Désinformation : histoires de « règle de trois »

Les gros mensonges repris en boucle par les médias deviennent insupportables. Un seul exemple illustre cette tendance à la désinformation de journalistes peu scrupuleux. La province de Hubei en Chine compte à peu près autant d’habitants que la France et il y a donc statistiquement autant de décès qu’en France, soit 600000 morts par an de toutes sortes de causes, naturelles et médicales. La ville de Wuhan concentre avec son agglomération plus de 19 millions d’habitants. En deux mois de confinement autoritaire lors de la grippe du Covid-19 il a donc fallu « gérer » pas seulement les morts provoqués par cette grippe mais également les décès « habituels », c’est-à-dire environ 40000 morts dans la seule agglomération de Wuhan. Devant l’incapacité des familles à venir se recueillir auprès de leurs proches et de gérer elles-mêmes leurs morts, les autorités ont décidé de crémations massives prenant soin de transférer les cendres dans des urnes avec une étiquette précisant l’identité du mort correspondant afin que les familles viennent après le confinement récupérer ces urnes. J’ai mentionné environ car les statistiques démographiques datent de 2015.

Des photos prises opportunément de pleines palettes d’urnes funéraires pour alimenter la désinformation au sujet de la Chine et de sa gestion de la crise grippale du coronavirus ont fait le tour du monde sans que jamais aucun journaliste n’ai manifesté le moindre soupçon de bon sens arithmétique comme je viens de l’exposé ci-dessus, il suffisait de faire une simple règle de 3. Ces photos ont été disséminées par la CIA dans le monde occidental et les médias les ont unanimement reprises en boucle.

Quand on constate qu’un ministre de l’économie ne sait même pas combien il y a de m2 dans un hectare il ne faut donc pas s’étonner que des journalistes ne soient pas capables de faire une règle de 3, c’est largement au dessus de leurs capacités intellectuelles. Et quand le président Macron prolonge le confinement en France jusqu’au 11 mai de cette année il ne faut pas s’étonner non plus qu’il ignore la règle de 3, lui qui est censé être un économiste de haut vol mis au pouvoir par des électeurs qui ignorent aussi la règle de trois. Il n’a pas compris qu’arithmétiquement parlant les deux mois de confinement représentent 16,666 points de PIB perdus, perte du PIB qui atteindra probablement le quart voire le tiers du PIB global de la France sur l’année 2020. Bon confinement à tous !

15 réflexions au sujet de « Désinformation : histoires de « règle de trois » »

  1. On a compris depuis longtemps que les « fake news » ne peuvent être que chinoises, russes ou émises par des esprits indépendants qui font fi de la doxa du pouvoir. Que les français ne sachent plus compter ne peut pas étonner… Ceux qui ont appris à compter avec des bûchettes au primaire et n’ont fait des multiplications qu’avec une règle à calcul ont un petit avantage pour situer les ordres de grandeur. Nos politiciens ne multiplient plus que les mots, comme les pieuvres leur encre.
    Égoïstement je ne souhaite pas que la Chine nous prive de ses équipements pour lutter contre les virus, mais compte tenu de ce qui s’écrit sous la houlette de nos politiciens et journalistes foireux je regrette presque qu’il n’y ait pas de retour violent de bâton..

  2. Le calcul de la perte de PIB tient compte de la durée du confinement mais aussi du % d’activité pendant cette période. Pour ralentissement d’activité évalué à 50%, la perte de PIB serait de 8% sur 2 mois.

  3. Histoire de se (me) détendre.
    …vous en avez des drôles jacqueshenry avec vos règles de trois, avec vos 16,666 points de PIB perdus et votre perte de PIB entre 1/4 et 1/3 du PIB global de la France sur l’année 2020. A rien comprendre.
    Comme disait un ancien président d’opérette à la télévision sur un sujet que j’ai oublié « ça ne coûte rien aux français c’est l’état qui paye  » ! Vous vous souvenez de ce Guignol ? moi oui et je me souviens aussi qu’il avait un super ministre des finances un dénommé Macron Emmanuel. Il a retenu la leçon. C’est la distribution des milliards.
    Un jour j’essayais de faire comprendre à mon auditoire ce que représentait en monnaie sonnante et trébuchante la distribution de milliards par ici et de milliards par là, c’était en 2010.
    Je dis à une jeune dame du premier rang: Je vous prête 1 milliard d’€. Vous allez me le rembourser sans intérêt par ce que c’est vous. Quand j’ai dit que pour me rembourser elle allait me verser 1 € / seconde pendant 33 ans ! chacun de faire des calculs pour savoir si je ne m’étais pas trompé, parce que dit comme cela ça fait beaucoup d’argent à rembourser un seul milliard.

    • Je ne sais pas quelle est la part exacte du tourisme dans le PIB de la France, disons 10 %. Il y a déjà donc 10 % du PIB foutus en l’air pour 2020 car nul ne sait quand les touristes (surtout les Chinois !) reviendront visiter Paris, les châteaux de la Loire et les vignobles de Bourgogne. Comme la plupart des clients de la France sont aussi aux arrêts de rigueur le PIB chute d’autant. Enfin, il y aura – quelques que soient les promesses démagogiques de Macron – des dizaines de milliers de petites entreprises qui ne relèveront pas le rideau lorsque ce confinement totalement débile sera levé, encore des points de PIB condamnés. Le gouvernement français fait des prévisions fantaisistes car la crise économique à venir va être dévastatrice. On a terrorisé sans raison valable les Européens avec ce virus mais il faut minimiser la crise économique à venir pour ne pas les démoraliser plus avant, et pourtant elle sera sanglante. Permettez-moi de prévoir le pire …

