La Commission européenne prépare la chute finale …

Après avoir entériné la politique de « verdissement » européen de l’énergie pour atteindre un bilan neutre en carbone les fonctionnaires de la Commission de Bruxelles continuent sur leur lancée démagogique tous azimuts pour préparer les populations à une plongée dans la misère qui pourrait se concrétiser beaucoup plus rapidement que ces peuples européens ne l’imaginent. Tous les ingrédients sont rassemblés, depuis les économies d’énergie, le futur bannissement des moteurs à combustion interne des automobiles, l’installation massive de moulins à vent pour ne produire qu’une énergie aléatoire, le démantèlement programmé de l’énergie nucléaire, et enfin la production de viande qui tient une grande place dans les esprits de ces fonctionnaires totalement caviardés par le lobby vert qui gravite autour de l’édifice de la Commission.

Les élevages bovin et porcin sont en effet dans le collimateur de ces activistes anti-gaz à effet de serre. La Commission a pondu un rapport détaillée à la fin de l’année 2020 ouvrant la porte à la mise en place de directives entrant dans le cadre de la stratégie « Farm to Fork », ( https://ec.europa.eu/food/farm2fork_en ), comprenez de la ferme à la fourchette. Il s’agit de promouvoir dans l’Union européenne un programme équitable, naturel, renouvelable, respectueux de la santé et compatible avec le respect de l’environnement. On retrouve la réthorique écologiste. Le but de ce programme est d’augmenter la disponibilité en sources alternatives de protéines produites par des végétaux, des bactéries, des algues et des insectes. Le document cité en référence précise sans ambiguïté que les populations devront profondément modifier leurs habitudes culinaires. Finies les entrecôtes, les côtelettes d’agneau, les saucissons et les jambons … Puis dans un deuxième temps fini le lait de vache ou de tout autre mammifère et par voie de conséquence finis les fromages … puisque ces ruminants émettent un terrible gaz à effet de serre qu’est le méthane.

Selon l’organisme non gouvernemental IPIFF (international platform of insects for food and feed) proche de la Commission, il est urgent de développer des aliments préparés à partir d’insectes, il y a en effet pour cet organisme un formidable gisement de création d’emplois dans tous les pays de l’Europe. La production industrielle à grande échelle d’insectes mettra l’Europe à l’abri des importations d’aliments pour animaux (les chiens et les chats, je présume), et à l’abri des difficultés d’approvisionnement qui ont émergé durant l’année 2020 en raison de la pandémie. L’autorité de sureté des aliments a approuvé les insectes comme « nourriture nouvelle » étant considéré qu’il s’agit d »aliments riches en protéines pouvant être facilement produits massivement dans des installations de petite taille. Les insectes sont considérés comme des aliments riches en protéines « renouvelables », il ne fallait pas oublier cette mention très importante. La Commission considère que la baisse violente du niveau de vie de la plupart des Européens prévue en 2021-2022 les préparera à accepter ce type d’aliments. Le Forum économique mondial (WEF) a organisé une propagande pour conditionner les populations à se convertir aux insectes dans leur assiette : https://www.weforum.org/agenda/2019/09/why-disgusted-eating-insects-gnarly-fruit-vegetables/ et aux eaux usées traitées dans leur verre : https://summit.news/2020/12/02/world-economic-forum-encourages-plebs-to-eat-weeds-drink-sewage/ dans le but précis de réduire les émissions de carbone ! J’hallucine : veut nous faire boire des eaux d’égout retraitées …

George Soros est également sur le coup mais pas avec des insectes (il ne doit pas aimer) et il va investir massivement dans la viande synthétique, un bonne occasion pour lui de ramasser un maximum de profits pour financer toutes ses ONGs de l’Open Society qui abondent dans le sens d’une écologisation généralisée de la société européenne. Entre une énergie électrique qui deviendra de plus en plus aléatoire et une nourriture que l’on pourrait qualifier de préhistorique la Commission européenne et le Forum de Davos préparent clairement les peuples européens à reculer de 10000 ans. Puisqu’il y a trop d’êtres humains sur la Terre selon ce même Forum de Davos à quand la promotion de l’anthropophagie ?

Le CO2 n’a qu’un effet négligeable sur le climat

Traduction d’un article intitulé « A CO2 Memorandum » écrit par Albert Köhler, Membre Officiel de l’Organisation Météorologique Mondiale (WMO)

Avec ce manuscrit, je voudrais aborder le sujet du CO2, qui semble actuellement si extrêmement important pour les médias et la politique, uniquement selon les préceptes d’une argumentation scientifique libre et réelle, mais aussi motivé par ma conscience de physicien qui a été actif dans ce domaine depuis les années 1960. Je suis contraint par une obligation morale envers mes semblables, auxquels on s’attendrait à des sacrifices financiers de l’ordre de mille milliards de dollars et à des pertes très importantes de qualité de vie dans les années et décennies suivantes, bien que le CO2 ait pratiquement rien à voir avec le changement climatique.

Après avoir joué un rôle majeur dans le développement et le fonctionnement du réseau allemand de surveillance de la pollution de l’air pour la DFG (fondation allemande pour la recherche) et l’UBA (agence allemande de l’environnement), j’ai eu l’occasion d’acquérir une grande expérience en tant que chef de la Division de l’environnement à l’Organisation météorologique mondiale (OMM/WMO) des Nations Unies. J’étais également responsable du bureau du «Groupe d’experts de l’OMM sur les aspects météorologiques de la pollution de l’environnement. Ses membres, sous la direction du directeur du MPI (Max Planck Institute) de chimie de Mayence, le Prof. Chr. Junge, en sa qualité de président, étaient les plus grands experts mondiaux, pour la plupart des directeurs d’instituts universitaires, dont certains étaient également les auteurs de manuels classiques d’alors. Ce panel a également traité de l’intérêt émergeant récemment pour le CO2 et de son impact présumé sur le climat.

Vapeur d’eau 1000 fois plus importante. Il était alors très clair que, si l’on adoptait une vision quantitative, plutôt que qualitative comme auparavant, le CO2 devrait être pratiquement insignifiant. En effet, la vapeur d’eau omniprésente dans l’atmosphère (H2O sous forme de nuages, de brouillard, etc.), qui est présente à des concentrations beaucoup plus élevées (jusqu’à 10-20 litres / m3). La vapeur d’eau absorbe dans toutes les fréquences IR et le fait 1000 fois plus fortement et plus que le CO2 anthropique, qui dans sa très faible concentration (20-40 millilitres / m3). absorbe beaucoup moins dans seulement deux bandes IR. Pour le bilan de rayonnement IR, le CO2 anthropique est inefficace. Les fréquences d’absorption naturelles des deux molécules sont différentes car celles de l’atome O=C=O (poids moléculaire 44) et les deux molécules sont fondamentalement différentes dans leur comportement IR. Le CO2 n’est pas conçu par nature comme un paramètre climatique. Grâce à son long temps de séjour, il sert à transporter du carbone organique réactif dans les zones de végétation.

La corrélation n’est pas causale. Maintenant, une corrélation statistique entre la concentration de CO2 et la température atmosphérique a été trouvée à partir de données d’observation. Mais il est important de savoir qu’une telle corrélation ne dit rien sur laquelle des deux variables est cause ou effet, et surtout il n’est pas possible de voir si la corrélation est directement causale. Car une corrélation entre deux variables semble exister même si les deux répondent dans le même sens avec une ou plusieurs autres variables. Cela pourrait être clarifié avec des données suffisantes. Puisque la connexion présumée n’a été vue d’abord que qualitativement, des hypothèses fantastiques sont disponibles pour une hypothèse : elles devraient paraître plausibles. Il ne peut être question d’un critère suffisant. Le lien suspecté reste une pure hypothèse tant que tous les doutes n’ont pas été sérieusement vérifiés et discutés.

Des scientifiques sérieux bloqués. Mais cela ne s’est pas produit, car ce thème de la physique était déjà retiré de la science classique dans les années 1970, repris de manière décisive par la politique et les médias et utilisé avec zèle pour faire croire que le CO2 est un « gaz à effet de serre ». Les scientifiques sérieux n’étaient plus autorisés à avoir leur mot à dire, et depuis lors, seule l’hypothèse du « CO2, gaz climatique », qui a été façonnée par les médias, la politique, des profanes fanatiques, des médias catastrophiques, des savoir-tout autoproclamés. facultés et partis politiques, est devenue valable. Au vu de la masse de partisans toujours plus verts, de leurs adeptes incités sans objectivité, les partis conservateurs se sont sentis obligés de tout faire pour garder leurs électeurs, mais surtout pour reconquérir ceux qu’ils avaient perdus. C’est ainsi que sont nés les nombreux slogans de protection du climat et finalement aussi les lois parlementaires sur la « protection du climat », auxquelles la physique ne doit pas s’appliquer.

Les moteurs diesel étaient initialement les bienvenus. Le combat pour le climat est devenu une question de vie ou de mort. Cela a déjà été démontré par la première action verte qui a d’abord choyé le moteur diesel. Selon les lois de la thermodynamique, il a un rendement légèrement meilleur que le moteur à essence, car le cylindre diesel est plus chaud en raison de la pression plus élevée, mais il produit également des particules potentiellement mortelles. La littérature scientifique des années 1960 avait mis en garde avec véhémence contre le moteur diesel car ses microparticules pénètrent directement dans les cellules humaines où elles provoquent des cancers (en particulier dans les poumons et le cerveau), un effet renforcé par le fait que des molécules de gaz nocifs adhèrent fermement à cette matière particulaire. Des milliers de conducteurs doivent donc mourir plus tôt chaque année. Mais en matière de protection du climat, une vie humaine ne valait évidemment rien.

Prix acceptable (?) de la vie humaine pour économiser du CO2. Dans le passé, la protection de l’environnement prenait surtout soin de la santé humaine. Aujourd’hui, une vie humaine pour quelques molécules de CO2 économisées est désormais une bonne nouvelle pour les protecteurs verts du climat. À propos, les conducteurs diesel ont ensuite opté pour des moteurs plus puissants en raison du carburant moins cher, émettant ainsi plus de CO2 qu’ils n’en ont économisé. Les gens continuent de se comporter comme des assassins sans hésitation et en toute conscience parce qu’ils sont censés économiser du CO2, une morale très macabre. Les fines particules de carburant diesel ne peuvent être retenues par aucun filtre qui puisse être installé dans une voiture. Les filtres qui peuvent faire cela devraient avoir une surface énorme ou auraient une résistance à l’écoulement si élevée que le moteur ne pourrait pas bien fonctionner. Il est donc compréhensible que les constructeurs automobiles aient recours à des astuces car ils ne peuvent pas changer les lois de la physique, même si les politiciens pensent apparemment que c’est possible. Il n’y a qu’une seule possibilité : le moteur diesel devrait être retiré de la route si l’on voulait éviter des milliers de morts chaque année, mais cela ne semble plus être un problème. Tuer pour la « protection du climat » ? Tout simplement incroyable ! Et même une voiture électrique n’économise guère d’énergie car elle doit transporter une énorme batterie avec elle, tandis qu’une voiture à carburateur obtient gratuitement l’oxygène de l’air dont elle a besoin comme élément essentiel pour fonctionner.

