Par qui La guerre en Ukraine a été provoquée et pourquoi cette précision est-elle importante pour parvenir à la paix

En reconnaissant que la question de l’élargissement de l’OTAN est au centre de cette guerre, nous comprenons pourquoi l’armement américain ne mettra pas fin à cette guerre. Seuls des efforts diplomatiques peuvent y parvenir.

George Orwell a écrit en 1984 que « qui contrôle le passé contrôle le futur : qui contrôle le présent contrôle le passé. » Les gouvernements travaillent sans relâche pour déformer les perceptions du public sur le passé. En ce qui concerne la guerre d’Ukraine, l’administration Biden a affirmé à maintes reprises et à tort que la guerre d’Ukraine a commencé par une attaque non provoquée de la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022. En fait, la guerre a été provoquée par les États-Unis d’une manière que de grands diplomates américains avaient prévue pendant des décennies avant la guerre, ce qui signifie que la guerre aurait pu être évitée et qu’elle devrait maintenant être arrêtée par des négociations.

Reconnaître que la guerre a été provoquée nous aide à comprendre comment l’arrêter. Cela ne justifie pas l’invasion de la Russie. Une bien meilleure approche pour la Russie aurait peut-être été d’intensifier la diplomatie avec l’Europe et le monde non occidental pour expliquer le militarisme et l’unilatéralisme américains et s’y opposer. En fait, les pressions incessantes des États-Unis pour élargir l’OTAN sont largement opposées dans le monde entier, de sorte que la diplomatie russe plutôt que la guerre aurait probablement été efficace.

L’équipe de M. Biden utilise sans cesse le mot « non provoqué », notamment dans son discours majeur sur le premier anniversaire de la guerre, dans une récente déclaration de l’OTAN et dans la plus récente déclaration du G7. Les médias grand public amicaux à Biden simplement répéter la Maison Blanche. Le New York Times est le principal coupable, décrivant l’invasion comme « non provoquée » pas moins de 26 fois, dans cinq éditoriaux, 14 chroniques d’opinion par des auteurs du NYT, et sept éditorialistes invités !

Il y a eu en fait deux grandes provocations américaines. La première était l’intention des États-Unis d’étendre l’OTAN à l’Ukraine et à la Géorgie afin d’entourer la Russie dans la région de la mer Noire par les pays de l’OTAN (Ukraine, Roumanie, Bulgarie, Turquie et Géorgie, dans le sens antihoraire). Le deuxième était le rôle des États-Unis dans l’installation d’un régime russophobe en Ukraine par le renversement violent du président ukrainien pro-russe, Viktor Ianoukovitch, en février 2014. La fusillade en Ukraine a commencé avec le renversement de Ianoukovitch il y a neuf ans, pas en février 2022, comme le gouvernement américain, l’OTAN et les dirigeants du G7 voudraient nous le faire croire.

La clé de la paix en Ukraine passe par des négociations fondées sur la neutralité de l’Ukraine et le non-élargissement de l’OTAN. Biden et son équipe de politique étrangère refusent de discuter de ces racines de la guerre. Les reconnaître saperait l’administration de trois façons. Tout d’abord, cela révélerait le fait que la guerre aurait pu être évitée ou arrêtée rapidement, épargnant à l’Ukraine sa dévastation actuelle et aux États-Unis plus de 100 milliards de dollars de dépenses à ce jour. Deuxièmement, cela exposerait le rôle personnel du président Biden dans la guerre en tant que participant au renversement de Ianoukovitch et, avant cela, en tant que fervent défenseur du complexe militaro-industriel et très tôt partisan de l’élargissement de l’OTAN. Troisièmement, cela pousserait M. Biden à la table de négociation, ce qui minerait la pression continue de l’administration en faveur de l’expansion de l’OTAN.

Les archives montrent irréfutablement que les gouvernements des États-Unis et de l’Allemagne ont promis à plusieurs reprises au président soviétique Mikhaïl Gorbatchev que l’OTAN ne bougerait pas d’un pouce vers l’est lorsque l’Union soviétique a démantelé l’alliance militaire du Pacte de Varsovie. Néanmoins, les États-Unis ont commencé à planifier l’expansion de l’OTAN au début des années 1990, bien avant que Vladimir Poutine ne devienne président de la Russie. En 1997, l’expert en sécurité nationale Zbigniew Brzezinski a énoncé avec une précision remarquable le calendrier d’expansion de l’OTAN.

Les diplomates américains et les dirigeants ukrainiens savaient bien que l’élargissement de l’OTAN pouvait mener à la guerre. Le grand universitaire américain George Kennan a qualifié l’élargissement de l’OTAN d’« erreur fatidique », écrivant dans le New York Times que : « On peut s’attendre à ce qu’une telle décision enflamme les tendances nationalistes, anti-occidentales et militaristes dans l’opinion russe, ait un effet négatif sur le développement de la démocratie russe, rétablisse l’atmosphère de la guerre froide dans les relations Est-Ouest, et pousse la politique étrangère russe dans des directions qui ne nous plaisent pas ».

Le secrétaire à la Défense du président Bill Clinton, William Perry, a envisagé de démissionner pour protester contre l’élargissement de l’OTAN. En se remémorant ce moment crucial au milieu des années 1990, Perry a déclaré ce qui suit en 2016 : « Notre première action qui nous a vraiment mis dans la mauvaise direction a été lorsque l’OTAN a commencé à prendre de l’expansion, en faisant venir des pays d’Europe de l’Est, dont certains bordent la Russie. À ce moment-là, nous travaillions en étroite collaboration avec la Russie, qui commençait à s’habituer à l’idée que l’OTAN pouvait être un ami plutôt qu’un ennemi… mais elle était très mal à l’aise d’avoir l’OTAN directement sur sa frontière et elle nous a fortement exhortés à ne pas aller de l’avant avec cette idée ».

En 2008, l’ambassadeur des États-Unis d’alors en Russie, et maintenant directeur de la CIA, William Burns, a envoyé un télégramme à Washington pour l’avertir des graves risques d’élargissement de l’OTAN : « Les aspirations de l’Ukraine et de la Géorgie à l’égard de l’OTAN touchent non seulement un nerf brut en Russie, mais elles suscitent de graves préoccupations quant aux conséquences sur la stabilité dans la région. Non seulement la Russie perçoit-elle l’encerclement et les efforts visant à saper son influence dans la région, mais elle craint aussi des conséquences imprévisibles et incontrôlées qui affecteraient sérieusement les intérêts de la sécurité russe. Les experts nous disent que la Russie est particulièrement inquiète du fait que les fortes divisions en Ukraine au sujet de l’adhésion à l’OTAN, avec une grande partie de la communauté ethnique russe contre l’adhésion, pourraient conduire à une scission majeure, impliquant de la violence ou, au pire, une guerre civile. Dans cette éventualité, la Russie devrait décider d’intervenir ou non, une décision à laquelle elle ne veut pas être confrontée ».

Les dirigeants ukrainiens savaient pertinemment que faire pression pour l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine signifierait la guerre. L’ancien conseiller de Zelensky, Oleksiy Arestovych, a déclaré dans une interview en 2019 que « notre prix pour rejoindre l’OTAN est une grande guerre avec la Russie ». En 2010-2013, Ianoukovitch a poussé la neutralité, conformément à l’opinion publique ukrainienne. Les États-Unis ont travaillé secrètement pour renverser Ianoukovitch, comme l’ont clairement montré les enregistrements du secrétaire d’État adjoint des États-Unis de l’époque, Victoria Nuland, et de l’ambassadeur des États-Unis, Geoffrey Pyatt, en planifiant le gouvernement post-Yanukovych quelques semaines avant le violent renversement de Ianoukovitch. Mme Nuland indique clairement qu’elle coordonnait étroitement avec le vice-président de l’époque, M. Biden, et son conseiller à la sécurité nationale, M. Jake Sullivan, la même équipe Biden-Nuland-Sullivan, qui est maintenant au centre de la politique des États-Unis à l’égard de l’Ukraine.

L’historien Geoffrey Roberts a récemment écrit ceci : « La guerre aurait-elle pu être empêchée par un accord russo-occidental qui a interrompu l’expansion de l’OTAN et neutralisé l’Ukraine en échange de garanties solides d’indépendance et de souveraineté ukrainiennes? Très probablement » . En mars 2022, la Russie et l’Ukraine ont fait état de progrès vers une fin de guerre négociée rapidement sur la base de la neutralité de l’Ukraine. Selon Naftali Bennett, ancien premier ministre d’Israël, qui était médiateur, un accord était sur le point d’être conclu avant que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ne le bloquent.

