Les drones et les crimes contre l’humanité

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J’ai séjourné quelques semaines à Palau, n’y allez pas, il fait très chaud et vous êtes condamné à manger des saloperies american-style servies par des Chinois ou des Philippins immigrés réduits à l’état de sous-hommes car les citoyens de cet état artificiel sont tous des fonctionnaires ou des employés de l’US Army. Je suis arrivé à Palau au milieu de la nuit et en suis reparti également au milieu de la nuit car il n’y a pas de liaisons aériennes assurées durant la journée en provenance de ou vers Manille ou Incheon, les deux destinations ou liens aériens vers ou de Palau avec Guam naturellement. La raison en est évidente et c’est un Philippin qui me l’indiqua, l’aérodrome de Palau est l’une des écoles de pilotage des drones de l’armée américaine. Ça laisse rêveur et effectivement j’ai vu de mes propres yeux ces engins silencieux, recouverts d’une sorte de peau indétectable par les radars, survoler la principale ville de Palau en plein jour sans que qui que ce soit s’en émeuve car la location de l’aérodrome par l’armée américaine est probablement la principale source de revenus de ce minuscule pays totalement surréaliste et artificiel.

Les drones sont des armes de destruction massive qui n’ont jamais été reconnues par les conventions internationales et les Américains les utilisent depuis des années en toute impunité. Barak Obama, prix Nobel de la Paix, faut-il le rappeler, est complice de l’assassinat de centaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, organisé selon des sources fournies par la CIA, drones télécommandés à distance depuis des centres de commandement situés en Oklahoma, au Nevada ou dans le Missouri. Des centaines de civils sont assassinés presque chaque jour par ces drones en Afghanistan, au Yémen, en Somalie, en Syrie, dans les zones tribales du Pakistan, dans l’Hindu Kush, en Érythrée et bientôt peut-être à notre porte parce que nous manifesterons notre désapprobation au sujet de ces assassinats massifs ordonnés par un prix Nobel de la Paix …

Tout est organisé par la CIA qui a mis en place des agents grassement payés dans tous les pays considérés comme stratégiques pour les USA, que ce soit pour le pétrole, l’uranium, le molybdène ou plus prosaïquement l’opium en ce qui concerne l’Afghanistan. La CIA est en réalité un état dans l’état aux USA, son pouvoir de décision échappe à la Maison-Blanche et le Pentagone n’est qu’une marionnette dans cette stratégie destructrice criminelle. Si des « civils » périssent il s’agit de « bavures » regrettables. Le récent bombardement délibéré d’un hôpital de Médecins sans Frontières par un drone américain (ou un obus, on ne sait pas trop) en est une illustration étonnamment évidente. Qui plus est des chars américains sont venus ensuite sur le site pour « nettoyer » les preuves accablantes de leur méfait sur le terrain ! Que dire de plus sinon que le gouvernement américain devrait être poursuivi pour crimes contre l’humanité sans remonter aussi loin que la guerre du Vietnam et l’usage intensif d’agent orange. Les Américains et leurs gouvernement successifs se sont arrogé le droit de gouverner le monde dans le plus total irrespect des lois et conventions internationales. C’est scandaleux ! Et le soutien des gouvernements européens aux agissement criminels des Américains est tout aussi scandaleux …

Inspiré d’un billet de Paul Craig Roberts conduisant au site theintercept.com, illustration drone Predator (source : Wired.com)

Note : j’ai rédigé ce billet dimanche 18 octobre 2015 bien avant d’avoir lu l’édito de H16 sur Contrepoints du 19 octobre. J’en ai personnellement fait part à H16. Que personne ne m’accuse donc de plagiat, les informations fournies par theintercept sont disponibles sur la toile depuis le 15 octobre 2015.

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