L’avenir des voitures électriques ? Un leurre futile et coûteux

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Le Professeur Jörg Wellnitz de l’Université technique d’Ingolstadt a fermement pris position contre le développement des voitures électriques en considérant qu’il s’agit d’un « rêve futile », avis partagé par de nombreux autres spécialistes. Wellnitz a ainsi déclaré que « la mutation sans compromission possible vers les véhicules électriques est aussi stupide que d’affirmer qu’elle aurait un quelconque effet discernable sur le climat de la Terre« . Avec de telles déclarations le Professeur de génie mécanique a marché sur les pieds de beaucoup de gens. La « e-mobilité », entendez les voitures électriques, est devenue une question de foi : « ou bien les peuples croient au diable CO2, destructeur du climat, ou bien ils n’y croient pas« .

Transition énergétique : d’énormes coûts pour un bénéfice nul

Le climatologue danois Björn Lomborg, observant à quel point l’Allemagne s’est lancée dans l’énergie verte tête baissée, n’a pu que regretter ce gigantesque gâchis, ajoutant que si l’Allemagne dépense encore 43 milliards d’euros pour réduire les émissions de CO2, il en résultera un effet sur le réchauffement global à peine égal à 0,01 degrés.

Suicide industriel de l’Allemagne

Pour Wellnitz les objectifs ambitieux de développement des voitures électriques aboutira à une chute des ventes des fabricants de voitures à combustion interne, et, certain que cet objectif ne pourra pas fonctionner, il conduira au suicide économique de l’Allemagne et aussi à une catastrophe climatique. Il faut proposer aux consommateurs ce qu’ils veulent, des voitures avec des moteurs diesel efficaces et propres, s’appuyant sur le fait que seulement 8 % des émissions de CO2 sont le fait des voitures automobiles.

Il est trop facile de « politiser » le CO2

Pour cet expert le CO2 n’est pas un gaz « tueur du climat » mais un gaz vital, un gaz très aisément politisable : « il est facile d’insister sur ce point, tout le monde comprend ce que cela signifie et on peut en mesurer les effets immédiatement, du moins c’est ce que tout monde croit. Pourtant des études récentes ont montré que si la teneur en CO2 dans l’atmosphère doublait, ce qui est peu probable, le réchauffement global qui en résulterait ne serait que de 0,4 degrés« . Et d’ajouter que « s’il y a un effet de serre il est là depuis longtemps. D’autres gaz comme le méthane, les oxydes d’azote et les CFCs sont beaucoup plus nocifs pour le climat, mais on s’est focalisé sur le CO2 pour diaboliser les voitures à combustion interne« .

Nous devons renoncer à notre cher confort

Le Professeur de génie mécanique affirme également qu’une Europe « climatiquement neutre » est impossible tant que nous faisons fabriquer nos produits par la Chine ou l’Inde et également tant que nous ne changeons pas nos habitudes de consommation, habitudes qui doivent être modifiées radicalement si nous voulons atteindre cette neutralité carbone. En langage clair cela signifie que nous devrons renoncer massivement à notre cher confort. Wellnitz réagit aussi avec une certaine incompréhension sur le fait que des « ambassadeurs climatiques de 15 ans » qui ne savent même pas ce que signifie CO2 encouragent leurs parents à aller planter des arbres dans la joie avec leurs gros SUVs (SUV = Sport and Utilitarian vehicule).

Commerce moyenâgeux des indulgences

Wellnitz rappelle que le commerce du CO2 (certificats ou droits à émettre du CO2) est devenu une question de foi qui ressemble étrangement au commerce des indulgences au Moyen-Age. Pour lui il est plus logique de se préparer à un réchauffement climatique de 2 degrés et que la pénurie d’eau (voir note en fin de billet) deviendra un problème majeur pour les décennies à venir, problème qui est beaucoup plus difficile à résoudre que celui des combustibles fossiles.

Ça ne pourra jamais marcher

L’Allemagne sacrifie sont haut niveau de compétence en conception des moteurs pour un avenir électrique, qui selon le Professeur Wellnitz, ne fonctionnera jamais.

Source : Ingolstadt-today.de via le blog de Pierre Gosselin (notrickszone.com). Illustration Ingolstadt-today.de

Note. Contrairement aux idées reçues le réchauffement du climat ne conduira pas à des sécheresses catastrophiques mais au contraire à un accroissement des précipitations en raison d’une plus importante évaporation des océans. Ceci a été clairement démontré en étudiant les chroniques du Moyen-Age relatives à la production agricole en Europe au cours de l’optimum climatique médiéval alors que les températures moyennes étaient de plus de 1,5 degrés supérieures à celles de ces 20 dernières années. A contrario un refroidissement du climat tel qu’il est annoncé par de nombreux géophysiciens provoquera des épisodes de sécheresse prolongée puisque l’évaporation des océans diminuera. Ceci a été également démontré clairement avec l’étude des paléoclimats.

25 réflexions au sujet de « L’avenir des voitures électriques ? Un leurre futile et coûteux »

  1. au delà de la dispo des matières pour les accus et du recyclage, on peut imaginer un systeme global de production intermittente et de stockage dans les accus des voitures.
    une voiture est essentiellement à l’arrêt, elle peut alors servir de stockage/déstockage.
    sur simple anticipation du conducteur qui indique s’il compte parcourir 10, 20 ou 200 km dans les 12/24 heures le systeme garantit alors une charge adaptée.
    la gestion du réseau me semble malgré tout compliquée.