La conversion d’énergie conduit à de la chaleur perdue. À la thermodynamique qui vient d’être mentionnée à propos des moteurs diesel, l’efficacité de chaque conversion d’énergie est déterminée par les lois de la thermodynamique. Donc, si nous convertissons l’énergie chimique (pétrole, charbon, gaz) en d’autres formes d’énergie (mouvement, pression, énergie électrique ou potentielle, etc.) à l’aide de notre technologie hautement intelligente, selon la thermodynamique, cela ne se produit que partiellement avec une efficacité généralement de moins de 50%, en moyenne environ 20 à 40%. Les 60 à 80% restants sont irréversiblement perdus sous forme de chaleur « perdue » et provoquent un réchauffement de l’environnement, en particulier des couches inférieures de l’air. Il existe certaines possibilités, par exemple avec le système combiné de chaleur et d’électricité (cogénération) pour utiliser la chaleur résiduelle, mais ici aussi, la loi de la chaleur résiduelle s’applique à chaque conversion. Ainsi, dans toutes les conversions d’énergie, nous émettons environ deux fois la quantité d’énergie utilisée sous forme de chaleur perdue vers les couches d’air inférieures, une quantité considérable. (À propos, chaque adulte est également un radiateur de 75 watts). Notre consommation d’énergie à elle seule réchauffe donc l’environnement. Et cette consommation d’énergie est bien entendu proportionnelle au nombre de personnes habitant la terre. Il permet aux gens de profiter de tous les conforts fournis par la science et le progrès technique.

Le CO2 conduit au verdissement. Cette corrélation entre la consommation d’énergie et la température de la terre, déterminée par la physique, n’a jusqu’à présent été attribuée, sans jamais vouloir en douter, qu’au CO2 produit par la consommation de combustibles fossiles. Le CO2 provient finalement des océans. Au fond de l’océan, la croûte terrestre se trouve à seulement 7 km de l’intérieur chaud de la terre. Et les volcans au fond de la mer libèrent du magma dans la mer. Cela entraîne la formation de divers composés, dont le CO2 dissous à la surface de la mer. Là, il s’évapore, également selon la loi de la pression partielle, et grâce à son temps de séjour suffisamment long dans l’atmosphère, il atteint ensuite l’intérieur des grands continents, où il est nécessaire à la végétation. À mesure que la concentration de CO2 augmente, les espaces verts de la Terre augmentent, comme l’ont montré les observations de la NASA. La nature est intelligente.

La vapeur d’eau régule presque entièrement le bilan énergétique. Le CO2 sert donc avant tout à nous nourrir et à fournir à la biosphère l’oxygène libéré lors de la photosynthèse. Par conséquent, le CO2 a son maximum de 24 heures la nuit. Néanmoins, il est insignifiant pour l’équilibre de l’énergie rayonnée par le soleil pendant la journée et de l’énergie libérée dans l’espace la nuit sous forme de rayonnement infrarouge, bien plus de 90% de l’énergie rayonnée. Cet équilibre est, comme expliqué ci-dessus, régulé presque exclusivement par la teneur en eau de l’atmosphère. Chaque matin, nous en avons la preuve. Après une nuit nuageuse, la température du matin est à peine plus basse que celle de la veille au soir, mais par temps clair elle peut être jusqu’à 10 °C plus fraîche que la veille, malgré le maximum nocturne de CO2 anthropique. Si vous essayez d’imaginer les énormes quantités d’énergie impliquées (lors de l’alternance jour-nuit), il est facile de comprendre que le peu de CO2 anthropique est complètement insignifiant.

Augmentation de la température « presque rien à voir avec le CO2 ». La forte augmentation de la densité de population, presque décuplée, tout un ordre de grandeur, survenue en à peine 150 ans avec le début de l’industrialisation, un clin d’œil dans l’histoire de la Terre, a été parallèle à la montée relativement brutale de la température de l’atmosphère. Comme déjà mentionné, cela n’a pratiquement rien à voir avec le CO2. On peut certes considérer le CO2 comme un indicateur de la consommation d’énergie, mais pas comme la cause du réchauffement. Il est non seulement impossible de réduire le CO2, mais c’est aussi totalement inutile. Toutes les mesures planifiées, coûteuses et douloureuses qui réduisent notre qualité de vie peuvent être épargnées sans affecter la courbe de température.

Réduire la chaleur résiduelle de 9 milliards de personnes. Il n’y a donc que deux façons d’éviter la soi-disant « catastrophe climatique ». Et ce sont : Une restriction claire de la consommation d’énergie de toute nature, et, encore plus utopique, restreindre la population de la terre, ce qui demanderait beaucoup de longtemps, si possible un siècle. Pour nourrir encore plus d’habitants, la chimie des engrais ne suffirait plus. La planète est probablement déjà surpeuplée. Il ne reste donc que l’économie d’énergie. Ici, la politique, les médias, les fanatiques, les Verts, les connaisseurs mal avisés et notoires et les experts autoproclamés de toutes les couleurs doivent abandonner la stratégie de consensus confortable du passé et laisser le CO2 à la nature. Sans les glucides contenus dans nos aliments d’origine végétale, il n’y aurait plus de vie humaine. Sans CO2 ne brûlerions pas dans une catastrophe climatique apocalyptique mais au contraire nous suffoquerions tous d’abord sans l’oxygène obtenu à partir du CO2.

Oubliez les menaces de catastrophe climatique. Mais tous ceux qui se présentent avec autant de dévouement et de confiance en eux-mêmes comme les agents de prévention d’une apocalypse, doivent se rendre compte que la nature ne peut pas être changée et que l’homme ne peut pas et ne veut pas lutter contre les événements naturels. Ils devraient l’accepter avec modestie et même inspiration. Ils ne doivent pas non plus constamment imaginer des catastrophes et les présenter comme un avenir assuré pour nos enfants, qui sont incapables de les traiter psychologiquement et doivent donc être traités avec psychologie, y compris probablement Greta Thunberg.

De nombreux moyens simples et pratiques d’économiser de l’énergie. Lorsqu’il s’agit d’économiser de l’énergie, il existe encore d’innombrables possibilités de chauffage, de cuisson, de refroidissement, de transport, etc. Nous le savons déjà. Un petit exemple seulement : lors de la préparation des repas, même une petite famille peut facilement économiser 1 à 2 kWh chacun si les marmites ne sont pas remplies d’eau. Quelques gouttes et un couvercle bien ajusté suffisent pour une cuisson vapeur saine à une température de cuisson réduite, car pour chauffer l’eau de 20 à 100°C, vous avez besoin d’environ 80 kcal par ml, mais pour évaporer l’eau chaude à 100°C, vous en avez besoin de 540 kcal par ml. Là où vous voyez de la vapeur, l’énergie est gaspillée massivement. Cela dit tout. Avec un peu de réflexion, tout le monde peut trouver de nombreuses façons d’économiser de l’énergie, il n’y a presque pas de limites à votre imagination. Et en plus, vous économisez même de l’argent. Mais vous pouvez oublier le CO2 en toute sécurité ! Sa suppression ne nous apporterait que malheur. Et même si nous pouvions éliminer complètement le CO2 anthropique, la nature le récupérerait simplement des océans. Même l’enfouissement du CO2 serait inutile.

Aucun modèle ne s’est réalisé, hypothèses incorrectes et arbitraires. Quelques mots sur les modèles climatiques souvent cités. Ces modèles sont adaptés aux données météorologiques connues du passé, puis extrapolés dans le futur. Aucun modèle n’a été correct au-delà d’une période de prévision de quelques mois avec des prévisions encore acceptables. La question est donc justifiée de savoir dans quelle mesure les modèles peuvent prédire le climat pendant des décennies et des siècles. En tout cas, rien de ce que les premiers modèles climatiques prédisaient pour aujourd’hui en 1970 ne s’est réalisé, pas d’élévation du niveau de la mer d’un mètre, pas de températures plus élevées de 4-5°C. Trop de choses avaient été ignorées dans les modèles, ils contiennent également des facteurs dont la valeur ne peut être déterminée expérimentalement et doit être estimée arbitrairement. On est donc facilement tenté de les choisir de telle sorte que l’on se rapproche du résultat espéré. Mais comme l’influence de H2O était sous-estimée dans les modèles, l’effet CO2 a dû être surestimé pour obtenir la courbe de prédiction souhaitée, comme l’a récemment rapporté un article universitaire finlandais.

Impact humain statistiquement insignifiant et non mesurable. Les modèles ont également calculé dans quelle mesure l’Allemagne peut contribuer à abaisser la température grâce à la réduction prévue du CO2. Résultat : 7/100 degrés, théoriquement, et donc non mesurables. Pas de succès notable pour deux mille milliards d’euros. La création ne peut pas être modifiée. L’homme ne peut pas changer le monde. Il ne peut pas, comme déjà indiqué, mobiliser les énergies nécessaires. Voici quelques exemples : Chacun des quelque 7000 orages quotidiens sur la Terre dissipe l’énergie de la bombe d’Hiroshima en une heure (ce qu’elle a fait en une fraction de seconde) ; un cyclone tropical d’extrême ampleur dissipe l’énergie qui correspond à la consommation mondiale d’énergie électrique de l’humanité en un an, et si l’on voulait générer la chaleur que transporte le petit Gulf Stream, il faudrait exploiter 110000 centrales nucléaires outre-Atlantique, soit une tous les 50 mètres (pas km). Cela montre à quel point les humains sont faibles. Dieu merci, car si l’homme pouvait maîtriser la météorologie, il aurait une nouvelle arme de guerre. Heureusement que nous en savons si peu sur la météo que nous ne pouvons pas le faire nous-mêmes. (Des précipitations très limitées dans l’espace et dans le temps peuvent être influencées, rien de plus). En fin de compte, la nature sage nous protège.

Le CO2 suit la température. Une autre observation nous donne des indices sur la séquence temporelle de la chaleur et de la concentration de CO2. Des études paléoclimatiques récentes montrent qu’au cours de l’histoire de la Terre, elle s’est d’abord réchauffé, puis le CO2 a augmenté. Il faut considérer que, comme déjà mentionné, la plus grande partie du CO2 sur terre se trouve dans les océans. Les concentrations dans les profondeurs sont plus élevées que dans les couches supérieures, conséquence des nombreux volcans actifs au fond de l’océan. À propos, le CO2 dans l’océan sert également à permettre la vie des plantes aquatiques calcaires (par exemple les coraux et également le plancton et les algues).