  4. La valeur nominale d’une monnaie est proportionnelle à la richesse présente, potentiellement future et des réserves d’état faites de métaux précieux, or, argent, platine, du pays émetteur, au regard de la quantité qui en est conçue sous quelle que forme que ce soit.
    Ce qui veut dire que plus une monnaie est produite pour la même richesse d’un pays, plus elle perd de valeur.
    Il y a deux possibilités pour cette crise économique qui vient, soit le dollar s’effondre auquel cas c’est l’économie-monde qui suit, soit il tient et seule l’Europe unioniste sera en grave crise économique et l’effondrement du reste surviendra dans les quatre ans qui suivent.
    Quoi qu’il en soit:
    1) Faites vos réserves;
    2) Au plus tôt elle adviendra et mieux nous nous en remettrons, ceci d’autant plus que le patriotisme revient en France et non pas seulement dans le milieu des gilettistes.
    je vous conseillerais de cesser votre pessimisme, ce n’est pas bon pour votre santé.

    • Merci pour votre commentaire ! Je ne suis pas pessimiste du tout mais réaliste. Je prends soin de ma santé, je mange peu mais sainement, je vis dans un endroit au climat merveilleux et où la vie est environ 50 % moins coûteuse qu’en Europe continentale, je ne paie pas d’impôts car il est illégal de taxer des retraites constituées à titre onéreux, que voulez-vous de plus ?

      • A propos de santé , le confinement révèle un aspect intéressant sur la santé de la population en général .Cette crise sanitaire va engendrer des coûts considérables mais va aussi épargner des sommes très importantes Je vais peut-être paraître un peu cynique , mais tout de même . En effet ; hors cas urgents , graves ou chroniques ,les cabinets de consultations en hôpitaux , maisons médicales , médecins généralistes, kinés , dentistes et bien d’ autres sans doute sont actuellement complètement désertés .
        Bref , tire aux flancs , boboistes et hypocondriaques n’encombrent plus les couloirs et ne bénéficient plus de quantités d’examens et de prescriptions souvent inutiles aux coûts astronomiques pour la sécurité sociale . La population est-elle moins bien portante pour autant ? Devient-on sous médicalisé pour autant ? Mon voisin gastro-entérologue m’a dit un jour que 80% de ses patients en consultations ne souffraient de rien , strictement rien. A combien de « spécialisations » ne pourrait on pas appliquer ce ratio ? Ceci met en évidence une médecine de luxe , de très grand luxe qui coûte très cher qui est entrain de démontrer une nécessité suspecte .

      • @philippe decoene
        Bin tiens ! Soigner une carie, et arracher une dent, c’est du pareil au même. Donc, on peut sauter l’épisode de la fraise !
        Peut-être que 80% des visites de tel spécialiste ne « sert à rien », quoique tout diagnostic à une valeur, mais ce sont surtout les 20% du reste qui coûtent essentiellement. Sans oublier que c’est essentiellement les dernières années qui grèvent le budget (urgences, soins intensifs, …).

        Et pour rappel – car les français ont des difficultés avec l’économie – les charges fixent restent identiques quelque soient l’usage. Cà, c’est pour les écolos qui s’imaginent économiser des milliards sur les déchets.

      •  » les charges fixent restent identiques quelque soient l’usage »
        CQFD , donc l’sage intensif voire abusif permet d’amortir vos charges avouez que c’est malsain . A vous lire ,Vous êtes à n’en pas douter bénéficiaire d’un système social très généreux. Un ami avait coutume de dire que toute la profession médicale est socialiste ; elle pense à gauche pour pouvoir s’habiller à droite .

        « Sans oublier que c’est essentiellement les dernières années qui grèvent le budget (urgences, soins intensifs, …). »
        Donc hors du champ de réflexion .

      • @decoenne
        « donc l’sage intensif voire abusif permet d’amortir vos charges avouez que c’est malsain . »

        Si l’usage doit être intensif pour couvrir les charges cela veut dire soit que l’investissement a mal été proportionné aux besoins, soit qu’un « cost killer » comme vous est à l’oeuvre, voyant des abus partout.

        Si l’usage devient abusif, par une trop forte rentabilité, alors pourquoi accusez-vous les patients ? Intéressez vous à la loi de Parkinson plutôt.

  5. Je pense que, pour la France, prendre exemple sur le système de santé espagnol ne serait pas un mauvais choix. Il y a ici 2 systèmes de santé : privé et public. Privé : il faut pouvoir s’offrir une assurance santé et il y a les médecins de ville et les hôpitaux et cliniques privés. Pour moi, à mon âge, il faudrait que je paie plus de 500 euros par mois et nouvel entrant dans ce système je serais soumis à 18 mois de carence. Public et totalement gratuit : il y a des dispensaires, des centres de santé pour consulter les spécialistes et enfin les hôpitaux publics. La qualité du service offert par les hôpitaux publics est remarquable mais il ne faut pas être pressé. On n’est admis aux urgences que si on a préalablement alerté son médecin référant sauf cas extrême genre malaise cardiaque. On appelle alors une ambulance. Il y a quelques années je souffrais de douleurs au niveau du coeur, je suis allé dans mon centre de santé. Une infirmière m’a immédiatement fait un ECG et j’ai eu une consultation avec un cardiologue le lendemain. Il est apparu qu’il s’agissait d’une douleur musculaire intercostale. Si j’étais allé de mon propre chef à l’hôpital j’aurais payé une amende de plusieurs centaines d’euros !
    La médecine de confort est réservée au riches …

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