La transition énergétique : encore une arnaque d’origine allemande dirigée contre la France

Je me suis toujours demandé ce que signifiait la transition énergétique de même que la transition écologique. Ce sont des concepts trop vagues pour un ancien scientifique. Apparemment seuls les pays européens se sont engagé dans cette transition car je n’ai pas constaté que d’autres pays hors d’Europe occidentale aient adopté cette utopie. Après le grand tremblement de terre du 11 mars 2011 qui provoqua l’arrêt immédiat de tout le parc nucléaire au Japon, le pays a construit en urgence une multitude de groupes électrogènes puis des centrales électriques utilisant du charbon près des grandes villes comme Yokohama par exemple et enfin des centrales électriques à turbine fonctionnant au gaz naturel importé à grand frais sous forme liquide en provenance du Qatar et de l’Australie. Où est la transition énergétique au Japon ?

L’Allemagne dont le gouvernement était de longue date noyauté par les partis écologistes a, à la suite de la catastrophe japonaise, décidé de démanteler son parc nucléaire nucléaire dont certaines usines étaient pratiquement neuves et le choix a consisté à privilégier les énergies dites renouvelables, donc gratuites selon l’idéologie verte, pour produire l’électricité dont le tissu industriel allemand avait besoin. Comme chacun sait ces sources d’énergie sont intermittentes et ainsi l’Allemagne pourtant signataire des multitudes de traités issus des diverses réunions internationales pour sauver le climat n’a rien trouvé de mieux que de dévaster le paysage avec des moulins à vent et à extraire de la lignite de son propre sous-sol quitte à déplacer des villages entiers pour pallier à cette intermittence tout en se rendant dépendante du gaz naturel russe à bon marché et au passage pour polluer une grande partie de l’Europe.

La France dont le parc nucléaire est en parfait état malgré quelques petites fissures qui ne remettent pas en cause la sécurité, a décidé de commencer à fermer et démanteler ses plus vieux réacteurs nucléaires, qui pourraient pourtant fonctionner encore sans aucun problème pendant encore 50 ans, sous la pression des écologistes et du gouvernement allemand, caviardé par ces même idéologues, jaloux peut-être de l’excellence de la technologie française dans le domaine électronucléaire. Qui plus est l’Allemagne a tout fait pour punir la France en exigeant la mise en place d’une libéralisation du marché de l’électricité au niveau des pays européens interconnectés. Comme attendu le gouvernement français n’a rien compris au piège que lui tendais l’Allemagne et l’idéologie verte aidant, a fragilisé la compagnie nationale française qu’est EDF dont le parc nucléaire fait partie du patrimoine français puisqu’il a été financé par les contribuables.

La Belgique et la Suisse ont décidé, tombant dans le piège allemand et de leur idéologie, de démanteler également leur industrie électronucléaire. Et pourtant cette énergie est la seule source fiable d’électricité « bas carbone » mais encore et toujours les écologistes refusent de la classer parmi les énergies préservant l’environnement et le climat. Ce qui est encore plus paradoxal est le fait évident que les pays d’Europe occidentale, développés et riches, sont de très loin les plus petits contributeurs au niveau des émissions de « carbone » dans le monde. Comparée à celle de pays comme l’Inde, la Chine, les Etats-Unis, l’Indonésie, la Russie, le Brésil, … cette contribution est négligeable. Par conséquent les décisions stupides prises par les gouvernements sous la pression de la Commission européenne dans le but d’arriver à « zéro carbone net » en 2050 sont purement idéologiques.

Chaque année l’Allemagne gaspille autant de capitaux que ce que nécessiterait la construction de deux AP1000, le standard adopté par la Chine, la Russie, la Corée ou encore l’Inde, standard qui s’exporte de plus en plus dans le monde. Ce sont des usines parfaitement fiables et moins coûteuses que le monstre qu’est l’EPR. Puisque je viens de mentionner l’EPR il s’agissait initialement d’un projet imaginé par Areva et Siemens, mais ne s’agissait-il pas d’un piège organisé par le gouvernement allemand pour déstabiliser l’industrie électronucléaire française puisque ce projet datait de la fermeture exigée par les partis verts de l’extraordinaire usine de Creys-Malville entérinée par les socialistes français. Le projet NERSA était un projet européen permettant à l’Europe de dominer l’ensemble de la filière nucléaire en « brûlant » les déchets à haute activité. Qui développe aujourd’hui cette technologie ? La Russie et la Chine ! (https://www.world-nuclear-news.org/Articles/China-and-Russia-to-cooperate-on-fast-neutron-reac ) et pour comprendre la saga de l’EPR finlandais qui a coûté une fortune à EDF lire aussi ceci : https://en.wikipedia.org/wiki/Olkiluoto_Nuclear_Power_Plant . La défection de Siemens dans ce projet puis le rachat d’Areva par EDF font partie des agissements allemands dans le but de ruiner le secteur électronucléaire français, c’est mon analyse et je ne la partage qu’avec moi-même.

La décision de libéralisation du marché de l’électricité à laquelle s’est pliée l’entreprise EDF (subissant la pression du gouvernement français entièrement soumis à l’Allemagne) entraine depuis des pertes financières pour EDF par dizaines de milliards, et cette décision a été obtenue pour calmer les Allemands, le président français étant aux ordres de Berlin.

Donc cette fameuse et fumeuse transition énergétique a été prise dans le mauvais sens et elle sera désastreuse pour l’industrie des pays européens, pour l’ensemble du niveau de vie des peuples européens et à terme catalysera une totale désindustrialisation de l’Europe qui deviendra un vaste musée pour les touristes d’Asie, un miroir aux alouettes suicidaire. Voilà la conclusion que l’on peut faire et personne ne réagit car tous les décideurs politiques ont leurs neurones embrumés par la propagande climatique dont découle directement ce concept inepte de transition énergétique que les Allemands soutiennent les yeux fermés.

Pour l’anecdote mon grand-père maternel est mort en septembre 1914 alors que les tranchées dans l’Aisne étaient à peine creusées. Porté disparu, une astuce de l’Etat pour ne pas verser de pension aux veuves de guerre avec un enfant en bas âge, son corps fut retrouvé 9 ans plus tard dans un charnier et identifié par son matricule. Ma grand-mère me répéta toujours que les Allemands étaient les ennemis héréditaires des Français et qu’il ne fallait surtout pas apprendre leur langue. Tout a changé depuis lors avec ce fameux couple franco-allemand, ah bon ! je dois rêver, mais la position de l’Allemagne à l’égard de la France n’a pas changé, le texte ci-dessus en est l’illustration. Depuis 1870 les Allemands sont les ennemis de la France et le resteront toujours …

La France achète 65000 tonnes de gaz naturel liquéfié libellé en yuans

La Chine vient d’achever sa première transaction internationale de gaz naturel liquéfié (GNL) libellée en yuans destiné à la France selon un communiqué du Shanghai Petroleum and Natural Gas Exchange de ce mardi 28 mars 2023.

Le géant chinois du pétrole et du gaz CNOOC (China National Offshore Oil Corp) et TotalEnergies ont conclu le premier marché de GNL sur la bourse de Shanghai libellé en monnaie chinoise (Reuters). La transaction concernait environ 65000 tonnes de GNL importées des Émirats arabes unis (UAE), a ajouté le Shanghai Petroleum and Natural Gas Exchange. La « supermajor » française, l’un des plus grands négociants de GNL au monde, a confirmé à Reuters que le commerce concernait du GNL importé des Émirats arabes unis, mais a refusé de commenter l’accord. 

La Chine cherche depuis des années à conclure plus d’accords commerciaux en yuans afin d’accroître la pertinence de sa monnaie sur les marchés mondiaux et de remettre en question la domination du dollar américain dans le commerce international, y compris dans le commerce de l’énergie.

Lors d’une visite historique à Riyad en décembre, le président chinois Xi Jinping a déclaré que la Chine et les pays arabes du Golfe (GCC, Gulf Country Council) devraient utiliser le Shanghai Petroleum and National Gas Exchange comme plate-forme pour effectuer le règlement en yuan du commerce du pétrole et du gaz.

« La Chine continuera d’importer de grandes quantités de pétrole brut des pays du GCC, d’accroître les importations de gaz naturel liquéfié, de renforcer la coopération dans l’exploitation pétrolière et gazière en amont, les services d’ingénierie, le stockage, le transport et le raffinage. et utiliser pleinement le Shanghai Petroleum and National Gas Exchange comme plate-forme pour effectuer le règlement yuan du commerce du pétrole et du gaz », a déclaré Xi en décembre, comme l’a indiqué Reuters. 

