Les Universités Françaises : la risée du monde entier !

Capture d’écran 2017-09-01 à 15.24.57.png

Le site webometrics (www.webometrics.info/en/world) vient de publier son dernier classement mondial des universités et la France fait figure de très mauvais élève. Ce classement considère avant tout autre critère l’impact international des Universités en termes de publications scientifiques et les Universités françaises sont, parmi les pays développés, complètement dans les choux, pour reprendre une expression bien connue des auteurs classiques.

La première Université française classée est à la 180e place, bien après des consoeurs canadiennes, italiennes, néerlandaises ou allemandes et même brésilienne (Université de Sao Paulo), il s’agit de l’Université Paris VI Pierre et Marie Curie (capture d’écran). Puis à la 292e place on trouve l’Université Paris XI (Orsay-Saclay), à la 333e place l’Université de Grenoble-Alpes suivie de près par l’Ecole Normale Supérieur d’Ulm (336e place) puis l’Université de Bordeaux (340e), l’Université Claude-Bernard de Lyon (351e). À la 359e place se situe l’Université Paris VII-Diderot suivie à la 378e place au classement par l’Université d’Aix-Marseille …

Inutile d’aller plus loin dans les profondeurs du classement c’est suffisamment significatif !

Où est le problème des universités françaises ? D’aucuns diront que ces endroits sont l’antichambre des bureaux de chômage puisqu’un diplôme de sociologie ou de philologie ne mène à rien de concret pour intégrer la vie active. En réalité, et de mon point de vue que je ne partage qu’avec moi-même, c’est tout le système éducatif français qui est inefficace, depuis l’école primaire. L’apprentissage de la lecture et de l’écriture est déjà un désastre avec la méthode dite globale. Puis l’obsession de délivrer le diplôme du baccalauréat à tous les élèves est une stupidité totale, enfin le tronc commun qui, au nom de l’égalité des chances, n’effectue aucune sélection en cours de scolarité est un pur non-sens. Les métiers manuels sont délaissés alors que de nombreux élèves se désintéressent de la grammaire et du calcul. On apprend à jouer au piano ou au violon dès l’âge de 5 ans, on peut tout aussi bien apprendre à être plombier, menuisier ou carreleur dès l’âge de 13 ans en apprentissage si à cet âge on s’ « emmerde » en classe. Or le système français considère que les métiers manuels sont dégradants et que tous les élèves doivent devenir des bacheliers et pouvoir éventuellement entrer à l’université, mais pour faire quoi ensuite ? C’est l’une des raisons pour lesquelles il y a en France chroniquement près de 300000 offres d’emplois (dits manuels) non satisfaites et le pays en est arrivé au paradoxe invraisemblable consistant à faire appel à des travailleurs étrangers pour satisfaire ces emplois …

Est-ce dégradant d’être électricien ou staffeur ou encore facteur d’instruments de musique ? Il n’existe pas d’école pour apprendre les deux derniers métiers mentionnés, il faut obligatoirement être apprenti chez un professionnel. Un de mes neveux a choisi de devenir plombier. Il a suivi quelques heures de cours dans une école dite pompeusement professionnelle mais il a surtout appris le métier comme compagnon dans une petite entreprise de plomberie. Il n’est pas nécessaire de faire des études sophistiquées de dynamique des fluides pour devenir plombier, cette discipline s’apprend à l’Université ou dans les écoles d’ingénieur. Ces exemples illustrent la totale stupidité du « tronc commun éducatif » si cher aux théoriciens de la Rue de Grenelle (Ministère de l’Education Nationale français) au nom de l’égalité des chances, une autre ineptie qui a ruiné l’ensemble du système éducatif français. Voilà la vraie raison du classement déplorable et bien regrettable des Universités françaises qui est à la mesure du déclin généralisé de la France …

6 réflexions au sujet de « Les Universités Françaises : la risée du monde entier ! »

  1. Ping : Les universités françaises, risée du monde ? | Contrepoints

  2. Ce classement est fait uniquement sur la lisibilité sur internet et rien d’autre.
    C’est la mesure sur le web par Webometrics. C’est comme si vous jugiez de la qualité du travail de quelqu’un à travers le nombre de fois où son nom est cité sur la toile.
    Je fais de la pub = 1 point etcetera…
    C’est vraiment pas objectif et juste car cela reflète plus la notoriété que la qualité.

    • Votre commentaire appelle quelques remarques. J’ai fait toutes mes études scientifiques à l’Université de Lyon, intégrant le troisième cycle (doctorats) il y a un peu moins de 50 ans. J’ai travaillé très durement pour pouvoir effectuer ce troisième cycle dans un « bon » laboratoire de recherche. Déjà à l’époque les crédits de recherche et les postes de chercheurs (donc les salaires et les bourses d’étude) étaient attribués en fonction du mérite des laboratoires qui était déjà calculé en raison du nombre de fois où les travaux issus de ces laboratoires et publiés dans des revues scientifiques internationales étaient cités par d’autres auteurs (Science Citation Index). Le nombre de communications lors de congrès scientifiques internationaux était également pris en compte par le Ministère de la Recherche. À l’époque internet n’existait pas, il n’y avait d’ailleurs même pas d’ordinateurs ! Ce système d’évaluation est toujours, que je sache, en vigueur et quand un industriel désire établir une collaboration avec un laboratoire universitaire il fait appel à ce système d’évaluation qui est internationalement reconnu.
      Je peux vous donner un exemple concret : quand j’écris à l’auteur d’un article scientifique pour m’envoyer un « reprint » électronique de son travail pour écrire un article pour le présent blog, le nombre de demandes de « reprints » est pris en compte pour évaluer la qualité de la publication. La mise en place d’internet et des moyens informatique d’analyse de données n’ont fait que faciliter le fonctionnement de ce système.

  3. Ping : Les universités françaises, risée du monde ?

  4. Ping : Les Universités Françaises : la risée du monde entier !… – Les moutons enragés

  5. Ping : Les Universités Françaises : la risée du monde entier !… – Le Monde...

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s