Souvenirs … technologiques et industriels

Lorsque j’étais pensionnaire dans une école privé au sud de Lyon, les enseignants organisaient à peu près tous les trois mois la visite d’un site industriel pour familiariser les élèves à partir de la cinquième avec la vie réelle. C’est ainsi que j’ai pu visiter la cokerie et les hauts-fourneaux de Chasse-sur-Rhône, aujourd’hui disparus, puis la verrerie Boussois-Souchon-Neuvezel (BSN), à Givors au sud de Lyon également. Nous avons également visité le chantier de construction de la centrale électrique thermique de Loire-sur-Rhône (EDF) que j’ai souvent mentionné sur ce blog. Plus loin de la pension nous sommes aussi allé visiter le chantier du barrage de Pierre-Bénite, un projet herculéen avec le canal de dérivation temporaire du Rhône, l’immense trou où s’affairaient les ouvriers pour construire les fondations du local des turbines au fil de l’eau, la construction de l’écluse, etc, impressionnant.

Nous avons aussi visité la raffinerie de pétrole nouvellement en fonctionnement, du moins une partie, à Feyzin au sud de Lyon. Dans la banlieue nord de Lyon nous avons visité une grosse exploitation maraîchère sous serres, en verre à l’époque, et enfin, le sommet de la diversité de ces visites : la centrale nucléaire de Bugey-1. J’ignorais naturellement qu’un jour je reviendrais sur ce site pour accompagner des visiteurs étrangers, majoritairement américains, pour leur montrer les avances technologiques françaises dans le domaine de l’électronucléaire, l’unité de Bugey-1 étant encore aujourd’hui fermée pour attendre qu’une intervention sur les briques de graphite et l’ensemble des tubulures de réception des assemblages de combustibles devienne possible en toute sécurité.

Je me permets ici une digression au sujet de cette unité de production d’électricité de modeste puissance. Il s’agissait de la technologie graphite-gaz, une véritable usine à produire du plutonium pour l’armée française et produire accessoirement de l’électricité, mais personne ne nous informa de cet aspect de l’usine. L’usine était en fonctionnement lorsque nous la visitâmes et comme beaucoup de personnes l’ignorent on pouvait se promener sur la dalle supérieure tiède du réacteur avec tous les regards pour recharger le réacteur en combustible qui était de l’uranium naturel. Les souffleries du CO2 de refroidissement étaient parfaitement audibles, un intense et profond ronronnement. Nous étions tous, élèves de quatrième, profondément impressionnés.

À l’issue de ces souvenirs je voudrais poser une question au Ministre de l’Éducation (il serait plus approprié de dire d’Enseignement) de la France : existe-t-il en France, dans les collèges et les lycées, de telles visites ? Vaine question car à l’époque où mes propres enfants étaient au collège ou au lycée je ne les ai jamais entendu parler de ce genre de visites pourtant indispensables pour ouvrir l’esprit des collégiens à la réalité du monde industriel. L’enseignement dans les écoles de la République ne peut pas se limiter aux livres, aux cahiers et aux devoirs surveillés (puisqu’il paraît que les devoirs à la maison ont été supprimés), la visite d’une usine ou d’un chantier industriel est tout aussi importante que l’enseignement livresque.

J’ai oublié dans ces souvenirs la visite d’une entreprise produisant des voilages à Tarare à l’ouest de l’agglomération lyonnaise, aujourd’hui disparue comme la cokerie Prénat de Chasse-sur-Rhône, la verrerie BSN, et la centrale électrique de Loire-sur-Rhône. Le tissu industriel français régional s’est délité. Que reste-t-il aujourd’hui de cette splendeur de l’industrie française ? De vaporeux souvenirs et par exemple l’imposante cheminée de la verrerie BSN au milieu d’un vaste terrain vague au bord du Gier :

La fameuse « École Centrale » forme-t-elle encore des ingénieurs appelés des « Pistons » autrefois ? Et savez-vous pourquoi on les appelait des « pistons », tout simplement parce que ce sont eux qui créaient dans les années 1920 et 30 et 40 des locomotives à vapeur ! Bien sûr que non: l’École centrale forme surtout des informaticiens qui feront fortune dans le trading haute fréquence et par conséquent seront totalement non créatifs. Il existe néanmoins quelques très rares exceptions comme par exemple l’une de mes petites-filles « X-Ponts » aujourd’hui architecte directrice de chantier au sein d’une grosse entreprise de travaux publics et de construction immobilière française que je ne nommerai pas. Et l’artisanat, le grand oublié ? Je me passionne pour une série de documentaires relatifs à l’artisanat et l’indjstrie japonais et je conseille modestement à mes lecteurs de regarder cette série dont voici le lien pour l’un d’eux : https://www.youtube.com/watch?v=Chi8hk1Vqs8&ab_channel=%E3%83%97%E3%83%AD%E3%82%BB%E3%82%B9X qui décrit la fabrication des faux plats cuisinés que l’on retrouve à la vitrine de tous les restaurants japonais … Il n’y a pas de sot métier, les livres, c’est une chose, les mains en sont une autre. Il n’y a aucun déshonneur à devenir plombier ou menuisier voire maraîcher ou couvreur. Si le Ministère de l’Enseignement sensibilisait les jeunes élèves des collèges peut-être que beaucoup d’entre eux choisiraient l’artisanat, ce qui sauverait la France du marasme dans lequel elle s’enfonce.

La lente et silencieuse privatisation de l’enseignement en France

Alors que le budget consacré à l’éducation nationale française ne cesse de progresser un phénomène totalement ignoré des médias de grand chemin suit son cours. Il s’agit du développement spectaculaire d’un organisme d’origine italienne devenu bien français aujourd’hui qui rachète des participations dans les écoles privées nouvellement créées par des transfuges de l’Education nationale ayant subi les contraintes administratives ubuesques de cet organisme tentaculaire devenu tellement gigantesque qu’il est devenu incapable de procéder à un « dégraissage du mammouth » comme l’avait suggéré un ancien ministre de l’Education et de la Recherche française lourdement pénalisé par la gauche française de l’époque, le géophysicien de réputation mondiale Claude Allègre.

Mais c’est de l’histoire et l’actualité concerne un organisme peu connu de ces médias de grand chemin, il s’agit de Galileo Global Education (GGE). Devant l’expansion rapide des écoles privées après leur création, environ 15 écoles de ce type sont créées chaque année en France, celles-ci sont rapidement à la recherche de capitaux pour investir dans leur expansion et le recrutement d’enseignants de haut niveau international. GGE se propose alors de prendre une participation dans ces dernières et ainsi cet organisme gère maintenant 57 écoles sur 106 campus répartis dans 15 pays. Chaque année plus de 200000 élèves fréquentent des établissements gérés par cet organisme et ces chiffres sont en constante augmentation. En France plus de 20 % des étudiants ont opté pour cette formule de l’enseignement privé dans des domaines aussi variés que les arts, la gestion, l’économie, le droit et … la médecine. Les sciences dites « dures » ne sont pas (encore) représentées significativement. Et pour cause, les mathématiques pourraient aisément être enseignées par des instituts privés mais la physique et la chime requièrent de lourds investissements pour être enseignées correctement.

GGE peaufine sa réputation en ayant pris récemment une participation dans le groupe EM Lyon (écoles de commerce) son implantation s’intensifie tant en France qu’à l’étranger comme par exemple la faculté de médecine du Costa-Rica. Martin Hirsch, ancien directeur de l’AP-HP vient d’intégrer GGE. Il est vrai que l’actionnaire principal de cet organisme est le fond de pension des retraités canadiens CPP Investments, mais également la BPI, banque publique d’investissement, entité de l’Etat gérée par la Caisse des Dépôts et Consignations. En France les établissements scolaires affiliés à GGE ont trouvé un gâteau de choix pour promouvoir leur image. Il s’agit du très controversé système ParcourSup ( https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F23476 ) dont l’idéologie, en bref, est de rajouter une couche au nivellement social par le bas, le grand rêve de la gauche française qui a produit les désastres que l’on connait. Cette usine à gaz n’oriente pas mais sélectionne les futurs étudiants et les organismes d’enseignement privés sont tout simplement ignorés par ParcourSup. L’article du quotidien en ligne Libération publié le 13 février 2023 sous la plume de Marie Piquemal dont ce billet s’est inspiré insiste sur quelques travers de GGE, la recherche du profit étant l’élément essentiel de cet organisme. Cependant il faut reconnaître que la quasi faillite du système éducationnel français, il suffit d’analyser le classement PISA de la France, est le fer de lance de la promotion de GGE. Le système français est figé depuis la mise en place de lois stupides comme l’école obligatoire jusqu’à 16 ans. Beaucoup de pays comme la Suisse, l’Allemagne ou encore le Japon et la Corée sélectionnent les élèves dès l’âge de 14 ans et l’apprentissage en entreprise est proposé à tous les collégiens incapables d’ingurgiter des matières qui les repoussent, le système français créant ainsi une masse de chômeurs qui se retrouveront ensuite dans des universités pour fumer des joints … alors que l’industrie peine à trouver des personnels qualifiés.

