Plan énergétique allemand : La Grande Illusion !

L’Allemagne, première puissance économique d’Europe occidentale sert d’exemple à beaucoup de pays de par son choix de transition énergétique. Soumis à la propagande incessante et omniprésente des partis politiques « verts » les décideurs ont suivi cet exemple germanique, néanmoins sans se priver de toutes sources d’électricité pilotables alors que les énergies dites renouvelables sont par définition non pilotables et aléatoires. Les résultats catastrophiques de tels choix monolithiques ont été révélés à la suite des événements d’Ukraine qui ont induit un renchérissement du prix du gaz naturel par un facteur 6 à 8, les unités de production d’électricité à partir de turbines à gaz étant nécessaires pour pallier au caractère aléatoire de la production d’origine éolienne ou solaire.

Trois articles successifs de Pierre Gosselin (en anglais) figurant sur son blog https://notrickszone.com informent le monde au sujet de l’état actuel de l’Allemagne et de sa situation énergétique. Cette situation s’aggrave jour après jour depuis la fermeture définitive des trois dernières unités de production d’électricité d’origine nucléaire. Le parti vert allié des socialistes dans le nouveau gouvernement post-Merkel n’a recueilli que 27 % d’opinions favorables lors des dernières élections et sa cote de popularité vient de régresser de 40 %. Les « Verts » allemands peuvent s’enorgueillir de ne plus rassembler que 16 % d’opinions favorables, derrière l’AfD, le parti de droite souverainiste. Les Allemands ne peuvent que constater le fiasco total de la politique énergétique d’Angela Merkel qui n’a pu gouverner qu’avec le soutien du parti vert et son successeur se trouve dans la même situation. Ce 22 mai 2023 le vent n’a fait tourner aucun moulin à vent comme l’indique la carte ci-dessous (source : Université du Wisconsin) et les verts se consolent peut-être car le Soleil de printemps favorise la production d’électricité photovoltaïque qui restera en Allemagne toujours cryptique : l’Allemagne ce n’est pas le Portugal ni le Maroc !

Outre le fait que les responsables gouvernementaux, en particulier le Secrétaire pour les Affaires Climatiques, Patrick Graichen, se trouvent dans une situation délicate car accusés de « cronyisme », un terme anglais signifiant copinage ou favoritisme, en d’autres termes de corruption de la part de politiciens en charge de conduire les affaires du pays, un peu comme le scandale français relatif aux « fonds Marianne ». D’ailleurs la plupart des gouvernements occidentaux sont constitués par copinage et favoritisme. Il faut ajouter que le dénommé Graichen a soutenu une thèse de doctorat truffée de plagiats, ce qui a ému la population. Parmi les dispositions prises récemment par le gouvernement l’interdiction du chauffage au bois pourtant populaire en Allemagne pour remplacer le gaz dont le prix a été multiplié par 7 sous le prétexte que les fumées engendrées par ce type de chauffage contiennent trop de poussières ultra-fines. Les pompes à chaleur qui étaient encore une approche fiable pour le chauffage domestique avant l’augmentation du prix de l’énergie, encouragées par le gouvernement, deviennent inutilisables en raison du prix de l’électricité en forte augmentation également. De plus les vols de ces équipements deviennent courants et les compagnies d’assurance refusent de les assurer contre le vol ! Le chauffage au bois ne sera autorisé dès 2024 que si l’installation est équipée d’un filtre à particules ultra-fines ou un système de lavage des fumées par barbotage dans l’eau, un équipement trois fois plus volumineux que le système de chauffage lui-même nécessitant un entretien au moins hebdomadaire. Les « Verts » se penchent sur le fait que le chauffage au bois est également délétère pour le climat, d’où l’incertitude des citoyens allemands qui se préparent à acheter des couvertures épaisses et des bougies !

Enfin l’Agence Fédérale du Réseau électrique prévoit de rationner l’électricité, ce qui est totalement incompatible avec la promotion des voitures électriques et des pompes à chaleur. Si la situation des ménages devient délicate, et cette situation va s’aggraver dès l’automne prochain, tout le secteur industriel va également souffrir, qu’il s’agisse des grosses implantations industrielles fortes consommatrices d’énergie électrique mais plus grave encore le tissu industriel constitué de petites entreprises va subir des délestages et très probablement des restrictions drastiques de la consommation d’électricité. En quelque sorte l’économie allemande est condamnée à une véritable mort par inanition progressive. Après avoir exigé de la Commission européenne la mise en place du marché européen de l’électricité sous la pression des « Verts » les Allemands vont subir un effet boomerang dont ils ne survivront pas, exactement comme les sanctions contre la Russie. Donc l’Allemagne se fait « seppuku » et peut remercier les Etats-Unis et l’idéologie délirante des « Verts ». Ce pays, comme tous les autres pays occidentaux obsédés par l’escroquerie du réchauffement climatique, peut toujours attendre pour voir émerger un tel réchauffement qui n’est pas à l’ordre du jour parmi les géophysiciens et les astrophysiciens sérieux …

Voitures à moteur thermique : la Commission européenne rétro-pédale vers une idéologie criminelle 

Selon un article du Wall Street Journal paru le 27 mars 2023, la Commission européenne a enfin compris que l’interdiction des véhicules automobiles thermiques ne pourraient pas matériellement être tenue en 2035 pour diverses raisons. Une telle mesure déstabiliserait le secteur automobile tant en Allemagne qu’en France et dans bien d’autres pays de l’Union européenne. D’autre part des estimations fiables indiquent que cet horizon 2035 nécessiterait un effort considérable dans le secteur de la production d’électricité : si seules les voitures devenaient toutes « tout électrique » il faudrait augmenter la production d’énergie électrique d’au moins 25 % et en incluant les camions dans cette « transition » il faudrait globalement augmenter cette production de 40 %. Il faudrait créer des dizaines de millions de bornes de rechargement le long des grands axes routiers, dans les villes grandes et moyennes ainsi que dans la campagne profonde, un investissement pharaonique dont personne ne veut entendre parler. Le point central sur lequel certains experts se sont penché est le fait que la plupart des personnes possédant un véhicule automobile personnel ou utilitaires ne rechargent leur véhicule que la nuit, or il est inenvisageable de satisfaire la consommation d’électricité avec une source «renouvelable » puisque l’évidence d’un manque de soleil et un amollissement des vents au cours de la nuit sont bien connus.

