Quand Greenpeace est pris en flagrant délit d’interférence politique …

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Nucléaire: 10 énergéticiens allemands et autrichiens portent plainte contre un projet britannique

Francfort – Une alliance germano-autrichienne de dix fournisseurs d’énergie et services municipaux ont annoncé jeudi porter plainte contre le projet de centrale nucléaire d’Hinkley Point en Angleterre, emblématique de la politique énergétique de Londres.

Les plaignants ont expliqué dans un communiqué commun que la plainte doit être officiellement déposée dans les prochains jours, auprès de la Cour européenne de justice à Luxembourg.

Ils visent Hinkley Point C, un projet de construction de deux réacteurs EPR dans le sud-ouest de l’Angleterre, auxquels doivent participer les groupes français EDF et Areva.

Évalué à environ 16 milliards de livres (près de 22 milliards d’euros), le projet est largement subventionné par le gouvernement britannique, qui a déjà assuré un prix garanti pour l’électricité produite par Hinkley Point pendant 35 ans.

Nous protestons contre ces subventions nucléaires démesurées, parce qu’elles paraissent sans aucun sens d’un point de vue écologique et économique, et qu’elles impliquent des désavantages financiers considérables pour les autres fournisseurs d’énergie, les énergies renouvelables et les consommateurs, a critiqué Sönke Tangermann, le directeur de Greenpeace Energy, un fournisseur d’énergies renouvelables allemand et un des plaignants.

Les subventions de Londres ont déjà été validées par la Commission européenne. Mais Hinkley Point est toujours l’objet d’une intense polémique, d’autant qu’EDF et ses partenaires chinois n’ont pas encore pris de décision finale d’investissement sur le projet.

La centrale s’est attirée les foudres de l’Autriche, qui a elle aussi prévu d’engager une procédure devant la justice européenne. Vienne, qui a renoncé à l’énergie nucléaire en 1978, craint que ce subventionnement ne remette en cause la transition énergétique en Europe en relançant la filière nucléaire.

Alors que l’Allemagne organise également depuis des années sa sortie du nucléaire, les craintes sont donc similaires du côté de l’alliance germano-autrichienne de fournisseurs d’énergie. Elle estime que ce genre de projets subventionnés tirerait les prix de l’énergie vers le bas sur le marché allemand et parle de distorsion majeure de la concurrence.

Si le modèle britannique de subventions (au nucléaire) fait école, comme nous en avons déjà des signes forts en Pologne, en République Tchèque et en Hongrie, alors l’horizon sera sombre pour la transition énergétique allemande, a ajouté Achim Kötzle, le chef des services énergétiques de la ville de Tübingen (sud), parmi les plaignantes.

Le subventionnement du projet Hinkley Point est contesté aussi par des ONG de défense de l’environnement, des responsables politiques écologistes et d’autres Etats membres de l’UE, comme le Luxembourg.

Londres se dit pour sa part certaine que la décision de la Commission (européenne) est solide et résistera à toute remise en cause.

(©AFP / 02 juillet 2015 13h51)

Enquête ouverte sur d’éventuelles rejets de plutonium dans la Loire par EDF

Blois – Le parquet de Blois a ouvert une enquête sur d’éventuels rejets volontaires, par EDF, de plutonium dans les eaux de la Loire après un accident survenu en 1980 à la centrale de Saint-Laurent-les-Eaux, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

La procureure de la République de Blois, Dominique Puechmaille, a saisi à cet effet l’Autorité de sûreté nucléaire et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, a-t-on indiqué de même source, confirmant une information de la Nouvelle République.

Cette enquête a été ouverte à la suite d’une plainte de l’association l’Observatoire du nucléaire après des révélations de Canal Plus sur l’accident nucléaire survenu le 13 mars 1980 à la centrale de Saint-Laurent-les-Eaux.

Dans un reportage, diffusé le 4 mai dernier, la chaîne cryptée accusait EDF d’avoir procédé à l’époque au rejet délibéré dans l’environnement des matières radioactives concernées par l’accident, dont du plutonium.

Dans un communiqué, l’Observatoire du nucléaire a salué la décision du parquet de Blois, indiquant attendre de cette enquête la mise au jour précise et détaillée des actes gravissimes commis par EDF.

L’association souligne que, malgré la date ancienne de l’accident, les rejets ne sont pas nécessairement prescrits car ils ont eu lieu pendant des années et que la prescription court à partir du dernier jour de l’acte délictuel. L’enquête pourra probablement déterminer pendant combien d’années ces rejets ont été opérés, espère-t-elle.

