Se « récurer » les oreilles : une pratique inutile et dangereuse

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Il y a trois ans je me trouvais dans la bonne ville de Lyon et je suis allé rendre visite à un ami de longue date, médecin ORL de son état. Très professionnellement il m’a examiné gratuitement puisque je n’ai plus de carte « vitale » depuis de nombreuses années, très exactement dix-huit ans. Il a inspecté mon gosier, mes narines et mes oreilles. J’étais un peu gêné car je ne me lave jamais les oreilles et je lui ai demandé avec une certaine hésitation si celles-ci étaient propres, je ne parle pas du pavillon, ce qui est à l’extérieur et qui sert aux femmes à s’accoutrer de pendeloques parfois hideuses. Non, l’intérieur, le tréfonds externe de cet organe sensitif si important pour communiquer. Il m’a déclaré que tout était propre et sain.

Se laver les oreilles est stupide car pour tout un chacun il s’agit de s’enfoncer des bâtonnets munis de coton au fond du canal qui relie le tympan au monde extérieur non pas pour y retirer ce que l’on croit être de la saleté mais au contraire repousser le cérumen au fond de ce canal. C’est une hérésie totale et dangereuse. Les sécrétions naturellement produites par cette zone particulière de l’oreille externe ont une fonction très précise. Il s’agit d’un mélange complexe d’acides gras, d’alcools lourds, de cholestérol et d’un enzyme appelé lysozyme également présent dans les larmes, le tout sécrété par des glandes spécialisées tout au long du conduit auditif. Cette espèce de produit cireux présente des propriétés antibiotiques bien connues et est capable de piéger un moucheron qui oserait se hasarder dans le conduit auditif. Les mouvements du maxillaire lors de la mastication favorisent une lente progression du cérumen vers l’extérieur de l’oreille et il arrive parfois que l’on enfonce son « auriculaire » dans ce canal et qu’on soit surpris de retrouver au bout du doigt un peu de cérumen plus ou moins desséché qui a finalement rempli son rôle.

Se nettoyer les oreilles régulièrement avec un coton-tige est un non-sens dans la mesure où on prive l’oreille externe de ses moyens de défense naturels et aussi dans la mesure où on risque de blesser le conduit auditif et d’endommager le tympan. Les autorités sanitaires canadiennes et américaines ont mis en garde la population contre les dangers de ce « nettoyage » totalement inutile des oreilles.

Source et illustration : statnews.com

L’Europe en récession depuis 2007 et ce n’est qu’un avant-goût …

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Ce sont des données lapidaires, non manipulées et dénuées de toute arrière-pensée politicienne : selon l’office des statistiques européen (Eurostat) la consommation intérieure brute d’énergie dans l’Union Européenne est tombée en 2015 sous son niveau de 1990. En 1990 cette consommation était de 1667 millions de tonnes équivalent-pétrole (Mtep ou Mtoe en anglais, voir note en fin de billet). Elle n’était plus que de 1626 Mtep en 2015 après avoir atteint un pic en 2006 à 1840 Mtep.

La consommation brute d’énergie est un indicateur très précis de l’activité économique tous postes confondus. Force est de constater que l’économie de l’Union Européenne est en récession depuis la crise de 2007-2008 quoi qu’en disent toutes les autres statistiques reprises par les médias, les politiciens et les banquiers. La croissance économique de la zone euro ne repose donc que sur la croissance de la dette des Etats, des entreprises et des ménages grâce à la politique accommodante de la Banque Centrale Européenne.

Ce qui est moins rassurant pour les tenants du réchauffement climatique est que les importations de combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon) ont durant cette période 1990-2015 globalement augmenté depuis 2011 en particulier en Allemagne et au Royaume-Uni. En 1990 il fallait une Tep (tonne équivalent-pétrole) produite en Europe pour une Tep consommée, aujourd’hui les deux tiers sont importées. En d’autres termes la production pétrolière de la Mer du Nord a chuté et les extractions de charbon ont également diminué considérablement. L’Europe n’atteindra ses objectifs de réduction des émissions de CO2 fixés par la loi – si l’on peut dire les choses ainsi – et malgré cette réduction de la consommation d’énergie primaire, qu’avec une réduction encore plus sensible de la consommation d’énergie primaire. Il est donc clair que l’ensemble des pays européens n’auront plus d’autre choix que de s’enfoncer dans une récession violente, durable et dévastatrice sur le plan social avec un appauvrissement concomitant de l’ensemble de la population. L’objectif COP21 est en effet d’atteindre une consommation d’énergie primaire de 1483 Mtep en 2020, soit une consommation finale d’énergie de 1086 Mtep, dans trois ans !! Et ce ne sont pas les énergies renouvelables loin d’être fiables qui permettront d’atteindre cet objectif par trop ambitieux et totalement surréaliste.

Et pourtant tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles selon les médias !