Cependant la Commission européenne a néanmoins décidé, pour sauver la face, de préciser que cet abandon des moteurs thermiques serait reporté à condition que ces derniers utilisent des « carburants bio » pour pouvoir atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Surgit alors un autre problème qui n’a pas été correctement évalué : ces conséquences sont mises sous le tapis car elles sont terrifiantes. Les premiers à les ignorer sont encore et toujours les écologistes. Produire des carburants bio ne semble pas être une préoccupation pour ces activistes trop aveuglés par leur idéologie, et pourtant … Selon un article détaillé de Wikipedia en anglais ( https://en.wikipedia.org/wiki/Biofuel ), si celui-ci est lu avec un œil critique il est facile de comprendre que la production de biocarburant entrainera inévitablement une utilisation de denrées alimentaires destinées à l’alimentation animale (mais les écologistes s’en moquent car ils poussent les humains à consommer des insectes pour remplacer les bonnes entrecôtes, les poulets et les côtelettes d’agneau) alors fatalement cette production de biocarburants, quels qu’ils soient, provoquera des famines monstrueuses dans le monde entier et pas seulement dans les pays pauvres (mais ils se moquent également des pays pauvres qui participent au surpeuplement de la planète). Par conséquent ce programme est purement idéologique.

Il s’agit en effet pour les pays développés de ne pas trop être traumatisés par cette transition énergétique, l’électrification des véhicules et la production de biocarburants étant inclus dans cette transition, que des centaines de millions d’êtres humains n’aient plus rien à manger n’est pas leur problème, au contraire. Incontestablement l’idéologie écologistes est malthusienne et criminelle. La propagande acharnée a rendu l’opinion publique totalement favorable à cette transition énergétique à l’occidentale sordide.

Il est intéressant de terminer ce pamphlet par une remarque plus concrète. Il existe dans le monde un million de milliards de tonnes de réserves de charbon. Cette figure est probablement sous-estimée car de nombreux petits gisements et les veines de charbon profondes (plus de 1000 mètres) n’ont pas été comptabilisés ni évalués car ils n’ont pas aujourd’hui d’intérêt économique. Ces réserves, au rythme actuel de consommation de charbon représentent près de 200 ans de cette consommation. Il existe une alternative qui éviterait d’affamer des milliards de personnes : la production de carburants liquides à partir de charbon. Le procédé est bien connu et a été développé au cours des années 1930 en Allemagne notamment par IG Farben qui a créé près de 24 unités de production de tous les carburants nécessaires à partir du procédé Fischer-Tropsch avec parallèlement la production de « gaz de ville » provenant aussi du charbon. Non ! Le charbon c’est sale, c’est l’autre bête noire des « écolos », ils préfèrent affamer des pays entiers. Finalement la décision de la Commission européenne est un mal en pis ayant des conséquences incalculables et criminelles. Toute cette « transition énergétique est une conséquence des affirmations fallacieuses de l’IPCC et la propagande s’en prend à tous les contestataires qui nient le réchauffement d’origine anthropique, Christian Gérondeau, Français Gervais pour ne citer que deux scientifiques français sont trainés dans fange, et dans le reste des pays occidentaux il y a encore plus d’intolérance avec des censures et des déclarations politiques préconisant jusqu’à l’emprisonnement de cette bande de terroristes climato-sceptiques … 

Sources : https://www.globalresearch.ca/europe-abandons-all-electric-car-mandate/5814038

https://archive.is/nD7jU

https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_coal_reserves

https://en.wikipedia.org/wiki/Coal_liquefaction

La transition énergétique : encore une arnaque d’origine allemande dirigée contre la France

Je me suis toujours demandé ce que signifiait la transition énergétique de même que la transition écologique. Ce sont des concepts trop vagues pour un ancien scientifique. Apparemment seuls les pays européens se sont engagé dans cette transition car je n’ai pas constaté que d’autres pays hors d’Europe occidentale aient adopté cette utopie. Après le grand tremblement de terre du 11 mars 2011 qui provoqua l’arrêt immédiat de tout le parc nucléaire au Japon, le pays a construit en urgence une multitude de groupes électrogènes puis des centrales électriques utilisant du charbon près des grandes villes comme Yokohama par exemple et enfin des centrales électriques à turbine fonctionnant au gaz naturel importé à grand frais sous forme liquide en provenance du Qatar et de l’Australie. Où est la transition énergétique au Japon ?

L’Allemagne dont le gouvernement était de longue date noyauté par les partis écologistes a, à la suite de la catastrophe japonaise, décidé de démanteler son parc nucléaire nucléaire dont certaines usines étaient pratiquement neuves et le choix a consisté à privilégier les énergies dites renouvelables, donc gratuites selon l’idéologie verte, pour produire l’électricité dont le tissu industriel allemand avait besoin. Comme chacun sait ces sources d’énergie sont intermittentes et ainsi l’Allemagne pourtant signataire des multitudes de traités issus des diverses réunions internationales pour sauver le climat n’a rien trouvé de mieux que de dévaster le paysage avec des moulins à vent et à extraire de la lignite de son propre sous-sol quitte à déplacer des villages entiers pour pallier à cette intermittence tout en se rendant dépendante du gaz naturel russe à bon marché et au passage pour polluer une grande partie de l’Europe.

La France dont le parc nucléaire est en parfait état malgré quelques petites fissures qui ne remettent pas en cause la sécurité, a décidé de commencer à fermer et démanteler ses plus vieux réacteurs nucléaires, qui pourraient pourtant fonctionner encore sans aucun problème pendant encore 50 ans, sous la pression des écologistes et du gouvernement allemand, caviardé par ces même idéologues, jaloux peut-être de l’excellence de la technologie française dans le domaine électronucléaire. Qui plus est l’Allemagne a tout fait pour punir la France en exigeant la mise en place d’une libéralisation du marché de l’électricité au niveau des pays européens interconnectés. Comme attendu le gouvernement français n’a rien compris au piège que lui tendais l’Allemagne et l’idéologie verte aidant, a fragilisé la compagnie nationale française qu’est EDF dont le parc nucléaire fait partie du patrimoine français puisqu’il a été financé par les contribuables.

La Belgique et la Suisse ont décidé, tombant dans le piège allemand et de leur idéologie, de démanteler également leur industrie électronucléaire. Et pourtant cette énergie est la seule source fiable d’électricité « bas carbone » mais encore et toujours les écologistes refusent de la classer parmi les énergies préservant l’environnement et le climat. Ce qui est encore plus paradoxal est le fait évident que les pays d’Europe occidentale, développés et riches, sont de très loin les plus petits contributeurs au niveau des émissions de « carbone » dans le monde. Comparée à celle de pays comme l’Inde, la Chine, les Etats-Unis, l’Indonésie, la Russie, le Brésil, … cette contribution est négligeable. Par conséquent les décisions stupides prises par les gouvernements sous la pression de la Commission européenne dans le but d’arriver à « zéro carbone net » en 2050 sont purement idéologiques.

