Dans un article paru dans le Boston Globe du 15 avril 2019 intitulé « A Message to All Professional Thinkers : We Either Hang Together or We Hang Separately » (Message à tous les intellectuels : ou bien nous restons tous ensemble ou bien nous nous séparons), l’historien Niall Ferguson (illustration, voir note) a décrit la « sortie » maintenant routinière des professeurs conservateurs des universités américaines par les marxistes d’extrême-gauche qui contrôlent la plupart des universités américaines. (C’est exactement la même situation en Europe et en France, du moins pour le souvenir que j’en ai). La procédure habituelle consiste d’abord à répandre une fausse nouvelle au sujet de ce qu’aurait pu raconter sur Facebook ou un autre réseau social un professeur conservateur, ou libertarien, dans un nombre de tweets frôlant une odieuse folie. Les médias locaux reprennent alors l’information et l’amplifient. Les collègues « indépendants » soit font le gros dos pour ne pas se compromettre soit abondent dans le sens de l’administration de l’université dans le seul but de bénéficier plus tard d’une petite augmentation de salaire. Si le professeur conservateur ou libertarien incriminé n’est pas sous contrat (on dit dans ce cas associé ou invité) il est tout simplement viré. Mais s’il est sous contrat il est alors marginalisé, harcelé, victime de discrimination et alors il est encouragé à quitter son poste volontairement, ce qui lui évitera de poursuivre sa carrière dans un enfer. Les bureaucrates des ressources humaines ne s’inquiètent jamais des environnements de travail hostiles des membres du staff enseignant conservateurs ou libertariens. Seuls ceux qui affichent franchement des idées de gauche sont protégés et ne font jamais l’objet de telles dérives verbales ou écrites.
Les professeurs et les administrateurs qui appliquent ce genre de censure généralisée dans le plus pur style KGB sont ce que Ferguson appelle « l’Armée Rouge des Médiocres ». Ce sont bien des médiocres car très peu d’entre eux sont de véritables érudits ou de véritables scientifiques mais sont plutôt des voyous politiques dénués de toute instruction qui ont simplement continué à aller à l’école pendant toute leur vie d’adultes, armés de diplômes académiques prestigieux, sur le papier seulement, dans des disciplines factices et frauduleuses telles que les « sciences sociales », la « théologie féministe » ou les « études mondialistes globalisées ». Ce sont, dit Ferguson, les descendants directs de l’idéologie antilibérale et égalitaire qui avait jadis réprimé la liberté d’expression en Europe orientale à l’époque du bloc soviétique. La réalité est bien pire que ce que décrit Ferguson dans son court ouvrage. La discrimination à l’embauche est ouvertement anti-conservatrice et anti-libertarienne depuis des décennies. Qui ne se souvient plus avoir assisté à une conférence du Liberty Fund (voir note), il y a 30 ans, au cours de laquelle le Professeur Henri Manne déclara : « nous avons perdu les universités ». Il faisait allusion à la prise de contrôle presque complète du système universitaires américain par les gauchistes, déjà à cette époque, et de la lutte systématique contre la liberté académique et la liberté d’expression. L’attaque de la gauche contre la liberté d’expression s’est depuis lors étendue de façon exponentielle avec des codes de discours, des espaces sécurisés, l’obligation de signaler aux autorités les discours « dangereux », des manifestations organisées pour protester contre les orateurs classés conservateurs sur les campus et bien d’autres tactiques dignes de la Stasi ou du KGB.
Il y a quelques exceptions comme le Grove City College et le Hillsdale College qui n’ont jamais accepté de financements publics ainsi que quelques programmes universitaires financés par d’anciens élèves maintenant fortunés mais il ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan académique. Même dans ces conditions les universitaires conservateurs financés par de tels anciens donateurs sont généralement considérés par la faculté majoritairement de gauche comme des imposteurs qui doivent être sinon exterminés du moins expulsés. De tels programmes peuvent représenter moins de 1 % du budget du corps professoral d’une université et le reste est financé par le gouvernement. Néanmoins les membres de la faculté, tous de gauche, ont là l’occasion de se plaindre sans cesse du prétendu « parti-pris » illégitime dont la cause est non pas le financement public à hauteur de 99 % mais le financement privé à hauteur de 1 %. Le financement public à hauteur de 99 % ne peut pas favoriser le gouvernement dans la recherche et l’enseignement. Seuls les dons privés et volontaires expliquent cette prise de position défavorable. Cette situation concerne des centaines de collèges et d’universités mal étiquetées « privées » qui reçoivent des milliards de dollars de fonds publics chaque année. Le fameux dicton « celui qui accepte le shilling du Roi devient l’homme du Roi » est toujours d’actualité.