Source : Eurostat

Note. Pour les puristes une Tep correspond à la production théorique de 11,6 MWh et équivaut énergétiquement parlant à 1,42 Tec (tonne équivalent-charbon, tce en anglais). Pour fixer les idées, les deux réacteurs nucléaires de Fessenheim dont la fermeture (définitive ?) est politiquement programmée devraient – CHACUN – brûler a minima 78 tonnes de pétrole par heure, soit 680000 tonnes de pétrole chaque année pour produire la même quantité d’électricité dégageant dans l’atmosphère 1760000 tonnes de CO2 car il faudra bien produire de l’électricité d’une façon ou d’une autre et de manière fiable et constante pour remplacer la production électrique de ces deux réacteurs … Quant aux objectifs allemands de quitter totalement l’énergie nucléaire en 2022, difficile d’imaginer comment le pays arrivera à alimenter son industrie en électricité sinon en brûlant encore plus de charbon, de pétrole et de gaz.

Les moustiques bientôt de retour

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Dans 25 jours ce sera officiellement le printemps avec le retour des moustiques. Depuis l’évènement Zika de nombreuses études ont été réalisées pour savoir comment se protéger efficacement des moustiques et c’est ce à quoi s’est consacré une équipe de zoologistes de l’Université du Nouveau-Mexique à Las Cruces en s’intéressant plus particulièrement au moustique Aedes egypti, vecteur d’une panoplie de virus : zika, chikungunya, fièvre jaune et dengue. Tous les moyens disponible sur le marché pour repousser les moustiques ont été passés en revue en utilisant une sorte de tunnel où se trouvait un volontaire assis à près de 3 mètres d’un système de cages dans lesquelles se trouvaient entre 50 et 125 moustiques femelles prêtes à tout pour s’offrir un repas de sang.

Un courant d’air (3 mètres par seconde) produit par un ventilateur était alors établi et la cage à moustiques ouvertes. Après 15 minutes cette cage était fermée et l’expérimentateur procédait au comptage des moustiques ayant échappé de la cage et atteint le volontaire. Comme pour toute expérience de ce type il fallait un contrôle positif et un contrôle négatif. Dans le premier cas il s’agissait d’un sujet qui ne s’était pas lavé la peau depuis au moins 8 heures et dans le deuxième cas l’expérience était conduite sans sujet dans le tunnel.

Il s’est avéré que seul un produit répulsif contenant au moins 30 % d’huiles essentielles de citronnelle et d’eucalyptus ou 98 % de diethyl-toluamide (DEET) étaient à plus de 85 % efficaces à un mètre de distance de la cage à moustiques. Tous les autres produits, bougies, bracelets, crèmes, sprays, ultra-sons et contenant divers produits supposés repousser les moustiques se sont révélés pratiquement inefficaces. Un essai avec des vêtements légers a établi que la perméthrine était efficace pour se prémunir des piqûres. Il existe des crèmes et des pulvérisateurs contenant cet insecticide, utilisé en particulier pour venir à bout des poux et des sarcoptes (acariens de la gale). Ils sont très efficaces contre les moustiques sans toutefois les repousser car le moustique, au contact de cet insecticide, n’a pas d’autre choix que de mourir instantanément !

Attention donc, à la venue du printemps, aux publicités mensongères diverses et variées. Les bougies à la citronnelle sont totalement inefficaces ainsi que les bracelets supposés repousser les moustiques. Seuls les préparations concentrées d’huiles essentielles de citron et d’eucalyptus ou de DEET sont vraiment efficaces …

Source : Journal of Insect Science, doi : 10.1093.jisesa/iew117

Les errements idéologiques de Greenpeace

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Le 2 juin 2014 j’avais laissé sur ce blog un billet relatant la genèse du mouvement Greenpeace dans le milieu hippy de Vancouver qui avait affrété un bateau pour aller titiller l’armée américaine car le projet d’essais nucléaires souterrains en Alaska leur déplaisait. Depuis, comme chacun sait, Greenpeace est la plus puissante ONG du monde avec un budget de plus de 1,3 milliard de dollars par an (chiffre officiel probablement éloigné de la réalité) et elle continue à pourfendre l’énergie nucléaire sous toutes ses formes plus par idéologie, disons fondatrice, qu’en s’appuyant sur des faits officiels et reconnus pourtant dans le monde entier.

L’Agence Internationale de l’Energie (IAE) publie chaque année des statistiques sur la mortalité dans le secteur de la production d’énergie électrique rapportée à 10 TWh ( 10000 MWh) et les données sont éloquentes malgré le fait qu’elles englobent les accidents de la centrale nucléaire de Tchernobyl et la rupture du barrage hydroélectrique chinois de Banqiao en 1975. Je rappelle au passage que depuis bientôt 6 ans il n’y a pas encore eu de morts directement répertoriés en raison de radiations à la suite de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi et que l’IAE, s’appuyant sur des données officielles estime que le nombre de morts, essentiellement par cancers, dans la région de Tchernobyl « ne dépassera » pas 9000. L’IAE cite cette statistique au futur en considérant la probabilité de morts par cancers jusqu’au décès de toutes les personnes ayant été exposées à la contamination radioactive à la suite de l’accident de Tchernobyl provoqué, faut-il le rappeler, par une erreur humaine, comme celui de Three Miles Island d’ailleurs.