Bien que la monnaie chinoise ait fait des percées dans le commerce mondial, le yuan ne représente que 2,7 % du marché, comparativement à 41 % pour le dollar américain. 

Au cours de la dernière année, la Russie s’est tournée vers le commerce libellé en yuan à la suite des sanctions occidentales sur ses exportations, ses importations et son commerce de l’énergie, car la monnaie chinoise est devenue la seule solution de rechange de Poutine pour réduire l’exposition au dollar américain et à l’euro. Source : https://oilprice.com/Latest-Energy-News/World-News/China-Settles-First-LNG-Trade-In-Yuan.html

Note. TotalEnergies est le premier opérateur en Russie dans le domaine de l’exploration et de l’exploitation des gisements pétroliers et gaziers. Cette entreprise a développé un étroit partenariat avec Gasprom. En collaboration avec Air Liquide TotalEnergies récupère l’hélium présent dans le gaz naturel sibérien. Ces deux entreprises de droit français sont les rares fleurons industriels encore existant en France. Ces deux entreprises échappent aux sanctions imposées par les Américains en commerçant avec la Russie via le rouble et le yuan. 

Depuis 40 ans l’économie française est en récession …

J’ai écouté avec un grand intérêt deux présentations du banquier d’affaire Raphaël Rossello. Ce financier avisé et prudent fait preuve d’une force d’analyse imparable de la situation factuelle de l’économie de la France. Depuis 1980, plus précisément depuis le tournant vers la rigueur décidée par François Mitterand le pays a emprunté trois points de PIB pour obtenir un point de croissance. Cela fait donc 40 ans que la France vit à crédit, que la charge de la dette dépasse le montant total de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, que la France « roule » la dette tout en augmentant son montant puisqu’elle ne peut plus payer les coupons des titres de dette sans parler du capital quand cette dette arrive à échéance et enfin que l’ensemble de l’économie du pays s’affaiblit, en particulier le tissu industriel, puisque l’Etat est par trop endetté et n’a plus les moyens d’investir. La France est donc en récession depuis 40 ans !

J’ai mentionné deux liens pour écouter Raphaël Rossello, l’un tout récent et l’autre datant d’il y a deux ans. Ce banquier prévoit une crise financière d’une ampleur difficile à imaginer mais il ne propose aucune solution car il faudrait réformer entièrement non pas seulement le système financier français mais l’ensemble du monde financier international. Un tel projet ne peut se réaliser qu’en une génération c’est-à-dire une trentaine d’années. Selon Rossello, les États-Unis envisagent une guerre pour relancer leur économie et il en est de même pour la plupart des pays européens qui y trouvent là une opportunité, ce qui explique, selon votre serviteur, la propagande guerrière qui a envahi les médias de grand chemin.

Je venais d’écouter Régis le Sommier racontant son expérience sur le front ukrainien du côté du Donbass et je me suis demandé si les intervenants des grands plateaux télé savent de quoi ils parlent lorsqu’ils affichent une attitude belliciste. Le Sommier mentionne le sifflement des balles et des obus et le choc des explosions : l a population française est-elle prête à se battre pour l’Ukraine pour redynamiser l’économie de son pays ? Quand les marchés ne voudront plus prêter à la France consécutivement à la forte augmentation de la dette de la France depuis deux ans et demi ce sera la chute dans le gouffre, la guerre civile puis les pillages et enfin une « révolution » qui ne résoudra rien. Belle peinture de la situation … Liens :https://www.youtube.com/watch?v=2AdEKrzr22k&ab_channel=GrandAngle et https://www.youtube.com/watch?v=TzSGHWUDX3A&ab_channel=Thinkerview

La sécheresse en France : un sujet de panique climatique. Souvenirs …

À la suite de l’optimum climatique moderne, approximativement entre 1925 et 1945, une courte période froide s’ensuivit entre 1950 et 1970, elle-même suivie d’une période relativement plus chaude. Je vécus mon enfance dans les Monts du Lyonnais, en pleine campagne, et quand je fus capable de mémoriser les évènements de mon enfance, c’est-à-dire après un phénomène très bien identifié qui s’appelle l’amnésie de l’enfance, vers l’âge de neuf-dix ans, sans souvenirs cinématographiques, photographiques ou sonores, ces technologies n’existaient pas dans les années 1950, alors je peux constater aujourd’hui encore que je me souvient très exactement des périodes de sécheresse extrême qui sévissait durant cette période dite froide, très froide parfois l’hiver avec de faibles chutes de neige, mais des printemps suivis de longs étés secs et ensoleillés, sans une seule goutte de pluie avec un ciel invariablement bleu balayé par un vent du nord très sec. Ma maison d’enfance était reliée à une source par une canalisation qui avait été posée par un prisonnier allemand après la guerre. Je ne l’ai pas connu mais selon mes parents il était travailleur et heureux, bien traité et réjoui d’avoir une assiette devant lui pour les repas avec un verre de bon vin.

Il y avait également un puits dans la salle à manger auquel on accédait par une trappe ménagée dans le plancher. Nos visiteurs, parents et amis, étaient étonnés que cela puisse exister mais ma maison natale était en réalité une ancienne ferme transformée en une modeste mais spacieuse habitation bourgeoise qui comportait une petite étable dans laquelle mon père élevait deux vaches pour que la maisonnée dispose de lait, de crème et de quelques fromages dont j’ai gardé un très vague souvenir. Au début de ces années 1950 une grave sécheresse estivale sévit durant trois années consécutives. Nous n’avions plus du tout d’eau, ni dans la source, ni dans le puits de la salle à manger. Il fallait faire appel aux paysans du hameau pour apporter de l’eau pour les deux vaches qui ne mangeaient plus que de l’herbe séchée par le vent du nord. Ma mère gardait de l’eau pour la cuisine mais nous étions condamnés, mes sœurs et moi-même, à se laver très parcimonieusement. Mon père décida de faire appel à un sourcier, un vieux prêtre d’un village dans les collines des Monts du Lyonnais, et il détermina un point précis et une profondeur tout aussi précise qui fournirait une eau abondante même en cas de sécheresse prolongée. Il fut décidé de faire creuser un puits par un puisatier professionnel car il fallait utiliser des explosifs pour casser le granit bleu très dur à partir d’une profondeur d’environ 4 mètres. Enfin l’eau apparut et il ne fut jamais possible ultérieurement de vider ce puits.

Ces sécheresses consécutives qui duraient du mois de mai au mois d’octobre furent ensuite suivies d’hivers extrêmement froids, des températures de moins 25 degrés durant les mois de février de 1956 et pls tard 1962 qui contrastaient avec les autres hivers modérément froids et neigeux depuis le début des années 1950. Depuis que je m’intéresse à l’évolution du climat, c’est-à-dire depuis une dizaine d’années, j’ai compris que ces années 1950-1960 correspondaient à un léger affaissement de l’activité solaire qui pouvait expliquer ces sécheresses à répétition sans pour autant exclure d’autres paramètres à l’époque encore inconnus ou très mal étudiés. À quoi assistons-nous aujourd’hui tandis que le gouvernement français clame que la sécheresse hivernale, provoquée par le réchauffement du climat, va avoir des conséquences catastrophiques sur les agriculteurs qui par ailleurs vont devoir faire face à une forte augmentation du prix des engrais de synthèse et un contrôle étroit de l’usage de pesticides. Le gouvernement français en profitera pour instituer un nouvel « impôt sécheresse » compte tenu du fait que les caisses de l’Etat sont vides et le déficit de la balance financière des produits agricoles s’aggravera.

La question que devrait se pose ce gouvernement d’incompétents est de savoir pourquoi les périodes de sécheresse hivernales ou estivales sont à déplorer. La France ce n’est pas les Émirats arabes unis qui viennent de décider de la construction d’une troisième centrale nucléaire, les deux premières étant utilisées en partie pour alimenter des usines de dessalage de l’eau de mer avec des kWh pour alimenter les compresseurs et la chaleur résiduelle pour favoriser l’osmose inverse. On dirait que les aléas climatiques se liguent main dans la main avec les écologistes qui protestent contre la construction de retenues collinaires pour l’irrigation et l’usage de néonicotinoïdes ou de glyphosate. Même le climat se ligue contre les agriculteurs français ! Les « prouts » des vaches vont être bientôt taxés, qu’à cela ne tienne les Français renonceront aux belles entrecôtes charolaises et n’auront pas d’autre choix que de griller des entrecôtes importées du Brésil provenant de bovins exclusivement nourris avec des tourteaux de soja transgénique et de la luzerne résistante au glyphosate (mais oui, ça existe !) ou des poulets assommés d’hormones de synthèse voire de vaccins nouvelle génération à ARN messager.