Alors que l’administration Biden déclare que l’invasion de la Russie n’est pas provoquée, la Russie a poursuivi des options diplomatiques en 2021 pour éviter la guerre, tandis que Biden a rejeté la diplomatie, insistant sur le fait que la Russie n’avait pas son mot à dire sur la question de l’élargissement de l’OTAN. Et la Russie a poussé la diplomatie en mars 2022, tandis que l’équipe Biden a de nouveau bloqué la fin diplomatique de la guerre. En reconnaissant que la question de l’élargissement de l’OTAN est au centre de cette guerre, nous comprenons pourquoi l’armement américain ne mettra pas fin à cette guerre. La Russie s’intensifiera au besoin pour empêcher l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine. La clé de la paix en Ukraine passe par des négociations fondées sur la neutralité de l’Ukraine et le non-élargissement de l’OTAN. L’insistance de l’administration Biden sur l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine a fait de l’Ukraine une victime des fausses aspirations militaires américaines. Il est temps que les provocations cessent et que les négociations pour rétablir la paix en Ukraine mettent fin à ce conflit.

Source. Commondreams.org, auteur Jeffrey D. Sachs, Professeur à l’Université Columbia. Illustration : combattant de l’armée ukrainienne bombardant la ville de Bhakmout-Artemiosk. La détection acoustique du point de départ de l’obus oriente la contre-artillerie russo-donbassienne et la batterie “ennemie” est localisée en quelques secondes et presque immédiatement détruite transformant les opérateurs, 3 à 5 artilleurs, en viande hachée.

Que les peuples soumis aux USA s’insurgent !

Il est très intéressant de constater que des sites comme Strategic Culture Foundation ou le blogueur Lucien Pons abordent les racines nazies de l’OTAN, le premier réalisant une revue détaillée concernant la charge de chaque foyer fiscal des pays membres de cette organisation pour financer son fonctionnement et l’autre détaillant l’accession au pouvoir d’anciens éminents membres de l’appareil hitlérien dans les plus hauts postes de responsabilité de l’OTAN. Quel est le but de ces révélations ? Personnellement je ne doute pas une minute qu’il s’agit de préparer l’opinion à la défaite de l’Occident qui sera actée lors de la demande d’armistice du régime – également nazi – de Kiev. Apparemment les soi-disant démocrates qui dirigent les pays de l’Union européenne n’ont plus ni état d’âme ni honte en soutenant un régime qui fut combattu au prix de millions de vies humaines durant la seconde guerre mondiale. Cet état d’âme des dirigeants européens se confond maintenant avec une sympathie pour le nazisme non avoué mais néanmoins présente dans les esprits de tous ces dirigeants. Ils osent aider militairement le régime ukrainien en lui fournissant des armes létales et celles-ci sont utilisées pour tuer sans discernement des civils innocents. Les peuples n’ont jamais été consultés au sujet de cette aide militaire car les gouvernements européens aux ordres de Washington ne peuvent pas réagir : ils bafouent donc leurs constitutions respectives et méprisent leurs peuples.

Il faut considérer que l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et l’Italie sont depuis 1945 de vulgaires colonies américaines, leurs citoyens ont-ils été consultés au sujet de ce qui est une prolifération nucléaire pourtant interdite par le traité de 1995 (https://www.iaea.org/fr/themes/laiea-et-le-traite-sur-la-non-proliferation-des-armes-nucleaires ). Ces pays abritent sous la contrainte des armes nucléaires américaines. Les USA, qui se targuent d’être les champions de la démocratie et de la liberté des peuples, se comportent en occupants, en colonisateurs, l’exemple du Japon et de la Corée en sont les illustrations évidentes mais les pays européens sont tout aussi asservis que ces deux colonies américaines.

Je suis profondément dégouté par l’attitude agressive des membres de l’Union européenne. La Suisse a foulé aux pieds sa neutralité et la Finlande a suivi le mouvement, c’est non seulement désolant mais très inquiétant. Le traité YYA de 1948 ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Finlandisation ) stipulait que la Finlande devait respecter sa neutralité quels que soient les évènements géopolitique et ce statut protégeait le pays contre toute agression de la part d’autres pays, en particulier l’Union soviétique qui devint ensuite la Fédération de Russie sans que ce traité soit remis en cause. La pression de l’OTAN pour mieux encercler la Russie a fait le reste : le non respect de ce traité. 

Venons-en donc à la participation financière à l’OTAN consentie sous la contrainte des pays membres de cette organisation qui se complait dans les agressions illégales sans que cela ne suscite la moindre protestation des pays donateurs. L’infographie ci-dessous est révélatrice du degré de soumission de chaque pays aux ordres de Washington et plus précisément du complexe militaro-intellectuel américain (selon Pierre Conesa) qui dirige les Etats-Unis. Pour plus de clarté il faut se reporter au site mentionné en fin de billet.

La Norvège et la Finlande partagent des frontières communes avec la Russie. Les citoyens de ces pays sont donc d’importants contributeurs, contributions rapportée aux montants que paient les citoyens et exprimées en dollars. L’Allemagne, de facto occupée par les Américains depuis la fin de la seconde guerre mondiale, n’a jamais été depuis cette date un état souverain et paie sa part sous la contrainte. Cette contrainte américaine l’a obligée à se réarmer et on sait ce que cela signifie pour ses voisins, l’histoire l’a montré de nombreuses fois. Pour la Lituanie et l’Estonie, petits lilliputiens dans la mosaïque otanienne, la contribution est considérable et malgré cet état de fait si l’OTAN décidait d’agresser la Russie ces petits Etats seraient rayés de la carte en quelques heures. Qu’ils alimentent leur haine des Slaves c’est leur problème mais ils ne sont pas conscients des risques qu’ils prennent. Pour le Luxembourg la situation est paradoxale : que craint ce paradis fiscal aussi malsain que le Panama ou les Seychelles ? Il faut mentionner que cette principauté a gelé les avoirs russes déposés dans ses banques, la suite des évènements sera révélatrice de l’attitude du Luxembourg lorsqu’un traité d’armistice sera discuté. Ces avoirs seront-ils restitués dans leur intégralité à la Russie et à ses ressortissants ? Pour la Turquie, depuis la tentative de coup d’Etat organisée par des opposants à Erdogan avec la complicité des Américains, la contribution a été restreinte et le Président turc a procédé à une grande lessive dans les cadres de l’armée turque, complices des américains, en réduisant sa participation au budget de l’OTAN et en obtenant que l’arsenal nucléaire américain soit évacué de l’immense installation militaire américaine d’Incirlik. Enfin la France qui a réintégré l’OTAN, un coup de force de cet ignoble atlantiste que fut et est encore Sarkozy, contribue encore plus que l’Allemagne à ce budget et les Français consentent à alimenter les humeurs belliqueuses du gouvernement français en s’acquittant par foyer fiscal de 867 dollars par an ! Mais le savent-ils ? Il faut enfin se souvenir de l’intervention sans mandat de l’ONU des Américains et de leur alliés otaniens en Yougoslavie qui débuta par une motivation bien organisée des Croates, les pires nazis qui furent durant le dernier conflit mondial avec les terribles exactions des Oustachis. Il faut se souvenir de l’histoire avec son lot d’atrocités. Aujourd’hui les Américains ont établi une immense implantation militaire au Kosovo, la palme de la corruption et des trafics en tous genres. On reconnaît là l’ignominie sympathisante nazie de l’administration américaine …

Dans son blog Lucien Pons décrit les racines nazies non seulement de l’Union européenne mais également de l’OTAN. Il faut lire cet article car il éclaire l’état de pourriture idéologique avancée des Etats-Unis et de l’Europe y compris la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, les restes de l’impérialisme britannique. Aujourd’hui la situation a changé, plus de 60 % de la population mondiale ne supporte plus l’hégémonie anglo-saxonne, les lois d’extraterritorialité américaines et les sanctions prises par les Etats-Unis à l’encontre de pays qui ne veulent que la paix et la tranquillité sans aucun mandat des Nations-Unis. D’ailleurs à quoi sert de « machin » comme le disait si justement De Gaulle.

L’Organisation de Coopération de Shanghai a pour mission de rassembler les pays qui aspirent à la liberté et à la démocratie qu’ils mettent en place comme ils le désirent et selon leur rythme. Ils refusent la tyrannie malsaine et mercantile du dollar par Washington. Les Américains, avec ou sans l’OTAN, ne pourront pas lutter contre ce nouveau club économique, politique et financier disséminé dans le monde entier. Aux pays figurant dans l’illustration ci-dessous il faut ajouter les BRICS, l’Algérie, l’Egypte, l’Arabie saoudite, l’Iran, ainsi que l’Indonésie. Que les Occidentaux ne se méprennent pas : ils ne dominent déjà plus le monde et leur arrogance n’ira qu’en se réduisant au cours des années à venir.