Pour conclure ce billet je voudrais relater le cas d’un ami boulanger. Il avait acquis son savoir-faire comme apprenti chez un maître boulanger, la voie normale pour produire du bon pain. Un jour il est devenu allergique à la farine et il s’est soumis à un nouvel apprentissage pour devenir menuisier. Fort heureusement il n’est pas devenu allergique à la sciure de bois. Cet exemple illustre clairement que l’apprentissage peut être suivi à tous âges et qu’une personne destinée à un travail manuel peut faire ce choix sans pour autant de sentir dévalorisée dans la société. À l’ère d’un monde informatisé l’artisanat reste nécessaire pour la survie de la société et restera encore longtemps irremplaçable. Je remercie la personne qui m’a communiqué cet article dont est issue l’illustration n’étant pas moi-même un lecteur du quotidien Libération.

France : Macron, le virus et les enseignants de l’éducation

Je voudrais relater dans ce billet ce qu’ont vécu les enseignants français du secondaire, non pas tous les enseignants mais une certaine élite dispensant des cours dans les classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques. Il s’agit d’une particularité française au niveau « bac+2 » non pas à l’université mais dans un lycée, qu’il soit privé ou public. Dans les lycées publics ces enseignants de haut niveau ont des salaires de misère (par rapport à l’ensemble des pays de l’OCDE) calculés sur le nombre d’heures statutairement définies par l’administration tentaculaire de l’éducation nationale, c’est-à-dire les heures effectives de présence sur leur lieu d’enseignement. Ces enseignants de lycées très particuliers préparent leurs élèves aux concours d’admission aux grandes écoles d’ingénieur, une autre particularité française. Je formulerai un parallèle en fin de billet entre le système éducatif français et le système japonais. Bref, la mission de ces enseignants très particuliers est de soumettre périodiquement leurs élèves à des interrogations orales devant un tableau noir et une craie dans la main, en quelque sorte les conditions in vivo du concours. Statutairement et selon les règles absconses de l’éducation nationale française ces heures d’interrogation orale ne sont pas comptabilisées dans le cadre statutaire de leur service et sont rémunérées comme des heures supplémentaires.

Compte tenu de la médiocrité de leur salaire, bien que la plupart de ces enseignants soient naturellement agrégés et souvent docteurs dans leur spécialité, il est de leur devoir de maintenir une sorte de pression sur leurs élèves dont ils ont pour mission de les mener vers la réussite de leurs concours en les soumettant non seulement à ces tests oraux mais également à des devoirs surveillés in situ et des devoirs « à la maison » quoiqu’en pense le ministre actuel de l’éducation nationale français qui considère que les devoirs à la maison sont un facteur amplificateur des inégalités sociales. Non, dans le cas des classes « prépa scientifiques » c’est une nécessité absolue pour en quelque sorte former les élèves. Il se trouve que le coronavirus a contraint les enseignants à assurer leur enseignement via des moyens électroniques, merci internet, car leur objectif est d’enseigner le programme dans les temps et également en quelque sorte de former leurs élèves pour assumer l’épreuve des concours d’admission. C’était leur mission et ils devaient gérer les circonstances. Fort heureusement la majorité des élèves ( en particulier en deuxième année de classe préparatoire aux grandes écoles d’ingénieur) disposent d’un ordinateur et d’une connexion internet. Les enseignants, incapables en raison des circonstances sanitaires d’assurer leur enseignement in situ, ont donc été contraints de remplir leur mission depuis leur domicile en gérant leur classe d’une quarantaine d’élèves avec les moyens du bord, à domicile, et de contrôler l’avancement des connaissances de leurs élèves à l’aide d’interrogations orales à distance par vidéo, toute une organisation complexe que tous ces enseignants ont mis en place sans aucune espèce d’aide du ministère.

Au final les succès aux admissions aux grandes écoles ont été remarquablement satisfaisants en juin et juillet 2020. Malgré les efforts constants de ces enseignants travaillant comme des malades à domicile pour assurer le programme imposé par le ministère et mettre en place à leurs frais totalement ignorés par le Ministère leurs heures d’interrogation orale assurées « électroniquemen »t sous surveillance visuelle de la part des enseignants eux-mêmes à la maison, normalement assurées in situ, c’est-à-dire au lycée, n’ont pas été rétribuées par le Ministère puisque justement, selon le Ministre lui-même probablement, ces heures supplémentaires pourtant assurées par les enseignants n’avaient pas lieu d’être rétribuées comme c’était le cas durant toutes les années précédentes quand il n’existait aucune restriction de quelque motivation que ce soit, du genre urgence sanitaire. Résultat intéressant, tous ces enseignants agrégés et/ou docteurs d’université dans leur matière d’enseignement qui ont massivement voté pour le Président Macron et dont le salaire est considéré comme médiocre selon les statistiques de l’OCDE ont vu leur opiniâtreté à assurer leur enseignement y compris les fameuses « colles », c’est-à-dire ces interrogations orales pourtant assurées minutieusement par télé-enseignement tout simplement pas rétribuées à leur juste valeur par le Ministère tout simplement parce qu’elles n’avaient pas été assurées au lycée.

Je rappelle que sans ces heures supplémentaires indispensables pour la préparation des élèves à leurs concours et faisant partie intégrante de cet enseignement très particulier qui n’existe qu’en France et qu’il faut absolument préserver les enseignants auraient des salaires de misère. Toutes ces lignes ont été inspirées par ma fille et mon gendre, tous deux enseignants en mathématiques spéciales (MP*) dans des lycées parisiens, c’est-à-dire dans les meilleures classes préparatoires à ces grandes écoles d’ingénieurs françaises, Polytechnique, Normale Sup, Centrale, Supélec, etc… la seule pépinière encore en vie en France pour former des élites scientifiques capables d’égaler les autres élites anglaises, américaines, japonaises, coréennes ou encore chinoises, le seul lieu encore existant en France en regard du naufrage total de l’université à de très rares exceptions près. Bref, malgré un travail leur demandant d’harassantes heures de travail « à la maison » incommensurables, ont vu leurs supplémentaires tout simplement supprimées malgré le fait qu’ils avaient assuré « leur service » indispensable pour la qualité de leur enseignement. Leur service n’avait pas été assuré au lycée ! Résultat, leur conscience professionnelle irréprochable a été pénalisée de 3500 euros pour chacun d’entre eux, une somme leur permettant d’améliorer chaque année leur salaire statutaire de misère. Et pourtant ils ont voté pour Macron. Je peux assurer mes lecteurs que lors des prochaines élections présidentielles ou législatives ils ne voteront pour n’importe qui d’autre. Ils ont fait leur devoir d’enseignants de haut niveau indispensable pour maintenir un certain niveau intellectuel pour la France et ils ont tout simplement été récompensés par le mépris.

Au Japon les enfants sont soumis dès l’âge de 13 ans à des concours très sélectifs pour intégrer un lycée public ou privé. Si l’élève échoue à ces concours il lui est vivement recommandé d’envisager un métier manuel alors que dans de nombreux pays d’Europe occidentale il existe une sorte de tronc commun d’études générales imposé à des élèves qui seraient beaucoup plus heureux et accomplis s’ils étaient orientés vers l’apprentissage de métiers manuels. Il y a au Japon à peu près 30 % des élèves qui sont orientés vers des écoles professionnelles les formant à des métiers manuels. Le diplôme de fin d’études secondaires, équivalent du baccalauréat, n’a pas été dévalorisé comme en France ou en Espagne. Il existe au Japon un deuxième goulet d’étranglement pour entrer dans une université ayant une bonne réputation. Il y a donc une deuxième sélection et un autre tiers des élèves est orienté vers des emplois dans le secteur des services au sens large, depuis les employés du secteur commercial jusqu’aux infirmières en passant par les employés de banque ou de certaines administrations, bref tous les métiers ne requérant pas d’études universitaires longues et souvent coûteuses puisque un grand nombre d’université sont privées. La majorité de ces étudiants trouvent un emploi après deux ou trois années d’études et de stages en entreprise. Au dernier tiers restant, ces évaluations sont très approximatives, les étudiants acquièrent des diplômes en cycle court, attachés commerciaux, de cabinets d’avocats, etc. et l’autre partie s’oriente vers des études universitaires longues destinées à acquérir un diplôme d’ingénieur ou de se consacrer à la recherche dans le secteur universitaire ou le secteur industriel. Ce système éducatif dont la base est une sélection sévère a fait ses preuves puisque le chômage est inférieur à 3 %. Il faudra toujours des artisans, il faudra toujours des responsables de rayons dans les magasins, il faudra des pâtissiers, des boulangers, des fabricants de denrées alimentaires, des assistantes à la personne à domicile ou en centre médicalisé, des ouvriers qui pourront acquérir une formation en entreprise. En France en particulier, l’université est devenue une véritable poubelle, les élèves poursuivent année après année une éducation (on devrait dire un enseignement) de qualité médiocre qui ne leur donne plus aucune chance de s’intégrer à la vie professionnelle. Que deviennent-ils ? Ils alimentent le chômage structurel de 10 % de la population active …

