Les faits et le discours de la FED : une histoire comique aux conséquences tragiques

Avant propos de votre serviteur.  Article de Matthieu Piepenburg paru sur le site GoldSwitzerland.comIl est inquiétant de constater que le même choix stratégique a été décidé par la BCE. Apparemment les grands cerveaux qui dirigent tant la BCE que la FED sont incapables de raisonner sainement. Augmenter les taux à une valeur d’indice inférieure à celle de l’inflation est un facteur inflationniste. Pour que cet outil soit efficace il faut qu’il soit supérieur : il faut que son indice soit supérieur voire égal à celui de l’inflation si j’ai bien compris ce qui eut lieu par exemple en France à la fin des années 1970 et au cours des premières de la décennie suivante à une grande différence près avec la situation actuelle : les salaires étaient indexés sur l’inflation. Pour les salariés l’effet fut nul. Pour les gouvernements occidentaux actuels cette indexation est un facteur inflationniste, peut-être mais elle évite de constater un effondrement de la consommation et une paupérisation des classes moyennes. L’autre différence entre la situation actuelle et cette période est le taux d’endettement des pays occidentaux qui va entrainer une crise obligataire profonde. Un certain nombre de banque “TBTF” (trop grosses pour faire faillite, too big to fail, lire à ce sujet la dernière revue de presse de Pierre Jovanovic).Notes explicatives en italiques soulignés entre crochets.Voici cette traduction aussi fidèle que possible.Lien en fin de billet.

Ci-dessous, nous examinons des faits simples dans le contexte de marchés complexes pour souligner la direction dangereuse de la politique “Fed-Speak”. Restons simple, stupide. Il est vrai que « le diable est dans les détails ». Toute personne familière avec Wall Street en général, ou les mathématiques du marché en particulier, par exemple, peut écrire poétiquement avec le jargon des acronymes, symboles mathématiques grecs, mouvements sigma dans les rendements obligataires, “contango” graphique ou marché dérivé “lingo”. [Note explicative : le contango consiste à ajuster le montant d’une transaction lorsque les prix à terme diffèrent substantiellement de ceux du marché comptant courant, on se trouve alors dans le domaine des produits dérivés ce qui nécessite une assurance sur ce genre de risque appelée “credit default swap, CDS, un produit dérivé pouvant atteindre des sommes gigantesques dans le bilan d’une banque]. Ce terme fait partie du jargon boursier appelé “lingo”. Nonobstant tous ces « détails », cependant, c’est une expression plus appropriée pour notre époque, à savoir « Restez simple, stupide ».

Le Simple et le Stupide

Les faits simples sont clairs pour presque tous ceux qui souhaitent les voir. Avec une dette américaine, par exemple, supérieure à 120% de son PIB, l’Oncle Sam a un problème. C’est-à-dire qu’il est ruiné, et pas seulement à cause du plafond de la dette, mais je veux dire ruiné, ruiné. C’est aussi simple que ça. Par conséquent, personne ne veut de ses IOUs [I owe you” ou reconnaissance de dette,comprenez les T-bonds], confirmé par le simple/stupide fait qu’en 2014, les banques centrales étrangères ont cessé d’acheter des bons du Trésor américains en cash (libellé en dollars), ce qui n’avait pas été vu depuis cinq décennies. Bref, les États-Unis et leurs T-bonds sacrés ne sont plus ce qu’ils étaient. Pour combler cette lacune, cette créature de l’île Jekyll, autrement connue sous le nom de Réserve fédérale, qui n’est ni fédérale ni une réserve, doit créer d’un clic de souris de l’argent pour payer le déficit des administrations à courte vue et opportunistes (gauche et droite) année après année. Oncle Fed, ainsi que ses neveux TBTF, sont ainsi devenus les plus grands financiers marginaux des déficits américains depuis 8 ans. En bref, la Fed et les grandes banques boivent littéralement le “Kool-aid” de dette de l’Oncle Sam [mot d’humour : [Kool-aid est une boisson aux goûts fruités populaire chez les enfants américains]. L’imprimante de monnaie de la Fed est ainsi devenue “centrale” pour maintenir les marchés du crédit en vie malgré le fait égal (paradoxe) que ses hausses de taux sont simultanément toxiques pour les obligations, les banques et les petites entreprises pour lutter contre l’inflation malgré le fait obstiné qu’une telle inflation est toujours là.

Le discours sur l’inflation : la forme sur le fond

Mon point de vue, bien sûr, est que la guerre de la Fed contre l’inflation est une optique de une journalistique plutôt qu’un fait politique. Comme tous les régimes endettés et défaillants, la Fed veut secrètement que l’inflation dépasse les taux (c’est-à-dire qu’elle souhaite des « taux réels négatifs ») afin de réduire une partie de la dette susmentionnée et embarrassante. Mais admettre cela s’apparente à un suicide politique, et la Fed est politique, pas « indépendante ». Par conséquent, la Fed cherchera l’inflation tout en faisant une déclaration erronée ou minorera sa déclaration d’au moins 50 %. J’ai décrit cela comme « avoir le beurre et l’argent du beurre ». Cela dit, l’inflation, qui était censée être transitoire, est clairement persistante (comme nous l’avons averti dès le début), et même sa fourchette de 6% sous-déclarée a propulsé les analystes experts dans des transes de proportion comique.

Neel Kashkari, par exemple, pense que les États-Unis pourraient devoir obtenir des taux d’au moins 6 % pour « battre » l’inflation alors que James Bullard demande aussi d’autres hausses de taux. Mais ce que ces gens qui « vont plus haut, plus longtemps » ne mentionnent pas, c’est que les hausses de taux font que la note de l’Oncle Sam (c’est-à-dire la dette) est encore plus élevée, ce qui aggrave plutôt qu’atténue le cauchemar du déficit américain.

La guerre contre l’inflation est une politique qui ajoute de l’inflation

Ironiquement, cependant, peu de gens (y compris Kashkari, Bullard, Powell ou à peu près n’importe quel nain économique à la Chambre des représentants) reconnaissent le paradoxe supplémentaire selon lequel des déficits plus élevés ne font qu’aggraver (plutôt que de « combattre ») le problème de l’inflation, car les dépenses déficitaires (une économie sur la dette “respiratoire” [allusion aux respirateurs lors de l’épidémie de coronavirus] maintient la demande artificielle (et donc) les prix à la hausse plutôt qu’à la baisse. En outre, ces déficits seront en fin de compte compensés par de la fausse monnaie fiduciaire créée à partir de rien au bâtiment Eccles, une politique qui est intrinsèquement (et par définition) : INFLATIONNISTE. En bref, et même Warren B. Mosler a récemment tweeté : « La Fed court après sa propre queue. » L’inflation, en d’autres termes, n’est pas seulement là pour rester, les politiques de hausse des taux « anti-inflationnistes » de la Fed ne font qu’aggraver la situation. Même les économistes conformes à la politique de l’administration actuelle de Washington prévoient une inflation de base plus élevée cette année :

La vraie solution à l’inflation? La Terre brûlée.

En fait, la seule façon de vraiment déstabiliser le problème de l’inflation est d’augmenter les taux suffisamment pour détruire le marché obligataire et l’économie. Après tout, les récessions et les dépressions majeures « corrigent » l’inflation, tout comme à peu près tout le monde [au sens littéral du terme de correction punitive, une fessée par exemple à un enfant, petites entreprises, salariés et rentiers, pour ne citer que ces exemples]. La réponse de la Fed actuelle à la lutte contre l’inflation est à bien des égards l’équivalent de la lutte contre un problème de rongeurs de cuisine en plaçant de la dynamite dans l’évier.