Niall Ferguson termine son op-ed par un appel en faveur d’un « traité universitaire non conformiste » parmi ceux des professeurs et administrateurs qui défendent toujours la liberté d’expression. Les censeurs universitaires crypto-communistes doivent être confrontés à des représailles massives tout comme l’Union soviétique a menacé des universitaires pendant la guerre froide. C’est ce qu’il veut dire quand il dit que « nous » devons rester ensemble ou séparément. Un tel « traité » n’obtiendrait probablement que très peu de signatures en raison du fait que, à quelques rares exceptions près, tout le monde universitaire américain est une institution socialiste. Presque toutes les universités sont partiellement ou totalement financées par le gouvernement. Par ce financement le gouvernement contrôle les moyens de production : la définition même du socialisme. En conséquence tous les professeurs d’université sont par essence des bureaucrates du gouvernement et comme tous les bureaucrates ils savent que la meilleure façon de survivre est de ne jamais enfreindre les règles ni de faire de vagues, même si ces règles sont complètement pourries. Ils ont compris que s’ils rechignent l’armée rouge des médiocres se vengera, les licenciera si possible ou du moins ne leur accordera plus aucune augmentation de salaire au mérite. Ils peuvent aussi être assujettis à donner un cours à 8 heures du matin sur le campus principal et un autre cours à 20 heures le même jour sur un des campus distants de l’université en guise de revanche.
Les conseils d’administration des universités sont pour la plupart inutiles car ils sont manipulés de l’intérieur, intimidés, et ils doivent souvent mentir. Nombre d’entre eux restent silencieux car se plaindre signifierait qu’ils seraient alors exclus du conseil ce qui ternirait par ailleurs leur carrière. Par exemple dans ma propre ville où je travaille l’ancien diplômé Tom Clancy, célèbre auteur, s’est plaint lors d’une réunion d’administrateurs de l’université que les frais de scolarité étaient si élevés que le fils d’un employé des postes, comme lui, ne pourrait jamais se le permettre. Il a été radié du conseil l’année suivante. Les universités n’ont pas d’actionnaires car ce sont soit des institutions publiques soit des institutions à but non lucratif. Il est même déroutant d’apprendre qui sont les véritables « consommateurs » des universités assis dans les salles de cours puisqu’ils paient rarement les frais de scolarité exorbitants, du moins jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur diplôme et soient alors confrontés à des montagnes de dette que représentent les prêts étudiants garantis par le gouvernement.
Tout le système universitaire est un système socialiste de contrôle monopolistique de l’enseignement dit « supérieur » qui est maintenant fermement tenu par des idéologues de gauche secondés par une vaste armée de fraudeurs et d’imposteurs sans éducation réelle, ennemis jurés de la liberté d’expression, de la liberté universitaire et de la liberté d’enquêter. Comme le disait si justement F. Hayek dans son ouvrage « The Road to Serfdom » (La route vers la servitude) dans un chapitre intitulé « La Fin de la Vérité » : « dans quelque régime collectiviste que ce soit la vérité n’est pas déterminée par la recherche, la discussion, le débat ou l’investigation scientifique, mais par les décrets et les platitudes de l’Etat. Dans un tel monde le mépris de la liberté intellectuelle est répandu parmi ces intellectuels qui ont adopté une religion collectiviste et qui sont acclamés en tant que leaders intellectuels« . Sous un tel régime « l’intolérance est vantée publiquement » écrivait Hayek en 1944. Ceci est une description parfaite des universités américaines d’aujourd’hui.
