Une avancée décisive dans l’exploitation de l’hydrate de méthane !

Vu du Japon, l’exploitation d’hydrate de méthane est une priorité depuis que la balance commerciale du pays s’est sévèrement dégradée en raison de l’arrêt de la plupart des centrales électronucléaires depuis le tremblement de terre du 11 mars 2011, largement instrumentalisé hier dans les médias français, dont la télévision qui s’est ridiculisée avec un ancien journaliste de son sérail que je ne nommerai pas, ça n’a aucun intérêt, à propos d’un énième débat également sans aucun intérêt sur l’énergie nucléaire que je n’ai regardé que quelques infimes secondes tant mon attention était peu sollicitée. Le Japon importe massivement du gaz naturel pour produire l’électricité que les centrales nucléaires à l’arrêt ne produisent plus sur son propre sol et ce pays est totalement dépourvu de ressources énergétiques fossiles puisqu’il s’agit d’un archipel d’origine volcanique.

Or les fonds sous-marins au large de l’archipel sont propices, de par les conditions de température et de pression existantes, à la formation d’hydrate de méthane, le méthane provenant de la décomposition bactérienne des débris organiques qui tombent au fond de l’océan. Ce méthane est alors piégé à basse température, environ 2 degrés, et forte pression : à trois mille mètres de profondeur la pression est de 300 kg/cm2. Ces hydrates, scientifiquement appellés clathrates, contiennent 160 litres de méthane par litre et 1 litre de ce composé semi-solide pèse 900 grammes. Les clathrates de méthane sont stables à des températures raisonnablement basses, disons -20 degrés, alors que le méthane liquide doit être maintenu à -182 degrés pour rester à l’état liquide. De plus la liquéfaction du méthane est gourmande, très gourmande en énergie. Le Japon, dans l’urgence après le 11 mars 2011, a construit et financé des unités de liquéfaction de méthane en Australie et en Russie pour s’approvisionner afin d’alimenter des centrales électriques à gaz également construites dans l’urgence, ça on ne le dit pas dans les débats télévisés, on se contente de dire béatement que si le Japon est arrivé à « sortir » du nucléaire aussi vite, pourquoi pas d’autres pays, un argument totalement fallacieux lourdement ramené par les écolos de tout poil. Parallèlement le MITI, le Ministère de l’Industrie, a tout aussi lourdement financé les recherches sur les clathrates de méthane depuis le gros tremblement de terre et il se trouve que les mers et océans entourant l’archipel renferment au moins la quantité de méthane sous forme de clathrates suffisante pour approvisioner le pays pendant une centaine d’années ! Il y a donc vraiment matière à susciter des investissements ne serait-ce que pour rétablir la balance commerciale du Japon. C’est donc aujourd’hui 12 mars 2013 que pour la première fois la société Japan Oil, Gas and Metals National Corporation a réussi a « remonter » du méthane sous forme de clathrate au large des préfectures de Mie et Shizuoka d’une profondeur raisonnable de 1300 mètres.

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Reste à industrialiser le processus, ce qui ne devrait pas poser de problèmes insurmontables, et le Japon pourra devenir dans des délais proches autonome en gaz naturel, on peut l’espérer …

Sources : Japan Times et Wikipedia. Crédit photo : Japan Times.

5 réflexions au sujet de « Une avancée décisive dans l’exploitation de l’hydrate de méthane ! »

  1. Je pense que vous pourriez être un peu plus précis. Le japon étudie les hydrates de méthane (ou clathrates) depuis bien avant l’accident de Fukushima. Les hydrates de méthanes peuvent être stables au dessus de -20°C (par exemple -5 °C), tout dépend de la pression à laquelle ils sont soumis.

  2. « Une avancée décisive dans l’exploitation de l’hydrate de méthane ! »
    Esperons que cela soit une revolution,pas une enorme connerie comme les gaz de shiste U.s

    Et cela ne sort pas du chapeau d’un back-officeman!!!

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