Bill Gates étend son pouvoir sur la politique globale de la nutrition et de la santé

Article de Joseph Mercola paru sur le site LewRockwell.com le 22 août 2020

Note à l’intention de mes lecteurs, voir également mes notes insérées dans le texte en caractères italiques et de couleur rouge. Joseph Mercola, docteur en médecine, a dérivé au cours de sa carrière vers les médecines alternatives. Il est en outre vivement critiqué pour ses prises de positions contre les vaccins. Cependant le contenu de cet article traduit par mes soins informe sur le malaise existant aux Nations-Unis en ce qui concerne les agissements de Bill Gates au niveau de la santé, de la nourriture et de l’agriculture via sa fondation et son émanation AGRA (Alliance for a Green Revolution in Africa) dirigée par Agnes Kalibata dont la nomination en tant qu’envoyée spéciale auprès des Nations-Unies a soulevé une intense controverse dont assez curieusement les médias européens n’ont jamais fait mention. Par ailleurs je ne partage pas toutes les prises de position de Mercola ni de l’organisation Agra Watch, loin s’en faut car je préserve ma liberté d’expression.

Bill Gates a construit un empire mondial autour de ses technologies et de ses efforts «philanthropiques», dont l’ampleur devient de plus en plus claire. Sa seule richesse personnelle lui a permis de devenir une véritable superpuissance à part entière. Il est non seulement devenu le plus grand bailleur de fonds de l’Organisation Mondiale de la Santé et le tsar mondial non élu de la santé COVID-19, mais il est également un agent secret du système alimentaire mondial.

Comme le révèle le rapport d’AGRA Watch (1 et voir note ci-dessous en caractères italiques), « L’homme derrière le rideau: l’influence de la Fondation Gates sur le Sommet des systèmes alimentaires des Nations Unies », publié en août 2020, Gates exerce une puissante influence sur la politique alimentaire et agricole mondiale grâce au financement d’un grand nombre d’organisations impliquées dans le développement agricole et l’élaboration des politiques agricoles dans les pays en développement.

(Note. AGRA Watch est une organisation communautaire dont la mission est de contrer l’idéologie dominante de développement promue par les gouvernements, les grandes corporations transnationales et les acteurs philanthropiques privés dont la mission est d’étendre un modèle agricole industriel dans les pays africains avec le soutien de grandes multinationales)

Les organisations financées par Gates soutiennent l’envoyée des Nations Unies proposée par Gates

Bien que Gates ne soit qu’un individu, son influence est considérablement amplifiée par le fait qu’il finance un très grand nombre d’entreprises et d’organisations et qu’elles peuvent alors constituer un immense soutien.

Lorsque vous considérez ces longues listes d’entités, vous pensez automatiquement qu’il y a beaucoup de joueurs dans le jeu alors qu’en fait, Gates est le fil conducteur qui les commande pour la plupart sinon tous. Le rapport AGRA Watch illustre parfaitement l’histoire d’Agnès Kalibata.

Kalibata est la présidente de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), une organisation financée par la Fondation Bill & Melinda Gates. En décembre 2019, Kalibata a été nommée envoyée spéciale au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires de 2021 par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

En réponse à cette nomination 176 organisations de la société civile et de groupements d’agriculteurs de 83 pays ont exhorté Guterres à retirer la nomination de Kalibata en raison de ses conflits d’intérêts manifestes avec des entreprises privées. Une deuxième déclaration, signée par plus de 500 universitaires et organisations, s’oppose également à la nomination de Kalibata et à son organisation de ce Sommet.

La Fondation Gates cherche à exercer une influence non seulement par le financement de projets et la mise en forme de l’expertise, mais aussi en finançant les plateformes de gouvernance qui déterminent la politique alimentaire et agricole comme l’a démontré Agra Watch.

Ces interventions de la société civile illustrent l’inquiétude généralisée concernant la nomination de Kalibata. Une douzaine de personnes représentant des banques de développement, des établissements universitaires et le secteur privé ont pris la parole pour sa défense. Ils ont exhorté Guterres à garder Kalabata, citant entre autres ses qualités de leader et son éthique de travail. Cependant, sur ces 12 défenseurs, «11 avaient des liens passés ou actuels avec la Fondation Gates», déclare AGRA Watch, ajoutant:

« Dans certains cas, les organisations étaient directement financées par la Fondation Gates, et dans d’autres, la Fondation Gates a financé des programmes spécifiques dans lesquels les signataires avaient joué un rôle. Une organisation a été financée par l’AGRA, elle-même financée par la Fondation Gates » :

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(Notes. IITA : International Institute for Tropical Agriculture, CIAT : Centre International d’Agriculture Tropicale, lointaine émanation du CIRAD et de l’Agence Française de Développement, AATF : African Agricultural Technology Foundation, AERC : African Economic Research Consortium, AUC : African Union Commission, ICBA : International Center for Biosaline Agriculture, CCA : Corporate Council of Africa, ADB : African Development Bank, Malabo Montpellier Panel : organisme créé à Montpellier, France, financé par la Commission européenne et réunissant des experts dans le domaine agricole d’Europe, d’Asie et d’Afrique. Il existe des liens étroits entre ce Panel aussi appelé Forum et le CIRAD (Centre International de Recherche pour l’Agriculture et le Développement), organisme français basé à Montpellier, France).

Influence indue de Gates sur le Sommet des Nations-Unies relatif aux systèmes alimentaires mondiaux

En d’autres termes, bien qu’il puisse sembler que Kalabata ait eu le soutien d’une douzaine d’individus ou de groupes séparés et indépendants, en réalité, il n’y a en réalité que deux voix qui parlent pour sa défense. C’est juste que la voix de Gates est amplifiée onze fois. De plus, son nom n’est jamais mentionné, donc pour les non-initiés, il semblerait qu’il n’ait rien à voir avec cela.

« Ces résultats illustrent l’influence de la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) sur la politique alimentaire et agricole mondiale. AGRA Watch a continuellement documenté le rôle de la BMGF dans l’influence du développement agricole, influence qui a considérablement augmenté ces dernières années », écrit AGRA Watch.

« La Fondation Gates cherche à exercer une influence non seulement en finançant des projets et en façonnant l’expertise, mais aussi en finançant les plateformes de gouvernance qui déterminent la politique alimentaire et agricole. Ce rôle de la BMGF dans la conduite des décisions politiques basées sur son modèle propriétaire et technologique de développement agricole est souvent négligé…

Dans ce rapport, nous n’avons démontré que quelques-uns des liens entre la Fondation Gates et ceux qui ont soutenu la nomination de Kalibata à la tête du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires.

Alors que des centaines d’organisations de la société civile ont appelé à la révocation de Kalibata, seuls douze signataires étaient prêts à soutenir sa nomination, presque tous étant des bénéficiaires directs de la Fondation Gates. Cela soulève des questions cruciales sur le rôle de Bill Gates dans l’élaboration du programme du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires ainsi que sur ses résultats.

Le graphique ci-dessus, inclus dans le rapport AGRA Watch, illustre les liens de financement directs et indirects entre la Fondation Gates et Kalibata, l’envoyée spéciale du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires.

La Fondation Gates est la porte d’entrée de Monsanto

AGRA Watch a fait part de ses inquiétudes concernant l’influence de la Fondation Gates sur l’agro-industrie depuis de nombreuses années.

Par exemple, parmi ses nombreux rapports de recherche (4), il y a le rapport de 2010 « La porte tournante: Liens Monsanto-Gates » (5), qui détaille les liens directs entre la Fondation Gates et les représentants de Monsanto Rob Horsch, Florence Wambugu, Don Doering (6), feu Sam Dryden et Lawrence Kent. Un autre rapport de 2010, « Liens de la Fondation Gates avec Monsanto et le développement des cultures GM au Kenya » (7) d’Agra Watch souligne : « AGRA Watch a été créée en 2008 pour contester la participation de la Fondation Gates à la problématique « Alliance pour une révolution verte en Afrique » (AGRA) et pour soutenir les alternatives agro-écologiques durables déjà pratiquées en Afrique.