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La rupture du barrage de Banqiao a provoqué la mort de 230000 personnes et malgré ces deux accidents nucléaires majeurs de Tchernobyl et de Fukushima cette source d’énergie reste la plus sûre avec entre 0,2 et 1,2 morts par TWh produit, y compris les décès dûment attribués à l’accident de Tchernobyl suivie par les centrales électriques au gaz naturel. L’hydroélectrique arrive donc en troisième position et le charbon est la source d’énergie la plus mortelle avec jusqu’à 32,7 morts par TWh, près de 12 fois plus « mortelle » que l’énergie nucléaire. Contrairement à ce qu’affirme Greenpeace l’énergie nucléaire reste donc le moyen de production d’électricité le plus sûr au monde.

Pourquoi un tel débat revient d’actualité alors que les mouvements anti-nucléaire sont plus que jamais actifs en particulier en Europe avec l’abandon programmé de l’énergie nucléaire par l’Allemagne bientôt suivie par la Suisse, tout simplement parce que l’intoxication permanente de Greenpeace a imprégné les esprits du public mais également des décideurs à la merci de politiciens irresponsables ayant adopté les thèses erronées de Greenpeace.

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Un autre évènement d’actualité est le risque de rupture du barrage de Oroville en Californie dont le volume d’eau retenu a atteint un niveau record après les dernière pluies abondantes qui ont traversé cet Etat ces dernières semaines. La Californie, pour l’exemple, veut développer les énergies propres et renouvelables et dépend pour un part non négligeable de l’hydroélectricité. Or l’hydroélectricité, comme je l’ai fait remarquer dans un récent billet constitue la seule technologie de stockage de l’électricité par pompage d’eau au cours des heures dites de consommation creuse ou lors des pics de production induits par les énergies « vertes » intermittentes par définition, éolien et solaire. La polémique est donc relancée en Californie malgré les statistiques publiées par l’IAE. Il faut rappeler que la rupture du barrage de Banqiao construit en 1952 peut être considérée comme une erreur humaine dans la mesure où la digue était sous-dimensionnée et ne pouvait pas faire face à des pluies inhabituelles comme celles provoquées par le typhon qui s’abattit sur la région en août 1975, de même que le barrage de Oroville n’est pas dimensionné pour supporter des pluies torrentielles comme celles que vient de connaître la Californie où 180000 personnes viennent d’être évacuées de la région. Qu’a dit Greenpeace à ce sujet ? Rien ! Ce n’est pas du nucléaire donc cette organisation s’en lave les mains et ce qui est encore plus incroyable est que la même organisation, avec son porte-voix en la personne de Corine Lepage, a décrété que la centrale de Fessenheim était située dans une zone à « haut » risque sismique. En Californie n’y a-t-il pas de risques sismiques majeurs ? Ces fait prouvent bien que Greenpeace surfe sur sa planche idéologique anti-nucléaire surannée, une source d’énergie pourtant la seule pouvant permettre de réduire substantiellement les rejets de gaz carbonique … Vraiment du grand n’importe quoi !

Sources : Business Insider et New Scientist

Note : aux dernière nouvelles les habitants des zones à risque en aval du barrage californien ont réintégré leurs domiciles, l’alerte a été levée mais la digue du barrage a tout de même été endommagée et il faudra dans un proche avenir purger le barrage qui constitue une réserve d’eau importante pour l’Etat de Californie afin de procéder à des travaux importants de sécurisation. À moins que d’autres pluies importantes s’abattent sur cette région auquel cas un ordre d’évacuation sera à nouveau émis par les autorités.

Retour sur l’autisme : origine virale confirmée

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La campagne de dénigrement infondée contre la vaccination est toujours d’actualité et il ne se passe pas une semaine sans que les antivaxxers hurlent d’horreur et en profitent pour organiser des class-actions à l’encontre des fabricants de vaccins car leur enfant souffre de troubles du comportement apparentés à l’autisme (autism spectrum disorder ou ASD). Ça se passe naturellement aux USA, un pays qui n’hésite pas à trainer en justice des banques étrangères parce qu’elle ont eu la maladresse de réaliser un business en dollars US non conforme aux intérêts du pays. Les Etats-Unis sont en effet le pays du monde le plus judiciarisé et poursuivre les fabricants de vaccins est un business comme un autre, as usual.

En ce qui concerne l’autisme, le corps médical et les biologistes ont maintenant rassemblé des évidences indéniables : l’autisme est favorisé sinon provoqué par de légères malformations du cortex cérébral en particulier au niveau de l’aire de Broca. Les causes de ces malformations restent largement inconnues. Les mouvements anti-vaccin refusent de se rendre à l’évidence et accusent les fabricants de vaccins d’inclure dans la formulation de leurs produits de l’hydroxyde d’aluminium ou d’autres adjuvants qui provoquent l’autisme.

Une étude réalisée conjointement par l’Université Columbia à New-York et l’Université d’Oslo et publiée il y a quelques jours dans la revue mSphere (voir le doi, en accès libre) démonte en grande partie les arguments des mouvements anti-vaccins.

