L’effet boomerang des sanctions contre la Russie

Lorsque l’Union européenne et les Etats-Unis ont décidé de sanctions économiques contre la Russie après l’opération spéciale initiée pour protéger les populations russophones de l’est de l’Ukraine quotidiennement bombardées par les forces ouvertement nazies ayant noyauté l’armée régulière du pays, ce fut plus de 300 milliards de dollars de réserve de changes russes qui ont été gelées. La Russie a reconstitué en deux mois les deux tiers de ces réserves de change en exportant à prix fort des distillats de pétrole dont l’Occident a besoin ainsi que du gaz. Les médias occidentaux ont tendance à confondre pétrole brut et kérosène ou diesel. C’est une erreur qui participe à la propagande anti-russe occidentale. L’image perçue par de nombreux pays représentant plus de 4 milliards d’habitants de la planète est simple : on ne peut plus faire confiance ni au dollar ni à l’euro puisqu’à tout moment les USA et l’Europe peuvent bloquer les avoir bancaires dans ces devises.

Les Américains ont agi comme ces cow-boys croyant que tout leur était permis dans l’ouest américain mais leur décision s’est retournée contre eux. La défiance envers le dollar va leur coûter très cher, ainsi que la même défiance envers l’euro. Les Européens ont suivi comme des larbins décérébrés les décisions de la Maison-Blanche. La Chine avait déjà pris les dispositions nécessaires pour pallier à ces décisions bien avant les événement d’Ukraine comme par exemple la cotation du pétrole en yuans à la bourse de Shanghai. L’Arabie saoudite a fait fi de l’accord entre les USA et la famille Saoud et se fait rémunérer en yuans pour tout baril vendu à la Chine.

Sachant que la Russie est le premier producteur d’or du monde suivie par la Chine il ne fait aucun doute que la suprématie du dollar comme monnaie d’échange internationale, déconnectée du cours de l’or, est gravement écornée. En effet la vraie nature du dollar et de l’euro est maintenant claire : ce sont des monnaies de singe en lesquelles plus personne ne peut accorder une quelconque confiance. Que va-t-il se passer sur les marchés ? Si aujourd’hui tout reste normal, c’est le calme avant la tempête. Les indices boursiers continuent à augmenter, les prix des matières premières semblent stabilisés, cependant l’inflation d’origine monétaire plus que conjoncturelle ne pourra plus être maîtrisée, ni par un contrôle autoritaire des prix, ni par l’augmentation continue des taux des obligations à dix ans, alors la suite est évidente. Toutes les économies occidentales vont se retrouver en faillite et la Chine et la Russie seront les deux grandes gagnantes. En d’autres temps on aurait fait la guerre pour moins que cela. Quand Napoléon est arrivé au pouvoir, constatant que les caisses de l’Etat étaient vides, il alla faire son marché en Italie du Nord (et les Français en sont toujours fiers) mais les temps ont changé, tout conflit entre deux puissances nucléarisées se terminera très mal pour l’ensemble de l’humanité.

Les Etats-Unis n’agresseront jamais frontalement ni la Russie ni la Chine s’apercevant aujourd’hui qu’ils ont tout fait pour rapprocher ces deux pays, bientôt suivis par l’Inde et d’autres pays comme le Brésil. Il ne reste qu’une seule alternative pour les Occidentaux : se débarrasser des politiciens corrompus qui gouvernent et prennent des décisions désastreuses pour les peuples car encore une fois ce sont les peuples qui souffriront. La Russie est leader mondial dans la production et l’exportation de matières premières essentielles pour l’économie comme le palladium, les diamants industriels, le nickel, le chrome, l’étain, l’aluminium, l’uranium, le tungstène, le platine, le cuivre et certains lanthanides outre le pétrole, le gaz et le charbon. Dans les faits l’Occident ne peut pas se passer des ressources naturelles de la Russie et sanctionner ce pays est synonyme d’arrêt de mort et c’est pourtant ce qu’ont décidé les Européens emmenés par Ursula Von der Leyen, le pantin femelle mégalomane de la Maison-Blanche et de l’OTAN. Par voie de conséquence les sanctions monétaires contre la Russie vont précipiter la chute de l’Europe, la disparition du dollar et de l’euro, deux monnaies qui ne sont que du papier sans valeur en lesquelles on ne peut plus faire confiance et à l’échelle planétaire une descente aux enfers de l’Empire américain pour un meilleur bien-être de l’humanité toute entière.

