Allemagne : la fin du nucléaire, le début du déclin irréversible de l’économie

Ce samedi 15 avril 2023 la fermeture définitive des trois derniers réacteurs nucléaires PWR commerciaux allemands, Isar 2, Emsland et Neckarwestheim 2, marque une étape irréversible vers le déclin inévitable de l’économie allemande. Les conséquences sur l’avenir de l’Union européenne sont redoutables. Je ne lis pas ni ne regarde les médias de grand chemin français mais il s’agit d’un événement considérable. Voici la traduction d’un article paru sur le site World Nuclear News qui relate l’histoire de l’énergie nucléaire allemande. Bonne lecture.

Qu’est-ce qui se passe?

Les trois derniers réacteurs nucléaires en service en Allemagne ont été définitivement fermés le 15 avril. Isar 2, Emsland et Neckarwestheim 2, tous des réacteurs à eau sous pression, devaient mettre fin à leur vie utile à la fin de l’année dernière, mais ont été autorisés à prolonger leur durée de vie pour l’hiver en raison de problèmes de capacité énergétique à la suite de la guerre Russie-Ukraine.

Comment nous en sommes arrivés là – une chronologie

Les fermetures finales de ce week-end sont en préparation depuis plus de 20 ans et sont le résultat de décisions prises par différents gouvernements de coalition dans le pays. 

1960/70 : l’Allemagne est depuis de nombreuses années un leader mondial de l’énergie nucléaire, la centrale nucléaire expérimentale de Kahl étant la première à produire de l’électricité lorsqu’elle est entrée en service en 1960 avec plus de 30 réacteurs de puissance et expérimentaux en service dans les trois décennies suivantes. Comme le dit le document d’information de l’Association nucléaire mondiale sur l’Allemagne : « Le soutien allemand à l’énergie nucléaire a été très fort dans les années 70 après le choc pétrolier de 1974, et comme en France, il y avait une perception de vulnérabilité concernant l’approvisionnement en énergie ».

Années 80/90 : l’accident de Tchernobyl a entraîné un changement des attitudes publiques et politiques à l’égard de l’énergie nucléaire et la dernière nouvelle centrale nucléaire a été mise en service en 1989. Lorsque le pays a été unifié en 1990, tous les réacteurs de conception soviétique dans l’ancienne Allemagne de l’Est ont été déclassés – cinq unités VVER-440 à Greifswald, plus l’unité 6, qui a été achevée mais non exploitée, et la construction d’une centrale VVER-1000/V-320 de Stendal a été arrêtée.

1998 : formation d’un gouvernement de coalition entre le Parti social-démocrate et le Parti vert, issu en partie du mouvement anti-nucléaire. À l’époque, il y avait 19 réacteurs nucléaires en exploitation en Allemagne. L’accord des partis politiques comprenait un engagement à modifier la loi pour éliminer progressivement l’énergie nucléaire.

2001 : Après plus de deux ans de pourparlers et de négociations, le gouvernement allemand et les principales sociétés énergétiques ont signé un accord de compromis fixant à 2623 milliards de kWh la production à vie des 19 réacteurs en exploitation, limiter la durée de vie des réacteurs à 32 ans en moyenne. Elle a également interdit la construction de nouvelles centrales nucléaires et introduit le principe du stockage sur place du combustible usé.

2009 : Le nouveau gouvernement de coalition démocrate-chrétien (CDU) et démocrate-libéral (FDP) s’est engagé à annuler la politique d’élimination progressive. L’année suivante, un accord a été conclu pour accorder des prolongations de huit ans à partir des dates convenues en 2001 pour les réacteurs construits avant 1980 et des prolongations de 14 ans pour les réacteurs ultérieurs. L’accord comprenait de nouvelles mesures fiscales et des subventions pour les énergies renouvelables en retour.

2011 : Les événements de Fukushima ont conduit le gouvernement allemand à annoncer un moratoire immédiat de trois mois sur les plans de l’énergie nucléaire et puis la chancelière Angela Merkel a décidé que toutes les centrales nucléaires d’avant 1980 devraient être fermées immédiatement – avec une unité déjà à longL’arrêt à terme s’élève à 8336 MWe, soit environ 6,4% de la capacité du pays. Bien que l’examen des 17 réacteurs de la mission Reaktor-Sicherheitskommission ait donné une assurance de sûreté, le gouvernement a décidé de relancer la politique d’élimination progressive du gouvernement précédent et de fermer tous les réacteurs d’ici la fin de 2022. Le Bunderstag a adopté les mesures par 513 voix contre 79 en juin 2011 et a approuvé la construction de nouvelles centrales au charbon et au gaz ainsi qu’une expansion rapide des énergies renouvelables – un ensemble de politiques connu sous le nom d’Energiewende.

2022 : La guerre de la Russie avec l’Ukraine a poussé à repenser, ou du moins à retarder, l’élimination progressive de l’énergie nucléaire avec la flambée des prix de l’énergie et la fin de l’approvisionnement en gaz de la Russie, suscitant des craintes de pannes d’électricité et de questions de sécurité énergétique. Après un « test de résistance » de la grille en septembre 2022, le gouvernement de coalition – qui comprend le Parti vert – a accepté de maintenir Emsland, Isar 2 et Neckarwestheim 2 en attente jusqu’à la mi-avril 2023.

Qu’a dit le gouvernement allemand ?

Steffi Lemke, Ministre fédéral de l’Environnement et de la Sûreté nucléaire, a déclaré que l’élimination progressive a rendu le pays « plus sûr » en déclarant « avec la fermeture des trois dernières centrales nucléaires, nous entrons dans une nouvelle ère de production d’énergie. Continuons donc à travailler sur des solutions pour un dépôt nucléaire et consacrons toute notre énergie à l’expansion des énergies renouvelables ».

Robert Habeck, ministre fédéral de l’Économie et de la Protection du climat, a déclaré que l’élimination progressive mettait en œuvre la décision du gouvernement de 2011 et a déclaré que « la sécurité de l’approvisionnement énergétique en Allemagne est et restera garantie… l’expansion massive des énergies renouvelables en particulier apporte une sécurité supplémentaire. En 2030, nous voulons produire 80% de l’électricité en Allemagne à partir d’énergies renouvelables ». La priorité était désormais de « terminer l’élimination progressive en toute sécurité, y compris le démantèlement, et de faire progresser la recherche d’un dépôt pour les déchets radioactifs de haute activité et de solutions permanentes pour les déchets radioactifs de basse et moyenne activité ». 

Que suggèrent les sondages d’opinion au public allemand ? 

Selon un sondage d’opinion réalisé pour le radiodiffuseur ARD, six personnes sur dix dans le sondage DeutschlandTrend s’opposent à l’élimination progressive du nucléaire avec 34% en faveur. Cela se compare aux chiffres de juin 2011, où 54 % pensaient que la politique était correcte et 43 % s’y opposaient, selon ARD.