  2. Une intervention en anglais de Ian Plimer

    A propos des paléoclimats, le regretté géographe M.Leroux a rappelé dans son ouvrage « La dynamique du temps et du climat » comment le Sahara était arrosé par les perturbations atlantiques au Tchadien (-8 ka BP) et surtout au Nouakchottien(-6ka BP), alors que la température était alors supérieure à ~ 5°C à celle d’aujourd’hui.
    A cette époque les AMP ne descendaient plus jusqu’au tropique où ils s’agglutinent en période froide (subsidence > assèchement), et l’air océanique pouvait balayer tout l’étendu de l’Afrique du Nord. De nombreux lacs et fleuves traversaient le Sahara et la vie sauvage était favorisée par la végétation et la douceur du climat. (optimum des Tchads). « Même dans le Tanezrouf on note la présence de petits lacs ».

  3. La future pénurie d’eau vient de sa consommation de plus en plus industrielle. Les industries des métaux consomment énormément d’eau, on épuise les nappes phréatiques plus vite qu’elles ne se remplissent. Je pense que ce delta progresse plus vite que celui provoqué par la modification climatique.

  4. Il n’y a sans doute pas UNE solution universelle mais indépendamment du bilan carbone complet d’un véhicule électrique, l’air que nous respirons tous est plus respirable au passage d’un véhicule Z.E. que derrière un véhicule thermique. Quant à l’électricité, la production ne peut sans doute pas être 100% photovoltaïque ou éolien mais tout ce qui sera produit par ces moyens diminuera les déchets nucléaires. Il ne s’agit donc pas d’opposer ses technologies mais de les mixer. Autre avantage : le respect des volontés individuelles et la paix sociale.

  5. Quand tu dois inventer des parallèles avec le diable pour arriver à vendre ta salade, c’est que ta salade est passée date! Pourquoi le présente-t-on comme un spécialiste, il est professeur de génie mécanique!!! La mécanique, c’est pas tout à fait dans la même veine que le CO2, hein! Ses analogies sont pourries, et la seule source citée à la fin est… un blog de l’auteur même. Wow!!! Est-ce que les lecteurs se soucient des sources de ce qu’ils lisent?

  6. personnelement je n’ai jamais cru au tout electrique avec toutes les contraintes de pollution pour extraire les matiéres premiére je pense plus pour l’hydrogéne

    • À un gros bémol près il faut produire de l’hydrogène (les moulins à vent peuvent le faire à des prix défiant toute concurrence ! , ce serait d’ailleurs la seule utilisation rationnelle de ces équipements. Si vous pensez hydrogène combustible il y a encore des obstacles technologiques à vaincre pour réaliser un moteur à combustion interne d’hydrogène ou une mini-turbine. Pour les piles à combustible donc « brûlant » de l’hydrogène pour produire de l’électricité les rendements sont tellement faibles que développer à grande échelle une telle technologie relève de la pure utopie. Toyota s’est cassé les dents sur ce projet … Il faudra attendre quelques dizaines d’années pour voir émerger de nouvelles technologies permettant de résoudre le stockage de l’hydrogène et surtout sa production rationnelle.

      • N’importe quel véhicule moteur essence peut fonctionner à l’hydrogène moyennant quelque peteits réglages ce qui pourrait permettre d’utiliser les surproductions d’électricité éolien et/ou photovoltaïque en produisant de l’hydrogène, reste le stockage sur dans les véhicules sachant que pour qu’il reste liquide on doit créer une fuite . .

  7. Je le pense depuis longtemps et viens de changer ma E320 contre une nouvelle CLA200d ne consommant que 5l/100km alors que j’étais contre les diesels!

    • La CLA 200d est la voiture au meilleur CXs qui ait jamais été conçue. Il est très facile de descendre à 4,3l avec ce véhicule., qui pollue peu et ne nécessite pas d’ajout d’adBlue comme d’autres voitures actuelles. En plus il possède un récupérateur d’énergie cinétique combiné à l’alternateur et au démareur. Un gain de poids et de performance.

    • j’ai jamais aimé les diesels. ça sent mauvais et c’est bruyant.
      je préfère ma 435i. d’ailleurs, sur un Dijon -Paris, j’ai réussi à faire du 6,5 l/100km. nationale et autoroute (à 110km cause pollution) mais avec un œuf sous la pédale… =))

      • heureusement qu’il y avait l’oeuf !sachant que le diesel pollue moins que l’essence ! 325 d à 120 klm le moteur tourne à moins de 2000 tours mn !conso inferieure à 6l !heureusement avec le regulateur ! sinon je ne tiens pas

      • Alors le mien aussi, … et tous les constructeurs automobiles actuels qui planchent sur le moteur à hydrogène, dont le carburant proviendra d’une molécule d’eau séparée par une pile à combustible !
        L’hydrogène est également le moyen de stocker les surplus temporaires d’électricité provenant de l’énergie solaire ou éolienne.
        Et oui … les rêves de nos professeurs sont devenus réalité !!!
        Et maintenant c’est Monsieur Jacqueshenry qui semble rêver …

      • Je ne rêve pas du tout !
        Comment alimenter des centaines de millions de voitures avec de l’hydrogène ? Qui va produire l’hydrogène et comment ? Comment cet hydrogène va être transporté et stocké dans des stations-service ? Sans oublier le rendement ridicule des piles à hydrogène.
        Franchement m’accuser d’être un rêveur c’est plutôt déplacé …

  8. Une solution si vous voulez bien …la voiture à cheval . On serait au moins avec un ami (le cheval !) Ou bien diminuer le nombre d’automobiles avec la voiture partagée entre voisins , entre habitants d’un même immeuble , entre gens d’une même commune etc… le tout : changer les mentalités. ..

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