(©AFP / 11 juillet 2015 16h15) <br /><br /><br /> (AFP / 11.07.2015 16:19)

Je gardais donc sous le coude ces deux dépêches d’agence qui font encore une fois la démonstration que les pouvoirs politiques sont littéralement asservis par le groupe de pression maintenant tentaculaire et transnational que constitue l’organisation Greenpeace. Aucun pays n’échappe aux injonctions de ces idéologues.

L’Association Nucléaire Mondiale (WNA) a déclaré que la démarche du gouvernement autrichien, téléguidée à l’évidence par Greenpeace, allant contre les décisions de la Commission Européenne ayant approuvé le projet Hinkley Point C ne respecte pas le droit des pays à choisir l’énergie nucléaire pour satisfaire leurs besoins énergétiques tout en respectant leurs engagements de réduction d’émissions de carbone. Le Directeur Général de la WNA, Agneta Rising, s’est ému de la désinformation systématique orchestrée par Greenpeace qui est dommageable aux efforts des pays concernés pour réduire leurs émissions de carbone : « Les pays leaders dans la décarbonisation utilisent l’énergie nucléaire. Peu de pays sont dans la situation de l’Autriche qui produit 65 % de son énergie électrique grâce à des installations hydroélectriques construites il y a des dizaines d’années. La plupart des autres pays doivent faire des choix pragmatiques » a-t-il déclaré. Rappelons ici que l’IPCC a reconnu sans équivoque que l’énergie nucléaire est une technologie à faible empreinte carbonée comparable sur ce point à toutes les autres sources d’énergies renouvelables.

Quant aux rejets supposés de plutonium dans la Loire par la centrale nucléaire de Saint-Laurent-les-Eaux à l’évidence l’association « l’Observatoire du Nucléaire » semble ignorer le fonctionnement d’une centrale nucléaire. Pour rappel cette centrale est constituée aujourd’hui de deux PWRs de la série des 900 MW électriques et est pilotée de telle manière qu’elle puisse recevoir du plutonium en lieu et place (en partie seulement) de l’uranium enrichi en isotope 235, un combustible bon marché qu’on appelle le MOX. Pour qu’il y ait rejet de plutonium hors du réacteur il faut qu’un assemblage de combustible soit endommagé et de surcroit en contact avec le milieu extérieur. Le site de Saint-Laurent comprend également deux réacteurs graphite-gaz arrêtés en 1990 et 1992 respectivement.

Pour alimenter la polémique antinucléaire et l’usage de MOX cette association ressort deux accidents, le premier et le plus sérieux qu’EDF ait connu, survenu en 1969 durant lequel une cinquantaine de kg d’uranium commençèrent à fondre sans toutefois qu’une quelconque radioactivité ait été notée hors du réacteur. Un deuxième incident survint en 1980 et consista en une surchauffe ponctuelle d’un assemblage de combustible. Ces incidents furent ressortis des mémoires des années plus tard (trente ans !) pour relancer le débat sur les éventuels risques d’inondation de la centrale de Saint-Laurent à la suite de la crue de la Garonne qui mit en difficulté la Centrale nucléaire du Blayais au bord de la Gironde. L’association entre les incidents de 1969 et de 1980 avec ces risques d’inondation est un cas typique de désinformation rapprochant deux évènements ou situations sans aucun lien les uns avec les autres. Les activistes antinucléaires cherchent par tous les moyens à affoler les populations qui n’y comprennent rien en avançant des arguments spécieux sans aucune base scientifique tangible. On baigne dans le mensonge et l’intoxication systématiques des peuples mais aussi de leurs dirigeants, consternant !

Illustration : centrale de Saint-Laurent (Wikipedia)

2 réflexions au sujet de « Quand Greenpeace est pris en flagrant délit d’interférence politique … »

  1. on nous taxes pour les voitures pour les cheminées etc etc par que sois disant la pollution et eux et eux cachent des informations qui mette la vie des êtres humains en grand danger !!!!! c’est quoi ce monde hypocrite dans lequel nous vivons … n’est donc rien pour tout ses gens parce qu’ils ont le pouvoir et l’argent ils se croit tout permis même de tuer je suis révoltée par ce non respect de l’être humain …..

    • Vous avez parfaitement raison d’être révoltée ! Je le suis moi-même en pensant à mes petits-enfants. Je prépare une série de billets sur le soit-disant réchauffement climatique et ce n’est pas du tout rassurant. Je serai peut-être mort quand la catastrophe du refroidissement climatique qui se précise à l’horizon 2025, ce n’est pas dans très longtemps, commencera à faire des ravages planétaires … Merci de me lire !

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