La disparition de la suprématie du dollar qui s’accélérera à l’issue du conflit ukrainien signifiera également la dislocation de l’organisation belliciste et terroriste qu’est l’OTAN. Que les Américains s’occupent de leurs problèmes internes qui sont en eux-mêmes explosifs, le pays étant au bord de la guerre civile et qu’ils laissent le monde en paix … alors qu’il existe des mouvements sécessionnistes au sein même de ce pays. Sans une remise en ordre de la politique intérieure envahie par la corruption et le gouvernement des juges et non plus le respect et l’application des lois l’empire américain s’effondrera sans nul doute et le reste du monde pourra respirer à son aise !

http://lucien-pons.over-blog.com/article-les-racines-nazies-de-l-union-europeenne-de-bruxelles-121606929.html et en complément l’analyse de Caroline Galacteros :https://youtu.be/_K16_lc_yk8

Bonjour, M. Carlson !

J’ai appris hier que Fox News avait décidé de ne plus travailler avec vous. C’est très triste, mais je suppose que cela devait finir par arriver, car vous avez toujours dit la vérité sur ce que vous avez vu et ce que vous avez pensé. Il se trouve que ce n’est plus à la mode aujourd’hui.

L’Amérique a toujours été un pays libre, mais elle est malheureusement en train de sombrer dans l’obscurité. C’est également le cas de l’Ukraine, qui a été pillée par des oligarques en peu de temps et qui est devenue un pays déchiré par la guerre et la dictature. Cela peut-il arriver aux États-Unis ? Je pense que c’est déjà le cas. Les États-Unis se sont toujours targués d’avoir la liberté de choix, la liberté d’expression, mais qu’en est-il aujourd’hui ? Les hommes politiques font tout pour s’accrocher au pouvoir et devenir miraculeusement des leaders mondiaux en fournissant des armes à l’Ukraine et en soutenant la guerre. Mais cela profite-t-il aux Américains ? Ils vivent de plus en plus mal pendant que ceux qui ont commencé tout cela profitent de la souffrance et de la mort des autres. Et la chose la plus facile à faire est de tout mettre sur le dos de Poutine. Cela ressemble au gouvernement ukrainien qui, depuis 9 ans, commande des armes européennes et américaines pour tuer des civils et raser les villes du Donbass. Mais admettre qu’il est responsable de la mort des habitants du Donbass est effrayant, il est plus facile de dire que nous nous bombardons nous-mêmes. Ainsi, aux États-Unis, tous les problèmes ne sont pas dus à Poutine, mais à des politiciens avides de profits.

J’espère vraiment que les États-Unis se réveilleront et que les gens comprendront que la guerre n’est peut-être pas seulement en Ukraine ou en Europe. Elle peut venir à vous. On ne peut pas faire confiance à ceux qui trompent leurs citoyens et à un président d’un grand pays qui ne se reconnaît pas dans le miroir et qui parle à des fantômes. Je sais que vous, M. Carlson, ainsi que beaucoup de mes amis aux États-Unis, dites la vérité, parce que vous comprenez que le monde ne pourra pas survivre à la troisième guerre mondiale. Il n’est pas nécessaire d’aimer la Russie pour dire la vérité. Je vous souhaite, M. Carlson, une bonne continuation. Vous êtes authentique, c’est pourquoi vous êtes si redouté. Un jour, j’écrirai sûrement un roman sur vous et je parlerai des gens qui ne prêtent pas attention aux attaques et qui ont des problèmes personnels, continuez à dire la vérité. Qu’est-ce que la liberté ? La liberté, c’est quand une personne dit la vérité.

Faina Savenkova. Traduction par Christelle Néant pour Donbass-Insider

Commentaire de votre serviteur. Je sais très bien qu’on va me taxer de pro-Poutine mais ce conflit ukrainien est en réalité une guerre civile provoquée par les Etats-Unis soutenant un régime politique tout simplement exécrable, corrompu, nazi, raciste, génocidaire, qui rappelle les années les plus sombres du milieu du vingtième siècle. La question que l’on peut se poser, indépendamment de tout jugement, et la suivante : les Américains ne sont-ils pas depuis la défaite de l’Allemagne hitlérienne des sympathisants du nazisme en ayant protégé des milliers de dignitaires allemands « exfiltrés » quelques jours avant la fin du conflit ? Le fameux procès de Nuremberg mit en scène des personnalités secondaires, les plus dignes de servir les USA n’ont jamais été accusés des pires crimes commis contre l’humanité par le régime hitlérien. Il se passe aujourd’hui et depuis 2014 avec les encouragements de Victoria Nuland et le soutien financier massif de la Maison-Blanche des exactions immondes perpétrées par un régime ukrainien arborant des insignes nazis. Et cette situation n’a pas l’air de déranger l’intelligentzia américaine « bon chic-bon genre » qui soutient de facto ce régime corrompu. Plus de 30 % des riches terres arables ukrainiennes appartiennent à des fonds américains, est-ce là la motivation de l’administration américaine ? Défendre les intérêts financiers américains dans le plus pur mépris de la population ! Si tel est le cas les USA ont vraiment atteint un stade de décadence morale inquiétant car ils sont prêts à toutes sortes d’excès dans le même registre de la négation de la nature humaine … J’attends avec une certaine impatience la défaite des ukro-nazis et des forces des pays de l’OTAN, cela constituera une grande satisfaction pour votre serviteur ouvrant le monde entier à une ère nouvelle pour la liberté et la vraie démocratie dans tous les pays du monde.

Note. Faina Savenkova est une jeune ukrainienne russophone vivant dans le Donbass. Elle a écrit au Président Biden ainsi qu’au président français pour leur demander de ne plus livrer d’armes aux ukronazis qui utilisent ces armes pour massacrer sans discernement les civils qui ont la malchance de parler le russe et d’être des chrétiens orthodoxes considérés comme des sous-hommes par les pratiquants de la religion uniate ukrainophones. Cette jeune fille n’a connu que la guerre et les persécutions …

Brève. Deux poids, deux mesures … ou ignorance ?

Alors que la Russie va déployer des armes nucléaires en Biélorussie la Maison-Blanche s’offusque de cette menace dirigée contre les Etats baltes et la Finlande qui va rejoindre prochainement le club belliciste appelé OTAN. Selon le président français, au cours de sa visite à Pékin, a déclaré aux autorités chinoises, je cite : « aucun pays ne peut déployer des armes nucléaires sur un territoire étranger, en aucune circonstance ». Il est vrai que le président français, président d’une « grande nation » occidentale elle-même nucléarisée, connait très bien la situation en se lamentant auprès des autorités chinoises de ce déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie. Suivant la Maison-Blanche il considère avoir rempli sa mission : dénoncer cette décision de la Russie.

Les Français sont bien gouvernés par un président disposant d’une excellente connaissance de ses dossiers. Et pourtant il a « oublié » de mentionner que l’OTAN a déployé sur le sol européen 150 bombes B61 sur les sol européen, en Belgique (base américaine de Kleine Brogel), aux Pays-Bas (base américaine de Volkel), en Allemagne (base américaine de Büchel), en Italie (bases américaines de Ghedi-Torre et Aviano) et enfin en Turquie (base américaine d’Incirlik). Tous ces pays sont des territoires étrangers aux Etats-Unis. En réalité ils sont occupés par les USA depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, privilège du vainqueur oblige ! Les Français doivent se demander par qui ils sont gouvernés. Et si le pays s’enfonce inexorablement dans une sorte de tiers-mondialisation alors ils doivent réagir avant qu’il ne soit trop tard. Comme le dit si bien H16 « ce pays est foutu ».

Pourquoi il faut se souvenir du discours de Poutine à la conférence de Münich en 2007

Article d’Alfred-Maurice de Zayas paru sur le site CounterPunch le 13 février 2023 dont le titre original est « Remembering Vladimir Putin’s speech of 10 February 2007 at the Munich Security Conference ». Alfred-Maurice de Zayas est un historien, juriste et écrivain de nationalité helvético-américaine qui fut notamment ancien conseiller du secrétaire général des Nations-Unies ( https://en.wikipedia.org/wiki/Alfred-Maurice_de_Zayas ). L’Occident, selon Alfred de Zayas a laissé passer l’occasion d’établir un nouveau cadre de sécurité qui, après la guerre froide, aurait pu garantir la paix. Son analyse point par point du discours de Poutine jette une lumière crue sur la responsabilité de l’OTAN dans la guerre d’Ukraine et sur le rôle des médias. À lire avec attention.

l y a seize ans, le 10 février 2007, le président russe Vladimir Poutine a prononcé un discours historique lors de la conférence de Munich sur la sécurité. C’était une formulation claire de la politique étrangère russe de l’après-guerre froide, axée sur la nécessité du multilatéralisme et de la solidarité internationale.  Les grands médias n’ont pas donné beaucoup de visibilité à l’analyse de la sécurité de Poutine en 2007, et ils ne le font toujours pas.  Pourtant, cela vaut la peine de revenir sur ce discours.