Pendant ce temps-là, les hausses de taux ne cessent d’exploser

Sous les gros titres de la presse narrant le cas de banques défaillantes (et du sauvetage des déposants financé par les contribuables) l’une après l’autre, se cache la situation tout aussi sombre des petites entreprises américaines, qui dépendent toutes de prêts pour rester à flot. Selon l’Association des petites entreprises des États-Unis, les taux des prêts aux « petits gars » ont atteint des niveaux à deux chiffres. Il va sans dire que ces coûts de la dette ne nuisent pas seulement aux petites entreprises, ils les détruisent. Ce resserrement du crédit ne fait que commencer, car les petites entreprises empruntent moins en raison de la hausse des taux. Bien entendu, l’immobilier n’est qu’un autre secteur pour lequel la « guerre contre l’inflation » crée des dommages collatéraux. Les propriétaires qui profitent des faibles taux fixes des jours passés reportent naturellement la vente de leurs maisons actuelles seulement pour ne pas faire face à la douleur d’acheter un nouveau logement à des taux hypothécaires beaucoup plus élevés. Cela signifie que les stocks de revente pour les maisons plus anciennes diminuent, ce qui signifie que le marché (ainsi que le prix) pour les maisons neuves est en hausse, ce qui est un autre exemple ironique de la façon dont la prétendue guerre contre l’inflation de la Fed ajoute à l’inflation des prix… En bref, les hausses de taux de la Fed peuvent faire monter l’inflation, et c’est tout aussi tragique, car les baisses de taux de la Fed peuvent aussi faire monter l’inflation, car une monnaie moins chère ne signifie qu’une plus grande vitesse de circulation de cette monnaie, ce qui, hélas, est aussi un facteur inflationniste…

Vous saisissez le paradoxe ?

Et c’est là, mes amis, le paradoxe, l’énigme, le coin ou le piège dans lequel nos planificateurs centraux nous ont placés, nous et eux-mêmes. Comme je l’ai dit à maintes reprises, nous devons finir par choisir notre poison : c’est soit une dépression, soit une crise d’inflation. En fin de compte, les hausses de taux de Powell, qui ont déjà tué des obligations, des actions et des banques, tueront aussi l’économie.

Sauvegarder le système ou la devise ?

À ce moment inévitable où les décombres financiers et sociaux d’une récession nationale et mondiale sont trop difficiles à ignorer, les planificateurs centraux devront examiner longuement et sérieusement les boutons rouges rougeoyants sur leurs imprimantes d’argent et décider ce qui vaut la peine d’économiser : « système » ou la devise? La réponse est simple. Ils vont appuyer sur le bouton rouge tout en avalant la pilule bleue. En fin de compte, et pas trop loin de notre horizon, les planificateurs centraux « sauveront » le système (obligations et banques TBTF) en cliquant avec la souris sur des milliards de dollars supplémentaires. [Ceci explique que MBS facture son pétrole à la Chine en renminbi convertibles sachant que les réserves en or de la Banque centrale chinoise détient un stock suffisant pour assurer cette convertibilité et près de 80 autres pays vont suivre cet exemple, voir plus bas dans l’article].

Cela signifie simplement que la récession déflationniste à venir sera suivie d’une « solution » hyperinflationniste. Encore une fois, et il vaut la peine de le répéter, l’histoire confirme dans la crise de la dette après la crise de la dette, et les régimes défaillants après les régimes défaillants, que la dernière bulle à « éclater » est toujours la monnaie.

Une longue histoire de stupidité

Dans ma base de données sans cesse croissante de choses que les présidents de la Fed ont dit qui se sont avérées être complètement et complètement, eh bien… 100 % FAUX, l’une de mes préférées était l’affirmation de 2010 de Ben Bernanke selon laquelle l’assouplissement quantitatif serait « temporaire » et sans « conséquence » pour le dollar américain. Selon cette fausse idole de Bernanke, le QE était en sécurité parce que la Fed payait simplement des dollars pour acheter des bons du Trésor, un échange de même valeur contractuelle. Ce que Bernanke a omis de prévoir ou de considérer, cependant, c’est qu’un « swap » aussi élégant est tout sauf élégant lorsque la Fed est entachée par une perte d’exploitation dans laquelle la valeur de ces T-bonds est en chute libre. Dit autrement, le « swap » est maintenant une escroquerie.

À mesure que les déficits augmenteront, les banques TBTF auront besoin de plus de dollars (c.-à-d. inflationnistes) pour respecter la promesse de l’Oncle Sam concernant les frais d’intérêt (« Intérêts sur les réserves excédentaires »). Dans les premiers jours des opérations d’assouplissement quantitatif standard, au moins la monnaie imprimée de la Fed a été « équilibrée » par ses T-bonds achetés que les banques TBTF ont ensuite retirés du marché et mis « en sécurité » à la Fed. Mais aujourd’hui, compte tenu des pertes d’exploitation en jeu, l’impression d’argent brut de la Fed sera comme des eaux usées brutes avec nulle part où aller, mais directement dans l’économie avec une odeur inflationniste.

Mauvaises options, discours vaporeux

Encore une fois, les options de la Fed acculée sont simples/stupides : elle peut continuer à augmenter les taux de manière agressive pendant plus longtemps et envoyer l’économie dans une dépression et les marchés dans une spirale tout en déclarant victoire sur l’inflation, ou il peut imprimer des milliards de dollars de plus pour soutenir le système et neutraliser/dévaluer le dollar. Et pour cette merveilleuse série d’options, Bernanke a gagné un prix Nobel ? Les ironies abondent… Mais comme un célèbre moraliste français l’a dit : “les plus hautes fonctions sont rarement, voire jamais, détenues par les plus hauts esprits” [Il me semble qu’il s’agit de La Bruyère mais je peux me tromper]. L’or, bien sûr, n’est pas quelque chose que la Fed (ni qui que ce soit d’autre) peut imprimer ou cliquer avec la souris, et le rôle ultime de l’or en tant qu’assureur de devises n’est pas une question de débat, mais une question de cycles, d’histoire et de bon sens simple/stupide. (Voir ci-dessous).

Les marchés se préparent

Entre-temps, les marchés commencent lentement à comprendre que la protection du pouvoir d’achat est maintenant plus prioritaire que la recherche de sécurité dans les obligations à revenu fixe ou à rendement sans risque gonflées de façon grossière et non naturelle. Pourquoi ? Parce que ces obligations sont maintenant (grâce à Oncle Fed) empiriquement et mathématiquement rien de plus que « sans revenu » et « sans risque de rendement ». Dans le même temps, les hedge funds consolident leurs positions courtes nettes dans les contrats à terme S&P à des niveaux jamais vus depuis 2007 pour la simple raison qu’ils prévoient une implosion du marché induite par Powell à grande échelle. Une fois que cette implosion prévisible se produit, préparez-vous pour les seuls outils pathétiques de la Fed qui restent : des taux plus bas et des billions de liquidités instantanées, le genre qui tue une devise.