Chaque année l’Allemagne gaspille autant de capitaux que ce que nécessiterait la construction de deux AP1000, le standard adopté par la Chine, la Russie, la Corée ou encore l’Inde, standard qui s’exporte de plus en plus dans le monde. Ce sont des usines parfaitement fiables et moins coûteuses que le monstre qu’est l’EPR. Puisque je viens de mentionner l’EPR il s’agissait initialement d’un projet imaginé par Areva et Siemens, mais ne s’agissait-il pas d’un piège organisé par le gouvernement allemand pour déstabiliser l’industrie électronucléaire française puisque ce projet datait de la fermeture exigée par les partis verts de l’extraordinaire usine de Creys-Malville entérinée par les socialistes français. Le projet NERSA était un projet européen permettant à l’Europe de dominer l’ensemble de la filière nucléaire en « brûlant » les déchets à haute activité. Qui développe aujourd’hui cette technologie ? La Russie et la Chine ! (https://www.world-nuclear-news.org/Articles/China-and-Russia-to-cooperate-on-fast-neutron-reac ) et pour comprendre la saga de l’EPR finlandais qui a coûté une fortune à EDF lire aussi ceci : https://en.wikipedia.org/wiki/Olkiluoto_Nuclear_Power_Plant . La défection de Siemens dans ce projet puis le rachat d’Areva par EDF font partie des agissements allemands dans le but de ruiner le secteur électronucléaire français, c’est mon analyse et je ne la partage qu’avec moi-même.

La décision de libéralisation du marché de l’électricité à laquelle s’est pliée l’entreprise EDF (subissant la pression du gouvernement français entièrement soumis à l’Allemagne) entraine depuis des pertes financières pour EDF par dizaines de milliards, et cette décision a été obtenue pour calmer les Allemands, le président français étant aux ordres de Berlin.

Donc cette fameuse et fumeuse transition énergétique a été prise dans le mauvais sens et elle sera désastreuse pour l’industrie des pays européens, pour l’ensemble du niveau de vie des peuples européens et à terme catalysera une totale désindustrialisation de l’Europe qui deviendra un vaste musée pour les touristes d’Asie, un miroir aux alouettes suicidaire. Voilà la conclusion que l’on peut faire et personne ne réagit car tous les décideurs politiques ont leurs neurones embrumés par la propagande climatique dont découle directement ce concept inepte de transition énergétique que les Allemands soutiennent les yeux fermés.

Pour l’anecdote mon grand-père maternel est mort en septembre 1914 alors que les tranchées dans l’Aisne étaient à peine creusées. Porté disparu, une astuce de l’Etat pour ne pas verser de pension aux veuves de guerre avec un enfant en bas âge, son corps fut retrouvé 9 ans plus tard dans un charnier et identifié par son matricule. Ma grand-mère me répéta toujours que les Allemands étaient les ennemis héréditaires des Français et qu’il ne fallait surtout pas apprendre leur langue. Tout a changé depuis lors avec ce fameux couple franco-allemand, ah bon ! je dois rêver, mais la position de l’Allemagne à l’égard de la France n’a pas changé, le texte ci-dessus en est l’illustration. Depuis 1870 les Allemands sont les ennemis de la France et le resteront toujours …

L’alarmisme climatique est raciste et néo-colonialiste

Toutes sortes d’articles clament que le changement ou le réchauffement du climat est raciste. Je ne sais pas ce que cela signifie car je n’ai pas lu ces articles. La réalité est différente. L’alarmisme climatique est raciste. En Amérique du Nord et en Europe 100 % de la population a accès à du gaz ou de l’électricité pour cuisiner. Dans les pays d’Afrique centrale seulement 1 % de la population a accès à de telles commodités.

Ne pas disposer d’électricité ou de gaz pour cuisiner provoque la mort prématurée de 4 millions de personnes chaque année (doi : 10.1016/j.tiv.2017.05.021 ). Dans le Deccan le principal combustible pour la cuisine est la bouse de vache séchée. Le ramassage de la bouse, son façonnage sous forme de tuiles et sa vente constituent une source de revenus pour certaines castes inférieures dans les plaines du Gange, du Meghana et du Brahmapoutre. Or elles contiennent de l’arsenic provenant de la pollution des eaux des paddys car elles sont polluées. Ce polluant se retrouve dans les fumées des cuisines et provoque toutes sortes de maladies dont des cancers du poumon.

Les grands journaux occidentaux dont le New-York Times et le Washington Post maintiennent en continu une propagande alarmiste avec Alexandria Ocasio-Cortez comme figure de proue prédisant la fin du monde et la petite Greta qui en rajoute une couche alors qu’elle ne sais pas de quoi elle parle.

Cependant il est opportun de constater que l’utilisation de combustibles fossiles ne cesse d’augmenter comme l’indique ce graphique :

Les énergies renouvelables pour lesquelles les pays occidentaux investissent des dizaines de milliards de dollars représentent une infime partie des combustibles utilisés. La biomasse traditionnelle (bois et bouses de vache séchées par exemple) arrive en quatrième position derrière le gaz naturel, le pétrole et le charbon, plus importante que le nucléaire et l’hydraulique. Les principaux émetteurs globaux de gaz dits à effet de serre dans le monde sont l’Inde, la Chine, l’Europe et les Etats-Unis. Cette obsession de la protection du climat ne concerne que les pays occidentaux, Europe et Amérique du Nord, c’est donc bien à l’évidence une démarche qui concerne avant tout les « blancs ». La Chine prétend atteindre la fameuse « neutralité carbone » vers 2050. Ce pays ne pourra atteindre cet objectif qu’en développant massivement l’énergie nucléaire alors que certains pays européens ne parient que sur les moulins à vent. Quant à la Russie, plus gros émetteur de CO2 par habitant dans le monde, elle vendra son gaz jusqu’à épuisement des gisements tout en développant également l’énergie nucléaire.