En 2007, j’ai perçu les implications du discours de Poutine et j’ai même distribué le texte à mes étudiants de l’École de diplomatie de Genève.  Parfois, je distribue le discours de Poutine en même temps que le brillant discours d’ouverture du président John F. Kennedy à l’American University[1] le 10 juin 1963. C’est un appel à la rationalité qui a conservé toute sa pertinence.  Si tout le monde le lisait et appliquait ce qu’il contient, nous ne nous trouverions pas dans la situation dangereuse et tragique que nous connaissons aujourd’hui.

Permettez-moi de citer Kennedy : « Tout en défendant leurs propres intérêts vitaux, les puissances nucléaires doivent éviter les confrontations qui amènent un adversaire à choisir entre une retraite humiliante ou une guerre nucléaire. Adopter ce genre de ligne de conduite à l’ère nucléaire ne serait qu’une preuve de la faillite de notre politique – ou le souhait d’une mort collective pour le monde entier.« [2]

Je partage parfois avec mes étudiants l’article publié dans le New York Times par notre diplomate par excellence George F. Kennan. Il mettait en garde contre le fait de revenir sur notre parole donnée à la Russie en étendant l’OTAN vers l’est, contrairement aux assurances données par notre secrétaire d’État James Baker à Mikhaïl Gorbatchev : « Pourquoi, avec toutes les possibilités pleines d’espoir engendrées par la fin de la guerre froide, les relations Est-Ouest devraient-elles devenir centrées sur la question de savoir qui serait allié avec qui et, par voie de conséquence, qui serait contre qui dans un futur conflit militaire fantaisiste, totalement imprévisible et des plus improbables ? Pour dire les choses crûment, l’élargissement de l’OTAN serait l’erreur la plus fatale de la politique américaine de toute l’ère de l’après-guerre froide. On peut s’attendre à ce qu’une telle décision enflamme les tendances nationalistes, anti-occidentales et militaristes de l’opinion russe ; à ce qu’elle ait un effet négatif sur le développement de la démocratie russe ; à ce qu’elle rétablisse l’atmosphère de la guerre froide dans les relations Est-Ouest et à ce qu’elle oriente la politique étrangère russe dans des directions qui ne nous plaisent pas du tout…  » [3].

Les voyants auraient dû clignoter lorsque Poutine a prononcé son discours de Munich en 2007, dix ans après l’avertissement de Kennan. Dans ce discours, Poutine a calmement exprimé son inquiétude concernant : « des « bases américaines légères avancées » de 5000 militaires chacune. Il se trouve que l’OTAN rapproche ses forces avancées de nos frontières, tandis que nous – qui respectons strictement le Traité – ne réagissons pas à ces démarches.
Il est évident, je pense, que l’élargissement de l’OTAN n’a rien à voir avec la modernisation de l’alliance, ni avec la sécurité en Europe. Au contraire, c’est un facteur représentant une provocation sérieuse et abaissant le niveau de la confiance mutuelle. Nous sommes légitimement en droit de demander ouvertement contre qui cet élargissement est opéré. Que sont devenues les assurances données par nos partenaires occidentaux après la dissolution du Pacte de Varsovie ? Où sont ces assurances ? On l’a oublié. Néanmoins, je me permettrai de rappeler aux personnes présentes dans cette salle ce qui a été dit. Je tiens à citer des paroles tirées du discours de M. Werner, alors Secrétaire général de l’OTAN, prononcé à Bruxelles le 17 mais 1990 : « Que nous soyons prêts à ne pas déployer les troupes de l’OTAN à l’extérieur du territoire de la RFA, cela donne à l’Union soviétique des garanties sûres de sécurité »
.

Malheureusement, l’accueil réservé au discours de Poutine en Occident a été minimal. Ses avertissements et ses prédictions n’ont pas été pris au sérieux. C’est peut-être parce que nous avons une perception déformée de la réalité, une sorte de solipsisme ancrée dans notre vision égocentrique du monde. La plupart des Occidentaux n’étaient et ne sont toujours pas au courant du discours de Poutine ni, d’ailleurs, des textes des deux propositions qu’il a mises sur la table en décembre 2021 : deux projets de traités solidement ancrés dans la Charte des Nations unies, concrétisant la nécessité de s’entendre sur un modus vivendi et de construire une architecture de sécurité pour l’Europe et le monde.

Les grands médias portent une responsabilité considérable dans le fait qu’ils n’ont pas informé le public du discours de Poutine et de ses offres répétées de négocier de bonne foi, comme l’exige l’article 2, paragraphe 3, de la Charte des Nations unies. Il est clair que l’expansion de l’OTAN et la militarisation de l’Ukraine constituent une menace existentielle pour la Russie, et que la diabolisation malveillante de la Russie et de Poutine depuis le début des années 2000 a entraîné une menace, un « risque » de recours à la force, ce qui est interdit par l’article 2(4) de la Charte des Nations Unies.

Comme je l’ai compris à l’époque et aujourd’hui, le discours de Poutine était une main tendue à l’Occident. C’était la preuve qu’il était prêt à s’asseoir et à discuter du nouvel ordre mondial après la guerre froide.

Mikhaïl Gorbatchev, Boris Yeltzin et Poutine n’ont cessé d’exprimer leur souhait de tourner la page de la confrontation entre les États-Unis et l’Union soviétique et d’ouvrir un nouveau chapitre de coopération dans l’intérêt de l’humanité tout entière.

Certains hommes politiques et universitaires occidentaux partageaient également l’espoir que le monde pourrait enfin mettre en œuvre le désarmement au service du développement, que les deux grandes puissances nucléaires réduiraient leurs stocks et finiraient par interdire les armes nucléaires. Imaginez si tous les fonds qui ont été et sont encore consacrés à l’armée, aux bases militaires, à l’achat de chars, de missiles et d’armes nucléaires étaient disponibles pour financer l’éducation, la santé, le logement, les infrastructures, la recherche et le développement !

L’humanité a eu un bref moment d’espoir transcendantal. Le président Bill Clinton a brisé cet espoir lorsqu’il a consciemment rompu les promesses faites par James Baker à Gorbatchev selon lesquelles l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’est. Il s’agissait d’un orgueil démesuré à courte vue, l’expression de la conviction que nous étions la seule superpuissance, capable de dicter aux autres ce qu’ils devaient faire ou ne pas faire. Les politiciens occidentaux se sont réjouis du fait que la Russie ne pourrait rien faire contre notre abus de confiance. Nous avons triché, comme nous trichons si souvent dans les relations internationales. Je dirais même que nous avons développé une « culture de la tricherie »[4], consistant à profiter de l’autre chaque fois que cela est possible. C’est perçu presque comme de l’habileté, une vertu séculaire.

Et pourtant, la Russie ne menaçait personne en 1997 – elle voulait rejoindre l’Occident sous la bannière des Nations unies et de la Charte des Nations unies qui s’apparente à une constitution mondiale. C’est d’ailleurs le seul « ordre international fondé sur des règles » existant dans le monde. Mais les États-Unis ne partageaient pas la vision d’un monde multipolaire et du multilatéralisme. Et à ce jour, les États-Unis croient toujours en leur propre « exceptionnalisme » et aux fantasmes impérialistes de Zbigniew Brzezinski [5] et Paul Wolfowitz.

Des universitaires avisés comme les professeurs Richad Falk, Jeffrey Sachs, John Mearsheimer et Noam Chomsky ont reconnu depuis longtemps les erreurs colossales commises par les politiciens américains, de Clinton à  Joe Biden en passant par George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump. Hélas, ces professeurs ne chantent pas la chanson que le complexe militaro-industriel-financier veut entendre, et c’est pour cette raison que les médias mainstream ne leur donnent pas de visibilité.

Dans une société démocratique, le public a le droit de savoir et doit avoir accès à toutes les sources d’information et d’analyse. Hélas, les grands médias américains s’adonnent depuis des décennies au « Russia-bashing » et s’ingénient à dénigrer les politiciens russes, la culture russe et même les athlètes russes. Je me souviens encore des choses ridicules qui ont été écrites sur les athlètes russes pendant les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014. Je me souviens des caricatures négatives dans la presse et de la diffamation incessante des Russes dépeints comme des totalitaires.  C’est la création artificielle de tels sentiments négatifs envers d’autres peuples et cultures qui facilite la propagande de guerre et sert à justifier les sanctions et les crimes de guerre, tout cela en violation de l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et en violation de la Constitution de l’UNESCO.

