Comment le colonialisme britannique tua 100 millions d’Indiens en quarante ans

Article de Dylan Sullivan (Université Macquarie, Sydney) et Jason Hickel (Institut des Sciences et Technologies de l’Environnement, Université de Barcelone) paru sur le site Aljazeera le 2 décembre 2022, lien en fin de billet

Ces dernières années ont vu une résurgence de la nostalgie de l’Empire britannique. Des ouvrages de renom comme « Empire : How Britain Made the Modern World » de Niall Ferguson et « The Last Imperialist » de Bruce Gilley affirment que le colonialisme britannique a apporté prospérité et développement à l’Inde et à d’autres colonies. Il y a deux ans, un sondage YouGov a révélé que 32 pour cent des Britanniques sont activement fiers de l’histoire coloniale de la nation.

Cette image rose du colonialisme entre en conflit dramatique avec la réalité historique. Selon les recherches de l’historien économique Robert C Allen, l’extrême pauvreté en Inde a augmenté sous la domination britannique, passant de 23 % en 1810 à plus de 50 % au milieu du XXe siècle. Les salaires réels ont diminué pendant la période coloniale britannique, atteignant un nadir au 19ème siècle, tandis que les famines sont devenues plus fréquentes et plus mortelles. Loin de bénéficier au peuple indien, le colonialisme britannique en Inde a été une tragédie humaine avec peu de parallèles dans l’histoire.

Les experts s’entendent pour dire que la période de 1880 à 1920 – le sommet de la puissance impériale britannique – a été particulièrement dévastatrice pour l’Inde. Des recensements complets de la population effectués par le régime colonial à partir des années 1880 révèlent que le taux de mortalité a augmenté considérablement au cours de cette période, passant de 37,2 décès pour 1000 habitants dans les années 1880 à 44,2 dans les années 1910. L’espérance de vie est passée de 26,7 à 21,9 ans.

Dans un article publié récemment dans la revue World Development, nous avons utilisé les données du recensement pour estimer le nombre de personnes tuées par les politiques impériales britanniques au cours de ces quatre décennies brutales ( https://doi.org/10.1016/j.worlddev.2022.106026 ). Des données robustes sur les taux de mortalité en Inde n’existent qu’à partir des années 1880. Si nous nous servons de cela comme base de référence pour la mortalité « normale », nous constatons que quelque 50 millions de décès supplémentaires se sont produits sous l’égide du colonialisme britannique pendant la période de 1891 à 1920.

Cinquante millions de décès est un chiffre ahurissant, mais c’est une estimation prudente. Les données sur les salaires réels indiquent qu’en 1880, le niveau de vie dans l’Inde coloniale avait déjà considérablement baissé par rapport à ses niveaux précédents. Allen et d’autres chercheurs soutiennent qu’avant le colonialisme, le niveau de vie des Indiens était peut-être « comparable à celui des régions en développement de l’Europe occidentale ». Nous ne savons pas avec certitude quel était le taux de mortalité pré-coloniale de l’Inde, mais si nous supposons qu’il était semblable à celui de l’Angleterre aux XVIe et XVIIe siècles (27,18 décès pour 1 000 personnes), nous constatons que 165 millions de décès supplémentaires se sont produits en Inde au cours de la période de 1881 à 1920.

Bien que le nombre exact de décès soit sensible aux hypothèses que nous faisons au sujet de la mortalité de base, il est clair qu’environ 100 millions de personnes sont mortes prématurément au plus fort du colonialisme britannique. C’est l’une des plus grandes crises de mortalité induite par les politiques de l’histoire humaine. Elle est plus importante que le nombre combiné de décès survenus au cours de toutes les famines en Union soviétique, en Chine maoïste, en Corée du Nord, au Cambodge de Pol Pot et en Éthiopie de Mengistu. Elle est plus importante que le nombre total de victimes civiles, militaires et collatérale de l’ensemble des deux premières guerres mondiales du vingtième siècle (ajout de votre serviteur et traducteur).

Comment la domination britannique a-t-elle causé ces pertes de vie ? Il y avait plusieurs mécanismes. Premièrement, la Grande-Bretagne a détruit le secteur manufacturier de l’Inde. Avant la colonisation, l’Inde était l’un des plus grands producteurs industriels au monde, exportant des textiles de haute qualité aux quatre coins du monde. Les tissus bon marché produits en Angleterre ne pouvaient tout simplement pas rivaliser. Cela a commencé à changer, cependant, lorsque la British East India Company a pris le contrôle du Bengale en 1757.

Selon l’historien Madhusree Mukerjee, le régime colonial a pratiquement éliminé les droits de douane indiens, permettant aux marchandises britanniques d’inonder le marché intérieur, mais a créé un système de taxes et de droits internes exorbitants qui a empêché les Indiens de vendre du tissu dans leur propre pays mais de le réserver exclusivement à l’exportation.

