COP21 : Le non-dit scandaleusement organisé sur les bienfaits du CO2

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La propagande gouvernementale nous abasourdit les oreilles au sujet du danger planétaire que représente l’augmentation de la teneur en gaz carbonique dans l’atmosphère (je suis de la vieille école en termes de nomenclature) qui aurait la particularité de présenter un effet de serre et donc de perturber le climat à long terme. Tout a été dit et redit dans ce domaine avec l’appui inconditionnel des pouvoirs politiques et des ONGs diverses qui se sont confondus pour la même cause : sauvegarder le climat de la Terre coûte que coûte ! L’objectif final – et fumeux – est de rançonner tout un chacun en établissant des taxes du genre pollueur-payeur applicables à l’ensemble des entreprises et de la population pour atteindre une réduction des émissions de gaz carbonique. Le coût de cette lubie est astronomique puisqu’il a été évalué à environ dix mille milliards de dollars pour atteindre une stabilisation des émissions de CO2 à l’horizon 2030.

Curieusement rien de rien n’a été dit au sujet des effets bénéfiques du CO2 et de la création de richesse qui en a été la conséquence. Je subodore que certains de mes lecteurs vont croire que j’ai définitivement perdu la tête en imaginant que le CO2 puisse avoir un effet bénéfique pour l’ensemble de l’humanité. Et pourtant c’est la réalité ! Le 21 octobre 2013, le Docteur Craig Idso, géographe, agronome et spécialiste de la séquestration du carbone, a publié un article documenté sur les effets bénéfiques du CO2 qui est largement passé inaperçu car totalement ignoré par la presse main-stream asservie par le pouvoir politique. Une bonne nouvelle au sujet du CO2 risquait en effet de réduire à néant les visées hégémoniques des activistes promus climatologues au sein de l’IPCC, l’organisme onusien en charge d’épouvanter le monde entier par des assertions uniquement fondées sur des modèles mathématiques tous aussi faux les uns que les autres. En voici une illustration datée de 2013 :

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Islo a étudié les données agronomiques disponibles auprès de la FAO, un autre organisme onusien qui s’occupe non pas de carbone mais des grandes cultures vivrières dans le monde entier. Et pourtant carbone et agriculture sont intimement liés car le CO2 constitue la « nourriture » essentielle de tous les organismes capables de photosynthèse comme le plancton et les végétaux. Sans gaz carbonique il n’y aurait aucune trace de vie sur la terre ferme et dans les océans à part quelques bactéries courageuses qui arriveraient à se multiplier tant bien que mal dans les sources chaudes et les évents volcaniques !

Depuis le début de l’ère industrielle qui est communément considérée comme coïncidant avec l’invention de la machine à vapeur par James Watt en 1781 la teneur atmosphérique en gaz carbonique n’a cessé d’augmenter pas seulement à cause des émissions liées à la combustion du charbon, du bois, du pétrole et du gaz mais également en raison du changement de climat vers des températures plus clémentes dès le début du XXe siècle. Les océans se réchauffant ont en effet libéré du CO2 dissous dans l’eau vers l’atmosphère, phénomène dont la contribution à l’accroissement de cette teneur atmosphérique depuis les années 1950 a été largement passé sous silence. Mais qu’en est-il des bienfaits du CO2 pour l’humanité toute entière ? Des données agronomiques indéniables montrent que la croissance des plantes (et du phytoplancton) s’accélère quand la teneur en CO2 augmente. Il s’agit d’un phénomène biochimique bien connu : le fonctionnement de la RuBisCO, l’enzyme fixant le CO2, dépend en effet des teneurs respectives en oxygène et en gaz carbonique. Jusqu’à une certaine limite plus il y a de CO2 disponible plus la RuBisCO fonctionne rapidement et donc les plantes poussent plus vite (voir note).

Outre les améliorations variétales des végétaux destinés à l’alimentation animale et humaine et outre les apports en engrais, en eau et enfin outre les techniques de culture améliorées, le CO2 a joué un rôle central dans l’augmentation des rendements agricoles depuis le milieu du XXe siècle.

Selon les études réalisées par le Center of Study of Carbon dioxyde an Global Change où officie le Docteur Islo (voir le lien) le bénéfice global en monnaie sonnante et trébuchante pour l’humanité est évalué à près de 10000 milliards de dollars (constants 2004-2006) pour la période 2012-2050 si la teneur en CO2 atmosphérique se maintient aux alentours de 400 parties par million en volume. Dans l’ordre décroissant les principales cultures qui ont déjà bénéficié de l’augmentation de la teneur en CO2 et qui en bénéficieront encore sont le riz, le blé, le soja, les légumes, le maïs, les tomates, le raisin, la canne à sucre, les pommes de terre, le yam et les bananes. Quarante cinq cultures vivrières ont été prises en considération par la FAO et analysées dans cette étude. Les données n’ont pas été inventées, elles sont disponibles sur le site de la FAO.