Pour conclure, si ces sécheresses qui vont à coup sûr se reproduire et feront partie de la vie quotidienne dans les prochaines années c’est tout simplement parce que le climat se refroidit en raison à nouveau d’une chute de l’activité solaire comme durant les années 1950 parfaitement prévue par les spécialistes du Soleil cette fois-ci de grande ampleur. Mais s’attendre à ce que les gouvernements tiennent compte des travaux de ces spécialistes non conformes à la doxa de l’IPCC relève de la fiction car ils préfèrent écouter les écologistes qui n’y connaissent strictement rien. Seule leur idéologie et leurs dogmes les guident. Ces histoires de CO2 et d’activité humaine me font « pouffer », ce n’est que l’activité solaire qui joue un rôle sur l’évolution du climat terrestre et à très long terme les conséquences de la mécanique céleste, c’est tout. Et plus cette activité solaire faiblira moins l’évaporation des océans sera abondante et par voie de conséquence il y aura encore plus de sécheresses auxquelles il faudra se préparer pour ne pas mourir de famine. Allez expliquer cela à des écologistes ils vous répondront que vous êtes un horrible réactionnaire fasciste. Voilà la situation actuelle dans laquelle l’Occident est pris au piège … Prochain billet climatique, un autre signal faible : ITCZ et gyre nord-atlantique 

Bientôt plus de pain en France ? Ce sera la révolution !

Le coronavirus a disparu, remplacé par les événement d’Ukraine dans les médias de grand chemin et la problématique du changement du climat est devenue presque secondaire. En réalité les lobbys de la protection de l’environnement n’ont pas lâché la barre. Le mouvement suit son cap inexorable vers la ruine des sociétés occidentales souhaitées par ces idéologues qui considèrent que le sauvetage d’une espèce de fleurs qui n’intéresse personne sinon quelques spécialistes inconnus est plus importante que le chômage de masse engendré par des mesures iniques d’harmonisation du marché européen de l’énergie ou l’interdiction de retenue collinaires de réserves d’eau pour l’agriculture. Nous vivons aujourd’hui dans un monde occidental surréaliste dans lequel l’homme est moins important que la réintroduction des ours ou des loups dont l’élimination fut l’une des préoccupations des générations qui nous ont précédé pour améliorer les conditions de vie du peuple en lui fournissant des denrées alimentaires de manière à inspirer confiance et à des prix abordables. La France, de par ses terroirs et l’ingéniosité de ses agriculteurs, a longtemps été le grenier de l’Empire romain puis de l’Europe. Aujourd’hui, en raison de mesures iniques issues des idéologies environnementales niant tout argument scientifique rationnel, la France est contrainte d’importer plus de 15 % de ses denrées alimentaires courantes, qu’il s’agisse de viande, de fruits et légumes ou de produits lactés, du jamais vu depuis que la France existe en tant que nation ou même que colonie romaine.

Ces mêmes défenseurs des petites fleurs et des papillons (il faudrait également considérer tous les insectes nuisibles) ont contribué à détruire le secteur agricole français. On parle maintenant avec insistance du marché européen de l’énergie car l’opinion publique a enfin compris que la France avait été bernée en ce qui concerne l’électricité par les écologistes allemands en raison de l’augmentation insupportable des faillites d’entreprises. Pour l’agriculture française on assiste au même phénomène avec l’interdiction des néonicotinoïdes, ce qui scientifiquement est une absurdité sous le fallacieux prétexte que quelques insectes pollinisateurs seraient affectés par ces produits phytosanitaires. Comme conséquence de ces décisions de la Commission européenne vendue aux lobbys « verts » l’état de l’agriculture française va atteindre un stade irréversible de dégradation.

Peut-être que le gouvernement français réagira quand le peuple commencera à ne plus pouvoir manger à sa faim. Il y a déjà en France dix millions de personnes qui sont nourries par le gouvernement avec des subventions ciblées, chèques restaurant payés par l’Etat, bons d’achat de denrées de première nécessité, … on oublie de le mentionner dans les grands médias. Dix millions tous âges confondus c’est énorme et ça coute une fortune en impôts pour tous les autres contribuables qui, eux également, vont devoir se serrer la ceinture. Je n’invente rien, ce sont des statistiques agrégeant les nécessiteux dont tous les étudiants font partie, les chômeurs de longue durée, les immigrés sans travail et les personnes seules ayant charge de famille. Et pendant ce temps-là les admirables terres arables françaises redeviennent le domaine des ronces et des orties ou sont vendues par milliers d’hectares à des fonds de pension américains … Il y a vraiment de quoi pleurer, d’autant plus que les ministres, dont celui de l’agriculture, sont des indigents intellectuels notoires ! À peine 30 % des terres agricoles françaises appartiennent aux agriculteurs qui les exploitent. Il y a de moins en moins de jeunes attirés par le nouveau métier (plein d’avenir) d’ouvriers agricoles et on les comprend. La métairie et le fermage ont toujours existé en France mais aujourd’hui il s’agit d’un phénomène de plus grande ampleur qui échappe au régulateur qu’est la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural), un organisme qui a paradoxalement contribué à la situation actuelle en encourageant le remembrement des terres et en concentrant l’activité agricole. 

Quand le peuple français souffrira de la faim, ce qui ne saurait tarder, alors le gouvernement en place fuira à Versailles pour échapper à la vindicte populaire. Ce n’était qu’une hypothèse qui rappelle douloureusement l’époque pré-révolutionnaire quand les Parisiennes allèrent chercher le Roi à Versailles car elles n’avaient plus de pain pour nourrir leurs enfants. Imaginez les fonds de pension américains achetant les riches terres de la Beauce. Que feront-ils du blé tendre si prisé des Français pour leur bon pain ? De l’alcool qu’ils rapatrieront avec profits dans leur pays ou qu’ils revendront sur les marchés. Voilà décrit en quelques lignes l’avenir de l’agriculture française …

Promenade à Odessa

Chronique parue sur le site Donbass-Insider le 31 janvier 2023

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna s’est rendue à Odessa ce jeudi 26 janvier, – en soutien au régime kiévien. Quatrième visite depuis le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine. Elle est venue : «témoigner du soutien dans la durée de la France au peuple ukrainien ». Prenant en compte : « les besoins immédiats et urgents en matière militaire et civile », elle a promis à Dmytro Kuleba, sbire de Zelensky, un système de défense aérienne et trois millions d’euros. Paris, en effet : « devrait aider l’Ukraine non seulement à se défendre, mais aussi à restaurer son indépendance et sa souveraineté ». Rien de moins !

Annalena Baerbock, ministre allemande des affaires étrangères, a pour sa part récemment déclaré : « Nous menons une guerre contre la Russie ». L’Union Européenne, dont la France fait partie, pour mémoire, – et l’Allemagne sont en guerre contre la Russie.

Le Quay d’Orsay s’est insurgé : « Nous répondons très clairement que nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l’est », a souligné la porte-parole Anne-Claire Legendre, lors d’un point de presse jeudi 26 janvier. On est tout de même en présence de certaines contradictions.

Catherine Colonna, lors de sa conférence de presse à Odessa, a également indiqué que : « La France n’avait pas encore pris de décision concernant les demandes de l’Ukraine de lui fournir des chars Leclerc. » Paris, en début de mois, a annoncé l’envoi de véhicules de combat blindés légers sur roue AMX-10RC. Concernant les chars Leclerc, « Rien n’est exclu », a déclaré le président français Emmanuel Macron.

Pour quelle raison doute-t-il de fournir des chars français Leclerc au régime de Kiev ? Honneur ou déshonneur ? Crainte d’alimenter l’escalade avec la Russie ? Ne pas trop dépouiller les armées françaises ? Les Ukrainiens sont friands de chars, mais ils veulent aussi des systèmes de défense anti-aérienne, des systèmes de radar et des munitions. Resterait-il un résidu de conscience morale chez le président français ?