Combien d’électricité les centrales nucléaires pourraient-elles produire?

Pour ne prendre qu’un exemple, Isar 2, son opérateur Preussen Elektra, a déclaré que chaque année elle produit environ 11 milliards de kWh d’électricité, assez pour alimenter 3,5 millions de foyers pendant une année, et en faisant économiser près de 10 millions de tonnes de CO2. Selon l’Association nucléaire mondiale, les trois réacteurs qui ont été fermés ce week-end, sur une durée de vie de moins de 35 ans, ont des facteurs de charge supérieurs à 90 % et produit 32,6 TWh d’électricité.

Réaction à l’élimination progressive

Le président du Forum nucléaire suisse, Hans-Ulrich Bigler, a déclaré : « Il est regrettable que l’Allemagne, l’un des principaux pays producteurs d’énergie nucléaire au monde, abandonne cette technologie en raison d’une décision du gouvernement en pleine crise internationale de l’énergie et du climat. Les travailleurs des centrales nucléaires allemandes peuvent être fiers. Grâce à leur travail, ils ont fourni de manière fiable de l’électricité à l’Allemagne et aux pays voisins au cours des dernières décennies, tout en évitant plusieurs milliards de tonnes d’émissions de CO2 ».

Il a ajouté : « L’année dernière, nous avons pu constater que l’élimination progressive de l’énergie nucléaire et la perte de capacités de gaz ont également été compensées par une production d’électricité plus dommageable pour le climat à partir du charbon. Ce n’est pas un bon signe pour la protection du climat en Europe ».

Lettre ouverte au chancelier allemand Olaf Scholz signée par deux douzaines de scientifiques et lauréats du prix Nobel, via Replanet : « Compte tenu de la menace que représente le changement climatique pour la vie sur notre planète et de la crise énergétique évidente dans laquelle l’Allemagne et l’Europe se trouvent en raison de l’indisponibilité du gaz naturel russe, nous vous demandons de continuer à exploiter les dernières centrales nucléaires allemandes. « Nous saluons les efforts du gouvernement allemand pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en Allemagne, un pays d’importance économique et politique particulière en Europe, conformément aux accords internationaux. Cependant, en 2022, les objectifs d’émissions de CO2 ont été dépassés de 40 millions de tonnes en raison de l’utilisation accrue des centrales au charbon résultant des réductions nécessaires de la consommation de gaz naturel… « Les centrales nucléaires d’Emsland, d’Isar II et de Neckarwestheim II ont fourni un total de 32,7 milliards de kilowattheures d’électricité à faibles émissions en 2022. Les ménages privés allemands ont récemment consommé en moyenne 3190 kWh d’énergie électrique par an. Cela signifie que ces trois centrales peuvent fournir plus de 10 millions, soit un quart des ménages allemands, en électricité. La réduction des besoins en électricité des centrales au charbon pourrait permettre d’économiser jusqu’à 30 millions de tonnes de CO2 par an. 

« Dans le passé, d’autres pays européens ont également poursuivi des plans visant à réduire leurs capacités de production d’énergie nucléaire. Ces dernières années, cependant, beaucoup de ces pays ont adopté une position différente à l’égard de l’énergie nucléaire en raison de la hausse des coûts de l’énergie, qui a été exacerbée par la plus récente perte des livraisons de gaz naturel russe. La France, le Royaume-Uni, la Pologne, la République tchèque et les Pays-Bas, entre autres, envisagent de construire de nouvelles centrales nucléaires ou le font déjà, tandis que la Belgique et la Suisse cherchent à étendre les licences d’exploitation de leurs centrales ».

Remarques de votre serviteur.

Les alliances électorales en Allemagne ont influencé le monde politique français, ce qui eut pour résultat la fermeture de l’usine expérimentale de Creys-Malville, projet européen dans lequel l’Allemagne était impliquée. La proximité de l’Allemagne de l’installation de Fessenheim a obligé la France à décider de sa fermeture prématurée puisque, je le rappelle, en dehors de la cuve du réacteur, une installation de production d’énergie d’origine nucléaire peut être entièrement changée et rénovée au cours de sa vie. Or toutes les cuves de réacteurs nucléaires de la filière PWR dans le monde sont régulièrement inspectées. L’épaisseur de ces cuves, environ 40 centimètres de mémoire, permet de rectifier l’intérieur de la cuve au cours d’une inspection décennale si la présence de micro-fissures a été identifiée. Cette rectification, toujours de mémoire, ne doit pas atteindre plus de 1 % de l’épaisseur de la dite cuve durant la durée de vie entérinée par les autorités de sureté (toujours de mémoire car j’ai eu en ma possession le dossier relatif à ce sujet). Toute autorisation du prolongement de la durée d’exploitation d’une usine électro-nucléaire est soumise aux autorités de sureté nationales et le dossier est également soumis à l’Agence internationale de l’énergie atomique. Aux Etats-Unis plusieurs installations ont été autorisées à la prolongation jusqu’à 80 ans et la même tendance se dessine dans tous les pays ayant développé la technologie PWR. Ce choix est d’autant plus crucial que la très grande majorité des pays développant cette source d’énergie ont constaté que tout nouvel investissement dans la construction de nouvelles unités, c’est le cas en France pour l’EPR de Flamanville, engageaient des sommes de capitaux considérables.

La fermeture de l’usine de Fessenheim qui aurait pu être exploitée encore pendant 40 ans selon les critères américains pour exactement le même type d’installation. Le plus surprenant de la part des Allemands a été le gâchis honteux de la fermeture de la totalité des usines nucléaires, certaines d’entre elles comptaient moins de 30 ans d’exploitation. Je croyais les Allemands rationnels. J’étais dans l’erreur, mais les écologistes sont-ils vraiment rationnels ? Prochain billet vendredi 21 avril.

La transition énergétique : encore une arnaque d’origine allemande dirigée contre la France

Je me suis toujours demandé ce que signifiait la transition énergétique de même que la transition écologique. Ce sont des concepts trop vagues pour un ancien scientifique. Apparemment seuls les pays européens se sont engagé dans cette transition car je n’ai pas constaté que d’autres pays hors d’Europe occidentale aient adopté cette utopie. Après le grand tremblement de terre du 11 mars 2011 qui provoqua l’arrêt immédiat de tout le parc nucléaire au Japon, le pays a construit en urgence une multitude de groupes électrogènes puis des centrales électriques utilisant du charbon près des grandes villes comme Yokohama par exemple et enfin des centrales électriques à turbine fonctionnant au gaz naturel importé à grand frais sous forme liquide en provenance du Qatar et de l’Australie. Où est la transition énergétique au Japon ?