Pour conclure ce billet inspiré d’un article paru sur le site ZeroHedge Jerome Powell a déclaré il y a quelques jours qu’ « il est possible d’avoir plus d’une monnaie de réserve », bel aveu de la panique qui règne dans le monde financier nord-américain.

12 réflexions au sujet de « L’effet boomerang des sanctions contre la Russie »

  1. Jacquesadit
    «  » » Dans les faits l’Occident ne peut pas se passer des ressources naturelles de la Russie et sanctionner ce pays est synonyme d’arrêt de mort et c’est pourtant ce qu’ont décidé les Européens emmenés par Ursula Von der Leyen, le pantin femelle mégalomane de la Maison-Blanche et de l’OTAN. » » » »
    Vous oubliez le président actuel de l’union européenne , réélu pour cinq ans en France

  2. Tout-à-fait 🙂
    L’incompétence des dirigeants occidentaux commence à devenir un sérieux problème. Les réactions de Poutine face à leurs attaques démontre qu’ils sont capables de rater une fourmi à bout pourtant avec un lance roquettes anti-char, tellement ils sont nuls…quand ils ne sont pas comme Biden atteints de démence sénile. Un des derniers clous du spectacle lamentable offert au monde par la Maison Blanche est la nomination de Karine Jean-Pierre qui en étant black et lesbienne serait plus à même de devenir une porte-parole efficace. Dans les faits, elle est du même niveau que Sibeth Ndiaye, incapable de répondre à des questions économiques simples sans consulter son classeur de questions-réponses. L’infiltration de la culture Woke et LGBT dans tous les compartiments du pouvoir en occident est également un problème : les époux Macron dont la situation n’est pas claire au regard de leur orientation sexuelle, la nouvelle première ministre française n’a même pas commencé à former son gouvernement qu’elle a expliqué vouloir protéger les lesbiennes. Je ne suis pas sûr que des gens de ce pédigrée permettront de tirer la France de l’ornière économique et sociale dans laquelle elle se trouve. Il serait temps de mettre des managers de la trempe de Poutine à l’Elysée, à Matignon, au Quai d’Orsay et à Bercy.

    • Il est en effet troublant de voir ce faisceau de conjonctures prendre consistance et élaborer un rééquilibrage des énergies tant économiques, qu’énergétiques (ressources minérales et organiques) et financières. A part les services secrets, n’existe-t-il pas une « variable cachée » du style « anges des Nations » ?

      • Je ne sais pas mais en tous cas, même Marc Touati qui n’est pas franchement ni pro-russe, ni pro-chinois (c’est le moins qu’on puisse dire, il est foncièrement anti-communiste et accuse même ces deux pays dans le titre de sa vidéo d’avoir crée la crise actuelle, ce qui est évidemment de l’esbroufe) admet, chiffres à l’appui que les grands gagnants du conflit actuel entre l’Ouest et l’Est sont justement la Russie et la Chine…ce qui veut dire qu’en Occident, on a des idéologues qui font n’importe quoi et qu’en Orient, les dirigeants en bons gestionnaires sont maintenant férus de résultats et d’efficacité. L’élève a dépassé le maître en intégrant dans sa pratique les bienfaits du capitalisme et de la création de richesses (les nouveaux communistes, contrairement à la gauche française, créent des richesses avant de les répartir, alors que chez nous, on se fiche de créer des richesses, on ponctionne à tout va via notre système fiscal) :

      • Je serais président des USA, au lieu de créer des conflits armés et économiques un peu partout sur la planète, de financer un complexe militaro-industriel inefficace qui coûte les yeux de la tête, de financer à fonds perdus une OTAN qui ne sert à rien, et d’envoyer des armes et des milliards de dollars à l’Ukraine, je me préoccuperais en priorité de ceci :

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  4. Si « à tout moment les USA et l’Europe peuvent bloquer les avoir bancaires dans ces devises », ils savent aussi les laisser transiter gentiment vers des paradis fiscaux divers et variés.

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