Honneur ou déshonneur

La honte ou la Patrie. Qui sauvera la France ? La honte ou la dignité. Les héros raciniens dans la tragédie classique mouraient pour sauver leur honneur. Racine, notre XVIIe siècle français – Devoir et honneur. Amour de la vertu et du mérite, tel est l’honneur. Estime de soi, pouvoir se regarder dans un miroir, sans avoir à rougir. Les valeurs morales, étaient écrites avec le sang si nécessaire. Nos ancêtres se battaient en duel, si leur honneur était bafoué. Quel est celui qui a le sens de l’honneur ? Le sentiment de sa propre réputation, de sa propre dignité. Ne plus avoir d’honneur, qu’est-ce, sinon totalement déchoir, à ses propres yeux, sinon vivre dans le mensonge.

Corneille, notre XVIIe siècle français – L’honneur, le devoir, la gloire, la générosité. « La gloire, c’est l’honneur, l’estime de soi et des autres, dans une réputation sans tâche » (Charles Dédéyan). « Il y a dans l’honneur et la gloire l’idée d’obligation ; il s’agit bien, ici et là, d’un devoir. Mais le sentiment de la gloire, du moins dans son mouvement le plus beau, ressemble plus à une exigence intime qu’à ce qu’on doit aux règles de l’honneur, toujours un peu extérieures et de société. » (Octave Nadal). « L’honneur cornélien va consister essentiellement pour le personnage à continuer à mériter le nom de descendant de son père, autrement dit, à perpétuer le passé. Et le nom du père qui se perpétue d’une génération à l’autre vient précisément de la gloire, ou plus exactement de l’honneur familial qui a été établi dans le passé. … Le descendant est donc par devoir appelé à conserver cet honneur en évitant tout acte honteux. Ainsi le devoir est une exigence de l’honneur ou de la gloire de la race des âmes bien nées, c’est-à-dire des généreux. » (Ben Jukpor)

Don Diègue, à son fils : « Je t’ai donné la vie, et tu me rends ma gloire ; Et d’autant que l’honneur m’est plus cher que le jour […] » (Le Cid, III, 6)

Déchéance française

Odessa est une ville très appréciée des français, puisque déjà en mars 2022, Bernard Henry Levy s’y était rendu. Il avait déambulé dans les rues aux côtés du gouverneur Maxime Martchenko, ancien commandant du bataillon Aidar (de 2015 à 2017), groupe paramilitaire néo-nazi. Très content de lui, BHL s’est félicité d’avoir inscrit la devise républicaine française « liberté, égalité, fraternité », sur une barricade de la ville d’Odessa. Quelle barricade ? Nul ne le sait.

Mais précisément, que s’est-il passé à Odessa en 2014 ? En particulier le 2 mai 2014 ? Un incendie criminel ravagea la Maison des syndicats, siège des pro-russes, où s’étaient réfugiés un grand nombre de personnes, que les ukro-nazis avaient appelé à tuer. Le feu qui enflamma les bâtiments provoqua la mort d’une soixantaine de personnes intoxiquées par les fumées ou tentant d’y échapper en sautant par les fenêtres. Aucune enquête judiciaire sérieuse, silence dans les médias français.

Et encore un témoignage, récent, – qui a été rapporté par le canal Patriotes Russes Information (le 20 novembre 2022). Bien évidemment, nous ne connaissons pas le nom de l’auteur, – qui prend de graves risques, non seulement pour lui-même, mais encore pour les siens.

« Je vous écris d’Odessa, une ville russe qui a sa propre histoire tragique, son propre Khatyn, lorsque des néonazis ont brûlé des innocents à la Maison des syndicats le 2 mai 2014 …

La situation est tendue. Les téléphones sont vérifiés aux points de contrôle, où ils recherchent les abonnements aux chaînes russes. … Pression psychologique et contrainte physique.

A Odessa, hier et aujourd’hui, des gens sont sortis pour protester contre la panne de courant. Les forces de sécurité et le SBU sont arrivés … Certains furent détenus et livrés au lavage de cerveau et à l’intimidation. Le nazisme flagrant dans sa forme la plus pure.

Les situations de ce genre sont nombreuses. Toute dissidence est réprimée, punie et considérée comme du fantasme et des mensonges.

Nous combattons tout l’enfer, conduit par l’Occident collectif et les autorités ukrainiennes, qui veulent déchirer les liens spirituels de la Sainte Rus’. Ils veulent détruire la culture, la morale, réécrire l’histoire pour eux-mêmes et nous forcer à penser tous comme ils le veulent. Toute dissidence est punie de prison et d’outrages. Les gens sont intimidés. Ils ont interdit l’enseignement de la langue russe dans les écoles, ils ont interdit les classiques russes et la diffusion de la musique russe dans les médias.

Maintenant en Ukraine, la russophobie se répand au maximum – la haine de tout ce qui est russe.

L’Eglise canonique en Ukraine est sous occupation du régime de Kyiv. Elle est privée de tous les droits et de la protection de l’État. Des églises sont saisies, des prêtres et des laïcs sont battus, des perquisitions sont faites parmi le clergé et l’épiscopat de l’UOC.

Tout cela se fait en accord avec les autorités qui, avec les schismatiques, veulent liquider l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou.

La Russie a pris sur ses épaules une mission très importante – aider les habitants de l’Ukraine, qui se trouvent dans des conditions difficiles, en libérant des territoires et des villes afin de redonner aux gens l’espoir d’une vie normale.

C’est le cri de l’âme d’un homme profondément touché ! C’est le cri de l’âme d’un homme qui prie de tout son coeur pour que la Russie libère l’Ukraine de ce joug nazi, de la calomnie et du mensonge, de la peur et du désespoir.

La plupart des Odessans le comprennent et attendent que la paix vienne et que la Palmyre du Sud retourne chez elle dans son port natal !

Eh bien, vous ne pouvez rien faire avec le fait qu’Odessa est une ville russe. Rien. Tout le monde comprend cela. Les néo-nazis en particulier. Ils écrasent maintenant Odessa, parce que la majorité ici est pour la Russie.

Dieu est avec nous !
La vérité est avec nous ! »

Le 29 décembre 2022, des ouvriers déboulonnèrent la statue de l’impératrice russe Catherine II dans le centre d’Odessa. Symbole de l’héritage impérial russe, Catherine la Grande fut la fondatrice de la ville moderne d’Odessa au XVIIIe siècle. La statue du général russe Alexandre Souvorov a subi le même sort. A Kiev, les rues Dostoïevski et Tourgueniev ont disparu.

Et Catherine Colonna, d’indiquer sur son compte twitter : « Odessa entre au patrimoine mondial de l’Unesco. » (25 janvier 2023) Notre ministre française Catherine Colonna, ose rivaliser avec, – l’impératrice Catherine II de toutes les Russies ? – Il a fallu rayer Catherine II de toutes les Russies de la mémoire de la ville, fondée par elle, – pour qu’Odessa entre au patrimoine de l’Unesco, – vidée de son patrimoine (russe) ?

Ainsi Catherine Colonna, – au beau nom corse, s’est promenée à Odessa. Notre ministre des affaires étrangères a promis beaucoup de choses aux ukrainiens – puis aux alliés (roumains) de l’OTAN. Au nom de qui ? De Napoléon Bonaparte ? Bernard Henry Levy lui aussi est venu réaffirmer la victoire de la Révolution française de 1789, – la terreur, Robespierre, – à Odessa, ville impériale.

Maintenant, souvenons-nous de ce qui s’est passé.

Les armées napoléoniennes, qui sont allées victorieusement jusqu’à Moscou, quand sont-elles rentrées (en France) ? Pour beaucoup, jamais. Enterrées sur place en Russie, ou tombées dans le fleuve gelé. Attention à la Russie.

Le Jugement de Dieu est terrible ! On n’attaque pas impunément l’héritière de la Rome chrétienne antique.

Tous ceux qui sont allés se promener en Russie, ne sont pas revenus.

Donc, si Catherine Colonna a l’intention d’aller se promener à Moscou, – à Kaliningrad, et ailleurs, elle ferait mieux d’y réfléchir à deux fois.

Honneur, ou déshonneur, choisissons. Mais si nous choisissons le déshonneur, nous trouverons peut-être aussi : la mort.