L’Allemagne dont le gouvernement était de longue date noyauté par les partis écologistes a, à la suite de la catastrophe japonaise, décidé de démanteler son parc nucléaire nucléaire dont certaines usines étaient pratiquement neuves et le choix a consisté à privilégier les énergies dites renouvelables, donc gratuites selon l’idéologie verte, pour produire l’électricité dont le tissu industriel allemand avait besoin. Comme chacun sait ces sources d’énergie sont intermittentes et ainsi l’Allemagne pourtant signataire des multitudes de traités issus des diverses réunions internationales pour sauver le climat n’a rien trouvé de mieux que de dévaster le paysage avec des moulins à vent et à extraire de la lignite de son propre sous-sol quitte à déplacer des villages entiers pour pallier à cette intermittence tout en se rendant dépendante du gaz naturel russe à bon marché et au passage pour polluer une grande partie de l’Europe.

La France dont le parc nucléaire est en parfait état malgré quelques petites fissures qui ne remettent pas en cause la sécurité, a décidé de commencer à fermer et démanteler ses plus vieux réacteurs nucléaires, qui pourraient pourtant fonctionner encore sans aucun problème pendant encore 50 ans, sous la pression des écologistes et du gouvernement allemand, caviardé par ces même idéologues, jaloux peut-être de l’excellence de la technologie française dans le domaine électronucléaire. Qui plus est l’Allemagne a tout fait pour punir la France en exigeant la mise en place d’une libéralisation du marché de l’électricité au niveau des pays européens interconnectés. Comme attendu le gouvernement français n’a rien compris au piège que lui tendais l’Allemagne et l’idéologie verte aidant, a fragilisé la compagnie nationale française qu’est EDF dont le parc nucléaire fait partie du patrimoine français puisqu’il a été financé par les contribuables.

La Belgique et la Suisse ont décidé, tombant dans le piège allemand et de leur idéologie, de démanteler également leur industrie électronucléaire. Et pourtant cette énergie est la seule source fiable d’électricité « bas carbone » mais encore et toujours les écologistes refusent de la classer parmi les énergies préservant l’environnement et le climat. Ce qui est encore plus paradoxal est le fait évident que les pays d’Europe occidentale, développés et riches, sont de très loin les plus petits contributeurs au niveau des émissions de « carbone » dans le monde. Comparée à celle de pays comme l’Inde, la Chine, les Etats-Unis, l’Indonésie, la Russie, le Brésil, … cette contribution est négligeable. Par conséquent les décisions stupides prises par les gouvernements sous la pression de la Commission européenne dans le but d’arriver à « zéro carbone net » en 2050 sont purement idéologiques.

Chaque année l’Allemagne gaspille autant de capitaux que ce que nécessiterait la construction de deux AP1000, le standard adopté par la Chine, la Russie, la Corée ou encore l’Inde, standard qui s’exporte de plus en plus dans le monde. Ce sont des usines parfaitement fiables et moins coûteuses que le monstre qu’est l’EPR. Puisque je viens de mentionner l’EPR il s’agissait initialement d’un projet imaginé par Areva et Siemens, mais ne s’agissait-il pas d’un piège organisé par le gouvernement allemand pour déstabiliser l’industrie électronucléaire française puisque ce projet datait de la fermeture exigée par les partis verts de l’extraordinaire usine de Creys-Malville entérinée par les socialistes français. Le projet NERSA était un projet européen permettant à l’Europe de dominer l’ensemble de la filière nucléaire en « brûlant » les déchets à haute activité. Qui développe aujourd’hui cette technologie ? La Russie et la Chine ! (https://www.world-nuclear-news.org/Articles/China-and-Russia-to-cooperate-on-fast-neutron-reac ) et pour comprendre la saga de l’EPR finlandais qui a coûté une fortune à EDF lire aussi ceci : https://en.wikipedia.org/wiki/Olkiluoto_Nuclear_Power_Plant . La défection de Siemens dans ce projet puis le rachat d’Areva par EDF font partie des agissements allemands dans le but de ruiner le secteur électronucléaire français, c’est mon analyse et je ne la partage qu’avec moi-même.

La décision de libéralisation du marché de l’électricité à laquelle s’est pliée l’entreprise EDF (subissant la pression du gouvernement français entièrement soumis à l’Allemagne) entraine depuis des pertes financières pour EDF par dizaines de milliards, et cette décision a été obtenue pour calmer les Allemands, le président français étant aux ordres de Berlin.

Donc cette fameuse et fumeuse transition énergétique a été prise dans le mauvais sens et elle sera désastreuse pour l’industrie des pays européens, pour l’ensemble du niveau de vie des peuples européens et à terme catalysera une totale désindustrialisation de l’Europe qui deviendra un vaste musée pour les touristes d’Asie, un miroir aux alouettes suicidaire. Voilà la conclusion que l’on peut faire et personne ne réagit car tous les décideurs politiques ont leurs neurones embrumés par la propagande climatique dont découle directement ce concept inepte de transition énergétique que les Allemands soutiennent les yeux fermés.

Pour l’anecdote mon grand-père maternel est mort en septembre 1914 alors que les tranchées dans l’Aisne étaient à peine creusées. Porté disparu, une astuce de l’Etat pour ne pas verser de pension aux veuves de guerre avec un enfant en bas âge, son corps fut retrouvé 9 ans plus tard dans un charnier et identifié par son matricule. Ma grand-mère me répéta toujours que les Allemands étaient les ennemis héréditaires des Français et qu’il ne fallait surtout pas apprendre leur langue. Tout a changé depuis lors avec ce fameux couple franco-allemand, ah bon ! je dois rêver, mais la position de l’Allemagne à l’égard de la France n’a pas changé, le texte ci-dessus en est l’illustration. Depuis 1870 les Allemands sont les ennemis de la France et le resteront toujours …

Nouvelles du Japon : Reynoutria japonica

Vous connaissez peut-être cette plante herbacée vivace dont le nom français, la renouée, est ambigu car il confond plusieurs plantes vivaces non apparentées.

La renouée du Japon (Reynoutria japonica) est l’une des espèces de plantes invasives les plus redoutables et considérée dans de nombreux pays comme un fléau à abattre. Toutes sortes d’approches ont été explorées comme par exemple la sélection de champignons phytopathogènes, en particulier à l’Université de Tokyo, sans grand succès. L’utilisation d’herbicides n’est pas non plus efficace car le réseau de racines de la plante est très dense, jusqu’à trois mètres de profondeur, et l’application massive d’herbicides n’est pas suffisant pour éradiquer, c’est le mot qui convient, cette peste végétale. Il n’est pas rare de découvrir à Tokyo, en plein quartier résidentiel, des maisons abandonnées être progressivement totalement recouvertes de cette plante dont les jeunes tiges peuvent atteindre trois mètres de haut. Le seul mais bien maigre avantage de cette plante est le pollen des fleurs dont les abeilles sont particulièrement friandes alors que la floraison de cette espèce est la seule car les autres espèces sont moins précoces et enfin la Reynoutria japonica est parfois utilisée dans l’art culinaire japonais comme légume sauvage qui peut être cueilli sans perturber l’environnement, bien au contraire. Dans certaines localités de l’île de Shikoku, dans la Préfecture de Kagawa, les jeunes pousses sont macérées avec du chlorure de magnésium (nigari) ajouté à du sel pour en faire des « pickles », le magnésium traditionnellement ajouté comme dans la préparation du tofu pour se complexer à l’acide oxalique et rendre ce composé inoffensif pour les articulations qui provoque la formation de cristaux d’oxalate de calcium, première cause des crises de goutte. Enfin dans la médecine traditionnelle chinoise la teneur en resvératrol de cette plante aurait des vertus thérapeutiques sans que l’on ait pu apporter de preuves scientifiques concluantes.