Ce régime commercial inégal a écrasé les fabricants indiens et a effectivement désindustrialisé le pays. Comme le président de l’ « East India and China Association » s’en est vanté devant le Parlement anglais en 1840 : « Cette entreprise a réussi à convertir l’Inde d’un pays manufacturier en un pays exportateur de produits bruts ». Les fabricants anglais ont gagné un avantage énorme, tandis que l’Inde a été réduite à la pauvreté et sa population a été rendue vulnérable à la faim et à la maladie.

Pour aggraver les choses, les colonisateurs britanniques ont établi un système de pillage légal, connu par leurs contemporains sous le nom de « ponction des richesses » (drain of wealth). La Grande-Bretagne a taxé la population indienne et a ensuite utilisé les revenus engendrés par ces taxes pour acheter des produits indiens – indigo, céréales, coton et opium – obtenant ainsi ces produits gratuitement. Ces marchandises étaient ensuite consommées en Grande-Bretagne ou réexportées à l’étranger, les revenus étant empochés par l’État britannique et utilisés pour financer le développement industriel de la Grande-Bretagne et de ses colonies de colons – les États-Unis, le Canada et l’Australie.

Ce système a vidé l’Inde de biens valant des milliers de milliards de dollars en argent d’aujourd’hui. Les Britanniques ont été impitoyables en imposant le « drain of wealth », forçant l’Inde à exporter des aliments même lorsque la sécheresse ou les inondations menaçaient la sécurité alimentaire locale. Les historiens ont établi que des dizaines de millions d’Indiens sont morts de faim au cours de plusieurs famines considérables provoquées par cette politique à la fin du XIXe siècle, car leurs ressources ont été acheminées vers la Grande-Bretagne et ses colonies de colons.

Les administrateurs coloniaux étaient pleinement conscients des conséquences de leurs politiques. Ils ont vu des millions de personnes mourir de faim, mais ils n’ont pas changé de cap. Ils ont continué de priver sciemment les gens des ressources nécessaires à leur survie. La crise de mortalité extraordinaire de la fin de la période victorienne n’était pas un hasard. L’historien Mike Davis soutient que les politiques impériales de la Grande-Bretagne « étaient souvent l’équivalent moral exact de bombes larguées depuis 18 000 pieds d’altitude (6000 mètres) ».

Nos recherches révèlent que les politiques d’exploitation de la Grande-Bretagne ont été associées à environ 100 millions de décès en trop au cours de la période 1881-1920. Il s’agit d’un cas simple de réparation, avec de forts précédents en droit international. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a signé des accords de réparation pour indemniser les victimes de l’Holocauste et plus récemment a accepté de payer des réparations à la Namibie pour les crimes coloniaux perpétrés là-bas au début des années 1900. Dans le sillage de l’apartheid, l’Afrique du Sud a payé des réparations aux personnes qui avaient été terrorisées par le gouvernement de la minorité blanche.

L’histoire ne peut être changée, et les crimes de l’empire britannique ne peuvent pas être effacés. Mais les réparations peuvent aider à remédier à l’héritage de privation et d’iniquité que le colonialisme a produit. C’est une étape critique vers la justice et la guérison.

Source : https://www.aljazeera.com/opinions/2022/12/2/how-british-colonial-policy-killed-100-million-indians via le site Informationclearinghouse.info traduit par votre serviteur.

La corruption de l’OMS enfin dévoilée au grand jour !

Pourquoi l’OMS a interdit l’hydroxychloroquine en 2020 et plus récemment l’ivermectine pour le traitement précoce et la prophylaxie contre le SARS-CoV-2 ? C’est une grave question que chacun est en droit de se poser. À cette question il est opportun d’en adjoindre une autre : les Etats, souverains, sont-ils tenus de suivre à la lettre les recommandations de l’OMS ? J’ignore quels sont en détail les statuts de l’OMS mais compte tenu de l’opacité entourant les décisions de cet organisme et la participation à hauteur de 15 % de la Fondation Gates associée au GAVI l’activité de l’OMS est par conséquent contestable. Les recommandations de l’OMS au sujet des traitements précoces contre le SARS-CoV-2 ont été contestées officiellement par le Ministère de la santé du Sénégal mais de nombreux pays ont autorisé la prescription par les médecins traitants de l’hydroxychloroquine, au Mexique, dans de nombreux pays d’Amérique du Sud, en Afrique et en Extrême-Orient. Il y a une nuance de taille entre la recommandation et l’interdiction. L’OMS a recommandé le Remdesivir et s’est ravisée quelques mois plus tard en déclarant que ce produit était « déconseillé », un épisode qui révèle à quel point cet organisme est corrompu ou, dans un langage plus diplomatique, perméable aux pressions des laboratoires pharmaceutiques. Il est nécessaire de rappeler ici que l’Union européenne a commandé pour un milliard d’euros de doses de cet antiviral fantôme quelques heures avant que l’OMS n’en déconseille l’utilisation. Il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que cet organisme est complètement pourri de l’intérieur.