C’est le chemin que suit le monde universitaire depuis plusieurs générations maintenant et aucune espèce de « traité » conclu entre des professeurs conservateurs et des professeurs progressistes (de gauche) ne pourrait améliorer cette situation car, comme tous les bureaucrates du gouvernement, ils se contentent de compter le temps qui passe jusqu’à la retraite, alors la liberté académique ne peut que s’effondrer. Le salut reposera sur les institutions privées de la société civile, les associations éducatives comme le Mises Institute, le mouvement d’enseignement à domicile, le curriculum promu par Ron Paul (médecin) et, plus important encore, la sécession des masses d’étudiants qui sont passés par ces académies d’endoctrinement socialiste, ce que les universités et les écoles publiques sont devenues. En attendant nous avons besoin de plus de Niall Ferguson pour au moins sonner l’alarme sur la nécessité d’une résistance massive à ce système totalitaire.
Article de Thomas DiLorenzo paru sur le site LewRockwell.com. L’ensemble de cet article de DiLorenzo s’applique à la majeure partie des universités européennes, canadiennes et australiennes. La dérive crypto-marxiste des universités et des instituts de recherche français s’est accélérée avec les évènements de mai 1968 et n’a jamais cessé de s’amplifier. J’en sais personnellement quelque chose puisque je terminais mon cursus de maîtrise à l’Université précisément en 1968. Je peux affirmer que dans le Ministère de l’Éducation et de la Recherche (le même ministère ou deux ministères séparés, cela n’a aucune importance) seul le Ministre, interchangeable par définition, n’est pas un crypto-marxiste déclaré. Toute l’administration de l’Education nationale est ultra-gauchiste sans aucune exception, depuis le cabinet du Ministre jusqu’à la moindre école de village. Toutes les administrations des instituts de recherche sont de couleur marxiste d’ultra-gauche. La situation française est strictement identique à celle des Etats-Unis et c’est la raison pour laquelle j’ai trouvé utile de traduire cet article pour le faire figurer sur mon blog.
Note. Niall Ferguson, historien d’origine écossaise, a enseigné l’histoire à l’Université d’Harvard. Il a écrit de nombreux ouvrages et chroniques dans divers journaux. Ferguson a introduit le concept historique « Eurabian » décrivant la déchristianisation de l’Europe ouvrant toutes grandes ses portes au fanatisme islamiste. (source : https://en.wikipedia.org/wiki/Niall_Ferguson). Le Liberty Fund est une fondation sans but lucratif promouvant les idées libertariennes.
L’état d’esprit et la mentalité qui règnent en seigneurs et maîtres dans les universités nord-américaines se retrouvent à l’identique dans les salles de rédaction des grands médias nord-américains.
Après lecture de cette vidéo, on sait que ce monde est foutu
Ça me rappelle mon séjour de près d’une année à Marie-Galante.
J’ai souvent été pris à partie par des noirs, alors que je comptais beaucoup d’amis noirs dans cette île sous l’incroyable prétexte que j’étais un blanc, donc raciste, donc esclavagiste. J’ai à plusieurs reprises tenté d’expliquer que d’abord il n’y avait pas de races humaines, c’est un non-sens scientifique. Il y a des ethnies différentes et des ethnies ce ne sont pas des races différentes sinon que certains gènes sont plus ou moins exprimés ce qui conduit à des différences minimes d’aspect, de couleur, de taille mais nous sommes tous détenteurs du même patrimoine génétique. La notion de racisme n’est adossée sur aucune évidence biologique. Allez expliquer ça à un Marie-Galantais qui n’a jamais quitté son île !