Nous avons assisté à une accélération de la pression en faveur du génie génétique (GE) en tant que « solution » à la faim en Afrique, à une criminalisation des opposants aux plantes génétiquement modifiées en tant qu’éco-impérialistes réticents à accepter les progrès scientifiques, et à une vénération déplacée pour le soutien philanthropique des solutions d’entreprise à l’échelle mondiale. problèmes alimentaires. Les intérêts des entreprises sont clairement exposés dans l’agenda de l’AGRA, comme indiqué ci-dessous :

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(Note. Personnellement je considère que les plantes génétiquement modifiées ne présentent aucune toxicité pour l’homme et les animaux. Elles sont en effet indiscernables sur le plan nutritionnel de leurs homologues non modifiés. La prise de position d’Agra Watch me semble donc injustifiée. La diabolisation de Monsanto construite par les organisations écologistes ultra-politisées a donc des retombées à moyen terme déplorables pour la production d’aliments de base avec une réduction significative des pesticides, en particulier favorisée avec les plantes de grande culture dites « Bt ». La controverse au sujet des plantes génétiquement modifiées s’est amplifiée lorsque ces mêmes organisations non-gouvernementales ont avancé l’argument d’un effet nocif de ces plantes génétiquement modifiées sur la biodiversité. Cet argument n’est appuyé sur aucune observation sur le terrain. Il n’y a donc pas de preuves scientifiques au sujet de cet effet supposé des plantes génétiquement modifiées).

La Fondation Gates n’est pas là pour résoudre les problèmes du monde réel

Dans son rapport de 2014 (8) « Trois exemples de problèmes avec les subventions de la Fondation Gates », AGRA Watch souligne pourquoi les investissements massifs de Gates dans la production alimentaire mondiale n’ont pas réussi à résoudre les problèmes très réels auxquels nous sommes confrontés. D’abord et avant tout, bon nombre des solutions qu’il soutient sont des « solutions de pansement » qui en fait aggravent les problèmes fondamentaux.

Les exemples incluent le financement du développement d’aliments génétiquement modifiés conçus pour être plus riches en certains nutriments. Le problème est que ces cultures finissent par remplacer la diversité locale par quelques variétés GM qui ne tiennent même pas compte des conditions locales. Ainsi, en poussant pour des variétés de cultures «fortifiées», la malnutrition s’aggrave en fait, car la biodiversité est réduite (cf. ma note plus haut).

Deuxièmement, « une focalisation obstinée sur le rendement » est en contradiction avec la recherche montrant qu’un rendement faible ou une production insuffisante ne provoque pas la faim dans le monde. « Il existe aujourd’hui de nombreuses preuves que le problème est plutôt la pauvreté et le manque d’accès, qui sont aggravés par la destruction des systèmes alimentaires locaux et la commercialisation des aliments », note AGRA Watch, ajoutant : « Les subventions de la Fondation Gates et de l’AGRA continuent de se concentrer sur le rendement, préparant l’Afrique à un système adapté aux besoins de l’agriculture commerciale à la recherche de profits et axée sur le rendement plutôt que sur le petit paysan ou le petit agriculteur produisant des cultures diverses pour une communauté locale ».

Un troisième problème mis en évidence dans le rapport est le financement par Gates d’organisations de recherche et de scientifiques européens et américains plutôt qu’en Afrique, même si les programmes sont mis en œuvre en Afrique. Selon AGRA Watch, « cela peut ne pas être le résultat d’intentions conscientes, mais d’un biais structurel profondément ancré qui rejette les scientifiques africains et les institutions scientifiques comme n’étant pas suffisamment qualifiés ou légitimes pour recevoir des subventions.

Spécialité de Gates: Philanthrocapitalisme

Des observations supplémentaires peuvent être trouvées dans l’article d’AGRA Watch (9) « Philanthrocapitalism: The Gates Foundation’s African Programs Are Not Charity », publié en décembre 2017, dans lequel le philanthrocapitalisme est décrit comme « une tentative d’utiliser les processus du marché pour faire le bien », mais qui est intrinsèquement problématique « car les marchés sont mal adaptés pour produire à des fins socialement constructives ».

En d’autres termes, la marque philanthropique de Gates crée plusieurs nouveaux problèmes pour chacun de ceux qu’elle résout. Comme indiqué dans l’article, les partisans du philanthrocapitalisme : «… S’attendent souvent à des rendements financiers ou à des avantages secondaires à long terme de leurs investissements dans les programmes sociaux. La philanthropie devient un autre élément du moteur du profit et du contrôle des entreprises. La stratégie de « développement » de la Fondation Gates promeut en fait les politiques économiques néolibérales et la mondialisation des entreprises : Il est… probable que Bill Gates, qui a régulièrement accès aux dirigeants mondiaux et qui finance personnellement des centaines d’universités, d’organisations internationales, d’ONG et de médias, soit devenu la voix la plus influente du développement international ».

Un examen plus approfondi de la BMGF est essentiel étant donné que son influence est vaste, voire supérieure à celle de la plupart des gouvernements donateurs. La BMGF fournit plus d’aide à la santé mondiale que n’importe quel pays donateur et est le cinquième plus grand donateur à l’agriculture dans les pays en développement. En 2013, seuls 11 pays ont dépensé plus en aide que la BMGF, ce qui en fait le 12e plus grand donateur au monde. La Fondation Gates est devenue un donateur plus important que des pays comme la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Irlande et l’Italie (10).

Le plan médical de Gates : immunisation et surveillance de masse.

L’une des raisons pour lesquelles beaucoup prennent maintenant conscience de la puissance de Gates c’est à cause de ses fréquentes apparitions en tant qu’expert du virus SARS-Covid-19. C’est un choix étrange, compte tenu de son manque complet et total de formation médicale formelle. C’est particulièrement déconcertant à la lumière de la façon dont les opinions des médecins, des scientifiques primés et des chercheurs qui sont en conflit avec ses opinions sont effacées d’Internet (voir le lien en fin de billet).

Gates a déclaré à plusieurs reprises que la vie ne peut pas revenir à la normale tant que nous n’avons pas vacciné toute la population mondiale contre le COVID-19 (lien). Ceci, malgré le fait que les scientifiques et les chercheurs médicaux aient découvert une variété de stratégies sûres, simples et peu coûteuses pour prévenir et traiter le COVID-19. Le fait que les opinions irrationnelles et scientifiquement erronées de Gates façonnent les réponses aux pandémies dans le monde entier alors que les vrais professionnels de la santé sont censurés par les médias grand public et les plateformes de médias sociaux est la preuve que nous ne fonctionnons plus à partir d’une base de science et de vérité médicale (cf. un précédent billet de ce blog au sujet de Nietzsche).

Au lieu de cela, le monde entier devrait s’aligner sur le programme égoïste créé par Gates et ses nombreux alliés dans la technologie et la médecine. Dans un article de GatesNotes du 30 avril 2020 (11,12) Gates déclare même qu’il « pressent que le vaccin COVID-19 fera partie du calendrier de vaccination systématique des nouveau-nés » – un joli petit morceau de programmation prédictive.

Remarquez que les vaccins à ARNm en cours de développement contre le COVID-19 modifieront votre expression génétique, transformant votre corps en une usine à protéines virales. Est-il vraiment sage d’envisager d’utiliser un vaccin aussi nouveau sur les nouveau-nés ? Dans un monde sain et rationnel, la réponse serait un non catégorique. Malheureusement, nous vivons maintenant dans un monde dirigé par des crétins comme Gates, et donc la raison et la logique ont largement disparu de l’équation.

(Note. Les vaccins à ARNm (ARN messager), s’ils ne sont pas dégradés à leur point d’injection ou dans le sang, sont censés promouvoir la synthèse d’une ou plusieurs protéines virales par la machinerie de synthèse cellulaire. Cet ARNm peut être également intégré dans l’information génétique d’un autre virus non pathogène pour l’homme. L’un des problèmes de ce type de vaccin est le devenir de cet ARNm dans l’organisme humain. Normalement il est dégradé par la cellule une fois sa fonction terminée, c’est-à-dire la synthèse d’un ou plusieurs exemplaires de la protéine en question. Les modes d’administration de cet ARNm, sa persistance dans l’organisme selon le mode de préparation, par exemple micro-encapsulation avec des nano-particules de lipides et le taux de synthèse de la protéine virale ainsi que la réponse immunitaire associée demandent plusieurs mois sinon années pour être certain de son efficacité et qu’il n’apparaît pas d’effets secondaires néfastes. Je suis donc pessimiste quant à l’apparition d’un vaccin dans les prochains mois. À ce jour le seul vaccin à ARNm en cours d’essais cliniques de phase III est un vaccin dirigé contre le virus de la rage et utilisant cette technologie développé par le laboratoire allemand CureVac AG (lien), entreprise figurant sur la liste des sociétés soutenues financièrement par la MBGF).