Le problème ne se limite pas aux États-Unis – il est emblématique pour l’ensemble de l’Occident. Les professeurs ou les journalistes qui ont essayé de rester objectifs et de faire des reportages équilibrés ont été (et sont) dénoncés comme des marionnettes de Poutine, des idiots utiles ou (en Allemagne) des « Putin Versteher » – comme s’il était en quelque sorte inapproprié de faire un effort pour comprendre le point de vue de Poutine, et de ne pas simplement avaler le récit biaisé que les médias mainstream nous vendent. On pourrait penser que toute personne intelligente voudrait comprendre la façon dont Poutine, Zelensky, Biden, Scholz, Macron, etc. voient réellement les choses.

Il est vrai que nombre de nos meilleurs esprits ont compris le danger que représentait l’expansion de l’OTAN.  Beaucoup ont compris que si nous continuions à provoquer l’ours russe, tôt ou tard, l’ours répondrait. En août 2008, le président géorgien Mikheil Saakashvili, poussé par les États-Unis, a décidé d’attaquer l’Ossétie du Sud. Après la réponse décisive et proportionnée de la Russie dans cette courte guerre, j’ai pensé que nous aurions pu apprendre quelque chose. Hélas, nous n’avons rien appris. Nous avons continué les provocations et la propagande de guerre.

Il semble que nous, les Occidentaux, vivions dans nos propres bulles. Premièrement, nous sommes convaincus que nous sommes « les gentils » par définition. C’est un élément de foi. On me l’a inculqué au lycée à Chicago, à l’université et à la faculté de droit de Boston. Je l’ai absorbé de la presse, des films d’Hollywood, de la littérature. L’endoctrinement tant doux que dur a été complet, et notre faculté d’autocritique reste terriblement sous-développée. Deuxièmement, nous, les États-Unis, sommes un continent séparé par deux océans de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie. Nous avons l’illusion d’être invincibles. Hélas, à l’ère nucléaire, aucun endroit sur la planète n’est sûr.

Permettez-moi de revenir sur la guerre de l’information et les médias. Il est certain que la propagande que Washington et Bruxelles produisent et diffusent dépasse de loin tout ce que Goebbels a pu faire avec sa propagande nazie. Et il ne s’agit pas seulement de la désinformation et des récits biaisés du New York Times, du Washington Post, du Times, du Frankfurter Allgemeine Zeitung, d’El Pais, voire du Neue Zürcher Zeitung – il s’agit de la suppression de la dissidence, de la suppression d’autres points de vue et perspectives. C’est précisément la raison pour laquelle des millions de personnes en Occident restent si ignorantes, et c’est pourquoi RT et Sputnik sont calomniés et censurés. Parce que « Big Brother » ne permettra pas que le grand public comprenne que le conflit en Ukraine a une longue histoire, que l’OTAN n’est pas le « gentil ».  Peut-être qu’un jour, lorsque nous saisirons l’ampleur des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par les États membres de l’OTAN en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, nous comprendrons que l’OTAN – à l’origine une alliance défensive légitime – s’est progressivement transformée en une organisation criminelle au sens des articles 9 et 10 du Statut de Nuremberg.

Notes:

1.https://www.jfklibrary.org/learn/about-jfk/historic-speeches/american-university-commencement-address

2.See also my essay https://www.counterpunch.org/2022/09/14/natos-death-wish-will-destroy-not-only-europe-but-the-rest-of-the-world-as-well/

3.https://www.nytimes.com/1997/02/05/opinion/a-fateful-error.html

4.https://www.counterpunch.org/2022/01/28/a-culture-of-cheating-on-the-origins-of-the-crisis-in-ukraine/

5.The Grand Chessboard: American Primacy and Its Geostrategic Imperatives. New York: Basic Books, 1997

Guerre européenne généralisée imminente ?

Le monde politique occidental vient de franchir une nouvelle étape dans le conflit ukrainien. Les médias de grand chemin attisent les braises de la folie guerrière, médias eux-mêmes subissant la pression des puissances financières qui ont tout à gagner au cours et à l’issue d’une généralisation du conflit actuel limité aux oblasts du Donbass dont les habitants sont majoritairement russophones de religion chrétienne orthodoxe. L’historienne Annie Lacroix-Riz a parfaitement retracé au cours de l’histoire récente la genèse de la situation actuelle en présentant son exposé à un site télévisuel suisse : https://www.youtube.com/watch?v=slfmANDzWO4 . Emmanuel Todd et Henri Guaino ont de leur côté exposé leurs opinions respectives au sujet de ce conflit https://www.youtube.com/watch?v=RpLxmp9_skM . Selon ces trois personnalités le retour à la raison est souhaitable car dans le cas contraire, de nombreux pays seront tout simplement rayés de la carte, en particulier ceux que la Russie considère comme inamicaux. Les Etats-Unis sont en guerre par proxys interposés contre la Russie via l’OTAN qui contrôle tous les pays de la région. La haine du Russe ressemble étrangement à celle que manifestait Hitler, les Slaves étant pour lui des sous-hommes qu’il fallait exterminer. Les Européens seraient-ils aujourd’hui dans leur globalité des nazis qui soutiennent les yeux fermés des dirigeants ukrainiens corrompus, fanatiques sympathisants nazis ? On assiste à un retournement de l’histoire quelques 77 ans après la fin de la seconde guerre mondiale qui se termina en Europe par une défaite de l’Allemagne ruinée par l’armée soviétique.

Les deux ténors de l’action humanitaire français que sont Kouchner et BHL sont resté silencieux depuis la fin 2014 alors que les Ukrainiens, noyautés par des milices bandéristes ouvertement nazies, n’ont cessé de bombarder les populations civiles russophones du Donbass, jour et nuit, pour un triste bilan de 15000 morts innocents. Kouchner prônait une intervention armée sous le prétexte qu’il fallait sauver des peuples menacés par une puissance étrangère. L’analyse de la situation ukrainienne avant l’intervention de la Russie n’entrait donc pas dans le cadre de l’idéologie développée par Kouchner et BHL. D’ailleurs ils s’en lavent les mains. Ce sont les Russes qui ont décidé d’intervenir mais il faut souligner, ce que les Occidentaux ont trop tendance à oublier, que l’intervention russe dite opération spéciale fut décidée à la demande des républiques auto-proclamées de Donetsk et de Lugansk. Aujourd’hui les soi-disantes démocraties d’Europe ont choisi de dépouiller leurs armées d’une partie de leurs équipements au profit du régime de Kiev. Ça s’appelle entrer en guerre contre non seulement la Russie mais également contre les peuples russophones du Donbass qui combattent tous les jours au côté de l’armée russe.

On peut rire des risques d’aggravation du conflit actuel par l’utilisation de ce que les Etats-Majors occidentaux appellent des armes nucléaires tactiques. Sont-ils conscients de la puissance destructrice de telles armes, apparemment non. Chacune de ces armes tactiques équivaut à celle larguée sur la ville d’Hiroshima qui tua instantanément 100000 personnes … non, ce sont simplement de “petites” armes tactiques, elles nettoient une surface équivalente à Paris intra muros et transforme cette surface en “no man’s land”. Il ne reste plus qu’à souhaiter un rapide retour à la raison des Européens car ce sont eux qui seront détruits les premiers pour leur lâcheté et leurs mensonges et encore une fois les peuples seront coupables de folie guerrière car ils n’ont pas exigé de leurs dirigeants de solliciter leur avis car ils n’ont pas du tout envie de se battre et mourir pour une cause qui ne les concerne pas. La civilisation occidentale est bel et bien décadente, c’est la conclusion de ce court billet.

Géopolitique. L’année 2023 pourrait devenir “radioactive”

Il faut se rendre à l’évidence : tous les dirigeants européens ont enfoui leur tête dans le sable et nient le danger qui menace le monde entier et en particulier l’Europe occidentale. Ces politiciens ne sont tout de même pas totalement stupides ou alors les électeurs ont été abusés par leur intelligence de théâtre consistant à faire en sorte d’être réélus. L’exemple le plus significatif qui a concerné les Français récemment est l’élection présidentielle. Alors que les observateurs avisés et les services de renseignement savaient que la situation ukrainienne ne pouvait que dégénérer, inutile de rappeler les velléités génocidaires du gouvernement ukrainien à l’égard des population russophones, tous savaient et pourtant au cours de cette campagne électorale le sujet concernait des affaires domestiques médiocrement intéressantes. Personne n’a abordé le sujet qui concerne le monde entier, c’est-à-dire un conflit en Ukraine en gestation soigneusement préparé par les vassaux européens otaniens de Washington jusqu’à son explosion. Personne n’a abordé le danger qui se profilait : un conflit généralisé entre les USA et leurs vassaux européens et tous les autres pays et non des moindres puisqu’il s’agira de la Chine, de la Russie, de l’Iran et d’une multitude d’autres pays qui ne supportent plus l’hégémonie de Washington et du dollar US sur le monde.