» nous sommes tous détenteurs du même patrimoine génétique « :ceci n ‘est pas tout à fait exact car , au cours de l’évolution, il y a eu des mutations dans certaines ethnies et pas dans d’autres ( car séparation géographique) , sans parler des gènes de néanderthal que l’on ne trouve pas dans toutes les ethnies ( le système immunitaire en jeu contre le virus de la grippe est très majoritairement néanderthalien chez les européens alors qu’il y a un autre système chez les Africains).La part commune entre ethnies ne doit pas faire oublier les différences ( idem entre hommes et femmes: très peu de différences génétiques et pourtant…..). Ce qui compte , ce sont les différences, même minimes et non les points communs ( on a énormément de gènes communs avec les souris et les cochons car on a des poumons, un pancréas, un système nerveux etc…)
La peur de la différence ( idéologie égalitariste) et le fait d’être terrorisé par l’accusation de racisme ne doit pas nous faire dénier les lois de la génétique. Que l’on appelle ces différences races/ ethnies/haplogroups ( clades/sous clades) ne doit pas nous pousser à répéter le slogan inculqué dans les écoles: » on est tous pareils, deux yeux, deux oreilles.;)
Inutile même d’aller si loin pour trouver ce genre de raisonnement idiot, nous en sommes maintenant a taxer les religions de race…
@JH : Ceci est un aparté qui n’a rien à voir avec le thème du billet, mais le racisme anti-blanc est une réalité sociale qu’on ne rencontre pas qu’en Guadeloupe ou à La Réunion, mais aussi dans des villes de Seine Saint Denis ou du Val d’Oise qui comptent une proportion énorme de jeunes dont les parents sont originaires de pays africains francophones et qui n’ont pas fait un travail d’éducation conforme aux valeurs républicaines françaises. Ce n’est pas du racisme de dire que dans des villes comme Saint Denis, certains quartiers de Sarcelles, Goussainville ou Cergy Saint Christophe, il y a 80 % de gens à la peau noire. C’est un constat visuel. On a à faire à une ghettoïsation qui ne dit pas son nom et ces quartiers sont simplement des annexes d’états africains. Ce sont aussi des quartiers à problèmes où la violence et la délinquance ont atteint un paroxysme : drogue, armes à feu, homicides fréquents, bagarres à coups de marteau, voitures brûlées, viols, etc..et évidemment échec scolaire de la majorité des jeunes concernés qui sortent de l’école sans savoir lire, écrire ou parler correctement avec un accent français à peu près compréhensible. Ce ne sont pas les mesurettes de l’actuel gouvernement qui y changeront quoi que ce soit (50 policiers et 100 officiers de police judiciaire, et une prime de 10,000 € pour le fonctionnaire qui aura réussi à tenir 5 ans dans cet enfer). Pour corriger le tir, il n’y a qu’une solution pour ces gamins qui se préparent à grands pas à passer une bonne partie de leur vie en prison : un service militaire musclé d’au moins deux ans. Mon régiment s’occupait de gamins difficiles et en quelques semaines, les plus récalcitrants étaient rentrés dans le rang, les parents nous félicitaient pour avoir réussi à réintégrer leurs mômes qui ne se levaient jamais avant 18 heures et qui ne faisaient jamais ni leur lit, ni le ménage, ni la cuisine et encore moins la couture. L’armée leur a appris tout cela et plus encore puisqu’ils trouvaient du boulot à la sortie du service pendant lequel ils avaient appris à lire à vitesse grand V, à écrire, s’exprimer correctement, conduire un VL ou des poids lourds, faire la cuisine, etc… Malheureusement, un certain Jacques Chirac dont je pense le plus grand mal a supprimé la conscription obligatoire, et un certain Emmanuel Macron l’a remis au goût du jour façon vacances au Club Med pour de jeunes volontaires mineurs pour une durée anecdotique de quelques semaines. Le service militaire,c’est beaucoup plus sérieux que ça et c’est très exigeant (du moins dans l’artillerie de marine où j’ai servi). On ne dresse pas un tigre sauvage avec des caresses et des chants de Noël.
Cher ronde fromagère,
J’ai eu la même idée que vous et en suis entièrement d’accord, le recours à un service militaire musclé leur serait grandement bénéfique, d’ailleurs nous pourrions même nous demander si, quelque part, au fin fond de leur inconscient, un désir tel que celui-la n’attendrait que son heure pour s’exprimer.
Je situerais, quand à moi le début de l’effondrement des structures françaises de toutes sortes à la deuxième législature d’un François Mitterrand déjà gravement malade.
Bien à vous.
@theuric : Je dirais même qu’après Pompidou, et l’arrivée de conseillers comme Alain Minc et Jacques Attali (deux pro-sionistes convaincus, cela doit être un hasard…), l’effondrement a pu commencer. Ce sont ces deux mauvais génies qui ont accéléré la désindustrialisation de la France. Mitterrand a institué une gauche caviar et crée presque de toutes pièces le Front National en tant que parti politique important qui s’est développé en siphonnant l’électorat du Parti Communiste Français puisque c’était le plan de base et a permis, grâce à Jospin, l’arrivée du fossoyeur officiel du parti socialiste, un abominable cancre qui n’a toujours pas réalisé l’ampleur de son incompétence qui est à l’égal de celle de son ex-épouse, j’ai nommé François Hollande.