Les pays occidentaux ont donc adopté une attitude de « protection » du climat à l’évidence raciste. Ils se moquent du développement de la plupart des pays d’Afrique et de certains pays d’Asie et d’Amérique du Sud tout en pillant les richesses de leurs sous-sol. Ici c’est le lithium, là le cobalt et ailleurs le cuivre ou encore l’uranium car la nouvelle idéologie est la voiture électrique. On assiste ainsi à un nouveau colonialisme sous le prétexte fallacieux et moral, mais ça se discute, qu’il faut sauver le climat. De qui se moquent les instances multinationales ? La réponse est claire : de tous les pays dits du « tiers monde » qui disposent des ressources nécessaires pour arriver à cette fameuse transition énergétique qui n’est qu’une illusion car la Terre continuera à tourner sur elle-même et à tourner autour du Soleil selon des lois déjà prédites, toute intervention humaine n’y pourra rien du tout, alors il faut que ces ressources soient utiles pour cette transition énergétique mise en place par les pays occidentaux. Les pays « sous-développés » resteront sous-développés pour le plus grand confort moral des pays occidentaux. Où est le racisme climatique ? Il est là.

Des voitures électriques peu chères ? À cause du lithium et du cobalt jamais !

Le premier producteur de lithium dans le monde est l’Australie suivie du Chili puis de la Chine avec respectivement en 2020 : 40000, 18000 et 14000 tonnes respectivement de lithium métal (source : Statista.com). De plus la Chine est maintenant le premier producteur de voitures électriques, une situation qui a tendance à faire monter le cours du lithium sur le marché mondial de ce métal. En une année le cours du lithium a traversé une augmentation de 325 % pour atteindre un prix à la tonne de 25675 euros. Pour une berline de taille moyenne tout électrique il faut environ 30 kg de lithium pour confectionner les batteries. Il faut donc au cours actuel 770 euros de lithium par véhicule électrique. La production chinoise de lithium métal suffit en théorie pour équiper 460000 véhicules tout électrique par an si la Chine n’importe pas de lithium de pays étrangers.

On ne peut pas dire que le monde va se trouver à court de lithium car les réserves sont considérables malgré certaines difficultés d’extraction en particulier au Chili et en Argentine, pays qui à eux deux représentent 11 millions de tonnes de lithium métal en réserve, l’Australie représentant un peu moins de la moitié de ces réserves. Quant à la Chine il y aurait un million et demi de tonnes de réserves, l’équivalent de 360 millions de voitures tout électrique. Ce calcul n’a pas beaucoup de signification sinon que les seules réserves de la Chine suffiraient à peine à convertir la totalité du parc automobile européen en véhicules tout électrique.

Persévérer pour des raisons idéologiques à vouloir convertir ce parc automobile dans le but de réduire les émissions de carbone est une vue de l’esprit. Pour trois raisons. D’une part le prix du lithium métal pourrait être décuplé devant une demande croissante pour la fabrication de voitures tout électrique rendant ces dernières inabordables pour la majorité des automobilistes, dont ceux qui ont besoin de leur véhicule pour travailler ou se déplacer pour se ravitailler en nourriture et autres produits de consommation courante ou tout simplement pour conduire les enfants à l’école ou aller à l’hôpital. Interdire les véhicules équipées de moteurs à combustion interne est ainsi une vue de l’esprit, un rêve des écologistes puisque toute la population de cette France périphérique n’aura pas les moyens financiers pour acheter une voiture tout électrique.

D’autre part si le prix de la batterie représente la moitié de celui du véhicule lui-même, la voiture électrique deviendra un objet de luxe. Et le peuple n’acceptera jamais une telle obligation de disposer d’une voiture tout électrique. Enfin, malgré des réserves considérables de lithium dans le monde, certes insuffisantes pour une conversion totale du parc automobile des pays développés, il faudra envisager un recyclage du lithium des batteries. Or, compte tenu des propriétés chimiques de ce métal il n’existe encore aucune entreprise industrielle capable de recycler ces batteries à un prix compétitif, c’est-à-dire équivalent à celui du lithium métal produit industriellement. La principale production de lithium est le chlorure ou le carbonate utilisés pour celle du « lithium » des batteries qui est en fait du cobaltate de lithium LiCoO2, d’où l’importance du cobalt dans la confection des batteries.

Dès lors la production de cobalt revêt une importance capitale dans la production de ces batteries. Il y a cependant un gros problème avec ces batteries. Au delà de 130 °C, une température qui peut être atteinte au cours d’un cycle de charge rapide, le cobaltate de lithium se décompose en produisant de l’oxygène et la batterie s’embrase rapidement.

Puisqu’il fallait mentionner la présence de cobalt dans les batteries des automobiles, en poids 7 fois plus que de lithium, il est intéressant de faire un petit tour d’horizon du marché du cobalt. Cobalt métal : 60000 dollars la tonne, 91 % d’augmentation en un an, principaux producteurs : RD Congo, Russie, Australie et en dixième position Nouvelle-Calédonie avec 2800 tonnes par an (2017) … et la France veut se séparer du « Rocher » ! La répercussion sur le prix d’une batterie de voiture est alors immense puisqu’il faut compter sur près de 10000 euros de cobalt par véhicule. C’est considérable en regard des 770 euros de lithium. Pour une berline les constituants de la batterie atteignent donc 12770 euros. Si un de mes lecteurs tente de me convaincre d’acheter une voiture tout électrique il devra s’orienter vers la voiture à pile à combustible, technologie que les constructeurs de sous-marins connaissent parfaitement, et qui ne pourra être démocratisée que lorsque la production d’hydrogène sera économiquement rentable tout en étant décarbonée, un but qui ne pourra être atteint qu’à l’aide de réacteurs nucléaires à haute température. En conclusion convertir tout un pays en voitures électriques avec batteries Li-ion est une illusion et la voiture électrique avec pile à hydrogène attendra des jours meilleurs …

Maîtriser les émissions de gaz à effet de serre : une lubie européenne

Dans sa fameuse (et unique) comédie « Les Plaideurs » Jean Racine met en scène le portier Petit-Jean du juge Dandin, dans la célèbre première scène de l’acte premier de l’oeuvre. J’ai appris cette scène qu’il fallait réciter de mémoire lorsque j’étais au collège ou plutôt à l’école primaire. Il y figure ce célèbre vers « Qui veut voyager loin ménage sa monture ». Vous pouvez retrouver ce texte ici : https://www.atramenta.net/lire/oeuvre392-chapitre-3.html . Le but de ce billet n’est pas de faire un commentaire de ce texte plein de sagesse paysanne. J’en citerai cependant un autre passage qui est tout à fait approprié à l’objet de mon billet : « Sur l’avenir bien fou qui se fiera, tel qui rit vendredi, dimanche pleurera ». En effet la grande escroquerie de l’IPCC qui fait l’objet du grand raout de Glasgow, ville industrielle dont je ne me souviens que de l’immense distillerie Johnny Walker, est de prédire l’avenir à l’aide de modèles informatiques tous aussi faux les uns que les autres. Et le premier adage cité plus haut semble avoir été ignoré par la Commission européenne dans ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’autre escroquerie de l’IPCC à laquelle l’ensemble du monde occidental a fini par croire à grands renforts de propagande répétitive depuis des dizaines d’années.