L’Inde est une fédération d’Etats et le gouvernement central dispose de peu de pouvoirs en matière de santé car ce sont les Etats qui prennent les dispositions adéquates pour la santé de leurs populations. Il en est de même au Mexique ou encore au Brésil. Au niveau des actions en justice l’Inde a nettement pris de l’avant attaque l’OMS. La cour de justice de l’Etat du Maharashtra dont la capitale est Mumbai a donc décidé d’attaquer l’OMS non seulement au sujet de l’interdiction de la prescription de l’hydroxychloroquine mais également de celle de l’ivermectine. C’est une première depuis que cet organisme supranational existe car il a été créé en 1947 et bien que sous son impulsion de grandes réussites aient été achevées comme l’éradication de la variole ou la quasi élimination de la polyomyélite le vieillissement aidant cet organisme est maintenant totalement corrompu par les laboratoires pharmaceutiques.

Ces interdictions des traitements précoces du SRAS-CoV-2 sont à l’évidence téléphonées par ces laboratoires qui ont réalisé à ce jour 400 milliards de dollars de profits. Ces profits sont réalisés avec un produit expérimental dont ils ignorent les effets sur la durée. De plus ils ont obtenu des gouvernements occidentaux qu’ils soient lavés de toute responsabilité juridique mettant en avant le caractère d’urgence pour immuniser massivement les populations afin d’éradiquer le virus. C’est tout simplement de l’escroquerie, un scandale planétaire qu’il faut dénoncer. Une multitude d’avocats s’occupent de ce scandale et je suis impatient d’assister au résultat de ces actions.

L’enseignement à tirer de cette affaire est clair : il ne faut pas politiser la santé, ce domaine est du ressort des médecins et d’eux seuls. Dans cette corporation il y a aussi des brebis galeuses vendues au lobby pharaceutique. Il faut les poursuivre en justice également et faire en sorte qu’elles soient emprisonnées pour des motifs très évidents : mise en danger d’autrui et non respect des principes fondamentaux de la médecine ayant entrainé la mort. Peut-être qu’en France, seulement, 50000 morts auraient pu être sauvés et dans le monde des centaines de milliers des vies auraient pu été épargnées. C’est une attitude massivement criminelle qu’il est urgent de dénoncer. L’OMS est complice dans cette sombre histoire mais également les gouvernements. Les mois à venir vont être passionnants …

Inspiré d’un article paru sur le site de France-Soir ( https://www.francesoir.fr/politique-monde/livermectine-utilisee-en-inde-avec-succes-confirmee-comme-traitement-contre-la-covid ). Prochain article sur ce sujet, le cas du Texas. Je rappelle à mes lecteurs que j’exprime mes propres opinions mais qu’en aucun cas on peut me qualifier de « complotiste ».

L’avortement sélectif est toujours populaire en Inde, Chine et Asie du Sud-Est

Le 4 mars 2010, The Economist a publié l’une de ses couvertures les plus mémorables : une page complètement noire, à l’exception d’une paire de minuscules chaussures roses avec des nœuds à froufrous en bas. Le titre était « Gendercide : qu’est-il arrivé à 100 millions de bébés filles ? »

Bonne question. La réponse est qu’elles ont été avortées ou tuées, principalement en Chine et en Inde, mais aussi dans d’autres pays. Il a brossé le tableau d’une tragédie : la violence croisée d’une fécondité plus faible, des tests prénataux plus précis et la préférence pour les fils.

Quelques années plus tard, en 2017, The Economist était plus optimiste : « En Inde, et dans le monde dans son ensemble, la guerre contre les bébés filles semble s’achever ». Il conclut avec un aplomb caractéristique : « L’Asie s’est engagée dans une expérience démographique aux conséquences désastreuses. Cela ne se répétera sûrement pas ».

Selon un article paru dans The Lancet Global Health (lien), le sex-ratio, en Inde au moins, ne cesse de s’élargir. Le ratio naturel à la naissance est d’environ 950 filles pour 1000 garçons. Les chercheurs ont constaté que

13,5 millions de naissances féminines manquaient au cours des trois décennies d’observation (1987-2016), sur la base d’un sex-ratio naturel de 950 filles pour 1000 garçons. Les naissances féminines manquantes sont passées de 3,5 millions en 1987–96 à 5,5 millions en 2007–16. La comparaison du sex-ratio conditionnel de la première décennie d’observation (1987–96) à la dernière (2007–16) a montré une aggravation pour l’ensemble de l’Inde et presque tous les États, parmi les primogénitures et les suivantes. Le Pendjab, l’Haryana, le Gujarat et le Rajasthan avaient les rapports de masculinité les plus asymétriques, représentant près d’un tiers du total national des femmes manquantes aux deuxième et troisième nés à la naissance. Si le ratio naturel est en fait de 975 pour 1 000, 22 millions de filles sont portées disparues.

En résumé, entre 13 et 22 millions de filles indiennes ont été « portées disparues » entre 1987 et 2016 en raison d’un avortement sélectif en fonction du sexe. L’holocauste entre les sexes n’est pas dû au manque de messages sociaux et de rhétorique féministe de bien-être. Politiciens, bureaucrates, militants, éducateurs chantent tous la même partition : ne pas avorter les filles. Cela n’a pas fonctionné.