La prévalence de l’ASD est de l’ordre de 1 à 2 % et atteint plus de garçons que de filles. Entre 1999 et 2008 l’organisation norvégienne de la santé a suivi médicalement 114000 enfants et leurs parents, 95244 mères et 75500 pères et détecté 412 mères ayant mis au monde un enfant souffrant d’ASD dont les échantillons sanguins prélevés en cours et à l’issue de grossesse avaient été conservés. Les contrôles étaient un lot de 463 mères ayant mis au monde durant la même période un enfant ne présentant aucun symptôme d’ASD.

L’étude des anticorps présents dans les échantillon sanguins a montré sans ambiguïté que l’autisme était systématiquement lié à la présence durant la grossesse d’un taux élevé d’anticorps dirigés contre le virus de l’herpès (HSV-2) et dans une bien moindre mesure d’anticorps dirigés contre le cytomégalovirus (CMV). La recherche d’anticorps a également inclus la toxoplasmose, la rubéole et l’herpès de type 1 qui affecte la bouche alors que le type 2 affecte l’appareil génito-urinaire.

Ce résultat rend perplexe dans la mesure où une femme sur 5 en âge de procréer est porteuse du virus HSV-2. Les biologistes considèrent donc que si la présence du virus au cours de la grossesse détectée par les taux élevés d’anticorps est incontestablement un facteur aggravant conduisant à l’apparition d’ASD, il doit exister un autre paramètres favorisant l’autisme chez l’enfant. Les recherches s’orientent donc vers l’élucidation de la production de cytokines et d’anticorps maternels traversant la barrière placentaire lors de la réaction immunitaire dirigées contre le HSV-2 en cours de grossesse. Il s’agirait donc alors du facteur génétique suspecté depuis longtemps.

Ces travaux confirment donc que la cause de l’ASD est prénatale et qu’en aucun cas les vaccins sont à incriminer comme le prétend la rumeur. D’ailleurs la société GSK réalise actuellement des essais en phase III pour le développement d’un vaccin conte le HSV-2. Le débat sur l’origine de l’autisme sera donc clos.

Source : mSphere, doi : 10.1128/mSphere.00016-17 en accès libre, illustration : herpes simplex virus

BRÈVE : Politique française, seulement réservé aux initiés

Hollande et Royal sont très amis du Portugais António Guterres qui est le nouveau secrétaire général de l’ONU.

Hollande vise la présidence du Conseil de l’Union Européenne, le poste étant vacant en juin.

Ce serait la première fois qu’un ancien chef de l’État occuperait ce poste.

On entend dire : « La situation difficile de l’Europe après Brexit le justifierait. »

Quant à la Royal elle brigue la direction du Programme des Nations Unies pour le Développement  (PNUD).

Elle peaufine son anglais pour remplacer en septembre prochain la Néo-Zélandaise Helen Clark.

Et… pour cela ils ont besoin de l’appui du nouveau président, donc la victoire de Macron leur est indispensable…

Le tour serait joué et vive la France !

Inutile d’insister, les enjeux de la candidature de Macron dépassent la capacité de raisonnement des électeurs (tous des sans-dents) français. Il s’agit d’une haute-voltige de la parasitocratie internationale et Macron en est la marionnette idéale pour leurrer l’ensemble des Français … Tout simplement désolant et comme le dit H16 sur son blog « ce pays est foutu » !

Source : un whistleblower français issu du sérail

Hollande et Macron se font la bise à la soirée du Crif

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Dans cette série de billets un peu (beaucoup) polémistes à propos de la campagne électorale écoeurante, abjecte, qui se déroule au fil des jours en France je ne peux que constater que Macron n’est qu’un pion manipulé par la haute finance internationale et le poulain désigné par le capitaine de pédalo mais tout de même grand capitaliste, alias ex-amant de Valérie, père d’une série de bâtards avec Ségolène et Anne, toujours amant de Julie … on ne sait pas trop, la réincarnation des histoires de cul de la royauté au XVIIe siècle. Lors de la soirée du Crif de ce 22 février 2017 naturellement et sans surprise aucune relatée par Bloomberg.TV il a fait la bise à Emmanuel :

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Ça veut tout dire. Mais quand j’ai appris que Bayrou avait rallié le clan Macron après Ségolène et Corinne j’ai finalement compris qu’en France c’était devenu du grand n’importe quoi. J’en ai eu carrément la nausée.

Surtout que mes lecteurs ne considèrent pas que je sois un anti-sémite viscéral, bien au contraire. J’ai compté parmi mes amis intimes des porteurs de kippa, j’ai été invité à des mariages à la grande synagogue de Lyon quai Tilsitt, j’ai compté parmi mes maîtresses des Judith, des Sarah, des Meriam et bien d’autres, non seulement je n’ai pas honte de le dire mais je me félicite qu’au lit j’aie pu constater qu’il n’est plus question de race ou de religion. Nous sommes tous des êtres humains.

Cependant constater que BFMTV fasse en quelque sorte de la publicité pour Emmanuel Macron à une soirée du Crif me semble tout simplement déplacé car en France le pouvoir et les églises – quelles qu’elles soient – sont séparées depuis 1901 si ma mémoire est exacte. Les religions n’ont rien à voir avec la politique et il n’est donc pas surprenant qu’Emmanuel Macron ait ôté sa kippa pour faire la bise à Hollande. C’est donc bien son ex-employeur banquier et le futur ex-président qui le soutiennent, cela ne fait plus l’ombre d’un doute …

Etre politicien c’est s’enrichir avant tout (sur le dos des contribuables) !