En effet, réaliser d’ici 2030 une réduction de 55 % des émissions de ces supposés gaz à effet de serre en Europe va tuer l’Europe, car « qui veut voyager loin ménage sa monture ». En d’autres termes toute politique énergétique demande du temps, beaucoup de temps. Le tableau ci-dessous figurant dans le document écrit par Philippe Herlin dont j’ai fait mention dans mon précédent billet explique clairement les conséquences que pourrait endurer la France si les désirs de la Commission européenne étaient appliqués à la lettre. La planification du secteur énergétique doit être faite sur le long terme. Neuf années c’est ridiculement court et les conséquences des décisions de la Commission européenne sont extrêmement préoccupantes, je dirai même suicidaires.

Ce tableau ne concerne que la France dont la production d’électricité est déjà « verte » à plus de 80 %. Le rectangle vert en haut et à droite de cette illustration est bien vert mais il comprend en grande partie les petites unités de production d’électricité utilisant du gaz comme combustible qui sont d’une souplesse suffisante pour pallier aux aléas de la production électrique des éoliennes et aussi quelques unités de production d’électricité utilisant du charbon. Que voit-on par ailleurs ? Les deux postes qui excitent les écologistes au plus haut point sont les transports et le résidentiel. On ne va tout de même pas réduire les émissions de GES du secteur agricole à moins de choisir soit d’affamer la population soit d’être condamné à importer ce que l’on peut produire sur le sol national. Dans le secteur des transports supprimer les poids lourds et les véhicules utilitaires légers paralyserait l’économie. Il reste donc les véhicules particuliers et le secteur résidentiel, c’est-à-dire le chauffage, l’éclairage et la consommation d’électricité que nécessite le confort normal d’un logement. Sur les 445 millions de tonnes d’équivalents CO2 il faut trouver un stratagème satisfaisant les injonctions de la Commission européenne et 55 % de ce montant c’est 244 MtCO2. En convertissant la totalité des véhicules particuliers en voitures électriques on est loin, très loin, du compte : 72 pour 244. De toutes les façons il n’y aura jamais assez le lithium pour convertir tous les véhicules particuliers à l’électricité.

Il apparaît donc clairement que le schéma de la Commission est inapplicable à moins d’obliger tous les Français, y compris les politiciens, à réduire d’une manière insupportable leur train de vie, en particulier ne plus manger de viande, l’élevage occupant une part importante dans ce bilan, et reboiser avec des milliards d’arbres toutes les prairies de la douce France puisque les forêts sont des pièges à gaz à effet de serre. « Ne mangez plus de viande ! ». J’imagine l’effet qu’un tel ordre émanant du gouvernement aurait sur la population …

Inutile de continuer à défendre les lubies de Madame Van der Leyen, ce ne sont que des lubies.

Pour terminer ce billet la seule source d’énergie non carbonée capable de réduire les émissions de GES est le nucléaire. Le Président Macron a eu une idée de génie opportuniste : développer le plus vite possible les petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) pouvant être produit en série. Il faudra au moins dix ans pour que ce qui reste de l’industrie nucléaire française encore capable de construire une centrale nucléaire se reconvertisse à cette technologie qui n’est pas miniaturisée comme on aurait tendance à le croire. Raisonnablement on peut espérer que dans 20 ans la France pourra devenir un acteur d’une importance tout relative dans le domaine nucléaire. Les SMR sont à l’heure actuelle en balbutiement. La Chine apparaît comme le leader dans ce domaine avec les deux SMRs haute température refroidis à l’hélium de 210 MW électriques unitaires et la Russie avec l’usine flottante comprenant deux réacteurs de 50 MW électriques alimentant une petite ville du nord-est de la Sibérie. Une multitude d’autres projets occupent les ingénieurs américains, russes, coréens, chinois et anglais. Tout en voulant vanter l’avenir de l’industrie nucléaire française dans le domaine des petits réacteurs nucléaires modulaires le Président Macron a ordonné la fermeture des deux réacteurs de la centrale électrique de Fessenheim qui représentent 6 SMRs de 300 MW de puissance électrique alors que cette usine pouvait encore fonctionner pendant au moins 30 ans. En conclusion la France ne pourra pas respecter les engagements de la Commission européenne à moins de tuer au sens littéral du terme le pays tout entier. Réchauffement du climat ou pas il faudra bien que les décideurs politiques retrouvent la raison, mais je dois déborder d’optimisme.

Note. Le premier SMR (eau pressurisée) construit par la Chine ( Shanghai Nuclear Engineering Research and Design Institute (SNERDI)) d’une puissance électrique nominale de 300 MW a été opérationnel en 1991. Il s’agit de la série CNP-300 dont plusieurs unités ont été construites au Pakistan, la dernière d’entre elles ayant été connectée au réseau électrique en 2017, sa construction ayant débuté en 2011. La Chine construit aujourd’hui des SMRs haute température dans le but de produire de l’hydrogène à un prix abordable à l’avenir. La Chine a en effet pour ambition de produire des véhicules automobiles munis de piles à hydrogène car il lui paraît évident que la pénurie annoncée de lithium ne permettra pas de répandre les voitures électriques « made in PRC » très longtemps. La Russie, de son côté, a construit un SMR à neutrons rapides refroidi avec du plomb liquide d’une puissance également de 300 MW électriques, le réacteur BREST. Pour la catastrophe annoncée des investissements ESG je conseille à mes lecteurs de voir cette interview :

https://www.youtube.com/watch?v=LlwTJH2DoUY et pour les curieux le rapport RTE : https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-10/Futurs-Energetiques-2050-principaux-resultats_0.pdf et la note de Philippe Herlin au sujet de ce rapport : https://www.lopinion.fr/edition/economie/rte-rapport-fausse-hypothese-depart-tribune-philippe-herlin-institut-257996