En 1994, la loi sur les techniques de diagnostic pré-conception et prénatales a interdit l’utilisation du diagnostic sexuel prénatal qui permet des avortements sélectifs selon le sexe – mais cela a eu peu d’impact. Les chercheurs ont constaté que le sex-ratio s’était stabilisé entre 2007 et 2013, mais qu’il s’était par la suite aggravé. L’infanticide féminin semble avoir disparu, mais le diagnostic échographique suivi d’un avortement est de plus en plus courant. Les chercheurs écrivent :

« L’avortement sélectif selon le sexe semble être plus prononcé pour les naissances de troisième ordre que pour les naissances de deuxième ordre après une première fille. L’avortement sélectif selon le sexe est resté plus courant dans les familles plus riches et plus éduquées que dans les familles plus pauvres et moins éduquées, contrairement aux différences dans la survie des enfants et l’accès aux soins de santé. Le principal déterminant des naissances féminines manquantes dans les naissances de deuxième et de troisième ordre était une fille ou des filles antérieures. Les tendances défavorables des naissances féminines manquantes contrastent nettement avec l’amélioration substantielle de la mortalité infantile des filles au cours des deux dernières décennies en Inde ».

Selon une étude d’un chercheur australien, Richard Egan, la préférence pour les fils et la volonté de recourir à l’avortement sélectif selon le sexe sont également présentes dans les communautés immigrantes indiennes, chinoises et vietnamiennes du monde entier.

Liens : https://doi.org/10.1016/S2214-109X(21)00094-2

Article de Michael Cook paru sur son site BioEdge.
Remarque. Ce phénomène d’infanticide sélectif existe avec la même ampleur en Chine, au Vietnam et dans une moindre mesure en Thailande. Conjugué à la politique de l’enfant unique qui a été en vigueur pendant près de 30 ans en Chine, l’infanticide sélectif prépare un problème démographique pour ce pays qui sera d’une extrême gravité : un vieillissement brutal de la population avec des conséquences économiques et sociales difficiles à imaginer. On ne joue pas avec la démographie …

Brève. EDF relégué au rang de figurant !

EDF met le bout de ses pieds en Inde avec l’EPR. Alors que les EPRs finlandais et français ne sont toujours pas opérationnels, peut-être que celui d’Olkiluoto commencera à produire de l’électricité au printemps 2022 puisque le chargement en combustible vient de démarrer pour effectuer les ultimes essais dans les conditions réelles, EDF ose entrer en négociation avec la Nuclear Corporation of India Ltd (NPCIL) pour la construction de 6 EPRs à Jaitapur dans l’Etat du Maharashtra. Ces négociations entrent dans le cadre des critères dits ESG* puisque l’Inde veut afficher sa volonté de réduction des émissions de carbone. Le problème, à mon humble avis, mais je ne suis pas dans le secret des dieux, est l’organisation de ce titanesque chantier qui sera confié exclusivement à des sociétés indiennes. EDF fournira la technologie (comprenez le savoir-faire théorique et l’ingénierie), Framatome les études d’ingénierie de l’îlot nucléaire et les fournitures pour les circuits vapeur primaires, et General Electric les turbines Arabelle, qui ne sont plus françaises depuis que Macron a vendu Alstom-Energie aux Américains**, ainsi que le circuit vapeur secondaire. Le combustible sera entièrement sous la maîtrise indienne. Enfin tout ce qui pourra être fabriqué en Inde le sera prioritairement. L’Inde dispose déjà d’un parc nucléaire de 24 réacteurs et n’est pas un débutant dans ce domaine. Peut-être que la France fournira les pompes du circuit primaire, ce sera mieux que rien …

On ne sait pas si EDF sera le véritable maître-d’oeuvre. En tout état de cause le gouvernement français a certainement pris des précautions pour qu’EDF ne se retrouve pas dans une situation inextricable comme cela va être le cas à n’en pas douter pour le projet Hinkley Point C en Grande-Bretagne (2 EPRs). Ce projet n’est donc que l’aboutissement d’une prise de position d’EDF pour relancer le nucléaire en France pour cet opérateur qui considère, à juste titre d’ailleurs, que l’énergie nucléaire est une technologie incontournable pour diminuer les émissions de carbone :

Remontons un peu dans le temps. Lorsque EDF est parvenu à un accord pour la construction des deux EPRs chinois, l’exigence pratiquement non dissimulée fut de livrer l’ensemble de la technologie de cette usine, tous éléments confondus y compris les plus sensibles en termes de technologie. Il n’est pas difficile de comprendre que le succès de Taishan a laissé des traces amères chez les dirigeants d’EDF …

Notes. * Environment friendly, Sustainable, Government compatible

** Il faudra un jour démasquer les agissements obscurs d’Emmanuel Macron au sujet de la vente d’Alstom-Energie à General Electric qui a porté atteinte à la souveraineté de la France.