Dans la dialectique hégélienne qui expose la démarche « problème-réaction-solution », le virus du COVID-19 a conduit à des réponses à la pandémie illogiques et mal conçues telles que l’obligation de porter un masque et l’assignation à résidence de personnes en bonne santé, suivies de la « solution ultime » d’un vaccin préparé à la hâte en utilisant la nouvelle technologie d’ARNm. Aussi radical que cela puisse paraître, les plans de Gates pour le monde ne s’arrêtent pas ici. Il fait également pression pour la mise en œuvre d’un vaste système de surveillance au niveau mondial pour suivre et retracer l’infection et le statut vaccinal de chacun. Il finance même le groupe de recherche de contacts Partners in Health, avec George Soros. (La Fondation William J. Clinton a également financé Partners in Health dans le passé (13)).

Sans surprise, les recommandations de Gates finissent par profiter surtout à lui-même. Comme indiqué dans « Bill Gates – Le philanthrope le plus dangereux de l’histoire moderne ? » la Fondation Bill & Melinda Gates fait don de milliards de dollars aux mêmes entreprises et industries dans lesquelles la Fondation détient des actions et des obligations.

Utiliser de l’argent à but non lucratif pour faire progresser la recherche dans les entreprises dans lesquelles vous investissez en actions est illégal, mais Gates s’en tire depuis de nombreuses années. En même temps, sa Fondation obtient des allégements fiscaux pour les dons de bienfaisance dont elle tire de l’argent.

N’oubliez pas qu’il a «fait don» de dizaines de milliards de dollars au fil des ans, mais que la valeur nette de sa fortune n’a pas baissé – elle a doublé, et c’est en grande partie parce que ses dons sont traités comme des investissements déductibles d’impôt. C’est le philanthrocapitalisme à son paroxysme.

Gates est le principal bénéficiaire de la peur de la pandémie

La pandémie COVID-19 est sans aucun doute le plus grand projet philanthrocapitaliste de Gates à ce jour, et il a tout à gagner, car il finance et investit à la fois dans la thérapeutique et dans les vaccins COVID-19. En mars 2020, la Fondation Gates a annoncé14 un nouveau partenariats, un programme baptisé « L’accélérateur thérapeutique COVID-19 », avec Wellcome et Mastercard pour «coordonner les efforts de R&D et éliminer les obstacles au développement rapide de médicaments (en l’occurence de vaccins) ». D’après le communiqué de presse (15) :

« L’accélérateur thérapeutique COVID-19 jouera un rôle catalytique en accélérant et en évaluant des médicaments et des produits biologiques nouveaux ou réutilisés (Note. Coup d’oeil à l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine, réutilisés dans le cadre d’une nouvelle autorisation de mise sur le marché, mais je peux me tromper) pour traiter les patients atteints de COVID-19 à court terme et d’autres agents pathogènes viraux à plus long terme ».

La Fondation Gates s’est également associée au Serum Institute of India (SII) pour fabriquer 100 millions de doses de vaccins COVID-19 développés par AstraZeneca et Novavax. Les vaccins, qui coûteront moins de 3 dollars par dose, devraient être livrés aux pays à faible revenu (16, 17). Le financement est acheminé sous forme de prêt-subvention sans intérêt à Gavi, l’Alliance du Vaccin, fondée par la Fondation Gates en 2000, qui fournira ensuite le capital nécessaire à SII. Au cours des cinq prochaines années, la Fondation s’est également engagée à fournir à Gavi un total de 1,6 milliard de dollars de fonds supplémentaires (18).

La tentative de Gates d’améliorer l’éducation a été un échec massif

Le fait d’avoir une influence globale sur la technologie, l’alimentation et la médecine (les vaccins en particulier) ne décrit toujours pas correctement l’influence de Gates sur notre vie quotidienne. Il a également eu une profonde influence sur l’éducation. Le programme du tronc commun, très critiqué, était la tentative de la Fondation Gates de refondre l’éducation américaine (19), et la plupart des parents peuvent vous dire à quel point c’était stupide (20). (Note. Cette idée de Gates a été reprise par l’Education nationale en France en particulier. Elle a généré le désastre que l’on sait). Malgré cet échec épouvantable, le 6 mai 2020, le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a annoncé que l’État s’associe à la Fondation Bill & Melinda Gates pour développer « un système éducatif plus intelligent pour le monde post-COVID » qui se concentrera sur l’apprentissage en ligne et qui intègrera en permanence la technologie dans tous les aspects de la vie civique (21).

L’État s’associe également à Google, et Cuomo a demandé à l’ancien PDG de Google, Eric Schmidt, de diriger un nouveau groupe de travail pour planifier l’infrastructure technologique de l’État (22) comme par exemple la réponse aux préoccupations de santé de chacun.

Gates est la figure de proue la plus visible de la technocratie moderne

Qu’elle ait été planifiée ou non, la pandémie du COVID-19 est clairement utilisée pour inaugurer des changements très controversés qui conduisent indéniablement à une construction totalitaire, y compris la prise de contrôle privée du gouvernement par le biais de partenariats public-privé. La surveillance est devenue la plus grande industrie à but lucratif de la planète et toute votre existence est désormais ciblée à des fins lucratives. Parmi ceux qui en profiteront le plus se trouve Gates lui-même.

Sources and References

Autres liens: https://articles.mercola.com/sites/articles/archive/2020/08/08/hydroxychloroquine-protocol-continues-getting-censored.aspx

https://articles.mercola.com/sites/articles/archive/2020/08/04/side-effects-of-fast-tracked-vaccine.aspx

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6963972/pdf/vaccines-07-00132.pdf

L’éducation nationale française en pleine déconfiture : ce n’est pas une exception française !

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Les Français, râleurs et jamais satisfaits de leur sort, se plaignent – certes à juste titre – de la dégradation du système d’enseignement étatique de leur pays. Ce « mammouth » coûte une fortune (154 milliards d’euros en 2017, source Statista) pour des résultats médiocres voire insignifiants. Le personnel enseignant ( tous agents confondus 1133300 en 2017, même source, cf. note en fin de billet) est supposé transmettre aux enfants un enseignement satisfaisant alors que plus de 30 % des élèves en fin d’études secondaires savent à peine écrire et sont incapables de faire une « règle de trois » car jamais on ne leur a expliqué clairement ce dont il s’agissait. Si j’ai mentionné la règle de trois c’est simplement parce que les éleves de classe terminale (pour les non-Français il s’agit de l’année se terminant par le baccalauréat) ne savent même pas construire un raisonnement déductif : il semblerait que les enseignants sont devenus incapables d’apprendre à leurs éleves à raisonner et c’est très préoccupant. On se demande ce qu’ils apprennent au cours de leur formation d’enseignants mais c’est une autre histoire.

La responsabilité de cette situation calamiteuse n’est pas le fait des enseignants eux-mêmes qui sont supposés être tous de bonne volonté mais elle est à rechercher dans les groupes de réflexion néo-trotskystes du Ministère lui-même qui depuis 40 ans détruit systématiquement ce qui avait été mis en place dès la fin de la Révolution française, c’est-à-dire un enseignement équilibré, éclectique, permettant d’assurer aux générations successives d’enfants la possession de bases solides pour la réflexion, la conceptualisation et l’imagination. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et c’est regrettable : l’idéologie marxiste du Ministère de l’Education français consiste à uniformiser les élèves dans la médiocrité afin qu’ils se sentent tous égaux.

La France n’est ainsi plus capable de donner à ses enfants les outils nécessaires pour devenir compétitifs dans notre société moderne et les gouvernements successifs, y compris le gouvernement actuel, doivent être blâmés pour ne plus former que des jeunes adultes désarmés devant le destin futur qui les attend. Il n’est nul besoin de chercher l’erreur, la stratégie idéologique des politiciens qui gouvernent ce pays a consisté, depuis ces 40 dernières années à rendre des générations entières entièrement dépendantes de l’Etat-Providence pour une médiocrité de vie d’assistés. La première ineptie adoptée par les idéologues de la rue de Grenelle à Paris (là où se trouve le ministère français de l’éducation nationale) fut de rendre obligatoire la scolarité jusqu’au bacalauréat et la dernière imbécillité en date est de rendre les mathématiques optionnelles lors des trois années de scolarité précédant le baccalauréat. On croît rêver, tout simplement !