En Or, nous faisons confiance

Le cas de l’or comme assurance contre une telle toile de fond de la dette, la fragilité financière et les monnaies ouvertement mourante est, eh bien : Simple, stupide et facile à voir. Peu de gens sur cette terre ronde voient le simple parmi le complexe mieux que notre conseiller et ami, Ronni Stoeferle, dont le plus récent In Gold We Trust Report vient d’être publié (https://ingoldwetrust.report/igwt/?lang=en ). Coproduit avec son collègue d’Incrementum AG, Mark Valek, ce rapport annuel est devenu le rapport fondateur dans le domaine des métaux précieux. L’édition de 2023 regorge non seulement des données les plus troublantes et claires et du bon sens contextuel, mais aussi d’une litanie de citations divertissantes de Churchill et de l’école autrichienne à The Grateful Dead et Anchorman… Ronni et Mark analysent les conséquences d’une Fed qui a augmenté les taux trop élevés, trop vite et trop tard, ce qui est encore une fois un fait évident :

Il va sans dire que la hausse des taux dans un contexte économique déjà historiquement « fragile » tend à briser les choses (des T-bonds aux banques régionales) et laisse présager beaucoup plus de difficultés à venir, comme l’histoire et les mathématiques le confirment clairement :

Dans un monde endetté et complètement dépendant des années de liquidité instantanée d’une banque centrale près de chez vous, les politiques soudaines de Powell (mais encore une fois trop tard et trop radicales) ne limiteront pas « doucement » l’exubérance des marchés ni ne limiteront l’inflation sans déclencher la mère de toutes les récessions. Au lieu de cela, la “croissance négative” subséquente et soudaine de la masse monétaire ne fera qu’accélérer une récession plutôt qu’un atterrissage « en douceur » :

Comme le met en garde le rapport précédent, l’approche imminente de cette récession est déjà (et plus encore) confirmée par des indicateurs de base tels que le Conference Board of Leading Indicators, une courbe des taux inversée et l’écart alarmant entre les taux à 10 et 2 ans. 

Risques géopolitiques auto-infligés

Le rapport examine en outre les changements géopolitiques dont nous avons averti (et écrit) depuis mars 2022, lorsque les sanctions occidentales contre la Russie ont déclenché une tendance décisive par les BRICS et d’autres pays pour obtenir des paiements de règlement en dehors du dollar “militarisé”. Il serait imprudent d’ignorer l’importance de ce changement ou de sous-estimer la puissance croissante de ces alliances BRICS et BRICS « plus » [et de l’Organisation de Coopération de Shanghai], car leur part combinée du PIB mondial augmente et ne diminue pas… :

Alors que l’intérêt pour (et la confiance pour) le USD maintenant militarisé comme un système de paiement diminue parallèlement à un affaiblissement de la foi dans les “IOUs” de l’Oncle Sam, le monde, et ses banques centrales (en particulier à l’Est) se détournent des T-bonds US et se tournent vers l’or physique. Encore une fois, je reconnais le mérite du rapport In Gold We Trust :

Vous voyez une tendance? Voyez pourquoi? C’est assez simple, et pour cela nous pouvons remercier les politiques assez stupides de la Fed en particulier et la confiance déclinante dans leurs prouesses en général :

Les mythes sont des choses têtues

Beaucoup, bien sûr, ont du mal à imaginer qu’une Réserve fédérale basée à Washington et dans le pays du grand rêve américain (et de la monnaie de réserve mondiale) pourrait être tout sauf sage, efficace et stabilisateur, malgré un bilan embarrassant de la Fed qui est empiriquement imprudent, inefficace et constamment déstabilisant… Les mythes sont difficiles à briser, malgré le fait que le mythe de la MMT ( https://en.wikipedia.org/wiki/Modern_Monetary_Theory ) et de l’assouplissement quantitatif à la demande a été un échec et envoie les États-Unis, ainsi que l’économie mondiale, vers un gouffre aux proportions historiques. Mais le message « Gardez votre calme et continuez » de Powell est apaisant en esprit malgré le fait qu’il cache des mathématiques terrifiantes et des conséquences historiquement confirmées pour l’argent fiduciaire par lequel les investisseurs mesurent encore à tort leur richesse. Mais comme le dirait Brian Fantana d’Anchorman, faites confiance aux planificateurs centraux. « Ils ont fait des études, vous savez et 60 % du temps, ça marche à chaque fois ».

Quant à nous, nous faisons confiance au genre de données que Ronni et Mark ont recueillies et à cette relique barbare d’or bien plus que des mots calmants et des monnaies dévalorisées et fiat. Comme l’histoire le rappelle, lorsque les devises meurent dans un contexte de dette insoutenable, l’or fonctionne en fait … et chaque fois. Lien : https://goldswitzerland.com/facts-vs-fed-speak-a-comical-history-with-tragic-consequences/

La grande crise financière se profile et forcément tout va très mal se passer

Je le répète encore, je ne suis pas du tout un économiste alors je tente de me faire une opinion au sujet des évènements récents qui ont une influence sur l’économie. La dédollarisation bien initiée par la Chine, la Russie, l’Inde et dans une moindre mesure l’Arabie saoudite et l’Iran commence à faire tache d’huile puisque de nombreux pays veulent rejoindre l’Organisation de Coopération de Shanghai. Pour une analyse géopolitique de cette crise à venir plus détaillée voir les liens en fin de billet. Ce qui vient de se produire avec trois banques régionales américaines est significatif car cela révèle l’intensité de la crise obligataire qui se déroule aux Etats-Unis. L’inflation à deux chiffres dans laquelle tente de se débattre la FED sans résultat probant est due à plusieurs facteurs, l’afflux de dollars en provenance d’une multitude d’établissements bancaires qui veulent se démunir de cette monnaie devenue sans valeur et sans la plus infime confiance qu’elle devrait inspirer à la suite des sanctions mises en place contre la Russie depuis 2014 puis dès le début de l’Opération Spéciale russe dans le Donbass. Les investisseurs ont perdu la confiance qu’ils accordaient au dollar. La Chine, dans le cadre de ses nombreuses collaborations commerciales hors de son territoire, paie les entreprises locales qui réalisent ses projets d’infrastructure en dollars et en T-bonds. Le mouvement s’est accéléré depuis que la FED a haussé le taux à 10 ans car ces T-bonds ont subi une dégradation de leur valeur sur les marchés, tant pis pour les entreprises qui ont été payées avec ce véhicule financier. Quoi que puisse faire la FED cette inflation va perdurer.