Source : World Nuclear News

L’hécatombe indienne de SARS-CoV-XXX et la blague belge

L’Inde semble avoir massivement utilisé le Remdesivir pour soigner les malades souffrant du coronavirus. Or ce produit provoque des lésions rénales mais, bien plus grave, il s’agit d’un agent mutagène puissant pour les virus à ARN. Inutile de réfléchir plus longtemps, de par la gestion erratique de son épidémie l’Inde a tout simplement favorisé l’apparition de un ou plusieurs mutants, cette fois-ci beaucoup plus agressifs puisqu’il tuent des sujets relativement jeunes. Il est inconcevable que les biologistes de Gilead ne se soient jamais penché sur ce problème de la mutagénicité de cette molécule qui ressemble étrangement à un nucléotide, n’importe quel biochimiste peut s’en rendre compte. Cette question n’a jamais été abordée mais je me la pose sans aucune arrière-pensée : pourquoi Gilead a mis sur le marché une telle molécule sachant que les risques de mutagénicité étaient évidents. Ce risque a été largement démontré à la fin du printemps 2020 mais jamais les autorités sanitaires nationales ou internationales comme l’OMS n’ont mentionné clairement ce risque, se bornant à déclarer que le Remdesivir était inefficace. Et pourtant la preuve de cet effet du Remdesivir est clairement illustrée dans l’article de Wikipedia en anglais :

La Belgique a donc « fourgué » 9000 flacons de ce produit à l’inde, gracieusement ? on l’ignore, toujours est-il que ce produit ne pourra que faire apparaître de nouveaux mutants et le cercle infernal de nouveaux virus SARS-CoV-XXX est à craindre. Pourquoi toujours refuser de traiter dès l’apparition de symptômes les malades avec l’un des trois produits reconnus maintenant comme efficaces : ivermectine, hydroxychloroquine et azithromycine dont les modes d’action viennent d’être récemment précisés (lien en fin de billet) et que les laboratoires de chimie indiens sont parfaitement capables de produire rapidement.

Si Gilead savait que le Remdisivir était mutagène pour le coronavirus alors cette entreprise a participé à l’expansion de la pandémie coronavirale en favorisant l’apparition de mutants, tout en empochant quelques milliards de dollars au passage. Le monde est devenu étrange : on paie maintenant les criminels mais à une toute autre échelle que le tueur à gages qu’on peut trouver n’importe où pour se débarrasser d’un proche. À mon avis cette histoire de Remdesivir fait partie intégrante du complot organisé pour faire perdurer la pandémie afin que le cartel international de la pharmacie continue a réaliser des profits astronomiques et rétribue tout aussi astronomiquement ses actionnaires, en l’occurence les grandes banques transnationales, celles-là même qui préparent la mise en place d’un nouvel ordre mondial. Pour Klaus Schwab et sa secte néo-nazie il y a beaucoup trop d’Indiens, ceci explique cela.

Source : https://francais.rt.com/international/86019-covid-19-belgique-livre-9000-flacons-remdesivir-inde-malgre-avis-negatif-oms aimablement communiquée par un fidèle lecteur de mon blog.

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=uDgTPmyQGdA

France et SARS-CoV-2 : le meilleur élève ?

Les médias français, tous pro-gouvernementaux à de rares exceptions près, clament que la gestion de la pandémie coronavirale a été gérée correctement comment dans des pays comme les USA ou le Brésil et que la France a fait beaucoup mieux que ces deux derniers pays. Je n’ose pas écrire ici qu’il s’agit d’une grosse supercherie. Si on examine les statistiques mondiales collectées par la Johns Hopkins University, les 4 pays leaders par le nombre de « cas » positifs en millions sont les USA (13,4), l’Inde ( 9,4) le Brésil (6,3) et la France (2,27). En nombre de morts, au 30 novembre 2020, ce classement est légèrement différent : USA (266000), Brésil (172000), Inde (137000) et France (52400) toujours quatrième dans le classement.

Les USA comptent 331 millions d’habitants et si on rapporte le nombre de morts dans chacun de ces 4 pays à la population américaine – c’est une simple affaire de règles de trois comme je les affectionne – on découvre alors que la France n’a pas fait vraiment mieux que le Brésil ou les USA. Nombre de morts rapportés à 331 millions d’habitants : USA (266000), Brésil (268000), France (264800) et Inde (32800). Les journalistes papier ou des chaines de télévision devraient donc revoir leur copie d’autant plus que la centralisation colbertienne à la française n’a pas amélioré la situation en comparaison des trois autres pays cités qui sont des Etats fédéraux où le gouvernement central n’a que peu de pouvoir. Les USA et la France ont des économies comparables sur le plan du développement alors qu’au Brésil et en Inde une large proportion de l’économie est dite informelle. Pourquoi le nombre de morts est-il 8 fois plus élevé au Brésil qu’en Inde ? Ces journalistes bien-pensants diront que là se trouve la preuve de la très mauvaise gestion de l’épidémie par le Président Jair Bolsonaro. Ils pourraient également avancer que les statistiques de l’Etat indien sont particulièrement douteuses. La Johns Hopkins University ne fait pas de distinctions, elle recueille les données fournies par chaque gouvernement.