Mais l’apanage de la ruine du système éducatif n’est pas propre à la France. En effet, les Etats-Unis font presque mieux en la matière comme l’a décrit Michael Snyder sur le blog « The American Dream » en prenant quelques exemples pour illustrer son propos. Le programme PISA (Program for International Student Assessment) évalue tous les 5 ans le niveau scolaire des enfants de 15 ans dans le monde entier sur divers sujets. Ce programme prend en considération plus de 30 millions d’étudiants de 79 pays différents. « Étudiant » est pris ici dans le sens littéral du terme, c’est-à-dire des enfants de 15 ans qui « étudient » ou sont censés étudier.

Si on considère les mathématiques, la science de toutes les sciences puisque les mathématiques sont un outil indispensable pour toutes les autres disciplines scientifiques y compris l’économie, la France, pourtant réputée pour son excellence mathématique, est juste un peu meilleure dans le classement que les USA (10 rangs au dessus) et dans ce dernier pays l’enseignement des mathématiques se dégrade année après année à tel point que le niveau d’un élève de l’échantillon chinois Beijing-Shanghai-Jiangsu-Zhejiang (B-S-J-Z) a 4 années d’avance sur son homologue américain. De plus le programme PISA a montré, honteuse ironie, que les plus mauvais élèves du BSJZ égalaient les meilleurs élèves américains du même âge.

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La récente réforme du Ministère de l’éducation nationale français considérant les mathématiques comme matière optionnelle lors des trois dernières années de scolarité aura pour conséquence de faire chuter la France dans le classement PISA et le petit élève chinois (illustration) aura à son tour 4 années d’avance sur son homologue français.

Dans ce genre d’analyse l’armée américaine est confrontée à un grave problème de recrutement en raison de la dégradation de l’enseignement et de la vie quotidienne « american style ». Si les recruteurs éliminent les candidats parce qu’ils n’ont pas le niveau éducatif requis, parce qu’ils sont en surpoids ou parce qu’ils utilisent des drogues illicites alors il ne reste pratiquement plus personne à enrôler dans l’armée ! Il est anecdotique de rappeler que les « marines » américains qui débarquèrent en Normandie en 1944 étaient presque tous titulaires du baccalauréat : autres temps, autres moeurs … dit-on.

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Petite information supplémentaire. Ma petite-fille termine sa scolarité dans une classe correspondant à un intermédiaire entre le cours moyen deuxième année et la classe de sixième en France. L’illustration ci-dessous est un vibreur qu’elle a construit en classe. On y distingue la bobine, la plaque de tôle dont l’extrémité se trouve près du pôle de la bobine ainsi que le fil établissant le contact vers le pôle « moins » de la pile. Le fil rouge permet à l’opérateur d’établir le contact avec le pôle « plus » de la pile. J’ai expliqué à ma petite-fille qu’elle apprendrait plus tard les lois mathématiques qui décrivent l’électro-magnétisme, ici la loi de Lenz. Cette petite réalisation permet aussi aux élèves à développer leur dextérité manuelle.

Notes. Michael Snyder est éditeur de theeconomiccollapseblog.com et éditorialiste du site themostimportantnews.com. Si on reprend les données de Statista citées au début de ce billet, globalement un fonctionnaire de l’éducation nationale française, tous postes confondus, coûte à l’Etat, donc aux contribuables, 135800 euros par an. Il s’agit d’un calcul spécieux mais qui justifie que comme avait osé le dire Claude Allègre en son temps ce mammouth a vraiment besoin d’être dégraissé.

Source : zerohedge

https://www.oecd.org/pisa/PISA%202018%20Insights%20and%20Interpretations%20FINAL%20PDF.pdf

L’armée rouge de médiocres : le système universitaire occidental est de type soviétique.

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Dans un article paru dans le Boston Globe du 15 avril 2019 intitulé « A Message to All Professional Thinkers : We Either Hang Together or We Hang Separately » (Message à tous les intellectuels : ou bien nous restons tous ensemble ou bien nous nous séparons), l’historien Niall Ferguson (illustration, voir note) a décrit la « sortie » maintenant routinière des professeurs conservateurs des universités américaines par les marxistes d’extrême-gauche qui contrôlent la plupart des universités américaines. (C’est exactement la même situation en Europe et en France, du moins pour le souvenir que j’en ai). La procédure habituelle consiste d’abord à répandre une fausse nouvelle au sujet de ce qu’aurait pu raconter sur Facebook ou un autre réseau social un professeur conservateur, ou libertarien, dans un nombre de tweets frôlant une odieuse folie. Les médias locaux reprennent alors l’information et l’amplifient. Les collègues « indépendants » soit font le gros dos pour ne pas se compromettre soit abondent dans le sens de l’administration de l’université dans le seul but de bénéficier plus tard d’une petite augmentation de salaire. Si le professeur conservateur ou libertarien incriminé n’est pas sous contrat (on dit dans ce cas associé ou invité) il est tout simplement viré. Mais s’il est sous contrat il est alors marginalisé, harcelé, victime de discrimination et alors il est encouragé à quitter son poste volontairement, ce qui lui évitera de poursuivre sa carrière dans un enfer. Les bureaucrates des ressources humaines ne s’inquiètent jamais des environnements de travail hostiles des membres du staff enseignant conservateurs ou libertariens. Seuls ceux qui affichent franchement des idées de gauche sont protégés et ne font jamais l’objet de telles dérives verbales ou écrites.

Les professeurs et les administrateurs qui appliquent ce genre de censure généralisée dans le plus pur style KGB sont ce que Ferguson appelle « l’Armée Rouge des Médiocres ». Ce sont bien des médiocres car très peu d’entre eux sont de véritables érudits ou de véritables scientifiques mais sont plutôt des voyous politiques dénués de toute instruction qui ont simplement continué à aller à l’école pendant toute leur vie d’adultes, armés de diplômes académiques prestigieux, sur le papier seulement, dans des disciplines factices et frauduleuses telles que les « sciences sociales », la « théologie féministe » ou les « études mondialistes globalisées ». Ce sont, dit Ferguson, les descendants directs de l’idéologie antilibérale et égalitaire qui avait jadis réprimé la liberté d’expression en Europe orientale à l’époque du bloc soviétique. La réalité est bien pire que ce que décrit Ferguson dans son court ouvrage. La discrimination à l’embauche est ouvertement anti-conservatrice et anti-libertarienne depuis des décennies. Qui ne se souvient plus avoir assisté à une conférence du Liberty Fund (voir note), il y a 30 ans, au cours de laquelle le Professeur Henri Manne déclara : « nous avons perdu les universités ». Il faisait allusion à la prise de contrôle presque complète du système universitaires américain par les gauchistes, déjà à cette époque, et de la lutte systématique contre la liberté académique et la liberté d’expression. L’attaque de la gauche contre la liberté d’expression s’est depuis lors étendue de façon exponentielle avec des codes de discours, des espaces sécurisés, l’obligation de signaler aux autorités les discours « dangereux », des manifestations organisées pour protester contre les orateurs classés conservateurs sur les campus et bien d’autres tactiques dignes de la Stasi ou du KGB.

Il y a quelques exceptions comme le Grove City College et le Hillsdale College qui n’ont jamais accepté de financements publics ainsi que quelques programmes universitaires financés par d’anciens élèves maintenant fortunés mais il ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan académique. Même dans ces conditions les universitaires conservateurs financés par de tels anciens donateurs sont généralement considérés par la faculté majoritairement de gauche comme des imposteurs qui doivent être sinon exterminés du moins expulsés. De tels programmes peuvent représenter moins de 1 % du budget du corps professoral d’une université et le reste est financé par le gouvernement. Néanmoins les membres de la faculté, tous de gauche, ont là l’occasion de se plaindre sans cesse du prétendu « parti-pris » illégitime dont la cause est non pas le financement public à hauteur de 99 % mais le financement privé à hauteur de 1 %. Le financement public à hauteur de 99 % ne peut pas favoriser le gouvernement dans la recherche et l’enseignement. Seuls les dons privés et volontaires expliquent cette prise de position défavorable. Cette situation concerne des centaines de collèges et d’universités mal étiquetées « privées » qui reçoivent des milliards de dollars de fonds publics chaque année. Le fameux dicton « celui qui accepte le shilling du Roi devient l’homme du Roi » est toujours d’actualité.