Les oiseaux sont friands des graines de cette renouée. Malgré ces quelques avantages la renouée japonaise est une espèce invasive qui pose de gros problèmes et pas seulement au Japon. En Grande-Bretagne cette espèce envahit les terres cultivées ainsi que les pâturages et son éradication difficile est dans certaines régions un problème insoluble. Toujours en Grande-Bretagne lorsqu’un terrain est mis en vente, l’acheteur potentiel a le droit de s’assurer que ce terrain est totalement exempt de renouée car dans le cas contraire la vente du terrain est impossible à moins que le propriétaire éradique en profondeur cette plante ! Pour conclure ce court billet les défenseurs de l’environnement sont pris en étau par deux contraintes, ils considèrent qu’en effet cette plante invasive doit être éradiquée mais pour l’instant la seule méthode efficace et d’un coût abordable est l’application massive de glyphosate, technique en particulier utilisée par les compagnies de chemin de fer, or cet herbicide est considéré à tort comme cancérigène « probable », classification qui a ému la Commission européenne et par voie de conséquence en a restreint l’utilisation. Puisqu’il faut parler du glyphosate pour exterminer cette plante dangereusement invasive, il est nécessaire de rappeler ici que cette histoire scandaleusement anti-scientifique des vertus cancérigènes de cet herbicide est un coup monté par les écologistes dans le seul but de fragiliser la société Monsanto, la bête noire de ces écologistes non pas parce que ce sont les inventeurs de cette petite molécule très facile à produire à un prix minime mais parce que Monsanto a été l’un des premiers grands producteurs de plantes génétiquement modifiées dont celles rendues résistantes à cet herbicide en dérégulant l’expression de sa cible primaire. Alors qui gagnera le combat : la renouée du Japon, les écologistes qui veulent protéger l’environnement ou le glyphosate ?

Europe : on va bientôt tous crever de faim !

La Commission européenne et le Parlement européen, deux organismes susceptibles de prendre les bonnes décisions pour le bien-être des peuples, se sont orienté sous la pression constante du lobby des écologistes vers l’organisation d’une famine organisée qui pourrait faire rétrograder le berceau de la civilisation occidentale vers une situation en temps de paix inédite depuis le milieu du dix-huitième siècle c’est-à-dire une famine généralisée. Les évènements d’Ukraine ne sont pas le paramètre important pour expliquer la situation alarmante qui se profile pour l’année 2023. Il y a en premier lieu les décisions stupides de l’Union européenne relatives aux intrants de l’agriculture, nommément les pesticides. Le glyphosate puis maintenant les néonicotinoïdes sont interdits en Europe. Les premières conséquences attendues sont une pénurie de sucre produit en Europe et une baisse de rendement des grandes cultures dont le blé. Le travail destructeur des partis écologistes dont les lubies sont bien connues va provoquer une désorganisation totale de l’approvisionnement en viande. Cette décision nouvelle concerne l’élevage bovin qui selon l’esprit étriqué de ces étranges protecteurs de la nature et du climat est un gros producteur de méthane provenant des pétulances du bétail, ce gaz présent en quantités “ppmèmesques” dans l’atmosphère étant supposé, sans aucune preuve scientifique incontestable, considérablement dommageable pour le climat.

L’embargo économique et financier imposé à la Russie par l’Union européenne a non seulement induit une crise énergétique en Europe mais a aussi, et ce n’était pas venu à l’idée des décideurs politiques européens, une pénurie d’engrais de synthèse. Ces idiots qui gouvernent l’Europe avaient oublié que la Russie est le premier exportateur d’engrais de synthèse vers l’Europe et la Biélorussie (alliée de la Russie) le premier producteur de potasse du monde, métal qui intervient également dans la production de ces engrais de synthèse. La conséquence directe va être le choix cornélien auquel les agriculteurs seront confrontés : ou bien laisser leurs parcelles en jachère et perdre de l’argent ou alors perdre de l’argent en achetant des engrais au prix fort pour des récoltes qui ne couvriront pas leur investissement. Et les éleveurs redoutent l’installation d’une “taxe méthane”, pourquoi pas puisque cette même Union européenne va mettre en place une “taxe carbone” en premier lieu sur tous les biens importés.

Comme si ça ne suffisait pas pour prouver aux yeux des peuples leur suprême idiotie les fonctionnaires de la Commission européenne encouragent la production d’insectes variés, des criquets, des grillons, des scarabées et des vers de farine (c’est plus rentable que de faire du pain) pour remplacer la viande rouge, ou blanche en incluant la volaille, dans les assiettes des consommateurs soumis à l’idéologie écologiste. Il y a néanmoins encore un problème auquel les abrutis de fonctionnaires n’ont pas inclus dans les méandres de leurs cerveaux. Toutes ces gentilles bestioles n’ont pas de vertèbres mais un exosquelette constitué de chitine. Et c’est là le problème ignoré. La chitine est certes dégradée par notre organisme mais les produits de dégradation peuvent être allergènes. C’est très gênant car certaines personnes peuvent en mourir. Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ne dédaignaient pas les larves de termites par exemple quand ils n’avaient pas réussi à abattre un gibier mais il est maintenant reconnu que la viande rouge fut au cours de l’évolution le principal facteur de développement harmonieux du cerveau qui aboutit à l’Homo sapiens sapiens. Alors se nourrir d’insectes risque d’accélérer une régression mentale de nos descendants. Ce petit détail n’a pas non plus effleuré le cerveau déjà handicapé des fonctionnaires de la Commission européenne.

En conclusion, plus de sucre, presque plus de produits laitiers, une production de céréales divisée par deux, moins de légumes puisque les cultures maraichères sont gourmandes en engrais et en pesticides, moins de fruits pour les mêmes raisons, de la viande rouge devenue hors de prix, inutile d’écrire des lignes supplémentaires : on va tous crever de faim !