Anne Colombini

Commentaire de votre serviteur. Le président français n’ignorait pas que Madame Merkel et François Hollande, son prédécesseur au Palais avaient à dessein trainé les pieds pour ne pas faire appliquer les accords de Minsk-2. Le président français a donc menti aux Français en recevant Vladimir Poutine à Brégançon, il a menti au Président russe en se rendant au Kremlin ensuite et il ment encore aux Français en déléguant sa parole à la Ministre Catherine Colonna. Les Français doivent s’attendre à des mesures de rétorsion de la part de Moscou et comme je l’exposais dans le court billet sur ce blog la Russie a déjà pris des mesures à l’encontre de l’Europe occidentale en réservant sa production de céréales exportée exclusivement aux pays africains et aux autres pays amis quelles que soient les difficultés que rencontreront les agriculteurs européens et en particulier français pour s’approvisionner en engrais de synthèse. Pour l’instant l’approvisionnement en uranium enrichi à 4 % en isotope 238 est assuré pour la France qui est dépendant à hauteur de 30 % de la Russie dans ce créneau particulier tant que l’usine d’enrichissement Georges Besse-2 n’est pas totalement opérationnelle. Pour tous les autres matériaux et minerais tous les pays ennemis de la Russie font face à des difficultés d’approvisionnement qui vont devenir critiques pour leurs économies comme par exemple le titane pour la société Airbus qui représente un part importante dans le calcul du PNB français. Si la Russie ne possède pas de ressources minières en minerai riche en titane comme l’ilmenite ce pays est néanmoins le troisième producteur de titane de haut degré de pureté après la Chine et le Japon, la production domestique de ce métal par l’Ukraine ayant disparu du marché mondial en 2022. Enfin toujours à propos des céréales russes l’Algérie et l’Egypte, deux pays qui sont loin d’être autosuffisants pour cette denrée alimentaire de base ont formellement déclaré leur candidature pour intégrer les BRICS. Il en est de même pour l’Iran. Ces nouvelles alliances qui se dessinent préfigurent un nouvel ordre mondial multipolaire qui est synonyme d’une relégation de l’Occident (Europe et Amérique du Nord) au second plan.

Réflexions personnelles sur la structure du “fonctionnariat” français et ses conséquences

J’ai effectué ma carrière en recherche auprès du CNRS, un organisme dépendant de l’Education Nationale française. J’ai toujours refusé personnellement d’accéder au statut de fonctionnaire pour des raisons idéologiques difficiles à expliquer en optant pour le statut de contractuel. Je considérais que ce statut de fonctionnaire était “trop confortable” et m’encouragerait à ne plus me remettre en cause. J’ai en effet côtoyé des agents fonctionnaires du CNRS qui depuis de nombreuses années ne travaillaient plus du tout et se montraient dans les locaux du laboratoire pour justifier leur salaire confortable acquis par ancienneté et non par compétence. Lorsque mon patron me proposa une promotion au grade de directeur de recherche je devais selon les statuts de cet organisme devenir fonctionnaire titulaire alors que je n’était “que” contractuel depuis le début de ma carrière. Ayant refusé cette promotion il ne me restait plus qu’à démissionner car mon dossier professionnel, déjà annoté d’une grosse croix rouge, allait être classé parmi les irréductibles. J’ai donc démissionné du CNRS. Il y avait d’autres raisons qui n’entrent pas dans le propos de ce billet. Compte tenu de mon expérience personnelle je considère que le statut de fonctionnaire à vie, c’est-à-dire que l’administration ne peut pas remettre en cause le bien-fondé de la présence d’un individu x ou y dans une administration étatique quelle qu’elle soit sous le prétexte idéologique qu’il bénéficie de ce statut de fonctionnaire, est un système encourageant l’incompétence et toutes sortes de déviances comme par exemple la corruption.

J’en suis arrivé au cours de ma réflexion sur l’inutilité de ce statut et qu’il faut tout simplement le supprimer quelles que soient les administrations considérées, qu’il s’agisse des cheminots, des enseignants, des employés de l’Etat dans diverses administrations ministérielles ou entreprises de l’Etat comme par exemple EDF et bien d’autres entreprises contrôlées par l’Etat. Si les agents du CNRS sont notés en fonction de leur nombre de publications dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture, il se trouve que dans mon cas, ayant passé plus de la moitié de ma carrière dans le cadre de mon activité comme détaché auprès d’entreprises distinctes du CNRS au sein desquelles ma capacité de publication était soumise à l’approbation de ces entreprises, alors ma notation était entachée par ces restrictions. J’ai déposé trois brevets au cours de ma carrière et tous ces brevets étaient de par la loi propriété du CNRS et leur exploitation rendait le CNRS le principal bénéficiaire de leur exploitation éventuelle. En d’autres termes la créativité d’un agent de l’Etat ne lui appartient pas. Cette activité était d’ailleurs gérée par un service juridique hybride entre le CNRS et l’Education Nationale. J’ai consulté ce service et je peux tout simplement affirmer que cette entité relève de l’imagination d’un Kafka très doué dans le surréalisme le plus rebutant. Cette administration est à mon avis l’archétype de l’image défavorable du fonctionnariat.

La France ressemble, j’ose l’écrire, à ce qu’était l’URSS, pays où tous les sujets du parti étaient de facto des fonctionnaires ! L’exemple de l’Education National est caricatural. À un instant t quel que soit le jour de l’année scolaire 30 % du personnel de l’éducnat est “absent” pour toutes sortes de raisons : congés de maladie, pour convenance personnelle ou de maternité, sessions de perfectionnement, stages variés dans d’autres administrations. Pour pallier à cet état de choses la direction de l’educnat réclame toujours plus d’agents pour maintenir le bon fonctionnement des établissements, maternelles, lycées et collèges. Tous fonctionnaires et nous sommes heureux car nous ne sommes soumis à aucun devoir professionnel ! Voilà quel est ce système étatique vicieux qui devrait être supprimé d’un trait de plume. Dans les entreprises privées les fautes professionnelles sont lourdement sanctionnées, à la SNCF le récent déraillement d’un train dans la banlieue sud de Paris n’a conduit à aucune condamnation formelle et pourtant les services d’entretien du réseau également constitués de fonctionnaires avaient commis une faute professionnelle grave. Voilà ce qu’est le véritable statut des fonctionnaires, quel que soit leur niveau : responsable jusqu’à un certain point mais jamais coupable. Vive la vie de rentier fainéant payé par les contribuables qui n’est pas concerné par la réforme des retraites puisque celles-ci sont payées par la dette de l’Etat, un autre vrai scandale dont personne ne parle dans les médias de bon ton … Il existe fort heureusement des fonctionnaires qui aiment leur métier et qui ne comptent pas leurs heures de travail. Ils sont malheureusement souvent trop mal payés et doivent alors s’acharner en effectuant des heures supplémentaires dans le cadre de leur activité hors des heures statutaires afin d’améliorer leur solde, heures supplémentaires qui seraient beaucoup mieux rémunérées s’ils étaient employés dans le secteur privé.

En quelques mots il y a en France un fonctionnaire pour 13 habitants, tous âges confondus soit 72 fonctionnaires pour 1000 habitants. En Chine, tout le monde sait que ce pays est un modèle de démocratie, il y a 80 millions de fonctionnaires du parti communiste dont l’occupation est de surveiller les citoyens du moindre village aux plus grandes villes, les entreprises grandes et petites, les exploitations agricoles et, comble d’ironie d’autres membres du parti. Il y a en Chine 60 fonctionnaires dûment inscrits au parti pour 1000 habitants. Encore un petit effort et la Chine rejoindra la France dans le poids de la fonction publique ! Pourquoi le président français veut réformer le régime des retraites ? Tout simplement pour faire payer l’ensemble des citoyens afin de combler l’abime effrayant du système de retraite des fonctionnaires qui n’est pas provisionné. Le Ministère des finances voudrait mettre la main sur le fond de retraite (Argic et Arco, je crois) des professions libérales au passage et mutualiser la retraite des fonctionnaires en rendant tous les salariés solidaires, une Chine en miniature en quelque sorte. Jamais aucun média de grand chemin ne mentionnera cet état de fait et pourtant c’est la réalité.

Pour conclure ce billet je voudrais insister sur le fait que sans ma retraite complémentaire constituée à titre onéreux auprès d’un fond de pension géré par la Caisse des dépôts et consignations je serais dans la misère. Tous les contractuels de l’Etat et des collectivités locales peuvent faire ce choix et il pourrait en être de même pour la grande majorité des salariés du privé qui sont en définitive des contractuels. Placer ses cotisations auprès d’un organisme sérieux comme la CDC, en quelque sorte le fond souverain français, serait un bon choix mais confier la gestion de ce capital à un organisme comme BlackRock, le projet du président de la République, est une trahison de tous les citoyens … Et pour plus d’informations relatives à la “grande administration” et le corporatisme corrupteur qui y règne, par exemple ceci : https://www.youtube.com/watch?v=D_amTRVS0Cg&ab_channel=%C3%89LUCID

Pourquoi la France construit un centre hospitalier sur le plateau de Saclay ?