Le consensus sur la climatologie est un mythe, les scientifiques réduits au silence. Le consensus mondial sur la question du CO2 est souligné à maintes reprises. Cela était principalement dû au fait que les scientifiques sceptiques étaient souvent réduits au silence de manière inconvenante et que leurs travaux n’étaient plus publiés (également parce que les éditeurs avaient peur des fanatiques prêts à répandre la terreur). Les sceptiques, souvent appelés à tort « négateurs du climat », sont insultés, réduits au silence sous les menaces ou les conséquences de leur carrière. Pourtant, les instituts de recherche scientifique (recherche sur l’impact climatique) gérés par l’État à un coût élevé devraient être fermés s’ils acceptaient le CO2 comme insignifiant. De nombreux emplois seraient perdus. Cela ne peut pas être risqué. Mais un consensus parmi ceux-ci (où une grande majorité ne peut pas être des experts dans le domaine – il n’y en a pas beaucoup) n’est pas un critère scientifique. Le consensus comme preuve ? Seulement pour les ignorants !

Bref résumé et nouvelles intéressantes. Le système de contrôle climatique de la planète régule le bilan de rayonnement infrarouge avec la vapeur d’eau et les nuages. Une réduction du CO2 anthropique, avec une dépense énormément coûteuse et une perte de qualité de vie, ne convient pas à cet effet en raison de sa faible sensibilité IR. La chaleur perdue inévitablement générée par 9 milliards de terriens selon la physique de la thermodynamique ne peut être réduite que par des économies d’énergie strictes ou à un moment donné par une diminution de la population. (…) La question est de savoir si les politiciens souhaitent utiliser davantage ces possibilités relève de leurs normes éthiques. Ce qui est nouveau, c’est que les chercheurs chinois sur le climat ont récemment signalé plusieurs cycles de température à long terme avec des périodes de durée variable. Celles-ci auront un minimum à peu près simultané dans les décennies à venir, conduisant à des températures nettement plus basses initialement en Asie centrale. Il ne peut être exclu que le reste du monde soit également touché. (Albert Köhler Msc., Allemagne, novembre 2020)

Brève remarque de mon cru. J’ai ajouté quelques notes figurant entre parenthèses et en caractères italiques et quelques courtes phrases trop sibyllines à mon humble avis. La raison pour laquelle j’ai traduit ce document réside dans le fait qu’il est clair et didactique. De plus sont mentionnées dans ce document des anecdotes présentées avec des arguments scientifiques compréhensibles. J’ai par exemple compris pour quelle raison les Japonais utilisaient des « rice-cookers », des petites machines automatiques qui cuisent le riz exclusivement à la vapeur. L’économie d’énergie est évidente. Monsieur Köhler soulève, et il est courageux, le dilemme clairement avancé par le World Economic Forum : choisir entre une réduction des émissions de CO2 ou une réduction de la population. Dans les deux cas émergent des problèmes éthiques et sociétaux. Réduire les émissions de CO2 est synonyme d’une chute de l’activité économique avec toutes les répercussions sociales inévitables. Réduire la population mondiale ? Comment mettre en place une telle mesure justement à l’échelle mondiale me paraît relever de la science-fiction. Ces deux propositions sont en réalité contradictoires car seul le développement économique et social aboutira à une baisse significative du taux de natalité. Source : document traduit en anglais et disponible sur le site de Pierre Gosselin notrickszone.

La bioéthique a été vaincue par le COVID-19

« À nouveau les médecins praticiens sont les détenteurs de la connaissance médicale »

Traduction de l’éditorial du dernier numéro (23 décembre 2020) de la Revue Bioethics. Lien en fin de billet.

Le regretté Robert Veatch, l’un des fondateurs de la bioéthique aux États-Unis, ne s’est jamais lassé de nous rappeler que la contribution au changement de paradigme que la bioéthique apportait aux soins des patients était de libérer les patients des mains des médecins, qui étaient traditionnellement considérés comme ayant les meilleures connaissance, même quand ils ne savaient décidément pas mieux. Il nous semble qu’avec l’avènement du COVID-19, la politique de santé a bouclé la boucle à ce sujet. Le COVID-19 a donné lieu à un grand nombre de documents d’orientation prétendument « éthiques » visant à aider les prestataires de soins de santé et les praticiens à répondre aux défis éthiques qui pourraient survenir dans leur réponse à la pandémie. L’éthique a deux fonctions principales : fournir des conseils d’action clairs et fournir une justification claire des actions. Les documents en question reflètent sans doute le triomphe politique ultime du « principlisme » bioéthique et, peut-être surprenant, comme corollaire, le triomphe ultime du « médecin-qui-sait-mieux ». Les personnes impliquées dans la rédaction de ces documents ont exploité le manque de connaissance des défauts conceptuels entachant les approches fondées sur les principes de la politique de la santé et des principes bioéthiques en général : vous prenez une liste remplie de « principes éthiques » en apparence satisfaisants mais contradictoires et disparates, puis dites aux gens de ne pas les respecter mais seulement d’appliquer ce qu’ils ont présent à l’esprit face à un problème éthique particulier, et de cocher les principes qu’ils ont utilisé et figurant sur leur liste. Nous ne pouvons pas entrer ici dans une analyse détaillée de chacun des nombreux documents d’orientation éthique COVID-19, mais nous suggérons qu’ils partagent un certain nombre de caractéristiques qui expliquent probablement pourquoi le « principlisme » (anglicisme que je n’ai pas pu traduire) est déployé en tant que composant d’éthique pratique. À chaque fois, un certain nombre de principes qui sonnent bien, que la plupart des gens raisonnables auraient beaucoup de mal à critiquer, sont ajoutés – en guise de préface – à ce qui serait autrement des documents de politique très controversés. Ces principes sont généralement en conflit (pensez à l’autonomie et à la bienfaisance, ou à l’utilité et à l’équité). On ne sait pas comment ces principes sont dépendants les uns des autres. Et, dans les cas où deux principes ou plus aboutissent à des orientations d’action contradictoires, nous ne savons pas plus clairement lequel d’entre eux doit être priorisé. Plus important encore, ces principes, lorsqu’ils sont spécifiés dans la mesure où ils ont tendance à figurer dans des directives éthiques, ne fournissent pas une réponse claire et concluante à la question de savoir à qui, ici et maintenant, devrait se voir offrir un traitement ou un vaccin lorsqu’il n’est pas possible de traiter ou de vacciner tous ceux qui pourraient en bénéficier.

Bien que de nombreux documents d’orientation éthique élaborés en réponse à la pandémie de COVID-19 soient raisonnables, leur étiquetage « éthique » est généralement trompeur, car ils échouent sur le critère d’orientation d’action, le critère de justification d’action, ou les deux. Jetons un coup d’œil à la première proposition : les « Lignes directrices préliminaires sur les populations clés pour la vaccination précoce contre le COVID-19 » publiées par le Comité consultatif national de la santé sur l’immunisation (CCNI) du gouvernement du Canada2. La question que ce document soulève est préoccupante étant donné la disponibilité initialement limitée des vaccins COVID-19 : qui devrait les recevoir en premier ? Ce à quoi nous sommes confrontés ici est une question typique de justice dans le processus décisionnel d’allocation des ressources. Le CCNI a produit ce qu’il appelle – de façon quelque peu optimiste – un « algorithme » décrivant le processus d’application de son cadre d’éthique, d’équité, de faisabilité et d’acceptabilité (EEFA) à cette question. En ce qui concerne chacun des nombreux principes éthiques énumérés, les lignes directrices fournissent une série de questions que le CCNI a examiné et, par la suite, détaillé la manière dont ces considérations ont été traitées (annexe B des lignes directrices). Par exemple, en ce qui concerne les principes de bienfaisance et de non-malfaisance, le CCNI demande : « Les recommandations ont-elles pris en compte les risques et les avantages, et les avantages l’emportent-ils sur les risques ? Le principe de réciprocité a-t-il été envisagé pour minimiser les dommages, en particulier dans les contextes épidémiques ? ». En réponse, le CCNI déclare que « les risques et les avantages ont été pris en compte dans les directives et résumés dans la justification de chaque recommandation. Les principes éthiques de proportionnalité, d’efficacité, de précaution et de réciprocité ont été appliqués aux orientations et explicitement discutés ».

Un problème clé avec les lignes directrices du CCNI, qui est typique des nombreuses lignes directrices « éthiques » élaborées en réponse à la pandémie de COVID-19, est qu’il ne détaille pas la manière dont les obligations morales concurrentes de ses principes éthiques disparates ont été équilibrées ni comment les conflits potentiels entre les divers principes éthiques ont été résolus. Par exemple, on ne sait pas comment le CCNI a équilibré le principe dit de « réciprocité » selon lequel le « fardeau disproportionné auquel sont confrontés ceux qui prennent des risques supplémentaires pour protéger le public » devrait être minimisé selon les principes de la justice affirmant que « traiter des personnes et des groupes avec le même souci et le même respect implique de fixer et d’appliquer équitablement des critères de priorisation ». Sans surprise, les orientations ne satisfont pas à la norme de justification. Il n’est nulle part explicitement détaillé comment, de quelles manières et par quels moyens les « principes éthiques de proportionnalité, d’efficacité, de précaution et de réciprocité ont été appliqués aux orientations ». Les recommandations réelles peuvent bien résulter de l’application de « l’algorithme » susmentionné, mais il est impossible d’évaluer cela, car le CCNI n’entreprend pas – et encore moins explicite – le travail nécessaire pour fournir cette justification cruciale. À titre d’exemple, « l’efficacité » n’est pas un principe qui va de soi car il est associé à un certain but recherché. Il n’y a pas de propriété unique qui soit « l’efficacité », et différentes conceptions de l’efficacité impliquent différents engagements normatifs.

Ce document d’orientation du gouvernement canadien pour la distribution du vaccin COVID-19 est, en réalité, un document de politique qui cache les normes méta-éthiques non divulguées (s’il y en a) par lesquelles son « algorithme » a été appliqué. On peut dire quelque chose de similaire à propos de nombreux documents d’orientation de ce type. Examinons – très brièvement – l’annexe B encore du Canada, cette fois de la province de la Colombie-Britannique. La question qu’elle vise à aborder est de savoir si les professionnels de la santé ont le devoir de prodiguer des soins aux patients atteints du COVID-19. Sa conclusion surprenante est que les professionnels de la santé ont une telle obligation à moins qu’ils ne subissent « un préjudice certain et important ». Il s’agit d’une norme conçue pour maximiser le nombre de professionnels de la santé tenus de se présenter au travail. Étant donné l’absence de certitude en ce qui concerne à la fois le risque d’infection et l’absence de certitude quant au développement réel d’une maladie grave, il serait difficile pour la plupart des professionnels de la santé d’être exemptés. Parmi les principes d’éthique de la santé publique « de base » qui « justifient » cette conclusion figurent les nouveaux venus dans les principes éthiques comme la « flexibilité » et le « travail en commun », à côté de principes tarifaires plus standards comme la maximisation de l’utilité et le respect de l’autonomie. Les deux derniers sont des idées non controversées. Comment devraient-ils être résolus (en gardant à l’esprit que ce n’est pas moins que la vie des travailleurs de la santé est en jeu) ? Eh bien, le décideur, probablement un gestionnaire d’établissement de soins de santé, identifiera les principes applicables – probablement contradictoires – et établira les priorités (d’une manière ou d’une autre). Comme toujours avec les approches de principe de la politique de la santé, la stratégie d’établissement des priorités et la justification de la décision sont aussi arbitraires que de lancer une pièce de monnaie en l’air.