L’intérêt des puissants de ce monde est d’avoir une marionnette à la présidence et des moutons de Panurge au parlement. Des gens intellectuellement très limités et aisément manipulables qui obéissent aux ordres de ceux qui les ont financé. Pour le cas de Macron, le financier en chef est le groupe américain KKR (et pas Rothschild comme on le lit souvent dans une certaine presse).
Les étudiants de gauche ont fait grève en 68 pour lutter contre le système du mandarinat à l’université. Le plus cocasse dans cette histoire est que ce sont les mêmes « soixante-huitards » qui ont pris la place des mandarins d’hier au sein des universités françaises.
En ce qui concerne l’université américaine, les échos que j’ai d’amis qui sont encore en poste dans de grosses structures de recherche US publiques est que leurs universités sont aujourd’hui noyautées plus par des pro-sionistes (d’obédience juive ou chrétienne) que par des marxistes. Pour eux, Israël est bien dans les faits le 51ème état américain et cette dérive est loin d’être rassurante. De plus, le travail est rendu difficile par la guerre des sexes, mes amis enregistrent systématiquement tous les échanges qu’ils peuvent avoir quand ils rencontrent des femmes, que ce soit des étudiante ou des collègues chercheuses. N’oublions pas l’hystérie climatique qui fait que de nombreux chercheurs sont écartés s’ils n’ont pas produits de résultats allant dans le sens du réchauffement climatique. Ajoutons aussi à cela une sélection par l’argent (puisqu’un doctorat à Harvard coûte entre le début et la fin des études un petit ticket de 400,000 USD, bonjour les crédits !), et cela fait que de moins en moins d’américains peuvent accéder au savoir universitaire et faire une carrière honorable et décente sur le plan de l’éthique scientifique chez l’Oncle Sam
Quand on voit les résultats de l’économie américaine et l’état de délabrement de leur société, on peut dire sans trop de tromper que le néolibéralisme est un échec complet comparativement aux sociétés à économie capitalistique dirigées par des états centralisés (Chine et Russie). Je ne suis pas sûr qu’il soit intéressant aujourd’hui d’être « pro-libertarien » outre-atlantique.
PS : pour pondérer mon analyse précédente, il faut tenir compte du fait que les américains (et dans une moindre mesure les anglais) sont naturellement meilleurs vendeurs et bien meilleurs orateurs que les français. Ils ont des cours pour cela. Ce n’est pas le cas des chercheurs français qui sont de piètres orateurs, et maîtrisent très mal l’anglais (des fois, je ne comprends strictement rien à des présentations faites en anglais par des chercheurs français de très bon niveau pourtant). Ce n’est pas un hasard si la distribution des prix Nobel a un biais qui penche très en faveur des anglo-saxons. On peut rajouter aussi que la culture du management est quasiment inexistante en France. Pour devenir un bon manager, notamment dans le milieu universitaire, il faut prendre des cours de direction humaine (j’ai eu la chance d’en avoir pendant toute ma carrière dans le privé, notamment une formation excellente mais très chère organisée par un très gros cabinet de consultants suisse en management, et effectivement, c’est remarquable comme j’ai progressé à ce niveau là grâce à eux). Il faut également avoir une vision, la décliner en stratégie et en tactiques. Ce sont des choses que les enseignants n’apprennent pas : faire un cours, c’est gérer un groupe, parler en public et savoir convaincre…être chercheur, c’est être un chef d’entreprise à petite échelle, et la parole en public, les entretiens, les réunions, la gestion salariale et budgétaire, la pêche aux financements externes,etc.. tout cela ça s’apprend et nos enseignants, qu’ils soient au collège, en lycée, en classes préparatoires ou en faculté n’apprennent rien de ce corpus de connaissances propres aux sciences humaines…ils se démerdent sur le tas comme ils peuvent. Les managers français que j’ai côtoyé sont en moyenne assez mauvais comparés à leurs collègues anglo-saxons, ce qui fait qu’il est rare de trouver des managers de bon niveau dans les groupes de direction des multinationales étrangères. Les français sont généralement appréciés pour leurs compétences techniques, notamment les docteurs et autres ingénieurs, et rien d’autre. On peut appliquer les mêmes principes aux hommes politiques qui sont également excessivement médiocres en management, et c’est bien dommage car on paie tous cette incompétence au prix fort. 🙂
Très bonne observation. Les Français parlent l’anglais comme les vaches parlent l’espagnol. C’est parfois risible ! En outre, les Français croient dur comme fer qu’ils savent parler et écrire. Or, rien n’est plus faux. Écrire et parler sont deux disciplines qu’il faut avoir l’humilité d’apprendre.