Les Allemands (les Verts) ont perdu la raison

Avant la fin de cette année 2021 l’Allemagne mettra à l’arrêt définitif, comme cela était prévu, les installations de production électrique nucléaire de Brokdorf, de Grohnde et de Gundremmingen. Il manquera donc au réseau électrique 4050 MW de puissance au cours de l’hiver qui vient. C’est une pure folie. Afin d’éviter un black-out l’Allemagne devra mettre aussi à l’arrêt toutes les industries fortes consommatrices d’électricité, depuis la chimie jusqu’aux constructions automobiles. En effet, s’il n’y a pas de vent et que les panneaux solaires sont recouverts de neige autant dire que des régions entières de ce pays le plus prospère d’Europe se retrouveront alternativement dans le noir. Qu’à cela ne tienne les Verts, maintenant bien assis au gouvernement, ne lâcheront rien. Avec Corinne Le page les verts allemands ont convaincu leurs homologues français d’obtenir la fermeture de Fessenheim sous le fallacieux prétexte que cette installation était trop près de l’Allemagne. On assiste au dénouement de cette campagne anti-nucléaire allemande. À la fin de 2022, quoiqu’il arrive, les trois dernières usines seront fermées, encore 4000 MW de capacité de production annulés.

La situation de l’Allemagne va donc être extrêmement tendue durant l’hiver à venir. Les tergiversations juridiques pour l’autorisation du fonctionnement du gazoduc Nord-Stream-2 vont inévitablement conduire à un désastre. Les Verts veulent annihiler toute activité industrielle dans leur pays et par conséquent toute vie et toute prospérité. Et la contagiosité de ce parti de fous est remarquable puisque le Ministre allemand de la santé Jens Spahn préconise un confinement d’une année de tous les non-vaccinés. Les Allemands vont-ils rouvrir des camps de concentration. Ils en seraient bien capables …

Note. Le réacteur de Brokdorf mis en service en 1986 est un PWR de 1410 MW, celui de Grohnde est un PWR de 1360 MW mis en service en 1985 et celui de Gunderemmingen est un BWR de 1280 MW mis en service en 1988.

Inspiré d’un billet de Pierre Gosselin paru sur son site notrickszone

Réflexion. La revanche du marxisme !

Je n’ai pas été surpris par le constat formulé par Régis Debray au cours d’un entretien avec Edwy Plenel. On ne peut dire que ces deux personnages soient de « droite » mais mon malaise a été d’entendre Debray dire que le marxisme a pris sa revanche après la chute du mur de Berlin et du bloc soviétique en s’extériorisant dans l’idéologie du Parti Démocrate américain. J’ai souvent écrit sur ce blog que la gauche écologiste était fortement teintée de crypto-trotskysme incarnée aux Etats-Unis par AOC (cf. ci-dessous). Debray en a reconnu la réalité ! Dans un pays qui inventa le MacCarthysme on ne peut qu’être surpris par la remarque de Régis Debray et pourtant …

Quand on analyse les gesticulations d’une Alexandria Ocasio-Cortez aux Etats-Unis ou d’un Mélanchon en France ou encore de n’importe quel leader du mouvement gauchiste EELV, également en France, qui veulent tous réguler l’économie et le comportement des citoyens, n’est-ce pas une sorte de néo-marxisme ? Tous ces gauchistes d’EELV se sont alliés aux socialistes pour enlever des municipalités notoires de par leur importance sur le territoire français. Écolo-gauchistes et socialistes en perte de vitesse : même combat pour se refaire une santé ! Se retranchant derrière le faux prétexte d’une destruction de l’individu par le libéralisme et la mondialisation ces néo-marxistes veulent au contraire instaurer des régimes autoritaires beaucoup plus préjudiciables aux libertés individuelles. Subissant la pression des écologistes qui sont tous des crypto-troskystes le Président de la République française a choisi cette voie en instaurant de facto un état totalitaire en France, peut-être pas par idéologie personnelle mais surtout pour asseoir son autorité sur les 65 millions de personnes dont il a la charge de par sa fonction de président élu au suffrage universel. Il en est de même en Espagne avec le premier ministre Pedro Sanchez issu de la mouvance marxiste Podemos.

Si le communisme à la chinoise est parfaitement adapté au peuple chinois qui a toujours été gouverné par des régimes autoritaires, qu’il s’agisse des régimes impériaux passés et maintenant du Parti au pouvoir se réclamant des valeurs de Lénine, l’évolution de ce pays vers l’enrichissement d’une classe moyenne représentant tout de même plus de 800 millions de personnes ne ressemble en rien au système soviétique qui ne fit jamais la promotion d’une classe moyenne consommatrice de biens et accédant à une forme de capitalisme, ce qui est toléré et encouragé par le parti chinois.

Il est difficile d’imaginer que le Parti démocrate américain puisse réussir à imposer aux Américains des mesures radicales comme par exemple la lutte contre le réchauffement climatique. Attendons de constater la catastrophe californienne à venir ! Ce sera un bel exemple de l’impossibilité d’adapter l’idéologie néo-marxiste à un pays pétri de libéralisme. Il en sera de même en France et également en Espagne, la peur du virus sera vite oubliée car l’épidémie suivra le même scénario que la grippe espagnole de 1918-1919 qui disparut pour des raisons encore inexpliquée. Alors les peuples se réveilleront et si de surcroit ils comprennent que tout ce qui a été dit sur le climat n’était qu’une succession de mensonges la réaction de ces peuples que les politiciens veulent asservir sera violente. L’année 2021 sera une année fascinante. Lien : https://www.youtube.com/watch?v=p0kBIIY9MsU vers 1 heure, 07 minutes

La France était le premier producteur mondial de betterave sucrière, mais pour combien de temps encore ?

L’interdiction en France de la betterave sucrière génétiquement modifiée pour résister au RoundUp a été acceptée à contre-coeur par les « betteraviers » car ils auraient pu ainsi réduire l’utilisation d’engins agricoles pour les labours de désherbage et quand l’utilisation du même RoundUp a été interdite ou est en passe de l’être il a fallu donc trouver d’autres solutions pour que cette première production industrielle agricole française puisse survivre, le désherbage étant impératif pour la bonne croissance des betteraves. L’interdiction des néo-nicotinoïdes qui date de 2018 (de mémoire) va peut-être signer l’arrêt de mort de cette industrie, car il s’agit bien d’une culture industrielle (38 millions de tonnes en 2014) faisant vivre des régions entières et près de 30 sucreries en France se trouvant toutes dans les régions productrices de betterave et de près ou de loin en amont de la production d’éthanol comme additif pour les carburants des automobiles outre le sucre de table ou à usage alimentaire.

Cette année 2020 est la première étape de la descente aux enfers de la filière sucrière française métropolitaine, la production de sucre à partir de canne étant anecdotique, car l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes a provoqué le désastre attendu dans les régions productrices de betterave avec des baisses de rendements atteignant parfois plus de 50 %. L’attaque des champs est déjà bien visible depuis le début du mois de juillet de cette année, il s’agit de la « jaunisse » de la betterave provoquée par des virus véhiculés par des pucerons, le BYV, acronyme de Beet Yellows Virus, provoquant des dégâts très graves et de deux autres virus génétiquement proches de la famille des lutéovirus, le Beet Chlorosis Virus (BChV) et le Beet Mild Yellowing Virus ( BMYV). La présence de pucerons porteurs de virus a été confirmée dès l’automne dernier dans plus de 75 % des parcelles dans les 14 départements français couvrant l’ensemble des grandes régions betteravières françaises. Il s’agit essentiellement du puceron Myzus persicae parasitant habituellement les arbres fruitiers dont le pêcher.