Ces problèmes ont été aggravés dans le cas des directives COVID-19 au Royaume-Uni. En l’absence de directives faisant autorité du gouvernement britannique, le vide a été comblé par des documents séparés produits par les gouvernements décentralisés en Écosse et en Irlande du Nord, ainsi que par des documents d’orientation éthique publiés par des organisations professionnelles, telles que le Collège Royal des Médecins (soutenus par 15 autres organismes professionnels) et la British Medical Association. Bien qu’il y ait un certain chevauchement dans les principes éthiques employés dans ces directives respectives, certains principes sont mentionnés dans l’un mais pas dans d’autres, et les spécifications des principes varient selon des modalités qui peuvent avoir des implications normatives importantes. Prenons, par exemple, le principe d ‘ »équité », qui est spécifié de différentes manières. 1. « Toute personne doit être traitée avec justice comme un individu afin que les décisions soient rationnelles, justes, pratiques et fondées sur des processus appropriés, avec des preuves et une justification claires. Tout le monde compte de la même manière, de sorte que les personnes ayant une chance égale de bénéficier des ressources de santé et de protection sociale devraient avoir une chance égale de les recevoir.Toute évaluation des avantages et des inconvénients potentiels d’une intervention sanitaire ou sociale ou de son calendrier doit respecter les droits individuels » (ministère de la Santé d’Irlande du Nord). 2. « Les patients doivent être traités comme des individus, dans le respect de leur autonomie, et non discriminés » (gouvernement écossais). 3. « Le personnel de première ligne, les décideurs, la direction et le gouvernement ont la responsabilité envers les patients de s’assurer que tout système utilisé pour évaluer les patients car l’augmentation ou la diminution des soins ne doit désavantager aucune personne ou groupe de personnes de manière disproportionnée. Les traitements doivent être disponibles et administrés, indépendamment des antécédents médicaux de la personne, par exemple une incapacité, lorsqu’il est considéré qu’il aidera le patient à survivre et à ne pas nuire à sa santé ni à son bien-être à long terme »(Collège royal des médecins). 4. «Tout le monde compte de manière égale. Les personnes qui ont une chance égale de bénéficier d’un soin devraient avoir une chance égale de le recevoir – bien qu’il ne soit pas injuste de demander aux gens d’attendre s’ils pourraient obtenir le même avantage plus tard »(British Medical Association).

Même dans le cas d’un principe unique comme l’équité, les différentes spécifications rendent extrêmement difficile pour les prestataires de soins et les praticiens de naviguer entre les différentes lignes directrices, ce qui conduit à des obligations contradictoires : traiter les patients comme des individus dans le respect de leur autonomie et de leur prodiguer des soins avecune chance égale d’en profiter comme n’importe quelle autre personne. Il y a, bien sûr, d’autres considérations normativement pertinentes qui ne sont pas abordées : quels types de caractéristiques définissent « l’égalité » et comment les praticiens peuvent-ils faire cette évaluation dans la pratique ?Comment traiter des patients individuels de manière «égale» dans des situations de prise de décision isolées garantissant que le système dans lequel ces décisions sont prises est « équitable» ? Lorsque nous prenons en compte l’ensemble des principes éthiques employés dans ces documents de politique et leurs différences, la prolifération des principes éthiques – des principes provenant de différentes sources peuvent générer des conflits et de la confusion, et augmenter le risque d’incohérence. Une critique de longue date parmi les philosophes-bioéthiciens des approches principlistes de la prise de décision en matière de politique de santé a été que si l’on conçoit un document d’orientation éthique qui consiste en des règles ou des principes normatifs conflictuels (notez le processus apparemment arbitraire d’identification / de sélection de ces principes), il faut fournir ce document avec des indications claires sur la manière de résoudre ces conflits. En l’absence de critères explicites pour peser et équilibrer les exigences éthiques concurrentes, on se retrouve avec un document d’orientation qui est incapable de fournir une orientation éthique explicitement justifiable pour commencer. Le résultat est que les prestataires de soins de santé et les praticiens doivent faire eux-mêmes des arbitrages et des compromis. Cela signifie que les décideurs, bien qu’ils prétendent « savoir mieux » dans la mesure où ils ont identifié, sélectionné et spécifié les principes éthiques qui, à leur avis, devraient guider les prestataires de soins de santé et les praticiens, ne peuvent se targuer que d’un crédit minimal pour guider, et aucun crédit pour justifier les décisions qui sont prises dans le feu de l’action hospitalière. Dans la pratique donc, le principe de la bioéthique et les documents d’orientation de la politique de santé COVID-19 basés sur celui-ci, nous ont ramenés à la politique du « médecin-sait-le-mieux » en matière de soins aux patients, et les prestataires de soins de santé locaux savent le mieux quand il s’agit de décider qui sera le premier à recevoir la vaccination contre le COVID-19, qui doit se présenter au travail dans des environnements à haut risque, si les services et interventions non liés au COVID seront dé-priorisés et qui les recevra et ne les recevra pas, etc. ». La seule différence avec les « mauvais » jours du passé est qu’aujourd’hui les politiques sont mieux camouflées par des principes éthiques de « haut vol », des préambules, des préfaces, des cadres de travail, avec la permission du NACI et de ses « algorithmes ». Bien que l’effet de ces principes sur la politique de santé du COVID-19 soit de faire incomber carrément aux hôpitaux locaux, aux équipes médicales et aux médecins de fournir des réponses aux dilemmes éthiques auxquels ils sont confrontés, la politique du « médecin-qui-sait-mieux » que ces documents de politique qui ont été promus implique également que « les décideurs sont les mieux informés ». Ceux qui ont rédigé ces lignes directrices sont pleinement conscients que le succès des documents en termes d’aide à la résolution des dilemmes éthiques dépend de l’adhésion des fournisseurs de soins de santé et des praticiens et de la coopération des patients et du public. Par exemple, comme le reconnaît la British Medical Association, « les citoyens acceptent l’équité et la légitimité des décisions » en fonction du fait qu’ils sont « informés à l’avance de la réponse attendue » et « des décisions transparentes et responsables du processus d’élaboration, y compris une discussion explicite des principes éthiques et du raisonnement sur lequel les décisions sont prises ». Dans la mesure où des décideurs comme la British Medical Association fournissent ces informations, ils considèrent peut-être qu’il est probable que ces directives conduiront à leur plus grande acceptation. Cependant, les décideurs politiques ne peuvent pas présumer a priori que ces lignes directrices seront acceptées par les patients et le grand public ni qu’ils les approuvent. Si les décideurs n’ont pas de bonnes raisons de croire que le public sera d’accord avec ou si les membres du public ne peuvent pas déterminer, au vu des documents, comment les principes éthiques seront appliqués par ceux qui sont chargés de leurs soins, alors ces directives nécessiteront une consultation et une contribution publiques substantielles avant que les décideurs politiques puissent en tirer des conclusions raisonnables concernant l’acceptation du public. Dans le cas contraire, il est clair que les décideurs politiques sont les plus aptes à connaître la médecine …

Auteurs. Jonathan Lewis, Institut d’éthique, Université de Dublin et Udo Schuklenk, Département de philosophie, Queen’s University, Kingston, Ontario, http://doi.org/10.1111/bioe.12840

Note de votre serviteur. Pourquoi la gestion de l’épidémie de coronavirus a été aussi déplorablement appréhendée en Europe, et en Amérique du Nord ? Parce que les décideurs politiques pensent mieux connaître la médecine que les médecins praticiens puisqu’ils se sont tous entouré d’un aréopages de médecins qui n’ont pas approché un malade depuis de nombreuses années. Les fameux (et parfois fumeux) principes éthiques ont bon dos. Ils sont devenus la panacée de la bonne gouvernance et les pouvoirs politiques se réfugient derrière ces principes auxquels il faut ajouter le détestable principe de précaution, une définition du « principlisme » … Ceci explique cela.

La bioéthique a été vaincue par le COVID-19 : « à nouveau les médecins praticiens sont les détenteurs de la connaissance médicale »

Traduction de l’éditorial du dernier numéro (23 décembre 2020) de la Revue Bioethics. Lien en fin de billet.

Le regretté Robert Veatch, l’un des fondateurs de la bioéthique aux États-Unis, ne s’est jamais lassé de nous rappeler que la contribution au changement de paradigme que la bioéthique apportait aux soins des patients était de libérer les patients des mains des médecins, qui étaient traditionnellement considérés comme ayant les meilleures connaissance, même quand ils ne savaient décidément pas mieux. Il nous semble qu’avec l’avènement du COVID-19, la politique de santé a bouclé la boucle à ce sujet. Le COVID-19 a donné lieu à un grand nombre de documents d’orientation prétendument « éthiques » visant à aider les prestataires de soins de santé et les praticiens à répondre aux défis éthiques qui pourraient survenir dans leur réponse à la pandémie. L’éthique a deux fonctions principales : fournir des conseils d’action clairs et fournir une justification claire des actions. Les documents en question reflètent sans doute le triomphe politique ultime du « principlisme » bioéthique et, peut-être surprenant, comme corollaire, le triomphe ultime du « médecin-qui-sait-mieux ». Les personnes impliquées dans la rédaction de ces documents ont exploité le manque de connaissance des défauts conceptuels entachant les approches fondées sur les principes de la politique de la santé et des principes bioéthiques en général : vous prenez une liste remplie de « principes éthiques » en apparence satisfaisants mais contradictoires et disparates, puis dites aux gens de ne pas les respecter mais seulement d’appliquer ce qu’ils ont présent à l’esprit face à un problème éthique particulier, et de cocher les principes qu’ils ont utilisé et figurant sur leur liste. Nous ne pouvons pas entrer ici dans une analyse détaillée de chacun des nombreux documents d’orientation éthique COVID-19, mais nous suggérons qu’ils partagent un certain nombre de caractéristiques qui expliquent probablement pourquoi le « principlisme » (anglicisme que je n’ai pas pu traduire) est déployé en tant que composant d’éthique pratique. À chaque fois, un certain nombre de principes qui sonnent bien, que la plupart des gens raisonnables auraient beaucoup de mal à critiquer, sont ajoutés – en guise de préface – à ce qui serait autrement des documents de politique très controversés. Ces principes sont généralement en conflit (pensez à l’autonomie et à la bienfaisance, ou à l’utilité et à l’équité). On ne sait pas comment ces principes sont dépendants les uns des autres. Et, dans les cas où deux principes ou plus aboutissent à des orientations d’action contradictoires, nous ne savons pas plus clairement lequel d’entre eux doit être priorisé. Plus important encore, ces principes, lorsqu’ils sont spécifiés dans la mesure où ils ont tendance à figurer dans des directives éthiques, ne fournissent pas une réponse claire et concluante à la question de savoir à qui, ici et maintenant, devrait se voir offrir un traitement ou un vaccin lorsqu’il n’est pas possible de traiter ou de vacciner tous ceux qui pourraient en bénéficier.