Les Français sont les champions du système D. Mais ça ne marche pas à tous les coups, surtout quand il s’agit de convaincre les autres. Dommage, car les Français sont de remarquables techniciens.
@Didier Fessou : 100 % d’accord avec vous 🙂
L’enseignement en France est trop centré sur l’intelligence logico-mathématique et la sélection se fait sur ce critère et aussi une grosse capacité de travail (seuls des français dans une entreprise anglo-saxonne restent au bureau après 20:00… ces personnes sont perçues en France comme des bourreaux de travail et dans les pays anglo-saxons et notamment au Canada comme des personnes à problèmes incapables de faire leur boulot en 7 heures par jour).
La sélection des élites en France oublie ou minore le développement des 7 autres formes d’intelligence :
– l’intelligence verbale et linguistique
– l’intelligence musicale et rythmique
– l’intelligence corporelle et kinesthésique
– l’intelligence visuelle spatiale
– l’intelligence des relations interpersonnelles (Intelligence émotionnelle)
– l’intelligence de sa relation intra-personnelle (le dialogue intérieur)
– l’intelligence naturaliste (compréhension fine des sciences de la nature et de la vie).
Les deux notions politiques, gauche-droite, capitaliste-communiste, ne se rapportent plus à rien, c’est en cela que je dis qu’il y a un effondrement idéologique.
Quand nous voyons que dans ces universités pas grand chose n’est entrepris pour réindustrialiser le pays, c’est même l’inverse qui est fait, c’est totalement antinomique avec la nature même du communisme.
J’en sais quelque chose, je suis né dedans.
D’ailleurs, ce sont surtout les conservateurs britanniques qui sont pour le brexit dont le but est, justement, de réindustrialiser le pays.
Que la pseudo gauche socialiste et communiste européiste soient pour leur domination par l’empire étasunien et l’Allemagne, mais Louise Michel les aurait fusillé sur place si elle revenait, elle et les communards, à la vie!
Quand à la notion droite et gauche, il signale juste le rapport au pouvoir du moment, à droite qui est pour, à gauche contre, et çà ça date du tout début de la révolution française.
Comment peut-on prendre parti si l’on s’égare dans des considérations idéologiques qui n’ont plus rien à voir à la réalité?
Certes, le système tel qu’il est décrit renvoie, il est vrai, à quelque chose ressemblant à ce qu’il se passait en URSS, mais je suis sûr que dans une théocratie et une dictature néolibérale de type du Chili de Pinochet ce serait et c’était la même chose.
C’est l’un des processus dictatoriale classique quand la doxa s’y exprime chez les élite, ici intellectuelles.
Et le néolibéralisme est une dictature.
Bon, si je prends comme base réflexive les visions philosophiques et sociétales des partis politiques français, disons des années cinquante, et que je les compare à aujourd’hui, je ne peux qu’observer que sur les bancs de l’Assemblée-Nationale actuellement il n’y a ni communiste, ni socialiste ou social-démocrate, ni de bonapartiste-gaulliste, ni d’ailleurs d’extrême-droite, alors, je vous le demande, que reste-t-il?
Du pro Union-Européenne, sans plus, même les réformateurs de l’union ne le sont que de nom, ceux que l’on nomme pompeusement les souverainistes, des souverainistes comme ça, si je vous disais dans quoi je les mets chaque matin….
Mais quel foutage de gueule!
En fait la politique c’est quelque chose de simple quand on la prend par le bon bout.
La question première est: qui détient le pouvoir réellement en France aujourd’hui?
Répondez-y et toute la chaine logique s’y égrainera automatiquement.
et il en est de même aux USA.
Je sais que ma perception en cela n’est pas habituelle, loin de là, et que cela peut grandement gêner, en revanche cela me permet d’avoir une vision plus compréhensible des événements..
Remémorons-nous ce qu’à pu être les combats épiques entre les royalistes, la droite, et les républicains, la gauche, à l’orée du XX° siècle, ce que nous vivons en ce moment n’a rien à y voir.
Parce qu’à l’époque il y avait un ensemble idéologique structuré où chacun s’y reconnaissait.