Alors que le système hospitalier français est en décrépitude pour diverses raisons, et je n’en citerai que deux, d’une part avec l’invasion d’un secteur administratif qui contrôle la gestion de la tarification à l’acte et alourdit considérablement l’emploi du temps du personnel strictement hospitalier. Dans un hôpital de taille normale un secrétariat d’une vingtaine de personnes suffit pour une gestion optimale de deux cent lits et mille personnels. Le système administratif mis en place par le Ministère a créé une sorte de monstre : pour ce même hôpital il y a maintenant 300 parasites qu’il faut rémunérer au même titre que le personnel médical. L’informatisation de l’ensemble des fonctions administratives devrait au contraire autoriser la réduction du nombre de personnels administratifs. La deuxième raison est le niveau salarial de misère de la majorité des personnels médicaux, depuis les aide-soignants et les infirmiers jusqu’aux médecins spécialisés. Par voie de conséquence il y a de moins en moins de candidats aux professions médicales, le numerus clausus de la formation de médecins ayant provoqué une désertification progressive de cette profession.

L’apparition de tout un éventail de nouvelles technologies de diagnostic et de traitement oblige parfois les hôpitaux à se spécialiser et l’un des exemples illustrant les contraintes nouvelles apparues avec ces nouvelles technologies est la médecine dite “nucléaire”. Qu’est-ce que la médecine nucléaire ? Dans un sens global il l’agit d’utiliser un radio-isotope artificiel utilisable pour le diagnostic et pour certains traitements. L’exemple du technétium-99 résume la problématique rencontrée en médecine nucléaire car c’est le produit radioactif le plus utilisé en médecine nucléaire. Un revue des autres radio-isotopes sera exposé dans la seconde partie de ce billet. Le technétium-99 est utilisé comme outil de diagnostic chez 20 millions de personnes dans le monde chaque année. Il permet de réaliser des diagnostics par imagerie gamma du cerveau, de la thyroïde, des poumons, du foie, de la vessie, des reins ou du squelette pour la détection et la localisation de tumeurs ou des problèmes circulatoires. La production de ce radio-isotope est problématique en raison de sa durée de demi-vie et des techniques d’extraction utilisées. Le technétium-99 est produit dans les réacteurs nucléaires de recherche à partir du molybdène-99, un produit de fission de l’uranium-235. Il est nécessaire d’utiliser de l’uranium enrichi en isotope 235 pour obtenir cet isotope du molybdène. Le noyau de ce molybdène se réarrange spontanément pour former le technétium-99. La demi-vie du Mo-99 est de 66 heures et celle du Tc-99 est de 6 heures. Avant d’utiliser le Tc-99 pour injection intra-veineuse en vue d’un diagnostic il faut le séparer du Mo-99, le radio-isotope parent, et cette opération est effectuée à l’hôpital par une chromatographie sur échangeur d’ions. L’hôpital doit être spécialement équipé car le Mo-99 comme le Tc-99 sont des émetteurs de rayons gamma. Il existe à Saclay deux réacteurs de recherche, Osiris et Orphée, susceptibles de produire du Mo-99. Cependant sur le même site du CEA à Saclay (Commissariat à l’Energie Atomique) il existe aussi l’accélérateur linéaire de particules, le LAL, et le synchro-cyclotron SOLEIL. On en vient donc à la deuxième méthode d’obtention du Mo-99 mais surtout de Tc-99. Ce dernier apparaît en bombardant avec des neutrons émis tangentiellement par le cyclotron, appelés improprement “radiation de synchrotron” avec également des rayons X, une cible de Mo-100 ultrapure. Le molybdène-100, faiblement radioactif, représente près de 10 % du molybdène naturel et doit être séparé jusqu’à un degré de pureté poussé pour obtenir le Tc-99 sans production parasite de technétium-99 “g” qui se transforme rapidement en ruthénium et empoisonne la cible de Mo-100. Un réglage fin de l’énergie des neutrons utilisés est donc nécessaire.

Le nouvel hôpital en construction sur le plateau de Saclay disposera donc sur le site d’une source d’approvisionnement en Tc-99 et c’est l’une des importantes raisons pour lesquelles le site de Saclay a été choisi. Outre le Tc-99 les infrastructures existantes du CEA sont à même de produire une série d’autres radio-isotopes utilisés tant pour le diagnostic que pour le traitement de cancers. La liste non exhaustive de ces radio-isotopes est la suivante et mes lecteurs comprendront l’importance méconnue de la médecine nucléaire. L’usage externe de rayons gamma dont la source la plus fréquente est du cobalt-60 et éventuellement du césium-135 est communément utilisée pour traiter certaines tumeurs et pour obtenir une aplasie médullaire avant une greffe de moelle et dans ce dernier cas l’irradiation peut être massive et à des doses proches de la dose mortelle. Enfin toujours dans le but de traiter certaines tumeurs localisées, l’implantation temporaire d’isotope radioactifs sous forme de filaments (cobalt-60, iridium-192, palladium-103) pendant quelques minutes ou quelques heures est pratiquée directement au niveau de la tumeur. Dans le cas de la thyroïde l’iode se fixe préférentiellement sur cette glande et les tumeurs sont traitées par injection d’iode-131 sous forme de iodure. Le strontium-89, le samarium-153 et plus récemment le rhénium-186 sont utilisés pour réduire les douleurs provoquées par les tumeurs osseuses lorsque ces douleurs ne peuvent plus être atténuées par les dérivés morphiniques. Enfin récemment l’utilisation d’anticorps monoclonaux marqués avec du bismuth-213 ou du plombe-212 ont été utilisés expérimentalement pour tenter de traiter les métastases multiples d’une tumeur cancéreuse utilisée auparavant pour obtenir ces anticorps monoclonaux. Ce type d’approche encore au stade expérimental est utilisé dans le cas de certaines leucémies et des mélanomes. Il s’agit alors de mettre en œuvre le rayonnement alpha émis par ces radio-isotopes. Le gadolinium-157 est enfin utilisé comme émetteur de neutrons en combinaison avec du bore injecté par voie intraveineuse qui capte les neutrons après fixation préférentielle du gadolinium radioactif dans le tissu cancéreux. À ne pas confondre avec le gadolinium stable utilisé comme agent contrastant dans l’imagerie par résonance magnétique nucléaire, le terme nucléaire ne mettant pas en œuvre de radioactivité. Tous ces traitements utilisent des doses variables allant de 20 à 60 grays à l’exclusion des traitements faisant appel à l’iode-131 pour traiter les tumeurs cancéreuses de la thyroïde car dans ce dernier cas les doses utilisées étant (rayons gamma) massives pouvant atteindre 1,2 gigaBecquerels. Les locaux hospitaliers doivent être spécialement conçus pour que le personnel ne soit pas irradié par le rayonnement gamma alors que ce radio-isotope émet également des électrons très énergétiques (rayonnement beta moins). Compte tenu de la période de demi-vie de l’iode-131 de 6 jours le patient reste confiné jusqu’à ne plus émettre que 1,2 Gbq ou 0,07 mSV/heure à une distance de 1 mètres. Certaines approches de radiothérapie spécifiques sont en cours de développement et utilisent du phosphore-32 pour le traitement de la polycythémie, une maladie rare caractérisée par une production anarchique d’hématies. D’autres approches sont en cours d’étude et elles utilisent toutes de radio-isotopes à courte durée de vie comme par exemple l’actinium-225, émetteur de rayons alpha avec une demi-vie de 10 jours et obtenu par désintégration du thorium-225 lui-même issu de l’uranium-233.

Tous ces radio-isotopes sont produits dans des réacteurs d’étude et leur purification et leur formulation se trouvent donc en amont de la médecine nucléaire. On comprend dès lors l’importance de la place que la radioactivité a pris dans le domaine médical, un aspect trop souvent oublié par le grand public malgré le fait qu’un jour ou l’autre il puisse, en tant que patient, être confronté à un traitement spécifique dans un service hospitalier de médecine nucléaire. La médecine nucléaire sauve des vies, faut-il le rappeler.