Bien que de nombreux documents d’orientation éthique élaborés en réponse à la pandémie de COVID-19 soient raisonnables, leur étiquetage « éthique » est généralement trompeur, car ils échouent sur le critère d’orientation d’action, le critère de justification d’action, ou les deux. Jetons un coup d’œil à la première proposition : les « Lignes directrices préliminaires sur les populations clés pour la vaccination précoce contre le COVID-19 » publiées par le Comité consultatif national de la santé sur l’immunisation (CCNI) du gouvernement du Canada2. La question que ce document soulève est préoccupante étant donné la disponibilité initialement limitée des vaccins COVID-19 : qui devrait les recevoir en premier ? Ce à quoi nous sommes confrontés ici est une question typique de justice dans le processus décisionnel d’allocation des ressources. Le CCNI a produit ce qu’il appelle – de façon quelque peu optimiste – un « algorithme » décrivant le processus d’application de son cadre d’éthique, d’équité, de faisabilité et d’acceptabilité (EEFA) à cette question. En ce qui concerne chacun des nombreux principes éthiques énumérés, les lignes directrices fournissent une série de questions que le CCNI a examiné et, par la suite, détaillé la manière dont ces considérations ont été traitées (annexe B des lignes directrices). Par exemple, en ce qui concerne les principes de bienfaisance et de non-malfaisance, le CCNI demande : « Les recommandations ont-elles pris en compte les risques et les avantages, et les avantages l’emportent-ils sur les risques ? Le principe de réciprocité a-t-il été envisagé pour minimiser les dommages, en particulier dans les contextes épidémiques ? ». En réponse, le CCNI déclare que « les risques et les avantages ont été pris en compte dans les directives et résumés dans la justification de chaque recommandation. Les principes éthiques de proportionnalité, d’efficacité, de précaution et de réciprocité ont été appliqués aux orientations et explicitement discutés ».

Un problème clé avec les lignes directrices du CCNI, qui est typique des nombreuses lignes directrices « éthiques » élaborées en réponse à la pandémie de COVID-19, est qu’il ne détaille pas la manière dont les obligations morales concurrentes de ses principes éthiques disparates ont été équilibrées ni comment les conflits potentiels entre les divers principes éthiques ont été résolus. Par exemple, on ne sait pas comment le CCNI a équilibré le principe dit de « réciprocité » selon lequel le « fardeau disproportionné auquel sont confrontés ceux qui prennent des risques supplémentaires pour protéger le public » devrait être minimisé selon les principes de la justice affirmant que « traiter des personnes et des groupes avec le même souci et le même respect implique de fixer et d’appliquer équitablement des critères de priorisation ». Sans surprise, les orientations ne satisfont pas à la norme de justification. Il n’est nulle part explicitement détaillé comment, de quelles manières et par quels moyens les « principes éthiques de proportionnalité, d’efficacité, de précaution et de réciprocité ont été appliqués aux orientations ». Les recommandations réelles peuvent bien résulter de l’application de « l’algorithme » susmentionné, mais il est impossible d’évaluer cela, car le CCNI n’entreprend pas – et encore moins explicite – le travail nécessaire pour fournir cette justification cruciale. À titre d’exemple, « l’efficacité » n’est pas un principe qui va de soi car il est associé à un certain but recherché. Il n’y a pas de propriété unique qui soit « l’efficacité », et différentes conceptions de l’efficacité impliquent différents engagements normatifs.

Ce document d’orientation du gouvernement canadien pour la distribution du vaccin COVID-19 est, en réalité, un document de politique qui cache les normes méta-éthiques non divulguées (s’il y en a) par lesquelles son « algorithme » a été appliqué. On peut dire quelque chose de similaire à propos de nombreux documents d’orientation de ce type. Examinons – très brièvement – l’annexe B encore du Canada, cette fois de la province de la Colombie-Britannique. La question qu’elle vise à aborder est de savoir si les professionnels de la santé ont le devoir de prodiguer des soins aux patients atteints du COVID-19. Sa conclusion surprenante est que les professionnels de la santé ont une telle obligation à moins qu’ils ne subissent « un préjudice certain et important ». Il s’agit d’une norme conçue pour maximiser le nombre de professionnels de la santé tenus de se présenter au travail. Étant donné l’absence de certitude en ce qui concerne à la fois le risque d’infection et l’absence de certitude quant au développement réel d’une maladie grave, il serait difficile pour la plupart des professionnels de la santé d’être exemptés. Parmi les principes d’éthique de la santé publique « de base » qui « justifient » cette conclusion figurent les nouveaux venus dans les principes éthiques comme la « flexibilité » et le « travail en commun », à côté de principes tarifaires plus standards comme la maximisation de l’utilité et le respect de l’autonomie. Les deux derniers sont des idées non controversées. Comment devraient-ils être résolus (en gardant à l’esprit que ce n’est pas moins que la vie des travailleurs de la santé est en jeu) ? Eh bien, le décideur, probablement un gestionnaire d’établissement de soins de santé, identifiera les principes applicables – probablement contradictoires – et établira les priorités (d’une manière ou d’une autre). Comme toujours avec les approches de principe de la politique de la santé, la stratégie d’établissement des priorités et la justification de la décision sont aussi arbitraires que de lancer une pièce de monnaie en l’air.

Ces problèmes ont été aggravés dans le cas des directives COVID-19 au Royaume-Uni. En l’absence de directives faisant autorité du gouvernement britannique, le vide a été comblé par des documents séparés produits par les gouvernements décentralisés en Écosse et en Irlande du Nord, ainsi que par des documents d’orientation éthique publiés par des organisations professionnelles, telles que le Collège Royal des Médecins (soutenus par 15 autres organismes professionnels) et la British Medical Association. Bien qu’il y ait un certain chevauchement dans les principes éthiques employés dans ces directives respectives, certains principes sont mentionnés dans l’un mais pas dans d’autres, et les spécifications des principes varient selon des modalités qui peuvent avoir des implications normatives importantes. Prenons, par exemple, le principe d ‘ »équité », qui est spécifié de différentes manières. 1. « Toute personne doit être traitée avec justice comme un individu afin que les décisions soient rationnelles, justes, pratiques et fondées sur des processus appropriés, avec des preuves et une justification claires. Tout le monde compte de la même manière, de sorte que les personnes ayant une chance égale de bénéficier des ressources de santé et de protection sociale devraient avoir une chance égale de les recevoir.Toute évaluation des avantages et des inconvénients potentiels d’une intervention sanitaire ou sociale ou de son calendrier doit respecter les droits individuels » (ministère de la Santé d’Irlande du Nord). 2. « Les patients doivent être traités comme des individus, dans le respect de leur autonomie, et non discriminés » (gouvernement écossais). 3. « Le personnel de première ligne, les décideurs, la direction et le gouvernement ont la responsabilité envers les patients de s’assurer que tout système utilisé pour évaluer les patients car l’augmentation ou la diminution des soins ne doit désavantager aucune personne ou groupe de personnes de manière disproportionnée. Les traitements doivent être disponibles et administrés, indépendamment des antécédents médicaux de la personne, par exemple une incapacité, lorsqu’il est considéré qu’il aidera le patient à survivre et à ne pas nuire à sa santé ni à son bien-être à long terme »(Collège royal des médecins). 4. «Tout le monde compte de manière égale. Les personnes qui ont une chance égale de bénéficier d’un soin devraient avoir une chance égale de le recevoir – bien qu’il ne soit pas injuste de demander aux gens d’attendre s’ils pourraient obtenir le même avantage plus tard »(British Medical Association).

Même dans le cas d’un principe unique comme l’équité, les différentes spécifications rendent extrêmement difficile pour les prestataires de soins et les praticiens de naviguer entre les différentes lignes directrices, ce qui conduit à des obligations contradictoires : traiter les patients comme des individus dans le respect de leur autonomie et de leur prodiguer des soins avecune chance égale d’en profiter comme n’importe quelle autre personne. Il y a, bien sûr, d’autres considérations normativement pertinentes qui ne sont pas abordées : quels types de caractéristiques définissent « l’égalité » et comment les praticiens peuvent-ils faire cette évaluation dans la pratique ?Comment traiter des patients individuels de manière «égale» dans des situations de prise de décision isolées garantissant que le système dans lequel ces décisions sont prises est « équitable» ? Lorsque nous prenons en compte l’ensemble des principes éthiques employés dans ces documents de politique et leurs différences, la prolifération des principes éthiques – des principes provenant de différentes sources peuvent générer des conflits et de la confusion, et augmenter le risque d’incohérence. Une critique de longue date parmi les philosophes-bioéthiciens des approches principlistes de la prise de décision en matière de politique de santé a été que si l’on conçoit un document d’orientation éthique qui consiste en des règles ou des principes normatifs conflictuels (notez le processus apparemment arbitraire d’identification / de sélection de ces principes), il faut fournir ce document avec des indications claires sur la manière de résoudre ces conflits. En l’absence de critères explicites pour peser et équilibrer les exigences éthiques concurrentes, on se retrouve avec un document d’orientation qui est incapable de fournir une orientation éthique explicitement justifiable pour commencer. Le résultat est que les prestataires de soins de santé et les praticiens doivent faire eux-mêmes des arbitrages et des compromis. Cela signifie que les décideurs, bien qu’ils prétendent « savoir mieux » dans la mesure où ils ont identifié, sélectionné et spécifié les principes éthiques qui, à leur avis, devraient guider les prestataires de soins de santé et les praticiens, ne peuvent se targuer que d’un crédit minimal pour guider, et aucun crédit pour justifier les décisions qui sont prises dans le feu de l’action hospitalière. Dans la pratique donc, le principe de la bioéthique et les documents d’orientation de la politique de santé COVID-19 basés sur celui-ci, nous ont ramenés à la politique du « médecin-sait-le-mieux » en matière de soins aux patients, et les prestataires de soins de santé locaux savent le mieux quand il s’agit de décider qui sera le premier à recevoir la vaccination contre le COVID-19, qui doit se présenter au travail dans des environnements à haut risque, si les services et interventions non liés au COVID seront dé-priorisés et qui les recevra et ne les recevra pas, etc. ». La seule différence avec les « mauvais » jours du passé est qu’aujourd’hui les politiques sont mieux camouflées par des principes éthiques de « haut vol », des préambules, des préfaces, des cadres de travail, avec la permission du NACI et de ses « algorithmes ». Bien que l’effet de ces principes sur la politique de santé du COVID-19 soit de faire incomber carrément aux hôpitaux locaux, aux équipes médicales et aux médecins de fournir des réponses aux dilemmes éthiques auxquels ils sont confrontés, la politique du « médecin-qui-sait-mieux » que ces documents de politique qui ont été promus implique également que « les décideurs sont les mieux informés ». Ceux qui ont rédigé ces lignes directrices sont pleinement conscients que le succès des documents en termes d’aide à la résolution des dilemmes éthiques dépend de l’adhésion des fournisseurs de soins de santé et des praticiens et de la coopération des patients et du public. Par exemple, comme le reconnaît la British Medical Association, « les citoyens acceptent l’équité et la légitimité des décisions » en fonction du fait qu’ils sont « informés à l’avance de la réponse attendue » et « des décisions transparentes et responsables du processus d’élaboration, y compris une discussion explicite des principes éthiques et du raisonnement sur lequel les décisions sont prises ». Dans la mesure où des décideurs comme la British Medical Association fournissent ces informations, ils considèrent peut-être qu’il est probable que ces directives conduiront à leur plus grande acceptation. Cependant, les décideurs politiques ne peuvent pas présumer a priori que ces lignes directrices seront acceptées par les patients et le grand public ni qu’ils les approuvent. Si les décideurs n’ont pas de bonnes raisons de croire que le public sera d’accord avec ou si les membres du public ne peuvent pas déterminer, au vu des documents, comment les principes éthiques seront appliqués par ceux qui sont chargés de leurs soins, alors ces directives nécessiteront une consultation et une contribution publiques substantielles avant que les décideurs politiques puissent en tirer des conclusions raisonnables concernant l’acceptation du public. Dans le cas contraire, il est clair que les décideurs politiques sont les plus aptes à connaître la médecine …