Quant à l’Europe elle a accumulé les erreurs avec l’Euro qu’elle n’a pas su imposer comme monnaie internationale, elle a continué à commercer en dollar et elle va payer très cher cette erreur. L’inflation dans l’Union européenne varie selon les Etats mais ces différences ne sont dues qu’au degré de malhonnêteté des gouvernements qui manipulent les statistiques. La crise financière en Europe a commencé en Suisse et c’était prévisible pour le Crédit suisse, un organisme financier notoirement mal géré, la Banque fédérale suisse paie (comme la FED a payé pour la SVB). Cependant cette crise suisse révèle également le fait que la Suisse a renié sa neutralité légendaire puisque c’est le pays qui a le plus sanctionné la Russie sur le plan financier contrairement à ce que l’on aurait pu croire. Perte de confiance donc …

Une analyse réalisée par AlpineMacro illustre en un graphique le risque qui menace les banques américaines et l’ensemble du système dollar. Cette analyse date du 20 mars 2023 et elle est toujours d’actualité. Ce risque va se répandre en Europe si ce n’est pas déjà fait (voir infra). En 1980 puis 1990 il y eut deux crises successives aux Etats-Unis qui secouèrent le secteur bancaire. Près d’un tiers des petites banques de dépôt régionales qui accordaient des prêts à leurs clients pour des achats variés, depuis des automobiles ou des aspirateurs jusqu’à des prêts immobiliers ne purent faire face à la dégradation de leurs bilans. Elle offrirent alors des intérêts à court terme plus élevés sur les dépôts d’épargne pour attirer ces épargnants afin de rééquilibrer leurs bilans ce qui aggrava leur situation. Plus d’un tiers de ces petites banques firent faillite. L’Espagne vécut la même situation après la crise dite des « sub-primes » après 2008. Résultat il ne reste plus qu’une seule banque d’épargne en Espagne. L’aide massive de la Banque d’Espagne n’a pas pour autant assaini la situation des banques espagnoles puisque la Banque Sabadell se trouve aujourd’hui dans une situation critique.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets et la cause est pourtant facilement détectable mais les institutions bancaires ont l’air de l’ignorer superbement. Il s’agit de l’inversion des taux d’intérêt. Comme le graphique ci-dessus le montre clairement chaque fois qu’il y a inversion des taux à court terme par rapport aux taux à long terme, matérialisée en soustrayant le taux à court terme, deux ans, de celui du 10 ans et que le résultat est négatif il y a automatiquement une crise. S&L (Savings and Loan crisis) et GFC (Global Financial Crisis) en sont les illustrations, FDIC = Federal Deposit Insurance Corporation (https://www.fdic.gov), les lignes verticales grisées matérialisent les épisodes d’inversion des taux. La fragilité du système financier global reposant sur le dollar ne va donc que s’aggraver avec ce mouvement, mondial maintenant, de dédollarisation. Les institutions financières hors USA ont perdu la confiance inconditionnelle qu’ils avaient à l’égard du dollar. Quoique puisse faire la FED, le problème est « plié ». Et il faut s’attendre à de très gros problèmes dans le monde de la finance et le monde bancaire. À mon humble avis la situation est donc très sombre. Le fait que la FED ait accepté de racheter les T-bonds à leur valeur faciale pour sauver la SVB sème le doute dans tout le mécanisme des emprunts d’Etat car la question est la suivante : à quoi servent maintenant les taux d’intérêt qui étaient une prime de risque. S’il n’y a plus de risques ce sera la porte ouverte à du « grand n’importe quoi », ce qui déstabilisera encore plus profondément le système. Finalement seuls les fonds souverains et les fonds de pension (mais pas tous) resteront des valeurs fiables avec les actions des entreprises réputées pour leur solidité et leur gestion saine ainsi que les liquidités qui cherchent des placements à peu près satisfaisants et les gestionnaires de fonds ont encore quelques beaux jours devant eux, mais pour le reste du secteur bancaire ce ne sera pas très réjouissant. Tout va donc très mal se passer.

Et pour plus d’informations au sujet de l’influence de la crise ukrainienne sur la situation financière écoutez le Général Delawarde et Régis Chamagne : https://www.youtube.com/watch?v=3cLGUbaoOo8 et 

La prochaine grande crise économique est toute proche

Lorsqu’on observe l’évolution de la situation économique des pays de l’Europe occidentale le bouc émissaire trop facilement trouvé est le conflit ukrainien et l’arrêt des exportations de gaz à peu de frais en provenance de la Russie garanti par des contrats à long terme. L’inflation serait également provoquée par les mêmes causes. C’est trop facile, ce n’est justifié que par une russophobie alimentée par Washington répandue 24/24 heures par les médias “de grand chemin” aux ordres des politiciens européens eux-mêmes aux ordres des USA. La tendance inflationniste a été provoquée par la création de monnaie par la BCE, la banque centrale britannique et la FED lors de la pandémie coronavirale et l’augmentation du prix des combustibles fossiles avait déjà débuté avant les évènements d’Ukraine en raison du déséquilibre croissant entre l’offre et la demande, déséquilibre provoqué par le tarissement des investissements en raison du respect des critères ESG. Les banques centrales ont encore une fois commis le même erreur : augmenter les taux d’intérêt pour juguler cette inflation. Cette augmentation des taux a un impact aux multiples facettes : sur la capacité d’emprunt des entreprises, sur les retraites par capitalisation en raison de la chute de la valeur nominale des obligations qui perdent leur caractère liquide sur les marchés et enfin, bien plus préoccupant encore, la frilosité des investisseurs, petits et grands, dans le secteur du bâtiment.

C’est précisément ce à quoi on assiste aux Etats-Unis d’une manière extrêmement préoccupante et l’analyse de la situation américaine mérite quelques commentaires, d’autant plus que l’Union européenne a suivi la FED dans cette politique d’augmentation des taux d’intérêt. La chute de l’euro par rapport au dollar, soutenu par des taux plus élevés qu’en Europe, a paniqué les responsables de la BCE et cet organisme a corrigé le tir en augmentant de manière substantielle les taux de base dans la zone euro et tous les autres Etats européens hors zone euro ont suivi la même tendance, y compris la Suisse, craignant une chute de la valeur de leur monnaie par rapport au dollar. La crise obligataire ne pourra pas être enrayée mais c’est avant tout la crise immobilière qui va précipiter dans l’abime l’ensemble des économies européennes. Le vieil adage “quand le bâtiment va bien, tout va bien” va à nouveau se vérifier et ce sera sanglant, pire que la crise des subprimes car dans ce cas la cause première n’aura pas été exportée par les américains qui avaient monétisé de la dette immobilière domestique mais en raison de l’incurie totale des hautes autorités des banques centrales dont la BCE.

La gigantesque crise du secteur “brick&mortar” américain va, il ne faut pas se bercer d’illusion, se répandre en Europe et ce ne sera pas à cause du conflit ukrainien. En un graphique on comprend tout de suite l’ampleur de la crise immobilière américaine :

Après la crise des subprimes provoquée par le laxisme des banques qui accordaient des prêts hypothécaires pour l’acquisition d’un logement à des ménages non solvables que ces mêmes banques ont monétisé pour se débarrasser de ces créances “pourries” les USA ont établi quelques régulations afin d’éviter une nouvelle crise. Il s’agit d’un contrôle plus strict des disponibilités financières des ménages candidats à l’acquisition d’un logement individuel. Les ménages ou les personnes seules sollicitant un prêt immobilier doivent apporter des preuves de leurs revenus afin que l’organisme bancaires puisse ou non accorder un prêt. Il s’agit du “Legal Entity Identifier” (LEI). Ces données statistiques sont corroborées par l’indice de bonne santé du secteur du bâtiment (en rouge, échelle de gauche) que calculent mois après mois les analystes de ce que l’on appellerait en France la Chambres syndicale des entreprises du bâtiment, dans le cas des USA il s’agit de la “National Association of Home Builders” (NAHB). L’indice NAHB est donc très proche du LEI puisque ces deux indices sont liés. À partir de l’année 2018 les taux d’intérêt ont diminué de près de 300 points de base (courbe en bleu, échelle de droite inversée) mais l’indice NAHB a été profondément perturbé par l’épidémie coronavirale avec un retour très rapide à la normale : les taux continuant à diminuer le nombre de demandes de prêts a augmenté et le secteur “brick&mortar” a retrouvé des couleurs. Est alors survenue l’inflation et un coup d’arrêt brutal a été asséné aux demandes de prêt immobilier et le marché est entré dans une spirale dévastatrice beaucoup plus profonde qu’en 2020. Les taux pratiqués pour les prêts immobiliers ont maintenant atteint environ 6,5 % en base annuelle. Si à ce taux est ajouté celui des crédits à la consommation, de l’ordre de 12 %, il est facile de comprendre que la politique de la FED provoque donc un désastre dans le secteur du bâtiment américain. Or selon l’adage cité plus haut cette crise va entrainer une récession incontrôlable de l’économie américaine. Je rappelle ici que 22 % des “millenials” résident chez leurs parents car ils sont dans l’incapacité de satisfaire les critères d’attribution de prêts immobiliers et, plus alarmant encore, 12 % des ménages sans enfants n’ont pas d’autre choix que de vivre dans leur véhicule automobile, toutes ethnies confondues. Et pendant ce temps-là les Etats-Unis continuent à imprimer fraîchement des dollars pour subventionner l’économie de l’Ukraine et ils puisent dans les stocks d’armements et de munitions des bases militaires américaines situées en Europe et en Corée (c’est nouveau) pour soutenir l’armée ukrainienne …