Aujourd’hui la situation en Ukraine peut dégénérer à tout instant et autant les Allemands que les Français le savaient puisqu’ils n’ont pas fait leur devoir d’éviter le conflit actuel en activant les accords de Minsk-2. Tout au contraire ils ont préparé cette guerre qui s’aggravera et se mondialisera quand les Britanniques et les Américains enverront des bataillons sur le théâtre du conflit. Le conflit actuel entre l’OTAN et la Russie par matériel, capitaux et mercenaires interposés deviendra ouvert et ce conflit se généralisera en quelques jours, il ne faut plus rêver. Les motivations des Américains suivis par les Anglais sont de deux ordres. Le peuple russe est constitué d’ethnies diverses mais le “russe blanc” de l’ouest du pays est un slave pratiquant une religion considérée comme déviante, le christianisme orthodoxe : des sous-hommes qui ne sont pas protestants ni anglo-saxons … il ne faut pas chercher plus loin les origines du mépris que manifestent les Anglais et les Américains pour les Russes. L’autre motivation des Américains est de maintenir leur suprématie assise sur le monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale et pour atteindre ce but il y a deux paramètres à maîtriser : la monnaie et les ressources naturelles. Or la Russie est le pays du monde dont le sous-sol est le plus riche, c’est incontestable. Et depuis que les habitants de la Crimée ont décidé de leur rattachement à la Fédération de Russie à la suite d’une consultation populaire, exactement ce qu’avait organisé la France aux Comores, l’une des îles ayant choisi de rester française, la Russie a été punie par des mesures financières. Qu’à cela ne tienne ces sous-hommes slaves se sont organisés pour s’affranchir des contraintes monétaires liées à l’utilisation du dollar universellement sur les marchés. Sentant le vent venir les Chinois, entre parenthèses également considérés comme des sous-hommes par les Anglo-saxons, ont fait de même et se sont rapproché de la Russie.

N’y a-t-il pas là assez de motifs pour faire nerveux l’Oncle Sam ? Par conséquent une guerre étendue est devenue inévitable et ce sont les anglo-saxons qui seront les grands perdants. L’Europe otanienne n’est déjà plus que l’ombre d’elle-même. Et quand on sait que les grandes villes européennes se trouvent à moins d’une heure de portée des missiles hyper-soniques russes chargés d’ogives nucléaires toutes au moins dix fois plus puissantes que celle larguée sur Hiroshima les Européens devraient, dans un ultime sursaut de sagesse entamer des négociations avec la Russie plutôt que de livrer massivement des armes et des subsides au régime le plus corrompu du monde. Mais la corruption faisant aussi partie du style de vie des anglo-saxons dans ces conditions ils pensent que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les suisses ont déjà prévu un tel conflit nucléaire et ils remettent en état et réapprovisionnent leurs abris anti-nucléaires. À ce propos je me souviens être allé rendre visite à des amis rencontrés au Vanuatu à Veysonnaz dans le Valais. Leur maison disposait d’un abri anti-nucléaire comme beaucoup d’habitations individuelles en Suisse. Personne ne connait la parade à ces nouvelles armes. Et les destructions potentielles sont inimaginables : Londres, Paris, Berlin et Bruxelles seront les premières cibles !

Si n’importe quel politiciens européen censé et non aveuglé par l’idéologie raciste et mercantile des anglo-saxons prenait conscience du danger il déciderait immédiatement pour la survie de son peuple de négocier avec le Kremlin qui en intervenant manu militari en Ukraine n’a fait que protéger ses frères russophones persécutés et bombardés depuis les évènements de Maidan. Pourquoi Kouchner et BHL, les deux apôtres de l’intervention humanitaire, n’ont-ils jamais réagi à cet état de fait dans le Donbass ? Trente mille morts depuis Maidan ne leur suffisait pas … parce que les Russes, comme je l’ai écrit plus haut, sont des slaves (“slave” en anglais veut dire esclave), donc des sous-hommes. C’est bien triste et je suis beaucoup plus pessimiste qu’Alastair Crooke dans son éditorial du 13 janvier mis en ligne sur le site Strategic Culture (https://strategic-culture.org/news/2023/01/13/the-2023-war-setting-the-theatre/ )

Deux enfants de putes !

Depuis que j’ai laissé sur ce blog un article intitulé “Fils de pute …” en octobre 2016 je me sens libre de relater mes impressions sur la géopolitique actuellehttps://jacqueshenry.wordpress.com/2016/10/03/fils-de-pute/ en des termes crus. En ce début d’année qui n’augure vraiment rien de bon je voudrais établir un parallèle entre le prix Nobel de la paix Obama et le couple d’enfants de pute que sont Merkel et Hollande. Consécutivement Merkel et Hollande ont déclaré qu’ils n’avaient jamais soutenu les accords ni de Minsk-1 ni de Minsk-2 dont ils étaient garants avec le président russe et le Conseil de sécurité des Nations-Unies. La raison de leur mépris pour ces accords était claire : laisser à l’Ukraine le temps de s’armer et de s’organiser pour parer à l’évidence d’une invasion de la Russie dont le but était défendre, protéger et libérer les populations civiles russophones de l’est et du sud de l’Ukraine soumises à des bombardements incessants et des séries de décisions vexatoires mises en place par le gouvernement de Kiev depuis le coup d’Etat de Maïdan fomenté par la CIA et Victoria Nulland. Les estimations font état de 15000 à 30000 morts civils dans le Donbass depuis les évènements de Maïdan. Le choix de la population de la péninsule de Crimée d’être rattachée à la Fédération de Russie à la suite d’un référendum démocratique a conforté le gouvernement ukrainien à intensifier ses efforts de fortification du “front” défini comme la frontière ethnique entre les ukrainophones et les russophones.

Le Président de la Fédération de Russie espérait que ces accords de Minsk éviteraient un conflit qui, à ses yeux, allait devenir inévitable si la situation des populations du Donbass continuait à empirer. Merkel et Hollande trainèrent les pieds pour faire respecter par Kiev ces accords de Minsk comme ils l’ont déclaré tout récemment. Ces deux fauteurs de guerre, sous les ordres de Washington et de son bras armé l’OTAN, sont donc restés lamentablement inactifs. Ce sont eux les responsables du conflit actuel qui se terminera sans aucun doute par une destruction de l’Ukraine et sa partition en diverses entités comprenant la partie très majoritairement russophone du Donbass jusqu’à Odessa, une rétrocession des territoires anciennement parties intégrantes de la Hongrie à la fin de la première guerre mondiale, de des territoires la Pologne à la suite du redécoupage des frontières à l’époque de Staline et de la Roumanie dépossédée de la Moldavie devenue une république soviétique à l’issue de la seconde guerre mondiale également selon la volonté de Staline. Ces trois pays ont affirmé leurs revendications territoriales car les frontières actuelles sont pour le moins artificielles.

Durant l’occupation allemande la grande moitié sud-ouest de l’Ukraine fut nazifiée et il en reste aujourd’hui un noyau dur de nationalistes qui ne cachent pas leur sympathie pour l’ancien régime nazi, les bandéristes du nom de leur chef et inspirateur Stepan Bandera, l’un des pires criminels de guerre du vingtième siècle, dont l’idéologie criminelle a été reprise par les bataillons Azov par exemple qui se sont fait un plaisir de massacrer de sang froid les civils innocents du Donbass.

Ceci étant écrit l’objectif présent du Président de la Fédération de Russie est d’affaiblir le potentiel humain de l’armée ukrainienne et de détruire systématiquement les équipements militaires qui ont été fournis par l’Occident pour alimenter ce conflit dans le but d’affaiblir la Russie. On assiste aujourd’hui à une aide militaire massive de la Chine, de l’Iran et même de la Corée du Nord apportée à la Russie pour renforcer son potentiel destructeur afin de mettre un terme à ce conflit. La guerre d’usure mise en place par Moscou avec l’appui des Républiques du Donbass consiste à réduire le potentiel humain de l’armée ukrainienne. On parle de près de 1000 combattants mis hors d’état chaque jour tués et blessés, près des “chaudrons” fortifiés situés à l’ouest de Donetsk, dans les localités d’Artemiosk et Soledar. Le nombre de combattants qui seront pris au piège dans ces chaudrons dont l’encerclement est en bonne voie est estimé à plus de 70000 ! Lorsque ces “citadelles” fortifiées imbriquées dans le paysage urbain seront tombées alors les bombardements qui ont débuté en 2015 sur la ville de Donetsk cesseront et les civils pourront reprendre une vie normale.