Niall Ferguson termine son op-ed par un appel en faveur d’un « traité universitaire non conformiste » parmi ceux des professeurs et administrateurs qui défendent toujours la liberté d’expression. Les censeurs universitaires crypto-communistes doivent être confrontés à des représailles massives tout comme l’Union soviétique a menacé des universitaires pendant la guerre froide. C’est ce qu’il veut dire quand il dit que « nous » devons rester ensemble ou séparément. Un tel « traité » n’obtiendrait probablement que très peu de signatures en raison du fait que, à quelques rares exceptions près, tout le monde universitaire américain est une institution socialiste. Presque toutes les universités sont partiellement ou totalement financées par le gouvernement. Par ce financement le gouvernement contrôle les moyens de production : la définition même du socialisme. En conséquence tous les professeurs d’université sont par essence des bureaucrates du gouvernement et comme tous les bureaucrates ils savent que la meilleure façon de survivre est de ne jamais enfreindre les règles ni de faire de vagues, même si ces règles sont complètement pourries. Ils ont compris que s’ils rechignent l’armée rouge des médiocres se vengera, les licenciera si possible ou du moins ne leur accordera plus aucune augmentation de salaire au mérite. Ils peuvent aussi être assujettis à donner un cours à 8 heures du matin sur le campus principal et un autre cours à 20 heures le même jour sur un des campus distants de l’université en guise de revanche.

Les conseils d’administration des universités sont pour la plupart inutiles car ils sont manipulés de l’intérieur, intimidés, et ils doivent souvent mentir. Nombre d’entre eux restent silencieux car se plaindre signifierait qu’ils seraient alors exclus du conseil ce qui ternirait par ailleurs leur carrière. Par exemple dans ma propre ville où je travaille l’ancien diplômé Tom Clancy, célèbre auteur, s’est plaint lors d’une réunion d’administrateurs de l’université que les frais de scolarité étaient si élevés que le fils d’un employé des postes, comme lui, ne pourrait jamais se le permettre. Il a été radié du conseil l’année suivante. Les universités n’ont pas d’actionnaires car ce sont soit des institutions publiques soit des institutions à but non lucratif. Il est même déroutant d’apprendre qui sont les véritables « consommateurs » des universités assis dans les salles de cours puisqu’ils paient rarement les frais de scolarité exorbitants, du moins jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur diplôme et soient alors confrontés à des montagnes de dette que représentent les prêts étudiants garantis par le gouvernement.

Tout le système universitaire est un système socialiste de contrôle monopolistique de l’enseignement dit « supérieur » qui est maintenant fermement tenu par des idéologues de gauche secondés par une vaste armée de fraudeurs et d’imposteurs sans éducation réelle, ennemis jurés de la liberté d’expression, de la liberté universitaire et de la liberté d’enquêter. Comme le disait si justement F. Hayek dans son ouvrage « The Road to Serfdom » (La route vers la servitude) dans un chapitre intitulé « La Fin de la Vérité » : « dans quelque régime collectiviste que ce soit la vérité n’est pas déterminée par la recherche, la discussion, le débat ou l’investigation scientifique, mais par les décrets et les platitudes de l’Etat. Dans un tel monde le mépris de la liberté intellectuelle est répandu parmi ces intellectuels qui ont adopté une religion collectiviste et qui sont acclamés en tant que leaders intellectuels« . Sous un tel régime « l’intolérance est vantée publiquement » écrivait Hayek en 1944. Ceci est une description parfaite des universités américaines d’aujourd’hui.

C’est le chemin que suit le monde universitaire depuis plusieurs générations maintenant et aucune espèce de « traité » conclu entre des professeurs conservateurs et des professeurs progressistes (de gauche) ne pourrait améliorer cette situation car, comme tous les bureaucrates du gouvernement, ils se contentent de compter le temps qui passe jusqu’à la retraite, alors la liberté académique ne peut que s’effondrer. Le salut reposera sur les institutions privées de la société civile, les associations éducatives comme le Mises Institute, le mouvement d’enseignement à domicile, le curriculum promu par Ron Paul (médecin) et, plus important encore, la sécession des masses d’étudiants qui sont passés par ces académies d’endoctrinement socialiste, ce que les universités et les écoles publiques sont devenues. En attendant nous avons besoin de plus de Niall Ferguson pour au moins sonner l’alarme sur la nécessité d’une résistance massive à ce système totalitaire.

Article de Thomas DiLorenzo paru sur le site LewRockwell.com. L’ensemble de cet article de DiLorenzo s’applique à la majeure partie des universités européennes, canadiennes et australiennes. La dérive crypto-marxiste des universités et des instituts de recherche français s’est accélérée avec les évènements de mai 1968 et n’a jamais cessé de s’amplifier. J’en sais personnellement quelque chose puisque je terminais mon cursus de maîtrise à l’Université précisément en 1968. Je peux affirmer que dans le Ministère de l’Éducation et de la Recherche (le même ministère ou deux ministères séparés, cela n’a aucune importance) seul le Ministre, interchangeable par définition, n’est pas un crypto-marxiste déclaré. Toute l’administration de l’Education nationale est ultra-gauchiste sans aucune exception, depuis le cabinet du Ministre jusqu’à la moindre école de village. Toutes les administrations des instituts de recherche sont de couleur marxiste d’ultra-gauche. La situation française est strictement identique à celle des Etats-Unis et c’est la raison pour laquelle j’ai trouvé utile de traduire cet article pour le faire figurer sur mon blog.

Note. Niall Ferguson, historien d’origine écossaise, a enseigné l’histoire à l’Université d’Harvard. Il a écrit de nombreux ouvrages et chroniques dans divers journaux. Ferguson a introduit le concept historique « Eurabian » décrivant la déchristianisation de l’Europe ouvrant toutes grandes ses portes au fanatisme islamiste. (source : https://en.wikipedia.org/wiki/Niall_Ferguson). Le Liberty Fund est une fondation sans but lucratif promouvant les idées libertariennes.

Nouvelles du Japon : la PTA

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Dans tous les collèges du Japon il existe une association – non politisée comme ce n’est pas le cas en France – rapprochant les parents et les enseignants. Cette association parents-enseignants, PTA est l’acronyme de Parents-Teachers-Association, comprend un conseil de volontaires qui gère une dizaine de comités tous dédiés à certains thèmes comme la culture générale, les évènements festifs ou encore la sécurité des élèves. L’association est financée par des cotisations mensuelles des parents. Le bureau des directeurs comprend pour chaque classe une dizaine de personnes élues par les parents et les professeurs qui sont chargées pour certains programmes gérés par les comités ad hoc d’impulser des décisions d’un caractère particulier.

Par exemple la fourniture de tablettes électroniques pour les enfants en difficulté ou handicapés a été chargée dans l’école de mes petits-enfants à un comité spécial pour trouver un appui financier extérieur comme Docomo, l’une des compagnies de téléphonie japonaises. Un autre comité organise des stages d’une journée pour les élèves qui le désirent dans une boutique commerciale du quartier. Une autre activité gérée par le PTA est le bain public. Il en existe partout dans les villes japonaises quelle que soit leur taille. Les bains publics font partie de la tradition immémoriale du pays. Il y a la partie réservée aux filles et l’autre aux garçons. Après s’être longuement savonné et douché tout ce petit monde se retrouve nu dans un bassin d’eau à une température agréable. L’association organise aussi des dîners parents-enfants au cours desquels la bière coule à gros flot, j’ai assisté à plusieurs reprises à ce type de réjouissance.

Le comité en charge de la sécurité collabore avec la police locale, les koban, et les parents d’élèves sont sollicités pour apposer sur la porte d’entrée de leur maison le logo du PTA de l’école (illustration : pipokun). Côté parents la plupart des membres actifs de l’association sont soit des mères au foyer qui n’ont donc pas d’obligations professionnelles ou des « anciens », des grand-parents d’élèves, qui se proposent volontairement pour collaborer sans en être membres, par exemple surveiller le trajet des enfants de et vers l’école. Pour les élections, puisque être membre de la direction ou de comités n’est pas obligatoire, le jour des élections tous les parents d’élèves se réunissent dans une pièce et n’en sortiront que quand ils auront réussi à élire les membres des comités nécessaires.

Il est enfin important de préciser que un samedi par mois il y a une journée porte-ouverte à l’école, évènement qui favorise la convivialité et les contacts informels entre parents entre eux, et parents-enseignants. Il est également important de préciser à nouveau que cette organisation est strictement apolitique.

BRÈVE : Il y a 50 ans les premières « manifs » à la fac de Nanterre …

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Un printemps 2018 ? Pourquoi pas après les évènements de jeudi dernier (22 mars) à la faculté de droit de Montpellier ! Des individus cagoulés et munis de bâtons et de battes de baseball sont venus tabasser des étudiants réunis pour débattre de la réforme des universités programmée par le gouvernement de Macron introduisant une sélection au mérite. C’est en effet une réforme salutaire, de nombreuses universités françaises servent de dépotoir, et le mot est modéré, pour des adolescents incapables de faire des études.