Climat : les délires de la Commission européenne

Alors qu’a été ouverte la COP26 à Glasgow en fanfare, inondant le monde entier de propagande climatique, quels sont les enjeux de cette réunion pour le petit, le sans dents, le fumeur de cigarettes roulées à la main au volant de sa vieille voiture diesel, habitant dans une maison ou un appartement vétuste qui en apparence s’en moque ? Le « monsieur tout le monde » dont il est question va se trouver en première ligne pour subir les décisions prises par l’Union européenne. De même que la paysannerie et les petites gens des villes constituaient la principale source de revenus par l’impôt et diverses taxes pour les rois il y a encore 300 ans, cet état de fait n’a pas évolué, c’est toujours la multitude, le petit peuple, qui subvient aux finances des Etats. Après avoir été psychologiquement préparés à toutes sortes de sacrifices lors de l’épidémie de SARS-CoV-2 les peuples européens vont devoir maintenant faire de nouveaux sacrifices sans aucune mesure avec ceux déjà consentis pour soit dit en passant combattre cette épidémie et qui n’ont été que d’une utilité contestable. Le seul résultat tangible qu’ont obtenu les pouvoirs politiques a été, il faut le dire clairement, le pass sanitaire, non pas pour combattre cette épidémie mais pour habituer les citoyens à subir des contrôles permanents. Et la lutte renforcée contre l’illusion du réchauffement du climat, objet de cette COP26, sera facilitée par le succès des mesures coercitives et de privation de libertés mises en place par les divers gouvernements européens.

J’insiste sur le fait que c’est surtout l’Europe qui s’engage dans cette lutte climatique car, avec l’Amérique du Nord, elle représente la grande majorité des émissions de « gaz à effet de serre responsables ». Certes l’Inde et la Chine sont les plus gros émetteurs de ces gaz mais il est impossible pour ces pays de prendre des décisions aussi violentes que celles arrêtées par la Commission européenne. Ces deux pays doivent gérer chacun une population plus de trois fois supérieure à celle de l’Union européenne et toute décision d’ampleur provoquerait des réactions sociales incontrôlables et ni les Chinois ni les Indiens ne peuvent envisager de se conformer aux décisions de la COP26. Comme pour les précédentes réunions internationales du même type les décisions prises à Glasgow ne revêtiront aucun caractère autoritaire pour les raisons évoquées ci-dessus. Il en est de même pour la majorité des pays d’Afrique, d’Amérique du sud et du grand sud-est asiatique.

Les récentes décisions de la Commission européenne prises le 14 juillet dernier constituent une très forte accélération dans la lutte contre l’illusoire réchauffement du climat. D’ici 2030 il faudra réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Tout le secteur des transports sera profondément impacté mais l’industrie devra souffrir également en étant pénalisée par le système d’échange des quotas d’émission et l’obligation pour les investisseurs de se conformer aux critères ESG. L’Union européenne mettra également en place un système d’ajustement carbone à ses frontières. Tout produit importé en provenance de pays ne faisant pas partie de l’Union européenne sera taxé, depuis l’acier ou les engrais de synthèse jusqu’aux paires de chaussettes. Or comme l’organisation mondiale du commerce le précise il ne s’agira pas de droits de douane mais de taxes payées par les consommateurs locaux puisqu’ils utiliseront des produits ayant émis des gaz à effet de serre hors de l’Union européenne. 2030 c’est demain et que va-t-il se passer dans chaque pays européen ? Selon diverses études sérieuses il n’y aura plus aucune croissance économique en raison de toutes ces mesures prises par la Commission européenne. En Europe il faudra tabler sur une décroissance annuelle de 2,5 à 3 % au moins jusqu’en 2030 c’est-à-dire en 9 ans une décroissance près de trois fois supérieure à celle qu’endurèrent les pays européens lors de la crise dite des « sub-primes ».

Vous n’êtes pas encore convaincu alors voici quelques chiffres. La grande transition écologique européenne décidée le 14 juillet 2021 aura besoin de 11200 milliards d’euros pour arriver à l’objectif visé de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Si on ramène ce chiffre à la France il représentera chaque année 6 % du PIB et 10,6 % de l’ensemble des dépenses publiques toujours chaque année. Si les fumeurs de clopes au volant de leur vieille diesel vivant dans de vieux logements « passoires », parce qu’ils n’ont pas le choix, doivent se plier à ces décisions stupides de la Commission européenne autant dire qu’ils se révolteront. La décroissance généralisée et brutale telle que la conçoit cette Commission relève donc du rêve et sera inapplicable. Outre le fait que la majorité de la population se retrouvera appauvrie, l’industrie, ou ce qu’il en reste, disparaîtra, dont l’industrie automobile et les Allemands n’aimeront pas trop. Par conséquent cette décision de la Commission ne sera pas concrétisée puisqu’elle est inapplicable. Ursula van der Leyen et Barbara Pompili, des gauchistes notoires, devront rêver à d’autres chimères. Et « Madame tailleur Chanel » pourra imprimer autant d’euros qu’elle pourra ce plan sera rejeté par tous les peuples européens. Dans un prochain billet je commenterai (à ma façon) le tableau central de l’argumentation de Philippe Herlin, auteur du rapport « Cancel economy ».

Source : www.institut-thomas-more.org et pour plus d’information : https://www.francesoir.fr/videos-le-defi-de-la-verite/bertrand-alliot-ecologie-catastrophisme

Fessenheim : la preuve du désastre politique français

C’est un article du site Causeur qui m’a conduit à prendre mon clavier à défaut de plume pour écrire ce petit billet. Il est fait mention dans l’article cité (lien en fin de billet) de la capacité de nuisance des écologistes qui sont arrivés à faire condamner l’Etat français pour ne pas avoir respecté ses engagements de réduction d’émissions de carbone tout en ayant préalablement exigé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Cette fermeture a provoqué l’émission d’au moins 10 millions de tonnes de carbone et l’Etat a été condamné pour ne pas avoir limité de 15 millions de tonnes ces émissions entre 2015 et 2018, c’est-à-dire avant la fermeture de la centrale de Fessenheim. Cécile Duflot, aujourd’hui directrice d’Oxfam-France, fait donc perdurer son pouvoir de nuisance. Elle n’est certainement pas idiote et par conséquent elle doit savoir que les moulins à vent installés à grands frais sur le sol français doivent être obligatoirement adossés à des centrales électriques à gaz qui sont très facilement mises en fonctionnement et pilotables pour diminuer l’imprévisibilité de la production électrique par les moulins à vent. Nonobstant le fait qu’elle a encouragé sinon exigé l’installation de moulins à vent en France elle savait que cette opération induirait une émission de carbone inévitable pour ces raisons. Madame Duflot, comme d’ailleurs Hulot sont des personnes incapables de raisonner. Seule compte leur idéologie.