Depuis que j’ai laissé sur ce blog un article intitulé “Fils de pute …” en octobre 2016 je me sens libre de relater mes impressions sur la géopolitique actuellehttps://jacqueshenry.wordpress.com/2016/10/03/fils-de-pute/ en des termes crus. En ce début d’année qui n’augure vraiment rien de bon je voudrais établir un parallèle entre le prix Nobel de la paix Obama et le couple d’enfants de pute que sont Merkel et Hollande. Consécutivement Merkel et Hollande ont déclaré qu’ils n’avaient jamais soutenu les accords ni de Minsk-1 ni de Minsk-2 dont ils étaient garants avec le président russe et le Conseil de sécurité des Nations-Unies. La raison de leur mépris pour ces accords était claire : laisser à l’Ukraine le temps de s’armer et de s’organiser pour parer à l’évidence d’une invasion de la Russie dont le but était défendre, protéger et libérer les populations civiles russophones de l’est et du sud de l’Ukraine soumises à des bombardements incessants et des séries de décisions vexatoires mises en place par le gouvernement de Kiev depuis le coup d’Etat de Maïdan fomenté par la CIA et Victoria Nulland. Les estimations font état de 15000 à 30000 morts civils dans le Donbass depuis les évènements de Maïdan. Le choix de la population de la péninsule de Crimée d’être rattachée à la Fédération de Russie à la suite d’un référendum démocratique a conforté le gouvernement ukrainien à intensifier ses efforts de fortification du “front” défini comme la frontière ethnique entre les ukrainophones et les russophones.

Le Président de la Fédération de Russie espérait que ces accords de Minsk éviteraient un conflit qui, à ses yeux, allait devenir inévitable si la situation des populations du Donbass continuait à empirer. Merkel et Hollande trainèrent les pieds pour faire respecter par Kiev ces accords de Minsk comme ils l’ont déclaré tout récemment. Ces deux fauteurs de guerre, sous les ordres de Washington et de son bras armé l’OTAN, sont donc restés lamentablement inactifs. Ce sont eux les responsables du conflit actuel qui se terminera sans aucun doute par une destruction de l’Ukraine et sa partition en diverses entités comprenant la partie très majoritairement russophone du Donbass jusqu’à Odessa, une rétrocession des territoires anciennement parties intégrantes de la Hongrie à la fin de la première guerre mondiale, de des territoires la Pologne à la suite du redécoupage des frontières à l’époque de Staline et de la Roumanie dépossédée de la Moldavie devenue une république soviétique à l’issue de la seconde guerre mondiale également selon la volonté de Staline. Ces trois pays ont affirmé leurs revendications territoriales car les frontières actuelles sont pour le moins artificielles.

Durant l’occupation allemande la grande moitié sud-ouest de l’Ukraine fut nazifiée et il en reste aujourd’hui un noyau dur de nationalistes qui ne cachent pas leur sympathie pour l’ancien régime nazi, les bandéristes du nom de leur chef et inspirateur Stepan Bandera, l’un des pires criminels de guerre du vingtième siècle, dont l’idéologie criminelle a été reprise par les bataillons Azov par exemple qui se sont fait un plaisir de massacrer de sang froid les civils innocents du Donbass.

Ceci étant écrit l’objectif présent du Président de la Fédération de Russie est d’affaiblir le potentiel humain de l’armée ukrainienne et de détruire systématiquement les équipements militaires qui ont été fournis par l’Occident pour alimenter ce conflit dans le but d’affaiblir la Russie. On assiste aujourd’hui à une aide militaire massive de la Chine, de l’Iran et même de la Corée du Nord apportée à la Russie pour renforcer son potentiel destructeur afin de mettre un terme à ce conflit. La guerre d’usure mise en place par Moscou avec l’appui des Républiques du Donbass consiste à réduire le potentiel humain de l’armée ukrainienne. On parle de près de 1000 combattants mis hors d’état chaque jour tués et blessés, près des “chaudrons” fortifiés situés à l’ouest de Donetsk, dans les localités d’Artemiosk et Soledar. Le nombre de combattants qui seront pris au piège dans ces chaudrons dont l’encerclement est en bonne voie est estimé à plus de 70000 ! Lorsque ces “citadelles” fortifiées imbriquées dans le paysage urbain seront tombées alors les bombardements qui ont débuté en 2015 sur la ville de Donetsk cesseront et les civils pourront reprendre une vie normale.

Analyse géopolitique depuis le milieu de nulle part.

La première fois que je suis venu ici visiter l’archipel des Marquises, il y a plus de 25 ans, je savais que cet endroit était entouré dans toutes les directions par l’immense étendue de l’Océan Pacifique. Chili, Mexique, Alaska, Japon, Indonésie, Australie et Nouvelle-Zélande se trouvent à plus de 5000 kilomètres. C’est peut-être la raison pour laquelle je m’y trouve aujourd’hui, loin des tourments et des dangers qui guettent l’Europe et qui pourraient se terminer par une destruction de l’humanité. D’aussi loin de tout les Marquisiens peuvent raisonnablement espérer échapper à cette auto-destruction de l’humanité. Mais dans l’immédiat il faut garder quelque espoir ; les armes nucléaires dont disposent les puissances siégeant au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, une appellation ironique s’il en est, savent qu’un conflit nucléaire est synonyme de disparition de l’espèce humaine car chaque petite ogive destructrice correspond à 50 fois celle qui détruisit la ville d’Hiroshima en 1945. Il est ainsi peu probable que la guerre en Ukraine dégénère en conflit thermonucléaire, du moins on peut l’espérer.

Ce conflit organisé de longue date par les Etats-Unis, depuis 2014, n’a qu’un seul objectif : affaiblir l’Europe et prendre ensuite sans coup férir possession des immenses ressources naturelles de la Russie, une fois affaiblie également et exsangue en raison du conflit ukrainien. Se croyant les maîtres du monde les Américains ont pourtant échafaudé un mauvais plan. Leur politique hégémonique a rapproché la Russie de la Chine et aussi de l’Inde, de l’Iran, du Brésil … , des pays qui n’acceptent plus la suprématie du dollar US et dénigrent l’euro. À cette situation s’ajoutent les décisions suicidaires prises par les gouvernements européens et la Commission de Bruxelles afin d’imposer une transition énergétique pour aller vers le chaos, une agriculture sans intrants de synthèse pour aller vers la famine et une lutte illusoire contre le réchauffement du climat pour appauvrir toute la population. Allez demander aux dirigeants chinois, indiens ou brésiliens ce qu’ils pensent de ces lubies occidentales, ils répondront qu’ils ne se sentent pas concernés et qu’ils s’en moquent.

Cette politique doit répondre aux critères ESG mis en place sous la pression des organisations non gouvernementales de défense de l’environnement gravitant autour des instances européennes qu’il s’agisse de la Commission, du Parlement et de la Banque centrale. Le sort de l’Europe se joue dans les couloirs de ces organismes dans le plus pur mépris du bien-être des peuples. Depuis la crise économique de 2008 exportée par les Etats-Unis vers les autres pays occidentaux pour qu’ils paient la note laissée par les spéculateurs de Wall Street et de la City les assouplissements quantitatifs tant de la Banque centrale européenne que de la FED ont provoqué l’inflation à deux chiffres que subit l’Europe aujourd’hui et le conflit ukrainien n’a été qu’un élément amplificateur de cette désastreuse gestion. À ces erreurs d’appréciation s’est ajoutée la mise en place des critères ESG qui ont détourné les investisseurs vers d’autres pays peu ou pas corrompus par l’idéologie environnementale occidentale. Et c’est ainsi que l’épicentre économique mondial s’est déplacé vers l’Asie. L’Inde, la Malaisie, l’Indonésie, le Vietnam connaissent des croissances économiques à deux chiffres alors qu’une profonde récession atteint tous les pays occidentaux en particulier européens. Et ce n’est que le début d’un long “hiver économique” qui durera plusieurs années avec un euro déprécié qui aggravera cette récession.

Asservie par les Etats-Unis économiquement et dirigée en réalité par les hautes instances de l’OTAN qui ont entrainé les pays européens membres de cette organisation aux visées hégémoniques à intervenir en Serbie, en Irak, en Syrie, en Afghanistan et maintenant en Ukraine dans des conflits qui ne les concernaient pas, les Européens ne peuvent que s’en prendre à leurs dirigeants. À la faveur de la douloureuse récession accompagnée de pénuries énergétiques, alimentaires ainsi qu’une chute spectaculaire du pouvoir d’achat de tous les peuples européens, il est urgent que ces derniers prennent conscience que depuis la fin de la deuxième guerre mondiale ils ont été bernés par les Américains avec leur complice britannique. Il faut que les peuples européens se réveillent et expulsent ces esclavagistes qui n’ont jamais cessé de traiter les autres peuples de vulgaires animaux … 

La guerre de l’OTAN pour les engrais, une monstruosité humanitaire planétaire

C’est un article de Declan Haynes paru sur le site strategic-culture.org que j’ai traduit ici. Declan Haynes est un contributeur de ce site et il analyse avec recul la situation géopolitique. Ce qui se trame au niveau de la planète est monstrueux, pire encore que les « vaccins » supposés protéger contre le coronavirus, une autre invention occidentale avec le réchauffement du climat. Il me paraît que les pays de l’OTAN n’ont pas encore compris que leur combat est perdu ou alors qu’ils souhaitent leur suicide dans un conflit nucléaire, une bonne indication de l’état de délabrement de toutes les démocraties occidentales. Voici donc cette traduction.

