Le Docteur Auriel Willette, professeur de science des aliments et de la nutrition à l’Université de l’Iowa à Ames, USA, a analysé les données englobant 1787 adultes âgés de 46 à 77 ans provenant de la banque de données santé du Royaume-Uni. L’étude a duré 10 ans et au cours de cette période tous les paramètres concernant chaque personne dont l’anonymat a été scrupuleusement respecté ont été actualisés chaque trois ou quatre année. De nombreuses données relatives au régime alimentaire de chaque participant ont été assorties à des tests cognitifs pour suivre l’apparition d’un déclin de la mémoire à court terme, l’un des principaux symptômes de l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Le questionnaire relatif aux habitudes alimentaire était exhaustif, chaque participant devant noter les quantités respectives quotidiennement ingérées de fruits frais, de fruits secs, de légumes crus et en salade, de légumes cuits, de poisson gras ou de poisson blanc, de viande transformée industriellement, de volailles, bœuf, agneau, porc, fromage, pain, céréales, thé et café, bière et cidre, vin rouge, vin blanc et boissons alcoolisées type whisky ou gin.
Le dépouillement minutieux de cet immense ensemble de données a permis de mettre en évidence un effet préventif ou au moins retardateur de l’apparition des troubles cognitifs du fromage ingéré quotidiennement. De quels fromages s’agit-il, l’étude ne le mentionne pas mais très probablement de fromages anglais. Il ne faut pas dénigrer les fromages anglais qui comptent plusieurs centaines de variétés bien que toutes soient dérivées des « bleus » préparés à partir de lait de vache cru, des fromages durs comme le Cheddar également préparés à partir de lait cru, des fromages à pâte molle également préparés à partir de lait de vache cru et enfin les fromages préparés à partir de lait de chèvre ou de brebis. Le fromage est riche en vitamines, en acides gras et en sels minéraux. De plus les fromages fermentés sont souvent recouverts de moisissures. Or la majorité des antibiotiques connus ont été initialement isolés à partir de moisissures, souvenons-nous de la pénicilline, alors l’une des hypothèses assez satisfaisante qui m’est apparue est que ces moisissures et ces fermentations variées donnant à chaque fromage son individualité gastronomique contiennent des antibiotiques utiles pour combattre la prolifération de la bactérie Phorphyromonas gingivalis dont la présence dans le cerveau des personnes mortes de la maladie d’Alzheimer a été décelée presque systématiquement après que l’on ait observé que dette bactérie provoquait l’apparition des mêmes symptômes dans le cerveau des souris, symptômes provoqués par la gingipaïne, la protéase excrétée par cette bactérie qui détruit les cytokines et réduit les défenses immunitaires de l’hôte.
Il y a donc un domaine d’étude qui s’ouvre avec cette analyse réalisée à l’Université de l’Iowa. J’ai informé le Docteur Willette de ma remarque.
Les deux autres paramètres moins significatifs qui ont été identifiés dans cette étude sont le vin rouge et curieusement la viande de mouton ou d’agneau, un verre de vin rouge quotidien et de la viande ovine au moins une fois par semaine. Pour ma part voici les fromages exclusivement français dont je me nourris chaque jour accompagnés d’un bon verre de vin rouge :

Source : doi, 10.3233/JAD-201058 aimablement communiqué par le Docteur Willette. Et aussi :
https://jacqueshenry.wordpress.com/2019/01/27/maladie-dalzheimer-coup-de-theatre-terrifiant/