Les autres utilisations de la radioactivité sont courantes et industrielles dans le domaine de la stérilisation à l’aide de rayons gamma dont la source universelle est le cobalt-60. Dans le domaine de l’imagerie médicale par émission de positrons le désoxyglucose marqué avec du fluor-18 est l’une des approches les plus courantes. Le fluor-18 est un émetteur de rayons beta plus, c’est-à-dire de noyaux d’hydrogène. La rencontre avec un électron provoque leur annihilation avec émission de deux photons gamma qui sont alors détectés par des caméras permettant d’obtenir une image tridimensionnelle. Cette technique est utilisée pour étudier les fonctions du cerveau et également pour détecter et localiser certaines tumeurs cancéreuses. Le fluor-18 est produit à cet effet en soumettant de l’eau enrichie en oxygène-18 à un flux de protons de haute énergie à l’aide d’un accélérateur linéaire de particules, il en existe un sur le plateau de Saclay, et la proximité du site de production de ce radio-isotope est critique puisque la période de demi-vie du fluor-18 n’est que de une heure quarante minutes. L’eau ainsi soumise à ce flux de protons (H+) se transforme en avide fluorhydrique directement utilisée pour synthétiser le fluoro-désoxyglucose.

Enfin, pour conclure ce billet, les radio-isotopes sont d’un usage courant dans la recherche biologique. J’ai moi-même utilisé au cours de ma carrière du tritium, du carbone-14, du phosphore-32, du fer-59 et de l’iode-125. Pour l’anecdote je me suis trouvé contaminé involontairement avec ce dernier radio-isotope (demi-vie 60 jours) à deux reprises en l’utilisant pour effectuer des radio-immuno-essais. Le technicien qui contrôlait le personnel de l’institut de recherche situé en Californie du Sud m’a préconisé une cure d’ormeaux puisqu’il savait que mon technicien passait beaucoup plus de son temps qu’au laboratoire à s’occuper de son élevage d’abalones dans la baie de La Jolla ! Source partielle World Nuclear Association et Wikipedia en anglais.

Pourquoi le gouvernement français n’a plus aucun pouvoir

Tous les pays membres de l’OTAN sont endettés et ne peuvent plus faire face à la crise profonde à laquelle ils n’échapperont pas. Le pays le plus endetté est les USA et compte bien faire payer sa dette à tous les pays qui utilisent le dollar comme monnaie d’échange en reproduisant le sale coup des subprimes de 2008, c’est-à-dire vendre leur dette en la monétisant. Mais les pays de l’Occident ne se laisseront pas berner une deuxième fois. Aux pays de l’OTAN il faut ajouter la Corée et le Japon, les 51e et 52e Etats américains, c’est un état de fait qu’il ne faut pas nier. La dette totale de la France est tout simplement monstrueuse : si on prend en compte, outre la dette dite officielle, tous les postes déficitaires classés perfidement dans les “hors-bilan” on arrive à un montant global du passif de l’Etat français équivalent à plus de trois fois le PNB. Personne n’ose le dite clairement, c’est-à-dire près de sept trilliards d’euros ! Dans ces conditions tout ce que déclare le gouvernement n’est que boniment et ne sera jamais réalisé. Impossible d’augmenter par exemple le budget de la défense, impossible de réaliser une réforme des retraites sans raser les présents retraités malgré les déclarations tonitruantes du gouvernement. Macron s’en moque puisque tous ces retraités qui ont voté pour lui lors des dernières élections ne pourront pas voter à nouveau pour lui car il ne pourra pas rempiler pour un troisième mandat, la loi le lui interdit.

Un pays lourdement endetté avec une balance commerciale chroniquement déficitaire n’a plus aucun pouvoir. La France, traditionnellement, était exportatrice de denrées agricoles. C’est le passé : aujourd’hui la France importe à hauteur de 30 % les denrées agricoles pour nourrir la population, du jamais vu depuis que la France existe, les Gaulois exportaient du vin dans tout l’empire romain. La raison est simple : la population agricole est rurale et les habitudes n’ont pas changé depuis le règne des seigneurs sur leurs fiefs. Les paysans sont taillables et corvéables à merci. Pour sauver la population de la France j’avais préconisé dans un précédent billet sur ce blog d’annuler la dette de tous les exploitants agricoles et de reporter leurs impôts et leurs charges sociales (MSA) sur la population générale non impliquée dans la production de denrées alimentaires. Rien n’a été fait dans ce sens et à court terme la population française urbanisée devra dépenser une fortune pour se nourrir car les exploitations ne trouvent plus de repreneur lorsque l’exploitant des lieux décide de cesser son activité.

Au Japon les candidats à la reprise d’un exploitation de production de riz bénéficient d’une multitude d’avantages, aides de l’Etat payées par le prix du riz le plus souvent surtaxé dans ce but. C’est très facile car les Japonais trouvent leur riz à grains courts et plus ou moins collant le seul riz comestible. Le Japon produit des légumes, des fruits, du lait et des produits laitiers ainsi que du blé tendre avec lequel les boulangers produisent du pain meilleur que la baguette parisienne. Mais les consommateurs sont disposés à y mettre le prix. Tous les détaillants de fruits, légumes et viande ne sont pas tributaires de coopératives agricoles ou de centrales d’achat, les circuits économiques concernant l’alimentation ressemblent à des “circuits courts” à l’échelle nationale. Pourquoi la France ne prend-t-elle pas exemple sur le Japon ? La population aura toujours besoin de se nourrir. Pourquoi taxer les exploitants agricoles de manière outrancière alors que cette corporation a une véritable mission de salut public ?

Dans le domaine de l’industrie la situation est pire encore. Les entrepreneurs sont asphyxiés par les charges sociales et les impôts alors que eux aussi ont pour mission de créer des emplois et donc de contribuer à la survie de la population. Encore une fois la situation de l’industrie française est catastrophique car l’Etat français n’a plus aucune marge de manœuvre en raison de la dette publique exorbitante et se voit contraint de taxer ces entreprises pour faire fonctionner sa mécanique débordante d’individus inutiles. Tous ces éléments d’analyse convergent pour affirmer que la France est au bord de la faillite. Un jour prochain le Trésor français se trouvera en panne sèche car plus aucun créancier n’osera prêter à la France, d’ailleurs l’inversion des taux signifie que les créanciers n’accordent déjà plus aucune confiance dans le pouvoir de la France d’honorer sa dette. Le taux à dix ans est à ce jour de 2,62 % et le taux à un mois n’est que de 1,98 %. Dans une situation économique normale, c’est-à-dire inspirant la confiance, cette différence devrait être l’inverse exact de la situation actuelle (source : tradingeconomics.com). François Fillon fut massacré par l’intelligentsia soutenant le “mozart de la finance” quand il déclara que la France était en faillite et on constate aujourd’hui que ce “mozart de la finance” n’est qu’un acteur de théâtre refoulé qui a embrassé une carrière dépassant ses capacités intellectuelles.

La France est donc effectivement en faillite et la réforme des retraites est là pour le confirmer. Si les retraites actuellement versées ne sont pas diminuées ce sera un coup d’épée dans l’eau. Le président s’en moque, il n’aime ni la France ni les Français, y compris ceux qui ont voté pour lui. Personnellement je me bats avec l’administration française depuis plus de 4 mois pour régulariser la domiciliation de ma retraite à Papeete. C’est un signe révélateur d’une gestion calamiteuse du paiement des retraites car les caisses sont vides ! Je conclurai ce billet de mauvaise humeur en déclarant que la seule planche de salut qui reste à la France est de quitter l’Union européenne, d’abandonner l’euro, dévaluer le franc nouvelle formule de 30 % dans l’espoir de revitaliser à l’exportation les rares entreprises qui survivent sur le territoire et enfin de prendre les mesures indiquées plus haut pour l’agriculture en taxant de surcroit toutes les denrées alimentaires importées. Mais je dois rêver les yeux ouverts sur le texte que j’écris …

Pourquoi les prix de l’énergie ont augmenté en Europe, en France et dans le monde ?