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Les réservoirs à virus ne sont pas seulement les betteraves elles-mêmes mais également divers adventices aux noms poétiques comme le Mouron blanc, le Séneçon, la Capselle ou la Véronique. Or l’utilisation d’herbicides étant sévèrement règlementée et l’utilisation de néonicotinoïdes maintenant interdite, il est inutile de réfléchir trop longtemps pour comprendre que les fonctionnaires de l’administration française qui n’ont jamais mis les pieds dans un champ de betterave prennent des décisions que l’on peut qualifier de criminelles pour satisfaire les esprits dérangés des écologistes qui veulent par ailleurs, et paradoxalement, développer les « biocarburants ». En 2019 les pertes de productivité s’élevaient déjà en moyenne à 28 %. Pour l’année 2020 les prévisions varient entre 50 et 70 % de pertes. Devant l’urgence l’administration du ministère de l’agriculture français a autorisé l’utilisation d’insecticides beaucoup plus dangereux que les néonicotinoïdes comme le Flonicamide ou le Spirotétramate mais le mal est déjà là.

Interpellé au Sénat au sujet du problème de la filière bettravière française le Ministre de l’Agriculture a déclaré (je cite) : « Le gouvernement cherche une solution … La détermination est aussi forte que mon inquiétude, elle est totale pour trouver une solution… Sans aucune démagogie et avec beaucoup d’énergie ». Si tout se passe comme pour l’épidémie coronavirale on ne peut que déborder d’optimisme. Bienvenue dans une France sans agriculture, sans élevage, sans pesticides, et sans industrie … C’est bien ce que veulent les écolos ?

Source partielle et illustration : Institut Technologique de la Betterave

La grippe « coronavirale » : du pain béni pour les écolos !

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Cette grippe à coronavirale, pour l’instant, est loin d’atteindre les records de mortalité enregistrés lors des grippe asiatique et de Hong-Kong puisque les statistiques mondiales indiquent un nombre global de morts dix fois inférieur à celui de la grippe asiatique et 5 fois inférieur à celui de la grippe de Hong-Kong, les deux dernières pandémies grippales des 60 dernières années que la mémoire humaine semble avoir totalement occulté. On insiste sur toutes les chaines de télévision en Europe et naturellement aux Etats-Unis en rappelant que ce virus vient de tuer plus d’Américains que la guerre du Viet-Nam mais ces journalistes à la solde de la CIA oublient de mentionner que la grippe de Hong-Kong tua 100000 Américains de 1968 à 1970, alors cette désinformations soigneusement organisée prouve que le monde politique a fait jouer la peur pour soigneusement détruire les économies avec ces mesures de confinement, mais dans quel but ? Cette une question à laquelle je ne trouve toujours pas de réponse claire.

Le confinement aveugle, autoritaire, adopté par de nombreux pays occidentaux, bafouant les libertés fondamentales et sans effet sur l’évolution de l’épidémie qui aurait, confinement ou non, suivi son cours normal, ce confinement a eu pour effet de stopper totalement l’économie, un événement qui n’avait même pas eu lieu au plus fort de la seconde guerre mondiale ni jamais auparavant dans l’histoire humaine. La Chine a à peine confiné 5 % de sa population et dans son ensemble son économie n’a chuté que de quelques points de pourcentage mais les principaux pays européens ayant adopté la stratégie du confinement de la presque totalité de leur population, Italie, Espagne, France, Belgique et Grande-Bretagne, vont avoir la désagréable surprise de constater que leurs économies vont chuter d’au moins 30 % quoiqu’en pensent les politiciens, du jamais vu depuis la révolution industrielle, même en 1929-1930, et il en sera de même pour les USA.

Les seuls à se réjouir dès à présent et à voix haute qui plus est – ils osent tout et c’est à ça qu’on les reconnait – sont les écologistes. En effet l’Agence Internationale de l’Énergie prévoit une chute spectaculaire des émissions de CO2 dans l’atmosphère prévue pour être 7 fois plus profonde que la baisse des émissions observée correspondant à la crise de 2008-2009. Or les émissions de CO2 sont une bonne mesure de la consommation d’énergies fossiles, donc une bonne mesure de l’activité économique puisque cette activité économique, pour perdurer, consomme de l’énergie fossile, les usines électriques nucléaires ne produisant pas de CO2. Cette seule estimation permet donc d’évaluer que la récession à venir sera 7 fois plus violente que celle qui suivit la crise des sub-primes et affecta le monde entier, telle une pandémie. Donc la grippe « coronavirale » avec sa gestion grotesque par de nombreux pays occidentaux est arrivée à point nommé pour ne satisfaire que les écologistes qui ressassent depuis des dizaines d’années que le CO2 et donc l’activité humaine sont mauvais pour le climat alors que rien n’a encore été scientifiquement prouvé.

Source et illustration : dernier rapport de l’IEA paru le 30 Avril 2020, toutes les données numériques relatives aux précédentes pandémies sont disponibles sur Wikipedia.

https://www.iea.org/reports/global-energy-review-2020

Fermeture de 14 réacteurs nucléaires français, un gâchis financier, humain et climatique.

L’article ci-dessous (voir le lien pour la source en fin de billet) provient du blog de Philippe Murer, auteur de ce texte. J’ajouterai que la Ministre de la transition écologique et solidaire, précédemment ministre des transports est X-Ponts de formation (Polytechnique + Ponts & Chaussées). Elle n’a jamais mis les doigts dans le cambouis car dès la fin de ses études elle a plongé à pleines mains dans la confiture administrative et politicienne. Sympathisante du parti écolo, pour ne pas dire écolo elle-même, elle représente l’archétype de ces hauts fonctionnaires qui ont décidé d’appauvrir irrémédiablement la France et de la faire entrer dans le club des pays sous-développés à coup de décrets passés en catimini alors que l’économie française est déjà gravement atteinte par l’incurie totale de ces mêmes politiciens dont elle fait partie dans la gestion tout simplement stupide de l’épidémie coronavirale, économie qui retrouvera une petite vitesse de croisière au mieux après 2025 avec 5 réacteurs nucléaires de plus arrêtés à tout jamais et des contribuables terrassés par des taxes variées pour mettre en place des énergies dites renouvelables dont on sait – et cette ministre le sait aussi – qu’elles sont totalement inefficaces. Quand on rapproche cette totale irresponsabilité du gouvernement français relative à l’énergie nucléaire de sa politique d’incitation à acheter des voitures électriques Renault ZOÉ on ne peut qu’en conclure que la France est gouvernée par des incapables dont il faut se débarrasser au plus vite pour ne pas laisser la France sombrer dans le chaos total. Bonne lecture.