Comme n’importe qui pouvait s’y attendre cet évènement a entrainé ce lundi un mouvement de protestation à l’échelle nationale malgré le fait que plus de 60 % des étudiants de première année d’université ne poursuivent pas dans la voie choisie et disparaissent des statistiques. Qui a organisé cette démonstration de force à Montpellier ? Nul ne le sait pour l’instant mais les hypothèses les plus répandues seraient qu’il s’agit d’une organisation fasciste voulant éradiquer le gauchisme rampant régnant dans les facultés de sciences humaines. Un « faux drapeau » comme l’empoisonnement de l’ex-espion russe à Salisbury ?

Source et illustration (Fac de droit de Montpellier) : The Guardian

Les Universités Françaises : la risée du monde entier !

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Le site webometrics (www.webometrics.info/en/world) vient de publier son dernier classement mondial des universités et la France fait figure de très mauvais élève. Ce classement considère avant tout autre critère l’impact international des Universités en termes de publications scientifiques et les Universités françaises sont, parmi les pays développés, complètement dans les choux, pour reprendre une expression bien connue des auteurs classiques.

La première Université française classée est à la 180e place, bien après des consoeurs canadiennes, italiennes, néerlandaises ou allemandes et même brésilienne (Université de Sao Paulo), il s’agit de l’Université Paris VI Pierre et Marie Curie (capture d’écran). Puis à la 292e place on trouve l’Université Paris XI (Orsay-Saclay), à la 333e place l’Université de Grenoble-Alpes suivie de près par l’Ecole Normale Supérieur d’Ulm (336e place) puis l’Université de Bordeaux (340e), l’Université Claude-Bernard de Lyon (351e). À la 359e place se situe l’Université Paris VII-Diderot suivie à la 378e place au classement par l’Université d’Aix-Marseille …

Inutile d’aller plus loin dans les profondeurs du classement c’est suffisamment significatif !

Où est le problème des universités françaises ? D’aucuns diront que ces endroits sont l’antichambre des bureaux de chômage puisqu’un diplôme de sociologie ou de philologie ne mène à rien de concret pour intégrer la vie active. En réalité, et de mon point de vue que je ne partage qu’avec moi-même, c’est tout le système éducatif français qui est inefficace, depuis l’école primaire. L’apprentissage de la lecture et de l’écriture est déjà un désastre avec la méthode dite globale. Puis l’obsession de délivrer le diplôme du baccalauréat à tous les élèves est une stupidité totale, enfin le tronc commun qui, au nom de l’égalité des chances, n’effectue aucune sélection en cours de scolarité est un pur non-sens. Les métiers manuels sont délaissés alors que de nombreux élèves se désintéressent de la grammaire et du calcul. On apprend à jouer au piano ou au violon dès l’âge de 5 ans, on peut tout aussi bien apprendre à être plombier, menuisier ou carreleur dès l’âge de 13 ans en apprentissage si à cet âge on s’ « emmerde » en classe. Or le système français considère que les métiers manuels sont dégradants et que tous les élèves doivent devenir des bacheliers et pouvoir éventuellement entrer à l’université, mais pour faire quoi ensuite ? C’est l’une des raisons pour lesquelles il y a en France chroniquement près de 300000 offres d’emplois (dits manuels) non satisfaites et le pays en est arrivé au paradoxe invraisemblable consistant à faire appel à des travailleurs étrangers pour satisfaire ces emplois …

Est-ce dégradant d’être électricien ou staffeur ou encore facteur d’instruments de musique ? Il n’existe pas d’école pour apprendre les deux derniers métiers mentionnés, il faut obligatoirement être apprenti chez un professionnel. Un de mes neveux a choisi de devenir plombier. Il a suivi quelques heures de cours dans une école dite pompeusement professionnelle mais il a surtout appris le métier comme compagnon dans une petite entreprise de plomberie. Il n’est pas nécessaire de faire des études sophistiquées de dynamique des fluides pour devenir plombier, cette discipline s’apprend à l’Université ou dans les écoles d’ingénieur. Ces exemples illustrent la totale stupidité du « tronc commun éducatif » si cher aux théoriciens de la Rue de Grenelle (Ministère de l’Education Nationale français) au nom de l’égalité des chances, une autre ineptie qui a ruiné l’ensemble du système éducatif français. Voilà la vraie raison du classement déplorable et bien regrettable des Universités françaises qui est à la mesure du déclin généralisé de la France …

Le clitoris retrouve ses lettres de noblesse, enfin !

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Dans la ville de Calvin les commentaires vont bon train au sujet des nouveaux manuels scolaires de SVT à l’usage des élèves des collèges de France : on y découvre pour la première fois l’anatomie de la partie cachée du clitoris dans le manuel de SVT des Editions Magnard car en vertu du respect de l’égalité des sexes puisque l’anatomie du pénis était à peu près décrite dans le détail, celle du clitoris était cruellement absente (voir lien sur ce blog). Pendant des siècles le clitoris a alimenté les débats et les controverses – surtout auprès des hommes – jusqu’à la découverte récente de sa structure interne beaucoup plus importante qu’on ne l’imaginait jusqu’alors. Pour Hippocrate la stimulation du clitoris augmentait la fertilité des femmes. Pour les médecins de la fin du Moyen-Age le clitoris était comparé à la luette qui selon eux tempérait l’air pénétrant dans le corps. Il faudra attendre la seconde moitié du XVIe siècle pour que le clitoris soit décrit dans les planches anatomiques du Sieur Realdo Colombo qui appela le clitoris « amor veneris » après avoir effectué des expériences de toucher pour prouver que ce petit appendice de chair était lié au désir sexuel de la femme.

Colombo se risqua à appeler le clitoris « frénésie de Vénus » que Fallope, un autre anatomiste italien, renomma cleitoris, une dénomination qui a perduré. Mais les controverses se multiplièrent quant à la fonction véritable de cet organe à part entière. André Vésale (1514-1564) considérait que le clitoris était une malformation, un reliquat d’hermaphrodisme, rien que ça ! Le grand Ambroise Paré considérera que le clitoris est une partie obscène, dangereuse et honteuse de l’anatomie féminine … Quand il apparut que sans aucun doute cette petite proéminence anatomique était le siège du plaisir féminin l’Eglise, comme il fallait s’y attendre, s’en mêla après avoir admis que le « frisson » que procurait le clitoris était nécessaire pour la fécondation et qu’il participait à une sorte de double semence de concert avec le pénis de l’homme. La situation devint plus sujette à controverse quand il fut reconnu que l’ovulation n’avait rien à voir avec ce « frisson » et qu’elle était la conséquence d’un cycle d’environ 28 jours, alors l’Eglise, tant catholique que protestante, stigmatisa définitivement l’utilité du clitoris car après tout il n’était plus que la source du plaisir féminin.

Influencés par les prises de position des autorités religieuses certains médecins allèrent jusqu’à préconiser l’excision pour traiter l’épilepsie, la catalepsie et la nymphomanie. Des campagnes de propagande agressive diabolisèrent le clitoris car il était considéré comme la cause numéro un de l’hystérie, un argument repris par Sigmund Freud dans les années 1930 pour expliquer les névroses des femmes immatures et déviantes qui pratiquaient à outrance l’onanisme … Tout un programme ! Aujourd’hui le clitoris a été magnifiquement banalisé et presque glorifié dans une amusante vidéo de la réalisatrice canadienne Lori Malépart-Traversy que je conseille à mes lecteurs (et lectrices) de visionner tant elle est réaliste et humoristique ( https://youtu.be/J_3OA_VZVkY ). Les spécialistes de sexologie ne font plus de distinction entre l’orgasme dit vaginal et l’orgasme appelé par opposition clitoridien. Selon eux la pression du pénis sur les parois latérales de l’entrée du vagin stimule les corps caverneux internes (cachés) du clitoris conduisant à un orgasme que l’homme a trop tendance à considérer comme vaginal, donc provoqué par la nécéssaire présence de son pénis, une interprétation bien machiste de l’orgasme féminin.

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Le clitoris a donc, dans les livres de SVT français retrouvé ses lettres de noblesse, du moins en partie car il n’est nulle part mentionné qu’il est beaucoup plus innervé (plus de 8000 terminaisons neuronales) que le pénis de l’homme.

Inspiré d’un article paru dans les colonnes du quotidien genevois Le Temps. Illustrations : première description anatomique du clitoris, traité d’anatomie de Charles Estienne, 1546, le clitoris et les corps caverneux cachés (manuel de SVT des Editions Magnard, en violet dans l’illustration). Et aussi sur ce blog :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2016/09/07/vous-saurez-tout-tout-sur-le-clitoris/