 

Je tenais à ce que mes lecteurs prennent connaissance de ce document. Tous les faits énumérés ci-après sont vérifiables. 

Comme vous le savez peut-être Michel Sapin a reconnu travailler sur un texte qui autoriserait l’administration fiscale à rémunérer les indics qui dénonceraient des fraudeurs fiscaux !!!

> Indics que Bercy préfère appeler  » aviseurs « , ça passe mieux !!!. 

Voilà donc une possibilité concoctée par un ami malicieux, contribuable plumé, comme vous et moi, et surtout bien informé !!! Je suis heureux de participer à ce « devoir » de citoyen et d’équité fiscale en transmettant ce dossier.. 

 

Monsieur le Contrôleur des Impôts, 

 

Les médias ont annoncé le versement d’une prime aux personnes qui dénonceraient des fraudeurs fiscaux, aussi je vous écris pour vous en dénoncer un. 

Il s’agit de Monsieur François Hollande qui réside actuellement dans un hôtel particulier au 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. 

Tout d’abord, bien que s’agissant de sa résidence principale, ce Monsieur ne paye ni la taxe d’habitation, ni la taxe communale de son logement. 

Ensuite, il déclare être propriétaire d’une maison à Mougins (06) estimée à 800 000 €, à l’évidence sous-évaluée, la chambre des notaires estimant cette maison à 1 380 000 € en effet le prix moyen du m2 étant d’environ 5 200 € dans cette commune. 

Il déclare aussi être propriétaire d’un appartement sur les hauts de Cannes (06) rue Montrose de 80m2 qu’il déclare pour 230 000 €, alors que la chambre des notaires l’estime à 392 000 € le prix du m2 étant d’environ de 4 900 € dans cette commune. 

Il serait également propriétaire d’un second appartement rue Montrose à Cannes (06) de 54 m2 déclaré à 140 000 € alors que sa valeur estimée est plutôt de 264 600 €. 

Il a omis de déclarer des biens immobiliers à Londres d’une valeur estimée à £ 2 107 006 livres sterling soit 2 622 060 €. 

Il a aussi oublié de déclarer sa SCI « La Sapinière » au Capital de 914 694 €, de location de biens immobiliers et de terrains dont le siège social est 28 avenue Duquesne, 75007 Paris.

> Le chiffre d’affaires de cette SCI est environ de 218 000 € annuels. 

Pendant plusieurs années, il a vécu en concubinage notoire avec une certaine Valérie T., mais le couple n’a jamais établi de déclaration commune de revenus comme c’est la règle fiscale dans une telle situation. 

Enfin ce monsieur déclare n’avoir que 5 000 € sur ses comptes bancaires ; sachant les revenus de son patrimoine et aussi que les revenus de ses diverses fonctions d’élus qui lui rapportent plus de 30 000 € par mois, il y a là, l’évidence, une déclaration mensongère. 

S’il y a si peu sur ses comptes bancaires, c’est que ses liquidités sont investies ou placées ailleurs !!! 

Par conséquent, je vous prie Monsieur le Contrôleur des Impôts de bien vouloir examiner la situation de ce fraudeur et donc me verser la prime prévue dans ce cas par tout moyen à votre convenance. 

 

Recevez, Cher Monsieur le Contrôleur des Impôts, mes bien civiles salutations. 

 

 

Le désastre programmé des Départements Français d’Outre-Mer

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Voici une dépêche de l’AFP (lire ci-dessous) qui n’a pas manqué de m’émouvoir dans la mesure où je connais très bien Marie-Galante pour y avoir vécu près d’une année. Entre la corruption au grand jour des élus locaux (et métropolitains) comme par exemple en ce qui concerne la résidence luxueuse pour les retraités de la sécurité sociale sur la commune de Capesterre qui a été l’occasion d’un ignominieux trafic d’influences entre élus locaux et la Métropole, l’installation d’éoliennes qui sont souvent en flambeau quand les vents alizés sont trop violents et enfin les subventions européennes indues pour la construction de la distillerie de Bellevue comportant des installations pharaoniques de dépollution et de préservation de l’environnement. À l’époque – il y a un peu plus de 15 ans – la distillerie Poisson (rhum Père Labat) n’était plus en activité et le bâtiment, rongé par les termites, a fini par s’effondrer. La marque a été rachetée par Damoiseau, firme située sur la grande terre au Moule. L’autre distillerie – Bielle – brûlait (et je pense qu’elle le fait encore) de la bagasse pour la distillation et la presse à cannes était actionnée par un moteur diesel. Je connais très bien cette distillerie (j’ai d’ailleurs quelques bouteilles de rhum Bielle chez moi achetées il y a 6 mois à Auchan Galliéni à Paris. Je la connais bien car je m’étais lié d’amitié avec le propriétaire et l’ingénieur qui oeuvrait sur le site.