En ce qui concerne maintenant la centrale nucléaire de Fessenheim, EDF a certainement pris la précaution de ne rien toucher. Le combustible extrait de la cuve des réacteurs est toujours dans les piscines de désactivation et il suffira d’un ordre du prochain gouvernement pour remettre en fonctionnement cette usine surtout si l’Europe est plongée cet hiver dans un black-out prolongé. J’avoue que j’en suis arrivé au point de souhaiter qu’un tel événement survienne pour que les politiciens prennent conscience de leur incapacité à gouverner (et donc prévoir) et que les peuples découvrent qu’ils sont bernés par leurs dirigeants. Supposons que cet hiver 2021-2022 ressemble à ceux de 1956 ou de 1962 alors un black-out généralisé à toute l’Europe sera inévitable. Je suggère à mes lecteur de relire l’article de ce blog à ce sujet : https://jacqueshenry.wordpress.com/2019/10/22/petite-histoire-pas-du-tout-fictive-un-black-out-generalise-en-europe-occidentale/ qui décrit les conséquences catastrophiques d’une telle situation, récit que je n’ai pas inventé puisqu’il provenait d’une étude très sérieuse de l’armée suisse.

Je voudrais rappeler à mes lecteurs que les conditions météorologiques des hivers 1956 et 1962 furent similaires : anticyclone sur toute l’Europe, sans vent ni soleil, températures en plaine inférieures à -20°C, circulation des trains et des tramways arrêtée car les aiguillages étaient bloqués par le froid, de nombreuses rivières prises par les glaces, arbres fruitiers dont les oliviers dans le sud de la France ou les abricotiers gelés, des dizaines de milliers de canalisations d’eau endommagées … Je ne voudrais pas être un corbeau de mauvaise augure (cf. l’article de Causeur) mais j’ai vécu ces deux hivers et je m’en souviens parfaitement.

Note. Les années 1950 et 1960 coïncident avec une faiblesse inter-cycle de l’activité solaire. Le présent cycle solaire #25 sera plus faible que le cycle #24 et il n’est pas inconcevable que les prochains hivers deviennent de plus en plus rigoureux.

Actualité. L’incurie des décideurs politiques

Les Allemands veulent servir d’exemple pour les autres pays d’Europe dans leur course irraisonnée vers les énergies dites vertes. Le pouvoir politique, aidé en cela par les partis écologistes, a décidé de détruire le principal pilier de l’économie allemande en décrétant une reconversion rapide et totale des véhicules automobiles à moteur thermique en leurs homologues électriques. La première cible mise en place massivement a donc été les autobus urbains et sub-urbains, gros pollueurs avec leurs moteurs diesel. Malgré le fait que tous les chimistes et métallurgistes savent que le lithium est un métal hautement inflammable et malgré leur mise en garde en ce qui concerne les risques d’incendies impossibles à maîtriser des villes comme Stuttgart ou Francfort ont converti une grande partie de leur flotte d’autobus en véhicules « verts », comprenez électriques. En fin de service journalier les autobus rejoignent le dépôt pour le rechargement des batteries au lithium et ce qui était parfaitement prévisible est arrivé. À Stuttgart un incendie monstrueux a détruit une grande partie des autobus en cours de charge dans un dépôt. Les efforts des pompiers ont été totalement vains.

Force est de constater que les Allemands donnent l’exemple à ne pas suivre alors qu’ils sont persuadés du contraire. Depuis plus de deux mois la force des vents sur le territoire est insuffisante pour que les centaines de milliers de moulins à vent produisent une quelconque énergie électrique. Le gazoduc NordStream-2, bien qu’achevé, n’est toujours pas opérationnel car les procédures légales d’attribution des quotas de gaz à chacun des investisseurs partenaires du projet n’est pas encore clairement défini et la Commission européenne doit aussi donner son accord à cet arrangement économique entre les divers pays européens impliqués. Cette situation a revêtu un caractère mélodramatique !

Je ne voudrais pas avoir l’air de me répéter mais il eut été plus logique de remplacer ces autobus diesel en hybrides utilisant du gaz de pétrole liquéfié, la norme obligatoire au Japon, en Corée et à Singapour. Les Allemands ont voulu mieux faire pour leur image, stupidement suivis par les Français pour « dépolluer » les grandes villes. Et voilà le désastre annoncé.

Les Allemands ont compris à la suite de l’incendie de Stuttgart qu’il était dangereux d’entasser des dizaines d’autobus au même endroit pour la recharge nocturne des batteries. Ils n’ont toujours pas trouvé de solution alternative parce qu’il n’y en a pas ! Par conséquent l’autobus électrique doit être abandonné. Combien de dizaines de millions d’euros ont été investis en pure perte, ce seront les contribuables qui paieront la facture, comme d’habitude. Sous la pression constante des écologistes les gouvernements sont contraints de prendre des décisions stupides voire dangereuses. Décisions stupides en effet car les réserves économiquement accessibles de lithium sont limitées, qu’il s’agisse du Chili, de l’Afghanistan ou du Portugal et envisager d’électrifier tout un parc automobile est une vue de l’esprit. Il est urgent que les peuples prennent conscience de cet état de fait et exigent de ces décideurs politiques qu’ils reconnaissent leurs incompétences et leurs gestions inopérantes de leur pays car incapables de s’entourer de véritables experts connaissant leur métier et non caviardés par des idéologies destructrices. Mais ce n’est qu’un vœu pieux.

Grande-Bretagne : L’énergie nucléaire est nécessaire pour produire de l’hydrogène

Traduction d’un article paru sur le site World Nuclear News

Pour faciliter une décarbonisation rapide et réduire la dépendance aux combustibles fossiles, l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables sont nécessaires pour la production d’électricité et d’hydrogène, a conclu une nouvelle étude indépendante. L’étude, réalisée par Aurora Energy Research, examine les avantages du déploiement à la fois du nucléaire et des énergies renouvelables pour la production d’hydrogène, afin de soutenir la transition énergétique et d’atteindre les objectifs climatiques du Royaume-Uni. Le rapport – intitulé « Decarbonising Hydrogen in a Net Zero Economy » – a été commandé par Urenco et a été soutenu par l’Agence internationale de l’énergie atomique, EDF et Lucid Catalyst.