Auteurs. Jonathan Lewis, Institut d’éthique, Université de Dublin et Udo Schuklenk, Département de philosophie, Queen’s University, Kingston, Ontario, http://doi.org/10.1111/bioe.12840

Note de votre serviteur. Pourquoi la gestion de l’épidémie de coronavirus a été aussi déplorablement appréhendée en Europe, et en Amérique du Nord ? Parce que les décideurs politiques pensent mieux connaître la médecine que les médecins praticiens puisqu’ils se sont tous entouré d’un aréopages de médecins qui n’ont pas approché un malade depuis de nombreuses années. Les fameux (et parfois fumeux) principes éthiques ont bon dos. Ils sont devenus la panacée de la bonne gouvernance et les pouvoirs politiques se réfugient derrière ces principes auxquels il faut ajouter le détestable principe de précaution, une définition du « principlisme » … Ceci explique cela.

18 mars 2021, la fin du régime fascistoïde de Macron ?

Le néologisme « fascistoïde » n’est pas de mon cru, il a été écrit dans son essai « La lutte des classes en France au XXIe siècle » par Emmanuel Todd, l’un des plus grands intellectuels français de ce début de siècle. Et la dérive actuelle du Président français est très claire quand il dit : « j’ai décidé… », il outrepasse ses droits constitutionnels. Le Chef de l’Etat français n’a pas pour devoir de décider en son nom y compris en s’entourant de toutes les commissions et comités variées dont la seule existence est de diluer toute responsabilité et de rendre le chef de l’Etat totalement innocent, j’allais écrire irresponsable. Les décisions doivent être proposées par le gouvernement à la demande, éventuellement, du chef de l’Etat et approuvées par l’Assemblée des députés et du Sénat. Aujourd’hui l’Assemblée n’est plus qu’un petit groupe de députés qui votent favorablement à tout projet de loi que le gouvernement croupion lui propose. L’opposition est absente, l’Assemblée nationale est devenue l’ombre d’elle-même et pour le Sénat c’est le coma dépassé.

Je ne suis pas du tout doué pour la politique-fiction mais si le titre de ce billet mentionne un 18 mars c’est seulement en mémoire du jour, il y a 150 ans, où commença le mouvement de révolte populaire appellé « La Commune ». Il y a beaucoup de similitudes entre la France d’aujourd’hui et celle du début de l’année 1871. La France était en guerre contre les Prussiens et Paris était assiégé par les soldats prussiens, aujourd’hui, selon le « guide » Macron, le pays est en guerre contre le coronavirus. En 1871 les finances de la France étaient au bord du gouffre, il faudra payer 5 milliards de francs-or à la Prusse et céder l’Alsace et la Lorraine au Keyser. Aujourd’hui la France cède ses bijoux de famille comme par exemple Alstom-énergie vendue aux Américains avec l’accord de Macron alors Ministre des finances, un acte de haute trahison, et bien d’autres entreprises de caractère stratégique ont suivi depuis. En 1871 la misère s’est abattue sur le peuple tout entier depuis Paris qui survivait en mangeant des rats et cette misère s’était répandue jusqu’aux confins de la France profonde, aujourd’hui les étudiants tentent de trouver quelque nourriture auprès d’oganisations caritatives et il y a des enfants de 12 ans et même plus jeunes qui vont à la soupe populaire car ils ont le ventre creux. En 1870 et 1871 la crise économique et l’effort de guerre avaient ruiné des centaines de milliers de petites entreprises et les épargnants avaient été mis à contribution, aujourd’hui l’épidémie de coronavirus, un épiphénomène en terme de gravité et de mortalité, a ruiné des centaines de milliers de petits entrepreneurs.

Lorsque les Parisiens ont trouvé que la situation n’était plus tenable ils ont pris possession de la redoute de la butte Montmartre et des canons du fort de Belleville. Le « fascistoïde » Adolphe Thiers ordonne à la troupe de repousser les émeutiers mais celle-ci gardera l’arme au pied ou la crosse en l’air et, aussi traumatisée que la population par le long siège de Paris, ne réagira pas. Il faudra attendre que les Versaillais s’organisent pour mettre fin dans le sang à cette insurrection qui dérangeait les hautes sphères du pouvoir.

Le 18 mars 2021 que fera la police si la population française, pas seulement à Paris à la différence de la Commune mais dans tout le pays, s’insurge contre le pouvoir politico-financier fascistoïde parisien ? Il y eut dans de nombreuses villes de France des copies peu actives de la Commune de Paris vite matées par les Préfets. Si en mars 2021 la police et la gendarmerie et le cas échéant la troupe fraternisent avec le peuple car tous ces hommes et femmes font partie du peuple et ont souffert, comme le peuple français, de la gestion calamiteuse de l’épidémie coronavirale alors le gouvernement, le chef de l’Etat et toute sa cour devront fuir, non pas à Varennes ni à Versailles, comme ce fut le cas respectivement pour Louis XVI puis Thiers, mais beaucoup plus loin. Ils seront rattrapés et jugés pour leurs trahisons et leur nuisance. Conformément à la Constitution le pouvoir sera confié au Président du Sénat qui n’est pas connu pour alimenter une sympathie délirante pour Macron et il organisera des élections puis l’Etat reprendra son fonctionnement sur des bases saines. L’histoire, dans 50 ans, ne retiendra de Macron que l’image d’un usurpateur incompétent qui a cru se prendre pour un tyran, un « guide » du peuple, en réalité un fascist(oïd)e …

Ce que dit le Professeur Raoult est réaliste et terrifiant !

On n’en finira pas avec le coronavirus sauf si les gouvernements ne prennent pas une décision radicale : prophylaxie préventive et traitement systématique des sujets symptomatiques en phase précoce avec l’une des thérapies dont l’efficacité a été prouvée, nommément azithromycine + hydroxychloroquine et Ivermectine, ces trois molécules associées ou non à du zinc et de la vitamine D, point barre ( le Pr Raoult ne les a pas nommées et n’a pas non plus préconisé une prophylaxie massive au cours de son dernier exposé hebdomadaire, lien en fin de billet).

La prophylaxie consiste à traiter une population avec un médicament afin de la prémunir contre une infection identifiée, le médicament étant lui-même identifié comme actif contre l’agent de l’infection ( https://en.wikipedia.org/wiki/Preventive_healthcare ). Une prophylaxie généralisée à tout la population, quel que soit l’âge des personnes consisterait en un traitement quotidien avec l’une des thérapies ci-dessus avec des posologies adaptées. Il n’y a pas d’autre solution pour éradiquer ce virus qui a une fâcheuse tendance à muter comme tous les virus à ARN. En effet, si le virus ne trouve plus de terrain favorable pour se multiplier il disparaît, un point c’est tout. Chaque mutant ou variant, appellez ça comme vous voudrez, provoque une nouvelle maladie, une nouvelle épidémie, c’est la raison pour laquelle les courbes retraçant les nombres de morts ou les nombres de cas observés sont totalement atypiques (illustration IHU de Marseille).

Les vaccins à base d’ARN messager codant pour la seule protéine spike-1 de la souche Wuhan du virus pourraient être faiblement ou juste pas du tout protecteurs contre ces mutants ! Les personnes vaccinées ne seront donc pas protégées contre une nouvelle souche, seront toujours porteuses du virus qui pourra se multiplier et pourront le transmettre à leur entourage s’ils présentent des symptômes de la maladie. L’immunité collective dont se gargarisent les décideurs politiques, qui ne savent même pas de quoi ils parlent, ne sera donc jamais atteinte avec une vaccination massive …

La seule solution pour se sortir de cette impasse est une prophylaxie généralisée du type de celle utilisée avec la chloroquine (ou son dérivé hydroxylé) pour se prémunir contre la malaria quand on se déplace dans un pays où sévit de façon endémique cette maladie. Par exemple, au Vanuatu, tous les Australiens qui viennent en vacances dans le pays prennent de la chloroquine (à l’époque où je résidais dans ce pays) pour se protéger contre la malaria et jamais aucun touriste n’en est mort. Je crois me souvenir que la posologie est deux prises par jour, matin et soir, de 100 mg, ça ne fatigue pas du tout et ça ne tue certainement pas comme le déclarait la Ministre Agnès Buzin dont les mensonges grossiers au sujet de l’hydroxychloroquine ont été récompensés par un poste « bidon » à l’OMS surtout pour disposer d’un passeport diplomatique et ainsi échapper à toute poursuite judiciaire, ça laisse rêveur …

Il n’y a donc plus de choix : les vaccins tels que ceux disponibles en Europe ne protégeront pas de la maladie et ne juguleront pas sa progression ou la réapparition d’autres « vagues » dues à de nouvelles souches mutantes. Il n’y a pas d’autre alternative.

Quant aux malades ils doivent être traités précocement avec l’une ou l’autre des thérapies mentionnées plus haut puisque leur efficacité a été largement démontrée. Il faut impérativement, c’est une urgence, que les médecins de ville puissent prescrire ces médicaments. Une prophylaxie généralisé permettra à tout le pays (et pas seulement la France) d’avoir une vie normale. Le problème réside maintenant dans le fait que les décideurs politiques sont soumis à l’influence de conseillers médicaux qui n’y connaissent rien et qui, de surcroît, sont influencés voire corrompus par les laboratoires pharmaceutiques dont le seul but n’est pas et n’est plus de se préoccuper de la santé des populations mais de réaliser le maximum de profits.

Une prophylaxie généralisée avec un produit qui ne coûte rien et peut être synthétisé par une entreprise payée par l’Etat dans ce but précis permettrait de faire disparaître ce virus et toute sa famille de variants en quelques jours, au pire deux semaines, plutôt que de décider de confinements qui sont monstrueusement coûteux pour les Etats, en France 3 milliards d’euros par jour selon une évaluation basse qu’exposait un analyste économique il y a quelques jours.