Alors même que l’Amérique du Sud demande la levée des sanctions de l’OTAN sur les engrais russes pour que les Latinos puissent vivre, von der Leyen insiste pour que les Latinos et les Africains dépendent des insectes pour leur survie.

S’appuyant sur le dogme fasciste de Zbigniew Brzeziński, Fadi Lama affirme que notre économie mondiale est divisée en trois parties inégales : l’OTAN et de ses vassaux, le Sud riche en ressources et les trois États autonomes de la Russie, de l’Iran et de la Chine (RIC). La mission des forces de puissance douce et dure de l’OTAN serait de garder les satrapies de l’OTAN silencieuses, de contenir les RIC et d’exploiter davantage le Sud.

Bien que les médias des pays membres de l’OTAN qualifieraient rapidement cette théorie de conspiration (sic), c’est certainement un scénario qui mérite d’être exploré le long des grandes lignes stratégiques de Brzeziński. À tout le moins, comme Lama l’a souligné, cela expliquerait les lacunes militaires et autres de l’OTAN depuis les attentats terroristes du 11 septembre.

La situation actuelle est que l’OTAN est sur le front dans un certain nombre de guerres, l’OTAN ne fait aucun secret de ses efforts pour contenir les RIC et le Sud mondial est de nouveau secoué par les forces économiques que l’OTAN ne permettra pas d’atténuer, encore moins de contenir et de résoudre.

Sécurité alimentaire

La demande énorme que nos taux d’urbanisation élevés causent pour la nourriture ne peut être satisfaite que par l’utilisation massive d’engrais fabriqués industriellement. Nauru, pour prendre un exemple historique, a été dépouillé de toute sa potasse par l’Australie qui utilise maintenant la minuscule nation du Pacifique comme camp d’internement pour ses éléments indésirables, tout comme la Grande-Bretagne a l’intention d’utiliser le Rwanda comme sa propre décharge.

Bien que la Russie soit un important exportateur d’engrais, elle ne fournit que 15 % de l’approvisionnement mondial et la Biélorussie, que les médias de l’OTAN le répètent presque aussi souvent que la Russie, ne figure même pas parmi les trente premiers en termes d’approvisionnement d’engrais.

Si les dirigeants de l’OTAN perdaient le sommeil parce que les pauvres n’avaient pas assez d’engrais, l’OTAN pourrait facilement augmenter son propre approvisionnement contrôlé. Depuis 2020, les exportateurs d’engrais qui ont connu la croissance la plus rapide sont les Émirats arabes unis (+2 989 %), le Nigeria (+423,8 %), l’Arabie saoudite (+188 %) et Oman (+126,2 %), tandis que les principaux fournisseurs qui ont enregistré les plus faibles hausses de leurs ventes internationales d’engrais sont : États-Unis d’Amérique (+ 14 %), Indonésie (+ 23,1 %) et Israël (+ 23,8 %).

De toute évidence, combler l’écart avec la Russie ne devrait pas être un problème majeur si l’OTAN était un franc-tireur. Cela dit, bien que la Russie ait un avantage concurrentiel particulièrement important dans la production d’engrais, cela est amplifié par l’énorme demande que les centrales agricoles du Brésil, de l’Inde, de l’Argentine, du Mexique, du Bangladesh, de l’Indonésie et du Pakistan ont pour ce produit. Si l’objectif est, comme le suggère Fadi, de contrôler le commerce international des engrais, plutôt que de combler les lacunes de la demande, alors les pratiques perturbatrices de l’OTAN qui divisent et conquièrent, dont Brzeziński a été le pionnier, commencent à avoir un sens éminent, d’autant plus quand on considère que, entre eux, Bayer, Corteva, ChemChina et Limagrain contrôlent plus de 50% de l’approvisionnement mondial en semences, un processus qui est accentué par la structure du marché pour ces semences, qui discrimine les pauvres démunis en faveur des grands et puissants de l’OTAN, les propriétaires de méga-terres comme Bill Gates, par exemple. La guerre des engrais fait partie intégrante de cette guerre pour le contrôle alimentaire mondial de David contre le Goliath de l’OTAN.

Bien que les médias de l’OTAN soient bien conscients de cette dynamique, ils font de nouveau de la Russie le bouc émissaire des actes machiavéliques de l’OTAN. Et la Biélorussie, pour laquelle les engrais potassiques représentent 8,7% de toutes les exportations. Même si le Canada pouvait rapidement combler une partie de la marge de manoeuvre qu’entraîne le boycottage des engrais russes en augmentant la production d’engrais potassiques à court terme, parce que l’augmentation de la production d’engrais azotés exigerait beaucoup plus de temps et d’investissements, cela permettrait à d’autres acteurs hors du contrôle de l’OTAN de s’établir sur ce marché.

Ces principaux concurrents se trouvent au Moyen-Orient, qui possède d’énormes réserves de gaz et qui est plus proche des principaux marchés asiatiques et européens que le Canada. Toutefois, si l’Iran, le Qatar et l’Arabie saoudite devaient accroître davantage leurs usines de production d’ammoniac et d’urée, cela rendrait le marché international des engrais plus indépendant de l’OTAN puisqu’ils seraient en concurrence pour obtenir des parts de marché en Asie. Même si les sanctions imposées par les États-Unis ont empêché les entreprises indiennes et bangladaises d’investir dans des usines iraniennes, la coopération accrue entre l’Iran et la Chine résoudra très probablement ces problèmes de financement induits par l’OTAN avant trop longtemps.

Bien que l’Iran, le Bangladesh, l’Inde et les autres pays devraient, bien sûr, aller de l’avant avec ces projets, l’UE de l’OTAN s’oppose à tous ces projets parce que « un plan d’investissement dans des usines en Afrique serait incompatible avec les objectifs écologiques de l’UE ».

La machinerie politique et idéologique de l’UE travaille dur pour convaincre les masses africaines affamées que « les sanctions de l’UE contre Moscou et Minsk ne doivent pas être blâmées en raison de l’urgence alimentaire », que le fait que l’UE empêchant les Africains d’obtenir des engrais n’est pas responsable du fait que les Africains n’obtiennent pas les engrais russes dont ils ont besoin et, surtout, que les Africains ne devraient pas essayer d’empêcher l’OTAN de les affamer à mort à cause des objectifs écologiques de l’UE.

Au lieu d’aider les Africains à développer leurs propres usines d’engrais, la Commission européenne, qui est dirigée par la plagiaire notoire, Ursula von der Leyen, a opposé son veto à cette proposition sensée « soutenir la production d’engrais dans les pays en développement qui serait incompatible avec les politiques de l’UE en matière d’énergie et d’environnement », alors que les Africains ne paieraient probablement pas cher pour expédier des engrais canadiens de l’autre côté de l’Atlantique.

Alors, alors même que l’Amérique du Sud supplie l’OTAN de lever les sanctions sur les engrais russes pour que les Latinos puissent vivre, von der Leyen insiste pour que les Latinos et les Africains dépendent plutôt du caca des insectes pour leur survie. Et, bien que les larves d’insectes sont nutritionnellement riches, elles sont, au mieux, un marché de niche minuscule d’utilisation seulement pour von der Leyen, le Prince Charles et le reste d’entre eux, de les jeter comme pitance aux millions affamés de l’Afrique, du Sri Lanka et de l’Inde.

La solution à tout cela est de briser la mainmise de l’OTAN sur l’Amérique latine, l’Afrique et le sous-continent indien, de se réunir, et de payer pour la Russie, la Biélorussie, l’Iran et d’autres pays pour leur livrer les engrais et autres produits dont ils ont besoin, pour souhaiter à von der Leyen, au Prince Charles, au Prince Andrew et aux autres, bonne chance avec leurs larves d’insectes, leurs jets privés et leurs comptes bancaires suisses et pour faire savoir au monde que les masses laborieuses de l’Inde, de l’Afrique et de l’Amérique latine ont autant droit à la vie, à la liberté et à la recherche d’engrais sous embargo comme n’importe quelle importante dirigeante de l’UE notoirement plagiaire, qui n’a jamais fait un travail honnête de sa vie.

Liens. Fadi Lama : https://thecradle.co/Article/Analysis/12281

et une idée du marché potentiel des insectes :https://www.einnews.com/pr_news/578103149/insect-fertilizers-market-worth-319-7-million-by-2029-exclusive-report-by-meticulous-research