Un décret du gouvernement du 23 avril, passé inaperçu dans cette période d’épidémie, grave dans le marbre la fermeture de 14 réacteurs nucléaires pour les 15 années à venir[1].

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Un terrible gâchis climatique, financier et humain.

Ces 14 réacteurs représentent le quart du parc nucléaire français. Les centrales nucléaires, décriées par les écologistes, ont pourtant rendu un sacré service au climat en économisant depuis 40 ans de gigantesques quantités d’émission de CO2. Elles rendent aussi un service important à l’emploi et à l’économie française puisque la filière nucléaire emploie 250.000 personnes. Le gâchis financier qui résulterait de leur mise à la casse est lui aussi énorme, la construction des centrales françaises ayant coûté 96 milliards d’euros selon la Cour des Comptes.

Mettre à la casse de telles unités de production d’électricité, avant leur fin programmée, est un gâchis : gâchis d’argent par dizaines de milliards d’euros, gâchis d’emplois bien rémunérés, gâchis dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Nous n’avons pourtant aucun chemin pour produire de l’électricité en émettant moins de CO2. En effet, stocker les énergies éoliennes et solaires, intermittentes par nature, avec des batteries est irréaliste. L’académie des Sciences a publié en 2017 une étude rappelant que pour stocker 2 jours de besoins électriques d’hiver pour la France, il faut 15 millions de tonnes de batterie contenant 300.000 tonnes de lithium soit 7 fois la production mondiale actuelle de lithium[2]. La façon la plus propre pour remplacer l’électricité des 14 réacteurs est donc de produire de l’électricité avec des énergies renouvelables éoliennes et solaires complétées par des centrales au gaz lorsqu’il n’y a pas assez de vent ou de soleil, la nuit par exemple. Dans le meilleur des cas, à cause des périodes sans vent ou sans luminosité, les éoliennes et les panneaux solaires produiraient 35% de la production d’électricité avec peu d’émission de CO2 et des centrales au gaz complémentaires 65% avec beaucoup d’émission de CO2[3]. Le calcul, simple, montre que ces 14 réacteurs émettent 30 fois moins de CO2 que le couple énergies renouvelables et gaz[4] nécessaire pour les remplacer.

Si on réalise le programme d’Europe Ecologie les Verts, le remplacement de toutes les centrales nucléaires par des énergies renouvelables et des centrales au gaz, les émissions de CO2 de la France augmenteraient de 121 millions de tonnes de CO2. Ces calculs montrent toute l’absurdité d’un tel projet : chaque année, la France rejetterait 40% de CO2 en plus dans l’atmosphère qu’elle n’en rejette aujourd’hui !

Le nucléaire a économisé l’équivalent de 22 ans de rejets de CO2 d’un pays comme la France.

Le nucléaire a beau être brocardé par les « verts », il émet nettement moins de CO2 que l’électricité renouvelable intermittente, obligatoirement complétée par des centrales fossiles. Ce n’est pas pour rien que le champion des énergies renouvelables, l’Allemagne, a ouvert nombre de centrales au gaz (et même au charbon) ces dernières années. Ce pays démarrera d’ailleurs en 2020 une énième centrale… au charbon[5] !

De 1977 à aujourd’hui, les centrales nucléaires françaises ont économisé 22 ans de rejets de CO2 d’un pays comme la France d’aujourd’hui ou 9 ans de rejets de CO2 d’un pays comme l’Allemagne [6].

Le nucléaire permet à la France d’être le grand pays industrialisé le plus économe en CO2 : le français moyen émet selon la Banque Mondiale 4,6 tonnes de CO2 par an quand le terrien moyen en émet 5 tonnes par an, l’Allemand 8,9 tonnes par an.

Produire massivement de l’hydrogène, l’essence de demain.

Le nucléaire est donc nécessaire à une production d’électricité avec le minimum d’émission de CO2. Faut il en déduire que les éoliennes et les panneaux solaires ne peuvent servir à rien ? Assurément non.

Un pays comme la France, ayant une électricité rejetant très peu de CO2, peut installer des éoliennes et des panneaux solaires en nombre. L’électricité produite sera utilisée pour produire sans émission de CO2 de l’hydrogène dans des électrolyseurs[7]. Cerise sur le gâteau pour la France, les centrales nucléaires ne produisent pas toujours à plein régime. Il est possible et très rentable de se servir de cette production d’électricité supplémentaire à coût quasi nul pour produire encore plus d’hydrogène propre.

Cet hydrogène propre est produit à un coût acceptable et coute moins cher que l’essence si on ne lui met pas sur le dos les taxes excessives sur le carburant. L’hydrogène est bien l’essence de demain.

Il existe déjà des trains à hydrogène Alstom permettant de remplacer les trains au Diesel. Bizarrement, ce train roule en Allemagne. La SNCF va cependant commander 17 trains Alstom à hydrogène[8]. En utilisant cette technologie, nous pourrons remplacer les bus diesel par des bus à hydrogène en ville, allégeant du coût l’émission de particules fines. Les infrastructures hydrogène se développant, nous pourrons, dans une dizaine d’années, passer aux camions à hydrogène, aux voitures à hydrogène (3 voitures de série existent déjà et Paris compte 100 taxis à hydrogène et bientôt 600[9]). Dans un jour lointain, l’avion à hydrogène et le bateau à hydrogène sont un développement tout à fait réaliste.

Le système de transport peut donc à terme se passer d’énergie fossile.

Voilà pourquoi, la fermeture de Fessenheim et la fermeture programmée de nombre de centrales nucléaires françaises est une erreur fatale dans la transition énergétique : c’est un gâchis terrible dans la lutte contre le réchauffement climatique, un gâchis financier et un gâchis humain. Une très mauvaise décision de nos gouvernements qui n’ont malheureusement pas de stratégie réaliste et pragmatique pour que la France se passe à terme des énergies fossiles.

Le sujet de la transition énergétique et tous les autres sujets de la transition écologique sont développés dans un livre à paraître en mai : « Comment réaliser la transition écologique, un défi passionnant »[10].

[1] « La France adopte finalement sa feuille de route énergétique » https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/nucleaire-photovoltaique-la-france-adopte-finalement-sa-feuille-de-route-energetique-845962.html

 

[2] « La question de la transition énergétique est elle bien posée dans les débats actuels ? » https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/lpdv_190417.pdf

[3] En France, une éolienne produit à plein régime l’équivalent de 2000 heures par an, un panneau photovoltaïque produit à plein régime l’équivalent de 1100 heures par an. En additionnant les deux, ce qui est simpliste mais donne le résultat le plus favorable pour les énergies renouvelables, nous arrivons à 3100 heures par an soit 35% du temps. Le calcul réel est complexe, tient compte de la courbe réelle de consommation nationale d’électricité et de production heure par heure des énergies renouvelables, de la présence de vents et de soleil au niveau local quand il ne l’est pas au niveau national mais les ordres de grandeur sont acceptables.