Pour clore ces analyses d’un élève de cours moyen les taux de létalité, c’est-à-dire le nombre de morts rapporté au nombre de cas, sont sensiblement identiques pour ces 4 pays, environ 21 +/- 5 morts pour 1000 cas positifs. Cette dernière figure est à considérer avec une extrême précaution car les critères de classement des « morts par SARS-CoV-2 » peuvent être biaisés pour des raisons politiques voire idéologiques. Ce dernier point fera l’objet d’un prochain billet sur ce blog.

Energie : la Chine et l’Inde préfèrent le charbon aux autres énergies renouvelables (hors nucléaire).

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Jamais dans l’histoire de l’humanité deux pays dont la population de chacun dépasse largement le milliard d’individus ont eu autant besoin de quantités gargantuesques d’énergie pour que leurs économies continuent à progresser pour assurer le bien-être de leur population. Si la Chine a réalisé les plus importants efforts dans le monde pour rendre sa production d’énergie plus propre elle continue néanmoins à développer les centrales électriques brûlant du charbon. L’Agence Bloomberg a estimé que la totalité des centrales à charbon planifiées dans ce pays était supérieure à toutes celles existant en Europe outre les installations déjà existantes. Le nombres de centrales électriques à charbon en Chine et en Inde est de 5884 alors que pour le monde entier ce parc électrique est de 10210. Toujours pour ces deux pays 634 nouvelles usines sont en construction. Il est opportun de rappeler que le total de la population pour ces deux pays est de 2,7 milliards d’individus.

Dans le monde 2 habitants sur 7 sont soit des Indiens soit des Chinois. Ces deux pays ont examiné dans le détail l’expérience catastrophique de l’Allemagne qui a préféré les énergies renouvelables au nucléaire et au thermique classique – charbon ou lignite – pour se conformer aux vœux pieux totalement surréalistes de l’accord de Paris sur le climat. L’abandon trop précipité du nucléaire par l’Allemagne conduit régulièrement à des instabilités du réseau en termes de fréquence du courant électrique. Il y a quelques jours le black-out a été évité d’extrême justesse en procédant à des délestages dans une grande partie du territoire, essentiellement dans le sud-ouest du pays. La Chine et l’Inde considèrent que l’exemple de l’Allemagne est un mauvais exemple qui devrait servir de leçon à de nombreux autres pays. Pour préserver leur économie les consommateurs allemands paient le prix fort pour leur électricité qui est devenu le plus élevé en Europe et ni le gouvernement chinois ni le gouvernement indien ne peuvent se permettre un tel choix pour leurs populations.

Mis à part les pays développés – y compris la Chine et l’Inde – en 2019, selon l’IEA (Association Internationale pour l’Énergie), les émissions de CO2 ont augmenté alors que le bilan global a été légèrement négatif. Pourtant la Chine contribue pour 50 % des émissions mondiales de CO2, ce sont donc les autres pays développés qui ont contribué à cette diminution, certes minime mais mesurée de manière fiable par l’observatoire de Hawaï. L’une des raisons invoquées serait un ralentissement de la croissance économique des pays développés qui se traduisait par un effondrement des tarifs de fret maritime vrac (Baltic Dry Index) avant l’arrivée de l’épidémie de coronavirus. Diverses institutions financières continuent à investir dans la filière charbon car, par exemple pour Farallon Capital Management, ni la Chine ni l’Inde ne pourront substituer le charbon par des énergies dites renouvelables, pariant sur le fait que les réserves mondiales de charbon exploitable en faisant appel aux techniques actuelles pourront satisfaire la demande actuelle pendant encore au moins deux siècles.

Le pari d’un certain nombre de fonds d’investissement n’est pas risqué puisque, à l’avenir, des gisement charbonniers profonds – plus de 1500 mètres de profondeur – pourront être exploités dans le futur à l’aide de techniques qui seront mises au point au cours des années à venir. À l’heure actuelle la Chine, l’Inde, mais aussi le Japon dans une moindre mesure, importent du pétrole et du gaz naturel depuis des pays qui se moquent des droits de l’homme comme l’Arabie saoudite, le Vénézuela, l’Iran, le Nigeria, l’Angola ou l’Algérie mais peu leur importe, il ne peuvent pas se permettre de priver leurs peuples d’énergie, ce serait à leurs yeux criminel, et si les émissions de CO2 paraissent criminelles pour de nombreuses personnalités politiques du monde occidental ni la Chine ni l’Inde n’ont l’intention de se plier aux injonctions de ces pays occidentaux qui prétendent leur faire la leçon au sujet des dangers du changement climatique. D’ailleurs ce satanique CO2 n’est-il pas bénéfique pour les végétaux et le plancton ?