Prenons l’exemple de la canne à sucre, la culture la plus importante dans le monde en tonnage, plus de 20 % de la production agricole mondiale – plus de 2 milliards de tonnes par an – le blé, le maïs, le riz et les pommes de terre arrivant loin derrière. Les rendements à l’hectare ont été calculés en tenant compte des améliorations variétales et technologiques (techno-Intel) et de la teneur en CO2 atmosphérique disponible. L’effet du CO2 a été très bien étudié et quantifié avec précision lors d’essais en atmosphère contrôlée sous serre. Il a pu être déduit de ces travaux l’effet du CO2 sur le rendement agronomique de la canne comme l’indique la figure ci-dessous.

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La courbe verte est directement reliée à l’augmentation de cette teneur en gaz carbonique et elle explique très précisément la différence entre le rendement total et celui obtenu par les améliorations strictement agronomiques. Les rendements sont exprimés en centaines de grammes de matière végétale par hectare soit un rendement d’environ 70 tonnes par hectare en 2010 et une production de sucre de près de 7 tonnes par hectare (données moyennes de la FAO).

Dans la figure ci-dessus, de 1961 à 2011, la progression des rendements de la canne à sucre provoquée par l’accroissement de la teneur en CO2, passant de 280 à 390 ppmv, a augmenté le bénéfice monétaire de 107 milliards de dollars et les projections basées sur un accroissement continu de cette teneur en gaz carbonique conduisent à un bénéfice de 366 milliards de dollars supplémentaires jusqu’en 2050 … Etonnant !

Qui plus est, comme tout organisme vivant bien nourri et donc en bonne santé, des milliers d’observations dans le monde entier ont montré que sur la période 1961-2011 la plupart des grandes cultures vivrières avaient mieux résisté aux ravageurs, à des chaleurs excessives, à la sécheresse et aux polluants se trouvant dans les sols. Dans le cas particulier du riz, il a été montré que cette plante s’adaptait à des teneurs en gaz carbonique plus élevées. Une étude menée au Sri Lanka a mis en évidence une modification génotypique du riz sous l’influence du CO2 favorisant une croissance plus rapide et une meilleure résistance aux ravageurs.

Pourtant, cet aspect bénéfique du CO2 tant sur les volumes de production agricole que sur la valeur « ajoutée » à ces productions a été complètement passé sous silence par les médias et le monde politique. Il était et il est toujours hors de question de semer le doute dans les esprits : le CO2 doit être considéré comme un poison pour le climat et ce doit être ainsi et pas autrement. Si l’exemple de la canne à sucre est illustratif, dans le cas du blé la projection jusqu’en 2050 atteint 731 milliards et pour le riz 1847 milliards.

Le CO2 est-il vraiment un poison ? Certainement pas pour les grandes cultures vivrières. Les travaux réalisés au centre d’étude sur le CO2 se résument en un seul graphique où sont normalisées à 1 en 1961 les échelles d’évolution des émissions de CO2, de la production de nourriture par rapport à l’évolution de la population mondiale : pendant que la population mondiale a doublé (entre 1961 et 2003) la production agricole a été multipliée par 2,5, suivant de très près l’augmentation de la teneur en CO2 atmosphérique …

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Messieurs les décideurs politiques à qui sont destinés les rapports de l’IPCC, expurgés de tout argument controversé, cessez de mentir au monde entier !

Note : La RuBisCO catalyse la fixation du CO2 par les plantes et le phytoplancton. C’est de loin l’enzyme le plus abondant sur la planète. Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/RuBisCO

Source : http://www.co2science.org

5 réflexions au sujet de « COP21 : Le non-dit scandaleusement organisé sur les bienfaits du CO2 »

  1. Eh oui, le CO², c’est le carburant du vivant. A 600ppm, quelles quantités d’engrais pourraient être économisées ? A 1000ppm ? Bonjour les plantes géantes sans effort !

    En revanche, les pollutions générées par les 100 000 nouvelles molécules chimiques mises en circulation depuis 100 ans, pas un mot de la World Company.

    Et pour cause …

  2. Je vous suis sur l’ensemble de votre article, mais la chute me laisse un peu pantois.
    Corrélation n’est pas raison. Comment pouvez vous relier food production and CO² émission entre 1961 et maintenant, alors qu’il y a bien d’autres facteurs qui ont joué sur la food production ?

    • Les représentations graphiques sont pourtant claires … Je ne citerai qu’un exemple : En Israël la culture des tomates se fait presque exclusivement sous serre et en hydroponie afin de réduire la consommation d’eau qui est une denrée rare dans ce pays. Les maraîchers maintiennent leurs cultures avec une atmosphère enrichie en CO2 jusqu’à 700 ppmv. Il en résulte qu’il faut un mètre cube d’eau pour produire 800 kg de tomates. De plus la croissance est accélérée ce qui permet de substantielles économies sur les entrants …

      • D’accord avec les effets bénéfiques du CO2 ( et la démarche de les chiffrer est intéressante) mais les gains de production ne seraient pas possibles sans les engrais, la génétique, les produits phytosanitaires.Les tomates de serre ne sont pas autotrophes vis à vis de l’azote et autres éléments nécessaires ( P, K….) : ces intrants sont ajoutés à l’eau. Je ne connais pas d’études montrant que le CO2 permettrait d’économiser en intrants et cela est difficile à comprendre.
        Si il y a moins d’intrants en serre ( par kg produit) ce n’est pas à cause du CO2 mais parce qu’il y a moins de maladies et pas de problème de désherbage par ex.

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