[4] La production des 14 réacteurs est de 95 milliards de kilowatts-heure d’électricité par an. Chaque réacteur émet 12 grammes de CO2 par kilowatt-heure produit. Ces 14 réacteurs émettent donc chaque année 4,56 millions de tonnes de CO2 (Calcul : 95*109*12/1012=1,14).

Une centrale au gaz émet 490 grammes de CO2 par kilowatt-heure produit quand le couple éolienne et solaire émet en moyenne 30 grammes de CO2 par kilowatt-heure produit. Le couple énergie renouvelable centrale au gaz émettra donc chaque année 31,25 millions de tonnes de CO2 (Calcul : 65%*(380*109*490/1012)+35%*(380*109*30/1012)=31,25). Pour remplacer l’ensemble du parc nucléaire français, le même calcul aboutit à un surplus de 125 millions de tonnes de CO2 émis.

[5] « L’Allemagne va mettre en service une toute nouvelle centrale à charbon en 2020 » https://www.bfmtv.com/economie/l-allemagne-va-mettre-en-service-une-toute-nouvelle-centrale-a-charbon-en-2020-1799343.html

[6] La production nucléaire de la France depuis 1977 est de 14 000 milliards de kilowatts heure. En les remplaçant par des centrales au gaz, puisque les énergies renouvelables n’existent que récemment, l’économie est environ de 6700 millions de tonnes de CO2 (Calcul : 14000*109*(490-12)/ 1012=6692). La France a émis environ 300 millions de tonnes de CO2 en 2019 (source Banque Mondiale). L’Allemagne a émis environ 700 millions de tonnes de CO2 en 2019 (source Banque Mondiale).

[7] Lire par exemple « H2V prêt à déployer ses deux usines d’hydrogène vert » https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/h2v-pret-a-deployer-ses-deux-usines-dhydrogene-vert-993002

[8] A qui va profiter la future commande de 15 trains à hydrogène par la SNCF https://www.usinenouvelle.com/article/a-qui-va-profiter-la-future-commande-de-quinze-trains-a-hydrogene-par-la-sncf.N878830

[9] Et maintenant, les taxis à l’hydrogène http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/et-maintenant-les-taxis-a-l-hydrogene-24-02-2019-8019378.php

[10] Edition Jean-Cyrille Godefroy

source : http://leblogdephilippemurer.com/index.php/2020/04/26/fermeture-de-14-reacteurs-nucleaires-francais-un-gachis-financier-humain-et-climatique/

Brève. Si c’était la NRC qui décidait pour l’ASN elle dirait que les réacteurs de Fessenheim sont bons pour le service jusqu’en 2059 !

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Les USA viennent de franchir une étape dans la lutte contre le réchauffement climatique dans le cas de la centrale électro-nucléaire de Turkey Point. Alors que la France s’apprête à initier le démantèlement de ses plus « vieilles » centrales nucléaires en commençant par la doyenne, la centrale de Fessenheim, les Etats-Unis appréhendent le changement climatique de manière diamétralement opposée, objective et pragmatique. Les deux unités nucléaires du complexe de production d’électricité de Turkey Point situé à une trentaine de kilomètres au sud de Miami comprenant deux unités thermiques classiques et une unité à gaz (illustration) ont été raccordées au réseau en 1972 et 1973. Il s’agit de réacteurs à eau pressurisée (PWR) de technologie Westinghouse strictement identique à celles de la centrale française de Fessenheim avec ses deux réacteurs, raccordés au réseau en 1978, dont une partie alimente l’Allemagne et la Suisse voisines, ce qui rapporte, c’est bon de le noter au passage, quelque 1,2 milliard d’euros à la France (voir à ce sujet l’article de Sébastien Richet sur le site Contrepoint, lien en fin de billet).

La NRC (Nuclear Regulation Commission) est l’équivalent de l’ASN française (autorité de sureté nucléaire) et elle a tout pouvoir, indépendamment du pouvoir politique, pour décider si oui ou non une installation nucléaire civile peut voir son exploitation prolongée. Cet organisme, contrairement aux politiciens, détient l’expertise dans ce domaine et c’est à lui et non au pouvoir politique, pour quelque raison que ce soit, de décider de la prolongation de l’exploitation d’une installation électro-nucléaire. La différence entre la France et les USA est claire : le pouvoir politique américain ne peut pas intervenir dans les décisions de la NRC alors que les écologistes se sont arrogé le droit de décider de la politique énergétique de la France. Pour les écologistes qui pourrissent la tête de l’Etat français la compagnie Electricité de France n’est qu’une entreprise parmi d’autres qui doit se plier à leurs volontés.

La NRC a décidé de prolonger la « durée de vie » des deux réacteurs de Turkey Point jusqu’à 80 ans. C’est-à-dire jusqu’en 2054, après on verra. Comme ceux de Fessenheim ces deux réacteurs sont en parfait état de marche et il n’y a aucune raison d’en arrêter l’exploitation. Les Etats américains comptent leurs sous, en France c’est le contribuable qui paie la facture : il faudra bien un jour éponger le déficit commercial de la France (cf. le TARGET2). Faut-il que Hollande ait succombé aux charmes des représentantes des partis écologistes pour prendre cette décision insensée de fermer la centrale de Fessenheim, que ce soit Corinne Lepage, l’indicible représentante des écolos suisses et allemands, ou encore la Miss Duflot, l’opportuniste numéro 1 du monde politique français qui s’est fait embaucher par Oxfam.

Il est tout à fait incompréhensible que Macron, fin connaisseur des chiffres et des bilans des entreprises, savoir-faire qu’il a acquis chez le banquier d’affaires le plus prestigieux du monde, ne comprenne pas que le pacte électoraliste de Hollande avec les partis écolos devrait tout simplement être dénoncé ainsi que cette transition énergétique écologique et solidaire qui ne veut rien dire pour préserver la santé énergétique de la France, son économie, son industrie et le bien-être de ses citoyens … s’il en est encore temps.

Si c’était la NRC qui décidait pour l’ASN elle dirait que les réacteurs de Fessenheim sont bons pour le service jusqu’en 2059 ( ! ) laissant largement le temps au gouvernement d’aiguiser ses couteaux pour « sauver le climat » puisque le nucléaire est la seule source d’électricité « zéro carbone ». Bien entendu les langues de vipère, et il y en a des charrettées dans le gouvernement français, toutes aussi incompétentes les unes que les autres, diront que c’est sous la pression de Donald Trump, propriétaire de toutes sortes de domaines luxueux en Floride, que l’exploitation de ces deux réacteurs a été prolongée. Pas de chance ! la NRC est, de par son statut, totalement impérméable aux injonctions des politiciens.

La France pourrit par la tête avecc les écolos, ce pays est définitivement foutu pour reprendre les mots d’H16.

Illustration : Florida Power & Light, exploitant de Turkey Point.

https://www.contrepoints.org/2019/10/16/355837-la-fermeture-de-fessenheim-nest-ni-economique-ni-ecologique-mais-politique