dans le monde entier en raison de son efficacité et de son coût modéré depuis plus de 40 ans.

L’Echa – agence européenne des produits chimiques – vient de conclure (15 mars 2017) que le glyphosate ne présentait aucun effet carcinogène dans la foulée des recommandations de l’EFSA (Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire) qui allaient dans le même sens. Comme on pouvait s’y attendre l’ONG multinationale et tentaculaire Greenpeace n’a pas attendu pour monter au créneau et bombarder du haut de sa superbe les experts tant de l’Echa que de l’EFSA en considérant que les conclusions de ces organismes étaient sans valeur, arguant du fait que ces experts travaillaient pour le compte de Monsanto ou avait été payés au moins quelques mois durant leur carrière par cette firme.

Il faut dire que Greenpeace excelle dans la stratégie du mélange des genres pour mieux entretenir la confusion. Le raisonnement de cet organisme qui oeuvre pour semer la terreur est le suivant : puisque Monsanto a mis au point des plantes génétiquement modifiées pour résister au glyphosate, le glyphosate est donc dangereux comme les plantes transgéniques le sont ou sont supposées l’être. En effet, la bête noire de Greenpeace est la firme Monsanto et tous les moyens – y compris les plus fallacieux – sont bons pour ternir la réputation de cette firme. À la suite des conclusions de l’Echa l’Agence Européenne pour la Protection des Cultures (ECPA) a déclaré qu’enfin la science prévalait sur les décisions politiques largement inspirées des conclusions erronées de Greenpeace et des fonctionnaires de l’IARC.

Puisque ce billet mentionne Monsanto, le leader mondial des plantes vivrières de grande culture génétiquement modifiées, la situation est identique à celle du Roundup. Depuis maintenant 40 ans que les êtres humains et les animaux consomment ou utilisent des plantes transgéniques et leurs produits dérivés, je pense au soja, au maïs et au coton, combien de personnes (ou d’animaux) se sont retrouvés indisposés ou malades après avoir consommé ces produits ? Combien de cas de relation directe de cause à effet ont été dûment répertoriés et étudiés ? Si j’ai mentionné le coton il ne faut pas oublier que la plupart des huiles végétales utilisées en cuisine contiennent des quantités non négligeables d’huile de graines de coton. Quant à la lécithine de soja transgénique elle se retrouve dans toutes les sauces et mayonnaises industrielles dans le monde entier …

Mais revenons au glyphosate. Pour l’anecdote, je me souviens avoir eu une discussion haletante avec des « formulateurs », ces spécialistes de la mise au point de formules permettant à une molécule chimique de pénétrer dans une plante, un insecte ou un champignon phytopathogène. Les formules mises au point par les firmes agrochimiques sont tenues secrètes. Elle ne sont protégées par aucun brevet car il s’agit d’un savoir-faire industriel. Personne ne connait la composition exacte des formulations qui contiennent parfois jusqu’à dix produits différents ! J’avais demandé à un formulateur si telle molécule dont j’avais mis en évidence la présence dans un champignon phytopathogène provenant de la dégradation d’un fongicide pouvait elle-même être considérée comme un fongicide potentiel. À la simple vue de la molécule il me répondit tout simplement « certainement pas, il faut la formuler « . Je découvris ainsi l’aspect parfois empirique de cette discipline particulière de l’agrochimie.

Greenpeace ne veut pas en rester là et a organisé une pétition citoyenne à l’échelle européenne pour que, forte d’un million de signatures, cette ONG puisse officiellement infléchir la Commission Européenne afin qu’elle ne revienne pas sur l’interdiction de l’utilisation du glyphosate et qu’elle entérine une autre décision beaucoup plus inquiétante pour le monde agricole, la réduction de l’usage des pesticides quels qu’ils soient à l’échelle européenne et à terme l’interdiction totale de leur utilisation. Autant dire que les agriculteurs qui se trouvent tous dans une situation économique précaire apprécieront les errements idéologiques infondés de cette ONG dont le rôle consiste uniquement à répandre la terreur, une terreur totalement infondée …

Source partielle : The Guardian