En ce qui concerne la sucrerie de Marie-Galante, située à mi-chemin entre Saint-Louis et Grand-Bourg, elle appartient si mes souvenirs sont exacts à des Béqués descendants d’illustres familles d’esclavagistes et je n’ai pas peur de l’écrire, mais il y a déjà 15 ans elle ne pouvait pas traiter toute la canne de l’île car elle était victime de pannes récurrentes en raison de sa vétusté à tel point qu’une majeure partie de la canne de Marie-Galante était acheminée par bateau sur la grande île (La Guadeloupe) pour y produire du rhum en particulier à la distillerie Bologne au sud de la Guadeloupe.

Cette situation décrite par la dépêche de l’AFP m’a interpellé à double titre car les DOM sont une aberration économique institutionnelle dans la mesure où le pouvoir parisien, lorsque l’Europe s’est officiellement construite, n’a pas sauté sur l’occasion de faire de ces îles, Réunion, Guadeloupe, Martinique, Saint-Pierre et Miquelon et même la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie, des zones européennes excentrées comme les Canaries, Madère et les Açores. L’archipel des Canaries, que je connais aussi très bien puisque j’y vis depuis maintenant 9 années, est un paradis fiscal très probablement plus avantageux que l’Irlande pour les entreprises, 4 % de taxe sur les bénéfices des entreprises, et une TVA de 5 %. De plus ce statut particulier de zones européennes excentrées fait que ces îles que je viens de nommer bénéficient de la manne de l’Europe pour toutes sortes d’infrastructures – y compris industrielles – quasiment ad libitum ! Les équipements hospitaliers des Iles Canaries sont de tout premier ordre. Les autoroutes et les installations portuaires et aéroportuaires, financées par l’Europe, sont d’une qualité irréprochable, sans compte les productions agricoles, notamment la banane, largement soutenues par l’Europe.

Dans les DOM-TOM français ? Rien de tout cela sinon un régime fiscal avantageux pour les seuls fonctionnaires de l’Etat français dont le pouvoir d’achat presque obscène n’a fait que creuser les inégalités sociales sans oublier le copinage et la corruption.

Cette dépêche de l’AFP m’a finalement donné une unique occasion de peindre une situation catastrophique et délirante de toutes ces îles, ayant un statut aberrant de départements français au même titre que la Creuse et j’ai pris l’exemple de la Creuse car il s’agit d’un département « oublié » de la France métropolitaine … La sucrerie de Marie-Galante pourrait bénéficier d’investissements massifs de la Communauté européenne comme la raffinerie de pétrole de Tenerife (qui appartient à une firme d’Abu-Dhabi) a bénéficié récemment d’aides de l’Europe pour réduire les rejets de méthyl mercaptan pour ne pas tirer le rideau sous la pression des habitants de Santa Cruz de Tenerife … C’est tout simplement surréaliste, la corruption marie-galantaise favorisée par les élus locaux dans le cadre d’un département français a fait son oeuvre.

De plus les écologistes sont venus mettre leur grain de sel dans cette histoire en exigeant un développement « durable » … C’est quoi ? Cela fait 250 ans qu’on produit du sucre à Marie-Galante, l’île aux 100 moulins qui servaient à broyer la canne, cela n’est-il pas durable même s’il n’y a plus de moulins sinon quelques éoliennes le plus souvent en panne ?

Pointe-à-Pitre – La situation des planteurs de canne de Marie-Galante, en Guadeloupe, sera « catastrophique même si la convention permettant de débloquer les fonds pour l’usine de sucre est signée » a estimé samedi le directeur de la coopérative des 1.800 planteurs de Marie-Galante, qui ont bloqué l’île vendredi.

Les planteurs de Marie-Galante souhaitaient par ce blocage alerter la population sur leur situation, menacée par le retard pris dans le démarrage de la récolte sucrière, conditionnée à la remise en route de l’usine, en attente du versement d’aides publiques, via une convention portant sur 2016-2017 et qui n’a pas encore été signée.

« Au mieux la campagne démarrera fin mars, et s’achèvera en pleine saison des pluies », ce qui conduira à « une perte de récolte 30 à 40.000 tonnes de cannes », a expliqué à l’AFP Thierry Orfèvres, directeur de la Sicama.

La dernière convention qui courait jusqu’en 2015 imposait d’augmenter la productivité des planteurs de 62.000 t de cannes à 150.000 t. « Nous l’avons fait et nous avons investi pour cela, nous ne pouvons pas perdre d’argent », affirme Thierry Orfèvres.

La signature de la convention permettant la mise en route de la campagne sucrière est suspendue à un conflit autour de deux projets de centrale biomasse adossée à l’usine sucrière : l’un soutenu par l’entreprise Albioma et les acteurs de la filière depuis 2012, et l’autre, par la communauté de commune de Marie-Galante (CCMG), présenté en décembre, dans le cadre d’un projet de démonstrateur industriel de la ville durable (DIVD), axé autour du « tourisme durable ».

Actionnaires de l’usine de sucre et par là-même du projet Albioma, les planteurs ne cachent pas leurs soupçons de voir le projet de « DIVD » tuer la filière. Ce que la CCMG conteste.

Lundi, une réunion se tiendra « sur les modalités du soutien des collectivités territoriales et de l’Etat à la filière canne de Marie-Galante », selon un courrier d’invitation au préfet d’Ary Chalus, le président de Région, que l’AFP s’est procuré.