Inspiré d’un article de Ronald Stein, fondateur de PTS Advance

L’évolution de la population mondiale : l’exemple du Japon

Faisons naturellement abstraction ici des délires eugénistes des mondialistes qui veulent mettre en place un système mondial coercitif de contrôle des naissances pour réduire à terme la population dans le monde sous le prétexte fallacieux qu’il est urgent de sauver le climat. Il suffit de considérer les exemples du Japon, de l’Italie ou encore de l’Allemagne pour se faire une idée de l’évolution de la population en une génération, c’est-à-dire 30 ans, à l’horizon 2050. Cette date a été considérée comme celle de tous les dangers si tous les pays du monde ne s’unissent pas pour sauver le climat car, au delà nous grillerons tous comme des toasts. Il faut raison garder pour deux raisons.

1. Personne ne sait dans quel sens évoluera le climat. Les géophysiciens prévoient un refroidissement généralisé déjà initié depuis quelques années, en dépit de ce qu’affirme la propagande, qui durera jusqu’en l’an 2100 en raison d’un effondrement de l’activité magnétique du Soleil alors que l’IPCC tente de faire admettre à l’opinion qu’au contraire la température moyenne augmentera de 2 à 5 degrés sans toutefois que les modèles utilisés pour une telle prédiction par cette institution soient capables de remonter dans le temps. C’est la raison pour laquelle on peut sérieusement douter de la pertinence de ces modèles. Il n’y a donc aucune raison de se préoccuper de l’évolution de la population mondiale en prétextant que le climat se dégrade parce qu’il y trop de bipèdes sur la planète.

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2. Pour les deux pays les plus peuplés du monde la population va s’effondrer et ils vont suivre l’exemple du Japon qui perd actuellement plus de 500000 habitants chaque année. La Chine a profondément modifié l’équilibre démographique naturel en introduisant au cours des années 1970 la politique de l’enfant unique. Cette politique combinée avec un « embourgeoisement » de la population a accéléré le déclin de l’accroissement de la population qui n’est plus aujourd’hui, malgré la réintroduction d’une politique de 2 enfants par famille en 2016, que de 0,3 % par an. La population chinoise va donc commencer à décliner au milieu de la prochaine décennie tout en vieillissant très rapidement. La Chine en est actuellement dans la situation que connut le Japon dans les années 1980.

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La situation de l’Inde est différente. Pendant de nombreuses années le gouvernement central de New-Delhi a négligé de prendre des mesures pour réduire l’accroissement de sa population. Les citoyens ont pris eux-mêmes une mesure beaucoup plus efficace justifiée par la tradition des mariages. En Inde le mariage d’une fille représente une dépense tellement élevée que de nombreux couples ne peuvent pas l’assumer. L’arrivée de l’échographie dans les dispensaires a fait le reste : l’avortement sélectif est tellement répandu qu’aujourd’hui il y a en Inde un profond déséquilibre entre le nombre de femmes nubiles et le nombre d’hommes en âge de se marier. Le rapport est en moyenne de 100 femmes pour 120 hommes. Si le taux de fertilité total de l’Inde est toujours de 2,4 les conséquences de ce déséquilibre seront dans un proche avenir tout aussi dramatiques que celles de la politique de l’enfant unique en Chine. L’élévation du niveau de vie moyen des Indiens conduira également aux mêmes conséquences qu’au Japon et en Chine : une baisse de la fécondité et par conséquent une décroissance progressive de la population au tournant des années 2030. Chaque fois que les gouvernements ou les particuliers – dans le cas de l’Inde – tentent de modifier les lois naturelle de la démographie ils favorisent une catastrophe apparaissant lors de la génération suivante et cette catastrophe ne peut plus être jugulée dans le cas de la Chine.

3. Le cas de l’Europe est exemplaire car il n’y a plus de pays où le taux de fécondité soit supérieur à 2,1 enfant par femme féconde. L’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, la France (qui n’est plus une exception) et les pays baltes vont assister à un vieillissement de leur population encore plus rapidement que ce que le Japon a connu depuis le début des années 1990. En 2030 la moitié de la population allemande aura plus de 65 ans et ce simple chiffre signifie que le modèle économique allemand s’effondrera, accélérant par voie de conséquence la chute de la natalité. Cette évolution atteindra l’ensemble des pays européens avec quelques années d’écart entre eux. En effet, envisager d’avoir des enfants qui seront confrontés à des conditions de vie difficiles plus tard constituera un argument très dissuasif.