Je ne suis pas médecin mais les propos que je viens d’écrire après avoir vu l’exposé de Professeur Didier Raoult relèvent du bon sens. Pourquoi la grande majorité des pays d’Afrique n’ont que peu de morts à déplorer, tout simplement parce qu’ils se traitent avec de la chloroquine quotidiennement s’ils risquent de souffrir de la malaria ou de l’Ivermectine, une fois par semaine, s’ils risquent d’attraper des parasites, ou les deux produits simultanément à titre prophylactique. Le souci n’est pas de mettre en place une telle stratégie « de guerre » mais que les politiciens acceptent de la mettre en œuvre car ils sont tous corrompus par le lobby de la pharmacie puisque ces molécules ne leur rapportent pas un sen. Le « sen » est égal à un dixième de yen (Japon) et un yen est à peu près égal à un centime d’euro, faites le calcul. Une prophylaxie reviendrait à 2 à 3 euros par personne … Illustration : IHU de Marseille. Lien: https://www.youtube.com/watch?v=fW_yIhxVU_0

Brève. Chronique politique internationale : les USA

Je ne peux m’empêcher de commenter la passation de pouvoir des Républicains américains au profit de la gauche démocrate et son leader, le vieux Joe Biden. La clique gauchiste américaine va mettre ses doigts dans la confiture comme ce fut le cas sous Obama (« fils de pute » selon le président philippin Duterte). Les interventions militaires vont reprendre après 4 ans de paix trumpiste. Le complexe militaro-industriel va aussi gouter à la belle confiture. Quand je parle de confiture il s’agit de la corruption généralisée sous l’administration Obama dont les gauchistes américains ont fait une très belle démonstration en truquant massivement les élections du 2 novembre dernier. Cet événement extrêmement préoccupant pour la survie de la démocratie américaine n’a pas vraiment alerté les autres démocraties partenaires des USA, je pense aux pays de l’Union européenne. Et c’est bien normal puisque la majorité d’entre eux ne sont plus des démocraties depuis l’apparition du SARS-CoV-2 à commencer par la France qui, jour après jour, bafoue les principes fondateurs de la République en réduisant les libertés individuelles. Le SARS-CoV-2 a bon dos …

Biden, un gauchiste de la trempe d’Obama, a déjà pris une multitude de décisions pour, selon ses propres termes, rendre l’Amérique plus verte, plus sociale, plus exemplaire encore, le principe qui a conduit Obama a guerroyer au nom de la démocratie. La situation internationale va donc redevenir tendue dans l’un des endroits les plus névralgiques du globe, le Golfe persique. L’une des inconnues sera la position de l’administration Biden vis-à-vis de la Chine car il y a deux autres points chauds dans la région : les Spartley et Taïwan. Je ne pense pas que les USA enverront des avions ou des drones bombarder l’Iran car la Russie et la Chine n’apprécieront pas. En ce qui concerne Taïwan la proximité d’Okinawa, la plus importante base militaire américaine dans la région à dix minutes de vol d’un F35 des côtes chinoises, poussera Pékin à réfléchir. Normaliser les relations économiques avec la Chine serait un choix plus rationnel, mais on ne peut jamais jurer de quoi que ce soit.

Que Biden ait déjà décidé de contribuer financièrement à l’OMS était attendu, que les USA réintègrent les accords sur le climat de Paris, ce ne sont que des formalités diplomatiques sans conséquences. Dans le concret, domestique, il va y avoir une valse de mécontentements dont la nouvelle administration n’a pas évalué l’ampleur. La limitation du fracking (voire son interdiction) va achever cette industrie de l’extraction du gaz et du pétrole de roche mère qui souffre depuis que le cours du baril de WTI stagne autour de 50 dollars. L’arrêt du pipe-line XXL va susciter de sérieux mécontentements au Canada et pour le charbon n’en parlons même pas, ce sera une catastrophe dans plusieurs Etats de l’Est. Cerise sur le gâteau, décider de légiférer sur le minimum du salaire horaire à 15 dollars va mécontenter Wall Street, la révision de l’assiette de l’impôt en direction des plus riches ne va pas non plus être apprécié par les financiers de Wall Street qui pour l’instant n’ont pas l’air de s’en préoccuper puisque les 1,9 trillions de dollars promis par Joe, le fameux « stimulus » iront immédiatement se réinvestir sur le NASDAQ et le SP500. Cette aide financière risque d’être la dernière et après ce sera « terra incognita ». Reste la régularisation des quelques 10 millions d’immigrés clandestins tolérés sur le sol américain … Je ne sais pas trop comment analyser cette décision sinon quelle poussera vers le bas les salaires comme ce fut le cas en Espagne lors du boom immobilier des années 2000 quand des centaines de milliers d’immigrants en provenance d’Amérique latine arrivèrent massivement sur le marché du travail. L’année 2021 va sans aucun doute être riche en surprises, rebondissements et éventuellement des larmes et du sang …

Brève. France, crise totale qui s’aggrave jour après jour …

Au compteur la France a déjà dépensé 4 milliards d’euros pour les tests RT-PCR au sujet desquels il faut déborder d’optimisme pour les considérer comme fiables Ce ne sont que des outils de propagande et non de diagnostic. Il y a 4 jours, c’est donc une donnée déjà obsolète, la France a dépensé 4,3 milliards d’euros pour l’achat de vaccins. Il faut prendre une longue-vue ou un microscope, c’est selon, pour trouver ces vaccins en France. Pourquoi ? Les Pfizer et autres Moderna livrent d’abord les pays qui paient cash et tout de suite. La France gratte ses fonds de tiroir pour payer ses fournisseurs au mieux à 60 jours, fin de mois, c’est-à-dire trois mois après réception de la marchandise. C’est la raison pour laquelle la France s’est vue délestée d’une cargaison de masques au printemps dernier sur le tarmac de je ne sais plus quel aéroport chinois puisqu’un autre client payait cash. Le fournisseur a préféré recevoir ses sous tout de suite, n’importe qui peut le comprendre. C’est caricatural, ridicule !

Mais il y a bien pire, jeudi dernier, lors de la dernière adjudication de l’Agence France-Trésor la France a obtenu sur les marchés la somme de 8 milliards d’euros de la part d’investisseurs essentiellement non-résidents juste pour payer les derniers frais engagés pour maîtriser la crise coronovirale. Le plus renversant dans cette adjudication de l’AFT est que les bons du trésor émis, comprenez les obligations d’Etat à un taux certainement supérieur à zéro si mes souvenirs sont exacts pour attirer les investisseurs, arriveront à échéance en 2072 : ce seront nos arrière-petits-enfants qui paieront ou leurs enfants, mon petit fils le plus âgé a en effet 26 ans et dans 50 ans il sera plus âgé que moi ! Cinquante ans c’est dans longtemps et cette dette coûtera au final une fortune … La France est donc bien entrée, peut-être définitivement, dans une spirale destructrice qui conduira le pays à une tiers-mondialisation irréversible et cette spirale s’est accélérée depuis que ce pays est dirigé par une bande d’incompétents qui accumulent les erreurs, les errances pourrait-on écrire, dans une gestion catastrophique de cette maladie coronavirale finalement peu létale, ces incompétents à la tête de l’Etat ont perdu la confiance des citoyens et il leur sera pratiquement impossible de restaurer cette confiance qui a disparu à tous les niveaux, y compris au niveau des chefs d’entreprises, petites ou grandes. Il suffira de quelques autres erreurs de gestion et alors les investisseurs perdront toute leur confiance en la maison France. Mauvais temps pour les rentiers, entendez les retraités, et les épargnants, dans une perspective de réduction de leur retraite ou de confiscation de leur épargne qui pourrait être effective dans quelques mois … Restez connecté à mon blog, chers lecteurs, 700000 vues en 2020 et je vous en remercie, vous y trouverez des informations parfois indigestes mais l’objet de ce billet est tout à fait compréhensible.

Qui se souviendra de ce 22 janvier 2021 dans dix ans ?

L’assemblée générale des Nations-Unies a entériné ce 22 Janvier 2021 le traité d’interdiction des armements nucléaires. Voici un article paru sur le quotidien Le Temps (Genève) qui illustre cet événement passé totalement inaperçu alors que les négociations sur le traité START vont reprendre dans les prochains jours.

Setsuko Thurlow, survivante : « J’ai vécu l’enfer d’Hiroshima. Il faut abolir l’arme nucléaire »

Ce vendredi 22 janvier entre en vigueur le Traité de l’ONU sur l’interdiction des armes nucléaires. Un fait historique pour Setsuko Thurlow, une « ibakusha » (survivante) d’Hiroshima qui témoigne dans cet entretien au « Temps » de l’inhumanité de la bombe atomique. Prix Nobel 2017 avec l’organisation ICAN, elle milite depuis des années pour l’élimination de telles armes.

Setsuko Thurlow, née Nakamura, n’a que 13 ans en 1945. Enrôlée de force par l’armée japonaise en pleine guerre mondiale, elle a pour tâche de décoder les messages secrets envoyés par les Américains. Elle travaille au deuxième étage d’un énorme bâtiment du quartier général de l’armée à Hiroshima. Depuis des semaines, cette jeune fille issue d’une famille de samouraïs vit dans l’angoisse d’une possible attaque états-unienne. Les Américains ont déjà largué des bombes traditionnelles sur un très grand nombre de villes nippones, tuant plus de 100 000 personnes. La jeune fille ne comprend pas. Hiroshima est étrangement épargnée.

« Je pensais mourir »

A 8h15, le 6 août 1945 pourtant, la ville va subir une apocalypse nucléaire. Setsuko vit aujourd’hui à Toronto, au Canada. A 89 ans, cette ibakusha (survivante) d’Hiroshima, veuve d’un professeur d’histoire canadien, Jim Thurlow, reste très vive et dotée d’un esprit critique aiguisé. Elle a participé activement à ICAN, la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, nobélisée en 2017 et dont le siège central est à Genève. Elle décrit pour Le Temps ce qu’elle a vécu peu après le largage, par le bombardier américain Enola Gay, de la première bombe atomique, dénommée Little Boy, jamais lâchée sur une zone peuplée : « J’étais à 1,8 kilomètre du centre de l’explosion. J’ai vu une lumière blanche et bleuâtre en dehors de la fenêtre. Mon corps a commencé à flotter dans l’air. L’édifice où j’étais était en train de s’effondrer. Je sens aujourd’hui encore cette sensation. J’ai perdu connaissance. Quand j’ai retrouvé mes esprits, tout était sombre, un sentiment irréel. C’était comme à la tombée de la nuit. J’ai entendu un jeune homme me dire: « N’abandonne pas. Je vais te libérer des gravats ».

Elle pensait mourir. « Mais c’était étrange, je ne ressentais rien, ni de la panique, ni de l’horreur. Mes yeux ont dû s’adapter à l’obscurité. J’ai commencé à voir des gens se mouvoir. Mais ils ne ressemblaient plus à des êtres humains. Leurs cheveux étaient dressés vers le ciel, ils étaient complètement brûlés, des morceaux de chair pendouillaient, leurs os étaient visibles. Les orbites oculaires de certains étaient vides. Personne ne courait, personne ne criait. Il leur manquait la force pour le faire. J’entendais des voix, à peine audibles, me demander à boire ». L’attaque d’Hiroshima fera au total 140 000 morts, et celle de Nagasaki 75 000.