Il y indique vouloir « accompagner la volonté des élus marie-galantais » dans leur « approche durable » et « s’engage à proposer, dès cette année, un plan biomasse à l’échelle du territoire guadeloupéen ».

Ce positionnement jette le flou sur les intentions de signature par la Région de la convention. Les services du président de région affirment qu’il « refuse d’être le responsable de la mort de la filière canne à Marie-Galante ». Mais, qu' »en tant qu’élu régional, il ne peut pas ne pas entendre ce que disent les élus locaux ».

(©AFP / 19 février 2017 15h12)

Illustration : moulin de Capesterre (iha)

Les risques existentiels encourus par l’humanité : une évaluation.

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Un petit groupe d’universitaires comprenant des mathématiciens, des biologistes, des informaticiens, des juristes ou encore des philosophes a constitué à l’Université de Cambridge une équipe très spéciale dont la mission est d’étudier les risques existentiels, en d’autres termes les menaces auxquelles l’humanité peut être confrontée dans un futur indéterminé. Tous les aspects de la politique, des sciences et des technologies ont été abordés par ce centre pour l’étude des risques existentiels (CSER, acronyme de Center for the Study of Existential Risk). Selon les évaluations qui ressortent de leurs travaux il est urgent de sensibiliser l’opinion au sujet de ces risques qui ne sont pas ceux que l’on croit communément.

# 1 Intelligence artificielle

Le plus grand risque que court l’humanité serait l’intelligence artificielle prise globalement, non pas seulement des super-ordinateurs dans lesquels des algorithmes complexes influencent nos choix, ce qui est déjà le cas avec Google, ayant pour conséquence un appauvrissement de notre liberté de décision, mais également les machines considérées globalement en particulier les robots. Le risque serait, si aucun contrôle n’est organisé à l’échelle planétaire dès aujourd’hui, une prise en otage de l’ensemble de l’humanité. Les machines décideraient entièrement pour nous. Ce n’est pas de la science-fiction du genre « Terminator » mais bien une réalité qui nous concerne tous et le CSER classe l’intelligence artificielle comme la plus grande menace pour l’humanité dès 2075.

# 2 Risque biologique

Le développement inimaginable il y a encore 30 années de la biologie moderne constitue le second plus grand risque pour l’humanité. Les outils modernes de la biologie moléculaire ont ouvert la boite de Pandore. Les biologistes sont capables, notamment à l’aide de l’outil CRISPR-cas9 de créer des virus nouveaux et de modifier des bactéries anodines pour les transformer en facteurs pouvant provoquer une pandémie totalement incontrôlable qui décimera en quelques années l’ensemble de l’humanité. Ce que craint le CSER est que la banalisation des outils de la biologie moléculaire permette à n’importe quel biologiste un tant soit peu expérimenté de procéder dans son garage à ce genre d’approche sans qu’aucun contrôle puisse être mis en place. Le risque biologique existe déjà et il est classé comme très élevé.

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# 3 Les armes autonomes

Ce risque, aussi, existe déjà : la perte de contrôle d’armements intelligents. Juste un exemple pour situer ce risque. L’armée sud-coréenne surveille sa frontière la séparant de la Corée du Nord à l’aide de robots construits par la firme Samsung. Ces machines sont capables de reconnaître un individu tentant de traverser cette frontière et de l’abattre sans l’autorisation d’une hiérarchie inexistante devenue inutile. Le CSER a imaginé les pires scenarii. Il suffirait de quelques camions remplis de robots intelligents pour détruire une ville entière. À l’extrême limite il deviendrait impossible d’identifier l’ennemi. Durant la guerre froide la stratégie était d’empiler des bombes nucléaires pour dissuader l’ennemi d’attaquer. Aujourd’hui il est tout à fait réaliste d’imaginer des armées sans combattants, des machines feront le travail en lieu et place des combattants traditionnels. Ce risque de guerre robotisée à l’aide de drones intelligents est déjà présent et devra faire l’objet de traités internationaux pour en limiter la portée. C’est l’une des retombées majeures du risque # 1.

# 4 Conflit nucléaire

Le CSER considère que le risque de conflit nucléaire entre les deux puissances (USA et Russie) possédant à elles deux plus de 90 % des armes nucléaires existant dans le monde serait surtout la conséquence d’une fausse alerte. Statistiquement et selon les leçons du passé la probabilité d’une fausse alerte initiant par erreur un conflit nucléaire conduisant à la disparition de l’humanité est de une fausse alerte tous les 14 ans. Il est donc loin d’être nul et l’équipe de Cambridge préconise une remise en question globale du risque de fausse alerte de la part des autorités russes et nord-américaines mais aussi chinoises, pakistanaises et indiennes. Sachant qu’un conflit nucléaire généralisé conduirait à une destruction totale de l’humanité le CSER classe pourtant ce risque comme peu élevé.

# 5 Risque climatique

Pour le CSER le risque du changement climatique d’origine humaine sur l’organisation de la société dans son ensemble doit être pris en considération mais il existe trop d’incertitudes pour évaluer l’ampleur de ce réchauffement ainsi que son impact sur l’humanité. Si ce risque existe déjà il est classé comme peu préoccupant par cet organisme de prospective.