La politique anti-inflation choisie par la FED, inflation qu’elle a créé en augmentant la masse monétaire, va donc dévaster l’ensemble de l’économie des Etats-Unis, pays où le vieil adage “quand le bâtiment va, tout va” revêt toute sa réalité. Comme la BCE suit la même politique la situation européenne du secteur du bâtiment va suivre la même pente. Combinée au renchérissement insoutenable du prix de l’énergie il faut donc s’attendre à une crise économique et sociale majeure qui affectera l’ensemble de l’Union européenne, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. Le “whatever it takes” de Mario Draghi, quinze années de laxisme monétaire, nécessitera peut-être aussi quinze années pour que l’économie retrouve quelque vigueur. Pour clore ce billet il faut aussi rappeler que le prix des voitures d’occasion a augmenté de plus de 100 % aux USA, le marché de l’automobile neuve est exsangue pour les mêmes raisons mais pire encore les ménages se séparent de leur deuxième voiture car ils en sont contraints pour boucler leurs fins de mois. Tous ces signes concourent pour affirmer une fois encore que la crise économique qui arrive sera vraiment terrible pour toutes les nations et en particulier la France qui ne pourra pas y faire face en raison de son tissu industriel en voie de disparition.

La situation économique américaine se dégrade

La première puissance économique autoproclamée du monde n’est plus que l’ombre d’elle-même. Des estimations ont montré que rapportée à la population actuelle il y avait moins de sans-abri au plus fort de la crise économique de 1929 qu’aujourd’hui en raison des défauts de paiement des prêts immobiliers et de la précarité du travail. À cela s’ajoute une inflation record jamais atteinte depuis plus de 50 ans qui, calculée sur le panier de la ménagère, c’est-à-dire ce qu’il faut absolument acheter pour survivre, a atteint 19,7 % sur une année. Les Américains privilégiés qui n’ont plus de crédit sur leur voiture dorment dedans. Ils arrivent tant bien que mal à travailler et vivent au jour le jour en percevant des salaires de misère qui leurs sont versés en espèces. Plus des deux cinquièmes de ces nouveaux pauvres n’ayant pas encore de droits ouverts aux aides fédérales pour se fournir en nourriture se sont vus retirées leurs cartes de crédit et l’étape suivant sera une suppression de leur téléphone. Ils seront alors totalement marginalisés, errant dans les rues pour trouver un petit boulot, quelques heures ici, quelques heures là, uniquement pour se nourrir. Les estimations non officielles mentionnent qu’environ 40 millions de personnes, parfois avec des enfants, sont dans cette situation aujourd’hui. Une grande ville du nord des USA a demandé à la police de ne plus verbaliser les personnes qui urinaient et déféquaient dans la rue, je crois qu’il s’agit de Minneapolis sous toute réserve, c’est dire à quel point la situation américaine est délabrée.

La réserve fédérale, confrontée à l’inflation frappant les produits de toute première nécessité, a malgré tout augmenté son taux directeur de 75 points de base ce 27 juillet après l’augmentation de 50 points il y a seulement quelques jours. C’est donc la panique. Le pire dans cette décision de la FED est qu’il n’y aura aucun effet sur l’inflation car les prix des produits industriels finis ont vu leur prix augmenter de 57 % ces dernières semaines. L’Europe n’est pas en reste puisque la BCE a estimé que l’inflation moyenne dans l’Union atteindra au cours de l’été plus de 13 % avec la Lituanie en tête (22 %) et la France, meilleur élève ( ? ) à 4,3 % révisée il y a quelques jours à 4,8 %, sans commentaire. Naturellement toute cette histoire est de la faute de Poutine. Sauf que la politique des banques centrales occidentales avait préparé le terrain avec l’argent facile …

Sources : diverses dont ZeroHedge

Le Cartel de la Réserve fédérale : les huit familles qui dirigent le monde de la finance.

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Article de Dean Henderson, journaliste d’investigation. J’avais archivé cet article qui visiblement n’a pas plu en haut lieu outre-Atlantique puisque le site de l’auteur a été supprimé par les fournisseurs d’accès au Web. J’ai donc décidé de prendre le risque de le traduire pour mes lecteurs afin de les éclairer sur les grands desseins du monde financier apatride. Ce texte un peu décousu mérite une lecture détaillée. J’ai mis en exergue quelques passages en caractères gras. Les propos de ce texte n’engagent que son auteur. Source via free21.org. Illustrations : siège de la Banque des Règlements Internationaux à Basel en Suisse (Wikipedia) et première réunion de la mise en place de la « FED » en 1913.

Qui sont donc les actionnaires des banques créatrices de monnaie américaines et mondiales ? Cette information est très soigneusement gardée secrète. Mes requêtes auprès des agences de réglementation bancaire concernant la propriété d’actions dans les 25 principales sociétés de portefeuille bancaires américaines ont obtenu le statut du Freedom of Information Act, avant d’être refusées pour des raisons de « sécurité nationale ». C’est assez ironique, car de nombreux actionnaires de la banque résident en Europe. US Trust Corporation – fondée en 1853 et maintenant détenue par Bank of America – est un dépositaire important de la richesse de l’oligarchie mondiale qui possède ces sociétés de portefeuille bancaires. Walter Rothschild était récemment administrateur de sociétés et fiduciaire honoraire de US Trust.

Les autres administrateurs étaient Daniel Davison de JP Morgan Chase, Richard Tucker d’Exxon Mobil, Daniel Roberts de Citigroup et Marshall Schwartz de Morgan Stanley. JW McCallister, un initié de l’industrie pétrolière avec des liens avec The House of Saud, a écrit dans The Grim Reaper que les informations qu’il avait acquises auprès de banquiers saoudiens faisaient état de la propriété à 80% de la New York Federal Reserve Bank – de loin la succursale de la Fed la plus puissante – par seulement huit familles dont quatre résident aux États-Unis. Ce sont les Goldman Sachs, Rockefeller, Lehman et Kuhn Loeb de New York, les Rothschild de Paris et de Londres, les Warburg de Hambourg, les Lazard de Paris, et les Israel Moses Seif de Rome. Le CPA (certified public accountant) Thomas D. Schauf corrobore les affirmations de McCallister, ajoutant que dix banques contrôlent les douze succursales de la Federal Reserve Bank. Il nomme NM Rothschild de Londres, Rothschild Bank de Berlin, Warburg Bank de Hamburg, Warburg Bank d’Amsterdam, Lehman Brothers de New York, Lazard Frères de Paris, Kuhn Loeb Bank de New- York, Israel Moses Seif Bank d’Italy, Goldman Sachs de New York et JP Morgan Chase Bank de New York.