Effets de la radioactivité

« Les gens, mourants, avaient tellement soif que nous sommes allés à une rivière. Comme nous n’avions pas de verre ou de récipient, nous avons utilisé nos habits, que nous avons imbibés d’eau. C’est ainsi que nous leur avons donné à boire ». Sa sœur de 29 ans et son neveu de 4 ans ont eu moins de chance. Ils se rendaient chez le médecin quand la bombe a rasé Hiroshima. Ils étaient carbonisés. « Mon neveu me demandait sans cesse de l’eau. Tous deux ne survivront que quelques jours. Une scène m’arrache des larmes aujourd’hui encore. Des militaires sont venus. Ils ont versé de l’essence sur leurs corps et les ont incinérés, une crémation sans dignité. J’étais avec mes parents. Ce fut terrible ».

L’épisode perturbera longtemps Setsuko. « Quand j’y songe, je ressens encore une vraie douleur. Lors de la crémation, je n’avais éprouvé aucune émotion, versé aucune larme. Quel genre d’être humain étais-je pour agir ainsi ? J’ai suivi plus tard des cours de psychologie à l’université pour comprendre. J’ai découvert le travail du professeur Robert Lifton, qui a baptisé ce phénomène « engourdissement et fermeture psychiques », un mécanisme de protection face à des événements d’une violence extrême ».

Ses parents ont survécu, son père était à la pêche dans la baie d’Hiroshima. Mais deux tantes, deux oncles et deux cousins ont tous péri dans la tragédie. La plupart des 351 étudiantes de son école ont littéralement fondu. Là où la bombe de 13 kilotonnes a explosé s’est dégagée une chaleur de 4000 degrés Celsius, brûlant les corps jusqu’à 3,5 kilomètres à la ronde. Après, l’horreur, les douleurs, les traumatismes. Mais la vie devait reprendre. Setsuko raconte les effets ravageurs de la radioactivité. « De nombreuses filles portaient des bonnets, car elles avaient honte de sortir chauves dans la rue. Elles décédaient les unes après les autres. J’étais moi-même tétanisée chaque matin. Avant de m’habiller, je regardais si j’avais des taches violettes sur la peau. C’était le signe qu’on était gravement contaminé et qu’on allait mourir rapidement. Imaginez ce sentiment qui vous accompagne chaque matin ».

Censure américaine

Ce ne fut pas le seul chemin de croix des ibakusha. Setsuko enrage aujourd’hui encore: « Pendant douze ans, le gouvernement japonais, qui avait provoqué la guerre, n’a rien fait pour nous, les survivants ». Qui plus est, quand les Américains et le général MacArthur ont débarqué et occupé le Japon, l’espoir de démocratisation et de démilitarisation nourri par les ibakusha a vite été douché, tonne l’octogénaire nippo-canadienne. « Les survivants ont senti rapidement le besoin d’écrire des haïkus (petits poèmes japonais), des journaux personnels. C’était compter sans la censure des forces américaines occupantes. Tout fut confisqué et envoyé aux Etats-Unis, qui ne souhaitaient pas que se propagent des informations sur l’impact de la bombe. Jusqu’en 1952, date du départ des forces américaines, nous avons été condamnés au silence ». C’était, pour les ibakusha, une double torture qui allait retarder le travail nécessaire pour surmonter le traumatisme. « De nombreux ibakusha, accusés d’être contagieux, préféraient cacher leur identité et ne pas apparaître en public, précise Setsuko. Ils se cachaient dans d’autres régions du Japon ».

Ce n’est qu’à partir de 1952 que les survivants pourront s’informer sur les raisons qui ont motivé le président Harry Truman à lâcher la première bombe atomique sur leur ville. « Il est faux de prétendre que les Américains n’avaient pas le choix, s’insurge néanmoins la Nippo-Canadienne. Le Japon avait déjà commencé des négociations pour capituler, notamment avec les Russes ». Peu de Japonais ont ainsi compris les répercussions réelles du bombardement d’Hiroshima.

Mais un événement va changer la donne : l’essai par les Etats-Unis d’une bombe à hydrogène 1000 fois plus puissante que celle d’Hiroshima sur l’atoll de Bikini dans les îles Marshall en 1954. L’industrie japonaise de la pêche est dévastée, les stocks de poisson ainsi que des pêcheurs sont contaminés. « C’est là que le sort des ibakusha et le danger nucléaire furent enfin compris », constate Setsuko. A l’époque, la jeune universitaire japonaise passe une année à l’Université de Lynchburg, en Virginie aux Etats-Unis. Dans des interviews accordées à des médias américains, elle condamne vertement l’attitude de Washington. Elle commence à recevoir des messages de haine l’incitant à rentrer chez elle. Elle doit même quitter son dortoir pour aller loger provisoirement chez un professeur. Elle a peur de parler. Mais elle en prend conscience. Si je ne témoigne pas, qui le fera ?

Trahison du gouvernement japonais

Une fois à Toronto, où elle poursuit ses études à l’université, elle rompt le silence, monte des expositions avec le maire de la ville, parle de son expérience dans des écoles, universités, clubs, des cercles diplomatiques. Mais c’était insuffisant pour elle: « C’est tout le système éducatif qui doit enseigner cela, pas seulement des ibakusha, qui peu à peu disparaissent ».

Pour elle, l’effort à mener contre les armes nucléaires doit être renforcé auprès des jeunes pour lesquels la menace nucléaire peut paraître abstraite. Elle rejoint la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN). Elle sillonnera la planète pour plaider la cause antinucléaire. Elle sera à Oslo avec Beatrice Fihn, la directrice d’ICAN, pour recevoir le Prix Nobel de la paix en 2017. Pour Setsuko, l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), ce vendredi 22 janvier, c’est la réalisation d’un premier rêve, une manière d’honorer ceux qui sont tombés à Hiroshima. « Je suis très reconnaissante. Mais ce n’est qu’une étape. Jusqu’à une véritable élimination des armes nucléaires, le chemin est encore long. Les puissances nucléaires s’évertuent à nous ridiculiser ». Setsuko se sent « trahie » par le gouvernement japonais, qui, comme celui du Canada, n’entend pas adopter le TIAN. « Il devrait savoir mieux que quiconque les conséquences humanitaires de l’arme nucléaire. C’est honteux, dit-elle. Ce d’autant que 76% des Japonais sont favorables à son élimination ».

Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires

Pour la société civile, c’est un moment historique. Ce vendredi 22 janvier entre en vigueur le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) adopté par 122 Etats à l’ONU à New York le 7 juillet 2017. 86 Etats l’ont signé à ce jour. Le 24 octobre dernier, le Honduras a été le cinquantième Etat à ratifier le traité, déclenchant son entrée en vigueur trois mois plus tard. A partir du 22 janvier, l’arme nucléaire est illégale en vertu du droit international, même si la réalité risque d’être un peu différente.

Les cinq puissances détentrices de l’arme atomique reconnues par le Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP), Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine, n’ont pas l’intention de s’en départir. Elles ont boycotté les négociations à New York et n’ont pas l’intention d’éliminer leurs arsenaux. Pour elles, le TIAN sape au contraire le régime de non-prolifération institué par le TNP, qui a permis de limiter le nombre de puissances nucléaires dans le monde. Seuls quatre autres pays disposent de l’arme atomique : le Pakistan, l’Inde, Israël et la Corée du Nord. Les Etats-Unis et la Russie possèdent 93% des arsenaux existants.

Le traité interdit aux Etats parties de « mettre au point, mettre à l’essai, produire, fabriquer, acquérir de quelque autre manière, posséder ou stocker des armes nucléaires ou autres dispositifs explosifs nucléaires ».

L’objectif « zéro carbone » : un doux rêve

Il ne faut pas rêver, une civilisation moderne décarbonée est un objectif impossible à atteindre dans l’état actuel des connaissances scientifiques et technologiques à l’horizon 2050 et encore moins à l’horizon 2030. Cette obsession de la neutralité carbone a conduit les gouvernements à prendre des décisions irréalisables. Prenons l’exemple des moulins à vent considérés comme la panacée pour réduire les émissions de carbone. Outre le fait que les ressources en lanthanides nécessaires pour la production d’aimants permanents sont limitées, ces immenses machines nécessitent des quantités d’acier extravagantes pour produire quelques MWs quand les conditions météorologiques sont favorables. Dans l’état actuel des technologies de production de l’acier l’utilisation de pétrole ou de charbon est incontournable. La seule alternative existante pour réduire les émissions de CO2 lors de la production d’acier est la réduction de la fonte à l’aide d’hydrogène, pour faire très court car écrire deux pages au sujet de ce procédé industriel serait inutile. Apparaît alors le problème de la production d’hydrogène pour décarboner (au moins en partie) les aciéries mais ce même problème se posera pour les voitures équipées de « piles à combustible ». L’industrie de l’acier a une mauvaise image de marque car elle est polluante mais pour construire des éoliennes il faut beaucoup d’acier, 7 à 10 fois plus par kW installé que pour une centrale nucléaire. Il est donc très facile de comprendre que considérer comme non polluantes en termes de carbone ces éoliennes est un pur mensonge.

Et ce mensonge perdurera tant que l’industrie sidérurgique ne pourra pas avoir accès à de l’hydrogène à un prix abordable. Il n’existe qu’une seule possibilité pour produire de l’hydrogène à bas coût mais celle-ci ne plait pas trop aux tenants des énergies dites « vertes ». Il s’agit des réacteurs nucléaires à très haute température refroidis avec de l’hélium sous haute pression de génération IV susceptibles d’alimenter une unité de production d’hydrogène mettant en œuvre le cycle dit iode-sulfate dont l’une des étapes requiert une température de 830 °C. Seuls les réacteurs nucléaire à très haute température (environ 1000 degrés en sortie du circuit primaire) sont capables de fournir une telle température à un stade industriel qui soit totalement décarboné ( https://en.wikipedia.org/wiki/Very-high-temperature_reactor ).

On en revient donc au rôle majeur que devra jouer à l’avenir l’énergie nucléaire pour tenter de réduire les émissions de carbone à un coût modéré qui ne soit pas dévastateur pour l’économie. À ma connaissance le seul pays au monde développant aujourd’hui ce type de technologie est la Chine. Le Japon s’est fixé un objectif de « neutralité carbone » à l’horizon 2050, la Chine a opté pour l’horizon 2060 car ce pays a pris en compte le poste industriel de production d’acier. Ce poste, pour atteindre une réduction des émissions de carbone suffisante, n’aura pas d’autre alternative que les réacteurs nucléaires de quatrième génération. Il en est de même pour tous les autres pays industrialisés dont en Europe en particulier l’Allemagne, pays qui, paradoxalement, veut se « dénucléariser ». Encore une fois le sujet abordé dans ce billet met en évidence la mauvaise planification des pays européens qui parient sur le « tout renouvelable », une posture totalement déconnectée des réalités industrielles. Gouverner c’est prévoir, dit-on, il faut se rendre à l’évidence que seule la Chine est capable de prévoir …