# 6 Impact d’un astéroïde

Considéré comme probable au cours des 50 à 100 millions d’années à venir, classé très faible mais potentiellement aussi dévastateur que celui qui provoqua la disparition des dinosaures.

# 7 Invasion d’extra-terrestres

Si la probabilité de formes de vie intelligentes dans l’Univers n’est pas nulle une invasion de la Terre par des extra-terrestres a été considérée par le CSER mais classée imprévisible et extrêmement faible, ouf !

# 8 Manque de nourriture et famines massives

Compte tenu des prévisions de croissance de la population mondiale – 9,6 milliards d’habitants en 2050 – le risque de famine est loin d’être négligeable d’autant plus que l’accroissement des rendements agricoles de près de 70 % depuis la fin des années 60 repose entièrement sur la disponibilité en pétrole pour la production d’engrais et de produits chimiques permettant de combattre les ravageurs. Cette amélioration du rendement des cultures vivrières a probablement atteint son maximum et le risque étudié par le CSER est une attaque virale ou fongique massive de l’une ou l’autre des trois céréales les plus cultivées dans le monde, riz, maïs ou blé qui provoquerait une famine aux conséquences incontrôlables. La recherche et l’amélioration génétique des plantes afin qu’elles soient prémunies contre de tels dangers biologiques paraît nécessaire sinon urgente. Le CSER a évalué la venue de ce risque majeur vers les années 2050.

# 9 La rumeur des accélérateurs de particules

Un accident dans un accélérateur de particules comme celui du CERN « ferait » apparaître un petit trou noir qui finirait pas avaler tout ce qui l’entoure et au final jusqu’à la Terre entière. Sur le papier ce serait en théorie possible mais la probabilité qu’un tel évènement puisse arriver reste du domaine de la pure spéculation.

# 10 Un tyran planétaire

L’arrivée d’un homme à la tête d’une grande nation qui nierait les évidences scientifiques et technologiques pour accaparer pour lui et ses complices l’ensemble des richesses de la planète, une hypothèse qui semble avoir été abordée par le CSER dans la foulée de l’élection de Donald Trump qui a promis de mettre à plat l’affaire du réchauffement climatique. Comme des dizaines de milliers de chercheurs universitaires vivent de crédits alloués pour conforter l’hypothèse du réchauffement climatique d’origine humaine ils se sentent donc directement concernés et à leurs yeux un homme comme Donald Trump est dangereux car « il nie les évidences scientifiques ».

Cette énumération appelle quelques remarques. D’abord le dixième risque me paraît un peu spécieux. Qu’un groupe d’intellectuels considère que Donald Trump représente un danger pour la communauté scientifique parce qu’il doute de la véracité de la théorie du réchauffement climatique d’origine humaine me paraît excessif. J’aurais préféré un classement différent de ces risques en y incluant le risque d’un refroidissement du climat n’en déplaise aux tenants du dogme du réchauffement. La robotique, les machines intelligentes, les drones feront l’objet d’une étude internationale et de la mise en place d’un comité d’éthique ad hoc pour réguler les applications de ces technologies aussi bien que faire se peut de même qu’il existe des comités d’éthique qui se penchent sur l’utilisation des cellules embryonnaires humaines. Il s’agira d’une prise de conscience internationale quels que soient les intérêts industriels ou financiers en jeu. Personnellement je ne pense pas que l’asservissement de l’humanité toute entière par des machines puisse être plausible ni possible à moins que les hommes aient atteint un degré de dégénérescence intellectuelle avancé.

Les deux risques les plus préoccupants me paraissent être une attaque des grandes cultures vivrières par un ou des ravageurs incontrôlables comme c’est déjà le cas pour les frênes, les oliviers et les bananiers. Comme pour le phylloxéra et la vigne, l’ingéniosité humaine trouvera une parade mais un tel évènement laissera des traces douloureuses. Les risques « biologiques » pouvant se matérialiser par des expérimentations réalisées par un fou irresponsable sont également à craindre mais mettre au point un virus hautement pathogène tuera son inventeur avant qu’il ne se disperse dans la nature, un virus nécessite un « réservoir » et un vecteur. Je mettrai donc un gros bémol dans l’évaluation du risque # 2. Restent donc les risques # 5 et 8 qui se rejoignent dans le mesure où le refroidissement du climat annoncé par de nombreux géophysiciens et astrophysiciens aura pour conséquence une famine généralisée et une totale et profonde désorganisation de l’ordre mondial. Si j’étais membre du CSER je classerai ce risque en première urgence car apparaissant en 2025 au plus tard comme l’ont avancé des géophysiciens éminents.

Source et illustrations : Wired

Première illustration, quelques membres du CSER dans la prestigieuse bibliothèque de l’Université d’Oxford qui sent l’encaustique et le vieux parchemin. De gauche à droite Julius Weitzdörfer du CSER, Beth Barnes de la Future of Sentience Society, Stephen Cave du Leverhulme Center for Future Intelligence, Anders Sandberg, écrivain futuriste, Huw Price de l’Université de Cambridge et Jane Heal du CSER.