Schauf répertorie William Rockefeller, Paul Warburg, Jacob Schiff et James Stillman parmi les individus qui détiennent des parts importantes de la Fed. Les Schiff sont liés à Kuhn Loeb. Les Stillman sont liés à Citigroup, qui se sont associé au clan Rockefeller au tournant du siècle. Eustace Mullins est arrivé aux mêmes conclusions dans son livre The Secrets of the Federal Reserve, dans lequel il affiche des organigrammes reliant la Fed et ses banques membres aux familles de Rothschild, Warburg, Rockefeller et les autres. Le contrôle que ces familles bancaires exercent sur l’économie mondiale ne peut être sous-estimé et est tout à fait intentionnellement entouré de secret. Leur branche des médias d’entreprise est prompte à discréditer toute information exposant ce cartel de banque centrale privée comme une « théorie du complot ». Pourtant, les faits demeurent.

La Maison Morgan, en d’autres termes La Federal Reserve Bank, est née en 1913, la même année que le décès du banquier américain J. Pierpont Morgan et la Fondation Rockefeller a été également créée cette même année. La House of Morgan dirigeait la finance américaine au carrefour de Wall Street et Broad à New-York, agissant en tant que quasi-banque centrale américaine depuis 1838, lorsque George Peabody l’a fondée à Londres. Peabody était un associé commercial des Rothschild. En 1952, le chercheur s’intéressant à l’histoire la Fed, Eustace Mullins, a émis l’hypothèse que les Morgan n’étaient rien de plus que des agents des Rothschild. Mullins a écrit que les Rothschild « préféraient opérer de manière anonyme aux États-Unis derrière la façade de J.P. Morgan & Company ». L’auteur Gabriel Kolko a déclaré : « Les activités de Morgan en 1895-1896 dans la vente d’obligations d’or américaines en Europe étaient basées sur une alliance avec la maison Rothschild ». La pieuvre financière Morgan a rapidement déroulé ses tentacules dans le monde entier. Morgan Grenfell opérait à Londres. Morgan et Cie régnait sur Paris. Les cousins Lambert de la famille Rothschild ont créé Drexel & Company à Philadelphie.

La maison Morgan s’adressait aux Astor, DuPont, Guggenheim, Vanderbilt et Rockefeller. Elle a financé le lancement d’AT&T, de General Motors, de General Electric et de DuPont. Tout comme les banques Rothschild et Barings basées à Londres, Morgan est devenue partie intégrante de la structure du pouvoir dans de nombreux pays. En 1890, la Maison Morgan a prêté à la banque centrale égyptienne, financé des chemins de fer russes, des obligations flottantes du gouvernement provincial brésilien et financé des projets de travaux publics argentins. Une récession en 1893 a renforcé le pouvoir de Morgan. Cette année-là, Morgan a sauvé le gouvernement américain d’une panique bancaire, formant un syndicat pour soutenir les réserves du gouvernement avec un envoi de 62 millions de dollars or des Rothschild. Morgan a été le moteur de l’expansion de l’Ouest aux États-Unis, finançant et contrôlant les chemins de fer à destination de l’Ouest par le biais de droits de vote de fiducies. En 1879, le New York Central Railroad financé par la branche Morgan de Cornelius Vanderbilt accorda des tarifs d’expédition préférentiels au monopole naissant de la Standard Oil de John D. Rockefeller, consolidant ainsi la relation Rockefeller / Morgan. La Maison de Morgan tomba désormais sous le contrôle des familles Rothschild et Rockefeller.

Un titre du New York Herald disait: « Railroad Kings Form Gigantic Trust ». J. Pierpont Morgan, qui déclara un jour : « La concurrence est un péché », déclara joyeusement par la suite : « Pensez-y. Tout le trafic ferroviaire concurrent à l’ouest de Saint-Louis est placé sous le contrôle d’une trentaine d’hommes ». La banque Morgan et Edward Harriman de la banque Kuhn Loeb, détenaient le monopole des chemins de fer, tandis que les dynasties bancaires Lehman, Goldman Sachs et Lazard se joignaient aux Rockefeller pour contrôler la base industrielle américaine. En 1903, le Banker’s Trust a été créé par les huit familles. Benjamin Strong du Banker’s Trust a été le premier gouverneur de la Banque de réserve fédérale de New York. La création de la Fed en 1913 a fusionné le pouvoir des huit familles avec la puissance militaire et diplomatique du gouvernement américain. Si leurs prêts à l’étranger n’étaient pas payés, les oligarques pourraient désormais déployer des Marines américains pour recouvrer les dettes. Morgan, Chase et Citibank ont formé un syndicat de prêt international. La maison de Morgan était bienvenue à la maison britannique des Windsor et la maison italienne de Savoie. Les Kuhn Loeb, Warburg, Lehman, Lazard, Israel Moses Seif et Goldman Sachs avaient également des liens étroits avec les familles royales européennes.

En 1895, Morgan contrôlait le flux d’or entrant et sortant des États-Unis. La première vague américaine de fusions en était à ses balbutiements et était promue par les banquiers. En 1897, il y a eu soixante-neuf fusions industrielles. En 1899, il y en avait mille-deux-cent. En 1904, John Moody – fondateur de Moody’s Investor Services – déclara qu’il était impossible de parler des intérêts de Rockefeller et de Morgan séparément. La méfiance du public à l’égard de ces deux entités bancaires s’amplifia. Beaucoup les considéraient comme des traîtres travaillant pour le vieil argent européen. Standard Oil de Rockefeller, US Steel d’Andrew Carnegie et les chemins de fer d’Edward Harriman ont tous été financés par le banquier Jacob Schiff de Kuhn Loeb, qui a travaillé en étroite collaboration avec les Rothschild européens. Plusieurs États occidentaux ont interdit les activités de ces banquiers. Le prédicateur populiste William Jennings Bryan a été trois fois candidat démocrate à la présidence US de 1896 à 1908. Le thème central de sa campagne anti-impérialiste était que l’Amérique tombait dans le piège de la « servitude financière envers la capitale britannique ». Teddy Roosevelt a vaincu Bryan en 1908, mais a été contraint par cette traînée de poudre populiste de promulguer la loi anti-trust Sherman. Il a ensuite poursuivi le Standard Oil Trust. En 1912, les audiences Pujo ont eu lieu, portant sur la concentration du pouvoir à Wall Street ( https://en.wikipedia.org/wiki/Pujo_Committee ).