Georges Marchais était contre l’immigration, en ce seul petit exemple.
En fait, il n’y a plus que trois mouvements majeurs en France:
1) ceux qui sont pour l’Union-Européenne, la droite jusqu’au extrêmes, le REM;
2) ceux qui veulent que le pays quitte l’union par l’article 50 du TFUE, la gauche;
3) ceux qui veulent que le pays quitte l’union sans l’activation de cet article, l’extrême gauche.
Le reste n’a plus aucune espèce d’importance.
@theuric : complètement d’accord avec votre analyse, le clivage droit gauche n’a plus de sens et si on veut comprendre qui tire les ficelles, il suffit d’analyser la répartition des richesses.
Je dirais qu’indépendamment des partis politiques qui ne représentent plus les courants d’idées de nos concitoyens, la France est constituée à 50 % de conservateurs et de 50 % de progressistes.
Evidemment, cette répartition en fait un pays presque impossible à diriger sauf si on a une paires de testicules moulés dans un alliage de titane-chrome-vanadium, et un cerveau à la hauteur des enjeux géopolitiques mondiaux, comme feu Charles de Gaulle. En aucun cas des clowns à bas QI/QE qui trustent actuellement les maroquins de la république et les sièges de l’Assemblée Nationale ne peuvent gouverner efficacement le pays. Ils n’ont pas le centième du niveau exigé par la fonction…même le mathématicien Cédric Villani n’aurait jamais dû quitter l’Institut Henri Poincarré où il brillait, pour aller pondre des minables textes de lois inutiles et coûteux pour a collectivité. C’est dire si notre processus de sélection des élites politiques est pourri. Autant aller se faire faire un quintuple pontage coronarien par le charcutier du quartier…:)
Georges Marchais était contre l’immigration parce que cela fait baisser les salaires des ouvriers et employés, euh, qui est pour l’immigration aujourd’hui, et qui ne révèle jamais que c’est en raison des traités européens que la France ne peut pas refuser l’advenue d’immigrés sur son sol en raison de la libre circulation des personnes.
Ah, j’oubliais de préciser que de nature Homo Sapiens Sapiens est d’une même espèce, il y a des distinctions, certes, mais culturelles.
Tout ne vaut pas tout, je vous l’accorde, je préfèrerais toujours la société française libéral-égalitaire à toutes les autres, mais cela vaut pour moi, de ma perception propre, c’est normal je suis né dedans.
D’avoir un regard de différentiation d’avec les autres peuples, ma foi, c’est un phénomène naturel, en revanche que l’on recherche à se justifier de sa position, ça ce n’est pas bien.
Assumez-donc, ventre-bleu, assumez!
« Liberté – Egalité – Fraternité » : c’est un magnifique slogan dont on a tout lieu d’être fier ! Certains en ont honte, je n’ai jamais compris pourquoi. 🙂
@theuric : je fais un aparté ici qui n’a rien à voir avec le thème de ce billet et je voudrais puisque vous parlez de Georges Marchais vous faire un compliment.
Le Parti Communiste Français (PCF) dont je n’ai jamais été très fan et qui est tellement décrié aujourd’hui a été en fait une magnifique école de formation pour une pléthore d’ouvriers peu instruits.
Vous en êtes un excellent exemple, on voit à votre orthographe que vous n’avez pas fait bac +5 mais vos raisonnements sont pertinents et originaux dans la mesure où vous combinez la géopolitique, la sociologie et la psychologie humaine. Vos commentaires sur ce blog sont uniques et intellectuellement riches.
Merci infiniment de nous rappeler indirectement que le PCF fût un parti d’exception comparativement à tous les autres partis où les militants se contentent de payer une cotisation servilement pour adouber un candidat que leur direction veut propulser dans les hautes sphères de la ô combien lamentable vie politique française.
Merci pour la qualité de vos commentaires.
Continuez, vous me ferez plaisir 🙂
Je suis tombé par hasard sur cette interview qui explique bien des choses :
youtube.com/watch?v=feEkkWYG2_c qui corrobore le reportage sur cette université de l’Oregon … à méditer.
@JH : je n’ai pas compris le rapport avec l’université de l’Oregon, car cette vidéo Sud Radio montre le journaliste André Bercoff interviewer une travailleuse sociale du 93 qui se plaint que les élus cèdent trop facilement aux lobbys pro-musulmans.