Il fait suite à la stratégie du gouvernement britannique sur l’hydrogène, publiée le mois dernier. La Stratégie sur l’hydrogène indiquait que le nucléaire offrait un certain nombre d’options pour produire de l’hydrogène propre, mais ce rapport ne modélisait pas les coûts et la compétitivité de la contribution du nucléaire. « La majorité des études sur l’avenir du secteur de l’hydrogène en Grande-Bretagne se concentrent sur l’hydrogène électrolytique issu de sources d’énergie renouvelables (SER) et l’hydrogène fossile avec capture et stockage du carbone (CSC) », indique le rapport. « Le potentiel du nucléaire à participer à l’économie de l’hydrogène n’est souvent pas pris en compte en raison des coûts élevés des actifs récents et du manque d’orientation politique claire conduisant à la suspension des projets prévus.

« Cette étude examine comment le soutien politique aux nouvelles technologies nucléaires et aux modèles commerciaux pour fournir de l’hydrogène électrolytique à faible émission de carbone pourrait réduire les coûts nucléaires et des systèmes tout en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles lorsqu’ils sont déployés aux côtés des SER sur la voie du zéro net ».

Le rapport d’Aurora utilise la suite de modélisation intégrée de l’entreprise pour capturer les interactions du marché et les impacts du déploiement des SER et du nucléaire pour atteindre le zéro net. Le scénario interne Net-Zero d’Aurora reflète tous les objectifs récents du gouvernement britannique, y compris les 40 GW d’énergie éolienne offshore du livre blanc sur l’énergie et la capture de 10 millions de tonnes de dioxyde de carbone via le CSC d’ici 2030. La capacité électrique installée devrait passer de 107 GW en 2021 à 257 GWe en 2050, portée par la croissance rapide des énergies renouvelables et la capacité de pointe. La capacité de production nucléaire passerait de 9 GW à 21 GW sur cette période. La production d’électricité passerait de 312 TWh en 2021 à 643 TWh en 2050, la production nucléaire passant de 59 TWh à 159 TWh. Parallèlement, la capacité de production d’hydrogène passerait de 5 GW à 69 GW sur la même période.

Le modèle de décarbonisation d’Aurora diffère des approches traditionnelles en ce qu’il suppose que toutes les technologies de production sans émissions sont traitées sur un pied d’égalité et rivalisent sur le plan des coûts. Après 2030, les enchères de capacité ne sont disponibles que pour les producteurs zéro carbone et les coûts nucléaires et les applications du marché sont pleinement représentés dans le modèle.

L’étude a révélé que pour faciliter une décarbonisation rapide et réduire la dépendance aux combustibles fossiles, le nucléaire et les énergies renouvelables sont nécessaires pour la production d’électricité et d’hydrogène. Ensemble, le nucléaire et les énergies renouvelables peuvent fournir les volumes d’hydrogène nécessaires pour un net-zéro en 2050. Le déploiement de grands volumes de nucléaire parallèlement aux énergies renouvelables est économiquement efficace, réduisant la valeur actuelle nette des dépenses totales du système du Royaume-Uni de 6 à 9 % (40 à 60 milliards de livres sterling ) à l’horizon 2050. Il a également constaté que la combinaison de l’hydrogène et du nucléaire conduit à des coûts compétitifs. L’utilisation conjointe de la chaleur et de l’électricité d’une centrale nucléaire pour la production d’hydrogène offre un avantage de coût important. Les émissions cumulées de gaz à effet de serre jusqu’en 2050 peuvent être réduites de 80 millions de tonnes de CO2 et la consommation de gaz sous forme d’électricité et d’hydrogène conduirait à une réduction de la consommation de 8000 TWh thermique.

Le dernier rapport fait suite à l’étude 2020 d’Aurora Hydrogen for a Net Zero GB: An Integrated Energy Market Perspective. Il note que bien que la nouvelle étude se concentre sur le Royaume-Uni, les résultats étant applicables à d’autres pays, y compris les pays en développement. « Il existe un potentiel passionnant pour combiner le nucléaire, les énergies renouvelables et l’hydrogène pour offrir une économie nette zéro », a déclaré Felix Chow-Kambitsch d’Aurora Energy Research. « Le nouveau rapport d’Aurora est la première étude du genre à démontrer comment le nucléaire peut compléter les énergies renouvelables et l’hydrogène. Atteindre les volumes d’hydrogène requis pour un net-zéro sans combustibles fossiles sera un défi sans hydrogène électrolytique issu du nucléaire et des énergies renouvelables. Un système énergétique avec une grande ambition dans l’énergie nucléaire peut réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, réduire les émissions de carbone et réduire les coûts du système ».

« L’énergie nucléaire a clairement un rôle important aux côtés des énergies renouvelables dans la transition vers une énergie propre en soutenant une production d’électricité fiable et à faible émission de carbone et la production future d’hydrogène », a déclaré Boris Schucht, PDG du groupe Urenco. « Pour réaliser cela, nous devons débloquer les investissements, en créant un nouveau modèle de financement pour le nucléaire et un environnement de marché pour l’hydrogène. Le développement de réacteurs à haute température serait un moyen pour le nucléaire de soutenir l’hydrogène, étant donné que ces conceptions sont très efficaces pour la production d’hydrogène. « Cette dernière recherche est une étape importante pour permettre aux décideurs politiques d’ouvrir la voie à la livraison de net-zéro d’ici 2050. Nous attendons avec impatience des conversations constructives dans les mois à venir et une forte collaboration entre l’industrie et le gouvernement sur ce travail essentiel ».

Notes. Urenco est une entreprise britannique d’enrichissement d’uranium majoritairement détenue par l’Etat. Dans le scénario retenu dans le rapport Aurora les énergies dites renouvelables, moulins à vent et autres panneaux solaires, seraient entièrement dédiées à la production d’hydrogène par électrolyse de l’eau. Si la production d’électricité par ces éoliennes devait être intégrée au réseau il faudrait en effet des productions d’appui avec des turbines à gaz. Cette éventualité est donc considérée comme devant être exclue du scénario 2050. Enfin le Président de la République française a récemment déclaré que le pays devait s’intéresser au petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) alors qu’il a obtenu autoritairement la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim et ordonné l’arrêt du projet Astrid. Peut-être confondait-il les usines de production électriques utilisant le gaz naturel pour pallier avec les SMRs à l’intermittence des énergies dites renouvelables. À l’évidence il ne sait pas de quoi il parle et sa politique énergétique est totalement erratique.