La même année, Mme Edward Harriman a vendu ses parts substantielles dans la Guaranty Trust Bank de New York à J.P.Morgan qui créa alors le Morgan Guaranty Trust. Le juge Louis Brandeis a convaincu le président Woodrow Wilson de demander la fin des directions imbriquées les unes dans les autres des conseils d’administration. En 1914, le Clayton Anti-Trust Act a été adopté. Jack Morgan – le fils et successeur de J. Pierpont Morgan – a répondu en appelant ses clients Remington et Winchester à augmenter la production d’armes. Il a soutenu que les États-Unis devaient entrer dans la Première Guerre mondiale. Aiguillonné par la Fondation Carnegie et d’autres grands noms de l’oligarchie, le Président Wilson a fini par céder. Comme l’a écrit Charles Tansill dans America Goes to War : « Avant même le choc des armes, la firme française Rothschild Frères a câblé à Morgan & Company à New York pour suggérer la proposition d’un prêt de 100 millions de dollars, dont une partie substantielle devait être levée aux États-Unis pour payer les achats français de produits américains ». La Maison de Morgan a financé la moitié de l’effort de guerre américain, tout en recevant des commissions pour aligner des entrepreneurs tels que GE, Du Pont, US Steel, Kennecott et ASARCO. Tous étaient des clients de Morgan. Morgan a également financé la guerre des Boers britanniques en Afrique du Sud et la guerre franco-prussienne. La Conférence de paix de Paris de 1919 était présidée par Morgan, qui dirigeait les efforts de reconstruction des allemands et des alliés. Dans les années 1930, le populisme a refait surface en Amérique après que Goldman Sachs, Lehman Bank et d’autres ont profité du krach de 1929. Le président du comité bancaire de la Chambre des représentants, Louis McFadden (D-NY), a déclaré à propos de la Grande Dépression : « Ce n’était pas un accident. C’était un événement soigneusement conçu… Les banquiers internationaux ont cherché à provoquer une condition de désespoir ici afin qu’ils puissent émerger en tant que dirigeants de nous tous ». Le sénateur Gerald Nye (D-ND) a présidé une enquête sur les munitions en 1936. Nye a conclu que la maison Morgan avait plongé les États-Unis dans la Première Guerre mondiale pour protéger ses activités de prêts et créer une industrie des armes en plein essor. Nye a produit plus tard un document intitulé The Next War, qui faisait référence cyniquement à « la vieille déesse de la démocratie », à travers laquelle le Japon pourrait être utilisé pour attirer les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.

En 1937, le secrétaire à l’Intérieur Harold Ickes a mis en garde contre l’influence des « 60 familles américaines ». L’historien Ferdinand Lundberg a par la suite écrit un livre ayant le même titre. Le juge de la Cour suprême William O. Douglas a critiqué « l’influence de Morgan… la plus pernicieuse de l’industrie et de la finance aujourd’hui ». Jack Morgan a répondu en poussant les États-Unis vers la Seconde Guerre mondiale. Morgan avait des relations étroites avec les familles Iwasaki et Dan – les deux clans les plus riches du Japon – qui possédaient respectivement Mitsubishi et Mitsui, depuis que les sociétés sont sorties des shogunats du XVIIe siècle. Lorsque le Japon a envahi la Mandchourie, massacrant des paysans chinois à Nankin, Morgan a minimisé l’incident. Morgan avait également des relations étroites avec le fasciste italien Benito Mussolini, tandis que le nazi allemand Hjalmer Schacht était un agent de liaison de la Morgan Bank pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, des représentants de Morgan ont rencontré Schacht à la Banque des règlements internationaux (BRI, en anglais BIS) à Bâle, en Suisse. La BRI, créée en 1930, est la banque la plus puissante du monde, une banque centrale mondiale pour les huit familles qui contrôlent les banques centrales privées de presque tous les pays occidentaux et en développement.

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Le premier président de la BRI était le banquier de Rockefeller Gates McGarrah, un responsable de la Chase Manhattan et de la Réserve fédérale. McGarrah était le grand-père de l’ancien directeur de la CIA Richard Helms. Les Rockefeller – comme les Morgan – avaient des liens étroits avec Londres. David Icke écrit dans « Children of the Matrix », que les Rockefeller et Morgan n’étaient que des hommes de main pour les Rothschild européens. La BRI appartient à la Réserve fédérale, à la Banque d’Angleterre, à la Banque d’Italie, à la Banque du Canada, à la Banque nationale suisse, à la Nederlandsche Bank, à la Bundesbank et à la Banque de France. L’historien Carroll Quigley a écrit dans son livre épique Tragedy and Hope que la BRI faisait partie d’un plan, « pour créer un système mondial de contrôle financier entre des mains privées capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde dans son ensemble… être contrôlé de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert par des accords secrets ». Le gouvernement américain avait une méfiance historique envers la BRI, faisant du lobbying sans succès pour sa disparition lors de la conférence de Bretton Woods de 1944 après la Seconde Guerre mondiale. Au lieu de cela, le pouvoir des huit familles a été amplifié avec les accords de Bretton Woods et la création du FMI et de la Banque mondiale. La Réserve fédérale américaine n’a pris des parts de la BRI qu’en septembre 1994. La BRI détient au moins 10% des réserves monétaires d’au moins 80 des banques centrales mondiales, du FMI et d’autres institutions multilatérales. Elle sert d’agent financier pour les accords internationaux, recueille des informations sur l’économie mondiale et sert de prêteur en dernier recours pour éviter l’effondrement financier mondial. La BRI promeut un programme de fascisme capitaliste monopoliste. Elle a accordé un crédit-relais à la Hongrie dans les années 1990 pour assurer la privatisation de l’économie de ce pays. Elle a servi de canal pour le refinancement des huit familles ayant soutenu financièrement Adolf Hitler, opération dirigée par J. Henry Schroeder de Warburg et la Mendelsohn Bank d’Amsterdam. De nombreux chercheurs affirment que la BRI est au centre du blanchiment d’argent mondial de la drogue. Ce n’est pas un hasard si la BRI a son siège en Suisse, cachette préférée de la richesse de l’aristocratie mondiale, pays où se trouve le siège de la loge Alpina de la franc-maçonnerie italienne P-2 et du mouvement cryptique Nazi International. Les autres institutions contrôlées par les huit familles comprennent le Forum économique mondial plus connu sous le nom de Forum de Davos, la Conférence monétaire internationale et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Bretton Woods fut une aubaine pour les huit familles. Le FMI et la Banque mondiale étaient au cœur de ce « nouvel ordre mondial ». En 1944, les premières obligations de la Banque mondiale ont été émises par Morgan Stanley et First Boston. La famille française Lazard s’impliqua davantage dans les intérêts de la maison Morgan. Lazard Frères – la plus grande banque d’investissement de France – appartient aux familles Lazard et David-Weill – d’anciens seniors bancaires génois représentés par Michelle Davive. Un récent président-directeur général de Citigroup était Sanford Weill. En 1968, Morgan Guaranty a lancé Euro-Clear, un système de compensation bancaire basé à Bruxelles pour les titres Eurodollar. Il s’agissait de la première tentative automatisée de ce type. Certains ont décidé d’appeler Euro-Clear « la Bête ». Bruxelles servit de siège à la nouvelle Banque centrale européenne (BCE) et à l’OTAN. La BCE a immédiatement été déplacée à Francfort à la demande de l’Allemagne. En 1973, les fonctionnaires de Morgan se sont réunis secrètement aux Bermudes pour ressusciter illégalement l’ancienne maison de Morgan, vingt ans avant l’abrogation du Glass-Steagal Act. Morgan et les Rockefeller ont fourni le soutien financier à Merrill Lynch, le propulsant dans le Big 5 de la banque d’investissement américaine. Merrill fait maintenant partie de Bank of America. John D. Rockefeller a utilisé sa richesse pétrolière pour acquérir Equitable Trust, qui avait englouti plusieurs grandes banques et sociétés dans les années 1920. La Grande Dépression a contribué à consolider le pouvoir des Rockefeller. Sa Chase Bank a fusionné avec la Manhattan Bank de Kuhn Loeb pour former Chase Manhattan, cimentant ainsi une relation familiale de longue date. Les Kuhn-Loeb avaient financé – avec Rothschild – un prêt à Rockefeller pour devenir le roi du pétrole. La National City Bank de Cleveland a fourni à John D. Rockefeller l’argent nécessaire pour se lancer dans sa monopolisation de l’industrie pétrolière américaine. La banque a été identifiée lors des audiences du Congrès comme étant l’une des trois banques appartenant à Rothschild aux États-Unis dans les années 1870, lorsque l’empire Rockefeller s’est constitué en tant que Standard Oil of Ohio.