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Si on analyse le graphique provenant d’une étude de la CIA (voir aussi le tableau : https://www.cia.gov/library/publications/resources/the-world-factbook/fields/356rank.html ) 100 pays sur 224, incluant de nombreuses dépendances ultra-marines de divers pays, ont un taux de fécondité supérieur à 2,1 et sur le continent africain seul le Maroc présente un taux de natalité inférieur à ce chiffre. L’alphabétisation et l’amélioration des conditions de vie quotidienne ne peuvent être que les seuls instruments pour que progressivement, peut-être en une génération si on reste optimiste, les taux de natalité diminuent et atteignent le seuil de 2,1 enfant par femme. On se retrouve donc vers 2050, décennie de tous les dangers mais beaucoup d’entre nous seront morts depuis longtemps …

Billet d’humeur géopolitique : les incohérences américaines

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Les USA ont dénoncé l’accord arraché de haute lutte avec l’Iran pour que ce pays cesse ses projets d’enrichissement d’uranium à des fins militaires et puisse redevenir un membre à part entière du commerce mondial. Les Etats-Unis sont pourtant le premier disséminateur d’armes nucléaires de destruction massive dans le monde puisque des missiles sont installés dans une grande partie de l’Europe au sein des bases militaires de l’OTAN le plus souvent à l’insu des populations locales ainsi que sur d’autres territoires contrôlés par les USA comme Diego Garcia ou encore Guam et peut-être Okinawa. En ce qui concerne l’Iran c’est maintenant une nouvelle forme de chantage qui s’installe alors que ce pays a cessé toute activité d’enrichissement au delà de 4 % d’uranium-235, situation confirmée par les visites inopinées des inspecteurs de l’IAEA. Le nucléaire a bon dos et les Américains cherchent tous les arguments pour fragiliser l’Iran car le gouvernement de Téhéran a conclu un accord commercial avec la Chine consistant à accepter des yuans en règlement de ses livraisons de pétrole et de gaz. Saddam Hussein et Khadaffi en ont fait les frais …

Ce mouvement de « dédollarisation » du marché des hydrocarbures déplait au plus haut point aux USA et les mesures de rétorsion commerciale mises en place par la Maison-Blanche à l’encontre de la Chine entrent dans ce cadre de fragilisation du dollar. Et comme si les Américains étaient à court d’arguments ils accusent maintenant l’Iran d’avoir été l’instigateur des attentats du 11 septembre. On croit rêver tant la situation devient surréaliste. C’est un juge fédéral new-yorkais instruisant 1008 plaintes de familles de victimes des attentats du 11 septembre, le Juge George B. Daniels, qui a entamé des poursuites à l’encontre de la République Islamiste d’Iran, le Corps des Gardiens de la Révolution et la Banque centrale d’Iran. Et ceci tout simplement parce que les USA ne veulent pas se brouiller avec l’Arabie Saoudite, leur allié et vassal dans la région, et aussi ennemi religieux héréditaire de l’Iran qui, tout le monde le sait, a financé ces attentats. On croirait assister à un mélodrame de mauvaise facture mais le jeu devient dangereux car l’Iran compte parmi ses alliés inconditionnels la Chine mais aussi la Russie.

La situation sur le front du pétrodollar se dégrade puisqu’un autre grand pays consommateur d’hydrocarbures, l’Inde, a décidé d’acheter son pétrole à l’Iran en payant la facture en roupies. Inutile de disserter plus avant le « roi dollar » ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir car la Chine et l’Inde ne sont ni l’Irak ni la Libye … À suivre.

Source et illustration : ABC News (abcnews.go.com)

Invraisemblable, la tuberculose tue près de 2 millions de personnes par an.


En 2015, année des dernières statistiques mondiales publiées par l’OMS (organisation mondiale de la santé ou WHO), 10,4 millions de nouveaux cas de tuberculose ont été recensés entrainant la mort de 1,8 millions de décès directement liés à cette maladie. L’Inde se trouve à l’épicentre de cette catastrophe sanitaire puisque toujours la même année il y a eu dans ce pays un demi-million de morts en raison de cette maladie infectieuse pour laquelle il existe pourtant un vaccin, le BCG, dont l’efficacité a été prouvée dès 1908 par les Professeurs Calmette et Guérin à l’Institut Pasteur de Lille en France.
Le BCG reste le vaccin le plus utilisé dans le monde, 170 millions de doses sont produites chaque année, mais son efficacité requiert des « rappels » périodiques, protocole que la plupart des pays n’ont pas mis en place, et en particulier en Inde. Ce qui devait arriver … arriva. Aujourd’hui certaines souches du Mycobacterium tuberculosis sont devenues résistantes à tous les antibiotiques connus et il s’agit pour l’Inde de tenter une éradication de la maladie. Or un tel programme est immense et extrêmement coûteux puisqu’il a été évalué à 2,5 milliards de dollars par an dans ce seul pays. Il n’y a pas d’autre solution viable que la vaccination obligatoire avec des rappels périodiques, le dépistage des foyers infectieux par les personnels para-médicaux opérant dans les dispensaires, comme cette approche permit au XXe siècle de circonscrire la syphilis par simple identification des personnes porteuses de cette maladie afin qu’elles se soumettent à un traitement adéquat.
Dans la recherche de l’excellence sanitaire dans un pays comme l’Inde qui a pourtant réussi à pratiquement éradiquer la poliomyélite – aucun cas déclaré depuis 5 ans – il s’agit d’un challenge qui peut être atteint à force d’opiniatreté et de civisme.
Source : adapté d’un article paru dans The Conversation, illustration : Reuters