Ce billet est un ensemble de réflexions. Il peut paraître un peu décousu mais le fil directeur reste l’énergie … Ce ne sont pas les évènements d’Ukraine qui sont la cause de l’augmentation internationale du prix de l’énergie contrairement à ce que les médias « main-stream » que d’aucuns traduisent maintenant par « de grand chemin ». Il faut analyser le paysage énergétique des principaux consommateurs de cette énergie depuis l’Amérique du Nord à l’Asie en passant par l’Europe. Depuis l’instauration des critères dits ESG aux alentours de l’année 2010 (https://en.wikipedia.org/wiki/Environmental,_social,_and_corporate_governance ) les grandes compagnies pétrolières et gazières occidentales ont vu les investissements de recherche de nouveaux gisements de pétrole et de gaz réduits de 340 milliards de dollars. Seuls Rosnef et Gasprom qui opèrent exclusivement sur le territoire de la Fédération de Russie ont continué à investir dans la recherche de nouveaux gisements avec des succès majeurs comme dans la Mer d’Okhotsk située entre l’île de Sakhalin au nord d’Hokkaido et la péninsule du Kamchatka. Toutes les explorations et les mises en exploitation des gisements identifiés précédemment ailleurs dans le monde ont été arrêtées. Par conséquent l’offre a diminué en regard de la demande et le jeu naturel de la fixation des prix par le marché a eu son effet.

Aux Etats-Unis lors de la première moitié du mandat Biden l’oléoduc XXL supposé acheminer le pétrole extrait des schistes bitumeux de l’Alberta au Canada a été arrêté et les exploitants de gaz de schiste de roche mère n’a pas été encouragé. L’oléoduc XXL supposé alimenter les raffineries du Texas spécialisées dans le traitement des pétroles lourds type vénézuélien n’est toujours pas d’actualité, l’industrie pétrolière iranienne est toujours soumises aux sanctions américaines, les gisements prometteurs situés au large de la province du Cap en Afrique du Sud ne sont toujours pas en exploitation ainsi que ceux découverts au nord du Brésil et de la Guyane française. Tous conjugués ces éléments ont conduit à une forte augmentation des prix du gaz et des produits pétroliers raffinés. Dès le débuts des évènements d’Ukraine les USA ont retourné leur veste car il y avait de gros profits à réaliser en vendant du gaz de schiste (liquéfié) à l’Europe occidentale. Il ne faut pas être dupe, le sabotage des gazoducs NordStream 1 et 2 a été prémédité pour que les Etats-Unis vendent leur gaz de schiste aux Européens de même qu’ils ne veulent pas entendre parler du gaz iranien.

En ce qui concerne l’énergie nucléaire on peut dire que la situation est identique. Les seuls pays continuant à investir dans cette énergie sont la Chine et la Russie et quelques autres pays dont l’Inde qui construit des unités de production importées de Russie ou de Chine. La Chine développe des SMR haute température très prometteurs et la Russie continue à développer la filière à neutrons rapide que l’Europe malheureusement abandonné lors de la fermeture de l’usine NERSA de Creys-Malville. Les Allemands, sous la pression constante des écologistes (ceux-là mêmes qui ont obtenu la fermeture de l’usine de Fessenheim) ont été contraints de fermer l’ensemble de leur parc nucléaire pour des raisons strictement idéologiques. Dans le même contexte de pression de la part de ces écologistes, les gouvernements successifs français ont lancé dans l’air, sans réfléchir un instant, que le « mix » énergétique français ne devrait comprendre que 50 % de nucléaire, une décision sans aucune espèce de fondement ni économique ni technique. La France, subissant la pression des Allemands, a baissé les bras et s’est conformée au marché spot du kWh dont les modalités ont été mises en place par Berlin et que la France a appliqué servilement (voir à la fin de ce billet à propos des lois NOME et ARENH). En un mot l’unique producteur français (EDF) doit vendre ses kWh à un prix décidé par le gouvernement français aux détaillants qui revendent ces électrons au prix du marché spot déterminé la veille par le fixing sur le prix du dernier kWh produit, dans la plupart des situations par des turbines à gaz. De facto ce prix est indexé sur le prix du gaz.

L’inscription de l’énergie nucléaire dans la nomenclature européenne en tant qu’énergie renouvelable laisse un espoir encore ténu que les investisseurs s’intéresseront à nouveau à cette forme de production d’énergie. Les petits réacteurs modulaires pourraient attirer des capitaux. Mais il reste le combustible le plus utilisé dans le monde pour produire de l’électricité et il s’agit du charbon dont les réserves mondiales prouvées et économiquement exploitables seront en mesure de satisfaire une demande au rythme actuel pendant encore au moins un siècle, d’ailleurs personne n’entend parler d’un « pic de charbon » contrairement au pétrole dont l’avènement est repoussé tous les dix ans. Les investissements se tarissant ce « peak oil » pourrait cependant devenir plus proche.

En résumé le prix de l’énergie ne cessera d’augmenter dans les années à venir malgré le retour sur les marchés de l’Iran et du Vénézuela prévu lorsque le gaz de schiste américain s’épuisera, une éventualité proche dans le temps qu’il faut garder en mémoire. Et au milieu de tout cela les énergies vertes ou dites renouvelables n’ont aucune place économique à laquelle se fier. D’ailleurs le volume des investissements dits ESG ne cessent de décroître, ce qui est un signe de prise de conscience réaliste des investisseurs.

Mais il y a un point qu’il faut aborder ici et qui concerne tous les Français, les entreprises petites et grandes et les particuliers. Un petit historique de la mise en place du marché libre de l’électricité dans l’Union européenne s’impose. En 2011, afin de « libéraliser » le marché de l’électricité la France suit servilement les directives européennes de mise en place du marché de l’électricité et, ce n’est pas une coïncidence, la mise en place de la loi NOME et de la loi ARENHsont adoptées presque à la date du grand tsunami qui ravagea le Japon dont la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. S’il faut insister sur le cas de la France c’est tout simplement parce l’Etat français est le plus « nucléarisé » du monde et que l’opérateur est une entreprise d’Etat, ce qui déplait aux néo-libéraux et aux écologistes de l’intelligentsia européenne.

La loi NOME adoptée le 7 décembre 2010 ( https://www.cre.fr/Pages-annexes/Glossaire/LOI-NOME ) stipule que le marché de l’électricité

doit être ouvert aux opérateurs privés selon les directives européennes de libéralisation totale de tous les marchés. La Commission Champsaur a oublié de comprendre que l’électricité n’est pas une denrée comme les autres parce que les électrons ne peuvent pas être stockés comme par exemple de la laine ou du sucre. Le producteur d’électricité en l’occurence EDF pour la France doit en temps réel adapter la production à la consommation. Cette loi NOME adoptée sous l’administration Sarkozy sur ordre de l’Allemagne n’a donc pas pris en compte cet élément pourtant central. Elle a été suivie de la loi ARENH dont le décret d’application date du 28 avril 2011 ( https://www.cre.fr/Pages-annexes/Glossaire/arenh ) et elle régule le tarif de l’électricité produite spécifiquement par le producteur « historique » français, c’est-à-dire l’électricité d’origine nucléaire associée à l’énergie hydraulique. Il n’est pas difficile de comprendre la forte connotation idéologique de cette loi sous la pression des écologistes allemands. En deux mots il faut fragiliser EDF pour finalement démanteler le parc nucléaire français et la France s’est mise à genoux devant l’Allemagne pour défavoriser EDF en vue de ce démantèlement alors que l’Allemagne venait de décider de l’abandon de son énergie nucléaire après le grand tsunami du 11 mars 2011.

Si on ne prend pas de pincettes pour le dire Sarkozy, puis Hollande qui a laissé faire, sont deux traitres à la nation française. Le président actuel est également un traitre puisque depuis que les vannes approvisionnant l’Europe et en particulier l’Allemagne en gaz russe à bon marché ont été fermées et les gazoducs sous-marins sabotés sur ordre des USA il n’a rien fait pour sauver l’économie française massacrée par des tarifs électriques déments qui ne font qu’enrichir des parasites financiers qui ni ne produisent ni ne transporte les électrons. Pour faire court, les Français doivent payer et c’est leur punition de ne pas avoir suivi l’Allemagne en ne dénucléarisant pas le pays. On vit dans un monde totalement surréaliste créé de toutes pièces par des politiciens corrompus qui ne pensent qu’à leur intérêt personnel et à celui des financiers et se courbent devant le plus fort : pour les Français ce sont les Allemands qui dirigent et pour les Européens ce sont les Américains qui dirigent. Fin de l’histoire. Pour se faire une idée de la crise énergétique actuelle voici une vidéo intéressante : https://insolentiae.com/tv-finance-la-france-a-perdu-sa-souverainete-energetique/