Edward Harkness, un partenaire de la Rockefeller Standard Oil, prit le contrôle de la Chemical Bank. Un autre était James Stillman, dont la famille contrôlait le Manufacturers Hanover Trust. Les deux banques ont fusionné sous l’égide de JP Morgan Chase. Deux des filles de James Stillman ont épousé deux des fils de William Rockefeller. Les deux familles contrôlent également un gros morceau de Citigroup. Dans le secteur des assurances, les Rockefeller contrôlent Metropolitan Life, Equitable Life, Prudential et New York Life. Les banques Rockefeller contrôlent 25% de tous les actifs des 50 plus grandes banques commerciales américaines et 30% de tous les actifs des 50 plus grandes compagnies d’assurance américaines. Les compagnies d’assurance – la première aux États-Unis a été lancée par les francs-maçons par le biais de leur organisation Woodman’s of America – jouent un rôle clé dans le recyclage de l’argent de la drogue aux Bermudes. Les sociétés sous contrôle Rockefeller comprennent Exxon Mobil, Chevron Texaco, BP Amoco, Marathon Oil, Freeport McMoran, Quaker Oats, ASARCO, United, Delta, Northwest, ITT, International Harvester, Xerox, Boeing, Westinghouse, Hewlett-Packard, Honeywell, International Paper, Pfizer, Motorola, Monsanto, Union Carbide et General Foods. La Fondation Rockefeller a des liens financiers étroits avec les fondations Ford et Carnegie. Parmi les autres initiatives philanthropiques familiales, mentionnons le Rockefeller Brothers Fund, le Rockefeller Institute for Medical Research, le General Education Board, la Rockefeller University et l’Université de Chicago qui produisent un flux constant d’économistes d’extrême droite en tant qu’apologistes des capitaux internationaux, dont Milton Friedman.

La famille possède le 30 Rockefeller Plaza, où le sapin de Noël national est allumé chaque année ainsi que le Rockefeller Center. David Rockefeller a joué un rôle déterminant dans la construction des tours du World Trade Center. La maison principale de la famille Rockefeller est un complexe imposant dans le nord de l’État de New York connu sous le nom de Pocantico Hills. Ils possèdent également un duplex de 32 pièces sur la 5e Avenue à Manhattan, un manoir à Washington, DC, le Monte Sacro Ranch au Venezuela, des plantations de café en Équateur, plusieurs fermes au Brésil, un domaine à Seal Harbor dans le Maine et des complexes hôteliers dans les Caraïbes, à Hawaï et Puerto Rico. Les familles Dulles et Rockefeller sont cousines. Allen Dulles a créé la CIA, aidé les nazis, couvert le coup de Kennedy de par son influence sur la Warren Commission et conclu un accord avec les Frères musulmans pour créer des assassins à l’esprit entièrement contrôlé. Le frère John Foster Dulles a présidé les fausses fiducies Goldman Sachs avant le krach boursier de 1929 et a aidé son frère à renverser les gouvernements d’Iran et du Guatemala. Tous deux étaient des initiés de Skull & Bones, du Council on Foreign Relations (CFR) et des maçons de la 33e loge. Les Rockefeller ont joué un rôle déterminant dans la formation du Club de Rome axé sur la dépopulation dans leur domaine familial à Bellagio, en Italie. Leur domaine de Pocantico Hills a donné naissance à la Commission Trilatérale. La famille est un bailleur de fonds majeur du mouvement eugénique qui a engendré Hitler, le clonage humain et l’obsession actuelle de l’ADN dans les cercles scientifiques américains. John Rockefeller Jr. a dirigé le Population Council jusqu’à sa mort. Son fils éponyme est un sénateur de Virginie-Occidentale. Le frère Winthrop Rockefeller était lieutenant-gouverneur de l’Arkansas et demeure l’homme le plus puissant de cet État. Dans une interview d’octobre 1975 avec le magazine Playboy, le vice-président Nelson Rockefeller – qui était également gouverneur de New York – a expliqué la vision familiale d’un monde sous tutelle : « Je suis un grand partisan de la planification – économique, sociale, politique, militaire, de la planification mondiale totale ». Mais de tous les frères Rockefeller, c’est le fondateur de la Trilateral Commission (TC) et président de Chase Manhattan, David, qui a dirigé le programme fasciste de la famille à l’échelle mondiale. Il a défendu le Shah d’Iran, le régime d’apartheid sud-africain et la junte chilienne de Pinochet. Il était le plus grand financier du CFR, de la TC et pendant la guerre du Vietnam du Comité pour une paix efficace et durable en Asie – une aubaine pour ceux qui gagnaient leur vie avec ce conflit. Nixon lui a demandé d’être secrétaire au Trésor, mais Rockefeller a refusé le poste, sachant que son pouvoir était beaucoup plus important à la tête de la Chase. L’auteur Gary Allen écrit dans The Rockefeller File qu’en 1973, « David Rockefeller a rencontré vingt-sept chefs d’État, y compris les dirigeants de la Russie et de la Chine rouge ». Après le coup d’État de 1975 de la Nugan Hand Bank avec la CIA contre le Premier ministre australien Gough Whitlam, son successeur nommé par la Couronne britannique, Malcolm Fraser, s’est rendu aux États-Unis, où il a rencontré le président Gerald Ford après s’être entretenu avec David Rockefeller.

Courte revue de presse vespérale

Les nouvelles se précipitent : l’armée égyptienne massacre des islamistes dans une ville où ils faisaient régner la terreur avec, entre autres exactions, le massacre de chrétiens et la destruction de leurs lieux de culte. Tout va bien ! Les experts de l’ONU ont formellement déclaré que c’était bien du gaz Sarin (on s’en doutait) qui avait été utilisé le 21 août dans les faubourgs de Damas, mais leur mission n’indiquait pas la désignation des attaquants, avec des roquettes sol-sol de courte portée. Difficile d’imaginer l’armée syrienne prendre le risque d’en prendre plein les narines avec de telles armes … La Turquie vient d’abattre dans son espace aérien un hélicoptère syrien. Et pendant ce temps-là, on consulte en buvant des coups et en mangeant des petits-fours en attendant un vote des Nations-Unies. Mais qu’on ne s’y méprenne pas, ce n’est pas un temporaire éloignement du spectre de la guerre qui explique une remontée des valeurs boursières, non, c’est la déclaration de Larry Summers, plutôt opposé aux « quantitative easing » de Bernanke (FED), qui a jeté l’éponge laissant la place à la dévouée Janet Yellen, épouse d’un prix Nobel d’économie, avec elle on peut avoir de l’espoir …